Fil67

Vu sur le site de la préfecture des Vosges , suite au passage du massif en situation de crise aujourd’hui : « Notre climat évolue. Jusqu’à présent, la France était un territoire au climat tempéré qui ne manquait pas d’eau ; cette situation est définitivement en train de changer » Ça fait drôle de lire ça de la part d’une source gouvernementale, sans filtre. Ca reflète surtout bien l’urgence absolue de la situation, ici comme ailleurs en France, mais en Europe aussi

Sérieusement vous vous prenez la tête à ce point pour une station, sur combien en Alsace d’ailleurs? Ca manque d’orage ou d’activité météo je crois😉

Avec un peu plus de 29 degrés, record de l’année ici. Jusque là en tout cas. On va bien finir par renouer un jour avec les 30 degrés, affichés par le seul mois d’août 2003 à cette altitude. Végétation en galère totale.

Pas même 20 mm de pluie depuis début juillet sur le massif du Hohneck. Pelouses et vivaces qui commencent à griller en exposition dégagée. Strate herbacée en grande difficulté par endroits en sous bois. Dessèchement total sur pied acté dans les coins les plus touchés . Ca commence à attaquer la strate arbustive désormais, certains arbustes laissent pendre complètement le feuillage, et les premières feuilles sont en train de griller sur certaines branches. Pour ce qui est des arbres, pas encore de réaction majeure chez les feuillus, ils sont en train de pomper les derniers soupçons d’humidité dans le sol. Cependant, des feuilles prématurément jaunes apparaissent déjà sur certains individus. Pour les résineux, rien à signaler à ce jour, mais passage en caisse dans les mois à venir. Il est bien question d’un coin très arrosé des Vosges, à 1200 m, versant nord ouest. Autant la Vologne à sec et les pelouses qui sèchent on connaît bien depuis 2015, autant les ligneux qui commencent à trinquer de la sorte à cette altitude, c’est totalement inconnu, pour ma part en tout cas.

De retour des Hautes Alpes, vers le Lautaret. Pelouses alpines par endroits en mode paille jusque 2500 mètres, impressionnant. Carnage dans les ligneux plus bas dans les vallées en direction de Grenoble, des pans entiers grillés. Bon, y’a le sous sol pierreux qui aide pas du tout, mais c’est là encore impressionnant. Ici dans les Vosges c’est encore bien vert en comparaison. Qu’à cela ne tienne, les tensions niveau approvisionnement en eau vont crescendo à un rythme alarmant sur les hauts. Certaines fermes auberges ou refuges n’ont plus d’eau, ça se fait par livraison. Visiblement gros flip pour le secteur de Gérardmer en ce moment, sur la fin de la fin des réserves. Il n’est plus question que de jours avant d’entamer une éventuelle pénurie en eau potable, les sources se tarissant les unes après les autres. A voir comment va être géré le pic de fréquentation touristique dans ces conditions…

Quid des « petites » sécheresses répétées mais qui vont crescendo ces dernières 7/8 années, prémonitoires en quelque sorte, qui semblent avoir bien préparé le terrain, région après région, lentement mais sûrement ? L’année 1921 a-t’elle été entourée à ce point de mois, voire de saisons parfois cruellement déficitaires, sur d’aussi vastes étendues surtout?

En y regardant de plus près, on peut presque voir un guépard se prélasser à l'ombre de l'arbre au sommet de la colline... De passage dans le Ried vers Sélestat, c'est assez "vivant" ici. PAr vivant j'entends vert: 40mm sur les deux passages pluvio-orageux du début de semaine, l'herbe en a profité pour repousser un peu. Les prairies humides alluviales sont en tout cas bien vertes elles, ça fait plaisir. Et une averse-éclair surprise très forte en début d'après-midi, gouttes énormes sous ciel à peine menaçant et rayons de soleil simultanés. Le temps d'aller voir, c'était terminé. 36°C sinon, et vent par moments bien soutenu. Tout le bénéfice superficiel des pluies sera vite perdu une nouvelle fois.

