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Pierre-Ernest

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Tout ce qui a été posté par Pierre-Ernest

  1. Je peux te fournir le détail des codes (mais tu les a déjà sur Copin-Montégut). Attention, dans le bloc de calcul N°5, page 7, on utilise un algorithme pour le calcul de Kb qui contient une erreur. Cet algorithme, repris à la page 14 (plus loin) contient : Ln(Kb) = (-8966.9 ...3 lignes.... S^3/2*T. Le 3/2 doit être remplacé par 1/2. (j'ai vérifié ici et ici (j'y ai perdu 2 heures ) Je peux aussi, si ça t'intéresse, te fournir le modèle complet sous forme d'un package et d'un fichier exécutable. J'ai écrit le modèle en Visual basic, et je peux éventuellement te fournir le code VB, afin que tu puisses vérifier. Par rapport aux équations de Copin-Montégut, j'ai rajouté un seul algorithme : c'est celui qui prend en compte la sensibilité climatique. Il est de la forme : pCO2 = pCO2Initiale * 10 ^ (Kt * (T - TempInitiale)) (en ppm) avec Kt = Log(2) / (Log(10) * Delta°) (Log = logarithme népérien en VB, d'où la division par Log(10)) Delta° = Sensibilité climatique (en °K)
  2. J'ai fait les calculs : regarde mon memo.
  3. J'ai analysé les courbes, et je donne mes remarques dans cet article. Notons, que Meteor s'est un peu trompé dans son commentaire (mais ça m'arrive aussi) : "la courbe en bas montre comment, à alcalinité constante, le puits diminue avec l'augmentation de la pression partielle de CO2" C'est le contraire que la courbe montre /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> "La courbe en haut à gauche montre que lorsque la température augmente la pression part de CO2 augmente aussi (loi de Henry)" : la loi de Henry s'écrit à température constante /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> (c'est vrai, le coefficient de Henry varie avec la température, mais il baisse avec elle...) (Futile vengeance : mais il m'avait cité sur un ton tellement méprisant...)
  4. Il est clair que cet effet, ainsi que l'énergie mise en jeu (voir graphique) et la coincidence des périodes 2003 - 2005 correspond à la meilleure explication possible du phénomène observé. Il est clair aussi que l'origine de ces variations n'est pas encore expliquée, mais pourrait bien participer fortement à la solution des problèmes qui préoccupent beaucoup de monde : le réchauffement climatique. en effet, tout y est : le coté fluctuant, les niveaux d'énergie (W/m2) mis en jeu et même la coincidence de date (enfin, une seule ) Reste à déterminer la cause profonde de ces changements soudain d'albedo.
  5. Quelques nouvelles précisions obtenues toujours en utilisant le calcul itératif de Gérard Copin-Montégut : (mêmes conditions d'alcalinité totoale et de température) à 280 ppm : pH = 8,306 (époque préindustrielle) à 380 ppm : pH = 8,196 (époque actuelle) soit - 0,11 unité pH à 560 ppm : pH = 8,051 (doublement par rapport à l'époque préindustrielle) soit - 0,255 unité pH à 480 ppm : pH = 8,109 (+ 100 ppm par rapport à l'époque actuelle) - 0,086 unité pH Les valeurs obtenues varient évidemment avec les conditions initiales (alcalinité et température).
  6. Voici le graphique donnant le pH de l'eau de mer (pour une alcalinité totale de 2800 µmole/kg et une température de 15°C) en fonction de la pCO2 (On est au coeur du sujet). Ce graphique est obtenu en appliquant le bloc de calcul N°5 du "Système des carbonates" de Gérard Copin-Montégut. Comme tu peux le constater, 1) il faut pas mal de CO2 pour faire évoluer le pH significativement. 2) la variation de pH est d'autant plus faible que le taux de CO2 augmente. (Mais bien sûr, comme bien souvent, ce n'est pas signalé dans les publications parlant du danger de cette baisse de pH).
