gaet34

Chaque SDIS définit tous les jours un risque opérationnel de feu de forêt, fortement influencé par les conditions météo, sur une échelle de 1 (faible) à 5 (très sévère). Dès que l'un des deux départements 33 et/ou 40 est en risque opérationnel 4/5, le COGIC décide de réquisitionner deux canadairs de Marignane à Mérignac. Hier effectivement, 29 ha de forêt a brûlé en Gironde répartis sur 4 feux, portant à 262 ha la surface totale en 2015 (60 feux).

10.8° à Auch, 13.7° à Limoges pour les tn. 0.9 point sur ces deux stations pour moi J'ai l'impression que le vent a également souvent été surestimé (sur Limoges au moins), pour l'instant on reste à 18.3 km/h en rafales à minuit, et 14.7 à Auch. A suivre, les orages qui devraient concerner le Gers dans l'après-midi, parfois grêligènes et venteux. Limoges devrait rester en marge au vu des modèles de ce matin, j'ai mis 1-3 mm en cumul mais j'ai fortement hésité avec l'intervalle Tr à 1 mm...

A noter aussi, Vic le Fesq dans le Gard : 3.9/30.7 aujourd'hui, soit 26.8° d'amplitude. A deux ou trois degrés des records pour l'arrière-pays méditerranéen.

31.6° au Cap Ferret 30.8° à Biscarrosse et Belin 30.5° à Capbreton 30.3° à Dax, Sabres et Arcachon (aérodrome de Villemarie) 30.2° à Cazaux Voilà pour les tx >= 30° dans le sud-ouest sur le réseau MF, auxquelles on peut rajouter Argentat (30.4°) en Corrèze. Des valeurs exceptionnelles pour la saison, mais dans le même ordre de grandeur que le pic de chaleur de début avril 2011 ou mi-avril 2013.

A noter que la dernière tx >= 30° remontait au 31 octobre à Biscarrosse. Un intervalle aussi court (5 mois et demi) entre les dernière et première tx>= 30° pour deux saisons chaudes consécutives, c'est probablement un record en France (je vérifierai un jour). On n'ira probablement pas aussi haut demain sur cette zone du pays de Buch.

Pour l'instant c'est Biscarrosse qui vire en tête avec 29.4° à 14h. Ce serait quand même sympa que les 30 y soient atteints avant l'arrivée de la brise.. mais ça va être tendu !

Après le coup de chaud de cette mi-avril se poursuivant encore demain par endroits, notamment sur le piémont pyrénéen foehné, on s'achemine vers une fin de semaine plus de saison. A noter aussi un épisode temporaire d'autan assez fort, avec des rafales possibles à 90/100 km/h mercredi soir sur le Lauragais, plutôt 80 sur Toulouse. Mêmes valeurs mais beaucoup plus ponctuelles pour le vent de sud qui pourrait déferler sur la côte basque et dans les vallées pyrénéennes. Après le passage orageux assez actif de jeudi après-midi et soirée sur l'ensemble de la région (avec un caractère pluvieux assez marqué du nord de Pyrénées au Limousin), l'élément marquant sera la baisse des températures qui pourrait atteindre 10° au niveau des tx par endroits entre mercredi et vendredi. On devrait donc retrouver des valeurs de saison, dépassant rarement les 20 degrés pour vendredi et samedi avec mise en place d'un vent de nord-est plus frais. Vendredi, avec les résidus d'air doux en basses couches, l'évolution diurne devrait arriver à l'averse et à l'orage, même en plaine. Samedi le temps devrait être plus sec partout. Beaucoup plus d'incertitudes pour dimanche, entre l'air frais continental qui tangente le nord de la région et les effluves plus douces et instables en provenance d'Espagne. Très peu de prévisibilité à cette échéance, dans le scénario "médian", ce serait plutôt du beau temps avec des températures qui remontent, de la cumulification sur le relief pyrénéen donnant averses et orages en montagne, mais sans forcément déborder en plaine.

