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Fil67

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Tout ce qui a été posté par Fil67

  1. Quelle extraordinaire configuration cosmique faut-il désormais pour connaître une dégradation orageuse digne de ce nom en plein été sur le nord-est ( entre autres régions) ? Pas de front orageux organisé, pas de développements orographiques lors des journées plus chaudes. Rien. Aussi loin que l'on regarde, que ce soit en arrière ou dans les projections à venir, rien. On peut déjà sans trop s'avancer dire que la moitié de la saison orageuse 2020 est déjà derrière nous!
  2. Début d'été quasi parfait, y'a un peu de tout pour quiconque n'a pas d'exigences démesurées, que ce soit en terme de sec, de pluie, de grisaille, d'ensoleillement, de chaud, de froid, etc, etc... de belles journées, chaudes sans excès, des intermèdes plus gris et plus frais, mais hormis 2 ou 3 journées, on reste dans la fourchette tout à fait normale de variation d'un mois de juin 1981/2010. Un regard vers les normales ne le dément d'ailleurs pas. Un déficit d'ensoleillement au jour d'hier certes, mais à cette période de l'année, 2 journées de beau temps suffisent déjà à faire un bond de plus de 30 heures, et ce jeudi y contribuera déjà pour sa part à 100% . Côté pluviométrie, avec la prépondérance des précipitations convectives, entre zones sur-arrosées et secteurs plus sensiblement en retrait, difficile de dégager une tendance. Ce qui est sûr cependant, c'est que l'absence jusque là de canicules ou de longues périodes de temps très ensoleillé permet d'échapper au triste spectacle des grillades végétales quasi systématiques ces derniers étés, et parfois très précocement, sans cependant empêcher naturellement les autres grillades plus conviviales, improvisées ou non. Dommage pour les orages toutefois, la saison ne semble pas vouloir vraiment démarrer par endroits jusque là, depuis début mai tout juste 3 journées avec tonnerre lointain et un seul observé sur place en ce qui me concerne. Ca reste autrement un mois de juin pour le moment tout à fait normal. Et si c'est là le prix à payer pour le manque d'orage, et bien soit, c'est toujours plus appréciable que le manque d'orages induit par les seuls excès anticycloniques des derniers étés!
  3. BOn, on croise les doigts pour avoir le premier orage de saison chaude en milieu de semaine? Ce serait cool de démarrer la saison avant le 15 juillet peut-être! Parce qu'au rythme actuel d'une opportunité toutes les 4 semaines, on ralentit encore le tempo déjà poussif adopté les années précédentes. J'vous dis, le centre de gravité de la saison orageuse dans le nord-est se décale peu à peu sur la période froide, avec 2 ou 3 ciels de traîne actifs à même de provoquer quelques orages d'air froid derrière l'un ou l'autre coup de vent.
  4. C'est en tout cas précisément à cette sauce-là que les Vosges vont être mangées ces prochains jours, après les indispensables 20/25mm du jour, retour du duo soleil/vent d'est-nord-est pour une grande partie de la semaine prochaine: En attendant, plus que 4°C à 1200m, quasi 17°c de moins qu'hier à la même heure.
  5. Ouais, les 200mètres, c'était valable avant les années 1990 je crois. Vu les mois d'hiver records en terme de douceur qui s'enchaînent maintenant, c'est plutôt 500 mètres qui manquent aux Vosges désormais. Ca, et aussi surtout la neige en abondance durant ces mêmes hivers, parce que c'est pas le tout de péter des 50/60mm sur 24heures à 1300 mètres quand il fait 3/4°C et que ça lessive juste les 20/30cm qui avaient réussi à tomber auparavant, pour se pavaner ensuite des semaines durant sous un soleil anticyclonique presque doux Sinon aujourd'hui phénomène météo que l'on qualifiera de rare sur les crêtes en ce mois de mai jusque là, et très certainement pour les 10/15 jours à venir : non, je ne parle pas de la pluie forcément, mais du brouillard Bizarre, année après année, le nombre de jours avec brouillard là haut suit la même pente que celle du nombre de jours avec orages. Avis à ceux qui sauront y trouver le lien , lointain certes, de cause à effet
  6. Et alors que l'on traquerait déjà presque la dernière neige dans les combes en cette mi-mai, c'est le vert qu'on cherche maintenant sur les crêtes. Dans un océan de douceur interminable depuis début avril qui a amené la végétation à prendre énormément d'avance, et qui mute désormais déjà en chaleur estivale, la sécheresse en prime, quelques heures de froid mordant curieusement très humide auront suffi à saper l'agréable renouveau du printemps là haut. Heureusement que les épicéas sont encore là pour apporter une touche de vert , certes sourd, mais du vert quand même, dans les forêts Plus pour longtemps parfois me souffle-t'on? Ah, bon, ben tant pis alors... Plein soleil ce matin, air déjà sec après une petite rosée passagère digne d'une chaude nuit de plein été. Le même topo que les jours précédents, sans doute le même que celui de la plupart des jours et semaines à venir. Où sont les orages ou les averses qui accompagnaient autrefois plus fidèlement le retour de la saison chaude et permettaient l'explosion printanière de la végétation? Le rouleau compresseur poursuit son boulot, infatigablement.
