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Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
La densité de l'eau méthanisée est donnée par la calculette plus forte que l'eau moins méthanisée. Pour le vérifier, il suffit de la faire fonctionner. Voici donc un exemple :Ouvre la calculette Sélectionne "Homogeneisation pressure and density" Choisis une température : 283 °K Choisis une salinité : 0.6 (c'est la salinité de l'eau de mer en mole / l) 1) Choisis une concentration en CH4 : 0.0020 mole/l (le modèle ne fonctionne pas au-dessous de cette valeur) Calcule. Résultats : densité : 1.02462 pression d'homogénéisation : 1.26 bar (ce qui signifie que cette concentration ne peut pas exister à l'équilibre en dessus d'une profondeur de 2,6 m) 2) Choisis une autre concentration (même température et même salinité) : 0.0025 mole/l Calcule. Résultats : densité : 1.02463 pression d'homogénéisation : 1.57 (profondeur d'équilibre : 5,7 m) Calcule maintenant la densité de l'eau salée sans méthane Pour cela change de modèle (H2O-NaCl) 1) Choisis la température : 283 °K Choisis la pression : 1,26 bar Choisis la salinité : 0.6 mole/l Calcule Résultat : densité : 1.02458 (à comparer à 1.02462) 2) pression :1.57 bar Résultat : densité :1.02460 (à comparer à 1.02463) Ce sont des queues de cerises, mais il ne faut pas affirmer des choses fausses. Bonne journée St Thomas -
Les carottes glaciaires représentent-elles vraiment la composition de
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Il y aurait un moyen simple de lever les doutes : ce serait d'analyser de l'air qui a été enfermé dans des récipients étanches, non polluants, et qui ont été fermés à une date précise et connue avec certitude. Je pense, entre autres, à des objets familiers comme de la vaisselle (une soupière munie d'un couvercle s'il est suffisamment étanche), une boite à bijoux en porcelaine, un flacon de pharmacie à bouchon rodé. Ou encore : dans les laboratoires, d'anciennes ampoules scellées (il existait des ampoules en verre scellées et vides qui servaient de flotteur), les boules de sapin de Noël (mais ce n'est pas très vieux). Il me semble avoir lu que 24 litres d'air étaient nécessaires pour faire des analyses isotopiques. Donc, je pense que 100 ml seraient suffisants. Ces "trésors" existent probablement dans les verreries. Qui peut se mettre en chasse ? (Toutes les idées sont bonnes). Je pense que le LGGE à Grenoble serait équipé pour faire les analyses... -
Je pense que les évaluations d'émission du méthane ne sont pas trop crédibles. J'en veux pour preuve simple que jusqu'à cette année, on ignorait la production aérobie de méthane par les plantes qui pourrait représenter d'après les découvreurs du Max Planck Institute jusqu'au tiers des émissions totales... Ce qui fait un drôle d'effet lorsqu'on lit aujourd'hui les publications d'avant 2006 concernant les sources de méthane et leur évolution.Je me demande bien comment on mesure (ou plutôt on évalue) les émissions en provenance des zones humides. (Les conjectures, c'est bien, mais à un moment, il faut un instrument de mesure et un mesureur...) La culture du riz avant l'holocène, me semble une source bien hypothétique... La source traditionnellement citée des "fuites de production" du gaz naturel me fait rire : je doute qu'un seul représentant de l'industrie chimique / pétrolière conteste l'affirmation suivante : une fuite, aussi minime soit-elle sur une canalisation de gaz se traduit invariablement par un "boum" dans un délai très réduit si elle n'est pas colmatée. Voir la dizaine de morts par an rien qu'en France, à la suite de fuite de gaz. Expliquer la stabilisation du taux atmosphérique de méthane par la diminution de production dans l'ex Union Soviétique (si si, je l'ai lu quelque part sur le WEB) me fait simplement sourire.
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1) franchement, si des chaluts ont remonté des blocs de chlathrate de méthane (ce que je ne conteste nullement) cela prouve, sans discussion possible, qu'il ne flottaient pas, mais qu'ils restaient au fond de la mer. Donc, ça ne renforce pas ta théorie, mais, au contraire, ça la démolit...2) Tu parles de scénarios. Moi, je parle de calculs. Il y a des scénarios qui deviennent irréalistes après calcul. C'est pour ça que je dis qu'il s'agit de science-fiction... Cela n'enlève d'ailleurs rien à l'estime que je peux avoir pour quelqu'un qui imagine ces scénarios.
