gaet34

Elle est valable jusqu'à 12hTU, mais c'est vrai que le risque de tornades tend à diminuer. Par contre avec la formation d'un vaste LEWP, c'est les reports de violentes rafales qui devraient continuer à fleurir.. Un avis de tornade a tout de même été émis entre SE Oklahoma et NW Arkansas, et un avis d'orage violent entre N Arkansas et Missouri. http://www.spc.noaa.gov/products/watch/ww0182.html http://www.spc.noaa.gov/products/watch/ww0187.html Plus d'infos et d'explications sur le tumblr http://chasseurdetornades.tumblr.com/post/119177370219/temps-reel-ligne-arquee-du-texas-a-liowa

Bien plus que Arpege, c'est Arome et sa nouvelle version qui va jusqu'à 42h avec une résolution de 1.3 km qui apporte des éléments facilitant considérablement la décision pour les cartes de vigilance à MF pour les orages (et la neige l'hiver prochain).. Le schéma de convection de Arpège a été modifié mais il ne retranscrit pas aussi finement la réalité que Arome, qui bien qu'il ne soit pas parfait, est incontournable. Bel exemple pas plus tard qu'aujourd'hui sur les petits orages en Midi-Pyrénées que ARO simulait depuis son run de samedi 12 h, ARP était dans les choux dans son champ de RR (même gfs et cep étaient mieux a posteriori) et ne l'a rejoint que partiellement ce matin. C'est la représentation des structures sur ARO (bonnes lames d'eau et faible risque de grêle) qui a motivé ce matin le passage en jaune orages sur plusieurs départements. Demain la dégradation sera potentiellement beaucoup plus virulente c'est sûr, mais la je suis en vacances pour deux semaines à l'étranger donc je n'ai plus d'accès aux sorties Arome. À suivre l'actualisation de la vigilance demain matin donc, ça pourrait aussi se colorier en orange pour le vent sur les Pyrénées, on est en limite des seuils orange.. Désolé pour le HS sur la majeure partie de ce post ^^

A noter aussi un risque orageux cet après-midi dans le marais barométrique faiblement dépressionnaire avec beaucoup d'air chaud en basses couches (tpw850 > 16°) et une convergence mal dessinée. Ca pourrait donner quelques orages entre le sud de l'Aquitaine et l'est de Midi-Pyrénées. Demain, pas grand chose à rajouter sur ce qui a été dit. Dans l'après-midi, les indices sont très élevés mais la convection risque de ne pas se déclencher s'il y a trop d'air sec en basses couches. La convergence se ferait en mer et les éventuelles SC aborderaient plutôt le littoral charentais. A noter un risque élevé de tornade dans la nuit, plutôt vers les Charentes ou le nord du Médoc avec un cisaillement de basses couches très important, ARP prévoit un jet de BC à 50 kt vers 950 hPa Ailleurs, on surveillera le vent d'autan dans son domaine, qui soufflera jusqu'à 90/100 km/h vers Castres lundi soir, et le vent de sud sur les crêtes pyrénéennes, qui soufflera jusqu'à 120/150 km/h au paroxysme (180 à Iraty ?) avec déferlements dans les vallées exposées.

Un schéma pour répondre à tes questions Effectivement sur le sondage la ThetaE est plus proche de 36 que de 34°C, mais j'ai pris ce sondage dans la plage comprise entre 34 et 36°C, donc fort possible que ça soit plus vers 35-36°C que 34°C. C'est beaucoup plus simple de construire la Theta'w (ligne jaune sur le schéma). Les deux paramètres thetaE et theta'w sont des équivalents, donc utiliser l'un ou l'autre revient au même, si ce n'est que les plages de valeurs et leurs variations ne sont pas les mêmes. Sous nos latitudes à 850 hpa la thetaE varie entre 0 et 70 voire 80°C, tandis que la theta'w c'est plutôt entre -10 et +24°C. Par contre, c'est à ne pas confondre avec la Theta, qui elle n'est pas conservée lors d'un changement d'état et qui donc varie beaucoup selon la verticale. Effectivement, certains prévisionnistes s'emmêlent les pinceaux entre theta, thetaE et theta'w. Le mieux que je puisses te conseiller c'est de te familiariser avec la theta'w qui constitue l'une des principales sorties de modèle sur lesquelles les météorologues pro travaillent depuis longtemps. Elle est effectivement disponible sur Keraunos et sur le domaine Europe de Météociel. Sur Infoclimat, il y a confusion puisque les champs présentés dans l'onglet theta'w représentent en fait la T'w (courbe bleue) à 850 hPa, du coup c'est encore une autre plage de valeurs. Enfin le "une fois arrivé au rapport de mélange nul" c'est de la théorie, en pratique tu peux te contenter à aller jusqu'à l'iso-rapport de mélange 0.01 g/kg que j'ai figuré en noir. Sur cet exemple c'est autour de 300 hPa, mais ça varie pas mal en fonction de la masse d'air, lorsqu'elle est chaude il faut monter beaucoup plus haut pour faire baisser le rapport de mélange adiabatiquement à ce niveau. En espérant t'avoir éclairé