  7. L'an dernier seulement? Si seulement c'était effectivement aussi nouveau que ça... Anticyclonique avant, anticyclonique pendant, anticyclonique après, c'est bien parti pour une transition sèche en effet, mais à voir si ça sera aussi sec, d'un point de vue statistique on serait presque en droit d'attendre une seconde occurrence de pluie sur le nord-est pour ce mois de mai, après la première du 10/13. A moins que l'on ait basculé dans un schéma encore plus extrême en cette année 2020, possibilité non négligeable hélas.
  8. Le bleu en soi n'a rien de très problématique, mais punaise, VIVEMENT l'hiver prochain pour retrouver enfin peut-être un semblant de saison orageuse par ici!!!
  9. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Pour l'épicéa c'est vraisemblablement déjà acté. En très grande partie introduit de longue date dans le pays, originaire des climats certes assez secs mais plutôt frais du nord-est de l'Europe ou des montagnes d'Europe centrale, c'est le premier à faire les frais du changement climatique trop brutal qui arrive par le sud de l'Europe. Ses années sont comptées désormais. La sécheresse, les excès de chaleur estivaux, et les ravages causés par le scolyte vont le rayer en très grande majorité du paysage dans les plaines et à basse altitude. Lui restera la montagne pour y trouver ses derniers refuges, laissant toutefois derrière lui des quantités impressionnantes de bois mort ou mourant, qu'il faudra gérer, non pas seulement d'un point de vue purement économique ou dans une optique de lutte (vaine) contre les populations de scolyte, mais aussi surtout dans un souci de ne pas exacerber des risques d'incendie qui selon plusieurs études vont aller grandissant. Le sapin pectiné quant à lui, autochtone, ne s'aventure déjà pas à trop basse altitude, et se cantonne presque exclusivement aux reliefs, où il commence cependant par endroits déjà à sacrément souffrir, peut-être un peu plus sensible que l'épicéa encore. Quid du hêtre, autre essence spontanée pilier de nos forêts? On ne le trouve certes que rarement à pas du tout à basse altitude sur le tiers le sud de la France, où il préfère déjà largement se replier vers les reliefs, plus frais, plus humides. Bien que courant dans le nord-est de la France jusque dans les plaines, il est probable, vu son aire de répartition actuelle, qu'il lui soit à terme réservé progressivement le même sort qu'à l'épicéa si on continue sur cette lancée: cette essence n'apprécie sur la durée en effet ni la sécheresse météorologique, pas plus qu'atmosphérique, ni les longs excès de chaleur. Le hêtre, parce que totalement indigène, est dans un premier temps simplement génétiquement plus résistant que l'épicéa face à ces aléas, mais son absence majoritaire aux plus basses altitudes dans le sud du pays en dit déjà long sur sa tolérance aux étés méridionaux, ce qui ne va pas sans soulever pas mal d'incertitudes quant à sa réaction face à la "méditerranisation" brutale et récente ( accidentelle???) des étés jusque dans le nord-est maintenant. Y'a bien d'autres essences qui pourront prendre le relais dans les décennies qui viennent, mais il faudra toutefois leur filer de sacrés "coups de pouce". Le tout sur fond de climat qui évolue maintenant très sensiblement en l'espace de 30 ans à peine. Et c'est là qu'est le plus grand défi finalement: s'adapter en permanence, et de plus en plus souvent dans l'urgence. Nous les humains on est passés plutôt maîtres en la matière, quel qu'en soit le prix, mais pour le reste du règne vivant, c'est un peu plus compliqué que ça. On va déjà espérer remplir un peu les pluvios durant les 10/15 jours qui viennent, ceux-là même qui débordaient il n'y a pas si longtemps.
