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Pour reprendre une dernière fois (j'espère) ce problème de la définition de la sensibilité climatique. 1) D'après Wikipédia, qui reprend la définition du GIEC, la sensibilité climatique se mesure en degré Celsius tout court. Elle exprime l'augmentation de température procurée par un doublement du taux de CO2 dans l'atmosphère. 2) Le GIEC utilise cette définition dans la plupart de ses rapports. Pour éviter toutes ambiguité, il utilise d'ailleurs souvent l'abréviation : "[Δt]x2" 3 Une autre définition est aussi utilisée dans la littérature comme le souligne Sirius : c'est l'accroissement de température résultant d'un accroissement unitaire de forçage. Il se mesure donc en degrés par watt et par m2 (°C/W/m2). L'intérêt de cette définition, c'est que la sensibilité devient alors additive (au moins théoriquement). C'est la définition qu'utilise Gavin Schmidt sur RealClimate. 4) Le GIEC a repris cette définition dans une de ses publications : ( relation forçage - réponse). Pour éviter toute ambiguité, il l'appelle "facteur de sensibilité climatique" ou "paramètre de sensibilité climatique". Cette précision est également reprise à l'IPCL ( Institut Pierre Simon Laplace) 5) Le fait d'avoir 2 définitions différentes désignées par le même mot peut créer des confusions. Par exemple, dans un article cité par David, ( Un modèle numérique ) l'auteur mélange manifestement les 2 définitions. Ce mélange peut d'ailleurs se faire d'autant plus facilement que les chiffres provenant de l'une et de l'autre sont voisins (la sensibilité (définition GIEC) s'obtient en multipliant le paramètre de sensibilité (définition Gavin Schmidt) par 4, puisqu'on estime qu'un doublement du CO2 correspond à un forçage de 4W/m2. 6) Pour éviter toute ambiguité, je préconiserais : - de préciser systématiquement l'unité (ce qui est d'ailleurs une règle générale) - d'utiliser de préférence "paramètre de sensibilité climatique" au lieu de "sensibilité climatique" lorsqu'on s'exprime en °C/W/m2
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Réchauffement climatique : déjà trop tard ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Jerome dans Archives
Voici un article paru le 15 septembre 2006 dans un journal de ce fameux Etat californien, le San Diego Union-Tribune : (San Diego est bien en Californie ? /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) California’s Global Warming Dodge by Jerry Taylor and Peter Van Doren Jerry Taylor and Peter Van Doren are senior fellows. Peter Van Doren is also editor of Regulation magazine. "With great fanfare, California is about to pass a law mandating a 25 percent cut in state greenhouse gas emissions by 2020. While AB 32 appears to be a big development at first glance, closer examination reveals that it is little more than a sophisticated political dodge; a convenient vehicle by which politicians can appear to do something about global warming without actually having to do much of anything concrete about it. If past is prologue, environmentalists are in for a big disappointment. AB 32's environmental promise comes due 14 years hence – that is, long after the politicians who would enact it leave office. Accordingly, they will not be around to face the music if the promise is broken or if the costs associated with the promise triggers a political backlash. The bill, moreover, provides no hint whatsoever of how California will achieve these greenhouse gas cuts. Will emissions be cut via a carbon tax, an emissions trading regime, direct command-and-control regulation, an elaborate series of subsidies for non-carbon energy alternatives, "make a wish" energy efficiency programs, or some combination of the above? Who knows? The legislature deputizes the California Air Resources Board to come up with some ideas, allowing politicians to take credit for the promise but to disavow responsibility for whether or not it is kept. Nor does the bill makes any real attempt to bind future legislatures to the promise made. To be fair, that's a nearly impossible task to begin with. But if you ask "What happens if the state falls short of these goals?" the answer is "not much." Taken together, this suggests something other than "bold, courageous action." On the contrary, it suggests that promises to stop global warming are politically popular (at least in California), but programs to actually accomplish this aren't. That's because there's no way to hide the costs. Honest parties on both sides of this debate recognize that the only way to significantly reduce greenhouse gas emissions is to significantly reduce fossil fuel consumption, and the costs associated with that enterprise cannot be buried out-of-sight and out-of-mind. Hence, they are nowhere to be found in the legislation. The fact that the bill's proponents are quick to argue that AB 32 represents a "free lunch" for the state's citizens tells us all we need to know about how seriously politicians intend to take this promise. In short, there is no indication