Euh même 30 à 40 mm sur le Médoc d'après CEP et ARPEGE. La Gironde est même en vigiance jaune pluie/inondation. Important dégradé nord/sud à prévoir sur la lame d'eau c'est vrai, mai (petit jeu de mot en passant) la pluie devrait finir par s'enfoncer dans la nuit /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Les prévisions ont été actualisées pour le Var 28 voire 30°C possibles dès samedi dans l'intérieur du Var, au Luc notamment. Pas encore actualisé dans les bulletins départementaux de la mi-journée par contre. Sur la Corse, je pense que le GFS déterministe exagère l'ampleur de la masse d'air brûlante. Je préfère me référer au scénario du CEP qui prévoit des pointes à 23°C sur l'extrême sud de l'île dans la nuit de lundi à mardi. Si le vent s'oriente au sud-est comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation, la côte orientale est dans la brise et c'est la région d'Ajaccio, Sartène ou Pila-Canale qui scorent très haut. On pourrait alors atteindre les 36°C sur l'une de ces trois stations, à confirmer d'ici là.

MAJ Plauzat (63) 86.5 mm Villar Saint Pancrace (05) 93.7 mm Clermont Ferrand (63)99.9 mm

Ouaip, avec 5m72 et 650 m3/s, l'Aveyron à Loubéjac a approché sa crue biennale (pic de crue annuel atteint une année sur 2 statistiquement) qui est de 680 +-40 m3/s. Seulement, il n'y avait pas eu de crue biennale depuis 2009, avec cette année-là 2 pics de crue importants : 900 m3/s le 24 janvier et 690 m3/s le 29 avril.

Les relevés de Soum Couy me paraissent bien étranges depuis la fois où elle a pris près d'un mètre de neige début février alors qu'il n'y avait pas de précipitations sur le massif.. Sinon, une trentaine de cm aujourd'hui également à la nivose du port d'Aula, moitié moins à l'Hospitalet.

A noter une bonne crue en cours de propagation sur l'Aveyron, comme par exemple à Loubéjac juste en amont de la confluence avec le Tarn, on s'approche de la première crue de référence sur Vigicrues. Sur son bassin, les cumuls ont parfois dépassé les 50 mm, comme à Villefranche de Rouergue, avec 63 mm, la moitié sous orage hier, l'autre sous les pluies continues depuis la nuit dernière. Le Tarn réagit également modestement à Montauban, principalement grâce à l'apport de l'Agout, alors que le pic de crue n'est pas encore passé à Albi sur le Tarn.

21 mm à Socoa dans la dernière heure, déjà 44 depuis ce matin, les 100 jouables à mon avis d'ici demain midi.

Mise à jour de la vigilance à 23h, plus d'orange orage mais orange pluie/inondation étendu aux 4 départements pyrénéens. Il est déjà tombé près de 60 mm sur le Lot depuis midi (64 à Cénevières, 46 à Lunegarde), généralement 20 à 50 de l'est de Toulouse jusqu'au Limousin. Actuellement, les cumuls grimpent beaucoup sur le Tarn et l'Aveyron au passage de la ligne la plus active balisant le forçage principal en altitude entre l'Hérault et l'Aveyron, 75 mm à Fraïsse-Murat dans l'extrême sud-est du Tarn par exemple. Ailleurs, pluies plus faibles, c'est même la franche accalmie entre la Haute-Garonne et le Lot. D'ici demain, les précipitations vont se poursuivre sans être forcément intenses, mais par accumulation on atteindra souvent les 50 mm près des Pyrénées, ainsi que sur l'axe orageux de cet après-midi. Cet épisode s'inscrit donc dans la durée, et est assez notable pour la saison. De telles lames d'eau sont rares au mois d'avril !

