Dionysos

En écrivant "région de Nîmes", je pensais aux 44,1° de Conqueyrac (38km de Nîmes seulement à vol d'oiseau), qui ont détenu le record de 2003 à mai 2019. Mais il est vrai qu'à distance relativement réduite , ces txx peuvent facilement varier de quelques degrés surtout dans les régions montagneuses , et/ou avec l'influence plus ou moins marquée de la mer...

C'est bien de cela dont il s'agit Nîmes Courbessac Txm été météorologique 2019 33,2° Txx 44,1° Saint-Martin d'Hères Txm été météorologique 2019 30,7° Txx 39,2° Paris-Montsouris Txm été météorologique 2019 27° Txx 42,6° L'anomalie d'échelle mensuelle/saisonnière apparaît ici clairement en ce qui concerne Paris-Montsouris Les 44,1° de Nîmes Courbessac me choquent nettement moins, compte tenu de la Txm vraiment très élevée sur 3 mois (et du fait que la région de Nîmes avait déjà atteint ou approché 43° en 2003)

Je suis tout à fait d'accord personnellement. Les (quasi) 47° de la zone méditerranéenne n'étaient pas attendus , même si, avec le RC , on pouvait s'attendre à ce que les records de 2003 finissent par être battus (et pour rappel, ils étaient quand même autour de 43°...) Les 42,7° de Paris étaient encore moins attendus et je maintiens qu'ils tiennent de l'épiphénomène. Hors zone méditerranéenne, il y a une certaine décorrélation entre les txm et les txx de cet été 2019 (les txx ne reflètent pas nécessairement le niveau global ). En toute logique, compte tenu des txm, les txx du centre-Est auraient dû être nettement supérieures à celle de Paris, or c'est précisément l'inverse qui s'est produit... (ça, au minimum, était inattendu)

Tout à fait d'accord Les modèles s'accordent à dire que les températures seront plus élevées que les "normales" (1981-2010...) Dans le contexte du RC, une telle prévision n'apporte pas grand-chose car il est effectivement statistiquement très peu probable que les températures soient en dessous des "normales" sur une période de 3 mois... (ce qui n'exclut pas évidemment un "coup de froid" très temporaire) Pour ce qui est des précipitations et de l'insolation, là, évidemment, les modèles divergent beaucoup plus. En particulier sur le mois de mai, qui est probablement le mois le plus variable d'une année à l'autre (dans le Centre-est, selon les années, il peut être quasi estival , comme il peut être très frais et humide...)

Oui, le Grésivaudan notamment a un nombre de jours de vent fort parmi les plus bas de France. Sinon, une nouvelle très belle journée débute. On nous avait annoncé un début mars "hivernal", pour l'instant on en est très loin... (à part peut-être la journée du 2...)

Saint-Geoirs (38) : une année qui a démarré sur les chapeaux de roue, dans la droite lignée d'une année 2019 déjà bien généreuse en insolation. Janvier : 115h (+21%) Février: 138h (+23%) Total 2020 : 253h (+38%)

Hier tout de même 37,1 mm au Versoud De loin le meilleur "score" depuis le 1er décembre 2019 (qui avait culminé à 42,8 mm) retour ce matin d'un grand ciel bleu sur la cuvette 🙂

Autour de 23-25mm pour l'instant, aussi bien à Saint-Geoirs qu'au Versoud ou SMH. À noter que le creux dépressionnaire est important car en allant vers le sud , c'est certes progressivement plus sec, mais tout aussi sombre : insolation journalière nulle également à Montélimar et Carpentras, 32min à Nîmes...

Pour l"instant 16mm à Saint-Geoirs. Il faut remonter au 14 novembre pour trouver "mieux" (mais là, c'était 55,6mm, on en est encore loin...)

C'est bien parti pour la journée d'insolation nulle... À Saint-Geoirs, la dernière en date remonte au 19 février. On en compte seulement 9 sur tout l'hiver météorologique 2019-2020 ( 0 en janvier ! )

L'hiver météorologique s'est terminé, et une comparaison suffit à montrer à quel point cet hiver a été hors-norme dans l'Isère. Sur 1981-2010, lors de l'hiver météorologique, l'insolation de Saint-Geoirs est en moyenne 68% de celle de Montpellier-Fréjorgues... Sur cet hiver 2019-2020, c'est 88% (ce rapport entre les 2 stations se rencontre normalement uniquement en juillet et août) Et encore mieux : sur décembre et janvier, les 2 stations ont fait quasi jeu égal ! Précisons que le total d'insolation de Montpellier sur les 3 mois est très légèrement excédentaire C'est donc bien Saint-Geoirs qui a "explosé" ses valeurs habituelles

Ce que je voulais juste souligner ici, c'est qu'une txx de 42,7° dans un été avec 20 jours au-dessus de 30° peut sembler bien plus tenir de l'epiphenomene qu'une txx de 46,5° dans un été avec 82 jours au-dessus de 30°. D'ailleurs, Grenoble et Lyon, malgré 60 jours au-dessus de 30° (3 fois plus que Paris), n'ont pas dépassé 40°....