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Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Pardon de n'avoir pas cité de nouveau ma source (mais, pour ma défense, je l'ai déjà citée plusieurs fois). Il s'agit de modèles de calcul réalisés et mis en ligne par une équipe chinoise et qui concerne le CO2, le méthane, l'azote, etc... ainsi que tous les clathrates dans l'eau pure et dans l'eau saline ou dans l'eau de mer. Tous les calculs peuvent être fait rapidement en ligne et les modèles sont téléchargeables : The Duan Group. Tu verras que dans le domaine de pressions, températures et salinité qui nous intéresse, la densité de l'eau méthanisée augmente avec la concentration de méthane. (Mais çà n'est pas le cas dans tous les domaines de pression). Attention aux intuitions dans le domaine des densités (comme d'ailleurs dans le domaine des points d'ébullition) : souvent, les courbes des propriétés d'un mélange présentent une concavité qui reflète une énergie du mélange différente de la somme des énergies des constituants. Voici par exemple la densité du mélange eau / éthanol (tirée de la Pharmacopée Française) : On voit qu'à toutes les fractions volumiques, la densité du mélange est supérieure à la densité moyenne pondérée entre les constituants. -
Les carottes glaciaires représentent-elles vraiment la composition de
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
L'incertitude ne porte pas sur la datation (bien qu'elle existe sans doute aussi) mais sur un phénomène qui fait intervenir le temps, puisque les adsorptions des différents gaz sont le résultat de phénomènes sans doute assez lents (c'est un échange entre une phase gazeuse et une phase solide). Elle s'applique à tous les gaz présents, y compris l'oxygène et l'azote, et affecte la concentration relative de chacun des gaz par rapport à l'ensemble. Evidemment, compte tenu de leur importance prépondérante, la variation relative des taux d'azote et d'oxygène doit être beaucoup plus faible que pour les gaz à faible concentration. (comme le taux d'hélium dans une chromato en phase gazeuse). La ségrégation gravitationnelle (ségrégation en fonction de la densité) est aussi un phénomène plutôt lent. Je pense qu'on peut utiliser les analyses de carottes glaciaires pour ce qui concerne les variations de taux, car elle se font probablement selon une loi qui est proportionnelle ou au moins uniforme avec la valeur du taux. C'est donc plutôt la dérivée première de la fonction taux = f(temps) qu'il faut prendre en compte. Par contre, la valeur absolue est entachée, d'après moi, d'une erreur systématique due à cette différence d'affinité entre les gaz et la glace. Il ne faut donc pas la prendre en compte dans les interprétations. Je suis donc tout à fait d'accord avec la deuxième partie de ton post : "ce ne sont pas les données absolues, mais les estimations de variation GES entre deux époques qui sont pertinentes." Une manière de vérifier mon hypothèse serait de voir les taux de gaz rares (néon, krypton, xénon) dans l'air des carottes glaciaires. -
Les carottes glaciaires représentent-elles vraiment la composition de
Pierre-Ernest a posté un sujet dans Archives
Les indices de l'origine anthropique du réchauffement climatique actuel se sont multipliés au cours de ces dernières années. Il est cependant important de noter que les preuves de l'évolution exponentielle de la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre au cours des 100 dernières années sont entièrement et uniquement constituées par l'évolution des taux atmosphériques de 3 gaz : le CO2, le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O), et la marque de cette évolution est toute entière fournie par l'analyse de carottes glaciaires (essentiellement antarctiques) qui ont donné les fameuses courbes publiées par le GIEC en 2001 : Ces courbes ont été établies par Etheridge qui a effectué un remarquable travail de synthèse sur les analyses et les interprétations des résultats de prélèvement de carottes glaciaires. Mais, il faut noter que ces preuves constituent les seuls éléments permettant de