Y a une station justement à Lagardelle sur Lèze. Elle relève 48 mm aujourd'hui avec une lame d'eau horaire maxi de 33 mm. Cet endroit était en limite sud de la ligne qui s'alimentait dans la convergence, avec les échos les plus stationnaires mais pas forcément les plus violents. http://www.weatherlink.com/user/arcus26/index.php?view=summary&headers=1 Pour la suite, plus trop d'impacts à prévoir mais des lames d'eau encore conséquentes entre le nord de la Haute-Garonne et le Lot d'ici demain matin (20/40 loc 50 mm), ainsi que dans le Pays Basque. Il est déjà tombé plus de 60 mm par endroits dans le Lot (lame d'eau Panthère surestimée par la grêle), du coup on pourrait avoir quelques RR24 > 100 mm demain matin. C'est encore à suivre.

Mise en place de la couche limite nocturne avec inversion de basses couches A 23h, 10.1° à Chateaudun, 9.9° à Blois, 10.2° à Romorantin et une perte de 5.6° en une heure après le coucher du soleil, et du brouillard avec ciel visible actuellement. A 23h30, 12.7° au Mans et 10.9° à Orléans (-1.8°/30 minutes). Faut pas que les nuages reviennent tout de suite

Quel casse-tête ces deux manches ! Mes pronostics un peu "coup de poker" : Le Mans : 10 / 19.5 / 15-30mm / 25-50 km/h / NON. Orléans : 6.8 / 19.2 / 10-20mm / 45-80 km/h / OUI. Manche intéressante à tous points de vue. Les différents runs d'AROME aujourd'hui ont pas mal tergiversé sur l'emplacement du paquet pluvio-instable qui remonte depuis la fin de nuit de la Gironde. Avant les runs de 12, je voulais mettre 2-5 mm à Orléans et Tr/3 au Mans, puis j'ai complètement changé d'avis. Le coeur chaud en tpw semble finalement vouloir franchir la Loire et organiser une bonne activité pluvieuse sur le Mans dans l'après-midi. Je n'ai pas mis l'occurrence mais c'est un bug, je voulais la mettre et j'ai oublié de revalider ma prévision, mais en fait le risque d'orages est plus diffus que sur Orléans... J'ai même hésité avec l'intervalle 20-40 mm puisque ensuite les pluies risquent de persister toute la nuit mais en fait cette station n'est pas vraiment connue comme étant un trou à flotte. Orléans, j'ai coché l'occurrence, j'espère qu'il y aura une bonne cellule et son courant de densité à l'avant pour rentrer dans mes critères de prévision, y a de fortes chances que je me plante aussi. Sinon, le ciel devrait se dégager en cours de nuit, du coup j'ai bien baissé la tn à Orléans qui est un coin assez froid.. Et j'ai remonté les tx des modèles, parce qu'avec une telle instabilité en basses couches, ça peut monter très vite tant qu'il y a des éclaircies. D'ailleurs il me semble avoir misé à la fois sur la tn la plus basse et la tx la plus haute à Orléans. J'espère que la fausse manip sur l'occurrence au Mans ne va pas me porter préjudice ..