  7. Ne sois pas si manichéen. Non, je dis simplement que je me sens qualifié pour en parler.
  8. Tu m'avais habitué à moins de parti pris dans tes autres posts Etant tous les deux ingénieurs chimistes (moi, je suis à la retraite, mais j'ai des restes) nous savons tous les deux très bien que la teneur en CO2 n'a qu'une faible importance sur le pH, aux valeurs habituelles (autour de 8) qu'on trouve dans la mer. Le graphique classique : le montre très bien, pour ceux qui en douteraient... L'excellent océanologue Gérard Copin-Montégut (aujourd'hui à la retraite) a très bien montré dans "le système des carbonates" que le problème de la biocalcification des organismes marins devait aussi tenir compte de la photosynthèse. Celle-ci s'effectue à pH pratiquement constant pour une pCO2 invariante (comparer les valeurs de la colonne 1 et celles de la colonne 3, page 12 du document cité). La référence donnée par David 3 montre aussi dans ses conclusions et ses recommandations (page 69) que "It is largely unknown if, or how, various organisms will adapt to the large-scale pH changes that are anticipated over the next two to three centuries. At present, it is not possible to determine how the community structure will change or how these ecosystem changes might influence future climate feedback mechanisms". Donc, soyons d'accord, je te prie, sur le fait que rien n'est prouvé, et que l'alarme est, pour le moins, prématurée. Pour ce qui est de la portée des variations, les études citées par David3 concernent uniquement, évidemment, les eaux de surface. Il n'y a donc pas à objecter que les variations de pH sont "encore plus importantes" pour les eaux de surface. La dimension de la totalité des océans est évidemment sans commune mesure avec la quantité de CO2 atmosphérique, et il est donc évident qu'une variation, même importante de la teneur en CO2 de l'atmosphère ne changerait rien à la composition océanique, si la dilution se faisait totalement.
  9. Comme souvent, tu en rajoutes: tu as déjà mis en ligne le graphique au moins 3 fois, et tout le monde a pu voir qu'il était... douteux. Citer les valeurs n'apporte rien de plus. Si tu veux être convaincant, soit plus concis. Sinon, tu donnes l'impression de vouloir te convaincre toi-même. On a dû t'apprendre ça dans le monde de l'enseignement. tu dramatises : Une variation de pH de 0,4 unité, (en Français, on ne met en général un "s" pluriel qu'à partir de 2 unités) c'est beaucoup pour les bas pH : (passer de pH 1, à pH 0,6, c'est une variation de 0,15 mole/litre de H3O+). C'est très faible pour les pH élevés. (passer de pH 14 à pH 13,6 c'est une variation de 0,000000000000015 mole/litre de H3O+). Au pH de la mer (environ pH 8) c'est une variation de 0,000000015 mole/litre de H3O+. Est-ce que le qualificatif "énorme" est vraiment approprié ? Ensuite, cette variation de pH n'est valable que pour les eaux de surface. Tout dépend ensuite de la vitesse de mélange avec le reste de l'océan. David Archer t'a expliqué que c'était un problème à long terme. Relis-le avant de répandre l'effroi
  10. La raison essentielle de la pratique de la déforestation, c'est la récupération de terres agricoles. "Deforestation, mainly due to conversion of forests to agricultural land, continues at an alarmingly high rate – some 13 million hectares per year. At the same time, forest planting, landscape restoration and natural expansion of forests have significantly reduced the net loss of forest area". Global forest resources Assessment 2005 p 13 L'histoire du bois, c'est une image d'Epinal.
  11. Les voici : (Mais il faut : 1) lire. 2) réfléchir pour comprendre.
  12. En utilisant une police de caractères de dimension normale on peut remarquer tout aussi bien que les avis divergent sur le problème : par exemple, le NOAA ne parait pas aussi affirmatif. Même David Archert sur RealClimate, admet que c'est un problème à long terme (millénaires) et ne parait pas d'accord avec les 50 à 100 ans mentionnés. Mais David3 (SDLP) veille
  13. J'ai répondu (un peu tard) : /index.php?showtopic=17372&st=40#'>réponse J'ajouterai : En ce qui concerne l'atmosphère, il n'y a pas besoin d'être un grand scientifique pour calculer le taux de méthane atmosphérique en faisant des hypothèses simples sur les sources et les puits de carbone. Je comprends que pour certains le calcul soit difficile, et qu'ils soient contraints de se référer au calcul des autres, mais pour moi, qui ne suis pas un "grand scientifique" ou pour quelqu'un comme meteor (qui a le même type de formation que moi, je crois) çà ne pose absolument aucun problème. Je n'ai jamais dit que cette courbe bleue "devrait obligatoirement suivre, sans décalage possible, la baisse des autres