relier les résultats des mesures atmosphériques actuelles aux valeurs historiques. Arrêtons nous un instant sur les 3 premières courbes. Notons leur extraordinaires similitudes. Pourtant, elles représentent les teneurs atmosphériques pour 3 gaz qui n'ont, à priori, strictement rien à voir les uns avec les autres. Ni de source ni de puit communs. Leur coté exponentiel fait penser irrésistiblement à un biais dans les mesures... Maintenant, il faut savoir que l'échelle de l'abcisse a été fixée après de multiples hypothèses sur le mouvement de la neige (les chutes ont-elles été uniformes ou non ?) et sur le mouvement de l'air dans le névé avant d'être piégé dans les bulles. Si on trace la courbe plus brute de la teneur en méthane par rapport à la profondeur, le résultat apparait quelque peu moins "robuste" : Maintenant, si on se penche un peu plus finement sur les réflexions des chercheurs sur leurs résultats, le doute commence à pointer. Voici, par exemple, tiré d'une thèse de 2004 à l'IGGE (Blandine Bellier) une image très suggestive du processus supposé de piégeage de l'air : En examinent le dessin central et la courbe de droite, on voit que la porosité fermée est pratiquement nulle jusqu'à une profondeur d'environ 80 m pour ensuite monter à un maximum, pus redescendre de nouveau. La courbe de gauche représentant la teneur en CO2 montre une baisse régulière depuis la surface jusqu'à cette fameuse zone de close-out où elle présent un curieux décrochement avec les valeurs qu'on considère habituellement comme les valeurs définitives représentatives. Si ce schéma illustre la réalité, il évoque irrésistiblement le fait que l'enregistrement des taux de GES donne des valeurs inférieures aux taux réels. C'est pourtant l'évolution de ces valeurs avec la profondeur qui a permis de fixer l'historique de la teneur atmosphérique en GES. N'est-ce pas un peu prématuré ? Dans la partie surmontant le close-out jusqu'à la surface, il faut savoir que l'air circule (de moins en moins librement, il est vrai, à cause de la tortuosité du support. Mais, il a beaucoup de temps pour circuler). Et les valeurs attribuées à l'âge de l'air comportent souvent un décalage de plusieurs centaines d'années par rapport à la glace pour tenir compte de ce phénomène de circulation. Les constituants de l'air sont des molécules de masses molaires très différentes : si l'azote (N2=28) et l'oxygène (32) sont voisins, le protoxyde d'azote (44) et le CO2 (40) sont bien plus lourds, le méthane, lui, est bien plus léger (16) que la moyenne des gaz. Remarquons d'ailleurs que des différences de masses isotopiques bien plus faibles sont utilisées pour analyser la signature des gaz du carbone et le mouvement vertical de séparation des molécules peut être utilisé comme méthode assez précise de séparation des gaz. Dans cette logique, on peut donc d'ores et déjà en conclure que le mélange de gaz qui va se retrouver piégé dans le prochain close-off a certainement une composition différente de celles du gaz de la surface. Il y a encore plus important : l'affinité des gaz en présence (N2, O2, CO2, CH4 et N2O) pour la glace n'est certainement pas identique pour tous. Cela va se traduire par un mouvement dans la colonne labile (avant le close-off) par une chromatographie différentielle des différents gaz, par suite, notamment, de la formation transitoire d'hydrates, si bien qu'au voisinage de la surface, on peut affirmer que la composition de l'air sera différente de celle de l'air au voisinage du close-off. Quelle en est la conséquence pratique ? Eh bien, cette conséquence est très importante : conformément aux images des teneurs en différents gaz des couches successives de névé avant le close-off, la composition de l'air finalement piégé dans la glace à la fermeture des pores doit être logiquement nettement différente de la composition de l'air atmosphérique. En d'autres termes, la glace piège sélectivement les gaz composant l'atmosphère. Ce phénomène, qui me parait clair, et son mécanisme, expliquent très logiquement la similitude d'aspect des courbes de CO2, CH4 et N2O du GIEC. Il