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Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Je n'ai pas précisé mes sources de calcul. Il s'agit du programme SYDECAR du Prof. Copin-Montégut accessible ici. J'ai également (pour ceux que ça intéresse) un module de calcul des paramètres d'état de l'eau de mer à partir des constantes de 1985 (Fofonoff) et de 2005 (Feistel). -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
La sensibilité de la pCO2 à la température est tout à fait accessible par le calcul. Elle est beaucoup élevée que 20 ppm / °C et plutôt de l'ordre de 100 à 120 ppm / °C . Elle varie avec la température. Voici une courbe obtenue rapidement à partir de mon module de calcul, en partant (arbitrairement) de 350 ppm de CO2 et de 10 °C de température de surface. La courbe tient également compte de la sensibilité climatique, prise, pour l'exemple, à 2,5 °C. Mon module est d'ailleurs toujours à ta disposition... -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
En tout cas, on peut dire que si la SST augmente, la teneur atmosphérique en CO2 doit logiquement augmenter. -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Avant de se lancer dans une bataille rangée à coup de définitions, je suggère que l'on réfléchisse plus calmement au problème : Le Prof Segalstad pense (et dit) que la capacité d'absorption de la mer est tellement grande, que tout le CO2 possible y trouvera largement sa place sans perturber quoi que ce soit (je résume). Il est vrai aussi (c'est ce qu'il dit) que les mesures isotopiques (diminution du 13delta) sont en contradiction (ou au moins en divergence assez forte) avec l'explication simple de l'augmentation du CO2 atmosphérique par l'apport du carbone fossile. Les 2 aspects de ce problème trouvent leur explication dans la vitesse d'absorption du CO2 par la mer. En effet, celle-ci est très grande (90,6 Pg/an d'après Sarmiento). Cependant, la capacité de l'océan à relâcher (je n'aime pas le terme "relarguer" qui a une signification très précise et différente en chimie) le CO2 est, elle aussi , très grande (91,9 Pg/an, même source). On est tenté de faire la simple différence entre les 2 phénomènes, ce qui est une erreur, car elle entraîne, par exemple, de perdre l'explication des divergences sur le 13delta. Elle entraîne aussi de perdre de vue l'importance énorme du phénomène : l'océan a la capacité d'absorber (ou de relâcher) la totalité du CO2 de l'atmosphère en un peu plus de 5 ans ! La biosphère a, elle aussi, une capacité du même ordre. Mais, la grande différence, c'est que l'océan a aussi la capacité de stockage. Pour l'océan, ce phénomène de quasi-respiration est fortement lié à la température de surface. C'est pour cette raison qu'il n'est pas illogique de penser que la teneur en CO2 atmosphérique est la conséquence de la température de surface de la mer. -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Pardon Alain d'insister, je crois que tu te trompes un peu. En effet, si c'était du coté de l'atmosphère qu'on observait une réduction de la vitesse théorique de dissolution du CO2 dans la mer, on devrait observer un gradient vertical du taux de CO2 au-dessus de l'océan : plus de CO2 vers le bas l'hiver, le contraire en été. Or, ce n'est pas rapporté. C'est donc que la dissolution s'effectue à une vitesse suffisante. Par contre, il n'en est pas de même en-dessous de la surface de la mer : là, effectivement, la dissolution est limitée à la couche située au-dessus de la thermocline (il n'y a pratiquement pas d'échange à travers la thermocline). L'enlèvement du CO2 dissout, et son transport vers les couches profondes est donc assuré uniquement par la