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Fil67

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  1. Joli tuba pendant plusieurs minutes en fin d'après-midi sur le ried Centre Alsace. Il s'agit de la cellule à échos radar rouges entre Sélestat et Marckolsheim: L'averse déjà bien développée vers 17h30, vue depuis Dambach-la-Ville, en direction du sud-est, avec le tuba au centre de la photo. Zoom sur le tuba au moment de l'image radar à 17h15, au tout début des premières précipitations. Il devait se situer pas très loin de Heidolsheim.
  2. Oublié avril 2020 avec 14mm sur le mois, ses 310 heures d'ensoleillement ? ( quasi 1/6ème d'une année complète normale!) Oublié avril 2018 avec ses 2/3 jours de pluie efficace? Ses après-midis dignes d'un mois de mai normal au niveau température, et sa ribambelle de journées estivales avec un pic à 30°c le 22 déjà??? Oublié mars 2017, avec ses 4 à 5°c d'anomalie positive sur les tmax, etc, etc... Les derniers printemps, et notamment ceux qui ont fréquemment crevé les plafonds en matière d'anomalies, que ce soit côté mercure, ensoleillement ou pluviométrie ( parfois les 3 en même temps pour les crus les plus catastrophiques), semblent avoir fait perdre tout repère à beaucoup de gens qui en oublieraient presque que mai est simplement le mois le plus pluvieux en Alsace ( au sens large), et aussi parmi ceux qui ont été jusque là les moins touchés par le réchauffement de la moyenne mensuelle ( peut-être pas pour rien d'ailleurs). Le printemps 2021 est plutôt frais, c'est vrai, surtout depuis 3/4 semaines. Mais malgré tout ça, ce n'est rien de plus que le reflet inversé, et très certainement passager, des printemps de folie que l'on connaît de plus en plus régulièrement depuis 10/15 ans. Alors un peu de patience, la compensation va venir tôt ou tard. C'est comme ça que cela fonctionne depuis 10/15 ans aussi.
  3. -36°C à 500hPa, -6/-7°c à 1500m, ciel de traîne en flux de NO subpolaire. Pour une mi-mars, c'est une synoptique typique à giboulées de neige. IL n'était pas spécialement question de coup de froid je crois dans l'intervention de Thib
  4. On traîne une anomalie de masse d'air de 5°C à 850hPa depuis Noël il me semble, une véritable performance si l'on remet ça dans le contexte des derniers 15/16 mois en surchauffe constante, synoptiques enfin hivernales par conséquent, et en plus, bordel, au moment le plus propice de l'année en terme de rayonnement ( de jour comme de nuit) !!! Et ça donne quoi au final? Essentiellement des risques momentanément accrus de pluie ou de vent à ce que je vois ! Des gelées? Visiblement même pas aux plus basses altitudes du nord-est, le fossé rhénan ayant été aujourd'hui en France le seul secteur avec des minimas positifs, hors littoraux de la Manche, de l'Atlantique ou de la Méditerranée. On verra ce que demain sera en mesure de vous apporter en terme de neige, je vous en souhaite en tout cas, qu'elle soit sèche, humide, froide, fondante ou déjà fondue avant même de toucher le sol
  5. Moi perso je mettrais peut-être aussi en cause un petit problème de perception des objets ? Pourtant les hivernophiles le connaissent bien (trop bien?) celui-là Sans rancune, vraiment, je vous souhaite un bel hiver là haut dans les montagnes
  6. Première cartouche de la saison froide dans le vide Ca a au moins le mérite d'apporter un temps hors saison en ce moment. Et étant donné qu' il y a peu de chances pour qu'on en ait d'aussi bien calibrées durant l'hiver à venir ( en dehors de l'éternel >J+10) , ça fait une désillusion de moins sur le compteur Et hop d'une pierre deux coups!
  7. Brouillard vent et pluie comme depuis 10 jours environ. Ah non ce matin il ne pleut pas/plus! Plus de 260 mm de flotte depuis le 22 septembre, soit 2 semaines et demi à peine. De là, il faut ensuite remonter en arrière jusque mi juin pour retrouver un cumul similaire, mais du coup sur 14 semaines.