Je suis d'accord. Et il me semble qu'il faut distinguer le cas de Paris et celui de la région de Nîmes. Les 42,7° de Paris le 25 juillet se sont produit dans un coup de chaleur assez "soudain", qui tient quand même un peu de l'épiphénomène. 5 jours avant, le 21, la Tx n'est "que" de 28,1° (malgré un excellent ensoleillement) Et après le 25, la Tx chute très vite : 30,2° "seulement" le lendemain Dans l'ensemble la Txm de ce mois de juillet à Paris est certes élevée (pour la région), mais les Txm de juin et août sont "quelconques" (à peu près dans les normales) Pour résumer, on peut dire qu'à Paris, on a - 2 ou 3 jours de chaleur exceptionnelle ( les 24 et 25 juillet, et, à la rigueur, le 23) - un mois de juillet très chaud (pour la région) dans l'ensemble, mais pas inédit Les 47° de la région de Nîmes se situent dans un tout autre contexte Sur l'été , le nombre de jours de Tx > 30° est 4 fois supérieur à celui de Paris (82 contre 20), il y a 2 canicules, dont une très précoce Et, surtout, les Txm des mois de juin, juillet et août sont toutes dans le top 5 de ces mois (4ème mois de juin le plus chaud, 2ème mois de juillet, et 3ème mois d'août) On a donc là un été exceptionnel (même pour cette région) sur une durée de 3 mois !

A priori, c'est le cas pour la France : http://www.meteofrance.fr/actualites/80047756-cet-hiver-a-ete-le-plus-chaud-jamais-mesure-en-france

Cet hiver (météorologique) hors-norme touche à sa fin. Pour compléter ce que j'ai dit déjà dit plus haut : Le mois de février s'est encore davantage distingué que les mois de décembre et janvier, la Txm de ce mois étant tout simplement 4° au-dessus des normales 1981-2010 ! Quant à l'insolation de cet hiver, elle est assez phénoménale, puisqu'elle devrait approcher les 350h (excédent de 25% par rapport aux normales)

La seule chose qui n'aura pas été famélique dans cet hiver hors-norme, c'est l'insolation, et c'est même le moins que l'on puisse dire.... C'est du quasi jamais vu dans notre région : décembre, janvier et février, tous les 3 nettement excédentaires. (même si c'est un peu moins vrai pour décembre dans les parties de notre région les plus sensibles aux "phénomènes de basse couche" : lyonnais, bassin lémanique, etc.)

À Saint-Geoirs, la Tx d'hier a été la moins élevée de ce mois de février hors-norme, avec "seulement" 7°. Journée toutefois bien moins "catastrophique" qu'annoncée, puisque la station n'a enregistré que 0,2mm de précipitations, et tout de même un peu plus de 2h de soleil. Sur le mois, la Txm est toujours en excédent de plus de 4° par rapport aux normales 1981-2010....

Avec le recul, et de manière synthétisée, voici les principaux marqueurs de cette année 2019 dans l'Isère : (par ordre d'importance, pour caractériser cette année) 1) une insolation très supérieure à la normale 1981-2010 (2339h à Saint-Geoirs, en excédent de 13%) Cette insolation place l'année 2019 dans le top 5 des années les plus ensoleillées, 10 mois sur 12 ayant été excédentaires. 2) des températures 0,7° au-dessus de la normale 1981-2010 L'excédent étant beaucoup plus marqué sur les Tx (+1,2°) que sur les Tn (+0,2°) Un nombre de jours avec Tx > 25° supérieur à 100, mais sans établir toutefois de record Malgré ce nombre très élevé de jours avec Tx > 25°, pas de record de Txx (ceci démarque notre département de beaucoup d'autres) 3) un niveau de précipitations conforme à la normale 1981-2010, voire même très légèrement excédentaire Ceci démarque également notre département de beaucoup d'autres régions, qui ont été plus ou moins impactées par la sécheresse