that anyone is prepared to impose any direct costs on consumers. Instead, we're told that relatively popular but generally ineffective subsidies for renewable fuels, energy conservation, and the like will get the job done. Well, as they say, good luck with that. This should come as no surprise, as legislative promises to meet dramatic environmental goals some time in the future have historically amounted to little. The 1970 Clean Air Act stipulated that states eliminate air pollution as a public health risk by 1982. Yet 24 years later, over a hundred localities still violate federal air quality standards for various pollutants. The law also required a 90 percent cut in automobile tailpipe emissions of hydrocarbons, carbon monoxide, and nitrogen oxide by 1975 (1976 for nitrogen oxides). Those deadlines, however, were repeatedly extended and only partially met by cars rolling off the assembly lines in 1995. The 1972 Clean Water Act offers another example. Few remember that the law required "the discharge of pollutants into navigable waters of the United States be eliminated by 1985." Yet we hear from reliable sources that pollution is still somehow finding its way into our nation's lakes, streams, and coastal areas. The California legislature is no stranger to this practice. Back in 1990, it created quite a stir back when it mandated that 2 percent of the cars sold in California in 1998, 5 percent of the cars sold in 2001, and 10 percent of the cars sold in 2003 be "zero emission vehicles." The mandate was abandoned, however, when automobile companies simply couldn't come up with a saleable vehicle that comported with the legislature's wishes. Students of regulatory history are quite familiar with this phenomenon: politicians compete mightily to out-promise the opposition, but they also struggle mightily to ensure that those promises entail no costs that might be traced back to them. Promises of future action are kept only when regulatory costs can somehow be buried. If costs cannot be hidden, the promises are broken. Were we environmentalists, we'd be annoyed that politicians were being let off the global warming policy hook so easily. But we're not, so let's just say that it's the political cynicism – not the economic consequences – that bothers us the most". Pour les non-anglicistes, le fond de cet article dit qu'il est facile pour les politiciens actuels de faire des promesses qui ne seront tenues que dans 14 ans (quand ils ne seront plus au pouvoir). Il est facile de promettre lorsqu'on n'annonce que le résultat, mais pas comment on va faire, combien ça va coûter, et qui va payer. L'histoire récente de la Californie est pleine d'exemples de promesses de ce type non tenues. L'auteur termine sur la remarque que s'il était écologiste, c'est plus le cynisme des politiques que les conséquences économiques qu'il critiquerait. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je réponds à ce post, mais je tiens compte de tes posts suivants : Les nombreux schémas compliqués de circulation thermohaline n'expliquent, en fait pas grand chose, parce qu'ils se contentent de décrire, sans donner des raisons. De plus, ils confondent souvent les effets et les causes (mais c'est une dérive fréquente des sciences encyclopédiques actuelles). L'eau de mer ne circule pas parce que la circulation thermohaline l'y force. L'eau de mer circule parce que : 1) différentes forces (vent, Coriolis, etc...) la font se déplacer en surface (1). Par un effet très bête, comme la surface reste à peu près horizontale, il faut bien que l'eau revienne à son point de départ... voila pour le circuit en général. 2) il se trouve que l'eau qui se déplace en surface vers les pôles, se refroidit (c'est vers les pôles) et qu'elle arrive plus salée que l'eau environnante (elle se concentre par évaporation, et près des pôles, l'eau de mer est plus salée parce que la glace de mer contient moins de sel que l'eau. Si elle est froide et plus salée, il arrive un moment où la colonne devient instable, et l'eau plonge vers les profondeurs. Pour des raisons complètement géographiques, ce phénomène de plongée près des pôles est localisé dans l'Atlantique nord, d'une part, et autour de l'Antarctique. Remarquons bien que c'est parce qu'elle est froide qu'elle plonge. Ensuite, l'eau se déplace, horizontalement (en gros) dans les grandes profondeurs, à des vitesses très lentes pour ressortir en des points plus tellement précis comme on le croyait avant (zones d'upwelling) mais un peu partout, et spécialement aux endroits d'où, préciséement, elle était partie chaude. Pour terminer, La circulation thermohaline, c'est une image du déplacement de l'eau qui se réchauffe à l'équateur et se refroidit aux pôles. la pompe principale du chauffage central, dans l'image de Meteor, c'est le vent et... Coriolis. (1) en surface signifie dans la zone de la thermocline, en gros -
Moi je pense que tant qu'à faire, pour impressionner le grand public sur les conséquences de la chaleur, il valait mieux faire un reportage sur le Sahara.
