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gaet34

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Tout ce qui a été posté par gaet34

  1. Les conditions de ski de rando étaient exceptionnelles ce matin, et ce n'est pas tous les ans qu'on peut chausser les skis à 2200 m en juin ! Ce matin je suis donc allé faire un tour au Petit Rochebrune (3078m), avant les averses. Excellent regel, grand beau puis de petits cumulus, ça commençait à bien charger sur les sommets quand on est rentrés à la voiture à 12h30. Le fond de la vallée des Fonts reverdit, mais il y gelait ce matin Première cumulus visibles à 9h55 précises Depuis le sommet, vue sur le Grand Rochebrune, les Écrins au fond, le Pic Lombard en bas à droite qui cache le hameau des Fonts De l'autre côté, le Viso est déjà bien encombré, on voit bien la vallée du Haut Guil qui débite beaucoup d'eau à cette période .
  2. Elle est sur une petite croupe dans un vallon qui prend bien le vent dans les deux sens dominants du secteur, à savoir NW / SE. Comme pour d'autres nivôses (ex La Meije), elle se fait souvent raboter en plein hiver par le vent quad la neige est trop légère, arrivé en mars/avril avec les neiges plus denses ça cumule mieux...
  3. Petit tour au fort de l'Infernet qui domine Briançon à 2377 m d'altitude, de la haut le panorama est exceptionnel sur les Écrins, dont les plus hauts sommets étaient pris dans les cumulus. Belle vue également sur la vallée de la Clarée, derrière le plateau des Thures dépassent le Thabor et Roche Bernaude. A droite, le Chaberton. Encore un très gros enneigement également pour un 26 mai (!) sur le Rochebrune et la Cote Belle En nord la limite d'enneigement de situe vers 2200, il y a encore pas mal de névés dans la tranche 2000-2200 et en dessous c'est le printemps avec les melezes qui prennent leur couleur verte.
  4. Je suis d'accord, on compare des choux et des carottes. Si une station sur un toît en centre ville peut être partiellement représentative des conditions de température effectivement rencontrées par la population, elle ne peut à elle seule avoir vocation à quantifier l'ICU. En utilisant une seule station urbaine, on prendra en compte l'ICU mais aussi l'influence de plus petite échelle comme la densité du bâti dans le quartier, la proximité d'espaces verts, la largeur moyenne des rues etc... Sur un toît, on ne mesure plus rigoureusement la température à 2 m et s'y ajoutera l'influence directe du bâti, qu'on veut précisément filtrer car elle ajoute un "bruit" énorme au signal, et c'est bien justement pour réduire ce bruit lié à l'environnement de mesure que les stations sont au maximum dégagées...
  5. Il neige actuellement vers 2200/2300 m à Serre Chevalier. J'aime toujours comparer avec la même date en 2022, d'autant que l'écart s'accentue encore puisqu'à la même date c'était déjà le plein été il y a deux ans : Dans le BERA de l'époque il était évoqué un enneigement de fin juin avec des limites à 2800/3200 en nord/sud, en réalité c'était encore généreux. Cette année les limites sont 7/800 m plus bas, et on va encore attendre un peu avant d'avoir un enneigement de fin juin 😅 24 mai 2022 : 24 mai 2024 :
  6. Non j'ai repris sur Twitter une photo du gardien qui nous passe des infos tous les jours sur les conditions la haut. Par contre les 70 cm c'est en cumul sur trois jours entre mardi et jeudi. Ce matin j'ai profité de l'ouverture de l'Izoard pour faire un peu de sport et prendre quelques photos. Les premiers névés débutent vers 1900m, l'enneigement continu à 2000 et il devient vraiment conséquent à partir de 2200 où il y a des murs de neige de plus en plus hauts de part et d'autre de la route. La nivôse EDF près du refuge Napoléon indique 1m15 de neige. Au col à 2360 m il y a encore environ 1m50, mais la congère avant le dernier virage avoisine facilement les 4 mètres. Même côté Arvieux, donc en orientation plus ensoleillée, l'enneigement est conséquent. Les hauts sommets du Queyras, comme la Font Sancte, au fond à gauche de la photo sont encore bien plâtrés. Je l'avais également gravi le 17 mai 2022 et la comparaison est édifiante. La même congère sous le col était ridicule de mémoire et au col et sur la casse déserte il ne restait que de maigres névés.