circulation thermohaline, et cette circulation semble actuellement un peu trop faible pour assurer la totalité de l'enlèvement. -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Contrairement à ce qui est affirmé ici, le GIEC ne donne pas de chiffre différent : le temps de séjour du CO2 dans l'atmosphère, d'après le GIEC (WG1_TAR.pdf, p 38) est de 5 à 200 ans. L'explication de la fourchette est que les calculs différent selon la source et le puits considéré. Cette distinction est très théorique, car il est évident que le seul calcul pratique valable consiste à considérer l'ensemble du CO2, quelle que soit son origine. En effet, les molécules de CO2 d'origine anthropique ne portent pas une marque individuelle (genre étoile jaune) qui ferait qu'elles se comporteraient différemment des autres et qu'il faudrait les comptabiliser à part. Un calcul simple permet d'approcher ce résultat. D'après Sarmiento et Gruber, la masse totale de carbone présent dans l'atmosphère est de 751 Pg. Le flux annuel atmosphère -> tous puits terrestres ou océaniques est de 154 Pg/an. Le flux inverse est de 157,3 Pg. Considérons 1 année de janvier à décembre : la quantité de C susceptible de sortir est égale à la quantité déjà présente (751 Pg) + la quantité qui rentrera dans l'année (157,3 Pg). La chance, pour le carbone de sortir de l'atmosphère est égale au rapport entre la quantité de C qui en sort effectivement (154 Pg) et la quantité de C susceptible d'en sortir (751 + 157,3 = 908,3 Pg). Le temps de séjour, c'est à dire le temps qu'une molécule de C passera, en moyenne, dans l'atmosphère, est égal à l'inverse de ce rapport, soit = 5,9 années (aux erreurs d'estimation près, tout le carbone n'étant pas du CO2). C'est clair, simple et incontestable. -
Oh la la, doucement... L'origine "prouvée" par composition isotopique n'est pas si prouvée que cela. En effet : 1) En ce qui concerne le delta C13, si l'évolution va effectivement dans le sens correct (diminution), le calcul donne des résultats complètement à coté de ce qu'ils devraient être : D'après l'International Atomic Energy Agency, : "La relation entre l’évolution de la PCO2 et 13δ observée n‘est pas simple. Les tendances à l’augmentation de la PCO2 et à la diminution de 13δ sont qualitativement compatibles avec l’apport continu de CO2 issu de la combustion du carbone fossile (Table 6.2). Toutefois, essayer de décrire leur relation sur la base d’un simple mélange donnent une valeur d’origine du 13δ, peu réaliste, d’environ −14‰ (ainsi qu’un mauvais ajustement). " Ce qui permet, d'ailleurs, à Z Jaworowski de mettre fortement en doute cette "preuve". 2) En ce qui concerne le C14, ce n'est guère mieux, car, à ma connaissance, le résultat des essais nucléaires atmosphériques continue à masquer (?) complètement l'effet Suess qui devrait montrer une augmentation progressive du C14 dans l'atmosphère consécutive à la combustion du carbone fossile. Il serait donc plus juste de dire "l'origine fossile du C atmosphérique n'est malheureusement pas exactement prouvée par sa composition isotopique..."
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Je fais vite, car je ne voudrais pas faire trop perdre de temps (précieux) à Damien... (3) (1) Je me souviens très bien. Mais je suppose que je peux quand même évoquer une autre hypothèse, à moins que "quand c'est dit c'est fini " ? (2) Je veux dire qu'on est sûr de la profondeur. Par contre, on suppose le temps. (La profondeur définit l'ordre des évènements, mais pour les dater, il faut faire des hypothèses). (3) Pour ceux qui sont prêts à consacrer un peu de temps à la conjecture, elle sera explicitée sur mon blog dans les jours qui viennent.