A la même heure, encore 23.4° à Blagnac et 17.3 à Auch. Pourtant les tx ont été identiques (26.0 à Auch, 26.1 à Blagnac). Et même à m'échelle de l'agglo toulousaine, Blagnac est soumise à la "brise de ville" contrairement à Francazal, où il fait 3 degrés de moins en ce moment. L'effet urbain dans toute sa splendeur !

28.7° à Belin (Radome) 28.5° à Biscarrosse 28.2° à Cazaux et Sabres 27.9° au Cap Ferret 27.6° à la Teste 27.3° à Mont de Marsan. En ce qui concerne Biscarrosse et le Cap Ferret, on est deux degrés au-dessus des normes du mois de juillet, car la brise y rentre souvent. Aujourd'hui elle est arrivée très tard, entre 15 et 16h. A noter aussi qu'à la même heure, il faisait 19° à Capbreton et 28 à Bisca /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Comme je m'ennuie un peu au boulot pendant ces journées bien ensoleillées où il n'y a pas grand chose à suivre, j'ai un peu décortiqué certaines valeurs d'amplitude. Effectivement Laurent, cette station de Saint Alban sur Limagnole est dans un très bon emplacement pour les grosses amplitudes, l'ancienne station bénévole avait relevé un record de 30.7° le 15/03/2012 (-7/23.7), je n'ai pas trouvé mieux sur l'ensemble du Languedoc-Roussillon ! A noter que le 1er mars 2005, lorsque Saugues (940 m) enregistrait -29.5°, Saint-Alban (960m) relevait un joli -25.7° (c'est aussi le record absolu de la station). Depuis le 01/03/89, il n'y a eu que 6 occurrences de tn<= -20°C à la station bénévole de Saint-Alban (3 en 2005, 3 en 2010), désolé de te décevoir Laurent A Saugues, depuis l'installation de la station Radome en 1992, le record d'amplitude est également de 30.7° le 26/07/09, 0.1/30.8 pour les extrêmes. J'ai vu aussi dans ce fil des évocations de la journée du 24 septembre 1962, avec une carte de Metamiga notamment. Je pense que c'est ce jour-là que se situe le record absolu d'amplitude journalière "en plaine". C'est l'exemple parfait d'une journée chaude d'arrière-saison. Sur les cartes de réanalyse, on remarque une brutale hausse des champs (Z,T) après le passage d'un talweg moribond. Avec des nuits longues et calmes suivie d'une arrivée d'air chaud pour la saison (T850 entre 16 et 18°C), les amplitudes journalières sont très importantes les 23 et 24, notamment sur certaines stations de référence +29.7° à Mont-de-Marsan (1.3/31 le 24), record absolu depuis 1945 +26.6° à Agen (2.1/28.7 le 24), record absolu depuis 1941 +26.6° à Auch-DDE (station ouverte en 1955 et 1984 avant celle de Lamothe) (3/29.6), record absolu. +25.5° à Cazaux (5.1/30.6 le 24), 3ème valeur la plus élevée depuis 1945 (station ouverte en 1921, beaucoup de fortes valeurs dans les années 20 et 30) +25.0° à Dax (2.8/27.8 le 23), 2ème valeur la plus élevée depuis l'ouverture en 1958 +24.2° à Toulouse-Blagnac (4.1/28.3), 3ème valeur la plus élevée pour cette station, record 24.7°, et depuis 1990, aucune amplitude >= 22° Enfin bref, c'était une journée remarquable pour les fortes amplitudes dans le sud-ouest.. En fouillant dans le réseau bénévole, j'ai trouvé des valeurs encore plus élevées, dont certaines ont déjà été évoquées sur ce fil et pour lesquelles il s'agit tous de records absolus, entre parenthèses la période d'observation +35.5° à Saint-Symphorien (-3.0/32.5 le 24) (1954-2010) +31° à Arjuzanx (-1/30 le 23) (1962-1981) +30.9° à Minzac (0.1/31 le 24) (1959-1977) +30.4° à Vignonet (0/30.4) (1959-1979) +30.3° à Budos (-1.9/28.4) (1959-2006) +29.6° à Terrasson la Villedieu (-0.7/28.9 le 24) (1961-1978) +28.7° à Barbezieux (-1.5/27.2 le 24) (1959-1989) +28.6° à Magesq (1.4/30 le 23) (depuis 1951) ... Vous me direz, impossible le record de Saint-Symphorien? Relever -3° fin septembre dans les Landes est du domaine du réel, en plus il s'agit là d'une valeur arrondie.. Récemment, cette même station a observé -1.5° le 25/09/02, et les autres TaF landais jusqu'à -1.7° ce même jour de 2002. Ensuite, la valeur de 32.5° est sans doute un peu élevée d'après les stations avoisinantes qui ne dépassent pas les 32°, tout en atteignant fréquemment les 30°. Cette valeur de 35.5° d'amplitude est donc plausible mais sans doute un peu exagérée (notamment pour les tx), une valeur de 32 à 33° aurait sans doute été observée par une station plus normalisée ce jour-là.. En scrutant et comparant les données depuis 1954 sur Saint-Symphorien et Mont de Marsan, on s'aperçoit que Saint-Symphorien était systématiquement plus chaude que la préfecture landaise jusqu'en 1975, puis le rapport s'est inversé sans doute grâce à un changement de matos. Depuis lors, le record d'amplitude est détenu par la journée du 31/08/09, avec +29.5° et ce jour là, les autres stations voisines de Saint-Symphorien relevaient également plus de 28° d'amplitude, et Mont de Marsan, +26.8°.. D'ailleurs en moyenne 81/10, les amplitudes au mois d'août sont 2.2° plus importantes à Saint-Symphorien que Mont de Marsan.. Voilà pourquoi, en ce 24 septembre 1962, Saint-Symphorien a sans doute eu plus de 31.7° d'amplitude (cf record Trensacq), mais sans doute moins que la valeur officielle de 35.5°. CQFD ^^