  10. Fil67

    Suivi de la secheresse

    La question n'est finalement pas tant de rassurer ou non qui que ce soit. Ceci dit, ce n'est pas un scoop non plus d'avoir pu conclure que la végétation d'un lieu donné n'était pas forcément préparée à la multiplication des étés très chauds et très secs sur d'aussi courtes périodes sur ce même lieu donné, et que dans le même temps le phénomène d'adaptation par sélection naturelle à même d'apporter une réponse au moins partielle à cette problématique ne pouvait pas, du fait de la rapidité des modifications climatiques, jouer pleinement son rôle, comme il l'a toujours fait depuis des millions d'années. Avec plus ou moins de succès, même si le terme succès n'est d'aucun intérêt d'un point de vue évolutionnel, étant donné qu'un écrasant pourcentage de toute forme de vie animale ou végétale qui a été de passage sur terre à moment donné a déjà disparu au fil de l'évolution. Un être humain n'est pas censé observer de changements climatiques majeurs durant la courte durée de sa vie. Tout au plus de gros accidents climatiques ponctuels ( stade visiblement dépassé à ce jour). Il en va de même pour la végétation, qui , sans avoir l'intelligence que peut avoir un être humain en terme d'adaptation active et de réaction immédiate à une situation de crise ( quand son intelligence l'y autorise toutefois, ....), dispose toutefois naturellement "d'atouts" supplémentaires en matière de résistance ( résistance parfois déjà bien éprouvée à ce jour ). Mais ça n'est pas non plus une surprise si, pour quelque raison que ce soit, les changements de l'environnement à même de perturber les équilibres anturels établis à longueur de siècles voire de millénaires, et ce jusqu'au point de non retour et surtout en un temps bien trop court, ont en général été qualifiés de cataclysmes, que ce soit pour les espèces animales ou végétales. " Il ne faut pas compter sur ceux qui ont crée les problèmes pour les résoudre", dixit Einstein En attendant, les modèles confirment, même pour les régions encore non concernées jusque là, un possible assouplissement de la répression en matière de sècheresse pour fin avril/début mai. Il se dessine toutefois clairement pour le moment une diagonale sud-ouest/nord-est, dont l'inclinaison ET l'extension restent à préciser, car ça pourrait mettre à l'écart une partie du nord-ouest, ou du nord-est.
  11. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Top départ pour les feux de forêt dans le nord-est, avec un premier incendie en Forêt de Haguenau ce week-end. Pas grand chose, et pas spécialement inhabituel en cette saison, surtout par temps chaud et sec. Reste à voir comment ça va évoluer dans les semaines/mois qui viennent, et là est toute la question, avec, selon toute logique, une augmentation de la chaleur, et malheureusement une bonne probabilité aussi , soyons réalistes, d'accentuation de la sécheresse superficielle durant les mois d'étés ( en espérant avoir tort et connaître un été très instable, ou, à défaut, plus nuageux et moins chaud que d'habitude) On joue vraiment de malchance depuis plusieurs semaines, entre absence totale de précipitations, journées presque toutes très ensoleillées, humidité atmosphérique au fond du trou, chaleur complètement hors saison la plupart du temps ( 6°C d'excédent sur la Txm jusque là en avril pour Strasbourg!!!) , qui ne cède alors éventuellement un peu de terrain durant quelques jours qu'au prix d'un déchaînement des vents d'est ou de nord-est, aux effets encore plus desséchants. En tout cas niveau forestier, un été 2019 /2018/2015 bis risque fort de signer l'arrêt de mort de tout ce qui avait déjà trinqué jusque là ( accroissant parallèlement de plus en plus les risques de propagation de potentiels incendies). Ca a un côté résolument "catastrophisme", mais je crains qu'il n'y ait malheureusement pas que de ça dans cet amer constat. A côté de cela, les perspectives de pluies sur le nord-est sont toujours aussi maigres . Le petit espoir de fin de mois/début mai reste fragile, et n'est de surcroît pas forcément relayé systématiquement au fil des sorties. Un mauvais signe en général. Sans parler de l'épreuve de l'échéance évidemment, un obstacle parfois insurmontable une fois la situation bloquée de la sorte ( les modélisations du canadien GEM sont à ce titre pour le moins inquiétantes, bien qu'isolées globalement, lui qui ne voit absolument aucune précipitation pour le nord-est depuis plusieurs sorties, et sur toute la durée de ses échéances, soit 10 jours)
  12. Reste à savoir quel temps est le plus probable en Belgique en temps normal: la version british à 150/200km à vol d'oiseau de là, où la madrilène, à quelques 1500 bornes plus au sud.