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Cette discussion sur la fiabilité des analyses de gaz piégés dans les carottes glaciaires est intéressante. Remarquons que les glaciologues montent instantanément au créneau lorsqu'on attaque ces analyses. La raison en est simple : ce sont, en effet, les seules mesures prises en compte pour exprimer les teneurs atmosphériques passées en GES : CO2, méthane, protoxyde d'azote. Autrement dit, si on arrive à démontrer que ces mesures sont systématiquement biaisées, cela porte un coup très sérieux (et même fatal) à l'hypothèse anthropogénique du réchauffement observé. Remarquons, en pure logique, que le fait de prendre : 1) une seule provenance d'échantillons (les glaces polaires), 2) une seule hypothèse de détermination (les analyses des bulles des carottes glaciaires sont représentatives de la composition passée de l'atmosphère), 3) une seule période de raccordement avec les analyses directes (la période située après le début des mesures sur Mauna Loa, les autres mesures étant systématiquement ignorées) et même 4) une seule série d'étalonnage (au moins pour le CO2), ça fait beaucoup d'hypothèses, et que le résultat final tient finalement plus de la foi religieuse que de la démonstration scientifique... Il y a une autre hypothèse qui n'est pas très relatée, et qui est pourtant fondée sur des observations des glaciologues eux-mêmes. Cette hypothèse est la suivante : Si on remarque que les courbes d'évolution des GES ont une évolution très parallèle ( /index.php?s=&showtopic=16337&view=findpost&p=306527'>ancien post ) ou encore le résumé pour décideurs du GIEC, version 2001, on ne peut être que très troublé par ce parallélisme, entre des évolutions de concentrations de gaz sans rapport entre eux. On peut alors se poser la question : et si c'était tout simplement la concentration des gaz principaux (oxygène, azote) qui variait, dans les bulles ? Cette hypothèse est étayée par les observations de glaciologues ( http://people.web.psi.ch/beyerle/publicati..._EPSL_2006.pdf) qui constatent que dans le névé, avant le "close-off" c'est à dire la fermeture définitive des pores de glace, les molécules gazeuses dont les diamètres sont les plus faibles (O2, N2) sont capables de diffuser beaucoup plus que les molécules de GES, plus encombrantes. Ce phénomène aurait pour effet d'augmenter, dans des proportions considérables, la concentration de ces gaz dans les bulles gazeuses, et donc de diminuer les teneurs en GES dans ces mêmes bulles. De ce fait, on retrouverait dans les carottes des compositions atmosphériques systématiquement appauvries en GES, ce qui expliquerait : - Les teneurs anormalement basses en CO2 des carottes glaciaires par rapport aux mesures directes effectuées (rapport de Beck) - le beau parallélisme absolument inexplicable entre les différentes teneurs en GES en fonction du temps, mais surtout en fonction de la profondeur à laquelle on a prélevé les carottes. évidemment, tout cela reste une hypothèse, mais qui a l'intérêt de réconcilier les deux séries d'observations...
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Meteor, mon intention n'est pas de t'apprendre à faire un bilan, évidemment. J'ai réagi, un peu vivement, je l'avoue, à des réponses qui étaient plus que vives... N'en parlons plus. Pour revenir, malgré tout, au bilan, reconnais que la réponse de wetterfrosch semble affirmer que la capacité d'absoption de l'océan est limitée à une fraction des émissions anthropiques, alors qu'elle est, en réalité, plus de 10 fois plus grande. Evidemment, cette absorption est compensée par une désorption presqu'aussi grande, puisque le bilan final ne représente finalement qu'une fraction des émissions anthropiques. Mais ça ne change pas la puissance instantanée d'absorption ou de désorption qui elle est beaucoup plus grande que la différence (bilan ) observée. En ce qui concerne les chiffres de Beck, je pense sincèrement qu'il faut d'abord apprécier à sa juste valeur le travail de bénédictin qu'il a réalisé, en analysant 90 000 points de mesure. Seuls les allemands sont capables de telles