  8. Suivi automne-hiver printemps-été massifs de l'est . On va ressusciter le topic avant la fin de l'année peut-être, parce que si on attend la neige ou plus simplement la pluie, on est mal barrés... 2 records journaliers de Tx à 1200mètres au Chitelet, pour lundi 14 et mardi 15 , respectivement de 2.1 et de 2.8 degrés de plus que les anciens records pour ces deux dates. Aujourd'hui et demain sont en mesure de rallonger la série à 4 assez facilement. Au passage, lundi on a taquiné le records mensuel de tX à 2 dixièmes . Et un record de tnX journalier dans la foulée pour la journée d'hier. Bref, l'été se poursuit gentiment, avec ce mois de septembre qui jusque là passerait, ne serait-ce la durée des nuits, pour un mois de juillet tout à fait normal ( version 1981/2010 hein, pas 1961/1990). Côté flotte, c'est la MISERE comme partout, 90% de déficit sur la première quinzaine. Poussière totale en guise de sol sous certains arbres, après les 150mm d'août. On a un problème visiblement, les eaux de pluie ne rentrent plus dans les sols en saison chaude ( soit trop violentes et finissant en ravinement contreproductif, les épisodes modérés réguliers, bénéfiques, type 15/20 mm sur 12 ou 24 heures, se faisant de plus en plus rares en été, et de fait, il n'y en a eu que 4 depuis le 20 juin). Et pour la x-ème année depuis 2015, Vologne à sec à la source.
  9. Moi je souhaiterais juste trouver de quoi rallumer la flamme de ma passion pour la météo, avant de la perdre pour de bon, et idéalement autrement que par cette enfilade sans fin de saisons insipides, invariablement trop douces/chaudes ET trop sèches. Mais il est peut-être trop tard, un mois d'agitation, perdu de temps en temps dans tout ça, n'y changera sans doute plus rien.
  10. PS: le réveil sera moins dur
  11. Boh. La flotte, c'est peut-être le seul/ le dernier des phénomènes météo encore raisonnablement à portée de main de bon nombre de passionnés ( et encore...). Va pour le flux d'ouest ou de nord-ouest ma foi
  12. Avec 27/28°c, le fossé rhénan est de nouveau le coin le plus chaud de France à cette heure-ci, exception faite du pourtour méditerranéen. Le vent soutenu en rafales avec effets de foehn locaux et le soleil font le reste: on continue dans la déshydratation, à tout prix.
  13. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Changement de décor à quelques kilomètres de là, sur les contreforts du Haut-Koenigsbourg. Zone un peu plus arrosée que l'endroit précédent, sous-sols certes toujours rocheux, mais affleurements moins fréquents, et sols par endroits sensiblement plus profonds. On retrouve du coup beaucoup de hêtres, quasi totalement absents du lieu précédent, qui forment même de belles hêtraies mixtes ( hormis versants plein sud ou crêtes), hêtraies agrémentées de quelques sapins communs. Sinon, présence de bouleaux dans les endroits plus exposés, clairs, pas mal de charmes également, châtaigniers en pagaille évidemment, et, sur les versants chauds, prépondérance du duo chêne sessile/pin sylvestre. Si visiblement la nature un peu moins ingrate des sols ici permet à ce duo de bien encaisser la chaleur et la sécheresse ( à l'inverse des coins de l'Ortenbourg, où pas mal de chênes sessiles étaient déshydratés ou déjà desséchés), c'est clairement le hêtre qui paie ici le plus lourd tribut à la folie des derniers étés Les versants exposés nord-ouest à nord-est, voire est, s'en sortent naturellement bien mieux, et cette première photo masque totalement le carnage qui se joue dès que l'on quitte ces oasis de fraîcheur et d'humidité supplémentaires. Avec même une petit voile de brume, après les quelques pluies totalement inefficaces de la nuit ( terre poussiéreuse après avoir simplement déplacé la fine couche de feuilles mortes en surface). Suffit cependant de faire parfois à peine 100 mètres linéaires, de changer de nature de sol, de passer la crête et de changer d'exposition, ou pire, de versant, et on se rend compte de suite de l'ampleur des dégâts qu'entraînent ces sécheresses consécutives. Bien évidemment, on ne