démontre que ces courbes ne représentent pas véritablement les teneurs historiques qu'ils étaient censées représenter, mais une valeur qui suit grossièrement les valeurs réelles, mais ne représent pas les taux réels pour les différents gaz considérés, et ce, d'une façon absolument systématique. Cela signifie aussi que l'affirmation qui consiste à déclarer que les GES ont subi, depuis le commencement de l'époque industrielle une évolution spectaculaire et exponentielle est certainement exagérée : l'augmentation exponentielle des taux démarre précisément au voisinage du close-off, et la partie exponentielle de la courbe correspond toujours à des prélèvements effectués dans la partie du névé où les gaz peuvent circuler et se répartir plus ou moins librement selon leur affinité pour la glace. Il faudra trouver d'autres proxies qui représentent d'une façon non ambigue les teneurs atmosphérique des GES dans le passé. Les taux observés dans les carottes de glace sont sans doute bien représentatifs des évolutions et du sens de ces évolutions, mais pas de la valeur absolue des taux d'origine. -
Rayonnement cosmique et nébulosité
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
En tout cas, il y en a un qui doit être heureux, c'est Nir Shaviv de l'Université de Jérusalem, car il avait prévu cet effet avec son ami Veizer depuis un certain temps, entre autres dans cette étude. Pourtant, les partisans du réchauffement anthropique pur et dur n'avaient pas ménagé leurs flèches contre ce jeune blanc-bec qui venait bouleverser des convictions solidement ancrées et gravées dans le marbre... La Science n'avance vraiment qu'à coup de remises en question. -
Prenons donc la solubilité du méthane à 1000 m de profondeur et à 10°C : elle est de 109,75 millimole par kg soit environ 2,5 litres de méthane (dans les conditions normales) pour 1 litre d'eau de mer. C'est déjà une assez grosse bulle...Bon, maintenant, réfléchissons aux conditions dans lesquelles ce réchauffement hypothétique conduisant à la dissociation du clathrate pourrait avoir lieu : il me parait assez improbable qu'un réchauffement de 0,6 °C par siècle s'accélérant soudain à, mettons 1°C par an (ce qui me parait cataclysmique, mais bon) puisse être identique encore à 1000 m de profondeur dans la mer... mais, pour la démonstration, prenons le comme tel : avec ça nous pouvons déstabiliser disons 50 cm de sédiment, contenant, disons 1 kg de méthane par m2 (tout le monde va hurler en considérant que c'est beaucoup trop, mais c'est pour la démonstration). 1 kg de méthane par an et par m2, ça fait combien de bulles à 100 bars de pression ? En tous cas, ça fait à peu près 14 litres... Combien de talus continental puis-je déstabiliser avec un tel "bulldozer" constitué par le dégagement de 14 litres de gaz par an sortant d'un volume de sédiments de 1 demi m3 ? Non, vraiment, je pense que cette histoire de déstabilisation des talus continentaux, c'est de la science-fiction... Et en tous cas, il ne me parait pas infiniment probable que ces 14 litres de méthane par an (soit 1,6 cm3 par heure) ne puisse pas se dissoudre avant d'arriver à la surface... Quant aux blocs de clathrate, pardon, mais là, je crois que c'est vraiment du délire : en effet, on considère que les clathrates (dont la densité à l'état "pur" n'est pas considérablement plus basse que celle de l'eau puisqu'elle est de 0,9) sont dispersés dans les sédiments à raison de 0,8 à 1,5 % en volume. Dispersés, signifie diffus, et non à l'état de bloc.... Si bloc il y a , ceux-ci sont donc constitués d'un mélange avec des sédiments avec une densité très supérieure à celle de l'eau. Au fait, une toute petite précision : au-delà de 1000 - 1500 m de profondeur, la solubilité du méthane devient telle que le clathrate ne peut plus exister. C'est la raison pour laquelle on n'en a trouvé nulle part ailleurs que sur les talus continentaux. Une cause de déstabilisation des clathrates de méthane pourrait être une baisse significative (100 m) du niveau des océans. Mais la tendance actuelle au réchauffement ne va pas précisément dans ce sens...