prouesses. Que certains résultats soient contestables, certes. Mais, il faut les mettre en cause les uns après les autres, avec des arguments, et non pas globalement. Il est assez désolant de les voir repoussés sans analyse, au prétexte qu'ils ne collent pas avec la "réalité" connue. Ce n'est, en tout cas, pas très scientifique. Les attaques ad hominem n'ont, elle non plus , rien de bien scientifique. En tant que chimistes, et je suis sûr que tu partages mon avis, n'oublions pas que la totalité des résultats des teneurs atmosphériques historiques de CO2 est fondée sur l'analyse de carottes glaciaires dans une seule région du monde (l'Antarctique) et qu'il serait donc important d'avoir des mesures de recoupement. Tu n'ignores pas, sans doute, que les courbes que tu as présentées ne se superposent que parce qu'on a décidé de décaler les valeurs des carottes de plusieurs dizaines d'années. - Concernant le lieu de prélèvement des échantillons "officiels" (Antarctique), même si on admet qu'il s'agit de gaz bien mélangés, cela élimine toutes les petites fluctuations qui auraient certainement donné une foule d'autres renseignements, en particulier sur la fiabilité des mesures. - A la place, on à une courbe tellement monotone (au sens mathématique) qu'elle en devient suspecte, surtout si on la compare aux courbes de CH4 et d'oxyde d'azote qui présentent avec celle du CO2 un parallélisme tellement parfait, qu'on est inmanquablement amené à suspecter un biais systématique, car ces gaz n'on vraiment aucun rapport entre eux. - Pour avoir travaillé un certain temps dans le domaine des forages pétroliers, j'avoue que je suis surpris que le résultat d'analyses de bulles de gaz extraites de carottes prélevées à des pressions de plusieurs centaines de bars n'aient pas été fortement perturbé, d'abord par le fluide de forage, puis par la remontée au jour (passer de 300 bars à 1 bar ne doit pas être sans conséquences sur l'intégrité des carottes et sur l'état des bulles de gaz qui voient leur volume multiplié par 300 en cours de remontée (!). De plus, les analyses ont été effectuées, pour certaines, plusieurs mois après le prélèvement. Le fait que les chiffres ne divergent pas m'interpelle énormément. - pour ma part, j'ai toujours révé d'obtenir des mesures de vérification consistant en analyses d'atmosphère bien datées. Les mesures qui ont été rassemblées par Beck font partie de cette catégorie. On ne peut donc pas les éliminer d'un trait de plume, mais plutôt les traiter avec tout le respect qu'ont doit à des valeurs qui ne peuvent, normalement, que corroborer les résultats déjà connus (mais à travers une seule catégorie de mesures, qui plus est, indirectes (les carottes glaciaires). Et si elles ne correspondent pas aux chiffres obtenus par ailleurs, il faut expliquer pourquoi, non pas en disant que ces chiffres ne peuvent pas être justes, mais en expliquant pourquoi ils sont faux.
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Je n'ai pris que les échanges avec l'océan. Effectivement, les estimations varient, le chiffre le plus cité est de l'ordre de 90 Gt/an (Sarmiento et Gruber, 2002) et non pas 75 Gt/an comme je l'avais (prudemment) annoncé. Il s'agit bien de CO2 émis ou absorbé physiquement par l'océan uniquement. Je ne sais pas si Meteor fait bien la différence entre un bilan (absorption moins émission) et l'absorption d'une différence. (Mais, il n'est pas le seul ; beaucoup de nos compatriotes croient que les émissions anthropiques de CO2 sont "énormes" alors qu'elles ne représentent, en réalité, que quelques pourcents des émissions (et absorptions) totales annuelles).
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Le Gulf Stream est un courant marin provoqué par les vents et les forces de Coriolis. (Voir une explication claire ici). Il est souvent confondu (à tort) avec la circulation thermohaline. Il n'est pas plus faux de dire que le Gulf Stream s'arrète que de dire que les chutes du Niagara vont s'interrompre. C'est possible, mais très peu probable dans un avenir prévisible, et surtout sans rapport avec les phénomènes actuellement observés.