30 à 40 ha partis en fumée en Corrèze depuis hier sur la commune de Saint-Martial Entraygues. Très probablement à relier avec la sécheresse de surface causée par la persistance du vent d'est plusieurs jours, et d'amplitudes thermiques importantes (25° hier encore à Argentat, commune voisine). http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/2015/04/09/important-incendie-de-foret-en-cours-en-correze-de-gros-moyens-deployes_11398445.html Au début du printemps, le risque d'incendie peut devenir critique après une période de temps sec, et ce même si l'hiver a été humide, car c'est tout le combustible léger (fougères, graminées) qui est très sec en fin d'hiver et facilement inflammable ce qui contribue à la propagation des feux.

Effectivement pour la nuit prochaine, les tn devraient être particulièrement douces sur le sud de l'Aquitaine et dans le lit de l'autan, avec autour de 10° à Toulouse, 13 à Castres, 12-14 sur le sud de l'Aquitaine et localement 15-16 ° sur le Pays Basque. A noter que ESTOFEX mise sur un petit risque orageux demain sur le Golfe, une prévision bien différente de celle de Keraunos ce matin. VS De mon point de vue personnel, on peut penser que la cartographie du risque sur Estofex est un peu trop grossière, par contre comme toujours les analyses sont pertinentes. Dans la matinée des ondées devraient s'organiser à partir de l'étage moyen et remonter entre le sud de l'Aquitaine et le Limousin ; dans ces conditions la prévisibilité des orages est souvent délicate car les éventuels Cb partent de niveaux élevés et les conditions en basses couches n' influencent guère. mais je pense qu'il n'y aura pas assez d'instabilité à ce moment à l'étage moyen pour déclencher quelque chose de significatif. En revanche en fin d'après-midi, même si les conditions en altitude seront moins favorables que plus au nord (grosso modo le zonage de Keraunos), il devrait quand même y avoir des conditions plus propices en basses couches du côté du sud-ouest de l'Aquitaine, avec même un petit axe de convergence de basses couches remontant vers le nord. le souci c'est que le ciel sera déjà bien surplombé de nuages d'étage moyen sous forme d'un panache remontant de la péninsule ibérique, qui inhibe la convection par réchauffement des couches moyennes. Du coup, je ne pense pas qu'il y aura d'impacts demain dans la journée, mais pourquoi pas des orages demain soir dans le fond du golfe, et qui pourront aborder la côte en fin de soirée, quelque part entre les Landes et la Vendée.

