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lolman123

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  1. lolman123

    Volcanisme

    - Mise à jour quotidienne de La Soufrière st. vincent - La conférence de presse journalière de l'UWI seismic viens de se terminer. Les choses ont changé ces dernières heures avec l'apparition de l'anomalie thermique la plus forte jamais enregistrée depuis le début de l'éruption en plein dans le cratère, nous le verrons plus tard dans le post. Les points importants de la conférence de presse : - Le volcan est entrée dans une phase de tremblements longue période depuis le 12 avril, entrecoupé d'explosions. Ce schéma continue de se poursuivre. - Lors des tremblements de terre à longue période, le magma se déplace de manière saccadée, il ne contient pas assez de gaz. Il arrive néanmoins qu'il accumule suffisamment de pression pour éclater et produire un panache. - L'intervalle entre deux explosions augmente et continuera d'augmenter, tandis que l'intensité diminuera. Il est possible que le magma essaye de sortir sous forme de dôme de lave, jusqu'à ce qu'il fasse autre chose, et même si cela s'arrête maintenant, il ait peu probable qu'il est finis de faire ce qu'il fait. - Jusqu'à présent, aucun signe ne montre qu'il est en train de se rendormir. - Aujourd'hui, avec l'aide de la garde côtière, l'UWI va faire une estimation de la quantité de gaz sortant du volcan (mesure du SO2), ainsi qu'un échantillon des matériaux éjectés pour mieux comprendre et caractériser ce qui est descendu. Par ailleurs, l'ONU a averti que la crise provoquée par l'éruption du volcan La Soufrière sur l'île caribéenne de Saint-Vincent-et-les Grenadines durera des mois et pourrait s'étendre à d'autres îles. Une mise à jour scientifique quotidienne a eu lieu au cours de la journée disant que : - L'activité sismique à La Soufrière a continué à suivre le schéma établi avec des bandes de tremblement à environ 13 à 15 heures d'intervalle séparées par des essaims de petits tremblements de terres longues périodes (augmentation du mouvement du magma, comme hier et comme depuis le 12 avril) - La dernière bande de tremblement a commencer à environ 2:30 h du matin et a été associée à une augmentation de la ventilation/dégazage - Le volcan continue de produire des éruptions explosives et a commencé à générer des courants de densité pyroclastique - chaud (200°C-700°C), des flux de cendre et de débris. - Son schéma actuel d'explosions semble être épisodique (stop-start) avec des périodes croissantes entre les éruptions et moins d'énergie. - Les explosions et les retombées de cendre qui les accompagnent, d'une magnitude similaire ou plus grande, devraient continuer à se produire au cours des prochains jours, impactant St. Vincent et les îles voisines. Une image a été jointe avec la mise à jour, où nous pouvons voir l'emplacement des flux de boues (mud) ainsi que l'emplacement des flux pyroclastiques et l'évolution du cratère : (Fig.1 Image satellitaire de l'île saint vincent et les grenadines le 13 avril 2021 à 22h UTC) D'autre part, une forte anomalie thermique a été enregistré au cours de la nuit (103MW), établissant un nouveau record de la plus forte anomalie thermique enregistré dans le cratère ou à proximité depuis le début de l'éruption. (Fig.2 - Anomalie thermique à La Soufrière st. vincent) (Fig.3 - Anomalie thermique à La Soufrière st. vincent, zoom) Ceci est la preuve que le dôme de lave est bien là et se renforce, bouchant un peu plus le cratère chaque jour (la faiblesse récente des explosions renforce cette conclusion). Il conviendra de suivre cela avec attention ces prochains jours, notamment si l'anomalie se maintient à ce niveau ou se renforce. Étendue du soufre à 17h aujourd'hui, selon la modélisation de CAMS sur windy : (Fig.4 - Modélisation du soufre sur l'intégralité de la colonne atmosphérique à 17h le 15/04/2021 par CAMS, windy) Nous constatons que le soufre s'étend désormais sur 3 continents, l'Amérique du Sud, l'Afrique, et vers l'Europe/Asie, en quantité non négligeables. Les prévisions envoient toujours le soufre sur le Moyen-Orient et les Antilles vers le Golf du Mexique, la seule différence étant que ce dernier est désormais prévu d'aller plus au nord sur le Moyen-Orient. (Fig.5 - Modélisation du soufre sur l'intégralité de la colonne atmosphérique à 02h le 19/04/2021 par CAMS, windy) Lolman123
  2. lolman123

    Volcanisme

    La formation du dôme de lave à La soufrière s'est confirmée ce matin avec une anomalie thermique modérée (20MW), dans le cratère : (Fig.1 - Anomalie thermique à La soufrière de st. vincent) Ceci est la preuve que ce dernier est en train de se former, cependant les nuages rendent compliqué l'évaluation et le suivi de ce dernier. Par ailleurs, l'UWI était en conférence de presse depuis 14h00 (celle-ci viens de se terminer). Les points forts de cette dernière sont les suivants : - Le modèle d'activité sismique établi il y a plus ou moins 24h s'est poursuivi avec de petits tremblements de terre de nature longue période suggérant un déplacement de magma sous le volcan. Ils augmenteront en nombre jusqu'à ce qu'ils atteignent un certain point (rupture), puis il y aura une explosion. - Une nouvelle explosion a eu lieu durant la nuit accompagnée de flux pyroclastiques (PDC) avec un effondrement de la colonne de cendres. - Il ne serait pas surprenant que le présent modèle se poursuive, avec des périodes d'activité plus calmes entrecoupées de périodes plus actives. - Les flux pyroclastiques descendent la vallée à 100km/h et accélèrent à environ 150km/h lorsqu'ils touchent la mer, dans la zone rouge étendue. - Ces derniers devraient s'étendre vers le nord de Rabacca, ce n'est plus qu'une question de temps. - 4 000 personnes sont encore dans des maisons privées dans la zone rouge Ils n'ont en revanche pas parler du dôme de lave. Une mise à jour scientifique a eu lieu au cours de l'après-midi, disant que : - L'activité sismique de la soufrière a suivi un schéma similaire à hier. - Les séismes à hautes fréquences continuaient d'augmenter graduellement après l'éruption de 6h30 le 13 avril, et se sont poursuivi jusqu'à l'explosion de 8h30 ce matin, qui a généré un tremblement sismique continu de 4 à 5h. - Une fois que le tremblement s'est arrêté, de petits tremblements de terre longues périodes ont été enregistrés à nouveau, lentement en chiffres (augmentation du mouvement du magma, trahissant la formation du dôme de lave) - Les explosions qui se sont produites pendant plus de 40 minutes ont produit des courants de densité pyroclastique (PDC) qui semblent avoir descendu des vallées qui s'assouplissent vers la rivière Rabacca sur la côte est de l'île, ces derniers sont chauds (200-700°C). - Des lahars (boue) ont été signalés dans la région de Sandy Bay le 13 avril. - Le schéma actuel d'éruption semble être épisodique (stop-and-go) - Au cours des dernières 24h, le temps entre deux éruptions à augmenter - Les explosions et les retombées de cendre qui les accompagnent, d'une magnitude similaire ou plus grande, devraient continuer à se produire au cours des prochains jours, impactant St. Vincent et les îles voisines telles que la Barbade, la Grenade, Sainte-Lucie. D'autre part, les images satellitaires issues du Volcanic Cloud Monitoring (VCM) de la NOAA ont confirmés que le panache de cendre a atteint 18 à 20km (localement plus haut, probablement) durant la nuit du 10 au 11 avril (à 3 reprises) et plus ponctuellement durant l'explosion de l'après-midi du 11 avril, comme le montre la figure 2 : (Fig.2 - Regroupement des explosions ayant atteint 18 à 20km d'altitude, ou plus) Edit: confirmation par une troisième source que les 20km ont été atteints Notez par ailleurs que vers 3h10 UTC le 11 avril, une explosion à produit des cendres atteignant ponctuellement 18 à 20km d'altitude. EUMETSAT a dit que le panache de SO2 atteignait 15 à 17km d'altitude, soit en limite entre troposphère et stratosphère, durant la journée du 10 avril. Nous sommes actuellement sur une éruption VEI4, et nous pourrions atteindre un volume VEI5 si l'éruption se poursuit et qu'une explosion plus importante a lieu comme le montre la figure 3 issue de volcanocafe : (Fig.3 - Accumulation de DRE - Dense-rock equivalent (évaluation du volume de tephra émis en km3) - depuis le début de l'éruption de La soufrière) À suivre, donc ! Le panache de soufre devrait se diriger vers le Moyen-Orient ces prochains jours, puis continuer sa route vers l'Inde et la Chine s'il reste suffisamment concentré, ainsi que de s'étendre en direction du Golfe du Mexique. Concernant le Taal, l'activité à significativement augmenter au cours des dernières 24h avec 383 séismes volcaniques, 238 épisodes de tremblement et 143 tremblements volcaniques à basse fréquence (accumulation du magma, magma qui remonte (fracture de la roche)). Issu de PHIVOLCS. Lolman123
  3. lolman123

    Volcanisme

    ~~ Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année ~~ Table des matières - Introduction 1. Préface 2. Sources 3. Méthode utilisée 4. Limites de la méthode - Activité volcanique récente et future 1.A - Activité volcanique récente 1. Piton de la fournaise 2. Geldingadalur 3. La soufrière de st. vincent 4. Campi Flegrei 5. Synthèse 2.A - Activité volcanique future 1. La soufrière de st. vincent 2. Campi Flegrei 2.B - Potentiels candidats pour une éruption volcanique dans l'année 1. Taal 2. Grímsvötn 3. Synthèse Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Introduction - Préface Le présent post aura pour but de passer en revue l'activité volcanique actuelle et future au sein de plusieurs volcans (6 au total) et se découpera en 2 chapitres principaux, dont l'une contient un sous-chapitre (2.B), ainsi que 10 sections au total, où seront détaillées au travers d'images mais aussi de graphiques l'évolution actuelle et future des volcans concernés. Nous verrons l'évolution future du Grímsvötn au travers d'une prévision approximative, ainsi que du Taal à partir des données récentes. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Introduction - Sources Les sources utilisées pour la réalisation de ce post sont les suivantes (non exhaustive) : 1. La terre en colère, axée sur l'évolution volcanique et sismique autour du globe 2. IMO, qui est le met office de l'Islande, et gère les évolutions volcaniques/sismiques mais aussi météorologiques en Islande. 3. UWI, étant le centre de recherche sismique gérant la zone des Antilles (West Indies Seismic Research Centre) 4. INGV, gérant les éruptions volcaniques et autres événements sismiques en Italie (Institut national de géophysique et de volcanologie) 5. PHIVOLCS, gérant les phénomènes volcaniques et sismiques aux philippines (Philippine Institute of Volcanology and Seismology) Les autres sources pouvant être utilisées au sein de ce post seront mentionnées en temps utile. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Introduction - Méthode utilisée La méthode utilisée pour la prévision de la date où le seuil d'accumulation d'énergie totale depuis le premier jour après l'éruption du Grímsvötn atteindrait un point de rupture consiste à calquer l'évolution observée de cette dernière sur le futur ainsi que de comparer la prévision avec les points de rupture précédents, une méthode approximative permettant de donner un intervalle de dates approximatives durant lesquelles le Grímsvötn pourrait atteindre le point de rupture de l'énergie accumulée et entrée en éruption. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Introduction - Limites de la méthode La méthode utilisée pour la prévision de la date où le seuil d'accumulation d'énergie totale depuis le premier jour après l'éruption du Grímsvötn est approximatif et est basé sur l'évolution observée de l'accumulation d'énergie, et ne peut par conséquent anticiper un éventuel changement structurel de l'accumulation de cette dernière. Ainsi, un décalage de +/- 5 jours a >=1 mois entre la prévision approximative et l'éruption peut survenir. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique récente Piton de la fournaise Le piton de la fournaise est récemment entré en éruption (le vendredi 9 à 19h) et produit actuellement de belles fontaines de lave (voir fig.1) d'une hauteur de 20 à 40m sur le dernier bulletin de l'Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise, ainsi qu'un tremor variable en fonction du temps dû à plusieurs facteurs énoncés au sein du bulletin. (Fig.1 - Fontaine de lave provenant du piton de la fournaise, issu de Réunion la 1ère) Par ailleurs, une augmentation du SO2 émit a été constatée depuis le 11 avril dans l'est de la zone atteignant 8ktonnes par jour, correspondant à des débits supérieurs à 30m3/s pour des magmas non dégazés (fig.2), pouvant signifier une augmentation de l'activité. (Fig.2 - Représentation de l'évolution du flux du SO2 (en tonne/jour) enregistré sur la station NOVAC localisées au Piton de Bert depuis le début de l’éruption le 09/04/2021 (©OVPF-IPGP-University of Chalmers), issu du bulletin ci-dessus) Le panache, quant à lui, est monté entre 2500 et 3000 mètres de hauteur. Une vidéo sublime du Piton de la fournaise (issu de Frog 974 Photographies) : https://www.facebook.com/100044509536456/videos/458876955228192 L'activité pourrait se poursuivre ces prochains jours. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique récente Geldingadalur Le Geldingadalur, située sur la pointe sud-ouest de l'Islande est en éruption depuis plus de 3 semaines, toujours en éruption, a ouvert une nouvelle fissure (N°5) au cours de la nuit environ 200m au nord de la fissure 1 se développant vers le nord-ouest et sud-est, visible sur les figures 3 et 4: (Fig.3 - Fissure N°5 au Geldingadalir, issu de Volcano Chaser) (Fig.4 - Fissure N°5 au Geldingadalir, issu de Volcano Chaser) Une vidéo en drone de l'éruption est disponible ici, celle-ci devrait se poursuivre. Par ailleurs, de petits tremblements de terre sont actuellement enregistrés à intervalles réguliers (fig.5). Le met office islandais a récemment annoncer que plus de 10 millions de m3 de magma ont été émis depuis le début de l'éruption de Geldingaladur le 19 mars dernier (source la terre en colère) (Fig.5 - Séismes sur la péninsule de Reykjanes, IMO) Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique récente La soufrière de st. vincent La soufrière est violemment entré en éruption le 9 avril projetant des cendres à 16-17km en moyenne lors de ces explosions, parfois plus (18km avant hier, l'INGV rapporte 20km pour la nuit du 10 au 11 probablement (date non spécifiée mais la date du 10 au 11 est la plus probable au vu du satellite), soit en basse stratosphère, par ailleurs, ils disent que cela pourrait être l'une des éruptions les plus importantes de ce siècle). De superbes photos ont été rapportés les 9 et 10 avril mais aussi plus récemment (post de @matheo7125) et ne seront pas mises ici car déjà dans les posts antérieurs. Les évolutions récentes mettent en évidence qu'un dôme de lave se reforme (conférence de presse de l'UWI, retranscrite ici), ayant pour conséquence une accumulation de la pression souterraine, une augmentation du mouvement du magma (séismes à hautes fréquences), et pouvant rendre l'explosion suivante plus forte en raison de la pression plus grande nécessaire pour une explosion. Il est néanmoins compliqué de prédire combien de temps le dôme va mettre pour se former et atteindre un niveau mature, ce processus peut durer quelques jours comme quelques semaines, mais plus le temps passe, plus la pression est susceptible de s'accumuler davantage. En attendant, il devrait revenir dans une phase calme, avec quelques explosions plus faibles possibles, mais ceci n'est que temporaire. Le soufre émis par ce dernier traverse actuellement l'Atlantique et est arrivé en Afrique récemment (fig. 6), les modélisations mettent en avant une large dispersion du soufre au travers des tropiques (fig.7), il sera intéressant de voir si cela impacte la température de l'eau de l'Atlantique tropical ou non. (Fig.6 - Combinaison de Metop-B et Metop-C, soufre sur l'intégralité de la colonne atmosphérique au 13 avril 2021, issu de AC SAF) La dernière mise à jour de la quantité de téragrammes dans l'atmosphère est estimé à 0.4-0.6 Tg : Pour un impact climatique global, 5 Tg sont requis, le Pinatubo ayant émis entre 14 et 27 Tg pour un refroidissement de 0.6°C. (Fig.7 - Modélisation du soufre sur l'intégralité de la colonne atmosphérique pour samedi 1h, par CAMS issu de windy.com) Des impacts locaux sont en revanche possible, notamment au-dessus de l'Atlantique tropical où le soufre pourrait rester présent un moment, il conviendra alors de voir si un impact local peut provoquer des modifications à plus grande échelle, notamment sur le pattern de SST de l'Atlantique Nord, ceci est un processus long et ne peut être jugé que 3 mois a minima après le passage du soufre/la persistance de ce dernier, le panache étant assez massif. Nous allons à présent passer en revue l'évolution du Campi Flegrei au cours du mois de mars avant de voir la synthèse du chapitre. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique récente Campi Flegrei Le Campi Flegrei est un supervolcan situé dans la baie de Naples entrée en éruption en 1538 pour la dernière fois, ce dernier présentant des conditions d'instabilité croissante, ayant poussé l'INGV à le passer en alerte niveau 2 (unrest, troubles) en 2012. Deux épisodes de soulèvement majeur (bradyséisme) ont eu lieu en 1970-72 et 1982-84, d'environ 3.5m en seulement quelques mois ayant poussé les autorités à évacuer la zone, pensant qu'une éruption serait imminente, mais ce fût au final une fausse alerte. Le rapport publié mensuellement par l'INGV met en évidence une forte augmentation de la sismicité en mars par rapport à février (fig. 8), mettant le nombre d'événements sismique mensuel au plus haut niveau depuis fin 1984 (fig. 9) (Fig.8 - Nombres de séismes mensuel depuis début 2005, INGV) Nous pouvons constater que la courbe prend une trajectoire exponentielle depuis 2014-2017, avec une accélération marquée en 2020-2021. (Fig.9 - Nombres de séismes mensuel depuis début 1983, INGV) La trajectoire récente de la courbe laisse penser à un événement majeur de bradyséisme à venir au cours des prochaines années, cela pourrait s'accompagner d'une forte accélération du soulèvement du sol ainsi que de la sismicité. D'autre part, le soulèvement vertical du sol a brusquement augmenté en mars, après une accélération déjà marquée en 2020. (Fig.10 - Soulèvement vertical du sol au Campi Flegrei depuis 2006 en cm, INGV) Le CO et Ph2o diminue rapidement depuis mi/fin 2020, comme le montre les figures 11 et 12. Je n'ai pas d'explications claires de ce phénomène, mais la température d'équilibre diminue. (Fig.11 - Évolution du CO depuis 1982, INGV) (Fig.12 - Évolution du Ph2o depuis 2000, INGV) En revanche, le CO2/H2O continue d'augmenter, ainsi que CO2/CH4. Une majorité de facteurs vont dans le sens d'une augmentation des troubles, pouvant mener à une augmentation sismique, un soulèvement du sol plus important au cours des prochaines années ainsi qu'une éventuelle éruption au cours des prochains siècles. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique récente Synthèse Au cours du présent chapitre, nous avons vu l'activité récente du Piton de la fournaise, Geldingadalur, La soufrière de st. vincent, et du Campi flegrei, tous étant dans une activité plus ou moins marquée. Nous avons vu que le Piton de la fournaise est entrée en éruption le vendredi 9 avril à 19h et projette actuellement une fontaine de lave entre 20 et 40 mètres de haut, que le SO2 émis augmente et que le panache atteint 2500 à 3000 mètres de hauteur. Concernant le Geldingadalur, ce dernier a récemment ouvert une 5ème fissure (la nuit dernière) environ 200m au nord de la première, et progresse actuellement au nord-ouest et sud-est. La soufrière de st. vincent est violemment entrée en éruption le 9 avril projetant des cendres entre 16-17km d'altitude en moyenne durant ces éruptions, avec un pic enregistré à 18km avant-hier, 20km pour l'INGV (soit basse stratosphère, tropopause à 16km) dans la nuit du 10 au 11 avril probablement. Nous avons également vu qu'un dôme de lave se forme actuellement, ce qui devrait limiter l'activité éruptive ces prochains jours mais ceci est trompeur car la pression s'accumulera probablement en réalité sous le volcan, le dôme bouchant la sortie, un retour à une longue période d'activité est attendue ensuite. L'évolution récente du Campi flegrei ainsi que son évolution dans le passée a été mis en avant, mettant en évidence une augmentation croissante des troubles depuis quelques années, qui devraient continuer en s'intensifiant (séismes plus fréquents, soulèvement du sol plus fort possible). Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique future La soufrière de st. vincent L'évolution de La soufrière st. vincent au cours des prochains jours/semaines devrait être caractérisée par une activité volcanique de surface plus faible, de type vulcanien, avant un retour à de fortes explosions une fois que le dôme de lave aura atteint une phase mature et qu'il sera expulsé (UWI). L'éruption initiale au moment où le dôme de lave partira sera probablement plus forte que celles antérieures, peut-être entre 18/19 et 21/22km d'altitude. Cette estimation est personnelle et est basée sur la pression nécessaire plus forte pour qu'il explose induite par le dôme. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique future Campi Flegrei Le Campi Flegrei devrait continuer de présenter des troubles marqués au cours des prochaines années, allant en augmentant avec un possible épisode de bradyséisme majeur d'ici quelques années à l'instar de 1982-1984, au vue de la courbe du nombre d'événements sismiques mensuels. La sismicité et le soulèvement du sol ainsi que le dégazage devraient par conséquent continuer d'augmenter. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique future - Potentiels candidats pour une éruption volcanique dans l'année Taal Le Taal est un volcan puissant (il était dans la liste des volcans de la décennie dans les années 90), ayant déjà produit un VEI-6 en l'an -3580. Ce dernier est entrée en éruption le 12 janvier 2020, projetant des cendres jusqu'à 15km d'altitude et à provoquer l'évacuation de plusieurs milliers de personnes. Il montre actuellement depuis quelques semaines des signes de réveils après plus d'un an de "dormance", les troubles s'accentuent ces derniers jours avec l'apparition de fumée au-dessus du lac ce matin (fig. 13) ainsi que le soulèvement du lac et l'augmentation des séismes. (Fig.13 - Émission de vapeur au-dessus du lac Taal ce matin, PHIVOLCS) Par conséquent, il est possible qu'il entre en éruption d'ici quelques semaines. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique future - Potentiels candidats pour une éruption volcanique dans l'année Grímsvötn Le Grímsvötn est entrée en éruption pour la dernière fois le 21 mai 2011, qui constituait sa plus forte éruption depuis 100 ans, avec un panache ayant atteint 19km d'altitude au maximum. Par ailleurs, ce volcan a déjà produit un VEI-6 en 1783-85 (Laki), et il entre en éruption en moyenne tous les 5-6 ans (nous sommes en retard car le temps de recharge est plus long à cause de la dernière éruption plus forte). Un article récent de severeweather met en avant les changements présents et son évolution passée : https://www.severe-weather.eu/news/explosive-volcano-eruption-iceland-ash-cloud-2021-fa/. La figure 14 montre le soulèvement du sol depuis 2006 : (Fig.14 - Soulèvement du sol au Grímsvötn depuis 2006, mouvement vertical sud->nord (haut), ouest->est (milieu), bas->haut(bas)) Nous remarquons que l'intégralité des facteurs est proche du point de rupture, le soulèvement sud->nord et ouest->est étant très proche des niveaux post-éruption de 2011. Le soulèvement vertical vers le haut est très nettement plus élevé que 2011 (quasiment le double) et peut trahir une chambre magmatique plus "gonflée" mais cela est difficile à dire avec certitude. Le Grímsvötn devrait entrer en éruption entre juillet et octobre, à +/- 1 mois près en fonction de l'évolution, comme le montre la figure 15 que j'ai réalisé : (Fig.15 - Date approximatives de l'éruption potentielle du Grímsvötn, travaillé à partir du graphique issu de l'IMO) Les carrés noirs représentent l'évolution après l'augmentation soudaine de l'énergie cumulée, avec le même nombre de jours qu'actuellement. La durée entre deux montées abruptes ainsi s'est considérablement raccourcie lors de la dernière et si nous suivons encore ce schéma, l'éruption du Grímsvötn pourrait débuter entre le 29 juillet et le 18 octobre 2021 à +/- 1 mois ou +/- 5 jours près, en fonction du seuil requis. Une éruption est donc probable cet été ou cet automne. Revue de l'activité volcanique récente et potentiels candidats pour une éruption au cours de l'année Activité volcanique récente et future - Activité volcanique future - Potentiels candidats pour une éruption volcanique dans l'année Synthèse Le chapitre 2.A a permis de mettre en évidence les changements futurs de la soufrière st. vincent et du Campi Flegrei, présentant tous deux une activité accrue, avec un risque d'éruption plus forte que précédemment lorsque le dôme de la soufrière partira, ainsi que le retour d'une longue période d'activité attendue après le calme relatif actuel sur la soufrière. Au cours du sous-chapitre 2.B, nous avons mis en évidence les évolutions futures associées au Taal et Grímsvötn avec un potentiel important d'éruptions ces prochaines semaines/mois respectivement. Une augmentation de l'activité du Taal et du Grímsvötn a été mise en évidence, pouvant mener à une éruption. Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Lolman123
  4. Bonjour, ce post présentera ma tendance pour l'été 2021, téléchargeable en PDF ici, les sources y sont aussi. Comme lors de la tendance du printemps, celle-ci est mise sous forme d'images issues du PDF pour afin de ne pas perdre la qualité, et pour que cette dernière puisse être lue directement au sein du post.