courbes". Il peut y avoir un décalage, bien sûr. Mais si on admet la présence des puits, l'allure générale de la courbe est celle présentée. Cela résulte de la simple constatation suivante : lorsqu'on enlève plus de CO2 dans l'atmosphère que l'on en ajoute, la concentration diminue. Or, les courbes présentées pour les combustibles fossiles indiquent bien une décroissance. Prenons, par exemple, l'année 2100. On y trouve : Charbon : 2,71 Gtep/an Gaz : 0,56 Gtep/an Pétrole : 0,38 Gtep/an Total : 3,65 Gtep/an, soit 3,04 GtC/an (à peu près) Si la somme des puits est de 3,8 GtC/an (je suis pessimiste) la diminution de CO2 de l'atmosphère sera de 3,8 - 3.04 = 0,76 GtC/an en 2100 et donc, le taux de méthane va baisser d'environ 0,2 ppm. C'est un calcul simple, il n'y a que des règles de trois. Cette diminution va évidemment s'accélérer dans le temps si l'importance des facteur d'augmentation du CO2 (les sources) diminue par rapport à celle des facteurs de diminution (les puits).En ce qui concerne l'augmentation de l'efficacité des puits avec la température, (pour Meteor) elle se fonde sur les observations suivantes : Pour le puit maritime La solubilité du CO2 décroit avec la température. Elle est approximativement divisée par 2 pour une élévation de température de 20°.La quantité de CO2 dissoute dans la mer et en équilibre avec l'atmosphère est proportionnelle aux taux atmosphérique (loi de Raoult). Si on admet qu'un doublement du CO2 conduit à une augmentation de température de 4° (selon le GIEC) on voit que l'effet "Raoult" de la température est beaucoup plus important que l'effet "solubilité" (il suffit d'augmenter la température de 4° pour voir l'effet Raoult doubler la concentration en CO2 dans l'atmosphère et donc dans la mer) alors qu'il faut un abaissement de température de 20° pour obtenir le même effet par le doublement de la solubilité). Donc, globalement, le CO2 se dissoudra d'autant plus dans la mer que la température sera plus élevée. Pour le puit continental Il apparait logique (et vérifié par les observations) que l'activité biologique, et donc l'absorption biologique du CO2 soit d'autant plus élevée que la température et le taux de CO2 sont plus élevés.La provenance du graphique fourni par David3, dont est issue la courbe bleue est assez incertaine : celui-ci figure effectivement dans une page du Ministère de l'Industrie concernant "Le captage et le stockage géologique du dioxyde de carbone" avec un copyright de la très respectable "International Energy Agency". Malheureusement, ce graphique ne se retrouve nulle part dans les publications de cette Agence... Comme les données du graphique sont exprimées en Français, et que je doute que ce soit la langue habituelle de l'IEA, mon hypothèse du graphique "bricolé" se trouve renforcée.
  14. A la demande de David3, je réponds donc à la question (je pensais que ça n'avait un l'intérêt crucial étant donné la tempête que ça va inmanquablement soulever). Donc, nous avions un graphique qui représente les productions annuelles de combustibles fossiles (en TeP) actuelles et leur évolution présumée, ainsi qu'un faisceau de courbes (la courbe bleue) représentant l'évolution prévue par le GIEC du CO2 atmosphérique. J'étais accusé de prétendre à tort que l'évolution du CO2 représenté par la courbe bleue semblait ne pas correspondre avec la production des énergies fossiles. J'ai donc repris les graphiques, j'ai fais une intégration graphique, j'ai calculé la teneur en CO2 résultante, et j'obtiens finalement le graphique suivant : Les hypothèses de construction de la courbe violette sont les suivantes : -teneur en CO2 jusqu'en 1960 : etheridge (Law dome) -de 1960 à 2000 : Mauna Loa -après 2000 : calcul intégrant la production des combustibles fossiles, un puit terrestre de 2 Gt/an et un puit océanique de 1,8 Gt/an. Cette hypothèse est pessimiste, car le résultat de l'effet de la température et de la teneur en CO2 atmosphérique conduit à un puit dont l'efficacité augmente. (J'ai pris le puit comme constant.) Le décrochement entre la courbe du GIEC (bleue) et la courbe calculée (violette) est net. Le taux de CO2 diminue dans le temps en suivant la diminution de production, (ce qui est assez logique). Pour les esprits chagrins qui ne seraient pas convaincus, j'ai prolongé l'extrapolation jusqu'en 2200 : En réalité, je pense que le graphique initial est un graphique bricolé sur lequel on a superposé la production supposée des combustibles fossiles avec un pic et une décroissance, (C'est l'école écolo "dure"), et la courbe d'évolution du CO2 du GIEC qui ne prévoit probablement pas de pic de production pour les combustibles fossiles. (Il faut savoir ce que l'on veut, lorsqu'on additionne les pessimismes).