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1) source ; 2) résurgence
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Je n'avais pas de nouvelle du retour du SEDNA IV. J'avais noté, au moment de son départ, le coté spectaculaire de l'expédition qui s'en va visiter la pointe de la péninsule antarctique uniquement, et revient avec des informations concernant l'ensemble de l'Antarctique.C'est un bel exemple de désinformation, fondée uniquement sur le fait que les gogos qui ont financé cette expédition et ceux qui lirons les comptes-rendus ne s'apercevront pas de l'extrapolation à l'ensemble du continent. Voici leur "mission" (autoassignée). "Mission Antarctique, l'une des plus grandes expéditions des temps modernes, entend relever le défi avec vous pour devenir la plus importante campagne de sensibilisation sur les changements climatiques et les grands enjeux environnementaux de la planète. Son but : naviguer jusqu’à la limite des glaces du pôle Sud pour documenter l’effet des changements climatiques en Antarctique, l’endroit sur la planète qui s’est le plus réchauffé au cours des dernières décennies". (J'ai mis en gras leur objectif et leur affirmation principale... (sans commentaire). Ça s'apparente aux méthodes les plus criticables de Greenpeace. J'espère que l'ensemble des personnes sérieuses, alarmistes ou sceptiques s'entendront pour dénoncer ce genre de pratique qui ne fait pas, mais alors pas du tout, avancer les solutions aux problèmes climatiques. Vous pouvez vous faire une opinion sur le site de la fondation SEDNA
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La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Ce qui veut dire (et là, je te suis complètement) que le réchauffement concerne essentiellement la thermocline. (Ça fait diablement avancer mon modèle de transmission de la chaleur). -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Que tu marques un point.Mais, lorsque je parlais d'exploitation, il s'agissait pour moi de gisements "calmes" et pas d'éruptions comme on le voit sur mes photos. Dans ce dernier cas, évidemment, le méthane semble provenir d'une source profonde, et l'eau au-dessus doit être saturée en méthane. Mes lectures me montrent d'ailleurs que cette exploitation apparaît comme de plus en plus improbable. Même les japonais, qui s'étaient jeté la-dessus il y a quelques années en sont revenus, et explorent maintenant ... les côtes canadiennes. PS : franchement, je n'essayais pas de te mettre en colère. Je l'étais... -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Tout à fait d'accord avec le mouvement de l'eau. Mais, la relation densité/température fait que l'eau doit abandonner son énergie thermique pour la descente, et qu'elle ne peut pas atteindre les différente couches à une température différente de la température ambiante. Donc, elle ne réchauffera pas les couches inférieures. Même chose pour la remontée. En d'autres termes, le profil des températures restera ce qu'il est. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Eh bien je pense que non. Il ne peut pas y avoir d'effet différé qui serait contradictoire avec l'énergie minimum.A mon avis, lorsque l'eau de la surface apparait dans les couches inférieures, elle a perdu sa température plus haut (sinon, elle ne descendrait pas) et cela se fait donc sans changement global de volume. -
Les prévisions misérables de la NOAA concernant la saison des ouragans
Pierre-Ernest a posté un sujet dans Archives
Un article cinglant de Fox news commente les prévisions "lamentables" de la NOAA concernant la saison des cyclones en 2006 : On May 22, the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) issued its “2006 Atlantic Hurricane Outlook,” forecasting an “80 percent chance of an above-normal hurricane season, a 15 percent chance of a near-normal season, and only a 5 percent chance of a below-normal season.” NOAA called for “a very active 2006 season, with 13-16 named storms, 8-10 hurricanes, and 4-6 major hurricanes.” NOAA based its forecast on “an expected continuation of conditions associated with the multi-decadal signal, which has favored above-normal Atlantic hurricane seasons since 1995. These conditions include considerably warmer that normal sea surface temperatures, lower wind shear, reduced sea level pressure, and a more conducive structure of the African easterly jet [stream].” And NOAA was quite sure of upcoming calamitous storms. “The main uncertainty in this outlook is not whether the season will be above normal, but how much above normal it will be,” the agency stated in the section of the report entitled, “Uncertainties in the Outlook.” NOAA’s