retrouvera pas exactement le même cortège d'essences dès lors que l'on change de lieu, il n'empêche, le hêtre restera le ligneux prépondérant, hormis versants inclinés plein sud. Et là, y'a pas photo. Au sol, matelas de feuilles, qui ont soit eu le temps ces dernières semaines de brunir avant de tomber, soit sont en train de tomber vertes, car desséchées directement sur l'arbre. Phénomène autrement plus dommageable pour l'arbre, car signe d'une inadaptation totale à la rapidité de dégradation des conditions en matière de consommation de l'eau. Suffit de lever la tête pour prendre réellement la mesure de ce qui est en train de se passer, les étés 2015 à 2019 ayant déjà bien préparé le terrain: les hêtres, adultes, plus ou moins vieux, sont en train de se déplumer totalement des parties supérieures. Soit des feuilles, soit des branches carrément, quand la stratégie défoliation ne suffit plus. Comme dit, c'est quasiment toute la hêtraie, hormis versants nord-ouest à nord-est ou vallons encaissés et protégés, qui a un aspect similaire. Une photo de loin, de mauvaise qualité téléphone, pour s'en rendre compte: Les bouleaux à l'agonie, comme un peu partout où les précipitations ne suffisent plus, ou quand les racines ne peuvent plus aller chercher l'eau souterraine. Entre les bouleaux, les hêtres, les châtaigners, parfois même quelques érables, certains charmes, de plus en plus de zones à bois mort par endroits .
  14. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Situation désastreuse sur le piémont vosgien côté alsacien, après des semaines sans pluie significative et les fortes chaleurs de ce mois d'août. C'est donc depuis 2015 au moins le 5ème été qui voit l'automne littéralement frapper à la porte dès début août pour certains des secteurs les plus endommagés. Les versants est/sud et ouest, sur des sols granitiques pauvres, sont littéralement desséchés par endroits. Le coin n'est certes pas réputé pour sa pluviométrie abondante, guère plus de 600 mm par an, ni pour la luxuriance de sa végétation, mais fortes anomalies thermiques, persistance de vents desséchants, ensoleillement excédentaire et pluviométrie souvent très largement déficitaire en saisons chaudes poursuivent l'oeuvre entamé en 2015 et transforment peu à peu le paysage en "savane". Sur quelques décennies, ce serait là un terrain de jeu idéal pour la sélection naturelle. Cependant, en l'espace de 5 ans à peine, c'est juste une destruction en règle. Du côté de l'Ortenbourg, à proximité de Sélestat. Grillés sur pied, il est peu probable que nombre de ces végétaux repartent réellement l'an prochain, et ce d'autant plus si les étés à venir continuent sur la même lancée. Les châtaigners font les frais de ces excès à répétition. De plus en plus d'entre eux meurent ou sèchent sur pied, alors que c'était jusque là par endroits une part importante du cortège forestiers, bien qu'introduits. Des exemplaires d'âge respectable bien enracinés en profondeur sèchent également par le haut, comme brûlés par le soleil. Contraste étrange alors en sous-bois entre les jeunes arbres encore non suffisamment implantés et décimés par la sécheresse, et la partie basse de la frondaison des sujets âgés plus résistants, encore verte car un peu protégée des ardeurs du soleil et du manque d'hygrométrie conjugués. Eglantiers, ronces, graminées, chèvrefeuilles, troènes, tout est logé à la même enseigne: grillé sur pied. Près du château, à plus de 400mètres d'altitude, en situation bien plus découverte, on passe encore un cran dans les dommages occasionnés par la sécheresse. Les quelques frênes poussant ici, bien feuillus, non touchés par le champignon, et qui au fil des décennies avaient fait preuve d'une faculté d'adaptation exceptionnelle pour avoir réussi à s'installer dans cet environnement caillouteux, loin des riches terres profondes et argileuses des plaines et vallées, semblent jeter l'éponge après plusieurs étés méditerranéens. Le chêne sessile, qui apprécie les apports réguliers en eau sur terrain acide, n'y trouve visiblement plus son