  7. Au pluvio chez mes parent à Grabels, déjà 56 mm avec un max en 30 minutes de 17,4 mm.
  8. Je suis allé voir sur le terrain aujourd'hui au dessus de Ristolas, vers le pic de Maloqueste, avec des collègues de boulot. Enneigement continu des 1400 m, on pouvait chausser les skis au village. Plus le cas au retour car ça avait fondu par le dessous, déchaussage à 1700. En terme de neige fraîche y avait donc 10 à 1600, 20-25 à 1800 et 30-40 à partir de 2100. Une neige très lourde car bien gorgée d'eau.. Pas de sous couche sous 1900 environ mais ensuite au dessus c'est vite énorme. 1m en forêt à 2100, puis 3m50 au lieu de sondage à 2500, dans une contre pente nord. En prenant en compte la densité des différentes couches de neige, le contenu en eau du manteau neigeux atteint 1300 mm. La montagne est vraiment gavée de neige, c'est impressionnant. Vu la quantité de neige les chemins de rando vont être difficilement praticables jusqu'en juillet.
  9. La différence entre les Écrins et le Queyras c'est que pour les premiers le cumul à très haute altitude s'est surtout fait à l'automne alors que pour le Queyras c'est depuis la fin février avec les retours d'est. Pas de doute qu'il y a plus de neige à altitude égale dans les Écrins que dans le Queyras, qui est surtout connu pour l'abondance des chutes ponctuelles. En terme de cumul depuis octobre il n'y a pas photo entre les postes les plus arrosés des Écrins et ceux du Queyras. Motte Molines cumul du 21 octobre au 5 mai : 1357 mm A Ristolas : 779 mm Depuis cette date tout est a peu près passe en neige à 2800 m. De plus, à altitude égale les combes d'altitude dans les Écrins sont moins ventés que le Queyras car protégés par des pics plus élevés. Et à basse altitude les vallées très encaissées des Écrins conservent mieux le froid et la neige. En ce qui me concerne je crains des crues très sérieuses en juin quand toute cette neige va fondre. Le scénario du pire est encore bien possible si un gros épisode perturbé survient entre fin mai et mi juin. Sinon la neige s'est mêlée a la pluie à Briançon sous forme de gros flocons très gras. C'est saupoudré à 1500 m et bien plâtré à 1600.
  10. Incroyable la chute de la température à Nice ! Même en plein hiver de telles températures deviennent rares quand les conditions sont réunies, alors en pleine journée en avril... Le record décadaire de froid est de 3,8°C le 30 avril 1951. Demain ça peut rester assez bas en tx, le record de tx bas pour la période est de 11,0°C en 1976. Belle couche à Gréolières mais il devrait y en avoir un peu plus (de neige au sol) demain et je mise plutôt sur mercredi matin pour les -20 dans le taf
  11. Grande douceur aujourd'hui en montagne, pour ne pas dire chaleur. J'étais dans les Écrins à la pointe des Arcas aujourd'hui et même au sommet à 3489 m le vent qui soufflait fort en rafales n'était pas froid. Visibilité rendue moyenne par les importantes concentrations de poussières désertiques mais on voyait quand même bien le Pelvoux, le Glacier Noir et la Barre des Écrins, et de l'autre côté les Agneaux. L'enneigement a pris une claque aujourd'hui entre le mauvais regel et la douceur ambiante. À Chambran sur le plateau à 1750 m, il avait perdu 10 cm dans la journee. 100 cm ce matin, 90 en milieu d'après midi. De nombreuses avalanches se sont déclenchées, la plupart des couloirs sont purgés mais on entendait de temps à autre des avalanches sur les barres rocheuses et des cailloux parpiner depuis les parois. Le lac de l'Eychauda est encore bien enfoui sous la neige, le glacier de Seguret Foran aussi. Au dessus de 3000 la neige restait froide mais en dessous c'était printanier. Absence de regel la nuit prochaine sous l'iso 0°C entre le vent et la couverture nuageuse, puis avec les pluies modérées jusqu'à haute altitude les torrents vont avoir un sacré débit pour un mois d'avril !