forecast prompted scary headlines on May 23, including: “Brutal string of hurricanes threatens U.S. once again,” (Globe and Mail, Canada); “Coming hurricane season looks to be another tempestuous one (San Francisco Chronicle); “Hectic hurricane season predicted,” (Charlotte Observer); and “U.S. braced for another battering by storms,” (Financial Times, UK). Though the predicted storms were slow to develop during the ensuing months, NOAA remained confident of an above-average hurricane season when it issued the “August 2006 Update to Atlantic Hurricane Season Outlook.” NOAA continued to predict a 75 percent chance of an above-average season, a 20 percent chance of a near-normal season and only a 5 percent chance of a below-normal season, including 12-15 named storms, 7-9 hurricanes and 3-4 major hurricanes. NOAA attributed the slight change in forecast due to three reasons: less conducive atmospheric and oceanic conditions; (2) unexpected change in rainfall patterns; and (3) the absence of upper-atmospheric conditions present during the hyperactive 2003-2005 hurricane seasons. NOAA has yet to issue its final seasonal summary for 2006, but one thing is clear – NOAA’s predictions for the 2006 hurricane season were way off. During the 2006 hurricane season there were only nine named-storms, five hurricanes, and two major hurricanes – none of which hit the U.S. According to NOAA’s own classification system, these numbers classify 2006 as a “below-normal” hurricane season – something NOAA gave only a 5 percent chance of happening. Evidemment, la critique est facile. Mais, comme le dit très justement l'auteur de l'article : "Ce que la saison 2006 des cyclones révèle surtout, c'est notre - ou, dans le cas de la NOAA leur - prédisposition à produire et à croire des prédictions largement fausses. Cet échec devrait nous inciter à réduire nos prétentions à modifier le climat par des mesures de réduction de GES ruineuses pour l'économie - non à les encourager". J'ajouterai à titre personnel (ndlt /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) qu'une confiance illimitée dans les affirmations d'organismes officiels - pour la seule raison qu'ils sont officiels - risque de conduire certains habitués de ce forum à de futures sérieuses déconvenues. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je pense que le cours de M. Calve est effectivement très bien fait et te montrera pourquoi l'eau de mer chaude ne peut pas descendre, ce qui empêche effectivement la chaleur d'atteindre ces profondeurs. L'observation des températures de l'océan le montre d'ailleurs beaucoup mieux que n'importe quelle démonstration. Ce que je ne comprends pas, et l'objection est relevée par Sirius, c'est pourquoi le GIEC affirme des choses qui manifestement ne correspondent pas à la réalité sur ce sujet. M. Calve en saura peut-être plus, et je vais l'interroger. Cela dit, je regrette d'avoir répondu un peu vivement à Meteor sur ses objections. Mais, j'avais l'impression, en le lisant, qu'il n'avait manifestement pas lu le texte du GIEC se rapportant au sujet (ce que je comprends tout à fait, je n'en ai lu moi-même que des bribes) et qu'il ignorait le mécanisme de répartition des températures et des densités dans l'océan (qui est, il est vrai, paradoxal, et demande une étude approfondie). Je n'aime pas trop, (je suis comme tout le monde) qu'on me fasse passer pour un idiot lorsque je sort un peu du B A BA de la physique, et que j'énonce des choses qui ne sont peut-être pas évidentes pour ceux qui les ignorent. Je passe en général plusieurs heures, et quelquefois plusieurs jours avant d'avancer une réflexion. J'aimerais bien que ceux qui me font une réponse en fassent autant, au lieu de se précipiter, et de systématiquement dériver vers des banalités sans intérêt. Un peu de respect mutuel sera, je pense, profitable pour tous. D'ailleurs, regardons d'autres sites étrangers traitant de problèmes scientifiques. Il n'y a guère qu'en France qu'on en vient systématiquement à s'en prendre (directement, ou par le ton utilisé) aux rédacteurs des posts plus qu'à ce qu'ils écrivent. Ce n'est pas une belle preuve d'ouverture d'esprit... -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Oui, car sinon, on ne voit pas pourquoi la température du fond ne serait pas identique à celle de la surface.Je ne nie évidemment pas les mouvements de l'eau, mais je pense que la chaleur est échangée pas très loin de la surface et n'atteint jamais les couches profondes. Sinon, on l'aurait détecté. -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Tout à fait d'accord avec le début de ton post concernant la stabilisation des clathrates par les sédiments. Je ne partage pas ton avis sur la déstabilisation, mais on pourra peut-être un jour se mettre d'accord lorsqu'on aura déterminé l'importance réelle des gisements. Actuellement, elle est beaucoup à la baisse, car on a découvert que le "log" qui permettait de les détecter donnait des résultats complètement erronés. -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