compte non plus: nombre d'exemplaires sont grillés par le manque de pluie. Affleurement granitique. Ce genre d'endroits abrite quelques espèces particulières , notamment l'une ou l'autre pulsatille, protégée, mais après des semaines sans pluie, difficile de dire dans quel état elles ressortiront de cette traversée du désert, bien qu'habituées à des conditions sèches. Aucune pitié pour le reste en tout cas, on croirait qu'un incendie est passé par là. Le promontoire au-dessus du château. Très exposé, au soleil, à la chaleur, aux vents. Dans tous les cas, pas de végétation luxuriante ici, en temps normal, mais cet endroit était déjà bien plus accueillant et riant par le passé. Troène commun en voie de dessèchement sur pied. Les sureaux aventureux paient le prix fort de leur témérité. Là encore pas de pitié, bien qu'abrités dans un vallon plus frais et un peu plus humide en contrebas. Si la pluie vient à manquer, les sols légers et rocheux ne leur laisseront aucune chance. Fructification en cours, à voir si elle aboutira, tandis que le reste de l'arbuste s'est déjà débarrassé de l'intégralité de ses feuilles Sentier de garrigue provençale. Plein sud. Callune cramée, prête à s'enflammer, chênes déshydratés et parfois roussis. Les dégâts de plusieurs étés consécutifs hyper secs et/ou très ensoleillés et/ou anormalement chauds. Bois morts à tout va, plus de croissance annuelle, au contraire les ligneux régressent année après année maintenant. Vue sur la forêt en contrebas, versant sud-sud-est. On aperçoit clairement les dégats sur les frondaisons, essentiellement de chênes, mais aussi de charmes. Pour les merisiers, c'est game over, et de façon imminente. C'est par endroits littéralement l'hécatombe chez cet arbre ces derniers étés. Les plus beaux sujets sont en train de disparaître à petit feu, la relève, pas assez armée contre les excès climatiques, n'atteint souvent même plus l'âge adulte. La vigne s'en sort bien, elle. ( Le maïs en plaine aussi, pour d'autres raisons...) Chouette vision d'un plein été, arbres dénudés... Et finalement, après tout ça: Qui verra au premier coup d'oeil qu'il s'agit sur cette dernière photo d'un 31 décembre, à quelques kilomètres de là?....L',herbe est un peu plus verte en hiver, c'est vrai .
  15. Après les précipitations orageuses locales de la nuit, qui ont surtout bien bien arrosé nos amis outre-Rhin jusqu'au-delà de la Forêt Noire, et de manière assez généralisée qui plus est, situation très préoccupante sur le front de la sécheresse en Alsace, avec un bon quart sud-ouest du Bas-Rhin bel et bien en situation de crise, seuil de restriction le plus haut ( avec vraisemblablement de bonnes probabilités de voir le rouge gagner encore plus de terrain ces prochains temps). De l'inédit semble-t'il pour la région? Tout aussi inquiétant, le niveau de la nappe est d'autre part bien souvent à un niveau bas record pour la saison pour pas mal de stations de mesure dans le Bas-Rhin.
  16. Et nous là haut on demande juste de l'eau, même plus d'orages, juste de l'eau.
  17. Retour en plaine. Grand soleil tempéré par un vent d'est bien sec. Une trentaine de degrés. Jusque là journée d'été classique. Splendide les exploits du changement climatique sur nos étés cependant: rivières à sec, eaux croupies, versants sud déjà en partie dépoilés par endroits en basse montagne, festival de couleurs automnales en plein coeur de l'été sous une lumière crue et une forte chaleur. Arbres morts, branches sèches, vergers décimés, et j'en passe... Et pourtant, on n'a jusqu'ici pas encore eu de méchant coup de chaud cet été. Ca manque juste cruellement de pluie. Ca ressemblera à quoi après la canicule à venir? Et dans les années qui suivent si ça continue? Je ne sais pas si on s'y habitue ou si on y fait encore attention quand on vit dans ce triste cadre tous les jours, sans doute malheureusement, mais c'est en tout cas un véritable choc quand on descend de la montagne, qui fait encore temporairement figure d'oasis en comparaison. Pas de verdure l'hiver, plus de verdure l'été, génial.