  12. L'effet éponge existe quand le manteau neigeux n'est pas totalement saturé en eau liquide, ce qui est particulièrement vrai pendant les pluies d'hiver et de début de printemps. En fin de printemps / début d'été, le manteau neigeux même s'il fait 3 à 5 m est entièrement printanier là où la pluie tombe (tranche 2000/2500 m). Je pense que Quercus évoquait le "temps de percolation" du manteau, car toute l'eau ne ruisselle pas uniquement en surface, une partie s'écoule à la base. Si cet effet peut contribuer à lisser le pic de crue, il est dans certains cas minoritaire par rapport au volume supplémentaire d'eau écoulé en terme de fonte : un pic de crue moins "brutal", mais un volume plus important et des effets morphologiques sur les berges, les cônes de torrents, etc ?
  13. Plus la densité est forte plus la porosité est faible et moins de volume d'eau liquide peut pénétrer la neige et la faire fondre. Pas sûr que ce soit si secondaire. Sinon effectivement ça confirme ce que tu dis ! Sauf que quand tu dis que "l'enneigement commence haut", c'est relativement aux normales de l'hiver car actuellement dans les Alpes du Sud il début vers 1400/1600 en nord et 1600/1800 en sud ce qui est conforme aux normales d'un début avril
  14. La fonte de la neige par la pluie est très fortement dépendante de la température de la pluie. Un gros épisode de pluie en plein hiver va certes saccager la qualité du manteau neigeux surtout s'il était sec auparavant et fortement tasser la hauteur par prise de densité, mais en terme de volume il y aura assez peu de perte. Une fois le manteau neigeux entièrement humidifié par la pluie et donc uniformément à 0°C, à intensité égale la vitesse de la fonte croît linéairement avec la température de la pluie. Et plus l'intensité de la pluie est forte, plus la fonte est rapide. C'est pourquoi la neige fond beaucoup (10 à 20 fois) plus rapidement sous une pluie continue de juin à 10-15°C que sous une pluie d'hiver par +2°C. La densité du manteau neigeux compte aussi. Un manteau plus dense fond plus lentement, et entre une neige de fin de printemps pas totalement transformée et du névé, le rapport peut être de 2 à 3. C'est un élément commun aux événements de juin 1957 dans le Queyras et juin 2013 dans les Pyrénées, des semaines précédentes froides et neigeuses en altitude.
  15. C'est dans la chronique de l'événement sur le site pluies extrêmes. Événement qui a généré un houleux débat parmi les géographes sur la quantité d'eau mobilisable sur le manteau neigeux au passage. http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Crues-sur-le-Queyras.html Et malheureusement la modélisation historique du manteau neigeux ne débute qu'en 1958.
  16. C'était fin mai 2008 effectivement. Grosse crue de la Durance et ses affluents (Ubaye et Guil notamment) après un épisode pluvieux de longue durée remarquable, qui s'était terminé par un retour d'Est. Au 1er avril il y a encore plus d'enneigement cette année, mais le printemps 2008 avait été particulièrement neigeux en altitude. Le pire scénario reste quand même ce qu'il s'est passé en 1957. Les plus hautes eaux connues des torrents du sud des Alpes datent généralement de cet épisode à la mi juin, sur un manteau neigeux particulièrement épais comme on n'en fait plus de nos jours (ou alors en 2013 dans les Pyrénées...).