Autan typiquement castrais aujourd'hui, les rafales maximales ont atteint 90 km/h sur l'aérodrome de Castres-Mazamet contre seulement 53 à Blagnac et 66 à Saint-Félix de Lauragais.

Impressionnant ! Dans le même genre, Saugues (43) a scoré -7.7/16.7 (soit 24.4° d'amplitude). Je ne pensais pas que cette StatIc était un meilleur TAF que Saugues (et ses -29.5°C en mars 2005). J'imagine que c'est le fait d'être sous le vent de la crête de la Margeride qui a permis de monter aussi hautcet après-midi grâce au flux d'est. Sinon pour l'anecdote, connaître dans la même journée le gel et la chaleur, c'est déjà arrivé sur la station d'Argentat le 16 avril de l'année dernière : -1.6° en tn et 26.9° en tx. Le record d'amplitude sur cette station est de +29.6° le 3 septembre 2013, avec 4.8° en tn et 34.4° en tx. Les 30° d'amplitude sont vraiment très rarement atteints en France, tandis que des amplitudes > 25° sont plus fréquentes. A Argentat par exemple, depuis l'ouverture de la station, la fréquence d'amplitude journalière > 25 est de 1.7%, plus particulièrement au début du printemps et à la fin de l'été.

+26.4°C d'amplitude aujourd'hui à Argentat (19) : tn -2.2 / tx 24.2, c'est pas rare au mois d'avril

Effectivement, belle baisse de Td ce soir entre le nord de l'Aquitaine, le Poitou-Charentes (où le risque d'incendie est particulièrement sévère aujourd'hui) et le Limousin. Ce n'est pas directement du foehn puisqu'il n'y a pas de relief à proximité immédiate de Bordeaux, mais on peut parler de "reprise d'air foehné". Ledit foehn agit sur la chaîne des Puys, sous forme de déferlements d'ondes piégées qui compriment la masse d'air. On peut retrouver trace de ce foehn sur la station de Chastreix (1385 m), sous le vent du Puy de Sancy, qui ce matin relevait un T/Td de 3/-27 avec des rafales atteignant 122 km/h (sur 68 km/h de vent moyen) plein est. Plus à l'ouest, le vent devient plus turbulent : les rotors de foehn sec entrent en action, dans une masse d'air déjà subsidente (et donc des Td déjà bas) : à Eymoutiers (87, 557 m), les rafales atteignent 57 km/h avec 15/-14 de T/Td. Ces ondes de gravité continuent leur bout de chemin dans le guide d'onde du petit jet de basses couches visible à 925 hPa qu'on distingue même sur le WRF d'Infoclimat : Brive, une tx de 20.9 avec un tdn de -12° (à 17h) et une rafale de "seulement" 33 km/h. Ainsi, cette onde finit par n'avoir qu'une signature purement thermique, et on perd la trace des fortes rafales d'est, le vent restant turbulent avec un rapport rafales/vent moyen d'environ 2 et un Td entre -5 et -10 donc :

A noter aussi que l'altitude affichée sur les avions est en fait simplement extrapolée à partir de la pression, en considérant l'atmosphère dans les conditions standard. Ainsi, un avion qui affiche une altitude constante de 10000 m vole en fait sur la surface de pression constante correspondant à cette altitude dans les conditions standard, soit 265 hPa. En réalité, les épaisseurs varient en fonction de la température virtuelle (loi de Laplace) et sont plus importantes dans l'air chaud. Ainsi donc, l'isobare 300 hPa se rencontre vers 9700 m entre les tropiques, et plutôt 8500 mètres dans les régions polaires. Quant à l'isobare 250 hPa, il se situe vers 11000 mètres entre les tropiques et 9600 mètres dans les régions polaires. Dans les régions tropicales, les tropo se situent toujours au-dessus de 300 hPa, donc la variation verticale suit approximativement le gradient de 6.5°/km, la température à 10000 m est environ de -30°C. Dans les régions polaires, c'est plus compliqué, la tropopause peut être au niveau 250 hPa, mais souvent en-dessous. La température peut donc varier à ce niveau pression entre -40 et -70°C suivant l'altitude de l'inversion. Ainsi donc la température à cette altitude de 10000 m est plus froide aux pôles (mais c'est plus facile de raisonner en terme de niveaux de pression dans la haute troposphère), par contre les températures au niveau de la tropopause dynamique sont souvent plus froides au niveau de l'équateur (entre -65 et -75°C) que dans les régions polaires (entre -45 et -55 °C). Si on raisonne en terme de Z 1.5 PVU pour délimiter la tropopause, il arrive même de rencontrer des tropopauses à -20 voire -15°C dans les latitudes moyennes, au sein de gouttes froides particulièrement cycloniques, avec séclusion de tourbillon en couches moyennes.