  18. 0.3mm tôt ce matin, avec, sans jeu de mots, quelques coups de tonnerre "noyés" dans la masse! Juillet 2020 fait donc dans l'orfèvrerie de haute voltige, avec un sertissage orageux d'une précision incroyable, entre le 1er au soir et ces derniers coups de tonnerre le 1 août à 5h30 pour clôturer le mois météorologique. Entre les deux, le néant cependant 27.8°c de tmax hier, record journalier pour un 31 juillet, ça l'aurait également été pour une bonne moitié des autres jours de juillet aussi, mais ça reste en-dessous du record mensuel de 29.5°C, et dans tous les cas bien loin du record absolu de 32°C ici. Sinon 60mm de cumul de pluie, pour une moyenne de 160, dont 80% sur 4 journées, bien calées en début, milieu et fin de mois. Du coup, avec l'aide du maintien des températures à un niveau normal jusque là, ça a permis de sauver les meubles niveau végétation de surface. Pour la forêt cependant, totalement insuffisant, surtout après l'effort colossal fourni par les hêtres pour se remettre tout récemment de la défoliation totale de la mi-mai. Les versants sud doivent se régaler. Les épicéas des plus basses altitudes vont pouvoir quant à eux continuer à roussir tranquillement les pentes. En d'autres termes, chronique d'un nouvel été exceptionnellement intéressant. Premier acte, car le second débute peut-être ce matin même. PS: on attend l'alerte sécheresse orange, ça ne tardera pas, on n'est "que" dans le jaune pour l'instant. Août, aussi mou soit-il, devrait pouvoir nous y mener sans le moindre problème.
  19. Pour les Vosges, c'est comme si elles avaient perdu plusieurs centaines de mètres d'altitude niveau forçages, et ça fait quelques étés que l'on y constate ce retrait des amorces orographiques . Y'a quasi plus rien qui démarre par synoptiques favorables, ou en tout cas le peu qui prend n' aboutit plus sur grand chose de bien concret. Finies les fins de matinées chaudes qui s'encombrent et les premiers roulements de tonnerre en début d'après-midi. On va peut-être maintenant enchaîner aussi sur un mois d'août sans orage que ça m'étonnerait pas du tout...
  20. A vrai dire, je ne me pose plus tant de questions. Et non ça n'est probablement pas différent pour le 67 ou le sud-ouest, pas plus que pour n'importe quel autre endroit sur terre: pour avoir des orages faut un cocktail bien dosé, un timing si possible bien ficelé, et, reconnaissons le aussi, un peu de chance. Les deux premiers, ils sont censés être produits à moment donné assez facilement en saison chaude par notre climat français au sens large. Pour le troisième, quand on rate le premier round, on dit qu'on se rattrapera au second, ou au troisième au pire. Maintenant, qu'il fasse un peu trop frais, que les températures soient de saison, ou que l'on soit 10°c au-dessus, que le changement de masse d'air se fasse à 10h du mat, à 15h, ou le soir après 18h, voire la nuit, ça ne change plus rien cet été, et la plupart des derniers aussi. Y'a toujours un vent sorti d'on ne sait où qui vient pomper l'énergie avant que le spectacle ne commence, un nuage qui passe devant le soleil à 10h15 et qui symboliquement fout en l'air à lui tout seul toute chance de dégradation orageuse ultérieurement dans la journée... Quant à la chance, j'en parle pas Je ne vais pas non plus absolument dire que c'était mieux avant. Il y a eu des périodes de disette depuis trente ans niveau orages, je crois juste avoir d'excellents souvenirs estivaux de belles journées chaudes qui s'enchaînaient, au bout de la troisième ça pétait sur le relief, la quatrième ou la cinquième ça commençait à déborder sur les plaines, et ensuite on avait droit à une dégradation orageuse qui traversait la région. Ce n'était pas le schéma type du déroulement complet d'un été classique non plus, juste le genre de trucs qu'il fallait s'attendre à pouvoir observer au moins une fois par mois, sinon deux. On dit que la mémoire est sélective, que rien n'a changé ou presque en terme de fréquence, que les années 90 étaient d'excellentes années à orages estivaux. On dit que le voisin n'en sait pas plus que nous, et que souvent même il dit des conneries. Cycles ou pas, peu importe, c'est pas pour rien que la fascination pour la météo, en tant qu'ado, m'est venue en été, précisément à observer les orages. De loin quand ça n'était pas possible de près. Ca je m'en souviens parfaitement par contre. J'espère juste le zéro pointé niveau orage pour juillet 2020 en ce qui me concerne, tant qu'à faire dans le record négatif, allons-y gaiement!