  17. Quelques photos transmises par les pisteurs des Orres où le vent tempétueux pendant trois jours a empêché d'accéder en haut du domaine. Des congères de 4 m ont quasiment atteint le câble de ce téléski. Le dépôt de poussière désertique de vendredi / samedi est bien enfoui, sur la photo il s'agit d'une congère évidemment. L'avalanche du Petit Parpaillon est descendue jusqu'au fond du vallon, passant à coté de la cabane de la Chaumette, soit 1000 m de dénivelée. Elle a détruit pas mal d'arbres en rive gauche ! Dans le secteur l'enneigement est au plus haut depuis 2018. Pas de souci de sécheresse hydrologique cet été, on va même plutôt redouter les inondations si mai/juin venaient à être orageux...
  18. Samedi matin ils ont eu un fort vent de sud-ouest avant que le froid ne tombe. Au même moment les rafales approchaient les 100 en vallée à Saint Crépin. Une bonne trentaine de neige en altitude d'ici demain dans le Briançonnais, 50 en altitude en Vallouise. Pour le WE de Pâques c'est encore bien loin.
  19. De la bonne neige aujourd'hui à Puy Saint Vincent. 7 cm ce matin en bas (1600m), 15 en haut (2600) Il s'est mis à reneiger fort dans l'après midi à 2-3 cm/h en haut et 1-2 cm/h en bas. Avec un vent étonnamment faible.
  20. Yop J'ajouterais au message de @neige84 qu'en terme de front, celui qui va concerner le début de semaine sera un bel exemple de front ondulant quasi-stationnaire prenant un caractère de front froid. Les pluies vont être continues et modérées dans la convergence entre l'autan et le vent d'ouest qui s'infiltre par l'Atlantique. De bons cumuls de 20 à 30 mm sont probables dans l'intérieur des départements côtiers aquitains entre lundi soir et mardi après-midi. La masse d'air se refroidissant nettement par l'ouest et la convergence se déplaçant lentement vers l'est, cette pluie sera de plus en plus froide et les maximales mardi s'annoncent remarquablement basses. Au-dessus, l'isotherme 0°C s'abaisse de 2200 à 1000/1200 m ; aucune chance pour de la neige en plaine mais sur le piémont ouest pyrénéen elle devrait s'abaisser à relativement basse altitude mardi matin, surtout si les intensités restent modérées, continues. ça pourrait blanchir sur le plateau de Lannemezan, et ensuite aussi à relativement basse altitude sur l'Aveyron. Après une journée de transition mercredi, le redoux sera très net jeudi dans un flux de sud-ouest rapide à nouveau bien perturbé. Cette énergie de basses couches sera surplombée d'un dynamisme croissant si bien que la perturbation de vendredi pourrait adopter un caractère orageux bien organisé pour la saison !
  21. Une vignette qui pourrait résumer à elle seule la semaine prochaine, celle de l'EFI/SOT de RR de l'extended range de l'EPS. On déborde un peu du cadre du topic mais dans la mesure où le probable épisode du WE de Pâques concernera peu ou prou les mêmes zones que celui de mardi/mercredi, ce n'est pas trop gênant. Si vous avez une impression de déjà vu avec Alpes du Sud et italiennes dans les noyaux les plus forts alors que les Alpes du Nord notamment les Savoie (non frontalières de l'Italie) sont en marge, c'est normal, c'est comme ça que ça s'est passé pour les trois épisodes précédents actifs. Je ne compte pas celui de ce WE qui a certes donné localement 15/20 cm sous giboulées, mais d'une neige légère très vite tassée, qui aura fondu au soleil à basse altitude demain, et sans conséquence majeure sur l'enneigement très déficitaire en moyenne montagne. On peut aller plus loin dans l'analyse avec les meteogrammes de l'EPS. J'ai pris 4 endroits: Passy en Haute Savoie entre les trois principaux massifs des Aravis, Chablais et Mont Blanc Grenoble entre Vercos Belledonne Chartreuse Abriès représentatif du secteur frontalier italien Guillaumes dans le massif du Haut Var, forte influence méditerranéenne Passons rapidement sur les diagrammes du Z500, ils se ressemblent tous. Pour faire simple, baisse des champs jusqu'à mercredi matin, puis hausse