  13. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Merci pour ton travail Thib. De mon côté j'avais commencé à faire ce type de graphique pour voir justement l'évolution de la répartition des pluies durant la saison chaude sur le relief des Vosges. Exemple ici avec l'été 2018, du 1er juin au 31 octobre, illustrant les cumuls de pluie sur 10/15/20 et 30 jours glissants. Le premier graphique en haut à gauche montre que des périodes très sèches OU totalement sèches d'au moins 10 jours consécutifs ont été relativement courantes durant l'été 2018 là haut: pas moins de 4 périodes durant cette saison 2018. A elles 4 , elles couvrent au final pas loin de 40 jours marqués par des précipitations faibles ou absentes. On parle du massif vosgien, un coin habituellement plutôt généreusement arrosé au niveau national, si certains venaient à surréagir en me voyant déjà qualifier de secs 10 mm sur 10 jours consécutifs. En remontant le seuil à 20 jours glissants, sur le graphique en bas à gauche, on retrouve encore ces 4 creux, dont 3 toujours durables et vraiment marqués , signe que l'on a connu durant la saison 3 périodes bien distinctes d'au moins 20 jours secs à très secs. Pour rappel, 10/15mm cumulés sur 20 jours là haut, ce sont toujours des conditions vraiment très sèches en saison chaude. Sur 30 jours glissants, ça commence certes à lisser plus visiblement, mais il reste toutefois toujours 2 creux bien perceptibles ( début et fin de saison), avec sur au moins 30 jours consécutifs même pas 20mm cumulés. Attention cependant, je n'ai pas introduit de critère discriminatif établi au niveau de la quantité de pluie effectivement cumulée sur ces périodes pour les qualifier de sèches ou non. L'expérience de terrain liée au métier et l'observation de l'évolution de la nature qui en découle sont des indices certes non quantifiables d'un point de vue strictement scientifique, mais néanmoins bien à même de refléter l'incidence concrète et parfois directe d'un événement météorologique sur l'environnement, et à plus forte raison de plusieurs séries de ces mêmes événements, notamment sur la végétation. A titre ce comparaison, même approche pour la saison chaude 2012 Il est évident que la saison chaude 2012 ne fut pas spécialement marquée par quleque période particulièrement sèche ou un tant soit peu durable que ce soit au-delà de ce seuil des 10 jours. Alors bien évidemment 2018 fut une saison chaude en net déficit pluviométrique, et 2012 une saison chaude plutôt en léger excédent, mais l'idée c'est bel et bien d'élargir ce type de représentation à une série pluri-décennale et de voir si une tendance se dégage effectivement du côté de la fréquence, de la durée, et de l'intensité de ces périodes "trop" sèches, sur le massif des Vosges cette fois. Y'a du taf, je n'ai compilé pour le moment que les années 2018 à 2009 sous ce format, je peux cependant remonter jusqu'à la fin des années 1970, moyennant auparavant quelques lonnnnngues sessions de saisie informatique assez rébarbative ... Fermeture du petit HS climato régional, en partie lié à l'évocation des conditions de sécheresse actuelle naturellement.