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Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Sauf que compte tenu de sa densité, la solution ne remonte pas. (Nuance importante /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Mais, enfin, mon objectif n'est pas de rassurer ceux qui veulent à tout prix se faire peur avec ces remontées de méthane, mais juste d'essayer d'en analyser le mécanisme hypothétique. J'ai encore d'autres observations concernant essentiellement le méthane et l'atmosphère, je les ferai dans un autre post. -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Ta première remarque est fausse... Voici la courbe correspondant à la saturation en méthane en fonction de la profondeur, pour une température de 5°C : tu peux constater que la densité augmente avec la profondeur et la concentration en méthane. Donc, l'eau de mer saturée en méthane a tendance à descendre et non pas à monter comme tu l'affirmes. Cela dit, les variations de densité sont faibles, et la descente sera lente, je suis d'accord sur la lenteur.... Ton calcul est fait avec une eau à 6 moles/kg de NaCl, soit 350 g/l (soit la saturation en sel, ce ne serait valable que pour la Mer Morte... La salinité de l'eau de mer est seulement de 0,6 mole/kg. Dans ces conditions, il est légitime de considérer plutôt la teneur à la saturation en méthane, mais dans de l'eau à 0,6 mole/kg de NaCl. D'après la courbe ci-dessus, à 12 bars de pression, la solubilité du méthane est de 0,0222 mole/kg, (voir la calculette en ligne) soit 0,35 g/kg, ou encore 355 g par m3. Sans me lancer dans des hypothèses hasardeuses d'estimation de gisement, je sais, comme ancien employé d'une société de service pétrolier que si on trouvait des gisements de méthane à 350 g par m2 de fond de mer, et à seulement 250 m de fond, ce serait un pactole à mon avis facile à exploiter. Si j'ajoute que cette quantité de méthane peut se dissoudre entièrement dans le premier mètre d'eau au-dessus d'elle (je viens de calculer 355 g par m3) je pense que mon méthane n'a absolument aucune chance d'aller plus loin que quelques mètres si par hasard il se dissous... /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> java script:emoticon(' /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ', 'smid_5') /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Donc, je persiste et je signe : pas de possibilité d'éruption brutale... -
Toutes les nouvelles alarmantes citant la déstabilisation des clathrates sous-marins de méthane comme cause possible d'une libération soudaine et brutale de méthane ignorent simplement la solubilité importante du méthane dans l'eau de mer aux pressions et températures auquelles sont soumises ces hydrates. La mer représente un réservoir pratiquement infini pour tout le méthane qu'on veut, pour une raison très simple : la solubilité du méthane en surface est seulement de 1,27 millimole/kg à 20°C. Mais elle passe à 32,8 millimoles/kg à 5°C et 200 m de profondeur (limite supérieure approximative de l'existence des clathrates) et à 219,13 millimoles/kg à 2°C et 3500 m de profondeur (moyenne océanique). Autrement dit, une augmentation de température de la mer aura pour effet de dissocier les clathrates et de dissoudre le méthane produit dans l'eau de mer pour le voir probablement se redéposer à une profondeur un peu plus grande au bout d'un temps certainement très long. Les chiffres que je donne sont d'acquisition très récente (2006). Vous pouvez dormir tranquille du coté des dangers du méthane : il n'est pas près de s'échapper de la mer, et l'hypothèse émise il y a quelques temps, d'une éruption massive de méthane ayant pu provoquer un réchauffement a été totalement démentie par ces simples chiffres.