  5. PS: afin d'évité une perte de qualité, j'ai pris des captures d'écran de ma tendance issu du PDF suivant, les sources sont dedans (les 1,2,3 en exposant et lien des études)
  6. ~~ {Stratosphère et MJO, évolution en février} ~~ Ce post traitera des choses suivantes : - Évolutions stratosphériques en Février - Réactions possibles à la MJO - Conclusion ~~ {Évolutions stratosphériques en Février} ~~ Les prévisions stratosphériques pour le mois de février vont actuellement dans le sens de la continuité d'un VPS affaiblis, tournant autour de 10m/s avec une possibilité de nouveau renversement du vent zonal vers le 1er février : (Fig.1 - Prévision du vent zonal à 10hPa 60°N & Température à 10hPa 60-90°N) ECMWF va aussi dans le sens d'un VPS affaiblis : (Fig.2 - Prévisions du vent zonal à 10 hPa par ECMWF - Maj du 25 janvier) Ceci devrait contribuer à favoriser la poursuite d'un vortex troposphérique affaibli, ainsi que des tournures hivernales potentielles en Europe en raison de la MJO. Les prévisions de l'AO sont assez claires sur ce point: (Fig.3 - Prévisions et rétrospective de l'AO par gefs) Avec la poursuite du régime entamé depuis le 2-3 décembre, soit 60 jours consécutifs au 1er février, ce qui est remarquable, d'autant plus que ce régime est prévu de durer au moins jusqu'à mi-février, ainsi qu'environ 32 jours consécutifs sous NAO- au 1er février: (Fig.4 - Prévisions et rétrospectives de la NAO par gefs) Du côté des géopotentiels en stratosphère, ceux-ci sont toujours globalement positifs avec un couplage correct (avec le SSW) depuis le début en troposphère dans l'Arctique: (Fig.5 - Rétrospective de l'anomalie de geopotentiels (gph) dans l'Arctique depuis le 1er janvier) Cependant, un bon couplage n'est pas nécessairement synonyme de froid en Europe, car des différences locales peuvent exister. Nous l'avons vu ces derniers jours avec une NAO- particulièrement haut perché, nous mettant un peu plus sous un flux "zonal" sous blocage haut. Cependant, ceci pourrait changer début février, nous le verrons plus bas. Sur le placement des géopotentiels en strato, ceux-ci vont plutôt dans le sens d'un AS à 180h ainsi qu'une bulle de hps étiré de l'Angleterre à B-K en passant par l'Alaska. En fonction de la réponse en basse couche, ceci pourra favoriser ou non un régime de froid continental en Europe et plus largement sur l'Eurasie et la Sibérie. (Fig.6 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels en stratosphère à 30hpa pour le 4 février - Run 6z de gfs) À plus long terme, un lobe de bas géopotentiels pourrait se développer sur l'Europe associé à des anomalies de hauts géop sur l'Atlantique (surtout en basse couche) et l'Arctique en stratosphère : (Fig.7 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels en stratosphère à 30hpa pour le 12 février - Run 6z de gfs) Aux altitudes inférieures, la propagation est immédiate: (Fig.8- Prévisions de l'anomalie de géopotentiels en stratosphère à 50hpa pour le 12 février - Run 6z de gfs) Ceci se voit particulièrement bien en troposphère sur le dernier run de gfs. Les échéances sont néanmoins lointaines pour toute certitude, mais il convient de suivre l'évolution. Ces facteurs pourraient devenir favorable pour l'Europe à terme, si la prévision se confirme, que le couplage s'effectue et que la réponse à la MJO est correcte. Nous allons à présent voir les réponses possibles à la MJO 6-7 prévue. ~~ {Réactions possibles à la MJO} ~~ La MJO est prévue d'aller dans une phase 6-7 de manière modérés, cette dernière pouvant favoriser un régime de blocage/nao-, qui est renforcé lors d'un vps affaiblis. (Fig.9 - Prévisions de la MJO par gefs jusqu'au 10 février) Un post du World Climate Service à mis en avant les conséquences possibles de la présente phase lors d'un VPS affaiblis, et ces dernières sont particulièrement intéressantes, ici la fréquence de températures supérieures à la normale de 1 à 7 jours après la mjo 6-7 forte et le vps affaiblis: (Fig.10 - Fréquence des températures supérieures aux normales lors de la première semaine après un MJO 6-7 fort et un vps affaiblis - terciles) Nous trouvons une fréquence de températures supérieures aux normales nettement moindres en Europe, tandis que beaucoup plus significative au Groenland, trahissant un régime NAO-, ou blocage groenlandais. La fréquence de ces dernières (t° sup normales) est quasi nulle en Angleterre et certaines parties d'Europe (entre 15 et 25%), ce qui est un signal significatif. Sur la seconde semaine après la MJO 6-7 forte et le vps affaiblis, nous retrouvons quasiment le même pattern, avec un réchauffement significatif du canada, Groenland, tandis que le sud-ouest des USA ont une fréquence moindre de températures supérieures aux normes avec l'Europe et l'Atlantique nord-est pouvant trahir un régime de polaire maritime après un régime plus continental: (Fig.11 - Fréquence des températures supérieures aux normales lors de la seconde semaine après un MJO 6-7 fort et un vps affaiblis - terciles) Tandis que lors de la troisième et quatrième semaine, la douceur est plus présente en Europe, alors que les USA connaissent des températures un peu plus froides (regain de zonal?) (Fig.12 - Fréquence des températures supérieures aux normales lors des 3 et 4 èmes semaines après un MJO 6-7 fort et un vps affaiblis - terciles) Du côté de l'anomalie de la pression au niveau de la mer lors des deux premières semaines, une NAO- modéré à forte ressort: (Fig.13 - Anomalie de la pression au niveau de la mer lors des 2 premières semaines après un MJO 6-7 fort et un VPS affaiblis autour du 10 février) Les modèles vont actuellement dans ce sens, comme nous pouvons le voir sur l'image suivante : (Fig.14 - Prévisions des modèles pour les semaines 1,2,3 de février - Anomalie de géop) Le signal le plus fort ressort lors des semaines 1 et 2 avec un blocage en haute latitude, d'abord centré vers l'est (favorisant les flux continentaux), puis se décalant pour former une circulation sous blocage NAO-. Un signal émerge lors de la 3ème semaine de février avec la poursuite de la circulation sous BL, ce renforçant. Seul ECMWF ne fait rien ressortir. Il conviendra de suivre l'évolution d'ECMWF lors de la maj de ce soir vers 21h. ~~ {Conclusion} ~~ Nous pouvons conclure de ces éléments qu'un VPS affaiblis devrait continuer en février, avec un risque de renversement vers le 1er février, favorisant la poursuite du VPT affaiblis, où nous sommes à >60 jours d'AO- consécutifs depuis le 2 décembre et environ 32 jours de NAO- consécutifs, ce qui est remarquable. La propagation du SSW est correcte depuis le début dans l'Arctique (>60°N) et devrait le rester, avec des lobes de hauts géopotentiels positionnés entre la Scandinavie et l'Arctique principalement à mi-terme, favorisant en fonction des répercussions plus bas un flux continental en Sibérie, Eurasie, Europe. À plus long-terme, un lobe de bas géopotentiels pourrait se développer sur l'Europe associé à des hautes pressions Arctiques en stratosphère, pouvant donner des conditions froides en Europe/Eurasie et éventuellement un VPT qui explose comme sur le 6z de gfs, cependant ceci est quand même assez loin en échéance et aucune certitude ne peut être tiré à ce stade. Un accord entre CFS-GEFS-ECMWF existe sur un blocage basé à l'est durant la première semaine de février pouvant donner des flux d'est en fonction du placement, puis un déplacement plus large vers l'ouest et une circulation sous blocage durant la 2ème semaine. La 3ème semaine est plus incertaine mais la circulation sous BL pourrait se renforcer en ce décalant au nord (plus doux?) Les prévisions des présents modèles sont globalement cohérentes avec la réaction atmosphérique après un MJO 6-7 fort autour du 10 février et un VPS affaiblis, qui diminue l'occurrence de températures supérieures aux normes en Europe lors des semaines 1 & 2. Par ailleurs, un temps plus froid durant la première moitié du mois de février et plus doux ensuite rejoindrait mes tendances publiées en novembre. Lolman123
  7. ~~ Prévisions de la propagation du SSW en cours, évolutions ~~ (La moitié de ce post à initialement été rédigé hier soir, les choses n'ont que peu bougés depuis.) Bonjour, Dans ce post je parlerais principalement de la propagation du SSW ainsi que des évolutions à plus long terme, comme suit : 1 - Évolutions récentes et prévisions à moyen-terme 2 - Prévisions de la propagation (coupes verticales) 3 - Prévisions de la propagation (ensemble des modèles en troposphère) 4 - Évolutions stratosphériques à plus long-terme 5 - Synthèse globale ~~ Évolutions récentes et prévisions à moyen-terme ~~ Les évolutions récentes sont plutôt encourageantes avec une confirmation du deuxième réchauffement replaçant le noyau de bas géopotentiels ainsi que le jet stratosphérique sur l'Europe/Sibérie, (il reste néanmoins une branche de jet sur l'Atlantique) comme le montre les images suivantes : (Fig.1 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels en stratosphère à 10hpa pour le 16 janvier, run 12z de gfs) Sur la présente image, nous pouvons voir deux noyaux de basses pressions (bas géopotentiels), un en Sibérie et un dans l'Atlantique. Celui en Sibérie est bien placé pour favoriser un replacement du vortex polaire troposphérique dans la zone, favorisant une réserve froide et donc un risque de froid continental plus important en Europe, en lien avec l'onde 1 sur l'Arctique. Le noyau Atlantique en revanche est plutôt mal placé mais devrait rester faible, donc une influence moindre. Il conviens par ailleurs de regarder les couches inférieures pour voir comment ce propagent ces noyaux, j'y reviendrais plus tard. Sur le jet stratosphérique, nous retrouvons globalement le même schéma : (Fig.2 - Prévisions du jet stratosphérique à 10hpa (km/h)) Une branche de jet atlantique plutôt mal placé pourrait influencer la réponse troposphérique renforçant un peu le zonal au dessus de la zone (il faudra voir les altitudes inferieures pour juger du réel impact), mais celle-ci devrait s'affaiblir par la suite. Une autre branche sur la Sibérie en raison du noyau associé, qui devrait favoriser un replacement du VPT dans la zone. L'Europe Occidental ce situe entre les deux zones, pouvant compliquer la prévision... Le placement est donc dans l'ensemble globalement favorable, il conviendra de suivre le noyau atlantique afin de savoir si l'Europe serait influencé par ce dernier ou non. Concernant les couches inferieures, voici une carte annoté à 228h, 3jours plus tard (le temps que ça ce propage, +/-) : (Fig.3 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels en stratosphère à 50hpa pour le 19 janvier, run 12z de gfs) À cette altitude, les choses sont très différentes de 10hpa, avec 2 noyaux, l'un européen et l'autre en Asie de L'est, disparition du noyau Atlantique, ce qui est plutôt très encourageant si ce dernier ne ce propage pas correctement. Le noyau européen est particulièrement intéressant pour un temps froid sur la zone en troposphère en cas de propagation correcte. La suite sera discuté plus tard (à la fin du post), car nous commençons à entrer sur du plus long-terme. Ce qu'il faut retenir sur les évolutions actuelles et à moyen-terme, c'est que le second réchauffement s'est confirmé et le replacement du noyau principal sur la Sibérie devrait bien avoir lieu, devenant plus favorable pour l'Europe que les derniers jours. Cependant, un noyau Atlantique pourrait accentuer le zonal en troposphère au dessus de la zone comme ces derniers jours si celui-ci venait à ce propager : la propagation devrait être très limité voire inexistante sur gfs, à l'heure actuel. Ceci est susceptible de bouger. ~~ Prévisions de la propagation (coupes verticales) ~~ Les prévisions ce sont amélioré sur ce point ces derniers jours, à la fois sur gfs mais aussi sur gem (visible sur les modélisations troposphériques, ce que nous verrons plus tard), ainsi que cep qui à maintenu la propagation. Ci-dessous, les prévisions de gfs pour le 18 janvier : (Fig.4 - Prévisions du vent zonal par gfs sur l'ensemble des couches de l'atmosphère (km/h) pour le 18 janvier) Nous voyons une propagation correcte du SSW de 75°N à 88°N, marqué par les flèches. En revanche à nos latitudes ceci est moins flagrant, avec une zone de faible vent zonal. Par la suite, cette zone s'affaiblis et tend même à s'inverser : (Fig.4 - Prévisions du vent zonal par gfs sur l'ensemble des couches de l'atmosphère (km/h) pour le 20 janvier) La situation deviens donc favorable quelques jours plus tard sur gfs tandis que la situation s'inverse et une bulle de faible vent zonal se forme au pôle. Sur gfs, la propagation est donc correcte et encourageante pour l'Arctique mais aussi nos latitudes. À confirmer car l'échéance est lointaine. Du côté de CEP, c'est quasiment la même chose : (Fig.5 - Prévisions du vent zonal par ECMWF sur l'ensemble des couches de l'atmosphère (km/h) pour le 17 janvier) Comme sur gfs, un lobe de vent zonaux est trouvé en troposphère, mais ce dernier ce serait probablement affaiblis ensuite. Il voit également une bonne propagation à 80-90°N. Dans l'ensemble, gfs et cep sont donc favorables à une bonne propagation (en deux temps pour notre côté?) du SSW. ~~ Prévisions de la propagation (ensemble des modèles en troposphère) ~~ Commençons par cfs weekly, ce dernier voyant un lobe important de bas géopotentiels en Europe Central couplé à un blocage tout aussi important sur le groenland : (Fig.6 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels par cfs weekly - semaine 2) Ce dernier voit un blocage groenlandais marqué ainsi qu'un fort noyau de basses pressions sur l'Europe Central, l'Europe occidental serait néanmoins "le cul entre deux chaises", sur la base du blocage (ce matin, nous sommes moins sur la base) Cependant, gefs, l'ensgem et l'enscep n'ont pas le même avis, sur ces ensembles le froid continental parviendrais jusqu'à nous, trahissant la propagation du SSW: (Fig.7 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels par gefs pour la période du 18-23 Janvier (moyenné sur 5j)) Sur gefs, nous avons des hautes pressions positionnés sur le groenland principalement, ainsi qu'un noyau clair de bas géopotentiels sur l'Europe/Eurasie, mettant en évidence des conditions plus froides sous ce noyau, avec une advection d'air froid provenant de Sibérie. Aux USA, un noyau "stationnaire" est également présent. Par la suite, l'évolution tend à un NAO-, avec une circulation sous blocage. Le schéma prévu par gefs rejoint les réactions primaires et secondaires à un SSW sibérien, à savoir un froid continental suivis d'un NAO- avec des conditions plus humides restant froides. L'ensgem est très similaire à gefs avec le même blocage sur le groenland, plus étendu tout de fois avec un noyau quasiment au même endroit que sur gefs. (Fig.8 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels par l'ensgem pour la période du 18-23 Janvier (moyenné sur 5j)) Nous retrouvons quasiment les mêmes emplacement des centres d'actions, notez également la forte ressemblance côté pacifique. L'enscep est également très proche des deux autres ensembles: (Fig.9 - Prévisions de l'anomalie de géopotentiels par l'enscep pour la période du 20 Janvier (moyenné sur 5j)) Très similaire, à une différence près, la base du blocage est plus solide (visible sur la côte est des USA). De fortes similitudes dans le pacifique également. Il faut donc retenir qu'il existe un accord sur l'ensemble des modèles à la fois dans le Pacifique mais aussi dans l'Atlantique à J+10 (ce qui est remarquable) sur un blocage groenlandais, un noyau Européen, en somme, un flux d'est assez marqué. Cependant, ces prévisions sont susceptibles de bouger d'ici là, mais à l'heure actuelle, les modèles montrent une réaction claire au SSW. ~~ Évolutions stratosphériques à plus long-terme ~~ Les évolutions à plus long-terme sont également importantes car la susceptibilité de la propagation ainsi que la durée va dépendre en grande partie de l'évolution de ces échéances. Effectivement, plus le VPS va mettre de temps à ce remettre du SSW, plus il est probable d'avoir des impacts en surface, mais aussi une prolongation de ces derniers, et inversement. Selon les dernières prévisions de gefs, nous devrions rester 19 jours sous 0m/s, ce qui est remarquable (4-23 janvier) avant une récupération plus ou moins lente. Le graphique ci-dessus met en avant les évolutions au sein de gefs : (Fig.10 - Prévisions de gefs - Vent zonal à 10hpa jusqu'au 26 janvier) Où nous avons le premier réchauffement, ainsi que le deuxième pouvant exploser les records, ceux-ci étant situés autour de -8/-10m/s (era5 & merra2) à la date du 15. La lente récupération modélisé par gefs est importante et pourrait considérablement augmenter les chances d'impacts plus longs/de propagation. Il conviendra de voir à quel vitesse les vents d'ouest récupèrent, l'échéance étant lointaine. En replaçant le présent ensemble sur l'ensemble des modèles, le signal ne peut être plus clair, nous allons à l'heure actuel vers une récupération lente (run d'hier); par ailleurs, la même logique que gefs est retrouvé: (Fig.11 - Prévisions du Vent zonal à 10hpa jusqu'au 26 janvier - Ensemble des modèles) En bleu, l'ensemble de gem, en orange gfs, vert gefs, violet geos (nasa), en rose foncé-violet FNMOC-ensemble, en bleu foncé l'ensemble des scénarios. Nous retrouvons, comme gefs, un second réchauffement battant les records sur l'ensemble des scénarios hormis quelques uns (l'ensgem est néanmoins borderline), ainsi qu'une lente récupération. Par la suite, un nouveau SSW pourrait ce développer comme le met en avant gfs depuis plusieurs jours, débutant dans 156h et boostant quelque peu le VPS avant de probablement l'affaiblir à nouveau. ~~ Synthèse globale ~~ Le second réchauffement évoqué la semaine dernière à finis par ce confirmer, replaçant le noyau de bas géopotentiel stratosphérique sur l'Europe-Sibérie, devenant plus favorable pour l'Europe Occidental que lors du premier réchauffement. Un second noyau devrait ce détacher sur l'Atlantique, pouvant un peu "gâcher" les choses si celui-ci venait à ce propager, ce qui ne semble pas le cas où fortement amoindri sur gfs aux altitudes inferieures. La propagation du SSW semble ce dérouler de manière correcte sur l'ensemble des modèles (visible à la fois sur les modélisations en troposphère mais aussi sur des coupes verticales), qui pourraient ce faire en deux temps pour notre coté sur gfs (dans un premier temps une propagation sur l'Arctique ralentissant le VPT / renforcement de l'AO-), puis dans un second temps une propagation à nos latitudes, accompagné d'un découplage à la stratosphère sur les latitudes Arctiques. La propagation à nos latitudes dans un second temps pourrait induire ce qui est prévu sur l'ensemble modèles : un blocage groenlandais associé à un replacement du VPT en Sibérie, un flux d'est en Europe (il reste compliquer de dire les positions exactes vu l'échéance) sous réserve de changements, le tout vers fin janvier. Par ailleurs, un accord est également trouvé du coté du pacifique à quelques différences près aboutissant quasiment à la même chose dans l'Atlantique (blocage), ce qui est remarquable à J+10. Nous avons ensuite vu les perspectives à plus long-terme, mettant en évidence une récupération lente du VPS susceptible d'augmenter les chances de propagation et de durée, ainsi que le second réchauffement qui pourrait bien établir un nouveau record de faible vent zonal en stratosphère le 15 janvier (qui est situé autour de -8/-10m/s), gefs voit -25m/s. Les facteurs semblent donc s'accumuler en faveur de propagations plus ou moins réussis en troposphère, sous réserve de changements, il conviens de rester prudent à J+10, comme toujours. Lolman123