  15. Je pense que nous pourrions nous référer utilement, pour cette question de rétroaction de la vapeur d'eau à un article relativement récent (2005) de Richard Lindzen, dont nul ne doute, je pense, de la qualification de climatologue. Dans cet article, Lindzen décortique un certain nombre de questions et d'affirmations communes. J'ai recopié cet article en colorant en rouge les phrases qui me paraissaient significatives, pour les replacer dans leur contexte. copie de l'article Voici une traduction et un commentaire de quelques-unes de ces phrases : "La coincidence entre l'accroissement du CO2 et le léger réchauffement observé au cours du siècle dernier permet à peine d'établir une relation de cause à effet". "Un doublement [du CO2] augmenterait l'effet de serre (essentiellement dû à la vapeur d'eau et aux nuages) d'environ 2 %". "En termes de forçage climatique, les gaz à effet de serre ajoutés à l'atmosphère du fait des activités humaines depuis la fin du 19ème siècle ont déjà produit les 3/4 du forçage radiatif qu'on peut attendre d'un doublement du CO2". "La raison (d'une élévation de 4°C prévue par les modèles pour un doublement du CO2) en est que les substances à effet de serre les plus importantes, vapeur d'eau et nuages, ont un effet qui amplifie fortement la réponse aux GES anthropogéniques seuls". "Les modèles, comme le laissent entendre clairement toutes les affirmations du GIEC (mais pas dans le résumé pour les décideurs) sont impuissants à rendre compte de l'effet des nuages". "Même si on attribut tout le réchauffement observé durant le siècle dernier aux GES, celui-ci ne représente que le tiers ou le sixième des projections des modèles". "(si les modèles sont corrects), en pronant l'alarmisme, on suppose que le processus inconnu qui a annulé la plupart du réchauffement prévu par les modèles, va s'interrompre". "Les propriétés des aérosols sont largement inconnues". L'utilisation des estimations (de propriétés des aérosols) pour tester les modèles constitue un exemple de procédure circulaire". "Les questions étudiées portent sur des forçages climatiques si faibles et sur de si petits changements de températures qu'elles permettent aux scientifiques d'argumenter sur le fait que tout et n'importe quoi est important". (A propos des "records" ou des "températures sans précédents") " Des diversions sans fin et de peu d'intérêt servent simplement à masquer le fait que le réchauffement est trop petit par rapport à ce que prévoient les modèles". "Le fait que nous sommes déjà aux trois quarts du forçage prévu pour un doublement du CO2 signifie, si on croit vraiment les modèles, que nous avons depuis longtemps passé le point où la [réduction des émissions] serait une stratégie valable". (A propos de l'augmentation de fréquence et d'intensité des tempêtes) "L'opposé de notre connaissance [des phénomènes] est utilisé pour forcer l'inquiétude des gens" "L'adhésion totale au protocole de Kyoto n'aurait aucun effet perceptible sur le climat, que l'on soit alarmiste ou sceptique". "Les modèles ont grandement exagéré la sensibilité climatique, car, en contraste avec les modèles, la nature, par elle-même tend à réduire plutôt qu'à amplifier l'influence de l'augmentation des GES". (A propos des affirmations alarmistes au cours des 25 dernières années) " Çà a été une illusion fondée sur une erreur de modèle". (A propos des priorités énoncées par le National Research Council américain) "On est tenté de penser que le NCR était plus intéressé à distribuer les fonds qu'à rechercher vraiment une réponse aux questions qui se posent". Les essais entrepris pour déterminer la sensibilité climatique par l'observation directe des nuages ou par d'autres méthodes arrivent à la conclusion qu'un doublement du CO2 conduirait à une augmentation de température d'environ 0,5°C ou moins".
  16. Tout faux : une "belle" pomme ne tombe pas, en général. Elle commence par pourrir sur l'arbre. Quand elle tombe, elle n'est plus belle... (toujours observer...) /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
  17. Je crois que David3 vient de nous donner inconsciemment la source de son alarmisme : en effet, il prend les lois scientifiques pour des conditions posées au départ, en l'occurence par le premier qui énonce la loi. A partir du moment où la loi est énoncée, il suppose implicitement que la nature se met à obéir à la loi, puisqu'elle a été énoncée...Heureusement que l'hypothèse a été faite, car sinon, on recevrait une dose massive de... (je cite David3 presque textuellement) De même, les modèles qui prédisent des catastrophes commandent à la nature de les exécuter, puisqu'elles ont été "démontrées". Ce n'est pas la réalité. La nature n'obéit pas à des "lois". Ces fameuses "lois" ne font que décrire, souvent de façon imparfaite et changeantes, les observations. Seules les observations sont vraies. Tout le reste n'est que conjecture.