Il a fait froid ce matin en Corse, certains records mensuels ont été approchés voire égalés -2.9° à Figari (deuxième valeur mensuelle la plus froide derrière le record de -3.1° le 01/04/95) 0.5° à Oletta (record mensuel du 02/04/10 égalé) 0.7° à Pietralba (record -0.7° le 15/04/01) 1.0° à Sartene (record 0.2° le 09/04/03) 1.9° à Calvi (record -0.4° le 08/04/03)

Pour l'instant c'est Plauzat dans le Puy de Dôme, avec 60.4 mm. Clermont-Ferrand est à 74.1 mm, Issoire 81.8 mm, Coltines (15) 76.7 mm et Le Puy Loudes 78.5 mm. Sinon, comme autres valeurs < 100 mm, il y a Sainte Léocadie (66) avec 65.5 mm, Villar Saint Pancrace (05) avec 72.3 mm ainsi que Barcelonnette (04) avec 88 mm. Cette barre n'est pas encore atteinte à Colmar, Mende, Béziers, Narbonne, Pézenas, Bédarieux.. L'Aigoual est à seulement 196 mm en 3 mois, soit un déficit de 55%.

Le mois d'avril est souvent un mois assez calme dans notre région : l'hiver est fini, plus de neige en plaine, le risque de tempête diminue, ce n'est pas trop la saison des flux de sud, les orages commencent plutôt pour les tous derniers jours d'avril ou début mai... Par exemple, depuis l'établissement de la vigilance, le seul épisode ayant entraîné une vigilance orange dans le sud-ouest en première quinzaine d'avril (hors avalanche dans les Pyrénées), ce fut pour de l'autan l'an dernier.. Les prochains jours devraient encore être très calmes, avec une solide dorsale sur l'Irlande, se décalant progressivement vers l'est. La masse d'air se réchauffe en basses couches, le risque de gelées reste non nul pour demain et mercredi mais beaucoup plus épars que ce matin. Les après-midi deviendront franchement douces au fil des jours, jusqu'à 23/24°C jeudi, avant une dégradation essentiellement nuageuse, à l'approche d'un talweg thermique très diffus par l'Atlantique, qui devrait organiser une petite et faible convergence de basses couches entre l'autan et le vent d'ouest à l'arrière de la signature pseudo-frontale. En lien avec ce talweg, les premières averses convectives en air chaud pourront donc se déclencher vendredi et samedi prochains sous Ac Cas ou Cu Con à base relativement élevée. Pas de quoi fouetter un chat, et ça risque de manquer d'humidité en plaine, par contre pourquoi pas sur le relief..

Bonne fraîcheur en ce lundi de Pâques sur le sud-ouest, avec de nombreuses petites gelées : -0.4° à Mont-de-Marsan -0.6° à Tarbes -1.0° à Bergerac et Agen (records journaliers pour ces deux stations, depuis 1988 sur Bergerac et 1946 sur Agen) -1.1° à Auch (record journalier, depuis 1985) -1.2° à Muret (record décadaire, depuis 1998, et deuxième valeur mensuelle la plus basse, derrière les -1.7° du 14/04/98) -1.7° à Gourdon et Lavaur (record journalier, depuis 1986) -2.5° à Clarac (record journalier, depuis 1995) -2.6° à Palaminy (record mensuel, depuis 2003) -3.0° à Fargues sur Ourbise (47) (record mensuel, station ouverte fin 2013 cependant) -3.9° à Salles la Source (12) (record journalier, depuis 1972).