Situation complexe que ce flux de sud-ouest diffluent se redressant peu à peu. Plusieurs faibles anomalies de tropo circulent dans le flux, balisant les plages de probabilité plus importante d'orages. - Fin de nuit prochaine et début de matinée : en aval d'une légère anomalie de tropo, un noyau de VV remonte depuis le golfe de Gascogne jusqu'aux Charentes, au-dessus de basses couches bien douces et instables (tpw925 à 13/14°C) : quelques impacts sont probables dans le paquet pluvio-instable en formation, le risque orageux augmentant en allant vers Poitou-Charentes. -Dans la frontogénèse qui s'ensuit, très nette dégradation aux premières heures de la matinée sur une bande centrale du pays, du val de Loire au Quercy. Dans un premier temps, l'activité orageuse est une fois de plus plus fréquente sur le nord du système, bien qu'avec l'évolution diurne, les premiers orages devraient être observés à la mi-journée entre nord Midipy et Limousin. -La convergence de basses couches s'organise et se renforce entre le sud de la région Centre et l'Ariège. A ce moment-là, il s'agit d'un forçage essentiellement thermique, les éléments en altitude étant un peu trop faiblards pour dynamiser la convection. On se retrouve alors un peu dans le cas du 16 avril dernier, avec une convergence peu mobile et des orages très pluvieux et localement grêligènes. -Le dynamisme principal en altitude se présente par les Pyrénées en fin de journée de dimanche, avec ED/SG (60 kt au Z 1.5PVU). Il est relayé en surface par un second axe de convergence, avec un phasage un peu en avance par rapport aux éléments en altitude, mais qui progresse vers l'est et fusionne avec le premier axe de convergence au niveau du piémont central pyrénéen (est 65/ ouest 09). [non montré, WRF diverge du scénario AROME que j'ai retenu..] L'ensemble devrait s'organiser en un multicellulaire bien actif. L'environnement étant à mon sens trop peu cisaillé pour avoir des phénomènes venteux destructeurs (plus favorable de l'autre côté des Pyrénées..) Derrière ce multi, le vent devrait tourner à l'ouest et une pseudo-traîne se mettre en place, avec des pluies encore fréquentes et modérées, sous forme de corps orographique sur les reliefs exposés au nord-ouest (Montagne Noire, Pyrénées, avec LPN en chute vers 1400 m mardi matin?)

La carte a tout l'air d'être au niveau 500 hPa Sebaas /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Dans cet exemple comme l'a dit Adrian, tu as les hautes valeurs vers Gibraltar, qui correspond à un anticyclone à ce niveau de pression. Il se trouve à droite quand tu figures un observateur qui aurait le vent dans le dos. Les barbules pointées indiquent la direction d'où vient le vent, force et direction. Si tu prends exemple sur le pointé sur la Bretagne, tu as effectivement un vent moyen de 50 noeuds de direction ouest-nord-ouest, c'est à dire qu'il vient de l'ONO et souffle vers l'ESE. Pour ta deuxième question, étant donné qu'on est sur une surface isobare, il n'est pas question de hautes ou de basses pressions mais de hautes ou de basses valeurs d'altitudes à laquelle se trouve ce niveau de pression (géopotentiel). On parle alors de hauts ou de bas géopotentiels, ou de hautes ou basses valeurs (sous-entendu, altitude géopotentielle). Sur cette carte tu as également en tiretés, les valeurs de températures à 500 hPa. Tu remarqueras qu'à l'arrière du talweg au niveau de l'Europe centrale, ces isolignes tiretées coupent les isolignes pleines selon un certain angle. De même, les pointages de vent ne sont plus exactement parallèles aux isolignes pleines. C'est la signature d'une situation dite "barocline", et dans ce cas la relation de Buys-Ballot n'est plus respectée, et il existe donc des composante à rajouter au vent géostrophique (parallèle aux isolignes pleins) pour avoir le vent réel (pointé par les barbules issus des radiosondages). Il s'agit (entre autres) de la composante agéostrophique. Cette dernière explique le fait que le vent au niveau du sol converge vers les dépressions et diverge des anticyclones.