  18. Je veux dire précisément que selon la définition qu'on donne au temps de séjour, on peut obtenir des résultats très différents (même avec une inversion de fraction :!: ). On ne peut donc pas les mettre sur le même plan dans une comparaison comme le fait David3 lorsqu'il dit "Une différence importante entre la vapeur d'eau et les autres gaz a effet de serre comme le CO2 est que la vapeur d'eau ne passe qu'un temps très court dans l'atmosphère avant d'être précipité, alors que la temps de résidence du CO2 dans l'atmosphère peut dépasser une centaine d'années". La vapeur d'eau ne s'accumule pas dans l'atmosphère mais elle y est toujours présente du fait des phénomènes évaporation / précipitations. Il est donc illogique de comparer ce gaz avec les autres GES. Et le temps de séjour moyen de la VE dans l'atmosphère n'a donc rien à voir avec son effet de serre. (Même si Gavin l'a suggéré en présentant une courbe qui a l'air d'avoir bien convaincu David...) Par contre, si on prend le méthane, l'effet de serre qu'il peut avoir dans le temps dépend beaucoup du fait qu'il sera détruit ou non, et au bout de combien de temps. Pour le CO2 qui lui, n'est pas détruit dans l'atmosphère, on doit inventer une notion de temps de séjour assez arbitraire (mais nécessaire si on veut définir le Potentiel Global de Réchauffement). C'est une des raison, je crois, pour laquelle ce PGR est une notion contestée et plus ou moins abandonnée.
  19. L'effet de serre apporté par la vapeur d'eau n'a absolument rien à voir avec le temps de résidence de l'eau dans l'atmosphère. Cet effet est lié à la présence de la VE dans l'atmosphère. Que cette eau soit ancienne ou nouvelle est sans effet. Le graphique de Gavin Schmidt sur la reconstitution de la concentration en vapeur d'eau montre simplement que même une très grande variation dans les concentrations en eau est compensé très rapidement. Il démontre donc à fortiori que le temps de résidence de l'eau dans l'atmosphère ne joue aucun rôle. Et donc que cette "différence importante" par rapport aux autres GES n'a aucun intérêt. D'ailleurs, à propos des temps de résidence, ils peuvent être très simplement et très logiquement calculés en comparant le volume total contenu dans un système et la vitesse de sortie hors du système. Pour l'eau atmosphérique, le volume total ramené sous forme liquide est estimé à 12 000 m3 (1) Sachant que le volume total des précipitations annuelles est estimé à 430 000 km3, on peut en déduire un temps de séjour moyen de 12 000 / 430 000 = 1:36ème d'année ou 10 jours. Pour le CO2, on sait que la quantité atmosphérique totale est d'environ 730 GtC. Les échanges annuels sont estimés à 210 GtC (120 Gt avec la biosphère, et 90 GtC avec l'océan). Si on calcule le temps de résidence suivant le même principe, (en isolant arbitrairement un nombre N de molécules de CO2 présentes à l'instant t dans l'atmosphère) on trouve : 120 / 730 = 1 /6ème d'année, soit 2 mois en moyenne pour qu'elles soient sorties de l'atmosphère, et non pas 100 ou 150 ans ! On peut aussi calculer le temps de vie du CO2 dans l'atmosphère en considérant le temps qu'il faudrait pour "vider" l'atmosphère de tout son contenu actuel de CO2 en ne considérant que les puits. (Cas très académique). La somme des puits de CO2 est actuellement estimée à 3,8 GtC/an, ce qui donne un temps de résidence de 730 / 3,8 = 192 ans . Cependant, le fonctionnement des puits varie dans le même sens que la concentration atmosphérique, ce qui aurait pour effet global d'allonger beaucoup ce temps. (http://en.wikipedia.org/wiki/Greenhouse_gas). Pour le méthane, le seul puit important "officiel" est la destruction par les ions OH atmosphérique. On doit donc raisonner en "temps de vie" qui est le temps au bout duquel la moitié d'une quantité définie de méthane aura disparu. Le calcul donne 12 ans (Wikipedia). Il faut donc surtout retenir que ces différents chiffres fondés sur des bases de calcul différentes ne peuvent pas être comparés entre eux. (1) "Combien pèse un nuage" par Jean-Pierre Chalon ISBN 2-86883-610-0
  20. Analyse très complète que je ne connaissait pas. Les antisceptiques pourraient examiner avec attention en particulier les comparaisons prédictions IPCC / observations avant de se lancer dans des prévisions démesurées. L'observation est le fondement du progrés scientifique. La conjecture doit céder la place devant l'observation. Ceux qui persistent dans la conjecture sortent de la démarche scientifique pour rentrer dans le domaine du religieux.