  8. Bonjour, il semblerait en effet que le SSW en cours ne soit que brièvement favorable (sur le positionnement de ce dernier) dans un premier temps, avant un positionnement plus favorable dans la durée ce mettant en place vers le 14 janvier de manière récurrente sur les derniers runs de gfs. Effectivement, au cours des prochains jours le déplacement va ce replacer dans l'Atlantique pouvant "booster" quelque peu l'activité dépressionnaire Atlantique comme remarqué sur les modèles ces derniers jours (Ici l'anomalie de géopotentiels à 10hpa - Run 6z de gfs pour le 9 janvier) : Où nous voyons clairement un replacement du noyau de bas géopotentiels sur l'Atlantique après un "split" très bref en cours. Cependant la situation ne devrait durer que quelques jours car un deuxième réchauffement ce confirme depuis plusieurs jours à la fois sur gefs, gfs mais aussi gem ou cep. Ce dernier devrait replacer le noyau de bas géopotentiels de manière plus favorable (centré europe-sibérie) dans la durée, comme le montre les prévisions de l'anomalie de géopotentiels de gfs pour le 14 : Ce pattern serait plus favorable au froid continental en cas de propagation, mais la situation devrait devenir de plus en plus favorable au fil des jours : Ici, la situation serait propice à un fort ralentissement des vents zonaux sur l'Atlantique en troposphère, ainsi que des BL sur le groenland, éclatement du VPT en cas de propagation. L'échéance deviens ensuite lointaine mais nous pourrions avoir un split en deux lobes toujours sur la même partie de l'hémisphère (associé à un 3ème réchauffement entraînant une brusque augmentation du vent zonal en stratosphère) : En contradiction avec les températures (noyau froid sur l'Atlantique nord-est), il est donc important de ne pas regarder que les températures à 10hpa. Ce second réchauffement induisant un noyau de bas géopotentiels de manière durable sur l'Europe serait alors beaucoup plus intéressant que le déplacement actuel, qui n'est pas favorable sur la durée. Concernant ce second réchauffement (visible par un double creux des vents zonaux à 10hpa), gefs semble en accord avec son déterministe : Ce dernier serait même plus intense que celui en cours. Nous voyons par ailleurs la fin du SSW à partir du 18 janvier, où le vent zonal repasse à l'ouest, nous devrions être 14 jours sous 0m/s, ce qui n'est pas rien ! Cependant, les conséquences sont incertaines, il conviens de garder beaucoup de prudence en raison de l'échéance mais aussi du fait qu'il existe des divergences entre les modèles. Malgré tout, la troposphère est déjà conditionné pour des impacts, mais ceux-ci pourraient ne pas aller en notre faveur dans un premier temps, il conviendra donc de suivre l'évolution du second réchauffement. gfs voit une propagation "brève" contrairement à ECMWF: (Attention cependant à ne pas ce faire piégé, l'inversion descend rarement en dessous de 30hpa comme l'a souligné simon lee): L'anomalie n'est pas vraiment marqué pour le moment en troposphère (autour de 500hpa). Tandis qu'ECMWF voit une propagation plus marqué : J'accorderais plus de confiance à ce dernier qu'à gfs car il à été le premier à insister sur une bonne propagation et qu'il continue d'insister. ECMWF weekly voit également ce second réchauffement avec accélération rapide ensuite (plutôt qu'une accélération normalement lente) (cachant un troisième réchauffement??) : Nous avons donc des signaux robustes sur ce deuxième réchauffement, gem confirme : Cependant, ECMWF weekly voit des répercussions tendant à un zonal atlantique, il conviens donc de rester prudent : Les zones les mieux placés dans le cadre de ce scénario seraient l'Europe Central/Est et la côte est des USA, pour un froid marqué. Ce qui pourrait changer la donne, c'est si l'Anticyclone modélisé dans le pacifique n'aboutis pas ou est moindre (ce dernier à beaucoup de mal à s'instaurer depuis le début de l'hiver), alors le schéma Atlantique pourrait être modifié. Je voudrais revenir sur les prévisions du SSW en cours d'ECMWF, qui à été largement sous-estimé à 1hpa: Ce dernier voyait -8.3m/s pour le 3 janvier à la date du 25 décembre, quand nous nous sommes au final retrouvés à -48m/s, il à donc largement sous estimé l'intensité du SSW et il est possible que ceci ce répète lors du deuxième réchauffement, rendant la prévision moins fiable à >J+5-6. (Tableau issu des valeurs de https://users.met.fu-berlin.de/~Aktuell/strat-www/wdiag/diag.php?alert=1&lng=eng&hem=nh) Pour la propagation, je suis vraiment dans la réserve pour le moment : nous ne voyons pas de modification significative (pour le moment) des modèles à LT-TLT (gfs,gefs,cep,gem) vers des conditions plus hivernales, mais cela peut encore changer (dans le bon comme mauvais sens). gfs// est néanmoins intéressant avec un éclatement du VPT à TLT, mais il est isolé pour l'instant et l'échéance est lointaine : Ce schéma favoriserait du froid de la Sibérie à l'Europe. Il faudra donc attendre encore un peu pour voir des effets (ou pas), et avoir une vision plus clair sur la propagation. Le QBO+ pourrait faire blocage, la MJO ne devrait pas avoir d'influences. Rien n'est perdu pour le moment mais c'est incertain, l'AO plonge ces derniers jours en réponse au SSW, les conditions restent favorables mais il faut rester prudent tant que les modèles ne voient pas de vrai répercussions côté atlantique. À 100hpa, le vortex devrait rester faible favorisant toujours des blocages groenlandais/arctique et préconditionnant une propagation. D'autre part, gfs est isolé sur la remonté rapide du zonal en stratosphère : Pour conclure, le premier réchauffement en cours ne devrait être que brièvement favorable, avec un repositionnement du lobe de bas géopotentiels sur l'atlantique pendant quelques jours avant un second réchauffement le replaçant de manière durable sur l'Europe, Sibérie, devenant alors plus favorable sur la durée sous réserve de changements, et à condition d'avoir une bonne propagation. L'ensemble des modèles s'accordent sur ce second réchauffement, mais il existe des divergences sur la propagation entre ecmwf et gfs ainsi que les autres modèles ne voyant pas de vrai changement sur l'atlantique pour le moment. Enfin, ECMWF à fortement sous-estimé le réchauffement actuel, ceci peut donc ce répété, il faut donc ce méfier d'éventuelles sous-estimations qui impacterais les prévisions. Les impacts du second réchauffement restent donc à confirmer, pourraient aboutir à quelque chose de sérieux vers mi ou fin janvier si jamais la propagation ce fait de manière correcte, et surtout il ne faudrait pas que le noyau de bas géop. ce retire dans l'Atlantique comme ces prochains jours. (ps: Je remercie les modérateurs de m'avoir retiré la preview) Lolman123
  9. Bonjour, Aujourd'hui, ECMWF voit une très bonne propagation du SSW jusqu'au sol : Ce qui envoie donc un signal pour une bonne propagation car ECMWF est plus performant pour prévoir la stratosphère en général que les autres modèles en raison d'une résolution verticale plus élevée. Il conviendra par ailleurs de suivre les prochains runs pour voir si ECMWF insiste sur un vent zonal quasi-nul au sol où un inversement en troposphère. Les conséquences de cette propagation pourraient passer par un renforcement du blocage atlantique, où de l'AO-. Sur le dernier run d'ECMWF il n'est donc plus question de quelconque blocage de la propagation en arrivant en haute troposphère, mais il convient néanmoins de rester prudent. Pour répondre à @Blacksun, je pense que la cause de l'AO qui plonge à des niveaux assez bas (et qui devrait atteindre entre -4 et -5 ces prochains jours !!) est un ralentissement des vents zonaux proche des records à 100hpa, qui force visiblement un vortex affaiblis et un blocage groenlandais (voir https://rmets.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/qj.3280) comme nous pouvons le voir sur l'image suivante : Où nous voyons un affaiblissement proche des records actuellement (violet), les prévisions (orange) sont remarquables et il existe un potentiel pour battre de peu le précédent record, ce ralentissement fort et rare devrait donc avoir pour conséquence un AO plongeant vers des valeurs remarquables ainsi qu'un blocage groenlandais comme modélisé par les modèles actuellement. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir un renversement des vents zonaux à 10hpa pour connaître une séquence de vortex affaiblis et/ou un fort NAO- dans le contexte actuel, si cela devait être le cas, alors le ralentissement à 100hpa (si le SSW ce propage correctement) pourrait être renforcé... Simon Lee l'a d'ailleurs souligné, 2020-2021 devrait faire partie des extrêmes à cette altitude si les prévisions ce confirment : Nous devrions tomber aux niveaux de 1981, atteint en février, durant lequel le mois de mars avait été marqué par la NAO-. D'autre part, selon les prévisions de gefs du 28 décembre, la propagation du SSW (au moins le ralentissement en cours) seraient immédiates et nous serions déjà dans les impacts : C'est donc un signal très encourageant d'une propagation rapide. Et en regardant gfs, il est évident que le ralentissement du vent zonal en stratosphère ce fait déjà ressentir et va continuer de ce faire ressentir : Un SSW majeur serait bienvenue pour amplifier les impacts, mais il conviens également de regarder la pression, et même sans SSW majeur, le pattern est très favorable à un AO-/NAO- (prévisions de gfs à 180h) : On comprend mieux l'origine de l'AO- troposphérique et des blocages. à plus long terme, le régime continue et est même un peu plus favorable : Il conviens donc de suivre non seulement les vents zonaux mais aussi la pression. Cependant, gfs est relativement isolé car ecmwf,gem,geos voient un SSW majeur avec une inversion plus ou moins durable : Concernant les précédents AO- fort avant SSW majeur, je ne saurais répondre avec précision mais nous pouvons évoquer 2010 où un SSW majeur à eu lieu fin janvier/début février alors que l'AO était déjà à -3.413 et -2.587 en novembre et décembre respectivement, une fois que le SSW majeur c'est propagé, ce dernier à atteint des records (-4.266 en février 2010), l'AO- déjà présent à donc été accentué. En 2012, l'AO était déjà à -1.749 en décembre avant le SSW de janvier, l'AO à plonger à -3.187 en mars, mais est resté stable en janvier février. La moyenne de décembre 2020 devrait tourner autour de -2 voir légèrement moins, il ce pourrait donc que l'AO- soit amplifié si il y a un SSW majeur et si il ce propage. à l'heure actuelle, nous ne sommes pas loin du split mais ce dernier n'arrive pas à prendre de manière significative sur les modèles dans un premier temps, un second réchauffement pourrait intervenir plus tard en janvier entrainant un split sur un vortex déjà très affaiblis, comme le montre gfs// : Les échéances sont néanmoins lointaines, mais c'est une possibilité. Pour conclure, ECMWF voit une propagation correcte du SSW pouvant ce répercuter en surface sous forme d'un renforcement de l'AO- déjà présent et du blocage atlantique, les signaux généraux allant en faveur d'une bonne propagation (gefs, vortex déjà affaiblis, vents zonaux très faibles à 100hpa...). Les vents zonaux à 100hpa sont actuellement très faible et devraient continuer de faiblir pouvant égaler voir battre de peu les records à la présente altitude (nous devrions égaler 1981), ce répercutant en surface par un régime AO- et un blocage groenlandais favorisé, d'autre part un affaiblissement déjà marqué en tropopause/basse stratosphère pourrait aider la propagation d'un futur SSW. L'ensemble des modèles hormis gfs vont en faveur d'un renversement des vents zonaux à 10hpa, nous serons proche du split dans quelques jours mais celui-ci n'arrive pas à prendre de manière significative à l'heure actuelle, un second réchauffement pouvant entrainer ce dernier est envisageable plus tard en janvier. (Concernant la remarque sur les "nous" employés fréquemment au sein de mes post, c'est une sorte d'habitude, je trouve que le "nous" passe mieux que le "je".) Lolman123
  10. ~~ Analyse de la situation stratosphérique à venir et des influences du NAM avant ce dernier ainsi que de la thermosphère ~~ Bonsoir, hier soir ECMWF 42j hebdomadaire est sorti, et dans lignée de sa précédente actualisation, ce dernier voit une chute encore plus importante du vent zonal allant jusqu'à l'inversion, comme le montre l'image suivante : Ou la moyenne s'approche fortement des-10m/s, tandis que les scénarios >0 sont minoritaires. Nous trouvons par ailleurs un nombre non-négligeable de scénarios entre -20 et -10m/s. Le record pour la période est d'environ -15m/s. Ce SSW ce reflétant dans la répartition des régimes au cours du mois de janvier avec le NAO- ressortant assez nettement avec le BL : Ces signaux sont plutôt encourageant pour l'heure. ~~ Analyse des impacts de la thermosphère sur le SSW ~~ Il ce pourrait par ailleurs que le SSW soit légèrement intensifié par l'Arctique plus chaud comme le montre mon ensemble de scénario (10 perturbations) issu du modèle CMT-S que je développe : Nous sommes actuellement en lag+6 et nous trouvons une faible intensification du SSW par ce dernier (L'arctique chaud) par rapport aux conditions non perturbés (ligne bleu foncé). La déviance est d'environ -8m/s, ce qui peut changer des choses dans la propagation (plus le SSW est fort plus il à de chance de ce propager). Nous allons maintenant voir le NAM (Mode annulaire de l'hémisphère nord - similaire à l'AO, si ce dernier (NAM) est négatif alors le vortex troposphérique est chamboulé (affaiblis) et inversement). Les cartes seront toutes tirés de https://csl.noaa.gov/groups/csl8/sswcompendium/. Butler, A. H., J. P. Sjoberg, D. J. Seidel, and Karen H. Rosenlof, A sudden stratospheric warming compendium, Earth Syst. Sci. Data, doi:10.5194/essd-9-63-2017, 2017. Au sein de l'analyse à venir, nous verrons la propagation des SSW avec un NAM+ et - avant ce dernier. ~~ Analyse de l'impact du NAM avant les SSW ~~ Commençons par les SSW précédé de NAM+, dont les dates sont : - Janvier 1958 - Janvier 1963 - Février 1966 - Janvier 1968 - Janvier 1971 - Janvier 1973 - Février 1979 - Février 1980 - Février 1981 - Février 1984 - Janvier 1987 - Février 1989 - Février 1999 - Février 2001 - Janvier 2004 - Février 2008 - Janvier 2009 - Février 2010 Dont mineurs : - Février 1966 - Février 1979 - Février 1981 Nous trouvons donc une majorité d'événements SSW précédé d'un VPT plus fort que la normale (NAM+) (18 sur 28, soit 64%). Toutes les dates cités sont regroupées au sein de l'image suivante : Le constat n'est pas flagrant à première vue, mais nous comptons au total 10 événements (sur 18) avec une propagation perturbée, amoindris, soit 55% (Janvier 1963, Février 1966, Janvier 1968, Janvier 1973, Février 1979, Février 1980, Février 1981, Février 1989, Février 1999, Février 2008). Les résultats ressortant ne sont donc pas significatif. La perturbation de la propagation est observé à différents stades de cette dernière, mais plus généralement au début. Les cas de 1973, 1981, 1989, 2008 sont les plus marqués, mettant en évidence que l'intensité de la perturbation dépendrait de l'intensité et de la durée du NAM+ avant cette dernière. Nous allons à présent comparé les présents résultats avec ceux du NAM- avant les SSW, dont les dates sont les suivantes ; - Janvier 1960 - Décembre 1965 - Novembre 1968 (léger bl tropo) - Janvier 1970 - Janvier 1977 - Janvier 1985 - Décembre 1998 - Décembre 2001 - Janvier 2006 - Janvier 2013 Soit 35% du total des SSW. Ces derniers sont regroupées au sein de l'image suivante : Le constat saute au yeux : Les SSW sont non seulement plus intenses que lors de NAM+ les précédant, mais ils ce propagent correctement dans 70% des cas (7 fois sur 10, Janvier 1960, Novembre 1968, Janvier 1970, Janvier 1977, Janvier 1985, Janvier 2006 et Janvier 2013). 2013 est borderline mais je le considère comme correct. Seul 3 cas ne ce sont pas correctement propagé (Décembre 1965, 1998 et 2001). Un nombre non-négligeable de cas présente une NAM inférieur ou égal à -5 en stratosphère, ce qui est significatif, 1977 étant le plus extrême en basse couche. En conclusion, un signal non-significatif ressort pour les SSW précédé de NAM+ avec 55% de propagations perturbés contre 30% pour les SSW précédé de NAM- et 70% de bonne propagation pour ces derniers, qui sont plus intenses que lorsqu'ils sont précédé de NAM+. Les SSW précédés de vortex troposphérique affaiblis sont rares et représentent 35% de l'ensemble des SSW. Vers quel type de pré-SSW nous dirigeons nous ? Il semblerait que nous nous dirigions vers un SSW précédé de NAM- indiquant un risque accru de bonne propagation, comme le montre l'image suivante : Allant jusqu'à -3 en troposphère. La réponse n'est cependant pas si évidente car gfs 12z voit un renforcement relatif du vent zonal revenant proche des normes lors du SSW pouvant compliquer la propagation, mais ce n'est qu'un run : Ce dernier run modélise par ailleurs un beau SSW majeur avec displacement sur nous, pouvant être favorable : Attention toute fois au lobe atlantique. L'AO- est particulièrement marqué dans l'Arctique, et les basses pressions sont centrés en plein sur l'Europe en stratosphère, donc si ce dernier venait à ce propager, les conditions troposphériques pourraient être particulièrement favorables. D'autre part, gefs voit toujours une inversion du vent zonal vers le 7 janvier : Tandis que l'ens-gem et FNMOC voit aussi ce renversement : Les signaux sont donc plutôt encourageant pour l'instant. gefs et gfs restent les plus mesurés. Il existe néanmoins encore de fortes divergences sur la force des ondes, la prudence sur l'évolution reste donc de mise : L'évolution de ces dernières pourront changer certaines choses comme l'emplacement/force des hauts géopotentiels arctiques, endroit du déplacement, éventuel split... Il est également à noté que l'ensemble de CFS voit un renversement des vents zonaux à l'unanimité tôt ou tard, en moyenne fin janvier : Dans ce scénario le vortex serait affaiblit durant tout le mois de janvier avec un renversement à la fin. Conclusion En conclusion, au sein de ce post nous avons analyser et vu les prévisions d'ECMWF 42j ainsi que mis en avant une propagation accru des SSW durant les 35% de fois où ceux-ci sont précédé de vortex troposphérique affaiblis, ceux-ci étant également renforcé. Nous avons mis en avant un signal non-significatif lors des SSW précédé de NAM+ avec 55% de mauvaises propagations contre 30% pour les SSW précédé de NAM-. Les SSW précédé de NAM+ sont relativement fréquents (64%) contrairement à ceux précédé de NAM- (35%) sur un total de 28 SSW depuis 1958. Nous avons mis en avant de fortes divergences dans l'évolutions des ondes 1 et 2 déterminantes à venir, mais les modèles commencent peu à peu à s'accorder sur un SSW majeur, il reste à en déterminer la force, la nature (displacement ou split) la durée ainsi que confirmation et propagation. Le contexte actuel de vortex troposphérique affaiblis serait favorable à renforcer le SSW à venir et/ou amélioré ça propagation. La thermosphère serait favorable à renforcer d'environ 8m/s le SSW (en particulier le contexte chaud de l'Arctique), le dernier gfs modélise un SSW majeur conséquent avec un placement idéal du lobe froid sur l'Europe. Merci d'avoir lu, Lolman123.