  14. Fil67

    Suivi de la secheresse

    A mon avis, il faudrait quand même encore creuser. Tu as choisi le seuil des 10 jours sans pluie, mais c'est je pense quelque chose de relativement commun sous notre climat tempéré de latitude moyenne, que ce soit actuellement ou "dans le temps", sauf erreur de ressenti de ma part, mais visiblement non, puisque c'est corroboré par tes graphiques. Quoiqu'il en soit, 10 jours sans pluie, ça n'a quasiment aucun impact, que ce soit au niveau de la végétation, et encore moins des disponibilités en eau. On ne nie pas bien évidemment en parallèle comme tu le dis, l'influence de la température, qui peut exacerber les conséquences d'une période sans pluie . Mais qu'en serait-il de séries qui comportent 20, 25 jours sans pluie? C'est plus la même quand on commence à approcher ou dépasser ce seuil! Autre "objection" personnelle à un élément qui sert de base à ton résumé de la situation: la série est rompue si il ne tombe ne serait-ce qu'1mm/24h. Ok, c'est un critère météorologique officiel, mais tu es d'accord avec moi que ce critère est purement statistique et complètement déconnecté de ce qui se passe en dehors des colonnes d'un tableau et des calculs d'un ordinateur, aussi complets soient-ils. On peut très bien avoir 9 jours sans pluie, puis le dixième il tombe 2mm, puis 9 autres jours sans pluie, puis le vingtième il tombe 3 mm, etc. Typiquement le genre de scénario ( pas forcément le plus probable d'un point de vue réalité météorologique, je sais) , qui ne changerait absolument rien en terme d'utilisation de l'eau par la végétation et de possibilités de recharges des ressources souterraines, mais qui pourtant aboutirait déjà à l'occultation de 20 jours quasi arides. J'irais même plus loin, on pourrait remonter ce seuil à 5mm sur 24h en saison chaude ( critère d 'occurrence de pluie forte selon MF il me semble), mais encore une fois, en saison chaude 5mm sur 10 jours, ça reste presque podop, que l'on qualifie ça de pluie forte ou pas! Ca sert juste à la rigueur à remplir le fond des citernes pour ceux qui récupèrent l'eau de pluie. Est-ce qu'en passant à un seuil d'au moins 15 jours, peut-être même 20 jours, sans pluie supérieure à 5mm/24h, voire 10mm, n'aurions nous pas une image déjà plus nuancée et plus précise surtout de l'évolution climatique de ce début de 21ème siècle? Pour en revenir à la prévision, on semble tout doucement pouvoir renouer avec un peu plus d'humidité sur le nord-est en fin de mois. Statistiquement ça semble même probable en raison des 3 points suivants: - après 6 semaines presque sans eau, les chances que la série se prolongent baissent, sauf si l'on vise vraiment de l'exceptionnel, ce qui comme dit d'un point de vue statistique est l'hypothèse tout de même raisonnablement la moins probable - signaux plus humides coincidant avec l'approche du mois de mai, un mois statistiquement plus arrosé dans le NE après le creux climatique du début de printemps - en général, le schéma typique du printemps, c'est un nord-est plus longtemps protégé de l'activité dépressionnaire ailleurs sur le pays, avec températures souvent parmi les plus élevées, jusqu'à ce que les perturbations finissent par gagner nos frontières à moment donné. La pluie sur le sud et parfois l'ouest du pays est déjà là ( pas forcément partout efficace on est d'accord). Du moins les conditions qui y sont favorables sont là. ( bon du coup, pour nous dans le NE, ça rejoint le point 2)
  15. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Et bien le constat doit visiblement être très différent selon les régions (climatiques). Les printemps dans le nord-est, dans plus de la moitié des cas actuellement, c'est désormais la traversée du désert, avec des mois de mars ou d'avril ( parfois presque les 2 durant les printemps les plus néfastes) quasi arides de bout en bout, entraînant pour la végétation un stress hydrique complet mi-avril à fin-avril déjà, suivant les années, ET , surtout, suivant l'intensité de la chaleur et de l'ensoleillement, deux paramètres qui maintenant n'ont sur ces deux mois plus aucun mal à atteindre des records d'anomalie positive avec une facilité absolument déconcertante. Faut souvent attendre/espérer mai pour renouer avec des conditions passagèrement de nouveau perturbées, ramenant du vert plus frais. Pour le nord-est, cela s'explique par l'effet climat semi-continental, qui positionne au printemps la région plus facilement en flux d'est anticyclonique ( donnée climatologique de tout temps, peut-être notablement plus marquée maintenant?), à l'écart des perturbations océaniques, traînant plus facilement sur l'ouest du pays. Du coup oui, si vous perdez dans le sud-ouest les bénéfices de ce schéma encore favorable en tout début de saison chaude ( extension des conditions continentales vers l'ouest? Ou pour tout autre raison), pour basculer rapidement ensuite dans l'été ibérique/méditerranéen type ( grosse EVP, soleil, chaleur, pluies très rares), de grandes questions vont se poser à terme. Quoiqu'il en soit, sans faire trop de généralités, on peut d'ores et déjà dire que la recharge de saison froide 2019/2020 a permis de sauver in extremis les meubles dans bon nombre de régions. Une chance malgré tout? C'est aussi là peut-être le début d'une confirmation d'un nouveau schéma, plus national: saison "froide" plutôt douce et humide, saison chaude très chaude et majoritairement sèche. Mais c'est clair qu'on a l'impression d'avoir (un peu) perdu l'image qu'on se faisait des zones climatiques françaises telles qu'elles étaient expliquées dans les manuels de géographie du siècle dernier.