  21. Richard Lindzen Je ne me sens pas le plus qualifié sur ce forum pour parler de cet homme. Je le fais parce que personne ne l’a encore fait. On ne présente pas Richard Lindzen sur un forum de discussion comme IC. Même les plus antisceptiques savent que Siegmund Richard Lindzen est professeur de physique de l’atmosphère et de météorologie au Massachusetts Institute of Technology, et membre de l’Académie Américaine des Sciences. Cest un sceptique convaincu. Même s’il était le seul, sa stature scientifique est suffisante pour mettre à mal l’affirmation du « consensus scientifique ». On sait que Lindzen quitta le GIEC en 2001, manifestant ainsi son désaccord avec les méthodes utilisée par cet organisme, et en particulier sur la façon dont il présentait le changement climatique. Richard Lindzen a publié dans de nombreux médias. Ses idées sur le changement climatique sont résumées dans les 2 articles suivants : The Origin and Nature of the Alleged Scientifical Consensus et Understanding common climate claims. Sa théorie de l’iris lui a valu de nombreuses critiques virulentes. Il est vrai que la tranquille assurance de Richard Lindzen contraste avec l’agitation dont font souvent preuve les alarmistes .
  22. Vas-tu dire que tu ne sais pas que la vapeur d'eau est le gaz à effet de serre de très loin le plus important ?
  23. Je sais exactement de quoi je parle... Les personnes que j'implique, aussi. Il se trouve que j'ai travaillé pendant plusieurs années pour une (grande) société française, dans un pays où se déroulaient un grand nombre de ce type de conférences (les USA). J'avais, entre autres, pour mission, d'organiser ce genre de déplacement pour les chercheurs de ma société. Et je connais parfaitement le phénomène de tourisme scientifique : "Bonjour Monsieur X - Bonjour Monsieur Y - il faut absolument qu'on se voit à (Nairobi par exemple) pour la prochaine Conférence Truc..." Retour de Monsieur X à Paris : Bonjour patron, j'ai rencontré Y à Houston, il veut me voir à Nairobi, il faut absolument que je m'y rende... - Même discussion de Monsieur Y avec son patron à Seattle... Suite, quelques temps après : je reçois un telex (c'était l'époque) du service des relations extérieure de ma société à Paris : "Pouvez-vous organiser le séjour de Monsieur Z à l'occasion de la conférence Machin à la Nouvelle Orléans. Prendre contact avec Monsieur T pour organiser un contact avec Monsieur Z..." Remarquez, personne n'est dupe, le patron de Monsieur X utilisant le même genre d'argument pour aller voir ...quelqu'un à Mexico (je l'ai vu, c'était il y a 20 ans, il y a prescription).
  24. J'ai lu avec passion le chapitre 3 de la thèse Cathy Trudinger. Celle-ci m'a convaincu du recouvrement des mesures atmosphériques actuelles avec les mesures dans les carottes glaciaires. Je pense donc maintenant qu'on peut se fier àux valeurs données pour les 1000 dernières années. J'ai également téléchargé (par analogie de nom) les autres chapitres de cette thèse très intéressante. Je n'ai pas fini ma lecture, mais je pense que la méthode de filtrage Kalman par double circonvolution est aussi pleine d'intérêt. L'ensemble de cette thèse est un monument de travail d'une rare qualité. Merci beaucoup pour cette référence. C'est comme ça qu'on peut progresser dans le cheminement intellectuel personnel.
  25. La question est bien "Qui sont les auteurs peer-reviewed sceptiques que vous avez lus ?". On peut en dire du bien ou du mal. (Mais il faut les avoir lus). Evidemment, si on en a lu aucun, on ne peut rien dire sur ce fil... Je ne connais pas le but de Charles Muller, mais je trouve sa question intéressante.
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