  11. Salut, les modèles n'ont absolument pas retourner leur vestes... La moyenne gefs est globalement similaire à hier, bien qu'il soit évident que le nombre de scénarios voyant un split sur le 6z ont diminués, mais on ne peut ce baser uniquement sur gefs, et encore moins prendre uniquement la température à 10hpa. D'une part, il est trop tôt pour déterminer les impacts, et ce n'est pas avec une carte de la température à 10hpa que nous pouvons déterminer des impacts. D'autre part, gefs voit un ralentissement majeur à partir du 7 janvier : Bien qu'il existe une forte incertitude. Sur ce point, gefs n'a donc pas retourner ça veste. Concernant gfs, il hésite entre split ou displacement, mais cela va encore beaucoup bouger car la force de l'onde 2 est encore compliqué à appréhender et sera déterminante : Nous serons fixé sur cette dernière d'ici une semaine. Concernant ECMWF, ce dernier voit toujours un SSW qu'il à renforcer avec un flux de chaleur très fort : Et une onde 2 (2 ondes faisant pression sur le vps) légèrement plus forte que gfs : Pouvant donc entraîner un split par la suite. Mais pour l'instant il reste dur d'en déterminer la nature, cependant, nous ne sommes pas obligé d'avoir nécessairement un split pour avoir des impacts, mais celui-ci est le plus favorable pour cela. cela dépend aussi de la durée, de l'intensité de l'événement... Bref, il est trop tôt pour parler des impacts comme je l'avais déjà dis, et les modèles n'ont pas retourner leur vestes, tout reste possible, l'avant-SSW restant favorable à une meilleur propagation (déjà ralenti en tropo) sur gfs qui c'est même amélioré sur ce point : Par ailleurs, sur quoi te base-tu pour dire qu'il n'y aurait aucun impact en troposphère, vu que la nature du SSW n'est pas encore totalement appréhender et que ce dernier est relativement lointain pour parler d'impacts (nous pouvons voir les conditions avant pouvant amélioré/réduire l'impact mais l'impact du SSW en lui même est compliqué à évalué à ce jour) ?
  12. Bonsoir, au sein de ce post je présenterais les évolutions du vortex polaire stratosphérique à venir. J'ai été le premier à parler d'un éventuel SSW il y a quelques temps sur le topic des tendances de l'hiver en cours pour fin décembre/début janvier, et les signaux deviennent plus forts en ce rapprochant de l'échéance, alors qu'ils étaient moins évident il y a quelques jours. Actuellement, l'ensemble gefs prévoit un renversement des vents zonaux vers le 7 janvier comme le montre l'image suivante représentant l'évolution du vent zonal à 65°N en stratosphère : Où nous voyons un nombre conséquent de scénarios présentant un renversement du vent zonal (SSW majeur), mais une autre partie voit un renversement plus tardif, où même pas de ralentissement du tout (minoritaire). Il conviens donc de rester prudent face à l'évolution. La moyenne de gefs prévoit par ailleurs un fort étirement du VPS favorable à sa fracturation en 2 lobes (cas des scénarios 2, 3 dans une moindre mesure, 4, 9, 14 où le split est proche, 15, 22, 23, 24) : Au total, c'est 29% des scénarios qui voient un split. L'onde 2 (côté européen) ne ressort pas encore significativement sur la moyenne. Il est donc encore un peu tôt pour déterminer si il y aura un split ou non mais cela en prend le chemin. Concernant ECMWF, comme cela à été signalé plus haut, ce dernier à fait un pas vers un SSW majeur, ce reflétant en surface par un régime NAO- mais il est tôt pour déterminer si il y aura des impacts ou non, d'autant plus que la nature de ce dernier n'est pas complètement cerné. D'autre part, le modèle glosea (metoffice) modélise un SSW majeur début janvier avec un renversement des vents zonaux durant 15 jours et un pic autour de -15m/s bien que l'intensité ne soit pas totalement cerné : Ce dernier modélisant bien les répercussions durant 2 mois par intermittence, plus fortes début février : Particulièrement encourageant, ECMWF et le glosea particulièrement bon pour les prévisions saisonnières voyant des répercussions. Notez les gph+ durant un mois en haute stratosphère. En complément, l'ensemble de CEP à 360h à l'air de voir un split : L'ensemble de ce dernier est plus favorable à un SSW majeur que gefs : Les signaux sont donc plutôt encourageant mais il conviens de rester prudent car une Nina d'intensité modéré et un QBO+ pourrait compliquer la propagation, et d'autre part même si la stratosphère présente un potentiel de prévisibilité plus forte que la troposphère car plus stable que cette dernière, la prévision d'un SSW à >J+10 reste compliqué (notamment ça nature). Quels facteurs pourraient amélioré la propagation ? Un pré-conditionnement de la troposphère (vent zonal déjà plus faible avant le SSW ou/et des pressions plus hautes au pôle (NAM-)) avant le SSW pourrait aider la propagation. Par ailleurs, une étude à mis en avant ceci : Il convient donc de surveiller les anomalies autour de 150hPa durant les premiers jours après le début du SSW. Ceci pourrait également fonctionné avant avec un pré-conditionnement augmentant les chances de propagation (moins d'énergie bloquante rencontré lors de la propagation), ce qui fut le cas de 2013, 2018 pour cité les exemples les plus récents (2019 aussi dans une moindre mesure). Et il s'avère qu'un blocage troposphérique s'étendant jusqu'à 150hpa est prévu dans les derniers jours de décembre (voir tweet plus haut), ce reflétant sur le NAM (prévisions de gfs) : Rien ne semble donc aller à l'encontre de la propagation du SSW. Sur les vents zonaux, cela ce remarque aussi avec un vent déjà ralenti en troposphère avant ce dernier : Le dernier run voyant un split conséquent : Avec 2 lobes distinct. Il est tôt pour s'attaquer aux détails mais si le lobe froid en Europe de l'est serait plus centré vers l'Europe central/occidental, le placement serait idéal. Par ailleurs, un SSW en janvier rejoindrait les résultats de mon rapport sur le couplage thermosphère-troposphère (où 100% de SSW de toute nature avait été trouvé depuis 1956 en janvier, dont plus de la moitié (75%) ce propageant correctement durant les lags+6). En conclusion, les modèles & ensembles gfs, ecmwf, glosea5 voient un SSW majeur début janvier ce propageant plus ou moins bien, 29% de scénarios au sein de gefs voient un split. L'ensemble ecmwf est plus favorable à un renversement important des vents zonaux que gefs. glosea5 (metoffice) voit des impacts durant 2 mois, ce qui est significatif mais il est trop tôt pour ce prononcer sur les éventuels impacts. Les conditions troposphériques post-ssw sont favorable à une propagation correcte (vent zonal plus faible en troposphère avant l'événement et sur toute la hauteur de l'atmosphère en général) mais le QBO ou la Nina (qui à du mal à vraiment poser son influence) pourrait interféré. Le MJO ne devrait pas aller à l'encontre d'un SSW pour le moment. Il conviens de prendre les évolutions avec toute la prudence nécessaire, car la nature de l'événement n'est pas encore pleinement déterminer, ainsi que les conséquences mais aussi l'échéance relativement lointaine. Lolman123
  13. Concernant l'emplacement des SSW, leur noms caractérise ici leur emplacement de départ, mais ils finissent dans l'Arctique, la nuance est si tel ou tel SSW de tel type finis par split ou non. Il n'est pas obligé que le SSW en lui même sois au dessus de la Scandinavie ou du canada, ils finissent souvent par être centré au dessus de l'Arctique, la position des lobes froids est plus intéressant car ce sont eux qui peuvent déterminer où et comment la réponse va ce produire. Dans l'idéal, il faudrait des lobes froides en Europe et en Eurasie où USA avec réchauffement au dessus de l'Arctique. Un SSW sibérien ou en Alaska ne force pas nécessairement un NAO+ à fond car il ce déplace, ce qui pourrait favoriser un renforcement du VPT ou zonal, ce serait un displacement event (donc pas un SSW majeur, ni split) où encore un SSW mineur qui terminerais mal. Sur les cartes ci-dessous, l'emplacement des 2 SSW en question (au départ) : Nord-Atlantique, cas de 2018 Sibérien - cas de 2019 (issu de https://ams.confex.com/ams/2019Annual/videogateway.cgi/id/50319?recordingid=50319&uniqueid=Paper352055&entry_password=null) Nous voyons bien qu'ils ne ce forment pas au même endroit. Ce que je veut dire par là, c'est que ce que l'on entend par "Nord-Atlantique" ou "Sibérien", c'est leur endroit de formation au départ. Ils ce déplacent ensuite dans l'Arctique, position finale du nord-atlantique de 2018 : et celui de 2019 : Ils n'ont pas eu les mêmes impacts, mais ce n'est pas à cause de leur emplacement, plutôt le QBO et d'autres facteurs. Les caractéristiques des 2 événements diffèrent dans leur impacts, comme je l'ai montré dans mon post précédent. Conclusion ; il ne faut pas confondre leur emplacement de départ, leur propriétés avec leur emplacement final et impacts finaux. Je me suis peut-être mal fais comprendre lors de mon premier post. Les cartes que j'ai montré dans mon post précédent montrait clairement une réponse NAO- et non NAO+ zonal au SSW sibérien. Sinon, gefs commence à modélisé une amorce de SSW : Nous avons connu un événement +EAMT fort, qui devrait déclencher une série de processus perturbant le VPS d'après ce tweet : Tandis que divers indices s'alignent pour un schéma plus bloqué et une perturbation du VPS (AAM+, onde 2 entrant en stratosphère, +EAMT, blocage dans l'oural...). Lolman123
  14. Vers un réchauffement stratosphérique fin décembre ? Au sein de ce post, je vais revenir plus en profondeur sur l'évolution de ces derniers jours concernant la stratosphère. En effet, nous commençons à apercevoir une synoptique qui est souvent précurseur de SSW. Ici, il existe deux types principaux de SSW : Sibérien et nord-atlantique. Ce soir, MJ ventrice a publié sur twitter la synoptique de la semaine prochaine comparé à celle qui précède ces deux types de SSW, nous trouvons une synoptique très similaire à celui du réchauffement stratosphérique "Sibérien" qui ce produit 7j après la synoptique. Comme nous pouvons le voir, les deux sont très proches. Concernant les autres modèles, CEP voit une augmentation de l'onde 2 début décembre (2 anticyclones perturbant le VPS - Favorable aux splits) ainsi que l'ensemble des modèles : Où nous voyons l'onde 1 diminuée en même temps (1 anticyclone). Concernant l'onde 2, celle-ci est vue relativement forte mais ce n'est que le début. L'augmentation va probablement ce faire par vagues successives avant de casser le VPS. Le flux de chaleur entrant devrait également augmenter : Tandis que CEP voit un split du VPS début décembre (anomalie de pression) : L'évolution est très encourageante, tandis que CFS modélise également ce SSW en janvier (qui semble sibérien) ainsi que la synoptique précédant ce dernier au cours de l'ensemble du mois de décembre : GEFS commence également à réagir fin décembre. Parmi les derniers SSW, 2018 fût nord-atlantique, 2019 sibérien. Alors, quels impacts d'un SSW sibérien ? Les cartes ci-dessous montrent les impacts moyennées des semaines 1, 2 et 3 : Au cours de la présente semaine (J+7 après l'événement), nous trouvons une réponse atmosphérique moins robuste dans l'Atlantique sur le SSW sibérien (à droite) que sur le SSW nord-atlantique. De fait, le premier (Sibérien) favorise un froid sec continental (potentiellement important), tandis que le second favorise un temps plus humide et froid avec un blocage groenlandais. à court terme, le SSW nord-atlantique semble donc plus favorable pour nous que l'autre, mais il n'en est pas de même à long terme. Ci-dessous, la semaine 2 : Nous trouvons un schéma très similaire, humide et froid. Cependant, la réponse est moindre avec un blocage plus étendu sur l'atlantique lors du SSW sibérien, mais reste proche de l'autre. La deuxième semaine semble donc plus favorable au froid humide que la première. Et enfin, la troisième : Nous trouvons une réponse atlantique nettement plus robuste sur le second que le premier, avec un fort blocage groenlandais sur le second, nettement mieux que le SSW nord-atlantique. globalement, le SSW nord-atlantique provoque une réponse soutenu de NAO- au cours des deuxième première semaines, mais s'affaiblit ensuite (NAO- durant moins longtemps), tandis que le SSW sibérien provoque une réponse NAO- intermittente mais forte à partir de la deuxième semaine, pouvant durer entre 20 et 40 jours. Les cartes sont issues de https://ams.confex.com/ams/2019Annual/webprogram/Paper352055.html Quand le SSW pourrait t'il survenir ? Dès fin décembre, CEP montrant déjà le signal avec sa mise à jour de 45j d'un ralentissement du zonal, n'étant pour l'instant que marginal mais présente de fortes incertitudes, montrant un certain changement. Le temps de réponse étant de 7 à 14j, cette date autour de fin décembre/début janvier semble raisonnable. Il conviendra de suivre l'évolution de la MJO pouvant aider l'évolution. Si je devais estimer le risque de SSW, ce jour, il serait aux environs de 70%. Mais ce n'est pas une raison pour s'enflammer, car ce n'est pas encore fait mais nous avons des signaux robustes à ce jour pouvant soutenir un mois de janvier plus hivernal, cependant ce n'est pas automatique et ce n'est pas parce que nous avons un SSW qu'il y aura forcément du froid ! (Nous l'avons vu en 2019) Ce pourrait d'autre part être une réponse partielle à pourquoi nous avons des basses pressions au sein du pacifique plutôt qu'un anticyclone. Merci d'avoir lu ! Lolman123
  15. Deuxième mise à jour - Hiver 2021 : De fortes incertitudes Bonjour, je vous présente ici ma seconde mise à jour pour l'hiver à venir, quelque peu retardé en raison de mon rapport sur le lien thermosphère-troposphère en cours de réalisation. Au cours du mois de novembre, nous avons assisté à un flop relativement important des tendances saisonnières, qui en lien avec la Nina dans le pacifique voyait un régime AR marqué en novembre, décembre. Ceci rappelle que les tendances saisonnières ne sont pas une science exacte et que tout le monde peut se tromper, je n'ai pas les réponses au flop de novembre mais il est possible qu'un facteur mondial ait interféré avec les influences de la Nina, cela corroboré avec une MJO quasi neutre, n'allant pas en faveur d'un régime AR marqué. Ce facteur est le suivant, l'AAM, qui fonctionne avec la MJO, la rotation terrestre, le vent ... Ce dernier a connu un pic vers fin octobre coïncidant avec la réduction brutale des dorsales atlantiques, réduites à néants, ainsi que les divers potentiels liés à la Nina. Nous sommes alors sortis de l'état atmosphérique Nina, passant en état atmosphérique Nino n'étant pas favorable en novembre-décembre, alors que nous étions en état Nina de l'été à fin octobre... Les modèles saisonniers et tendances n'ayant pas anticipé cela, ces dernières se sont révélées fausses. Notons cependant que CFS monthly avait parfaitement anticipé la situation de novembre, mais aussi de septembre et octobre (voir partie modèle) avec une remarquable justesse. Ce dernier suggère une domination d'AR plus ou moins marquée au cours du mois de décembre. Les indices ont quelque peu évolué entre les deux mises à jour, mais l’incertitude reste forte, voire plus forte que la dernière fois. Au cours de cette tendance, nous présenterons un nouvel "indice", qui est la conjonction d'indices, basés sur les 9 indices suivants : PDO, ENSO, QBO, Sea-Ice, TNA, SST Spg, TCI, Enneigement (Eurasie), Activité Solaire. Remontant à 1980, que nous verrons plus tard. Les indices présentés au cours de la présente tendance seront les suivants ; - NAO/AO - Enneigement eurasie - SST atlantique nord - Glace de mer arctique et SST Arctiques - Circulation océanique, MOC - Activité solaire - TNA - PNA - MJO - Stratosphère - Thermosphère - QBO - ENSO - SOI - PDO - IOBW - Vortex polaire - Conjonction des indices - Modèles NAO/AO Au cours de ces dernières semaines, la NAO a été particulièrement positive, défiant les tendances saisonnières du mois de novembre, celle-ci devrait encore rester positive au moins jusqu'à début décembre sur les dernières modélisations. Les modèles saisonniers voient un fort AR en décembre associé d'autre part à un NAO- moins direct, la MJO n'étant pour le moment pas favorable, restant dans la neutralité jusqu'à début décembre, la suite étant plus incertaine avec une possibilité de sortie en phase 6 plus favorable. CFS envisage un régime AR au cours du mois de décembre, divers indices allant en faveur d'un NAO+ au cours de l'hiver (QBO+, Nina, bulle froide atlantique, enneigement globalement plus faible sur l'ensemble de l'Eurasie). Le tripôle de mai 2020 particulièrement marqué ne devrait pas avoir d'impacts spécifiques cet hiver, au vu des indices principaux. D'autres indices vont cependant dans le sens de la neutralité, ou favorisant un NAO-, nous y reviendrons au cours de leurs analyses. Enneigement Eurasie L'enneigement en Eurasie a été plutôt bon au cours du mois d'octobre, mais plus déficitaire au cours du mois de novembre, les anomalies de température sur la zone en question étant constamment positives. L'enneigement d'octobre va avoir tendance à favoriser des perturbations au sein du VPS au cours de l'hiver, cependant l'enneigement de novembre y est moins favorable. Regardons cela en détails avec une carte de l'anomalie d'épaisseur de la neige dans l'hémisphère nord : (Fig.1 - Enneigement dans l’hémisphère nord - 16 novembre) Que nous redéfinissons en 2 zones distinctes (utilisés au sein de mon rapport sur la thermosphère) : (Fig.2 - Enneigement en Eurasie (Zones) - 16 novembre) Nous trouvons un déficit au sein de la zone 1, tandis que la zone 2 présente un faible excédent. Ceci est un pattern qui peut être particulièrement favorable à la perturbation du VPS, étant donné qu'il est plus ou moins lié par la synoptique atmosphérique, comme nous pouvons le remarquer sur la carte suivante : (Fig.3 - Pression atmosphérique (Z500) durant les 15 premiers jours de novembre) Le pattern n'étant pas parfait à 200km près, nous retrouvons : - Un blocage en Europe - Des basses pressions sur la zone 1 Ceci étant particulièrement favorable à un bon enneigement sur la zone 1, c'est à n'y rien comprendre, nous trouvons l'inverse... Le pattern en général est favorable pour perturber le VPS avec des basses pressions au Groenland et des hautes pressions en Europe, Scandinavie. Conclusion : l'enneigement est plutôt favorable à une perturbation du VPS si nous regardons séparément par zone, mais défavorable si nous regardons le déficit global. Nous trouvons une anti-corrélation de l'enneigement à la pression atmosphérique.. *Note: L'enneigement est récemment remonté en Eurasie et a rejoint la norme des dernières années, devenant plus favorable si cela se poursuit. SST Atlantique Nord Du côté de l'Atlantique nord, les choses ont quelque peu bougé depuis la dernière mise à jour, la bulle froide récurrente depuis 7 ans est revenue, favorisant le zonal. Un tripôle se met en place et est prévu par l'ensemble des modèles saisonniers, ainsi qu'une TNA neutre. Une étude a néanmoins mis en avant que le PDO et les SST du gyre nord atlantique sont liés avec un certain décalage (quelques années), et ce dernier peut-être couplé avec l'atlantique auto-renforçant le processus. Un PDO- va donc forcer avec un décalage un réchauffement de l'atlantique nord forçant à son tour un NAO-. Ceci est particulièrement flagrant avec 6-9 mois de décalage à partir de l'hiver. à la fin de l'hiver dernier, nous sommes passés en PDO-, ce dernier devrait être plus fort cet hiver, favorisant un régime AR dans le cadre de la Nina. Ce dernier devrait encore se renforcer l'année prochaine, étant encore plus favorable lors du prochain hiver 2021-2022. Voici la dernière carte des SST nord-atlantiques : (Fig.4 - SSTA Nord-Atlantique) Nous voyons particulièrement bien la piscine froide ainsi qu'une bande fraîche formant un tripôle. Ceci va réduire la durée des blocages et forcer la NAO+. Cet indice va donc en défaveur d'un bon hiver. Glace de mer arctique et SST Arctiques De nombreuses études ont démontré que l'englacement arctique peut forcer certains régimes, dont une en particulier, qui se base sur des seuils d'englacement en djf, la suivante. Ils fixent les seuils les plus favorables (au NAO- et froid) à 20% d'englacement en décembre et janvier (100% le meilleur, mais 20% est bien aussi), tandis que février est entre 20 et 40%. Les résultats sont particulièrement significatifs, février 2005, 2008, 2009, 2012, 2013, 2016, 2017, 2018 ayant été dans les seuils cités précédemment, et 2005, 2009, 2012, 2013, 2018 ont été froids. La non-réponse (ou bien le froid qui est passé à côté) en 2008, 2016, 2017 peuvent s'expliquer par la nina de 2008 ainsi que le QBO+ des hivers 2016-2017 couplés au Super niño. Il conviendra donc de surveiller attentivement ces seuils au cours de l'hiver, le déficit étant particulièrement marqué actuellement : (Fig.5 - Anomalie de la concentration de glace de mer - SIC) Les flux de chaleur entrant en stratosphère peuvent donc être particulièrement importants au cours de la saison à venir si la synoptique troposphérique s'y prête (Basses pressions Groenland/blocage Oural, avec supplément éventuel de basses pressions aléoutiennes) et perturber plus tard le VPS. La surchauffe de l'Arctique est particulièrement forte cette année, il conviendra donc d'en suivre la réponse atmosphérique car une Nina couplé à un faible englacement favorise des hautes pressions sur les mers de B-K ainsi que des AS et du froid sec (flux d'est) en Europe comme le montre l'image suivante : (Fig.6 - Anomalie de la pression atmosphérique (Z500) au cours des hivers SIC- + Nina) Le flux entrant en stratosphère n'est pas prévu très fort pour le moment est la stratosphère est relativement froide, mais l'indice est favorable à plus long terme. Circulation océanique, MOC La circulation océanique est également un facteur important, celle-ci étant assez perturbé depuis 2015. En effet, cela fait environ 7 ans que nous avons une bulle froide récurrente en hiver sur l'Atlantique nord, corroborant avec la récurrence de NAO+ ainsi que les hivers doux. Plusieurs pistes sont possibles pour expliquer cette anomalie, la première étant un fort transfert air-mer lors des hivers 2014-2015 et 2015-2016, ce qui a considérablement réduit le contenu de chaleur ainsi que la convection au sein du spg. Ceci aurait entraîné des événements en chaîne à la suite de l'événement (qui a pu être forcé