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Pour information, on ne trouve nulle trace de l'affaire des 150 ppm dans l'étude de Beck. Par contre ce calcul, qualifié d' "étude grotesque" provient exclusivement du commentaire de RealeClimate... Je constate donc avec regret que Meteor ne s'est même pas donné la peine de jeter un oeil à la référence que j'avais donnée, mais s'est exclusivement fondé sur le commentaire de RealClimate. A la lecture du commentaire de RealClimate, on a la nette impression que les échanges océan / atmosphère se limitent, annuellement aux échanges concernant le carbone anthropique, soit 7,5 Gt /an. L'auteur (wetterfrosch) semble donc ignorer les échanges dus au CO2 biologique, qui sont pourtant de l'ordre de 75 Gt / an soit 10 fois plus ! Il s'étonne, donc du flux nécessaire d'après lui, pour aboutir aux variations de teneurs revendiquées par Beck, en mettant en doute l'énormité du chiffre, ignorant donc, apparemment que c'est précisément le chiffre réel du flux annuel de CO2. Notre commentateur de service semble donc ignorer la variation naturelle de CO2 atmosphérique observée dans un grand nombre de stations actuellement, et qui est de l'ordre de 15 ppm en 6 mois. On aurait attendu un raisonnement plus exact de l'auteur, ou, au moins, une correction de la part de ses collègues de RealClimate... Si on résume sa position, elle est à peu près celle-ci : "les résultats du taux de CO2 atmosphérique obtenus par l'analyse des carottes glaciaires ne sont pas contestables, puisqu'ils sont prouvés par les résultats du taux de CO2 obtenus par l'analyse des carottes glaciaires"... On aurait attendu un argument plus pertinent... Mises à part ces quelques remarques, je regrette le ton sarcastique et même blessant utilisé à mon égard par Meteor. J'étais habitué à mieux... J"avais pourtant, il me semble pris toutes les précautions oratoires possibles et insisté sur le fait qu'on ne pouvait pas se faire une opinion sur une seule étude. J'ai probablement escompté trop sur l'esprit scientifique et convivial qui devrait présider à une discussion entre personnes raisonnables... Je n'attends pas d'excuses. Mais je reste très troublé par le fait que des mesures directes de CO2 atmosphériques, effectuées avec le plus grand soin par des scientifiques de renom (lisez la référence) qui précisent leurs conditions opératoires, les raisons possibles de biais et l'évaluation de ces biais, et qui ont réussi à mettre en évidence les variations diurnes et mensuelles du taux de CO2, soient purement et simplement ignorées... Et je crois que, plus que jamais, le diagramme suivant est celui qui s'applique à la (triste) réalité :
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Un professeur de l'Université de Fribourg en Allemagne, Ernst-Georg Beck, vient de publier un papier fort intéressant dans ENERGIE & ENVIRONMENT. Après avoir repris un grand nombre d'analyses du CO2 atmosphérique depuis le début du 19e siècle (90 000 mesures) il en arrive aux conclusions suivantes : 1) Il n'y a pas d'augmentation exponentielle du CO2 depuis le début de l'ère industrielle, mais plutôt une variation du taux atmosphérique de CO2 consécutif au climat. Par exemple, il y a eu un maximum d'au moins 420 ppm vers 1940, et plusieurs maximas avant 1875. 2) Les analyses chimiques montrent au contraire que la moyenne pour le 19e siècle a été de 321 ppm, et pour le 20e siècle de 338 ppm. 3) La valeur actuelle de 380 ppm considérée comme préoccupante a été plusieurs fois atteinte au cours des 200 dernières années. Le maximum a été atteint en 1942 : 420 ppm. 4) Des mesures précises du taux de CO2 ont été effectuées depuis 1857 par des méthodes chimiques avec une erreur systématique maximum de 3 %. Ces résultats ont été complètement ignorés pour la reconstruction du taux de CO2 au cours de la période chaude moderne. 5) Callendar et Keeling, les pères de la théorie moderne des gaz à effet de serre après Arrhénius ont délibérément ignorés les résultats antérieurs, en ne reprenant que les seules valeurs qui validaient leurs hypothèses. Ils ont ensuite reproduit incorrectement les analyses chimiques anciennes, et ont propagé l'idée que la qualité de ces analyses n'était pas suffisante. 6) Les valeurs de CO2 obtenues à partir des carottes glaciaires de l'Antarctique apparaissent comme insuffisamment sûres, et sont incapables de reproduire les variations de CO2 effectivement observées dans l'hémisphère nord. Il est bien évidemment impossible de juger de la qualité d'une seule étude. Cependant, les références des analyses, fort nombreuses, sont vérifiables. De plus, il est étrange que les résultats de ces analyses chimiques aient été ignorés. Les noms cités dans l'étude de Beck sont, pour certains, ceux de prix Nobel. De plus, l'analyse du CO2 dans l'air n'est pas d'une complication telle que nos prédécesseurs auraient été incapables de les réaliser correctement. Voici une courbe de variation du CO2 atmosphérique telle qu'elle apparait dans le rapport de M. Beck : On est effectivement assez loin de la courbe conventionnelle reprise par la plupart des publications !