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Europe : Le Gulf Stream est malade, bientôt le retour d'un climat
Pierre-Ernest a répondu à un sujet dans Archives
Sur ce texte, je crois que Charles a parfaitement répondu aux arguments cités. Tout est (très bien) dit. Je ne ferai donc de remarque que sur le titre: Je n'ai vu aucun rapport entre le sujet traité et le Gulf Stream. Il s'agit donc d'une "accroche" destinée à faire lire. Je suis allé visiter le site en question, et alors, tout est devenu lumineux : l'ensemble est constitué de liens vers des pages publicitaires portant chacune sur un sujet "écolo" branché : (lien : Réchauffement planétaire) - Economisons l'eau --> pub sur les aérateurs de robinet - laver et se laver sans polluer --> pub sur des savons "naturels" (à base de soude électrolytique, mais chut..!) - S'habiller sans polluer --> pub sur les boutiques de vêtements machin etc etc. - Au chapitre "trier ses déchets" pas de pub, mais un certain nombre de bêtises, dont certaines valant leur pesant de cacahuètes. - Au chapitre "fonte des glaces", on note un savant regroupement polaire, où, finalement, le réchauffement de l'Antarctique (!) est expliqué par celui de l'Arctique, et où le réchauffement lui-même l'est par la faute du Méthane (majuscule dans le texte) dégagé par les glaces... On n'arrête pas le progrès. -
Je pense qu'il faut rechercher les véritables sources de l'article de James Hansen ailleurs que dans le domaine scientifique : En effet, l'année 2006 a marqué un tournant dans l'interprétation du réchauffement climatique et de ses conséquences. Une série de petits évènements, tout à fait insuffisants pour constituer une preuve à l'échelle individuelle pèsent comme un faisceau de doutes vis à vis d'un mouvement qu'on croyait uniforme, triomphant et unidirectionnel : D'abord, il y a la diminution marquée du nombre des cyclones en 2006. Elle ne constitue absolument pas une preuve en elle-même, mais, venant après Katrina, (qui n'était pas une preuve non plus, bien qu'elle ait été largement utilisée comme telle) elle en annule les effets, et même au-delà. N'oublions pas que le réchauffement climatique a commencé à exister aux USA après une période exceptionnelle de sècheresse. Ensuite, le refroidissement de l'océan supérieur, bien qu'ayant été minimisé, a probablement marqué aussi bien Hansen que Gavin Schmidt dont on pouvait constater la fébrilité sur le Web cet été. Ce refroidissement, et son ampleur, est d'autant plus marquant qu'il conforte, lui, celui qui avait déja été constaté dans les années 80, et qui avait plus ou moins été taxé d' "erreur de mesures". La reglaciation partielle de l'Arctique (mise à part la constatation de l'ESA, mais qui ne s'appuie sur aucun historique sérieux) ne constitue évidemment pas non plus une preuve. Mais, ajoutée au panier, elle pèse d'un certain poids. Enfin, le taux de méthane atmosphérique, lui, a l'air de se stabiliser définitivement, et depuis plusieurs années, montrant même une certaine tendance à la décroissance. Cela n'est pas du tout conforme à l'explication généralement admise sur les émissions anthropogéniques et popularisée par le même Hansen. Tous ces petites constatations ajoutées les unes aux autres ont probablement fini par jeter le trouble dans l'équipe du "consensus". Il était donc nécessaire que leur ténor historique fasse entendre la voix du rassemblement autour de sa bannière. Cette réaction est d'autant plus utile, pour Hansen lui-même, qu'il vient de passer le cap des 65 ans, ce qui signifie qu'il devra rapidement passer la main. Gagner du temps, c'est un objectif qui semble, pour lui, important, (et pour nous, compréhensible) afin de pouvoir partir au sommet de sa popularité...
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Je ne crois pas beaucoup (et même pas du tout) à l'explication du non réchauffement de l'Antarctique par le trou dans la couche d'ozone.En effet, cette action pourrait s'expliquer par les phénomènes suivants : 1) l'ozone est un gaz à effet de serre, et cet effet est plus faible si l'ozone est moins abondant, d'où un non réchauffement. Cette hypothèse ne tient pas si on considère que le "trou" est saisonnier, et surtout si on regarde la valeur absolue de la concentration en ozone qui reste toujours très faible (et sa variation encore plus). 2) l'ozone peut être regardé comme un précurseur des -HO qui détruisent le méthane, gaz à effet de serre. S'il y a moins d'ozone, il y a moins de -HO, donc plus de méthane, donc plus de réchauffement. (Cet effet est exactement l'inverse du précédent). On observe effectivement que le pic saisonnier de méthane aux 2 pôles arrive à la fin de l'hiver, au moment où la concentration en ozone est minimum (le "trou"). On observe aussi que la concentration atmosphérique en méthane est en moyenne d'environ 130 ppb plus élevée au pôle nord qu'au pôle sud. Mais, la différence de concentration en méthane n'est pas, et de très loin, suffisante pour expliquer un non-réchauffement antarctique. L'ordre de grandeur n'y est pas. 3) La péninsule antactique connait, elle, un réchauffement important. Elle est pourtant exposée au même titre que le reste du continent antarctique, au "trou". Il y a peut-être une autre théorie en faveur du trou de l'ozone, mais je ne la connais pas.