Impact faible sans doute, mais à force de marteler « sècheresse et restrictions », on va tout doucement évoluer vers une nouvelle culture de la gestion de l’eau. La prise de conscience du changement climatique a à peine commencé et les premières mesures concrètes pour lutter contre datent d’hier, et pourtant, ça fait 40 ans qu’on sait. Il en ira de même pour les ressources en eau, va falloir un temps d’acceptation puis surtout d’action ensuite. On est tout juste dans la phase d’acceptation en France, depuis quelques années. Alors les actions, pour qu’elles soient efficaces et concrètes, ça va prendre au moins 10 ans je pense… Et encore, si un ou deux étés « pourris » ne passent pas par là entre temps (peu probable, l’été 2021 restera suivant les régions un bel ovni pendant longtemps)

On a un léger frémissement synoptique, en fin de semaine visiblement, soutenu pour le moment par la plupart des modèles, sous forme de passage d’une onde dépressionnaire, sans vraiment plus de précisions à ce stade. Chaud sans aucun doute, sec à perpet, peut-être pas? Après si c’est pour prendre de suite des glaçons de 5 cm… Elle remonte à quand la dernière perturbation, avec son lot d’orages préfrontaux se soldant par des précipitations généralisées sous front froid ensuite? C’était un truc encore assez facilement faisable en été il y a de cela 10 ans, maintenant on ouvre grand les yeux en se posant réellement la question , enfin, ça dépend. On a changé de zone climatique pour de bon.

Le risque me semble déjà être une réalité bien tangible et surtout actuelle pour pas mal de régions visées non?

2 salves de précipitations pour le passage instable mercredi soir. En tout, ça nous fait 45mm (en ajoutant les pluies de mai aux 10 mm de mercredi soir) Heureusement y’a eu juin entre, c’était une catastrophe sinon!

Encore un mois record en terme de faiblesse des précipitations et d’excédent thermique ? On l’a là, le nouveau climat, et quelque chose me dit que les normes 1991/2020 sont déjà en passe d’être obsolètes, en tout cas peu représentatives de ce qui nous attend pour les 10/15 ans à venir. Après, on n’en parle même pas.

28,2 hier à 1200 m vers le Hohneck. Furtivement sous les 20 degrés en toute fin de nuit, et un pic à 22 avec quelques rafales de vent après 4 heures du matin. 22, c’est pas le record de tx de certains étés pourris du siècle dernier?😂

La Vologne, depuis 2001, je l’ai vu tarir 4 fois minimum: en 2003, et les 3 autres depuis 2015. 2022 sera la cinquième. Non, clairement , y’a une tendance. Quant au captage sur la chaume, gros flip , on était en octobre 2018 quasi au fond de la vaste chambre de fontaine. L’automne ou l’hiver derrière ont dû permettre de recharger avant mise à sec. Mais je guette cette année de nouveau, on est sur « d’excellentes »bases pour rejoindre 2018. Et quelque chose me dit qu’on peut même tout à fait faire pire.

Les pelouses commencent à cramer au jardin du Chitelet, incroyable, jaune paille craquant sur les bords de certaines d’entre elles. La Vologne se tarit gentiment mais sûrement, en tout cas, elle ne « ruisselle » plus que sur 50/60 mètres, puis disparaît. Bassins dans la tourbière qui s’assèchent. C’est horriblement tôt cette année, vraiment inquiétant ces sécheresses à répétition de plus en plus sévères et durables. Végétation de sous bois à l’agonie dans pas mal d’endroits, on va pouvoir débroussailler😰 Et arrêter de cultiver des plantes de montagne, tout simplement, c’est la cata. 27 aujourd’hui hui sous abri, à 1200 mètres, 20 à 25% d’humidité, direction les 30 demain. 0 mm sur les 18 derniers jours, 60 mmm depuis le 26 juin, tombés sur deux jours , en l’espace d’une heure et demie deux heures max. ciao les Vosges…