par le PDO+/Super nino de 2015) qui aurait renforcé le MOC et/ou fait perdurer la bulle froide, nous commençons néanmoins à récupérer lentement. L'autre piste possible est une réaction à long-terme de l'événement de 2010, qui aurait bousculer la circulation océanique au sein de l'Atlantique nord, cet événement étant relativement fréquent selon la reconstitution suivante : (Fig.7 - MOC (Sv) reconstitué de 1993 à 2013) Sur la base des événements de 1969, 1979, nous pouvons supposer que l'événement en question a entraîné une bulle froide 2 à 3 années plus tard. Diverses études ont reliés cet événement au froid extrême de l'hiver 2009-2010 au travers l'hémisphère, plus particulièrement en Europe occidental, ainsi qu'au mois de décembre record (-4.7 de NAO) [(1),(2),(3)] Ces événements sont donc susceptibles de se reproduire dans le futur. Concernant notre hiver, le contenu de chaleur dans l'Atlantique nord devrait être (encore) sous les normes, formant une bulle froide ainsi qu'un tripôle. Les réanalyses d’ECMWF montrent qu'il s'est passé un événement étrange au cours de l'année 2019, comme le montre les cartes suivantes ou nous voyons une faiblesse plus ou moins importante du transfert de chaleur entre 10 et 30°N et du transfert méridien : (Fig.8 - Transfert méridien de chaleur en 2019 - Atlantique) (Fig.9 - Circulation méridienne atlantique en 2019 - Atlantique) En le replaçant dans le contexte historique, il s'agit du deuxième événement le plus fort derrière 2010 en terme de transfert de chaleur à 20°N : (Fig.10 - Transport de chaleur méridien dans l’atlantique - 1975-2019) Tandis que cela semble être plus habituel aux latitudes plus élevées. Cependant, ce court événement ne semble pas s'être répercuté en surface et pourrait-être la conséquence de la longue séquence de NAO- à partir du printemps 2019, il conviendra néanmoins de suivre cela avec les données de 2020. En conclusion, la circulation océanique semble défavorable pour cet hiver... Activité solaire L'activité solaire a passé son pic bas et semble actuellement remonter, doucement mais sûrement. Il faut savoir que durant les périodes où l'activité diminue, les hivers ont tendance à être sous NAO+ (de 2014 à 2020), tandis que lorsque l'activité augmente les hivers ont tendance à être sous NAO- comme le montre la figure suivante : (Fig.11 - Réponse atmosphérique au cycle solaire de 11 ans) L'activité solaire ayant passé son pic et commençant à augmenter, la période 2021-2024 voir 2025 devrait devenir plus favorable aux hivers froids. Cette année, nous serons entre le lag+7 et +8 (lag+0 en 2013), particulièrement favorable aux blocages hivernaux. (Fig.12 - Réponse atmosphérique au cycle solaire de 11 ans - lags+7 à +8) Cependant en raison du réchauffement en cours, l'influence semble incertaine. En conclusion, l'activité solaire est favorable à un hiver relativement bloqué, sous NAO-. TNA La TNA peut favoriser une NAO+ ou - en fonction de sa variance, celle-ci étant prévue neutre cet hiver, il n'y a pas de réels influences à attendre de cet indice. (Fig.13 - Prévision de la TNA par le met-office) PNA Le pattern nord américain est important car il peut forcer la NAO plus ou moins directement via les ondulations au sein du pacifique, celui-ci était jusqu'à présent négatif (favorisant NAO+), mais va passer positif au cours des prochaines semaines. Cependant, comme nous l'avons mis au sein de l'introduction, nous ne sommes pas en mode atmosphérique "Nina" en cette fin novembre, mais en mode "Nino" en raison d'une AAM positive en particulier. Ceci a eu pour effet de détruire les dorsales dans le Pacifique depuis fin octobre/début novembre, entraînant le flop des tendances pour le mois de novembre, et il en sera probablement de même pour début décembre. La fiabilité est par conséquent médiocre, mais le PNA devrait devenir positif au moins en décembre associé à un blocage dans l'Oural favorisant des perturbations au sein du VPS, avant que ce dernier (Pna) ne redevienne négatif au cours du mois de janvier. L'impact de la Nina reste incertain, l'indice est donc indéterminé. MJO Concernant la MJO, elle devrait rester neutre au cours des 45 prochains jours, sous réserve d'incertitudes. Pas de réels forçages possibles pour perturber le VP jusqu'à fin décembre, si les prévisions restent exactes. Un indice neutre, par conséquent. Stratosphère Côté stratosphère, il faut surveiller un éventuel ralentissement du VPS qui serait envisageable (comme lors de la première mise à jour) au cours du mois de janvier en raison de basses pressions dans le pacifique couplé à un blocage simultané dans l'Oural prévu par CFS durant une grosse partie du mois de décembre ainsi que la thermosphère qui est favorable à une perturbation importante du VPS. gefs voit également ce pattern fin novembre/début décembre, il faudra donc suivre cela de près. L'arctique qui est surchauffé actuellement et le déficit d'englacement sur B-K peut également entraîner des perturbations au sein du VPS. CFS voit une chute linéaire à partir du 10 décembre : (Fig.14 - Prévision du vent zonal en stratosphère (10hpa) pour le mois prochain) Stratosphère Tandis que gefs reste plus mesuré : (Fig.15 - Prévision du vent zonal en stratosphère (10hpa) pour le mois prochain - gefs) Thermosphère La thermosphère est particulièrement favorable cette année, tant sur le plan stratosphérique de troposphérique avec un point de rupture potentiellement atteint (basculement état "actif" à "inactif") se répercutant sur les 4 prochaines années. Nous devrions donc avoir un SSW en janvier sur la base de cet indice, où je rappelle qu'une statistique de 100% de SSW avait été trouvé ainsi qu'une majorité de propagations correctes (voir img) (Fig.16 - Tableau montrant l’occurrence de SSW en fonction des lags+yr sur la période 1950-2020) Nous sommes cette année en lag+6 où 100% d'hivers froids (à dominante NAO-) ont été trouvés avec +/- 1 an de décalage. Les modèles ne vont pas en faveur d'une dominance à NAO- au cours de l'hiver à venir laissant suggérer que ceci se produira lors de l'hiver 2021-2022 qui présente déjà des signaux (mais les indices sont très incertain pour l’hiver à venir) En conclusion, un indice favorable pour cet hiver à l'état brut. QBO Le qbo, oscillation quasi-biennal à l'équateur est toujours en phase positive mais les choses ont quelques peu bougé et le QBO- se renforce de 1 à 20 hpa comme le montre les 2 images suivantes : (Fig.17 - Vent zonal actuel autour de la planète, nous remarquons le QBO- en stratosphère aux tropiques) (Fig.18 - Vent zonal dans 10j autour de la planète, nous remarquons le QBO- se renforcer) Ceci suggère que la bulle de vent d'ouest à 30hpa va peu à peu se réduire, l'hiver sera quoi qu'il arrive sous l'influence du QBO+ mais si ça force peut-être réduite, c'est toujours à prendre. La phase ouest devrait donc faiblir mais pourrait tout de même interrompre la propagation d'un éventuel SSW ou la réduire. ENSO L'ENSO (Nina, niño) est actuellement en phase Nina modérée et devrait atteindre son pic au cours des prochains mois (vers janvier) avant de faiblir. Alors quelle influence de la Nina sur l'Europe ? Une étude particulièrement complète a mis en évidence l'impact des 2 types de la Nina (EP et CP) en fonction du PDO sur l'Europe. L'image ci-dessous met en évidence l'influence sur la NAO : (Fig.19 - Impact des différents type de la nina couplé au PDO sur la NAO, période 1950-2012) Nous voyons en rouge, l'impact sur la NAO d'une CP couplé au PDO-, en noir EP + PDO+, et en bleu le plus favorable pour nous EP + PDO-. Alors cette année, nous ne sommes ni vraiment en EP ou CP mais entre les deux, formant une sorte de mixte associé au PDO-, il est donc difficile de faire ressortir une tendance tant ces événements sont rares. Comme nous pouvons le voir sur la contenance thermique souterraine dans le pacifique équatorial, l'anomalie la plus forte est centré entre 138 et environ 115°W, ce rapprochant de la variante EP sans vraiment l'atteindre (nous nous sommes rapproché un peu de ce dernier au cours des 2 dernières semaines) Il faut donc s'attendre à ne pas avoir d'impacts de Nina pure CP mais un mixte entre les deux tendant EP. (Fig.20 - Contenu de chaleur au sein du pacifique équatorial - 14 novembre 2020) Ceci peut passer par des perturbations en stratosphère, certains mois plus hivernaux que d'autres... Sous Nina mixte, les mois les plus favorables sont décembre, février et mars il me semble. 2018 était dominé par une Nina EP / PDO+ comme le montre l'image suivante : (Fig.21 - SSTA de l’hiver 2018 - OISST) Et conformément aux impacts attendues, nous avons obtenu des mois de novembre et décembre sous forte dominance d'un régime AR, puis plus zonal en janvier avant un SSW fin janvier/début février entraînant un froid particulièrement marqué lors de fin février, le mois finissant 2.4°c sous les normes avec mars qui lui était plus modéré (-0.5°c) Seul le mois de janvier n'a pas répondu aux impacts attendues. Côté arctique, nous avons enchainé 3-4 mois sous AO-. Pour que cela se reproduise lors de notre hiver, il faudrait que le contenu de chaleur ainsi que les anomalies de SST se déplacent plus à l'est, des impacts plus forts que 2018 seraient alors envisageables car nous sommes sous PDO- contrairement à 2018. Cependant, nous sommes actuellement bloqués en configuration atmosphérique niño, plutôt que Nina. CFS tend à modéliser une EP notamment durant les mois de décembre et février, mars. Il ne faudrait pas que cela dure (le mode atmosphérique niño) si nous venions à passer dans une Nina plus favorable. En conclusion l'indice est plutôt indéterminé mais tend vers le favorable. SOI Le SOI qui détermine/donne une indication de la variance de l'ENSO (Positif = Nina, et inversement) est actuellement positif, comme le montre l'image suivante : (Fig.22 - SOI moyenné sur 30 jours) Ce dernier devrait rester positif jusqu'à la fin de la Nina. PDO Pour la première fois depuis 2014, le PDO devrait être durablement négatif avec une intensité modérée au cours de l'hiver (-1.5 à -2 prévu par cfs). Ceci va dans la poursuite du changement de cycle entamé depuis l'hiver 2019-2020, et ne sera pas sans conséquence sur notre futur hiver, selon l'image suivante où on devine un régime de dorsale lors des Ninas associés au PDO- ainsi qu'un blocage sur B-K pouvant perturber le VPS : (Fig.23 - Impact de l’ENSO couplé au PDO) (Fig.24 - Prévision du PDO par CFS - MAJ de novembre) Par ailleurs, il sera intéressant de voir les répercussions sur les températures mondiales. IOBW L'IOBW est un autre facteur dont j'avais détaillé les impacts au sein du analyse réalisé en 2019, mais celui-ci est prévu neutre pour l'hiver à venir. (Fig.25 - Prévision de l’IOBW par jaxa-jma pour l’hiver à venir) Vortex polaire Le vortex polaire (stratosphérique) est actuellement fort avec des températures largement sous les normes à 30hpa, et devrait le rester jusqu'à mi décembre avant de faiblir. Le vortex troposphérique en revanche n'est que partiellement connecté au vortex stratosphérique, les effets sont donc limités. Les modèles saisonniers vont dans le sens d'un VP plus fort cet hiver. Conjonction des indices Prenons du recul. Ici, je présenterais la rétrospective depuis 1980 des indices en octobre et novembre et leur tendance sur l'hiver, sur la base de 9 indices observés et prévu au cours de ces mois, les suivants : - TCI - PDO - ENSO - QBO - Englacement - TNA - SST spg - Enneigement - Activité solaire Le tableau suivant résume la conjonction des indices (excellente, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise) ainsi que les attentes : (Fig.26 - Conjonction des indices - Période 1980-2005) (Fig.27 - Conjonction des indices - Période 2006-2020) Nous remarquons une majorité de conjonctions moyenne, ainsi qu'une minorité de conjonctions bonnes en particulier sur la période 1980-2005. Sur la période 1980-2020, nous trouvons 3 conjonctions excellente (1992, 2009, 2010) qui ont toutes donné les résultats attendus. Il semble par ailleurs que certains hivers soient plus prévisibles que d'autres, mais nous ne trouvons pas de cycles clairs, la conjonction s'est tout de même améliorée à partir de 2009. Nous remarquons que nous sommes dans le flou depuis 3 ans où rien ne ressort au cours des différents mois de novembre (sur ces indices). Il apparaît d'autre part qu'il existe des périodes où la vérification est bonne/mauvaise, durant environ 4 à 5 ans. La période des hivers froids 2009-2012 a été très bien anticipée, hormis 2011-2012. Globalement, nous trouvons un taux de réussite de 50%, donc une année sur deux possède une erreur en moyenne, cependant nous avons vu que cela fonctionne par périodes. Plus le signal est fort, plus le taux de réussite est fort. Notons néanmoins que les hivers 2007-2008, 2011-2012, 2017-2018 ont vu l'inverse des attentes malgré une bonne conjonction (2018, nous étions en bordure, pas vraiment dans le flux zonal, le meilleur hiver depuis 2013 sur le plan du nombre de mois "froids") Et enfin, nous pouvons constater que certaines années possèdent des renversements de situation d'un mois à l'autre. Ces résultats nous rappellent que le taux d'erreur reste élevé et que les tendances saisonnières ne sont pas une science exacte. 60% des NAO+ ont été correctement prévus, 43.75% pour les NAO-, mettant en évidence que la NAO- est moins prévisible et peut nous surprendre. Modèles Les modèles saisonniers de novembre sont divisés en deux camps et montrent une moyenne tendant à l'AR pour notre hiver, un camp AR et un camp zonal, Le premier comprend CMCC, DWD, ECMWF, JMA (blocage massif et nina EP) et le second Met-office, meteo-france (AF), NCEP. Le camp majoritaire ressortant est donc le camp AR avec possibilités hivernales sur le trimestre DJF relativement présente, le second camp n'est cependant pas loin et le met-office porte un lourd poids dans la tendance. Par ailleurs, l’image suivante met en évidence le fort taux de réussite de CFS au cours des deux derniers mois où il a correctement prévu la synoptique globale ; (Fig.28 - Prévisions de CFS (haut) vs réalité (bas)) Au cours du mois d’octobre, ce dernier a correctement prévu la récurrence de dorsale au sein de l’Atlantique ainsi que l’Anticyclone en Eurasie et l’AO-, tandis qu’il a correctement prévu le blocage européen en bout de course du zonal en novembre. J’accorde donc une bonne crédibilité à ce modèle pour le mois à venir. Indices ressortant Indices favorables : - Thermosphère - Enneigement Eurasie (marginal) - SST Arctiques et Englacement - Activité solaire - Stratosphère (vers janvier) - PDO + Nina - Modèles Indices défavorables : - SST Atlantique - Circulation océanique, MOC - QBO & QBO + Nina - SOI - Vortex polaire Indices neutres ou indéterminé : - TNA - PNA (on ne sait pas comment elle va réagir à terme, si le couplage atmosphérique va durablement ce faire ou non...) - MJO - ENSO (Ni EP ni CP, mixte ce rapprochant d'EP) - IOBW - Conjonction des indices (4 favorables à NAO- et 4 défavorables) Les indices portant le plus lourd poids étant le QBO, PDO, ENSO, SST Atlantique, Thermosphère principalement, il conviendra de surveiller attentivement ceux-ci. Dans ce camp d'indice, nous retrouvons : - QBO défavorable - SST Atlantique défavorables - PDO favorable - Thermosphère favorable - ENSO indéterminé mais tendant EP Au total, nous trouvons 7 indices favorables, 5 défavorables, et 6 indéterminés ou neutres. Nous ne sommes pas très avancé, la marge favorable étant très faible. Avec toute la réserve qu'il faut accorder à ces tendances (il est possible de se tromper), voici mes tendances ; Tendances Décembre Anomalie T°C : +0.5° Le mois de décembre est incertain mais pourrait être doux, avec un fort vortex polaire (VPS & VPT) durant la première décade avant de possibles ouvertures hivernales au cours de la deuxième et/ou troisième décade. La plus grosse incertitude réside au sein du pacifique où l'atmosphère est bloquée en mode Nino en raison d'un AAM positif depuis fin octobre et possiblement d'autres facteurs, résultat nous avons l'inverse de ce que La Nina devrait forcer. L'AAM devrait passer négatif vers le 5-10 décembre mais les impacts ne se reflètent pas ou peu sur les modèles, rendant incertain la prévision. La seconde incertitude réside au sein de l'Atlantique, du fait que nous n'avons pas connu un seul mois de décembre sous les normes/en NAO- depuis 2010, soit 9 ans, et la bulle froide actuelle ne va pas arranger les choses. Nous pourrions avoir un pattern favorable à l'affaiblissement du VPS en décembre (Blocage oural et/ou AS + Basses pressions dans le pacifique) précurseur d'un potentiel mois de janvier plus hivernal, nous sommes néanmoins en QBO ouest qui pourrait sérieusement limité la propagation d'un SSW fin décembre/début janvier comme cela c'est vu en 2019. Les SSW début janvier ont eu lieu relativement "souvent" ces dernières années ; - SSW majeur début janvier 2004, 2006, 2013 qui se sont tout les trois correctement répercuter (pendant 2 à 3 mois) - SSW majeur début janvier 2019 qui ne s'est pas répercuter (QBO ouest) - SSW avec de courts impacts (15j dans l'arctique) en février 2012 - Un SSW mineur avec peu/pas d'impacts en 2015 Sur l'ensemble de ces cas, nous apprenons que la phase du QBO est cruciale, l'intégralité des bonnes propagations de SSW majeur se sont produites pendant des phases QBO est d'intensités diverses. Lorsque cela aboutit, cela peut modifier en profondeur le reste de l'hiver comme nous l'avons vu en 2004, 2006, et plus particulièrement 2013, et par conséquent déjoué les tendances saisonnières. Nous avons d'ores-et-déjà des indices allant en faveur d'un SSW fin décembre/début janvier mais le QBO ouest pourrait sérieusement compliquer toute propagation. Cependant, j'ai envie d'y croire car la thermosphère qui a l'air d'être un facteur lourd au vu de mon rapport en cours de réalisation peut considérablement forcer la propagation et/ou amplifier la force du SSW. Cet hiver y sera particulièrement propice, alors si nous devions avoir un SSW, sous réserve de toute l'incertitude possible, ce dernier se propagerait probablement mieux que dans toute autre situation. Mais, ce n'est pas automatique et il est tout à fait possible que nous n'obtenons pas les effets attendus. Je pense qu'un SSW est ce qui peut faire ressortir le plus une tendance pour notre hiver au vu de l'incertitude générale. C'est pour ces raisons que je vais maintenir ma tendance sur un mois de Janvier plus froid, nous trouvons par ailleurs 100% de SSW en janvier lors du lag+6, et une majorité se sont correctement propagés. Janvier Anomalie T°C : -0.8 Le mois de janvier pourrait être plus hivernal à la suite d'un SSW dont la probabilité augmente ces derniers jours, comme expliqué ci-dessus. Les potentiels hivernaux pourraient survenir dès la première décade, mais plus franchement à partir de la deuxième. Il n'est pas exclu que le mois de février soit dans une moindre mesure relativement frais ou froid, mais compte-tenu de la bulle froide atlantique, cela rend un peu plus aléatoire les tendances, il est possible que nous passions au travers des potentiels ou que leur durée soit écourtée. Il conviendra de suivre la MJO pour savoir si les impacts seraient réduits ou amplifiés. Des tournures principalement en AR/AS ou NAO- sont possibles. Les précipitations seraient proches des normes. Nous avons connu de sérieuses tournures hivernales lors de bonnes propagations de SSW en janvier/février (18 janvier 2004, 29 janvier, 20 février, 26 février (masterclass), 28 février ou encore 28 janvier 2006, 5 février, 20 février, 26 février, début mars 2006 ainsi que janvier février mars 2013....) (Fig.29 - Anomalie des géopentiels à 500hpa lors du 27 février 2004) Février Anomalie T°C : +0.1 Dans la continuité de janvier, le mois de février pourrait rester hivernal mais plus doux, avec l'activité solaire de favorable, la thermosphère, le PDO+Nina, ou encore le VPS potentiellement affaiblis. Les tournures hivernales pourraient alors continuer jusqu'à la deuxième décade de février avant de connaître un net redoux, mais tout cela est loin et changera probablement. Il est compliqué d'établir une tendance pour le 3ème mois de la saison compte-tenu de l'énorme incertitude auquel nous sommes confrontés. - En bref, je vois l'ensemble de l'hiver dans les normes, sous réserve de fortes incertitudes. Rien n'est acté, il conviendra de suivre tout cela, car si le SSW se produit/ où ne se produit et ne se propage pas bien, ou ne se produit pas/ est trop mineur, l'ensemble de ces tendances se retrouveront affectés. Sources Enneigement en eurasie Pression atmosphérique SST Atlantiques Glace de mer arctique Reconstitution MOC Transfert méridien de chaleur Circulation méridienne atlantique Réponse atmosphérique à l’activité solaire Prévisions TNA Prévisions PNA Prévisions MJO Stratosphère Thermosphère (TCI) QBO Etude type Nina+PDO et impacts en europe Contenance thermique ENSO Archives SSTA SOI Impact PDO & ENSO Prévisions PDO Prévisions IOBW Modèles Merci d’avoir lu jusqu’ici et à bientôt pour une mise à jour ! Lolman123
  16. Salut, c'est par rapport aux anciennes normes. Tout simplement un renforcement du VPS/VPT, qui serait plus favorable à un régime zonal, en lien avec la Nina, le qbo. Quand au froid de basse couche, cela dépend de la synoptique pendant et avant, en cas d'AR celui-ci est souvent passager, et si la zone Barocline est trop basse ensuite, le froid résiduel de BC est vite balayé. Les anomalies que je propose proviennent d'une méthode dite moyennée, je moyenne l'ensemble des indices (leur poids, etc), afin d'en faire une anomalie résultant du regroupement des indices, concernant janvier, j'ai particulièrement confiance en raison des résultats sur la thermosphère. Les modèles m'appuyant sont C3S, ECMWF seasonal (mensuel), ainsi que MF7, aussi à échéances mensuelles. Mais je préfère m'appuyer sur une moyenne des indices pour faire l'anomalie plutôt que les modèles, tout en les prenant en compte. C'est toute la difficulté de l'exercice, je préfère être précis plutôt que vague, quitte à prendre des risques parfois importants. Il est bien évidemment dur de regrouper tout les indices et d'en faire une moyenne, mais c'est tout l'intérêt de l'analyse. Les modèles sont effectivement un plus, mais il suffit que tel ou tel indice ne tourne pas comme prévu, et le modèle à faux, c'est un risque qu'il faut accepter.