On peut être polytechnicien et ne pas raconter que des bêtises (surtout quand on a rien à vendre... /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Oui, il existe plusieurs études sur le sujet. Donne-moi un peu de temps... -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je suis bien d'accord, et c'est pour celà que je dis "il semble".Par contre, d'autres, au vu de ces seules photos déclarent que le méthane est émis en bouffées, qu'i parcourt plusieurs centaines de mètres, qu'il n'y a pas de dissolution etc... /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Il faut effectivement ne pas tirer de conclusions hatives. C'est juste une pièce que je rajoute au dossier. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
C'est exactement l'explication classique donnée pour déclarer que le niveau de l'océan va continuer à monter en raison de la répartition de la chaleur déjà emmagasinée : l'augmentation de température des couches profondes par la récupération d'une partie de la chaleur des couches supérieures serait plus forte que la diminution concomitante des couches supérieures qui se refroidissent en cédant leur chaleur. Le volume global augmenterait donc par simple échange de calories entre les couches. Cette conséquence logique est valable si on suppose que la chaleur tend à se répartir uniformément. L'idée que je défends est que cette répartition uniforme est contraire à la tendance des systèmes à se déplacer vers un état possédant le minimum d'énergie (comme une bille dans une gouttière qui se positionne spontanément au point le plus bas). Cette règle est valable si le système n'est pas contraint par une force extérieure qui s'oppose à ce mouvement. Mais avec l'eau de mer qui est un fluide newtonien, c'est le cas (pas de contrainte à subir, le milieu est parfaitement fluide et sans seuil de cisaillement) (1). Comme il est peu concevable que les observations sur l'évolution de la densité de l'eau de mer en fonction de la température et de la pression soient fausses, il faut donc en déduire que la répartition de la chaleur suit une autre règle que la répartition uniforme. D'ailleurs, si on examine la répartition des températures dans la mer, la preuve, à mon sens convaincante, est sous nos yeux... N'est-il pas étrange, en effet, que le fond des océans, du moins au-delà d'une certaine profondeur soit à la même température quelle que soit la latitude ? (1) un fluide newtonien ne possède pas de seuil de cisaillement. Le seuil de cisaillement est une contrainte de cisaillement minimale qu'on doit imposer à certain liquides pour les mettre en mouvement. Le yaourt possède un seuil de cisaillement. Le miel, non (pour rester dans le petit déjeuner). La viscosité ralentit le mouvement d'un liquide newtonien, mais ne l'arrête pas. -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je ressort cette discussion (intéressante) parce que j'ai obtenu d'un spécialiste en la matière des documents et des arguments qui viennent apporter un jour nouveau au problème. Jean Laherrere, ex spécialiste de Total m'affirme qu'en-dessus d'une certaine pression (environ 3000 m de profondeur) les clathrates de méthane sont plus lourds que l'eau de mer. Il ne m'a donné aucun document pour le confirmer. Il affirme aussi que, conformément à ce que je pensait, les mesures de taux de méthane dans l'eau de mer sont très peu nombreuses, et contradictoires. Je pensais qu'effectivement, les techniques de rosette classiques pour le prélèvement d'eau de mer in situ ne conviennent pas pour conserver intact à sa pression l'échantillon jusqu'à la surface, et que seules les mesures in situ peuvent être fiables (spectre Raman, par exemple). Hors, à ma connaissance, aucune campagne de mesure de ce type en dehors des zones des hydrates n'a été faite jusqu'à present. Enfin, il m'a confié une série de photos saisissantes qui semblent montrer que le panache de méthane issu d'un dégazage à une certaine profondeur disparait rapidement, et donc qu'apparemment le méthane se dissous dans l'eau de mer comme le prévoit ma conjecture... (Ce qui, entre parenthèses, ruine la thèse des dégazages catastrophiques de méthane) A suivre. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Non, il est certain que le brassage doit intervenir. Mais, remarquons tout de même qu'il n'intervient pas autant que ça, car sinon, les températures seraient homogènes. -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je ne me contredis pas : je pense que, contrairement à ce qu'envisage le GIEC, l'accroissement de volume des couches inférieures sans apport d'énergie extérieure (1), juste par transfert de l'énergie des couches supérieures vers les couches inférieures, et qui se traduirait effectivement par un gonflement des couches inférieures au détriment des couches supérieures (mais plus important) si on applique simplement les lois de la physique, n'est finalement pas envisageable, car cela correspondrait à une augmentation de l'énergie globale du système. Donc, je pense que la chaleur se répartira plutôt entre les différentes couches à volume (et donc à énergie) minimum. Et il n'est pas impossible que cette répartition entraine finalement une légère diminution du volume total (à échange d'énergie avec l'extérieur nul) (1) Celà dit, comme effectivement j'avais raisonné à échange d'énergie nul (1) et que cet échange n'est pas nul, il y aura bien augmentation de volume global, mais pas différé par suite du transfert de l'énergie vers le bas. (1) je me répète toujours à cause de cet échange d'énergie, car sinon, Meteor va encore me dire qu'il y a échange... -
La répartition des températures dans l'océan
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Je veux simplement dire que compte tenu de la couche supérieure de mélange, la courbe température en fonction de la profondeur subit des perturbations en surface, et que tout se passe comme si l'évolution régulière des températures ne commençait pas à la surface, mais en-dessous.Si tu imagines une colonne d'eau de 3800 m le tout à, disons, 10°C, et que tu l'abandonnes pendant (très) longtemps, tu constateras, à ton retour, que la belle homogénéité des températures s'est transformée en une répartition selon les densité de 1 ou 2 °C en bas, jusqu'à, disons, 20°C en-haut. C'est pas rigolo, ça ? (En tout cas, c'est pas si évident que ça). Là, je pense que tu es un petit peu trop affirmatif. Il n'y a pas que la chaleur à absorber. Il y a aussi l'effet de la chaleur déjà absorbée. Le GIEC dit dans le livre 11 consacré aux changements de niveau de la mer (§ 11.2.1) :"As the ocean warms, the density decreases and thus even at constant mass the volume of the ocean ncreases. (...) Water at higher temperature or under greater pressure (i.e., at greater depth) expands more for a given heat input, so the global average expansion is affected by the distribution of heat within the ocean. (...) The rate of climate change depends strongly on the rate at which heat is removed from the ocean surface layers into the ocean interior; if heat is taken up more readily, climate change is retarded but sea level rises more rapidly. Climate change simulation requires a model which represents the sequestration of heat in the ocean and the evolution of temperature as a function of depth. The large heat capacity of the ocean means that there will be considerable delay before the full effects of surface warming are felt throughout the depth of the ocean. As a result, the ocean will not be in equilibrium and global average sea level will continue to rise for centuries after atmospheric greenhouse gas oncentrations have stabilised. (J'ai mis en gras ce que tu penses que personne n'estime...) Je n'ai pas dit ça. Le GIEC dit que l'océan "gonfle" même sans apport d'énergie extérieure lorsque la chaleur transmise par les hautes couches atteint les basses couches Je crois qu'il faut peut-être revoir ta position à la lumière des affirmations du GIEC qui tu n'avais peut-être pas prises toutes en compte... -
Quelle importance ont les aérosols sur la sensibilité du climat ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Après avoir réfléchi à la question, et fait quelques exemples numériques, je pense que si la piscine "normale, 3m de profondeur" est en équilibre thermique avec la maison au temps zéro, les 2 temps t3 et t2 ne sont pas interchangeables et la température d'équilibre T1 sera atteinte après un temps t3 plus long que t2, et ce quelles que soient les conditions. Par contre, c'est la condition de la piscine de 3000 m avec ou sans remous qui est intéressante. En effet : Si la piscine est sans remous et en équilibre avec la température de la maison (c'est à dire depuis un temps géologique), le profil de température de la piscine sera analogue à celui de la mer, c'est à dire très froid au fond, et tempéré à la surface (paradoxe N°1). Si au temps zéro on démarre les remous, la température de la pièce va commencer par baisser (paradoxe N°2) avant de reprendre une remontée qui se terminera finalement à la même température T1 au bout d'un temps t4 très long. L'évolution des températures se fera suivant les courbes ci-dessous : L'étude des phénomènes transitoires est toujours très intéressante... -