Si les paysages restent encore relativement "verts" en plaine d'Alsace centrale, grâce aux pluies bienfaitrices du mois de Juin, impossible de passer à côté des premières conséquences concrètes de la sécheresse de fond qui sévit depuis la fin de l'été dernier ( peu de pluie en automne, à peine plus en hiver, un printemps partiellement aride, comme souvent). Comme dit, Juin à lui seul a permis que l'on ne soit dans le secteur pas encore confronté à une végétation herbacée totalement cramée ou à des arbustes déjà aux limites de leur tolérance au sec. La strate herbacée en forêt commence d'ailleurs à faire les frais du manque de pluie, ou en tout cas de l'accaparement des précipitations par les ligneux en juin, qui en avaient grand besoin. Les ronces par endroits en stress hydrique total, feuilles pendantes virant au gris. Aucun souci pour une reprise l'an prochain ou plus tard en saison si la pluie revient, on parle bien de simples ronces, mais quoiqu'il en soit, ça donne une idée du taux d'humidité dans le sol par endroits, malgré l'ombre, la relative fraîcheur en journée, et l'absence de vent desséchant en sous-bois. Hors forêt comme dit, c'est encore vert. Plus le vert poussant et pimpant d'après la pluie: la croissance est stoppée pour la plupart des végétaux non arrosés, mais ça n'a pas encore séché sur pied. Peut-être que la canicule du début de semaine, si elle ne solde pas par quelques précipitations, va marquer d'un coup la bascule vers le jaune cramé? Prairie humide ici, c'est vert, mais ça ne pousse quasiment plus depuis les derniers foins courant Juin Par contre, c'est bien l'état de certaines rivières qui donne une idée de la sévérité de la situation de fond: Beaucoup de ruisseaux dans cette zone du Ried central sont de nature phréatique, c'est-à-dire quasi exclusivement alimentés par la nappe phréatique. En temps normal, son niveau est relativement constant, en raison de sa grande inertie, il y a peu de variation de profondeur. Une baisse en été évidemment, mais toutes proportions gardées. Ca n'est plus le cas ces derniers étés, où ce type de ruisseau se retrouve de plus en plus souvent à sec. Cet été, ce sera rapidement le cas, et de manière très précoce qui plus est. Mais pendant ce temps, parce que rien ne vaut le match de foot du dimanche matin sur une herbe tout d'abord inondée puis rapidement tondue dans la foulée, parce qu'il faudrait pas non plus qu'elle pousse trop haut: Allons y gaiment, puisons dans les réserves sans compter, sans se soucier de ce qui se passe chez le voisin.

Possible belle dynamique instable pour mercredi, ça dépend des modèles, en fonction de la simulation de la situation générale. L'américain avec un hypothèse favorable à une tournure instable à l'approche du talweg sur le nord de la France ( mais à confirmer, l'instabilité pourrait prendre réellement sur l'Allemagne mercredi) L'européen moins incisif, avec un talweg circulant plus au nord, le nord-est du pays un peu plus à l'écart de la zone dynamique, et surtout encore en partie soumis à l'influence résiduelle de la dorsale méditerranéenne (notamment le sud du nord-est) . Risque de transition sèche: Le modèle britannique est pas trop mal pour le moment, se rapprochant de la simulation de l'américain: Sans proposer un arrosage conséquent pour autant, il permettrait au moins d'échapper peut-être à la transition sèche. Là encore, on relève une tendance de l'instabilité à réellement s'exprimer plutôt sur l'Allemagne. Arpège enfin, qui semble lui aussi privilégier l'hypothèse d'une moitié est du nord-est à l'écart de l'activité mercredi, sans aucune activation ultérieure sur l'Allemagne: Outre l'incertitude quant à la situation en milieu de semaine pro sur le plan des précipitations, ce qu'il faut retenir pour l'instant, c'est qu'il n'est pas impossible que l'ouest du nord-est soit peut-être plus concerné par cette amélioration, actuellement simulé plus proche de l'axe du talweg et des zones de dynamisme. Sur l'est de la région, faudra voir à quel point le retrait temporaire de l'axe européen de la dorsale nord africaine va permettre la progression du talweg. A J-4, il y a encore largement matière à redessiner ce genre de détails sur les cartes de config générale.