  17. Première mise à jour - Hiver 2021 : Un hiver encore incertain Bonjour, je vais vous exposer ma tendance saisonnière pour l'hiver 2021 au travers de ce post, plusieurs mises à jour auront lieu (octobre, novembre?). Il faut savoir que je fais des tendances saisonnières depuis 3 ans, et le résultat est plutôt correct. Au fil des ans, j'ai rajouté de plus en plus de choses, et je me suis considérablement amélioré. Je rappelle au passage que les tendances saisonnières sont loin d'être une science exacte, il n'y à pas 100% de réussite, et il possible de ce tromper. Je recherche toujours à acquérir toujours plus de connaissances, indices, rechercher, en quelque sorte. C'est pour moi la clé des tendances saisonnières. Les indices analysés au cours de cet tendance seront les suivants ; - NAO/AO - Enneigement Eurasie - SST atlantique nord - Glace de mer arctique et SST Arctiques - Circulation océanique, MOC - Activité solaire - TNA - PNA - MJO - Stratosphère - Thermosphère - QBO - ENSO - SOI - PDO - IOBW - Vortex polaire - Modèles ------------- NAO/AO La NAO à été relativement neutre au cours de cet été, hormis durant le mois de juillet (-1.19). La NAO est prévu globalement positive par les modèles saisonniers pour l'hiver 2021, sans exclure de possibles passages en NAO-. Cependant, il existe, dans le passé, de fortes phases positives suivies de fortes phases négatives l'hiver suivant (théorie de l'alignement des indices/ou atmosphérique?) comme le montre ce graphique, moyennée sur DJF : Nous voyons un taux de réussite élevée (61.53%), et un taux d'échec faible (38.46%). Les pics ont été très présent durant les années 1830-90, avec un total de 9 événements. La dernière réussite remonte à 2001, j'ai pris les pics les plus importants dans ce graphique, nous pouvons donc penser que le prochain pic bas (si il interviens), ce produira en 2021 ou 2022 avec une probabilité d'un peu plus de 61%. Je ne pense pas que cela ce produira cet année, mais plutôt en 2022, cependant l'incertitude demeure. Par ailleurs, la théorie de l'alignement atmosphérique ou indices n'est pas farfelue, et cela peut corroborer avec le lag+5 suivis du lag+6 en thermosphère durant certaines années (voir mon topic). J'ai également découvert l'année dernière, une suspections de cycles de la NAO à l'échelle multi-décennale (20-30ans), comme le montre ce graphique : Qui ce découpe en 3 phases : - Phase ascendante (~13 ans) qui ce caractérise par une augmentation des hivers doux. - Phase stagnante/maximum (~15ans) qui ce caractérise par des hivers contrastés (Hivers doux en grande partie avec de possibles hiver froid) - Phase descendante (~30ans) qui ce caractérise par une augmentation des hivers froid - Phase minimum (~13 ans) qui ce caractérise par des hivers froid. Nous devrions entrer en phase descendante vers 2020. (+/-3ans) Cependant, je n'ai pas u le temps de creuser plus ceci, mais il y à clairement quelque chose. - NAO de mai Il existe une relative corrélation entre la NAO de mai et la NAO de l'hiver suivant. Cet année, la nao à été de -0.33 en mai, et voici la moyenne des hivers suivant une nao similaire en mai (entre -0.40 et -0.20) ; Nous remarquons un faible signal d'AG (anticyclone groenlandais), résultant en basses pressions sur l'Europe. Le signal, bien que faible, favorise un hiver plus froid et alternant entre humide et sec. La carte ci-dessous montre la température moyenne de tout ces hivers : Nous voyons un hiver plutôt froid en Europe, moins dans l'occident en raison du climat océanique plus humide. Parmi cette moyenne, nous retrouvons : - 2 NAO- (1956, à tendance continental avec AS également, 1986 fort) - 1 AG (1962, faible) - 2 NAO+ (1974, faible, 1976) - 1 AL (1998) Les régimes froid et doux sont d'occurrences égale (3 et 3). Ce qui sera favorisé par la NAO de mai au cours de l'hiver 2021 est donc plutôt aléatoire. La corrélation entre la NAO de mai et l'hiver suivant viens principalement du régime de SST au cours de ce mois avec juin, ce que nous verrons plus bas. Conclusions ; - Les pics de NAO sont suivis de pics inverses dans 61.53% des cas, contre 38.46% d'échec. - La NAO n'a jamais été 2 fois de suite aussi forte où plus forte que le pic durant l'hiver suivant. - Nous pouvons suspecter un cycle multi-décennale de la NAO, nous serions proche d'une baisse. - La NAO de mai ne va pas favoriser quelque chose de précis durant l'hiver 2021, l'influence sera plutôt aléatoire, mais les SST atlantiques pourraient faire pencher la balance (voir SST Atlantique nord plus bas) Enneigement Eurasie L'enneigement en Eurasie est relativement important pour le forçage en stratosphère durant l'hiver suivant, plus particulièrement le gradient entre l'ouest et l'est de l'Eurasie en novembre, comme l'a démontré cette étude. En effet, le blocage dans l'Oural (proche de la mer de Barents-Kara, noté B-K ici) est très important durant les mois d'octobre-novembre, déterminant pour ce fameux gradient d'ouest-est en eurasie. Plus celui-ci est fort, plus la réponse atmosphérique sera forte : la partie enneigé résulte de basses pressions et la partie non-enneigé résulte de hautes pressions. Plus ce gradient de pression est fort, plus le transfert vertical d'ondes perturbatrices du VPS est important. Les signes d'un enneigement plus important sur la partie est de l'Eurasie sont là : les SST arctiques dans les mers de B-K ont été à des niveaux records au cours de l'été, GEFS// commence à voir un blocage durable dans l'Oural pour les prochaines semaines, CFS aussi... tout ceci pourrait-être le résultat d'un englacement plus faible sur B-K, qui est probable à ce stade. Voici la prévision de GEFS pour les prochains jours, un lancement de dynamique de blocage dans l'Oural ? : Ensuite, cela tourne en NAO- et le blocage dure. Conclusions ; - L'enneigement en Eurasie sera à suivre tout au long de l'automne, en particulier son gradient. - Les signaux actuels sont encourageants. SST atlantique nord Quelque chose d'étrange c'est produit au cours du mois d'août dans les SST nord atlantiques, avec un record battu de SSTA (Sea Surface Temperature Anomaly) dans le labrador, ainsi qu'une hausse brutale sur terre-neuve, mettant "fin" à 7 ans de baisse, en 3 mois. Une hausse dans une moindre mesure à été constaté sur la côte est des USA, tandis que l'est du SPG (Subpolar gyre, ici de l'Atlantique nord) est resté légèrement au dessus des normes. Les graphiques suivants montrent l'ampleur de la hausse ; Côte est : Terre-neuve : Sans précédent dans le labrador notamment : Je voudrais revenir sur terre-neuve avant de parler du labrador. Comment est t'il possible de revenir à des niveaux de 2012, en 3 mois, quand nous venons d'avoir une chute d'environ 7 ans ? - D'une part, la synoptique n'y était pas particulièrement favorable - D'autre part, il est possible que ce sois un transfert de chaleur brutal de la côte est à terre-neuve, puis dans le labrador. Pour vérifié cela, prenons un autre graphique, du contenu de chaleur sur 0-700m (NODC) sur la côte est ; Sur terre-neuve ; Nous voyons que le heat content est plus important sur la côte est que sur terre-neuve. L'hypothèse est donc possible mais je ne pense pas que ce sois le seul facteur, Le brutal réchauffement du domaine peut provenir ; - d'un fort Upwelling de la chaleur - d'un changement brutal dans la circulation océanique - ... à ce stade, l'origine est plutôt incertaine, mais cela correspond à l'étude de copernicus (celle ci) qui avait mis en garde contre un réchauffement brutal du SPG avec un pic vers 2020-2021. Je cite "le taux de transformation du chaud au froid des masses d’eau aux latitudes élevées – conduit à l’AMOC observée à 45 ∘ N d’ici 5 à 6 ans et pour conduire son déclin de 1993 à 2010 et sa reprise continue, avec des prévisions suggestives d’intensités extrêmes pour le début des années 2020. Nous démontrons en outre que la variabilité de l’AMOC a entraîné une inversion bi-décennale du réchauffement au refroidissement dans l’Atlantique Nord subpolaire avant de déclencher un récent retour aux conditions de réchauffement qui devraient prévaloir au moins jusqu’en 2021. » Voici leur prévisions jusqu'en 2022 : L'intensité d'OHC (Ocean Heat Content) est prévu comme extrême, avec des niveaux jamais atteint depuis 1993. Une telle intensité, si cela venait à ce reflété en surface (très probable), pourrait provoquer une fréquence accrue de régime NAO-, autant dans l'intensité que dans la durée, particulièrement en 2021, 2022. Le dernier exemple est l'été 2019. Concernant le labrador, le rapide réchauffement de ces eaux pourraient être le précurseur d'un réchauffement accru du SPG durant les prochaines années, ce propageant vers l'est. Le réchauffement du labrador, compte tenu de l'inertie océanique et de ça relative chaleur au cours des récents hiver, pourrait aider les dorsales à monter au cours de l'hiver à venir. Par ailleurs, un tel réchauffement abrupt est clairement un signe d'un changement brutal de la circulation océanique dans l'ouest du gyre. Un tel réchauffement est également attendu dans le cadre du lag+6 et +7 de la thermosphère. Durant les prochaines années, les choses pourraient donc tourner plus favorablement pour nous, mais ce n'est pas le sujet ici. Concernant le reste du gyre, en particulier dans l'est de celui-ci, les modèles saisonniers envisagent à quasi-l 'unanimité le retour d'une bulle froide au cours de l'hiver à venir, réduisant considérablement les chances d'un hiver dominé par le NAO-, forçant plutôt le NAO+. Un développement de tripôle pourrait également ce faire (favorise NAO+), cependant, il faut ce rappeler des 2 exceptions lors du lag+6 de la thermosphère (page 56-57 de mon étude), en 1987 et 1996, où une bulle froide et un tripôle s'étaient développer, mais la NAO à été négative, 2ème valeur la plus basse depuis 1820 pour 1996. Il faut néanmoins la prendre en compte, mais je pense que son influence sera limité. - SST de mai et fin d'été Les SST de mai on u une formation en fer à cheval marqué, le plus marqué depuis les années post-2014. Ce schéma c'était déjà développer en 2019, dans une moindre mesure. L'image ci-dessous montre l'anomalie moyenne de mai 2020 : Nous voyons bien le fer à cheval (voir image ci-dessous) qui est bien développer. Le taux de réussite de prévision de la NAO de l'hiver suivant à partir des SST de mai est relativement élevée. Il faut aussi prendre en compte les SST de la fin de l'été, nous en parlerons plus bas. Ci-dessous image des 2 formations SSTA existantes ; Ainsi que les prévisions à partir des SSTA de la fin de l'été : De mauvaises prévisions existent pour les hivers 1975 et 1983, où une NAO négative est faussement prévue, et les années 1985 et 1986, où une NAO positive est faussement prévue. Dans l'ensemble, les prévisions sont correctes. Actuellement, les SST de fin d'été (août, il faudra voir septembre) ne ressemblent à rien en particulier, hormis un précurseur de bulle froide (côte est très chaude > bulle froide plus à l'est) Le forçage pour l'hiver à venir est donc incertain. Conclusions ; - Réchauffement à des niveaux jamais égalés dans le labrador durant le mois d'août, potentiellement un signal pour un brutal changement dans la circulation océanique - Réchauffement brutal sur terre-neuve et la côte est - Prévisions extrême d'OHC dans le SPG atlantique, à des niveaux jamais égalés, possible grâce au record d'AMOC+ en 2015, pouvant conduire à une récurrence de NAO- vers 2021, particulièrement intense - Les SST de mai en formation fer à cheval, où tripôle négatif, va favoriser une NAO- durant l'hiver à venir - Impact encore incertain des SST de fin d'été - Possible bulle froide au cours de l'hiver 2020-21, favorisant une NAO+, mais l'intensité/ou influence de celle-ci serait réduite en raison du lag+6 en thermosphère Glace de mer arctique et SST Arctiques Comme nous l'avons souligné plus haut, les SST arctiques ont été à un niveau record au cours de cet été et de cet automne, la glace de mer arctique est également très faible. Les conséquences de SSTA très fortes sur l'arctique sont les suivantes ; - Précipitations plus importantes sur le continent adjacent - Glace de mer plus lente à ce former - Flux de chaleur massif en stratosphère (Eddy v'T') à la fin de l'automne, début de l'hiver - Perturbations importantes du VPS durant l'hiver Concernant les précipitations plus importantes, je pense notamment à l'Eurasie, où les SST records vont réchauffer l'atmosphère, produisant plus de neige sur ce continent, donc une réponse atmos. plus importante. Pour le flux de chaleur, celui-ci devrait être particulièrement important, peut-être plus fort qu'en 2012, et considérablement ralentir la formation du VPS où l'affaiblir. Par ailleurs, la combinaison de tout les facteurs ci-dessous pourrait entraîner des extrêmes plus importants au cours de l'hiver (doux comme froid) dans l'ensemble de l'hémisphère. Bien que discuté, l'impact de l'englacement sur B-K est évident d'après les observations, les études le démontrant ce multiplient. Nous pourrions avoir un extent d'englacement très faible sur B-K en novembre, à des niveaux probablement rarement atteint en raison des SST de ce début d'automne. Voici ce que cela favorise : Kara chaud en été automne ; Kara peu englacé en automne ; L'impact est évident. Il n'existe que 2 ou 3 extrêmes, dont 2012. à ce stade, pour moi, un SSW est très probable durant l'hiver en réponse à ces SST records et l'englacement faible. Voici les prévisions de CFS pour novembre et décembre, honnêtement, nous sommes proches des records sur B-K, peut-être battu ? Novembre ; Décembre ; Cependant, l'impact en Europe de l'englacement dans ces mers dépend essentiellement des conditions aux limites de l'atlantique nord, ainsi que du QBO. Effectivement, la réponse atmosphérique est très différente en fonction de ces paramètres. Par exemple, si le QBO est à l'ouest lors d'un faible englacement, la réponse sera plutôt en faveur de la douceur pour l'Europe (régime AL), tandis que si il est à l'est, la réponse sera amplifié (AO-/NAO- du turfu). Cependant, la réponse n'est pas pareil au début de l'hiver, avec une réponse typique VP faible / NAO- en décembre en QBO+ comme -. Voir étude de Z.Labe Concernant l'atlantique, une étude à mis en avant que la réponse est modifié en fonction des SST. La probabilité d'occurrence de T°C extrême >1.5 ne baisse pas beaucoup, mais la probabilité d'extrême <-1.5 augmente significativement. La meilleure réponse est lors de SST atlantiques chaud (probabilité d'hiver ou froid extrême ponctuel alors accru lors d'un faible englacement sur B-K) Cette année, nous devrions être en mixed case (SST favorable à une réponse atmos. NAO- partout sauf dans l'atlantique), voici ce que cela donne selon l'étude : (englacement de 60% en DJF) La réponse atmos. à l'englacement dépend également de l'ENSO, potentiellement du PDO, où mieux : un couplage des 2 avec le QBO. J'ai u cette piste il y à quelques mois, mais je n'ai pas u le temps de rentrer dans les détails, je préfère me concentrer sur mes recherches thermosphère-stratosphère dont le modèle que je développe depuis quelques jours confirme largement une influence de la thermosphère. (voir thermosphère plus bas) Voici la moyenne des hivers suivant un faible englacement en novembre sur B-K et une Nina : Bien que ce ne sois qu'une moyenne, je trouve ça plutôt encourageant. Je ferais peut-être un post qui démontre l'influence de l'ENSO/PDO/QBO sur la réponse atmos. à l'englacement de novembre sur B-K plus tard. La meilleure réponse étant en février avec un flux continental : (dernier exemple en date, 2018) Encourageant, donc. Je n'ai pas non plus u le temps de rentrer dans les détails pour le lien PDO-SEAICE, mais voici ce que donne tout les PDO- confondus en novembre avec un faible englacement sur B-K et l'hiver suivant ; Un signal NAO- émerge avec des basses pressions en Europe Occidental. Conclusions ; - Englacement sur B-K favorable à un hiver froid, prévisions presque extrême de CFS pour nov-dec. - Le QBOw devrait rendre la réponse moins favorable - La réponse atmos. à l'englacement dépend des conditions aux limites, qui devraient être les suivantes durant cet hiver : - ENSO- / SEAICE- > Réponse atmos en faveur de blocage sur B-K, VP explosé et basses pressions en Europe occidental, meilleur réponse en février - PDO- / SEAICE- > Réponse favorable à un NAO-, basses pressions en europe - Bulle froide / SEAICE- > Réponse moins favorable mais potentiellement en faveur d'un NAO- quand même. Circulation océanique, MOC Quelque chose d'étrange c'est produit au cours de l'été, notamment au début mais aussi en ce début d'automne météorologique : L'apparition inhabituel d'une large bande neutre/froide à 26°N, là où passe l'essentiel du MOC. Petit rappel du MOC : Le MOC signifie Meridional overtunning circulation, circulation de renversement méridienne, ici l'atlantique. Il appartient plus largement à l'AMOC. En 2010, celui-ci avait brutalement ralenti de 30% entraînant un refroidissement de 1.5 à 2°c sur une large bande du golf du Mexique à la France, ainsi que d'autres conséquences comme une surchauffe brutale de l'Atlantique nord, ainsi que des températures records en Afrique. Tout avait commencer ... par une bande froide en été à environ 26°N, qui à ensuite diminuer avant que le golf du Mexique et la côte est ce refroidisse considérablement vers novembre-décembre. Je porte donc une attention particulière sur cette bande froide : D'autant plus que le Mercator la voit ce renforcer avec un impact apparent sur le Gulf Stream : à surveiller donc, il n'est pas impossible que la circulation océanique est un coup de mou en ce moment. Les SST très chaudes dans le labrador, ainsi que le reste de l'atlantique ont pu contribué à ralentir la circulation. Il est possible que le cycle solaire et la thermosphère affaiblisse temporairement le MOC. Conclusion ; - Le MOC est potentiellement affaibli - Impacts et évolution à suivre Activité solaire L'activité solaire suit des cycles de 11 ans, mais aussi de 22, 33ans, ... Ne connaissant pas assez bien l'impact des cycles de 22, 33 ans, etc, je ne parlerais ici que de l'impact des cycles de 11 ans. Plusieurs études ont démontré l’impact plus ou moins marqué de l’activité solaire sur le climat de l’hémisphère nord, et plus particulièrement la NAO. En effet, lors d’un minimum solaire la NAO tend à passer plus souvent négative et inversement lors des maximums. L’activité solaire lié au QBO peut également impacter le VP de l’hémisphère nord. Un QBO est et une faible activité solaire favorise un faible vortex polaire (risque accru de SSW) et inversement lors d’un maximum solaire. En fonction du nombre d’année écoulé depuis le maximum solaire, les effets sont plus ou moins marqué comme le montre cette image (lag+11y= 11 ans après le maximum solaire) : Cet hiver, nous serons entre le lag+6 et +7, nous serons au +7 vers mi janvier/février. L'impact est encore un peu limite, mais devrait favoriser des blocages bas en première partie d'hiver, avant de favoriser un régime NAO- plus fort, ainsi que des potentiels plus importants après le milieu de l'hiver. Nous sommes actuellement en lag+6 durant cet automne. Voici le graphique de nombre de taches solaires : Nous sommes actuellement sur le 2ème scénario, à reprise lente, un peu comme 2010. Les meilleurs hivers sont souvent après le pic de faible activité. Nous sommes rentré dans le cycle 25 il y à peu (en décembre 2019). Mais il y à également d'autres paramètres à surveiller, tel que le SFU (Solar flux), le F10.7cm, où encore l'AP, qui est le plus important. Tout d'abord, le SFU qui est très bas, à des niveaux comparables à 2009 tout en étant très légèrement au dessus, et très au dessus des prévisions (rouge): cela aura pour conséquence d'augmenter le risque de blocages nordiques. autre chose, le F10.7cm, qui lui aussi est très bas. Concernant l'AP, celui-ci plonge à des niveaux similaire à 2009-2010, cependant légèrement au dessus, il va être compliqué de battre le record (2), voici une moyenne lissé sur 28 jours : Ceci devrait quand même favoriser des blocages nordiques. Depuis 1965 : Conclusions ; - L'activité solaire devrait favoriser des blocages bas durant le début de l'hiver (lag+6), avant de favoriser un régime NAO- plus fort et des