Restent en course : Plauzat (63) 62 mm Sainte Léocadie (66) 78 mm Villar Saint Pancrace (05) 80 mm Clermont Ferrand (63) 81 mm Issoire (63) , Coltines (15) , Le Puy Loudes (43) 84 mm Le Puy Chadrac (43) 92 mm Barcelonnette (04) 92 mm La Salle Prunet (48) 93 mm Rouvroy en Santerre (80) 99 mm

Lame d'eau horaire maximale de 26 mm à Rion des Landes pour l'orage de cet après-midi. Au total, 30000 impacts environ aujourd'hui, c'est notable pour une mi-avril. Côté rafales, pas de valeurs > 80 km/h dans l'intérieur après les valeurs de 85 km/h à Socoa et Capbreton. Cet arrosage typiquement printanier fait du bien à la végétation et pour faire tomber le pollen. Encore de bons paquets pluvieux ce soir mais plus beaucoup d'impacts, sauf du côté du Tarn... où les cumuls seront à surveiller d'ici demain, en périphérie de l'agitation languedocienne. Vu la position du jet de BC, vers 800 hPa, les lames d'eau > 50 mm risque de largement déborder sur Tarn/Aveyron.

Pour l'anecdote, je travaillais hier et le DirCab de la préfecture 33 a appelé pour avoir les infos météo "les plus précises possibles" quant à la tenue du marathon nocturne ce soir. Donc ils ont des infos directes de MF que vous n'avez pas forcément, même avec la visualisation Arome bruitée sur Meteotel (dédicace à ceux qui se reconnaîtront /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Libre à eux de maintenir la course tant qu'il n'y a pas d'arrêté préfectoral d'interdiction, et là c'est pas du tout le ressort de MF, il y a déjà eu pour certaines manifestations de grande ampleur des précédents d'interdiction avec simple vigilance jaune "renforcée", et du maintien avec de l'orange.. Pour en revenir au contexte météo, la dégradation d'aujourd'hui est prévue un peu moins virulente qu'avec les runs d'hier. A priori, une bonne ligne de grains devrait traverser la région. Le dynamisme est important mais il manque sans doute un peu de CAPE pour que la dégradation soit sévère. L'élément le plus à craindre est la stationnarité des précipitations modérées à fortes ce soir et la nuit prochaine du nord de l'Aquitaine et du sud des Charentes jusqu'à l'est de Midi-Pyrénées (et surtout le Languedoc) Le risque de grêle est tout de même marqué, il y a une alerte Anelfa en cours sur 64, 40 et 32: http://www.anelfa.asso.fr/-Alertes-grele-.html

En fait si, ça a à voir avec le sud-ouest, puisque c'est le même cut-off qui concerne un gros tiers sud-ouest du pays. la différence, c'est au niveau de la nature des orages, plus probablement grêligènes et venteux au sud de la Garonne, très pluvieux sur l'ouest du Languedoc. Mais ça c'est très souvent le cas, en lien avec d'une part la présence des Pyrénées qui favorise les chutes de grêle dans le sud-ouest, d'autre part celle du golfe du Lion qui canalise l'humidité ver le Languedoc. D'ailleurs les cumuls de pluie sont potentiellement très importants pas uniquement sur le Languedoc, mais sur toute un arc, de l'Aude et au centre de l'Hérault jusqu'au sud des Charentes et à la Gironde en passant par le Lot . Je serais pas surpris qu'il y ait des RR24 > 70 mm également beaucoup plus loin au nord, avec la stationnarité du système. Mais c'est vrai que la convergence d'humidité en basses couches est beaucoup plus forte et durable sur le département de l'Hérault. Sinon, ça devrait plutôt être des pluies orageuses que des orages isolés mais violents. Les cumuls devraient donc être assez homogènes, néanmoins localement élevés. Le SPC Med-Ouest évoque des cumuls moyens de 40/60 mm sur le BV de l'Hérault amont, avec des maxima autour de 80-100 mm.

Pour former la grêle il faut d'abord un fort contenu en eau liquide dans le nuage et surtout une forte instabilité et des fortes vitesses verticales ascendantes qui vont soulever les gouttelettes d'eau dans la zone de l'effet Bergeron, vers -12°C, où la formation des noyaux de condensation est la plus rapide. La présence d'air sec en moyenne tropo accentue la vitesse de chute par augmentation de la DCAPE, ce qui augmente la vitesse de croissance du grêlon par collection et accrétion de gouttelettes surfondues. TPW c'est la theta'w, un paramètre thermodynamique essentiel pour l'étude des situations orageuses, invariant par transformation adiabatique avec changement d'état et qui permet de quantifier et localiser les plages d'énergie dans la colonne, c'est un peu l'équivalent de la ThetaE mieux connu des passionnés