jusqu'à vendredi, puis baisse à nouveau. En terme de masse d'air, pas mal de différences. On a souvent un redoux lundi, sauf pour Guillaumes mais c'est parce qu'il n' pas été concerné par l'air froid du WE ; et demain, de l'air un peu frais est advecté de Méditerranée. Ailleurs, ça remonte, plus fortement sur les Alpes du Nord. A Abriès la hausse est brutalement stoppée lundi soir : c'est la mise en place de la lombarde. En effet un épisode perturbé concerne les Alpes du Sud et frontalières entre lundi soir et mardi soir. Le nord est foehné jusqu'à mardi soir, mais ensuite les précipitations s'activent par l'ouest avec un refroidissement brutal de la masse d'air à Grenoble. Le foehn va lâcher mardi soir et dans la nuit de mardi à mercredi, la neige devrait tomber à basse altitude sur les préalpes des Alpes du Nord. Nouvelle réactivation à Guillaumes, depuis la Méditerranée, avec une incertitude sur la masse d'air. Le tube (très minoritaire) avec T850 vers 0/-2 illustre la très faible possibilité que la neige à basse altitude concerne aussi ce secteur du 06. A Passy la baisse est moins franche et moins acquise ; le secteur pourrait rester dans une masse d'air doux encore un peu foehnée (comme l'épisode du 10 mars, puisque j'étais dans le coin). A Abriès, la T850 remonte avec des RR modérées : la lombarde "lâche" et la LPN remonte. L'air froid est vite balayé avec la hausse des champs, sous forme d'un flux de SW devenant anticyclonique. L'événtuelle neige tombée pas loin au dessus de Grenoble ne fera pas long feu, d'autant que ce flux de SW pourrait être humide. Vendredi s'annonce la journée la plus douce de la semaine, et probablement la plus sèche. Ensuite en lien avec la baisse des champs et l'approche des perturbations la masse d'air se refroidit au sud. Un premier épisode perturbé comme apéritif. Commenter le reste serait abuser des règles du court terme, mais on ne peut pas louper l'agitation des scénarios de RR à cette échéance a priori déraisonnable, mais qui ne l'est pas forcément au vu du resserrement du tube de Z500... Une petite pensée cependant pour Aurélien aka @Alpina aux Evettes qui aura sans doute encore de grosses sessions de pelletage après Pâques.
  22. De nombreux enjeux pour les jours à venir sur le bassin méditerranéen, dans la lignée d'une période bien perturbée depuis la fin février. Arrivée rapide d'une goutte froide depuis l'Atlantique vers la Péninsule Ibérique, dans un contexte de baisse des champs. Ainsi l'isohypse 536 dam à 500 hPa, actuellement fermée, va prendre la forme d'un vaste talweg de grande échelle, dont la pointe va s'étirer à la latitude des Baléares, ce qui est exceptionnel sinon inédit à cette période de l'année. Souvent c'est l'inverse : un talweg de grande échelle s'isole en cut off sur Péninsule Ibérique ou Méditerranée, dans un contexte de hausse des champs. Dans le contexte "habituel", les intempéries sont plutôt concentrées autour des axes de convergence de basses couches et là où l'air doux est "focalisé" par le jet (avec un rôle important de la plage froide dans l'intérieur). Cette dynamique d'altitude est relayée en basses couches par une dépression très creuse, autour de 990 hPa, là aussi tout à fait notable pour un début de printemps. Pas de gradients incroyables de Pmer mais un large fetch dans un contexte de forte surcote, la mer va devenir grosse sur le Golfe du Lion mardi. Premier enjeu : vagues / submersion et vent sur le littoral, 100/110 km/h en rafales possibles dans une direction assez peu fréquente. Le contexte cyclonique avec forçage éloigné lundi va favoriser la formation d'un vaste corps pluvieux, assez désorganisé. Mardi, avec l'approche des forçages de grande échelle, sera une journée perturbée sur l'ensemble du bassin méditerranéen, avec une extension assez peu commune. Cependant, on est aussi à la période de l'année où la Méditerranée est au plus frais ou presque (12/13°C), donc les lames d'eau horaires devraient rester