  21. Guère plus de 0 à 5 mm sur le nord-est ces 5 prochains jours selon les modèles ci-dessous ( pêle-mêle). On notera juste la traditionnelle surestimation de l'américain en haut à droite, et, de manière plus générale une augmentation des risques de pluie en allant vers le nord et le nord-ouest du secteur, reflet de la situation générale des jours à venir, à savoir un flux d'ouest anticyclonique au sud de la Loire, dépressionnaire en mer du Nord et sur le nord de la France, avec ce dégradé entre les deux. La bascule de l'ensemble du nord-est en situation d'alerte sécheresse généralisée n'est plus qu'une question de jour, et août verra très probablement ensuite un renforcement des restrictions pour les secteurs qui y sont déjà soumis aujourd'hui: avec la prudence qu'impose évidemment un tel constat à ce jour: aucune situation à pluies significatives et/ou au moins étendues n'est en vue aussi loin que l'on regarde.
  22. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Faut aller voir du côté des climats subsahariens quelles essences poussent le long des trottoirs. Parce qu'avec 150/200mm de flotte cumulés sur les saisons chaudes des dernières années dans d'assez nombreuses villes du pays , dont une très grosse partie qui n'attendra effectivement jamais les racines pour cause d'imperméabilisation quasi totale du sol autour des plantations, faudra bientôt songer à laisser tomber platanes, érables, tilleuls et autres espèces locales, à moins de perdre 5 à 10°c sur la moyenne des températures estivales pour compenser le manque d'eau ... PS : Ceci étant dit, on voit également bon nombre de feuillus qui commencent à jaunir et à perdre des feuilles, en pleine campagne, dans le nord-est : bien souvent aucune pluie utile pour du ligneux durant les 3 à 4 dernières semaines , localement même plus d'un mois déjà. L'absence de canicule ou de grosse chaleur durable jusque là cet été est simplement un sursis, ou plutôt même une bénédiction, pour la végétation. Mais ce n'est malheureusement toujours pas ça qui inversera la tendance à la poursuite de l'affaiblissement des groupements végétaux, surtout après des années de stress hydrique intense durant la majeure partie de la saison de croissance: cet été, ça souffre toujours autant, juste un peu moins rapidement ou radicalement que les autres étés!
  23. Etés pluvieux, ciré, bottes, poêle en route? Ces étés là ont évolué vers une autre saison que l'on appelle aujourd'hui tout simplement ...l'hiver... Ok je sors
  24. Ca relève surtout et avant tout d'un manque cruel de dynamique dans la circulation atmosphérique. La chaleur n'est là que pour exacerber les phénomènes orageux . Dans un contexte synoptique favorable, 10°c à 1500m et 25°c au sol suffisent déjà largement à générer une belle dégradation orageuse. Faut juste que ça bouge un minimum là haut. Entre des flux d'ouest d'été plus ou moins haut perchés et totalement improductifs, des dorsales anticycloniques très ou trop proches, ou des blocages dépressionnaires mal placés, le tout s'étalant sur des périodes de 2/3 semaines consécutives avec peu de transitions entre finalement, il devient impossible d'avoir le passage intégral de talwegs d'ouest en est, avec pivotement du flux de sud-ouest et appel d'air chaud et humide à l'avant, et rabat d'air plus frais à l'arrière, le tout avec un minimum de soutien dynamique en altitude pour entretenir une dégradation orageuse pendant quelques heures ou sur plusieurs régions. C'est simple, on n'a pas eu une seule fois cette configuration à passage de talweg en juin.
  25. Comme pour beaucoup de stations de climat semi-continental ou océanique dégradé de l'est et du nord-est de la France, les orages estivaux, via des dégradations successives de formes diverses tout au long de la saison ( statistiquement entre 15 et 20 sur le trimestre), apportent un gros tiers à une petite moitié des l'ensemble des précipitations de juin/juillet/août. On perd les situations à orages, qu'ils soient frontaux ou de masse d'air chaude, on perd en toute logique les cumuls de pluie qui allaient avec. Niveau ressenti, autant la sensibilité à la température peut varier avec l'âge et les individus, autant le fait de ne presque plus entendre le tonnerre gronder dans certains coins en été est un fait avéré qui ne relève en rien d'une appréciation purement subjective ( recul incroyable des situations à développements orographiques sur certains massifs!!!)
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