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Les images données par le site ESA donnent bien une comparaison avec la situation de 2005 à la même date. Les fractures visibles sur l'image 2006 se forment-elles progressivement pendant l'été, ou bien leur apparition (et disparition) est-elle aléatoire ?
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Il est curieux que le NSIDC (National Sow and Ice Data Center) ne parle pas de ces fractures dans leur dernier article en date du 19 septembre 2006 (NSIDC) et considère au contraire que la glace arctique a moins fondu en 2006 qu'en 2005. Quelqu'un connaîtrait-il le degré de confiance que l'on peut accorder à l'origine de l'article initial ?
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Une question de béotien : lorsque l'on parle d'écart, quelle est la référence ? ( La valeur à partir de laquelle on mesure l'écart).
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Il fait chaud mais le Soleil n'y est pour rien
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de MCo dans Archives
Je ne suis pas d'accord pour le pétrole (et je sais de quoi je parle). Pour le pétrole, la "pénurie" est vraiment le sucre pour faire sauter le chien, c'est à dire le moyen de faire accepter les hausses par le consommateur.La pénurie n'est pas pour demain. L'exploration marine profonde ne fait que commencer. Le premier projet couronné de succès (Jack Well, Golfe du Mexique) rendu public il y a quelques jours vient de révéler un gisement qui double simplement les réserves américaines... Après le pétrole facile, il y a la récupération assistée, permettant , elle aussi, de doubler en gros la production de champs épuisés. Après, il y a les schistes et les sables bitumineux. Après, il y a le charbon (production de liquide, gazéification nucléaire à haute température). En gros, il y a déjà plusieurs centaines d'années de réserves connues. Pour ce qui concerne la position de "Nature", je pense qu'il s'agit tout simplement d'un tir de barrage contre des arguments de plus en plus nombreux qui viennent mettre à mal la position en pointe qu'ils ont prise, ainsi que "Scientific Américan" sur le sujet du réchauffement climatique. Les scientifiques savent, mieux que tous autres, manier la mauvaise foi... -
La masse de méthane actuellement présente dans l'atmosphère est d'environ 5 10^9 tonnes, soit 5 milliards de tonnes. Même en prenant l'hypothèse haute citée pour les émission totales (40 millions de tonnes) ces émissions représentent moins de 1 % de la quantité totale de méthane. Comme l'on observe actuellement que le taux de méthane global est plutôt en train de baisser, je crois qu'il n'y a pas péril en la demeure de ce coté-là...
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Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
J'ai trouvé un article très complet et très bien documenté sur la solubilité du méthane dans l'eau salée en fonction de la température et de la pression.Cet article fait référence à un modèle en ligne qui calcule, entre autres, la solubilité du méthane dans l'eau de mer en fonction d'une salinité, d'une température et d'une pression données. L'exploitation de ce modèle m'a permis de constater : - que la relation solubilité / température était conforme à celle donnée par le Professeur Copin -Montagut. - qu'il y avait un décalage des valeurs de solubilité d'environ 10 °C entre les 2 sources (ce qui n'est pas énorme). - que la solubilité du méthane dans l'eau de mer augmentait bien dans des proportions importantes avec la pression. - que l'influence de la température s'inversait au-dessus d'une certaine pression (environ 200 bars). - que la densité de la solution saturée en CH4 augmentait avec la pression. - qu'au voisinage des conditions de formation stable des hydrates, la solubilité du méthane dans l'eau de mer était telle qu'on pouvait assurer que la crainte de voir un jour des émissions massives de méthane par suite de la déstabilisation thermique des clathrates était effectivement un mythe. (plus de 0,25 mole / litre, soit environ 4 g /l) En outre, ma théorie est conforme à ce modèle, a savoir que dans les conditions d'équilibre, 1) l'océan représente un puit gigantesque pour le méthane atmosphérique. 2) la température de la surface de la mer doit déterminer la teneur en méthane de l'atmosphère. Evidemment, ces conditions d'équilibre ne sont pas forcément réalisées dans la mer en raison de son agitation (courants). De plus, je n'ai aucune idée de la cinétique d'obtention de l'équilibre. La réalité est donc probablement que cette relation température / taux de CO2 doit être considérée comme partielle. Mais, elle ne pourra être négligée que si l'on prouve que les mouvements de la mer sont prépondérants devant la cinétique d'équilibre. (C'est le contraire qui est aujourd'hui communément admis pour le CO2). -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