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Je crois que si l'on veut faire des conjectures sur le futur concernant la végétation en général, il faut aussi tenir compte de l'effet anti-transpiration et fertilisant de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, qui peut compenser, au moins en partie, l'augmentation de température. Par ailleurs, une augmentation des précipitations hivernales aura pour effet de faire monter le niveau général des nappes phréatiques (les précipitations hivernales étant beaucoup plus efficaces que les précipitations estivales). Ce fait rendra l'irrigation plus facile.
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Ton raisonnement est mathématiquement faux. Dans l'exemple que tu donnes, la précision de tes mesures "au dixième" est certainement plus près du degré... que du centième de degré. Ce n'est pas parce que le nombre de décimales de la moyenne est de 1 que la mesure est au dixième. Ce n'est pas parce qu'un cadran ou un écran numérique donne le centième de degré que la mesure atteint cette justesse. La mesure de température doit être précise, fidèle et... juste. Donc, la remarque de Ricquet est très fondée.
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Dix grands fleuves de la planète en péril
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
La diminution du débit des fleuves conséquence du retrait des glaciers est une affirmation fondée sur deux idées fausses : Tant que le glacier existe, le retrait du glacier produisant plus d'eau a tendance à augmenter et non pas diminuer le débit. L'affirmation présuppose que l'eau provient des glaciers, sans tenir compte du fait que ces glaciers doivent être alimentés par les précipitations. Que le glacier existe ou n'existe pas, le débit des fleuves est donc déterminé par ces dernières. En première approximation : le débit augment en période de réchauffement, et diminue en période de refroidissement. Pas de chance pour les alarmistes... -
Interessant. Sur quels chiffres te fondes-tu pour affirmer ça ? Ça ne serait pas plutôt de l'intuition ? Car enfin, il n'y a pas très longtemps qu"il y a 6 milliards d'hommes (bientôt 7) sur la planète. Et ceux que tu accuses n'étaient, à vrai dire pas bien nombreux avant. Je crois bien que si on amène le reste de l'humanité au degré de développement actuel, les effets des premiers (nous) deviondrons tout à fait négligeables...
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Journée mondiale de l’eau - "Faire face à la pénurie d’eau"
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
La façon dont est pris en général le problème de l'eau pour le futur est assez désolante : D'abord, pour faire plus critique, on essaye de faire de l'eau une denrée rare et consommable (sous entendu : épuisable) à l'nstar des autre matières premières. Or, c'est complètement faux. A la différence (essentielle) avec le pétrole brut, par exemple, la consommation d'eau par les humains ne la fait pas disparaitre. L'eau est simplement impropre à un nouvel usage, mais il suffit de la traiter pour qu'elle soit de nouveau prête à servir. Un exemple tout à fait parlant est celui des stations spatiales dans lesquelles on ne parle jamais de pénurie d'eau. On la traite, et elle ressert autant de fois que l'on veut. Ensuite, pour faire plus dramatique, on présente des zones arides ou des argiles désséchées, pour illustrer le problème du manque d'eau. Or, rien n'est plus éloigné de la pénurie d'eau potable qu'une zone argileuse craquelée par le soleil. Ça fait bien dans le paysage, mais ça n'a rien à voir avec la réalité. Voici quelques affirmations simples, juste pour remettre les pendules à l'heure : 1) La pénurie d'eau douce est un mythe. Un pays comme la France rejette en permanence vers la mer environ 2500 m3 par seconde d'eau douce parfaitement utilisable pour des tas d'applications, dont la première est évidemment l'agriculture. Si les nappes baissent à certains endroits, c'est parce que l'approvisionnement local, parfaitement réalisable moyennant investissement est inadapté. Tant que les bateaux circulant sur les principaux fleuves français ne racleront pas le fond, on ne pourra pas dire qu'on manque d'eau. Par contre, il serait urgent d'investir pour améliorer la distribution. En supprimant simplement les fuites, on augmenterait le volume disponible d'environ 25 %. 