Salut Kev, Merci pour ces remarques pertinentes. Effectivement c'est pas évident sur un sondage WRF. Pour le risque de rafales, on est bien d'accord, c'est par rapport à la hauteur du pied convectif bien sec, qui augmente la DCAPE. Pour le risque de grêle, c'est vrai que c'est pas évident à montrer sur les sondages WRF, mais le sondage n'est pas totalement saturé vers 600 hPa, et quand on voit les ascendances de grande échelle prévue par les modèles hydrostatiques, le risque devient très élevé. ARPEGE prévoit des sondages un peu mieux en forme de sapin de Noël Pour ta deuxième remarque, effectivement il y a un décalage entre surface et altitude, le système prend un caractère d'occlusion et l'air doux est bien rejeté en altitude par les fortes ascendances préfrontales, qui ont lieu autour du minimum de surface, mais il s'enroule en altitude en fonction du cyclonisme en altitude. Ce qui fait qu'au niveau du minimum de surface, la masse d'air est très instable mais encore sèche, tandis qu'à l'arrière, elle est neutre ou légèrement instable, mais avec un potentiel précipitable important. Ainsi les plages de TPW les plus hautes en basses couches sont au niveau du minimum de surface, mais elles sont ensuite rejetées en altitude (comme pour une occlusion) ; c'est particulièrement frappant sur les champs de TPW à 925, puis 850, 700 et 600 hPa où la langue la plus chaude tend à s'enrouler autour du minimum (de Z à chaque niveau de pression, donc )

Bonsoir, La dégradation orageuse de samedi soir est effectivement à surveiller de près sur le sud-ouest, la dynamique d'altitude mise en jeu est très conséquente pour la saison. On retrouve sur le champ à 1.5 PVU un minimum d'altitude qui s'approche en pivotant par le golfe de Gascogne. Ce faisant, il induit une cassure du jet sur le bord d'attaque de l'anomalie de tropopause, qui se phase avec des basses couches bien alimentées en air doux et instable. Le sud-ouest se retrouve alors à la fois en entrée droite et sortie gauche de jet, avec forte divergence d'altitude Par ailleurs, l'orientation du jet en altitude provoque une cyclogénèse sur l'air chaud en aval des Pyrénées. Tous les éléments sont réunis pour connaître une dégradation pluvio-orageuse de grande ampleur : - Une dynamique d'altitude explosive avec des noyaux de vitesse verticale indécents -Une convergence de basses couches de grande échelle au sein du minimum de surface qui s'organise sur le sud de l'Aquitaine -Une convergence de basses couches préfrontale entre le vent d'ouest qui rentre en soirée et l'autan qui souffle à l'avant du système A l'échelle plus fine, d'autres paramètres sont présents pour accentuer la sévérité de la convection : -La présence d'une plage d'air sec à l'étage moyen, accentuant le risque d'orages grêligènes et fortement venteux à l'avant (sondage pris sur le Gers vers 20h) -La stationnarité du minimum de surface, une fois formé. L'élément à surveiller sera le caractère fortement pluvieux de cette dégradation. En effet, l'air doux de basses couches s'enroule autour du minimum en altitude, augmentant le potentiel précipitable sur le quadrant nord du minimum de surface. Donc si l'on tente de résumer : Samedi après-midi, risques d'orages violents sur le sud de l'Aquitaine, avec un caractère fortement pluvieux. Sur le piémont pyrénéen puis sur la ligne de convergence autan/vent d'ouest, c'est surtout le risque grêligène/fortes rafales qui sera prédominant en fin d'après-midi, soirée, juste à l'avant du système frontal ondulant. En soirée, le système perdrait a priori un peu d'activité électrique en se transformant en un amas multicellulaire et en se décalant légèrement vers l'est de Midi-Pyrénées et le Limousin. Risque de fortes lames d'eau persistant sur l'Aquitaine dans le rabattement d'air doux puis le piémont pyrénéen dimanche (à confirmer d'ici là)

La convergence de basses couches débute depuis le sud de la Catalogne, où les brises sont bien présentes sur le littoral. Beaucoup plus d'impacts côté espagnol pour l'instant En image