En réfléchissant sur la réponse à apporter à Charles concernant l'évolution des températures dans le problème maison/piscine/chauffage et laine de verre, en même temps que je travaillais sur la transmission de la chaleur à travers les couches océaniques, j'en suis arrivé à me poser quelques questions fondamentales pour lesquelles je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante sur le WEB. Je vous livre donc ces questions : 1) pourquoi la mer est-elle aussi froide en moyenne, alors qu'elle reçoit de la chaleur d'un peu de partout (soleil, atmosphère, manteau) et qu'elle ne peut en réemettre que depuis sa surface ? L'explication est, il me semble, qu'à part exception locale ou temporelle (c'est le cas aujourd'hui) la quantité de chaleur réçue est normalement égale à la quantité de chaleur émise (sous toutes ses formes) par la surface. C'est donc l'hypothèse fondamentale qu'il faut prendre pour calculer les transferts de chaleur. 2) pourquoi la partie inférieure de la mer est-elle plus froide que la surface ? Là, l'explication vient de la différence de densité en fonction de la température : le profil de température de la mer reflète le profil des densités conjugué avec celui des pressions, et pour un minimum d'énergie potentielle. (Sauf près de la surface, où l'apport de chaleur externe et la convection viennent modifier cet équilibre). En gros, le point d'équilibre thermique de surface (pour la masse de l'océan) n'est pas situé exactement à la surface, mais un peu au-dessous. Cette explication amène la question suivante. 3) pourquoi estime-t-on que le transfert de chaleur depuis la partie actuellement déjà plus chaude (par rapport à l'équilibre pré-industriel) vers l'ensemble de l'océan, et en particulier vers les eaux situées aux grandes profondeurs se traduira par une augmentation globale du volume, alors qu'on pourrait supposer que cette augmentation de volume est déja intégrée dans la partie de l'océan qui a reçu cette chaleur (située près de la surface, et qui est donc plus chaude) ? La question est là, un peu plus fondamentale. Je crois (c'est plus philosophique que scientifique) que les systèmes tendent toujours, s'ils en ont la possibilité, à évoluer vers l'état de plus basse énergie possible. C'est ce que j'ai un jour appelé la loi de Le Chatelier (peut-être à tort, mais parce que je pensais que cela reflétait beaucoup l'esprit de cette loi). Dans ce contexte, il me semble que la situation qui consiste, pour l'océan, à occuper le moins de volume possible est la situation de moindre énergie (ne serait-ce que parce que l'énergie potentielle du système est minimale). En appliquant ce principe, on en déduit que le fait pour l'océan de "gonfler" sans apport supplémentaire d'énergie extérieure, contredit ce principe. Quelle est donc la solution ? Pour moi elle est dans le fait que la répartition de la chaleur supplémentaire ne doit, en réalité pas être uniforme, comme on le suppose généralement pour les calculs, mais doit se faire selon un profil vertical qui correspond au minimum d'énergie pour le système. On en déduit logiquement que ce "gonflement" futur ne doit, en réalité, pas se produire. Et il est même probable que l'état final correspondra à un volume global inférieur. Paradoxal, non ? Evidemment, je suis preneur de toute meilleure explication.
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Quelle importance ont les aérosols sur la sensibilité du climat ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Je me réponds à moi-même, puisque seul MiniTax a répondu (juste) à une partie de la question : T1 = T2 = T3 = T4.Pour les temps : du plus petit au plus grand : t1, t2<>t3, t4. (t2 et t3 sont situés entre t1 et t4, mais peuvent être interchangés selon les conditions locales) -
Quelle importance ont les aérosols sur la sensibilité du climat ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de david3 dans Archives
On peut le dire comme çà Plus sérieusement : pour que la surface de l'océan atteigne sa température d'équilibre (énergie IR rayonnée loi de Stefan = énergie reçue), il faut que l'ensemble de l'océan atteigne un certain profil de températures qui n'est pas encore atteint. Pour cela, il faut qu'il reçoive encore une certaine quantité d'énergie en provenance de l'extérieur, donc du soleil. Me suis-je mieux expliqué ?