Des hypothèses de fou en effet pour la nuit là, et toutes les conditions possiblement réunies pour vivre par endroits une nuit historique sur le nord-est: - ensoleillement maximal mardi en journée - absence de vent dans l'ensemble, donc surchauffe probable en basses couches - ennuagement par l'ouest ou le sud-ouest en fin de journée - passage de la masse d'air la plus chaude en altitude dans le même temps, avec un pic nocturne à 24°C/850hPa - renforcement du vent sous couverture nuageuse durant la nuit, à l'approche d'un front froid qui traversera le nord-est mercredi en cours de journée Pas impossible que l'on ne sorte souvent des 30°C que très très tard en cours de nuit de mardi à mercredi, notamment dans les agglomérations, et qu'à peine la baisse entamée le vent ne vienne rebrasser toute cela par l'ouest, permettant alors aux températures de repartir clairement à la hausse. Ceci étant dit, les modèles locaux envisagent éventuellement une évolution instable en amont mardi en cours de soirée, c'est à préciser, et c'est essentiellement de cela que dépendra le niveau des minimas, avec un aspect pile ou face cinglant du coup, car là où ça tournera à l'averse, ou à l'orage peut-être, les températures pourront effectivement bien chuter en première partie de nuit, mais là où l'on ne récupèrera que les courants d'étalement lointains desdites cellules convectives, ça va amplifier le phénomène de réchauffement nocturne par rabattage au sol et brassage de la masse d'air nocturne surchauffée en altitude. A terme, passé mercredi, on semble toutefois sortir de la canicule ( tx>35°C généralisées), mais pas du tout de la chaleur, avec même des options sur le maintien d'une forte chaleur, selon les scénarios encore des pointes passagères à 35°c. Côté flotte, c'est pas le désert parce qu'on retrouve ici ou là quelques signes d'agitation en lien avec l'éloignement des hautes pressions, mais compte tenu de ce que l'on a derrière nous, aucune amélioration sur le front de la sécheresse. On ne perdra pas de vue que bon nombre de secteurs du nord-est ne prendront probablement pas une goutte d'eau sur l'échéance des 5 prochains jours, ou alors des cumuls tout à fait anecdotiques. J'en profite pour sensibiliser autant que possible à l'usage de l'eau. On voit encore bien trop de pelouses bien vertes, arrosées régulièrement de manière tout à fait inutile dans le contexte actuel!!!

Ensoleillement intense, air sec, chaleur, vent. Le combo du tonnerre, de plus en plus fréquent malheureusement.

Renforcement soudain du vent sur les crêtes en lien avec le passage de virgas lâchant 2/3 gouttes. Beau coucher de soleil au passage, en attendant la lune, mais ça va être compliqué ce soir

Les précipitations arriveront peut être à temps en fin de semaine pro, mais vision de désolation en marge de forêt à 1200 mètres, et à proximité des arbres: la végétation herbacée commence à s’avachir, assoiffée comme jamais, adénostyles, laitue des Alpes, oseilles diverses, compagnon rouge. C’est en train de sécher sur pied. Quel crève cœur après la bienvenue luxuriance de l’été dernier….

Ah ça va enfin pouvoir profiter de la terrasse avec 30/32degrés. Mais à partir de 1/2 h du matin seulement?😋

Hm, avec 48 degrés, y'a autre chose de bien plus important qui va être "choqué". Pour en revenir à l'être humain sinon, les bons électrochocs bien puissants, y'a que ça que beaucoup comprennent. Encore que, malheureusement...

Pas très propice à la rencontre de fossiles ou autres dinosaures, le massif vosgien, d'un point de vue géologique du moins. Du coup, non, je n'oserais pas le sous-entendre😁 Temps vosgien aujourd hui, alternance de grisaille, de brumes plus ou moins épaisses, de petites pluies passagères, le tout dans une fraîcheur tout à fait supportable. Par contre, après un mois de mai record et un mois de juin pas vraiment avare du tout non plus niveau température ou ensoleillement, beaucoup de gens ne doivent plus rien comprendre: c'est mouillé, c'est frais, c'est gris. Mais que se passe-t'il? C'est l'été pourtant!!! (on a eu au jardin de "belles" réactions de la part de certains visiteurs ces derniers temps, qui visiblement avaient un peu de mal à faire le lien entre végétation et pluviométrie. Forcément quand on finit par ne plus avoir que des palmiers, des yuccas, des cailloux et quelques herbes rustiques autour de la piscine, on peut ne plus voir l'utilité de la pluie.

40 mm tout rond au final, le grêlons en moins, ouf! Cette séquence orageuse, quoique sans sévérité particulière ici, restera cependant gravée dans ma mémoire Les Vosges au dessus de 1000 mètres de ton époque, c'est celles au dessus de 1500 mètres maintenant 😮😜