C'est réparé. Merci de la remarque. Tu n'a pas le droit d'isoler une couche de 400 m d'épaisseur avec la concentration en méthane de la surface. La concentration en méthane augmente rapidement avec la pression. C'est vrai, bien sûr, si cette eau est isolée du reste. Mais si cette eau est en contact avec une couche supérieure d'eau elle-même saturée en méthane et en contact avec une atmosphère contenant du méthane, les résultats changent : en effet, l'équilibre de l'ensemble ne va pas être, comme on pourrait le conclure un peu vite une uniformisation de la concentration dans l'eau, mais, au contraire, une uniformisation de la solubilité. C'est, en effet, la condition d'énergie minimum de l'ensemble. Donc, on va bien assister à une migration du méthane vers le fond, là où la solubilité est la plus importante, et finalement avoir un gradient de concentration orienté vers le fond. (Evidemment, je ne prétends pas que le phénomène soit rapide, et je pense qu'il est très contrarié par les mouvements de l'eau. Il s'agit simplement d'une tendance). Tu vas me dire qu'on devrait l'avoir observé : Je me méfie des mesures de taux de méthane dans la mer, surtout vers les grandes profondeurs : Le matériel de prélèvement d'échantillons que j'ai vu me parait incapable de remonter des échantillons à leur pression d'origine. (400 bars à 4000 m, par exemple). Or, au cours de la remontée, le méthane a tout le temps de dégazer (on parle de ppm, ne l'oublions pas) et de disparaitre avant l'analyse... Je ne dirait pas ça pour les pétroliers, qui ont, en général, une grande habitude de ces problèmes de pression. C'est, je pense, une des raisons pour laquelle les pétroliers et les climatologistes sont en totale contradiction avec la valeur de la solubilité du méthane en fonction de la profondeur. (les premiers ont des chiffres de plusieurs ordres de grandeur plus élevés que les seconds). Je ne crois pas du tout à ce genre de risque. Le clathrate de méthane est maintenu existant par la pression et par la température. Si la température remonte assez pour provoquer la destruction (lente) du clathrate, celui-ci va tout simplement se dissoudre dans l'eau. De nombreux pétroliers sont d'accord là-dessus. Encore une fois, n'oublions pas que la solubilité du méthane est très élevée sous forte pression. La formation de clathrate s'accompagne d'une diminution importante de la solubilité apparente. Cette solubilité réapparait si le clathrate est détruit. -
Le méthane, indicateur de température de surface de l'océan ?
Pierre-Ernest a posté un sujet dans Archives
Etant d'un naturel plut^t obstiné, je me suis livré à une série de calculs que je vous livre sous la forme du fichier attaché ci-joint (pour la présentation). Je présente une théorie un peu nouvelle. Vos critiques et remarques seront les bienvenues. -
La vapeur d'eau : aussi un forçage anthropique ?
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Je crois que ce qui est le plus anthropique, c'est l'acharnement à vouloir prendre l'humanité pour plus influente que ce qu'elle est réellement : "pauvre fourmi humaine qui prétend changer le climat !" a dit quelqu'un de célèbre..Plus scientifiquement, je ne citerai que 2 chiffres que je tire du livre "Combien pèse un nuage ?" de Jean-Pierre Chalon (ISBN 2-86883-610-0. 1)"L'évaporation est globalement 5 fois plus importante au-dessus des océans qu'au-dessus des continents". 2) La surface des mers représente 70 % de la surface totale du globe. Conclusion : l'évaporation au-dessus des océans représente 35 lorsque l'évaporation qu-dessus des terres représente 3. On peut bien expliquer qu'il y a eu des modifications importantes dans 3, ça reste moins de 10 % du total. L'ordre de grandeurs, chers amis, n'oubliez jamais l'ordre de grandeur... -
Banquises et changements climatiques
Pierre-Ernest a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
Voici quelques autres graphiques concernant le méthane. Barrow(Ak)Norvège Pôle Sud La comparaison méthane - CO2 et le plateau correspondant à l'éruption du Pinatubo sont, pour moi, troublants.