  16. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Une surprise? Tant que ça vraiment? C'est déjà arrivé à combien de reprises ces dernières années, ces périodes de flotte, flotte et reflotte pendant plusieurs semaines/quelques mois, jusqu'à plus soif, c'est le cas de le dire, avant une coupure générale et brutale des robinets pour plusieurs mois/quelques saisons? J'aurais même déjà tendance à dire qu'on reprend exactement le même chemin cette année encore, à nouveau, et, qu'en cette mi-avril, ça n'est que le début ( ou la reprise) des emmerdes côté sécheresses et restrictions d'eau à venir. Ce n'est plus un hasard depuis plusieurs années, ça devient un élément climatique, à part entière, presque aussi envisageable que l'enchaînement des saisons. La marge de manoeuvre ne se situe plus que sur la durée et l'intensité des périodes sèches. En tout cas ici dans le nord-est, du côté de Nancy, le vert franc et l'exubérance de la première herbe du printemps, c'est déjà quasiment terminé. Première herbe, ceci étant dit, faut le dire vite, ça pousse en continu durant l'hiver désormais...
  17. L'un va même plutôt avec l'autre maintenant, si l'on excepte les traditionnelles 2/3 semaines souvent plus mitigées entre début mai et mi-juin. On peut sinon s'estimer satisfait que la situation en 2020 sera peut-être moins pire qu'en 2021 ...
  18. 1991/2020 moyenne résolument dépassée Thib! Devant la multiplication des épisodes de douceur ou de chaleur interminables toutes saisons confondues, j'ai même déjà des doutes sur la validité d'une moyenne 2000/2019, pourtant récente, même si d'une durée à la limite de l'acceptabilité en climatologie. Après il faut bien faire des stats sur une période donnée, si possible solide, et la prendre comme référence. Cela n'empêche pas qu'avec la course en avant ininterrompue, ces chiffres là ne sont probablement déjà plus tout à fait représentatifs aujourd'hui, car les seules 10 dernières années ont en rajouté une sacrée couche.
  19. Non, il faut faire fi des moyennes trentenaires officielles en cours, déjà largement HS ou en cours de l'être. Fin juin début juillet on a désormais souvent les températures d'un mois d'Août normal en moyenne à basse vallée du Rhône. Les chiffres évoluent tellement vite d'année en année; l'épisode à venir est plutôt conforme à ce que l'on peut maintenant attendre au plus tard mi-mai sur la région Grand Est .
  20. Reflet de l'état global du système de santé , de ses capacités, et surtout de son fonctionnement dans les pays concernés?
  21. On approche tout doucement de l'éclosion des bourgeons floraux sur les fruitiers les plus précoces en plaine alsacienne, à commencer par le prunier des moissons. Bon, juste un petit mois d'avance. Si ça échappe à de bonnes gelées qu'on ne pourra dans le nord-est raisonnablement jamais qualifier de tardives sous climat semi-continental jusque fin mars au plus tôt, on aura de la chance. Egalement aperçu des lilas en plein débourrage en ville sur Nancy. Entre sécheresses/canicules/repos végétatifs imposés en plein été, redémarrage hors saison en automne, absence de froid suffisant en plein hiver, et maintenant sensations totalement printanières qui se répètent depuis fin janvier avec une insistance rarement vue, c'est un sacré chamboulement auquel la nature va devoir faire face en cette année 2020.