potentiels plus amples durant la seconde partie de l'hiver - Les indices SFU, F10.7cm, ainsi que AP vont en faveur de blocages nordiques, dans une moindre mesure que 2010 - Le QBO sera à suivre pour la réponse à l'activité solaire TNA La TNA est actuellement positive et devrait le rester, avant de passer plus neutre en seconde partie d'hiver, selon les prévisions de CFS et du met-office : Une TNA positive va favoriser un régime NAO-, ainsi que des blocages nordiques plus probables durant la première moitié d'hiver, avant de nettement baisser en intensité : La TNA devrait être neutre sur la moyenne DJF, suit l'ont suit ce qui est favorisé par le lag+6 thermosphérique. L'activité solaire devrait plutôt la forcer vers le haut. C3S voit aussi une TNA neutre. Conclusions ; - La TNA va favoriser un régime NAO- au moins en première partie d'hiver - La thermosphère va forcer la TNA vers le neutre, tandis que l'activité solaire plutôt vers le positif. - Prévisions de TNA neutre sur l'ensemble de l'hiver, peut-être positive en début d'hiver. PNA Durant une Nina, la PNA est généralement négative, ce qui va favoriser une NAO+ en europe, ainsi que des coulées froides en Amérique du Nord. La piscine chaude sur la côte ouest des USA devrait forcer un anticyclone au sud de l'Alaska, caractéristique récurrente ces dernières années ... Le PDO- prévu pourrait atténué un peu la PNA-. La réponse sur la NAO attendu est donc plutôt en faveur d'une NAO+. MJO La MJO est importante, car durant une Nina, il suffit d'un coup en phase 7 ou 8 et le VPS peut exploser, comme le montre cet image issu de cet étude : Celle-ci sera donc à suivre, j'en reparlerais dans une mise à jour. Stratosphère La stratosphère est également un élément très important dans la prévision saisonnière, et il est possible d'avoir un SSW important au cours de cet hiver, plus particulièrement vers janvier malgré le contexte d'un QBO qui à sauter (nous le verrons plus bas) sa phase est. Les éléments allant en faveur d'un SSW sont nombreux, 2 en particuliers sont importants, parmi ces éléments nous retrouvons ; - Faible englacement - Thermosphère (lag+6) - SST record - Enneigement Eurasie Concernant le faible englacement et les SST records, nous en avons parler plus haut, l'influence devrait être assez forte là dessus. De plus, CFS envisage un VPS faible au début de l'hiver, mais celui-ci à un biais de sous-estimation, il faut donc être prudent. Pour le moment, le VPS ce fait malmener et suit +/- bien les prévisions de CFS qui voient un SSW précoce vers Décembre. Je pense plutôt à janvier, car 100% des mois de janvier ont u un VPS faible ou SSW durant le lag+6 de la thermosphère (voir page 21 de mon étude) Ceci est donc un facteur majeur, d'autant plus que mon modèle à largement confirmer que la stratosphère réagis à la thermosphère, en reproduisant avec une similitude de >90% la réalité, ainsi que le Super VPS du lag+5, le lag+4 est sous estimer ; Mon modèle à également largement confirmer que la thermosphère modifie à hauteur d'environ 70-80% la propagation de l'état du VPS avec un pic lors du lag+6. Ceci fera l'objet du rapport complémentaire de mon étude. D'autre part, ceci couplé au faible englacement prévu, à un gradient d'enneigement potentiellement important, etc, nous fait une forte probabilité d'occurrence de SSW cet hiver, surtout après un VPS record en 2020. L'IOD- prévu devrait affaiblir le VPS, bien que je ne connaisse pas bien l'impact de l'IOD- sur le vps pour l'heure. Le QBOw devrait renforcer marginalement le VPS, couplé à une Nina, cela sera favorable à un VPS plus fort, et un NAO+. (Voir QBO et ENSO plus bas) Le PDO- prévu par CFS (autour de -1 en novembre) devrait affaiblir le VPS. (Voir PDO plus bas) Conclusions ; - Fort signal en provenance de la thermosphère pour un SSW en janvier, potentiellement majeur - SST record et faible englacement prévu qui devrait favoriser les perturbations en Stratosphère - Le gradient d'enneigement en Eurasie pourrait être important, et donc augmenter les ondes verticales Thermosphère La thermosphère sera au lag+6 au cours de cet hiver, et comme nous l'avons vu au travers de nos travaux sur le couplage thermosphère-troposphère, le risque d'hiver dominé par la NAO- au cours de cet hiver est grand, avec un décalage possible de +/- 1 an, donc cela peut très bien tomber en 2022. Le mois le plus à risque est clairement janvier, avec une occurrence de 100% de NAO- au cours de ces années, qui sont je rappelle 1956, 1966, 1977, 1987, 1997 (et 96), 2010. ci-dessous, la propagation durant le lag+6 des m/s en provenance de strato : Une ligne droite, qui signifie un coeff de propagation = à 1. Il en va de même pour la température, où le modèle reproduit correctement la réponse de la Temp. Comme nous l'avons vu plus haut, la stratosphère réagis bien à la thermosphère, selon mon modèle. L'inclusion de la thermosphère est très important cet année, attention au risque de surprises en janvier. Toujours selon cet indice, décembre serait plus doux, février plus froid (où l'inverse, nous serons fixé en décembre). Conclusions ; - La thermosphère devrait joué un grand rôle au cours de cet hiver - Mon modèle confirme que la strato réagis à la thermo - Risque de NAO- et de SSW élevée en janvier - Risque de potentiels importants - Décalage +/- 1 an possible, 100% des hivers froid depuis 1956 avec ce décalage QBO Le QBO à raté sa phase négative, et ce dirige vers une phase positive probablement raccourci. Je mise sur un QBOw faible à modéré pour cet hiver, avant une bascule vers le neutre en fin d'hiver, la dynamique atmos. pourrait alors changer. Voici l'impact du QBO couplé à l'ENSO : La situation actuelle est donc loin d'être favorable. De plus, un QBOw et une faible activité solaire favorise un VPS plus fort. Les SSW sont moins susceptibles de ce produire, mais pas de conclusions hâtives car cela pourrait en réalité favorisé un faible signal NAO-, Effectivement, les années Nina suivant une année Nino avec un Anticyclone au sud de l'alaska et un QBOw faible à modéré ont vu une moyenne faible de NAO- (voir image) Moyenne Dec-Mar : Seul 1970-1971 est sorti de la règle. C'est plutôt encourageant mais étant donné la faiblesse du signal, ça peut vite capoter. Conclusions ; - Le QBO devrait être en phase ouest faible à modéré durant l'hiver, avant de basculer vers le neutre en fin d'hiver - QBOw + Nina suivant Nino et anticyclone au sud de l'alaska devrait favoriser un faible NAO- - QBOw + Nina va favoriser un VPS renforcé, ainsi qu'un régime NAO+ - Les 2 pourraient s'équilibrer - SSW moins probable dans le contexte d'un QBOw ENSO L'ENSO devrait être en mode Nina cet année, cependant le type est encore incertain. En effet, il existe 2 types (même 3) de Nina, EP CP et Mixed. La mixed étant la plus puissante des 3, mais rare. Lors d'une Nina EP, une NAO- va être forcé durant une majorité de l'hiver (seul 1 exception), et inversement lors d'une CP. La thermosphère va pour ça part favorisé une Nina EP, tandis que la majorité des modèles la voient CP. Cependant, le contenu de chaleur va actuellement pour une Nina EP : Comme nous pouvons le voir, la majorité du contenu de froid est dans la zone EP, avec une minorité proche du sol dans la zone CP. Il faudra surveiller la possibilité d'un Upwelling du contenu de chaleur dans la zone CP, pouvant éradiquer ce contenue froid débordant. Il faudra aussi suivre l'évolution d'un point chaud à l'extrême est, pouvant être précurseur de Nina CP ? En tout cas, pour le moment les signaux tendent en faveur d'une Nina EP. En revanche, pour les Alizées, c'est nettement plus partagé avec un coup d'est dans la zone EP et CP à la fois en cours : Il est donc dur de déterminer le type de nina à venir, bien que les signaux tendent en faveur d'une EP. Par ailleurs, une Nina couplé à un PDO- (prévu autour de -1/-1.2 cet hiver par CFS) favorise en général un régime AR comme le montre cet image : Je pense plus particulièrement au début de l'hiver, à suivre donc. D'autre part, comme vu plus haut, le combo QBOw + Nina va favoriser une NAO+. Notons par ailleurs que l'AMO peut modifier la réponse atmosphérique de l'ENSO, selon cet étude SSTA durant un AMO+ et la Nina (cas actuel) : Nous voyons une bulle chaude au sud du groenland, ainsi qu'un beau PDO-. Concernant la pression, cela ne nous avance pas beaucoup : Conclusions ; - La Nina tend actuellement vers un régime EP, favorisant NAO- en hiver dans 99% des cas, mais c'est encore incertain - La Nina couplé au PDO- va favoriser un régime de dorsales (AR) +/- marqué, notamment en début d'hiver - Nina + QBOw va favoriser un NAO+ - L'AMO peut modifier la réponse à l'ENSO, sur les SST et la pression, mais pas d'influence à attendre (en théorie) cet année SOI Le SOI est actuellement positif et va le rester, signal positif pour une Nina : Une Nina est probable, si la réponse atmosphérique le soutient. PDO Le PDO est également un des facteurs les plus importants dans la tendance saisonnière. Celui-ci est prévu modérément négatif pour l'hiver à venir, un grand changement par rapport aux hivers globalement dominés par le PDO+ depuis 2014. En effet, C3S le voit globalement négatif et CFS autour de -1. Le plus important est clairement le PDO de novembre, avec une certaine corrélation sur l'hiver suivant. Voici les prévisions du PDO de CFS de septembre : Un PDO négatif comme en on à pas vu depuis facile 2012-2013. Il existe une relative corrélation entre les SST nord-atlantiques et le PDO, donc je m'attend à ce que le SPG sois un peu plus chaud que les autres hivers. Voici ce que favorise un PDO- autour de -0.6 à -1 en novembre sur l'hiver suivant ; entre -1 et -1.5 ; Nous devrions donc avoir un mélange entre les 2 (AG/NAO et flux continental), si l'ont suit cet indice. Par ailleurs, comme mis plus haut, un PDO- et seaice- va favoriser un régime bloquer, NAO-. Il faudra aussi creuser un potentiel lien PDO-QBO. Le régime PDO- et Nina va favoriser un régime d'AR dans l'atlantique, comme je l'ai montré sur la partie ENSO. IOBW L'IOBW est également un facteur important de prévision, j'en avait fais un post l'année dernière. Bien que ce ne sois pas tellement passé comme prévu, j'intègre cet année cet indice dans ma tendance. L'IOBW est actuellement prévu neutre à légèrement négatif, comme le montre ce graphique de jma : Nous serions plus proche du neutre que du négatif, peut-être plus négatif en fin d'hiver. Voici ce que favorise un IOBW- durant DJF : Régime AR avec du polaire maritime pour l'Europe occidental. Nous retrouvons ; - 3 BL - 1 AR - 1 AL Ceci est donc plutôt favorable pour nous. Même chose pour l'IOBW neutre durant la période 1978-2001 ; La réponse atmosphérique était plutôt en faveur d'un régime NAO+, tandis que celle-ci à changer il y à 20 ans; Période 2001-2018 : La réponse à changer en AR plutôt proche du pays, et blocage nordiques. Réponse mensuelle à un IOBW neutre ; Janvier : Février : Plutôt favorable au froid, notamment en février avec un beau NAO-. Pour l'IOBW-, un régime NAO+ est favorisé selon JMA. Conclusions ; - IOBW neutre à négatif cet hiver - L'IOBW neutre devrait favoriser un début d'hiver dominé par les potentiels hivernaux - Plus zonal en fin d'hiver Vortex polaire Le Vortex polaire est actuellement en restructuration, mais il à du mal, notamment en stratosphère. En troposphère, il à également du mal, un régime AO- modéré est prévu ces prochaines semaines. Les modèles saisonniers voient un VP plus fort que la norme durant l'hiver, en raison du QBOw + NinaCP + Bulle froide principalement, je pense. Cependant, comme nous allons le voir, il existe une forte divergence entre les modèles pour cet hiver, aucun n'est pareil ! Modèles Les modèles sont très divergeant pour l'hiver à venir, pas un n'est pareil. Voici la moyenne de C3S, où l'ont voit que c'est ouvert, régime AR et VP pas trop puissant : Cependant, il existe de fortes disparités entre les modèles, allant de NAO- à NAO+. Nous serons surement fixé sur ce point dès la mise à jour d'octobre, l'incertitude résidant principalement sur la stratosphère, intensité de la nina, qbo, probablement. Synthèse Indices favorisant un hiver froid (8); - Thermosphère - IOBW (influence marginale) - PDO - Gradient d'enneigement en Eurasie (blocage sur l'Oural prévu, basses pressions sur l'est de l'Eurasie, encourageant pour le moment) - Activité solaire - Contenu de chaleur dans le pacifique allant pour une Nina EP - SST record dans l'arctique & Faible englacement (mouvements en strato) - TNA (première partie d'hiver) Indices favorisant un hiver normal (4) ; - Stratosphère ? (Perturbations) - TNA (deuxième partie d'hiver) - NAO de mai - PDO + Nina Indices favorisant un hiver doux (8) ; - Nina + QBOw - Nina - Bulle froide (SST atlantiques évoluant mal) - SOI (soutient Nina) - PNA - NAO/AO (prévu positif par les modèles) - Modèles - Vortex polaire (Nina + QBOw) Indices indéterminés (4) ; - MOC, circulation océanique - AMO + ENSO (aucune influence à attendre) - QBO (quel force?) - Stratosphère (incertitude QBO-NINA) --- Pour le moment, l'hiver est donc assez ouvert (nov, dec, moins en dec), avec un nombre égal d'indices allant en faveur d'un hiver doux et froid, les indices indéterminés seront très importants pour faire pencher la balance sur l'un où l'autre. Globalement, le début d'hiver devrait être ouvert, en lien avec la Nina mais aussi le PDO et l'englacement. Le milieu d'hiver serait plutôt doux (combo Nina + QBOw + Bulle froide) mais des perturbations importantes en stratosphère pourraient survenir, notamment grâce aux indices suivants ; - SST records dans l'arctique - Faible englacement sur B-K - Thermosphère La fin de l'hiver pourrait être plus importante, plus de potentiels, en raison de la nina (souvent des ouvertures en fin d'hiver), mais aussi le QBO qui ce rapprocherais du neutre, de l'impact du SSW éventuel en janvier, du PDO... Ma tendance personnelle est la suivante ; Décembre : plutôt ouvert en début de mois, puis plus fermé ensuite, des potentiels assez importants pouvant survenir en première décade. Notamment avec un régime plutôt costaud de dorsales, AR. L'ensemble du mois serait plutôt doux, notamment à partir de la 2ème décade. Anomalie d'environ +0.8°c Janvier : SSW important possible en raison de la thermosphère (lag+6) principalement, mais aussi du PDO et de l'activité solaire aussi que les SST arctiques et englacement. Cependant, le QBO serait moins favorable pour une propagation. Le mois finirait sous les normes, avec d'importants potentiels possible, ainsi qu'un régime NAO- insistant à partir de la fin de 1ère décade. Ce serais le mois le plus hivernal de tous, anomalie autour de -0.5°c. Février : Restructuration +/- rapide du VPS, potentiels hivernaux importants jusqu'en milieu de mois avant un zonal plus insistant ensuite. Le mois serait plus ou moins équilibré entre froid et douceur, une alternance en quelque sorte. Anomalie de +0.2°c Je rejoint donc +/- la tendance de ytpoff, si ce n'est que je voit février plus frais que lui. Plus globalement, encore beaucoup d'incertitudes sur le type d'ENSO principalement, mais aussi ça force ainsi que le QBO, qui peuvent rendre moins fiable la tendance. La circulation océanique est également incertaine avec, nous l'avons vu, un réchauffement brutal du labrador ainsi que de terre-neuve et de la côte est en août pouvant être précurseur d'un plus grand changement dans la circulation océanique. Sources : - CRU (NAO) - ClimateReanalyzer (SST) - Prévisions CFS - Sunspot - TNA - C3S - SOI - PDO - IOBW - OMNI Merci de m'avoir lu jusqu'ici, Cordialement, lolman123.
  18. Bonjour, j'ai décidé de créer ce topic dans le but d'exposer les résultats de mes recherches sur le domaine de l'interaction thermosphère-troposphère. Je voulais au départ envoyer tout le texte ici, mais je me suis vite rendu compte que ça ne rentrerais pas. Le document fais 5.1mo, ainsi que 71 pages et traite de l'influence de la thermosphère sur le système climatique, il ce découpe en 11 chapitres. Couplage thermosphère-troposphère | Un important potentiel de prévision, réalisé par lolman123. Couplage thermosphère-troposphère _ un important potentiel de prévision - Réalisé par lolman123 (alias Aigle_Volant, Aigle_Volcans) final.pdf Résumé : Nous avons mis en avant au cours de nos recherches et de cet analyse un important potentiel d'amélioration des tendances saisonnières à décennales au travers de graphiques, tableaux, cartes, réanalyses. Il à également été mis en évidence une forte influence de la thermosphère sur le système climatique, avec de forts résultats sur le PDO, l'ENSO, ainsi que les SSW/VPS fort, mais aussi les SST nord-atlantiques et la NAO. De forts résultats sont ressortis durant certaines années, notamment lors du pic froid de la thermosphère (Dominance de NAO-) (cycle de 10-11ans), mais aussi après le pic chaud, avec une dominance de NAO+. Certains résultats présentent des chiffres à 100%, c'est à dire aucune exception (depuis 1948) durant de nombreuses années, sur différents paramètres. Nous trouvons donc un fort potentiel d'amélioration des tendances, à la fois sur l'occurrence de SSW et de VPS fort, mais aussi sur leur propagation, ainsi que le PDO, l'ENSO, etc.. Nous pourrions même être en mesure de dire quel type d'ENSO (CP ou EP) nous aurons à tel année, il en va de même pour les SSW, la NAO qui présente des résultats fou (100% sur 300ans durant le lag+6), ainsi que tout les autres indices de ce document. Par ailleurs, l'intérêt de s'intéresser à la thermosphère plutôt qu'aux cycles solaires directement, c'est que la thermosphère suit le cycle solaire en décalé (retard de 6 mois à 1 an), et peut donc être intéressant. Bonne lecture ! Cordialement, lolman123.
  19. Bonsoir @Météodu37, ton analyse est intéressante, mais présente plusieurs points erronés. En effet, tu à fais quelques erreurs, mais on apprend de nos erreurs - Comparer le QBO aux années similaires Nous pouvons comparer le QBO aux années similaire à 2020, cependant, durant les 2 fois où le QBO à évolué comme en 2020, après le mois neutre, le QBO à tourner négatif. Le problème, c'est que l'on n'est pas sûr à l'heure actuel de la tournure du QBO, car il à mal tourner, et il ce pourrais très bien que l'on est une phase ouest affaiblis, mais présente. Ducoup, si l'ont veut comparer avec les années similaire, il faut être prudent, particulièrement cet année, où il est évident que les prochains mois seront en QBO+, bien que possiblement faible (ou neutre !! (positivité =>5), et pas négatif comme 1993 ou 2011. Personnellement, je n'aurais par conséquent pas comparer avec ces années, mais plutôt avec des années à faible QBO+, ou neutre en automne, de toute évidence un indice neutre ne va pas favoriser grand chose, encore moins si ça dure. J'ai fais un post ici sur l'évolution du QBO. Les choses n'ont pas beaucoup bouger depuis, si ce n'est une confirmation de la descente du QBO-, mais celle-ci ne pourrais intervenir que vers octobre ou novembre sur les couches plus basses, sans impact sur l'automne, donc. - Deuxième problème ; 1 - CFS à un biais de sous-estimation durant l'automne, ce qui veut dire qu'il va constamment sous-estimer la force du VPS (vortex polaire stratosphérique), il à fais pareil l'année dernière. 2 - Si les vents sont plus fort, au contraire, le vortex polaire ce constituera beaucoup plus vite, et plus fort, car si le zonal est accéléré en stratosphère, il s'en retrouve accéléré en troposphère, sauf si la strato n'est pas couplé à celui-ci. Inversement, si les vents zonaux à 10 hpa (le graphique n'est pas à 30hpa) sont plus faible que d'habitude, alors le VPT (vortex polaire troposphérique) aura plus de mal à ce constituer, et sera plus méridien. (en tout cas c'est un facteur, encore une fois ça dépend de la réponse, etc.) Aussi, on ne dis pas "El nina", mais "La nina". Pour ma part, je vois plutôt un automne riche en ondulation, avec un régime d'AR puissant, pouvant évolué en AG, notamment en septembre, peut-être en novembre, avec octobre plus doux, plus dépressionnaire, car les indices et modèles y tendent. Je ferais également une analyse poussé des indices pour l'hiver, vers mi-fin septembre. En espérant que ceci t'aide à apprendre de tes erreurs, ce n'est pas dans le but de te "sauter dessus", mais d'essayer d'apprendre de tes erreurs.