modestes. Le jet de basses couches se renforce à 50/60 noeuds mais contrairement à l'épisode du 10 mars il se situe à une altitude très basse, si bien que les plaines intérieures languedociennes devraient être copieusement arrosées aussi. Au vu de l'orientation du vent, c'est surtout le 34 qui est en ligne de mire. A noter qu'en début de journée de mardi, la veine de vent fort pointe en direction des PO et de l'Aude. Il y a une fenêtre (ou une lucarne) pour des pluies continues, modérées à fortes sur la plaine intérieure, du pied des Albères aux Corbières à ce moment. Oui, sur les PO ! Malheureusement pour eux, l'axe du jet de BC se décale ensuite vers le nord et c'est donc surtout sur le 34, qui ne crachera pas dessus, notamment dans le Bitterrois. Le deuxième enjeu est donc la quantité de RR sur les plaines intérieures du LR. Entre un secteur où elles sont indispensables (66 11 34) et un autre où elles risquent d'amener des réactions hydro excessives (30). Dans le haut de la fourchette compte tenu de la situation, on peut quand tabler au plus sur 30/50 mm de la plaine 66 aux COrbières et pourquoi pas 80/100 sur le Minervois et la plaine 34. Plus à l'ouest, un front froid quasi stationnaire va matérialiser la convergence de basses couches de grande échelle. L'air frais s'infiltre en basses couches alors que l'alimentation de sud reste bien établie en altitude. Mais le front froid progresse vers l'est, sans perdre beaucoup d'activité ; il pourrait même onduler parallèlement au jet d'altitude. C'est le cas conceptuel d'un anafront froid où les surprises neigeuses sont légion. Le troisième enjeu, c'est donc la neige. Dans un premier temps la LPN sera très élevée, notamment sur les PO. Probable qu'elle se situe au-dessus de l'Aigoual, et vers 1400 m sur le Lozère mardi matin. Mais le front froid gagne vers l'est, et la LPN va chuter. Cet enjeu concerne aussi l'intérieur PACA, notamment 04/05/84 dans la nuit de mardi à mercredi. La tenue devrait plutôt être au dessus de 1000 m mais je serais vraiment pas surpris que les flocons y soient observés dès 400/500m. Enfin, et non des moindres, on gardera un oeil très attentif sur la situation en PACA. C'est le quatrième enjeu. Même si le talweg s'étiole et que son dynamisme s'essouffle un peu, les remontées pluvieuses devraient tout de même être durables et actives, avec un aspect convectif non négligeable. Comme chacun sait la situation hydro a radicalement changé en 7 semaines et une lame d'eau de 50/80 mm, assez banale pour le secteur, pourrait générer de fortes réactions hydrologiques tant les sols sont humides et vont vite redevenir saturés avec les pluies. Si l'attention sera logiquement portée sur 83/06 plus vulnérables, il ne faut pas oublier d'autres secteurs également très arrosés lors des précédents épisodes, je pense au secteur de la Montagne de Lure à cheval entre 04 et 05, où la pluie devrait tomber assez haut avant la neige, alors qu'il reste justement pas mal de neige au sommet. Voilà, c'est sans parler de ce qui se profile pour le WE de Pâques, qui s'annonce lui aussi très perturbé, mais on aura le temps d'en reparler.
  23. Salut Sur l'interface que j'utilise non mais je peux retrouver les valeurs brutes du modèle par point de grille (qui a une résolution de 8*8 km). Ensuite c'est du traitement de données en pondérant les points de grille par l'altitude mais c'est du traitement de données assez lourd qui n'est pas trop dans mes cordes. J'imagine que tu aimerais savoir si le SWE à haute altitude est proche des records ? J'essaie de regarder certains points de grille représentatifs quand j'ai du temps la semaine prochaine.
  24. Peut-être pas tout à fait le même calcul, et la référence est 1990/2021 et non 1991/2020 ? mes données sont des données par décade. Dans tous les cas ça ne change pas le fond du problème en effet. Et pour la fin de saison avec le SWE max, il s'agit de 1978.
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