2) Les zones du monde où l'eau potable manque peuvent, elles aussi, être approvisionnées moyennant la construction de réseau adéquats. Ce qui manque, ce n'est pas l'eau, c'est le financement. Si on utilisait en Afrique l'argent investi dans la mise aux normes des incinérateurs européens afin de produire moins de dioxine (qui, entre nous, n'a jamais tué personne), on résoudrait le problème d'un coup de baguette magique. Qui est d'accord pour tranférer les fonds ? 3) Les économies d'eau préconisées par les pouvoirs publics sont une escroquerie. D'abord, il n'y a aucune raison d'économiser une denrée abondante et qu'on ne consomme pas véritablement. Ensuite, il apparait à peu près normal (jusqu'à nouvel ordre) que l'eau payée par le consommateur puisse être utilisée comme bon lui semble. C'est le principe même du droit de propriété défini dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789. A ce propos, et les raisons pour lesquelles je parle d'escroquerie, certains chiffres énoncés par ces organismes publics sont tout simplement faux. On vous explique par exemple qu'un robinet qui goutte consomme 35 m3 d'eau par an. Faisons le calcul : 35 000 l par an ça fait 35 000 / 365 = 96 litres par jour, ou 4 litres par heure, ou encore 1,1 centimètre cube par seconde. C'est vraiment de très grosses gouttes, gouttant à un rythme très rapide... Enfin, le litre d'eau économisé en Suisse au bord du lac Léman n'ira jamais abreuver le bétail au Sahel. Il manque le tuyau... La présentation du problème de l'eau est finalement assez semblable à celle du réchauffement climatique. Peu importe le scénario : c'est l'interprétation qui compte. -
Tranféré
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Débat avec les derniers "C02 sceptiques" de France
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Il y a un mot entre les 2 phrases qui fait toute la différence : Dans la phrase [1] je parle de la lecture des commentaires d'études. Dans la phrase [2], je parle de décortiquer les études. C'est toute la différence. Mais, l'as-tu toujours bien percue ? -
Débat avec les derniers "C02 sceptiques" de France
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Très sincèrement, je ne souhaite pas déclencher une polémique. Je pose très simplement la question de l'expertise en général. Alarmiste ou sceptique (ou autre chose). -
Débat avec les derniers "C02 sceptiques" de France
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Supprimé -
Débat avec les derniers "C02 sceptiques" de France
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Les experts A la lecture des différents post sur ce site, on peut légitimement se demander qui sont les experts, et aussi de quoi sont-il experts. L'"expert" autoproclamé, (le plus fréquent) est, sans conteste, celui qui se déclare compétent pour discuter de tel ou tel sujet. Chacun peut, évidemment, juger de son degré d'expertise. Les journalistes, qui occupent une position stratégique en maniant le stylo (ou plutôt le clavier) d'où sort ce qui sera lu, et qui se contentent, le plus souvent, de lire rapidement les commentaires sur les études et non pas les études elle-mêmes, sont souvent (même s'ils ne le déclarent pas explicitement), l'exemple de l'expertise auto-proclamée. Les production de tels experts n'ont, évidement, que la valeur qu'on veut bien leur attribuer. L'expertise orientée consiste à se déclarer modestement non-expert, mais à donner la parole à tel ou tel spécialiste, tout en sélectionnant soigneusement l'auteur ou le passage adéquat, et en évitant soigneusement aussi de nuancer les propos tenus en citant un point de vue contraire ou du moins différent. Cette attitude est condamnable car elle revient à tromper le lecteur. C'est malheureusement aussi l'attitude la plus fréquente. L'expert contesté. C'est le contraire du précédent, celui qui n'aurait pas le droit de parler, car il n'est pas expert. "tu n'es pas médecin" entend-t-on souvent. Sous entendu : tu ne peux pas parler de médecine, puisque tu n'as pas fait la dizaine d'année de faculté requises. Ce qui n'est d'ailleurs pas toujours exact, car un patient atteint d'une affection grave et longue et sachant s'exprimer parle souvent mieux de son mal que beaucoup d'étudiants en médecine. L'expertise s'acquiert par la pratique. C'est un fait.Cependant, la pratique, comme son nom l'indique, n'est pas seulement la lecture (plus ou moins rapide) des commentaires sur une étude, de même, pour