  22. Un hiver qui aura au moins eu le mérite, avec régulièrement des journées à 10 degrés au-dessus des normales, de bien nous roder avant l'arrivée de la saison chaude
  23. C'est certain. Mais vu la masse d'air présente sur le nord-est actuellement et en fin de semaine, je pense qu'il ne faut pas se faire trop d'illusions: le pic de précipitations risque fort d'avoir lieu sur le rebord doux du front froid: c'est bel et bien l'origine subtropicale de cette masse d'air, avec beaucoup de douceur et d'humidité disponible, qui va permettre aux précipitations d'être marquées. Le front froid ne sera malheureusement sans doute là que pour y mettre un terme, avant l'arrivée de l'air froid d'altitude.
  24. Ca, va falloir affiner en effet! Les transitions aussi brutales entre doux et froid n'ont que rarement été favorables pour les reliefs jusque là, et il n'est pas impossible qu'une partie non négligeable des précipitations du front froid actuellement modélisées par l'américain finisse concrètement par tomber avant l'arrivée effective de l'air (suffisamment) froid pour les hautes altitudes des Vosges/Jura. Et comme en plus ce coup-ci y'a pas de lessive modélisée immédiatement derrière ce rafraîchissement humide, mais bien au contraire, et pour le moment en tout cas, une irruption d'air froid, à même de permettre au manteau neigeux préalablement formé de se consolider un minimum, j'aurais tendance à dire que le front froid n'apportera pas grand chose Ca c'est pour le côté sarcastique. Quoi que...Chez Arpège, le front froid passe intégralement dans l'air doux, arrêt des précipitations frontales sitôt l'arrivée de la masse d'air froid en altitude. Tendu chez Icon, avec éventuellement tout de même une superposition bénéfique air froid/précipitations sur la fin du front, en mesure de saupoudrer les reliefs. Mais on reste très très loin de l'orgie neigeuse modélisée par GFS pour la fin de soirée de lundi et nuit de mardi sur les reliefs ( max de précipitations tombant dans le secteur froid du front). EC pas encore sorti actuellement, on verra. Bref, grosse probabilité d'une énième déconvenue en vue, mieux vaut s'y préparer en tout cas.
  25. C'est extraordinairement dingue tout ça cette année: si, pour cause de combinaison hasardeuse mais toutefois avantageuse de froid ET d'humidité ( après tout ce serait finalement la saison idéale pour ça non?), bref, si il se met à neiger plus ou moins correctement sur les reliefs durant l'hiver 2020, tu peux te dire que ça va très certainement lessiver sec dans la foulée quelques jours après, avec plein de flotte à la clef. Si de l'air froid, synoptique j'entends, le truc rare, arrive enfin à pointer son nez sur les cartes des modèles à x échéance, tu peux te dire 2 choses de manière quasi certaine sans même réellement approfondir plus loin l'analyse. Deux choses qui elles aussi se combinent admirablement. De l'air froid entre en jeu? : - ça aura effectivement lessivé sec juste auparavant, et au final y'a plus grand yak comme neige au sol en mesure de "profiter" de cet air froid. - cet air enfin froid qui arrive après la bataille et s'impose enfin, ben il reste majoritairement sec, si bien qu'au peu de neige encore présent au sol à son arrivée, ne vient s'en ajouter ultérieurement que très peu. Dans l'une comme dans l'autre de ces hypothèses, nos reliefs du nord-est se retrouvent depuis des semaines à devoir se partager quelques miettes, miettes plus ou moins imbibées et/ou glacées en fonction de la température et de l'humidité. Quoiqu'il arrive, moyennant quelques utopiques 500 ou 600 mètres d'altitude additionnels, c'est de la lessive de qualité supérieure qui arrive droit sur les sommets vosgiens et jurassiens pour début février. De fait, seule vague satisfaction, on ne ragera pas à cause du fameux p'tit dernier ce coup-ci, vous savez le degré de trop, celui qui fait pas comme les autres et qui emmerde tout le monde Parce que vu les projections, il sera pas seul pour une fois. Autre point positif, sur le principe du "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" cette fois, vlà possiblement de nouveau de l'eau, du genre qui mouille pour de bon, ça fera du bien après 4/5 semaines presque arides.
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