  20. Bonsoir 13V, concernant le QBO, il ne faut pas être dans l'analyse "superficiel" mais il faut creuser un peu plus cette année. En effet, la perturbation n'a pas été suffisamment importante pour complètement enterré la phase est, qui à résister à 10-20hpa. De plus, plusieurs facteurs, et plusieurs graphiques montrent que le qbo est commence à ce ré-imposer au dessus de 30hpa, comme ce graphique de MERRA-3, qui est flagrant sur une descente du QBO est aux couches supérieures actuellement : Nous avons 2 zones. 1 - Descente du QBO est en cours aux couches supérieures de la stratosphère, qui commence à atteindre 20hpa, et ce renforce sensiblement vers 3-5hpa. 2 - "blob" de vent d'ouest pouvant faire barrière clairement visible à 30hpa, et qui en effet s'étend. Nous pouvons même ajouter un 3 en dessous du "blob" à 30hpa. 3 - Les vents d'est à 40-60hpa descendent, ce qui permet au QBO ouest à 30hpa de descendre, et potentiellement laisser la place au qbo est descendant. La descente du vent d'est à 10hpa devrait ce poursuivre durant ces prochains jours comme le montre les prévisions du modèle de la NASA. D'autant plus que les vents zonaux (anomalie) montrent une impulsion d'est en haute stratosphère, qui commence à attaquer vers 10hpa. En réalité, le "raté" de la phase est pourrait provenir de l'impulsion de vent d'ouest à 1hpa en Février-mars, qui c'est affaiblis en avril-mai puis re-renforcer plus depuis juin. Mais également du VPS qui c'est étendu très au nord à une période de l'hiver dans l'HS, ce qui à pu forcer les vents d'ouest à revenir. Une étude (je ne retrouve plus le lien) à suggéré que le raté de la phase est serait du au SSW majeur de septembre 2019 en antarctique, c'est une possibilité mais ça n'explique pas tout. D'autres signaux montrent la reprise du vent d'est, comme la température : où nous voyons +/- bien le blob d'ouest à 30hpa et la descente du QBO- trahis par une anomalie froide à 20hpa. encore mieux pour les couches supérieures : où nous voyons bien le blob à 30hpa, et la descente forte d'anomalies froides, signe du QBO-. l'anomalie positive commence même à cédé du terrain, c'est un excellent signal pour au moins raccourcir la phase ouest. Sur la carte ci-dessous, qui compare l'anomalie de vent à l'équateur, nous voyons que la perturbation n'a pas complètement tué le QBO- est et nettement moindre ; 1 - En 2016, la branche d'ouest ne c'était pas cassé, contrairement à 2020 où ça à été plus bas, et plus faible (1(2)) 1(2) - En 2020, la branche d'ouest n'a pas été aussi forte que 2016, à même été neutre, donc une cassure, ce qui fait toute la différence pour la suite. 2 - En 2016, la disruption du QBOw n'a pas été suivis par une descente de QBOw, c'était neutre à négatif, contrairement à 2020. 2(2) - En 2020, Une descente de vent d'ouest à u lieu, comme habituellement lors d'une descente d'une phase ouest, cependant, des vents d'est commencent à redescendre. Ceci peut-être le signe d'un QBOw affaiblis ou moins long. Conclusion : 1 - Le QBO est n'a pas été complètement tué, à survécu à une perturbation moindre à 2016, ce qui fait toute la différence pour la suite. 2 - Le QBO est à commencer à ce ré-imposer au dessus de 30hpa, et à descendre. 3 - Les prévisions sont favorables à un renforcement du vent d'est à 10hpa, ce répercutant potentiellement par la suite plus bas. 4 - Le QBO à été "reset à 0", comme une descente de phase d'ouest normale, mais celle-ci commence à être remplacer par une descente de vent d'est. 5 - Plusieurs facteurs peuvent expliquer le "raté" (en partie, je dirais 50%) du qbo ouest, comme l'impulsion cet hiver de vent d'ouest à 1hpa, le SSW en antarctique en 2019, ou encore la montée du VPS très au nord pendant une période dans l'hémisphère sud. 6 - C'est encore incertain entre un raté, raccourcissement de la phase ouest au profit d'un retour d'une phase est durant les prochains mois, et entre une dominance du QBOw qui l'emporterais. Les signaux penchent en faveur de la première option. Désolé pour le HS, mais il était nécessaire d'apporter certaines précisions sur la situation en cours côté QBO.
  21. Je parle de "blocage" car c'est plus facile à énuméré que de tout séparé. Parmi les blocages, ont peut retrouver une forme de NAO- ou d'AO-, sans que ça ne sois vraiment un blocage, mais l'idée est là. Et puis, pourquoi prendre une année avec une forte anomalie et ensuite conserver la même échelle ? Je pourrais en effet conserver la même échelle d'anomalie, mais pourquoi à partir d'une année avec une forte anomalie ? cela diminuerais le signal sur les autres cartes, hors ont ne peut pas partir d'un extrême pour la suite. Pour l'énergie des signaux, je pense que en disant le nombre de fois où tel régime à u lieu sur un total de tel année/cas en indice X permet de montrer la récurrence du régime. Pour la variance, ce n'est pas facile, mais une année ne sera jamais identique à la moyenne. Les années en indice X sont moyennés en fonction de la récurrence de tel schéma, bien que des années peuvent s'en écarter. Personnellement, je ne me vois pas calculer l'écart type.
  22. Bonjour, A la suite de nombreuses "réflexions", j'ai décidé de vous parler de l'IOBW. En effet, ayant u des doutes sur la corrélation entre l'IOBW et les blocages nordiques j'ai décidé de faire des recherches et des analyses. Ici, je vous présenterais le résultat de mes analyses, qui s’avèrent satisfaisantes. - D'abord, qu'est-ce que l'iobw ? Pour ceux qui ne connaissent pas, l'IOBW (abréviation de Indian Ocean Basin-Wide) est un indice calculé avec l'anomalie des SST sur l'océan indien : - Comment cela peut t'il nous affecter ? Rentrons dans le vif du sujet. Après plusieurs heures d'analyses, je vais vous montrer mes résultats : Voici les réanalyse lors d'un IOBW **négatif** entre 1950 et 2019 : Nous voyons ici que lors d'une phase négative de l'IOBW (seuil -0.3) en DJF, un blocage est favoriser du coté de la mer de kara et en Europe central, ainsi qu'une anticyclone du côté de Béring trahissant un régime PNA négative. Mais nous voyons également un AA présent avec des coulées froide en flux de nord-nord ouest assez récurrente, et du froid aux états unis. Cependant, une moyenne peut cacher des disparités, avec des années s'écartant de celle-ci. Lors d'un IOBW-, nous retrouvons 3 années en régime de blocages (2006-2011-2018) 2006 Moyenne montrant un blocage marqué sur la période D-J-F entre l'atlantique nord et la mer de kara, caractéristique d'un hiver froid 2011 Blocage moins fort que 2006 mais récurrence anticyclonique (AG) sur le Groenland et régime de circulation sous blocage/NAO- 2018 AO- marqué et régime d'AA avec des coulées froide/isolement sur le pays. Blocage visible sur le nord-ouest de la Russie 1 NAO+ (1984) 1984 NAO+ marqué avec un AA présent, favorable aux creusement de tempête, blocage du coté du nord-ouest de la Russie 1 Atlantic low (1974) 1974 AL étendu sans anticyclone en europe. Dépressionnaire et doux et 1 ressemblant à la moyenne (1951). 1951 Régime d'Atlantique Ridge, avec des coulées polaires marquées sur le pays, dépressionnaire Il n'y à donc pas réellement de régime dominant, peut-être les blocages avec des coulées maritime en flux de nord-ouest/nord comme le montre la moyenne ? Prenons maintenant la réponse atmosphérique à un régime d'IOBW neutre sur 3 périodes. Période 1950-1977 ; Régime de NAO-/blocage du côté du Groenland avec un temps froid et dépressionnaire en Europe occidental Période 1980-2001 ; Dépressionnaire, très pluvieux et doux Période 2001-2019 ; Retour des blocages/AO-/NAO neutre avec un AA proche de l'Europe et de la France en général Conclusion ; La réponse atmosphérique à un IOBW neutre change tout les 20 ans environ, comme le montre les moyennes ci-dessus. La période 1950-1977 était assez marquante de part un fort régime de NAO-/blocage et circulation sous blocage marqué. Nous sommes actuellement revenue dans une réponse plutôt favorables aux blocages, avec un AA proche de l'Europe occidental. La réponse atmosphérique devrait changer d'ici 2020-2025 ~~ si l'ont suit les changements périodiques. Après avoir vu la réponse atmosphérique à un IOBW neutre et négatif (seuil +0.3/-0.3) dont ont peut tirer la conclusion que la réponse atmosphérique change périodiquement pour l'IOBW neutre, et que il n'y à pas vraiment de régime favoriser lors d'un IOBW-, même si la moyenne montre des coulées froides avec un AA/atl. ridge qui gonfle, venons en maintenant à ce qui nous intéresse pour notre hiver. Voici la moyenne (toujours seuil +0.3) pour les hivers en IOBW positif : Ont remarque une circulation sous blocage, avec un AG présent et donc un Blocage, cette moyenne est assez intéressante même si nous sommes à la fin de la circulation sous blocage en flux de sud. Parmi ces années, ont retrouve 7 blocages (1958-1959-1964-1970-1973-1988-2010) 1958 Régime Atl.Ridge avec une tendance au blocage au sud du Groenland, coulées froides récurrentes avec un gros décrochage polaire autour du 20 janvier 1959 Régime AO- et faible circulation sous blocage 1964 régime NAO- en circulation sous blocage basse, blocage bas pas forcément bien placé pour nous 1970 AO-, blocage arctique et dépressionnaire, froid en Europe occidental 1973 Fort vortex polaire, Blocage bas 1988 AO-, régime volatile et très désorganisée avec tendance dépressionnaire sur l'atlantique 2010 sérieux blocage durant l'hiver, AO- marqué et circulation sous blocage, hiver froid 2 AL (avec anticyclone sur nous | 1998-2002) et 1 Atl. Ridge (1983) 1983 Atl.Ridge ressemblant plus à la NAO+, mais j'ai choisis de le mettre dans le rang de l'Atl.Ridge L'IOBW+ est donc favorable aux blocages en DJF, et au froid en grande partie (7 années avec une moyenne montrant un blocage/NAO-/AO- sur 10) Mais mon 'étude' ne s'arrête pas là. Je vais maintenant regarder les moyennes mensuelles (D-J-F séparément) pour voir ce que ne nous réserve chaque mois lors d'un IOBW+ (pour une raison pratique, je prendrais le seuil de +0.2°). Décembre : La moyenne montre un mois de décembre plutôt propice aux conflits de masse d'air dans le nord du pays, avec un blocage en Europe du nord et un vortex polaire plutôt fort. Nous retrouvons 9 blocages (1953-1969-1977-1987-1997-2001-2002-2009-2012), 3 Atl.Ridge (1957-1962-1969), 4 NAO+ (1979-1982-1990-2011), 4 NAO- (1963-2002-2009-2012), 3 AL (1969-1972-2015) Prenons quelques exemples de blocages : Ici, 1977, où le blocage est sur nous jusqu'en Europe du nord, j'ai hésité à mettre cette année dans les années AL; Blocage mal placé, doux en Europe occidental Et un autre exemple avec 1997 ; Cette fois ci, le blocage était bien placé avec un temps froid et humide en Europe occidental. J'ai hésité pour 1990 entre NAO+ et Atl. Ridge, mais j'ai préféré NAO+, vue que la carte d'anomalie est en faveur à un AO+/nao+. Conclusion : Parmi les années avec des blocages, il y à 3 blocages mal placé (sur nous) (1953-1977-1987), 6 blocages bien placé (1969-1997-2001-2002-2009-2012). Le mois de décembre est dominé en grande partie par un régime de BL (blocage)/NAO- (13 fois sur 18, 10 fois sur 18 si ont enlève les années en doublent qui sont à la fois blocage et NAO-), les régimes NAO+ sont minoritaire (4 fois sur 18) et si ont combine BL/NAO-/Atl.Ridge, cela fait 14 fois sur 18. Le mois de décembre est donc intéressant. Je vous laisse allez voir les réanalyse NCEP plus en profondeur si vous voulez voir à quoi ressemble le mois de décembre et les autres mois lors d'un blocage ou autre. Janvier : La moyenne montre un blocage/régime NAO- et circulation sous blocage assez conséquent, avec un bel AO- notamment du coté ouest de la banquise. En Europe occidental, cela est favorable à un flux de sud/sud-ouest, sans pour autant exclure des coulées froides venant de l'est si ça tourne bien. Parmi ces années, ont retrouve 9 blocages (1958-1959-1961-1964-1970-1973-1979-1998-2010), 1 Atl. Ridge (1978), 3 AL (1988-1991-2002) et 1 NAO+ (1983) Voici quelques exemples : 1964 Blocage bas, assez mal placé, du à un Vortex polaire trop fort. 1979 AO-, similaire à la moyenne avec un blocage du coté de l'ouest de l'arctique et un régime dépressionnaire sur l'Europe occidental assez froid. 2010 NAO- marqué et circulation sous blocage, froid et humide 1991 régime AL qui aurait pu tourner en blocage mais ça n'a pas pris, Anticyclone fort du coté de l'ouest de l'Amérique du nord jusqu'à l'est de la Russie Conclusion : le positionnement des blocages en janvier est très différent d'une année à l'autre, avec une certaine récurrence du coté du groenland et de l'arctique comme le montre la moyenne. Les blocages/nao- sont majoritaires (9 fois sur 14), les NAO+ sont quasi-inexistant (1 fois sur 14), tandis que les autres régime sont minoritaires. Le mois de janvier est donc en grande partie constitué de blocage lors d'un IOBW+ Février : La moyenne montre un mois de février plutôt doux sur l’Europe occidental, avec un AG récurrent : Parmi ces années, ont retrouve 11 blocages (1958-1964-1966-1969-1978-1979-1983-1988-2003-2010),2 AR (Atlantique ridge) (1970-1973),2 NAO+ (1990-1998), 2 AL (1959-1961) Quelques exemples : 1966 régime de circulation sous blocage, NAO-/AO- 1969 Blocage Groenlandais, NAO- et froid humide en Europe occidental 1973 AR, Coulées/Descentes froides/polaires récurrentes, froid humide 2003 Blocage scandinave, Froid sec sur l’Europe avec quelques entrées maritimes humides par moment (Je montre que ces régimes car les autres régimes sont minoritaires et que l'ont sais tous ce que c'est que du NAO+ etc.) Conclusion : Les blocages/NAO-/AO- en février sont majoritaires (11 fois sur 17), les NAO+/AL minoritaires (4 fois sur 17) et les AR également. Suite à cette analyse très complète, je vais faire une conclusion finale et mettre les images des prévisions de l'IOBW pour cet hiver. Voici les prévisions de l'IOBW par JMA : (l'institut qui gère l'IOBW) et l'ensemble : Les compétences de l'ensemble : Ceci est très encourageant. Car quand ont voit la corrélation assez marqué entre l'IOBW positif et les blocages nordiques, et ce à partir de 0.2°, les impacts d'un IOBW+ au dessus de 0.5° doivent être mieux (ou pas). En conclusion, l'hiver pourrait s'avéré intéressant si ont s'en tient à cet indice, avec un blocage du côté de la Scandinavie en décembre, ont retrouve souvent une période hivernale vers le milieu du mois : Mais ça ne fonctionne pas toujours : Donc prudence. Ensuite, pour les mois de janvier et de février, si l'ont suit les résultat de mon "étude", les mois pourraient être en régime de NAO-/BL favoriser par l'IOBW+. Je vous laisse allez voir à quoi ont ressembler ces mois, mais les résultat sont très intéressant car ont y trouve une corrélation assez marquante entre l'IOBW+ et les blocages. La dernière fois que nous étions en IOBW+ en décembre remonte à 2015 mais je ne prendrais pas en compte cette année car elle à pu être influencer par le Super el nino qui à tout chambouler. En excluant cet année, la dernière fois remonte à 2012 de justesse (+0.20) et 2011 (+0.24). Depuis, nous étions sois neutre sois négatif. En janvier, le dernier IOBW+ remonte à 2010 et en février aussi. (toujours en excluant 2015-2016 à cause du super nino qui à tout mis sans dessus-dessous, sinon c'était en 2016) J'ai vite fais regarder ce que donne un IOBW+ égal ou supérieur à +0.50 en janvier et février car c'est que propose l'ensemble (à noter que c'est assez rare). Pour janvier, ont y trouve 5 fois un régime de blocage (1958-1970-1998-2016 (1998 & 2016 super nino)), dont 3 fois en circulation sous blocage (1970-1998-2016) et 1NAO+ (1988) j'ai ajouté 2016 pour voir un peu à quoi cela ressemblait (par curiosité, mais je ne le prend pas vraiment en compte) malgré le super nino (qui à faussé une bonne partie des indices je pense) 1958 Blocage au sud du Groenland, dépressionnaire et froid en europe 1970 AO-, circulation sous blocage, doux sur la France (flux de sud visible) 1973 Blocage bas, VPT fort 1988 NAO+ 1998 AO- marqué, NAO-/circulation sous blocage, doux en France 2016 AO-/NAO+, circulation sous blocage En conclusion, le mois de janvier est en majorité constitué de BL/NAO-/AO- lors d'un IOBW égal ou supérieur à +0.50°. En février, la barre des 0.50 n'a été dépasser que 2 fois. (1988 (+0.61) et 1998 (+0.66)) Je prendrais donc les années qui s'y en approchent le plus (1958 (+0.48) - 1959 (+0.45) - 1964 (+0.47) - 1983 (+0.45) - 2010 (+0.48) - 2016 (0.45)) Ont y trouve 6 fois le régime de blocage (1958-1964-1983-1988-2010-2016), 1 AL (1959), et 1 NAO+ (1998) Moyenné, ça donne ceci : Un AG solide (NAO-), et une circulation sous blocage. ce type de régime (la France à la fin de la circulation sous blocage, et un anticyclone à proximité) favorise un temps doux sur notre partie d'Europe, bien que des années peuvent s'écarter de cette moyenne. Le mois de février est propice aux blocages. Finalement, nous avons vu la corrélation entre l'IOBW+ et les blocages en hautes latitudes, regarder ce qu'il ce passe lors d'un IOBW égal ou supérieur à 0.50° en J-F, tiré des conclusions (voir plus haut). Toujours en suivant cet indice, que ce sois à partir de 0.2° ou 0.5° (comme le voit l'ensembliste pour J-F), des blocages en haute latitude devraient être favorisé durant cet hiver. J'espère que mon analyse sur l'IOBW permettra de faire avancer la tendance saisonnière, et que vous prendrez le temps de lire en entier mon "étude" (j'ai mis 3 -4 jours à la faire). Bonne journée/soirée, Lolman123 Sources : Réanalyses : https://www.esrl.noaa.gov/psd/cgi-bin/data/composites/printpage.pl Valeurs IOBW : http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/elnino/index/sstindex/sliding_30year_period/IOBW/deviation Prévisions IOBW : https://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/elnino/elmonout.html Ensembliste : https://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/model/indices/3-mon/indices1/shisu_forecast.php
  23. lolman123

    Volcanisme

    Bonjour, Dans l'actu, il y à : - Une augmentation sismique sous un volcan islandais relié au Bardarbunga : https://watchers.news/2019/08/14/increased-seismicity-under-loki-fogrufjoll-volcano-hamarinn-iceland/ - 3 éruptions "majeurs" au popocateptl (mexique) : https://watchers.news/2019/08/14/major-explosions-at-popocatepetl-volcano-mexico/ - Le campi flegrei serait entrée dans une nouvelle phase d'accumulation du magma : http://www.meteoweb.eu/2019/08/campi-flegrei-accumulo-magma-segno-eruzione/1299493/ - Un nouveau modèle pour prévoir les éruptions volcanique : https://www.galileonet.it/campi-flegrei-modello-prevedere-eruzioni-vulcani/ - Des prévisions fiables des futurs éruptions volcanique grâce à l'IA ? : https://www.nationalgeographic.com/science/2019/08/volcano-forecasts-soon-reality-thanks-to-ai/ Et l'ubinas qui est toujours sous pression !
  24. Euh, 2018 n'a pas été l'année la plus chaude sur terre, c'est 2016... Et pour 2019 pour l'instant en 2 ème position derrière 2016. (Janvier a juillet) Bonne soirée
  25. lolman123

    Volcanisme

    Salut, Accumulation de gaz sous le volcan islandais Oraefajokull, ça dernière éruption a durée quasiment 1 ans (du 3 août 1727 au 1er mai 1728, seulement 2 éruption espacé d'environ 350/400 ans) (plinienne en grande partie). il est VEI 4 a 5 : https://www.jonfr.com/volcano/?p=8035 Ses éruptions sont longue et intenses. Concernant l'ubinas, il continue d'émettre du gaz (CO2 en grande partie) et il n'est toujours pas rentré en éruption, les séismes se sont intensifié depuis quelques jours : augmentant le risque d'éruption. Sinon : (VEI 1 à 2, explosif)
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