reprendre la comparaison médicale, que la seule lecture des papiers contenus dans les boites de médicaments, ne conduit pas à l'expertise médicale. Pour prendre un exemple précis, la démarche de Charles Muller consistant à décortiquer toutes les études conduit certainement à plus d'expertise que la pratique de nombreux chercheurs se cantonnant à la lecture de revues systématiquement orientées. En climatologie (comme dans beaucoup de domaines scientifiques), la pratique consiste à véritablement manipuler les appareils de mesure, à élaborer et conduire des plans de mesure, puis à exploiter les résultats. De nombreux "experts", trop occupés à échanger leur point de vue dans des colloques internationaux ou à collecter des fonds, perdent la notion du concret que donne la manipulation, et du même coup perdent leur expertise. Le problème, c'est que les publications viennent le plus souvent, de ces gens-là. L'expertise est une condition nécessaire pour la publication. Cependant, il ne s'agit pas forcément de l'expertise du signataire lui-même, mais plutôt de celle de son ou ses patrons, qui autorisent ou bloquent certains articles. Ainsi, un papier sortant du Max Planck Institute a beaucoup plus de poids d'expertise qu'un article quelconque : le patron de cet Institut ne peut pas prendre de risque. Il y a quelques mois, j'avais suggéré à nos "invités d'honneur" de nous donner la liste de leurs publications. Aucun ne l'a fait. Ce n'est pas un signe d'expertise... (peut-être jugeait-ils que le lectorat d'IC n'avait pas la hauteur de vue nécessaire, mais plus probablement, la liste devait être mince). Les domaines d'expertise sont très variés. Compte tenu de l'extension énorme de ces domaines, l'expertise est presque toujours pointue, et ne concerne qu'un tout petit domaine. Ainsi, pour prendre un autre exemple précis, j'ai été moi-même, à un certain moment, expert dans l'estérification et l'hydrolyse des esters. C'est un tout petit domaine de la chimie organique qui ne me donnait aucunement le droit de m'intituler "expert en chimie", évidemment. De la même façon, et compte tenu de ses dimensions, la climatologie ne peut pas, je crois, donner lieu à l'appellation d'"expert climatologue". On peut avoir, par contre, des experts dans un domaine beaucoup plus étroit, par exemple en glaciologie (c'est le cas de J. Jouzel). Mais cette expertise ne donne pas le droit de parler au nom de l'ensemble des acteurs de la recherche climatique. La traduction du nom "IPCC" en "GIEC" constitue un abus (voulu ?) de language en passant du mot "panel" qui signifie "groupe", au mot "expert" opportunément introduit dans la traduction. Mais, le titre ne donne pas forcément l'expérience. Et on peut se demander si l'avis de M. Jouzel est finalement plus solide que celui de M. Allègre : aucun des deux n'est expert en climatologie. L'expertise est fugace. Dans un domaine où tout va très vite, l'expert d'aujourd'hui peut très bien être largué demain parce qu'il n'a pas eu le temps de rester au courant des dernières évolutions. C'est le cas pour beaucoup de "pontes" placés en position de direction par le système hiérarchique en vigueur aujourd'hui (particulièrement en France), qui ont pu être un jour experts, mais qui ont perdu une partie de cette expertise. C'est pourtant ceux-ci qu'on entend le plus. Enfin, l'acquisition de l'expertise requiert beaucoup de temps. Celui-ci se mesure en années. Malheureusement, et pour la plupart des chercheurs, la capacité d'innovation qui consiste, en grande partie, à déplacer le champ d'investigation en dehors du domaine initialement prévu, suppose une capacité d'émerveillement devant la nouveauté qui implique aussi un certain degré d'ignorance. Or, cette ignorance diminue avec l'âge (logiquement). On est, le plus souvent de plus en plus blasé et conventionnel en prenant des années. Et on perd, logiquement aussi, sa capacité d'innovation. Cette constatation m'avais conduit, il y a de nombreuses années, à considérer que la plupart des chercheurs perdaient la plupart de leur capacité de recherche après 35 ans... D'où la nécessité de pratiquer un douloureux, mais nécessaire turn over impitoyable. Heureusement, c'était dans le privé. Dieu seul connait les soubresauts que l'application d'une telle politique provoquerait au sein de CNRS. -
Le film est visible sur ce lien Regardez-le pour vous faire une opinion. (C'est en anglais (British)).