Le lien du compte-rendu du CTEP par Solidaires : http://www.solidaires-meteo.org/CTEP-du-31-mars-2015.html Quand on voit les difficultés qu'a connues MF dans les activités commerciales lors du changement de statut, j'ai un peu peur que l'estimation de 200 k€ soit largement sous-estimée. Ajoutez à cela la baisse des dotations de l'état, le projet Ciel unique 2+ qui menace une partie des recettes de MF via les redevances aéronautiques, et une pyramide des âges vieillissante au sein de la maison combinée à des recrutements au plus bas (avec donc une baisse de 30 à 40% environ des effectifs d'ici 2027), il est urgent que MF réussisse cette étape de "globalisation" de la donnée météo, en y participant. Si l'on se projette à moyen terme (2027 par exemple), voilà à quoi pourrait finalement ressembler MF (ce n'est qu'un avis personnel) : - un resserrement du réseau territorial (autrement dit, une nouvelle vague de suppression de centres locaux) - un renouvellement du réseau d'observations RADOME, avec l'implantation de stations plus performantes, mais une inconnue sur le renouvellement ou non de toutes les stations actuelles et la qualité de la maintenance du nouveau réseau. - le maintien et développement prioritaire des activités "régaliennes" de Météo-France : prévision météorologique pour la SPB, climatologie, recherche. On peut déplorer cette tendance, mais en tous cas il est impossible pour MF de revenir sur un modèle antérieur, l'époque (que je n'ai connue qu'en tant que passionné) où chaque département avait son CDM et où la maison était en situation de monopole sur l'expertise météorologique. Il est évident qu'avec la mise à disposition des données des modèles MF, la concurrence se frotte les mains. Personnellement, je ne me fais pas trop de soucis sur la capacité de Météo-France à rester une référence dans ses activités régaliennes, par contre je suis un peu dubitatif sur la possibilité d'atteindre l'excellence dans les activités de prévision conseil également, difficile à mettre en oeuvre concrètement, quand on voit le contexte actuel.. Ça "phosphore" dur en interne là-dessus, pour reprendre une expression de Sebaas plus haut.. c'est un autre débat, mais à mon avis, il est fort possible que la mise à disposition de ces données fasse encore plus perdre de part de marchés pour les recettes "client".. Du moins, dans un premier temps. Après, est-ce que le gain d'image escompté sera suffisant pour renverser la tendance ? Je ne peux pas me prononcer, c'est difficile à dire, et je n'ai pas assez eu de formation en économie pour ça

À mon avis, c'est plutôt quand il y a un jet d'altitude présent dans les basses latitudes avec peu de dynamisme (secteur chaud très vaste comme en début de semaine) qu'il y a de l'humidité qui "bave" en moyenne tropo et qui franchit aisément le relief du massif central, sous forme de Ci ou de Ac undulatus. Pour les "puristes", mistral et tramontane noirs référent plutôt à une situation avec présence d'air froid en altitude sur la méditerranée, soit sur le golfe du lion (tramontane noire), soit celui de Gênes (mistral noir).. Dans ce dernier cas les précips se forment à l'aplomb du minimum froid d'altitude, un peu aidées par la convergence en basses couches.

En effet Grecale, et on dépasse les 600 mm dans pas mal de stations en Corse depuis le 1er janvier, localement plus de 800 mm en Castagniccia : 933 mm à Scata, données jusqu'au 17 mars (il manque donc quelques dizaines de mm, Campile voisine a cumulé 45 mm depuis) 828 mm à Ghisoni 803 mm à Campile 710 mm à Cagnano 701 mm à Quercitello 622 mm à Lugo-di-Nazza Sur le continent, le Pays Basque a également été très bien arrosé en ce début d'année ; par exemple, 880 mm à Banca (données jusqu'au 28 février il a du tomber ~ 150 mm depuis début mars) 829 mm à Urepel, commune voisine dans la vallée des Aldudes Entre 600 et 800 mm sinon, également dans le Béarn (Lourdios, Laruns..)

La rafale maximale à Luxeuil a été relevée à 8.3 m/s (29.9 km/h) et il est tombé 0.8 mm sous cette averse, mais d'autres pluies arrivent par le sud.