Oui, tu as raison, après vérifications, ce n'est pas toujours vrai. Ce serait plutôt l'inverse qui se vérifierait (hiver sombre -> été ensoleillé) L'été "référence" pour l'insolation dans le Centre-Est, 2003, faisait suite à un hiver particulièrement sombre (2002-2003) Le 2ème été le plus ensoleillé, celui de 2018, avait lui aussi été précédé d'un hiver bien déficitaire (2017-2018) Et c'est encore vrai , mais dans une moindre mesure, pour l'été 2019 , qui vient en 3ème position pour l'insolation. À l'inverse, l'été le plus sombre de la décennie (même l'un des plus sombres des 47 ans de relevés), l'été 2014, n'avait pas été précédé d'un hiver particulièrement ensoleillé... Avant 2019-2020, l'hiver le plus ensoleillé de la décennie était l'hiver 2011-2012, et l'été 2012 n'a pas été catastrophique pour autant...

Le dernier Pour un palier , je parlerais plutôt de 2015, car il ne faut pas oublier l'été 2014, sensiblement plus "frais" que la normale (juillet et août étant , cette année-là, en gros 3° au-dessous des normales) À partir de 2015 inclus, par contre, on a vraiment 5 années et un début de 6ème particulièrement "chauds", sans "coupure" durable. La période est peut-être encore un peu courte toutefois pour en tirer une conclusion définitive. Dans cette optique, il me semble qu'il sera particulièrement intéressant d'observer l'été 2020... Statistiquement, hors zone méditerranéenne , les années à hiver plus ensoleillé que la normale ont souvent été des années à été relativement humide, donc plus frais que la moyenne (on pourrait parler de phénomène de "compensation"..) Si cet été 2020 fait mentir les statistiques, alors on pourra vraiment dire qu'un palier impressionnant (voire inquiétant) est franchis. NB : en hiver , bonne insolation et températures "élevées" peuvent être décorrélées (l'hiver 2018 en est un très bon exemple) . par contre, en été, le niveau moyen des températures est très corrélé à l'insolation ( c'est la plus ou moins grande fréquence des dégradations océaniques qui impacte le niveau moyen des températures estivales)

Oui, on était à 0,1° seulement du record absolu, datant du 23 février 2017 Je retiens de ton post que la normale de tx en février à SMH ce serait 9,3°... ? La quasi totalité des journées de ce mois de février sont au-dessus ! (et souvent très au-dessus...)

Si on considère l'hiver météorologique comme la période allant du 1er décembre au 28/29 janvier, il est acquis que cet hiver sera probablement le plus doux jamais enregistré dans le Centre-Est. À Saint-Geoirs , février est pour l'instant en 2ème position de Tm , derrière février 1990, avec une Tm 4° pile au-dessus de la normale 1981-2010 (les derniers jours du mois devraient faire baisser un peu cette Tm toutefois) La Tm de janvier était déjà 2,3° au-dessus de la normale, et celle de décembre quasi 3° au-dessus de la normale. Ce qui, sur les 3 mois, donne une Tm environ 3° au-dessus de 1981-2010... En plus, et même si c'est un autre sujet, le cumul d'insolation de cet hiver météorologique dans le Centre-Est est excédentaire de plus de 20% par rapport aux normales 1981-2010. (difficile sur ce point d'affirmer qu'il s'agit d'un record, mais en tout cas s'il y a des précédents, ils doivent être très peu nombreux...)

Tx de 20,4° hier au Versoud, 20° à Saint-Geoirs. Pas de record finalement, mais on n'était pas loin (environ 1° en-dessous, pour les 2 stations) Février 2020 est pour l'instant en tête des Txm pour un mois de février, aussi bien au Versoud qu'à Saint-Geoirs (à Saint-Geoirs, 4,8° au-dessus des normales 1981-2010...) Mais les 5 derniers jours du mois devraient faire baisser les moyennes, d'après les prévisions.

La normale mensuelle d'insolation 1981-2010 est dépassée à Saint-Geoirs. Ce mois de février sera donc le 12ème mois excédentaire (sur 13) après janvier 2019 .. Une telle série est a priori inédite, même si le record d'insolation en année glissante n'est pas battu ( 2513h du 1er avril 2011 au 30 mars 2012)

Oui, le Centre-Est connaît un hiver 2019-2020 qu'on peut qualifier d'exceptionnel sur le plan de l'insolation. La station de Grenoble Saint-Geoirs vient d'atteindre les 300h d'insolation depuis le 1er décembre Pour situer, sur la même période, Montpellier est à 327h... En janvier, Saint-Geoirs a d'ailleurs enregistré plus de soleil que Montpellier. Je serais curieux de savoir si c'était déjà arrivé auparavant...