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Lorsque l'on fait le tour des modèles ce soir on remarque que la fin de semaine marquera le retour triomphal du zonal sur notre pays. Le flux pourrait en fin de semaine, dans le meilleur des cas être de nord ouest temporairement, et dans le pire des cas il serait de sud ouest avec remontée des pressions par le sud. Tout ceci est corroboré par le diagamme de GENS qui nous propose même des courbes au dessus des normes de façon constance jusqu'en toute fin d'échéance (aucune courbe au dessous...) Alors comment peux t-on encore parler de la mise en place d'un AS et d'un prolongement du coup de froid du milieu de semaine? Je crois que c'est à cause du potentiel que représentent certains centres d'action. Effectivement: que se passerait t-il si l'anti Groënlandais est un tout petit plus sud? L'activité dépressionnaire pourrait alors avoir elle-même une trajectoire un peu plus sud et être un peu moins virulente car moins alimentée en air froid. Que se passera t-il si l'anti de surface Scandinave gonfle et au lieu de migrer vers l'est se déplace un peu plus à l'ouest en gagnant de la vigueur? L'activité dépressionnaire pourrait avoir une trajectoire encore plus méridionnale et perdre encore de la vigueur tout en servant d'apirateur (soyons fou) à l'air froid de l'europe du nord et central. Dans le même temps, l'air très froid qui circulera sur la Scandinavie descendra vers nous grâce au flux de nord nord est impulsé par l'AS. Quel beau scénario, mais il n'est vu par aucun modèle je le rappele. Alors qu'est-ce qui fait qu'on y croit encore un peu quand même? C'est peut-être tout bonnement cette situation atypique qui nous est proposée: 2 grosses masses bleues de chaque côté de l'océan dont l'une (l'américaine) fonce vers nous mais qui nous apporterait en traversant l'atlantique un flux d'ouest perturbé et doux, l'autre (européenne) presqu'à porté de main dans 72 heures apportant si elle s'imposait un temps franchement hivernal, avec au milieu comme arbitre les vastes zones anticycloniques très au nord sur l'Atlantique, avec peu de différence de grandient du Groënland à la Scandinavie. Et même si le combat paraît tellement inégal, on est tellement habitué au jaune, orange ou rouge depuis l'automne qu'on a envie de croire aux miracles.

Comme hier soir tous les modèles sont complètment unanimes pour voir le retour du zonal en fin de semaine. Pire ECMWF, JMA et nogaps nous proposent un flux plus ou moins dépressionnaire s'orientant rapidement au sud ouest. Les diagrammes GENS sont désespérants, aucune courbe sous les normes après la fin de semaine jusqu'à la fin de l'échéance. Bref la prévisibilité semble très bonne. Pourtant beaucoup d'entre nous espèrent encore: Et si l'anti Groënlandais avait une position un peu plus sud, et s'il poussait un peu plus l'activité dépressionnaire vers le sud. Edépressions verles dépression Les dépressions atlantiques pourraient plongeaient d'avantage vers la méditerranée

Qu'est ce qui nous indique ce soir que le zonal ne fera pas son retour en fin de semaine prochaine? RIEN ABSOLUMENT RIEN si on regarde les modèles ce soir. Tous voient un retour des perturbations atlantiques dans le milieu de la semaine et AUCUN SCENARIO D'AUCUN MODELE ne voit de scénario de grand froid après les dates charnières des 6 et 7 février. Pourtant je ne peux me résoudre à croire aveuglément à cette hypothèse pour plusieurs raisons: 1- Les modèles ont toujours des difficultés à appréhender les antis de surface et leur évolution 2- Le vortex polaire en 2 parties comme jamais il ne l'a été cet hiver. L'air très froid pourrait être à portée de main en milieu de semaine et en embuscade sur l'europe du Nord. 3- Les modèles sont très versatiles depuis plusieurs jours et les scénarios GENS corroborés par les diagrammes avancent à petit pas depuis hier matin vers des situations de plus en plus intéressantes. 4- Enfin argument beaucoup moins pertinent, mais je trouve cet hiver vraiment atypique: période de douceur depuis l'automne jusqu'au 20 janvier, puis coup de froid brutal, très court, très intense et très neigeux sur une grande partie de la France, alors pourquoi pas la mise en place d'un AS avec flux de nord nord est humide et froid. Je sais, ces arguments ne tiennent pas vraiment face aux scénarii envisagés par les modèles, mais ne sait-on jamais il suffit parfois d'un grain de sable.

Est-ce que le zonal va l'emporter la semaine prochaine? Rien n'est moins sûr malgré l'échéance qui s'approche. L'activité dépressionnaire canadienne est mal gérée par les modèles pour le moment comme le disait ce midi IS13120. L'anti polaire aura aussi son rôle à jouer sur la trajectoire de cette activité dépressionnaire et son alimentation. La constitution d'un anti de surface sur la scancinavie pourrait aussi jouer un rôle majeur. Bref, pas mal d'ingrédients encore mal gérés qui peuvent amener des surprises. En tous cas, malgré la versatilité des modèles, on constate que depuis une semaine, la date du 6 février reste à surveiller. Rien n'est donc joué dan un sens comme dans l'autre. D'ailleurs comme l'a dit justement Itomtom, la constitution d'un anti thermique européen pourrait même nous valoir un flux de sud sud ouest.

On peut dire qu’une tendance lourde apparaît sur les scénarii GEFS à partir de 168 heures soit le 04 février (même s’il est évidemment abusif de parler de tendance lourde à cette échéance) : Le retour de conditions anticycloniques au dessus du Grœnland. Selon les scénarii, les pressions varieraient entre 1030 et 1040 hpa (tous les scénarii sauf le P6 qui les décale un peu à l’est et retarde encore leur arrivée), contre à peu près 990 hpa 72 heures plus tôt. Cette tendance est encore plus flagrante sur JMA qui voit des pressions monter à 1045 hpa à la même échéance, puis à 1050 hpa. Ce qui est remarquable, c’est qu’on pouvait faire à peu près les mêmes observations pour les mêmes échéances il y a 48 heures. Le diagramme de Nuuk reste également assez stable pour voir une forte hausse des températures aux alentours du 6 février (même prévision qu’il y a 48 heures avec un alignement des courbes assez étonnant à une telle échéance). La présence de ces conditions anticycloniques n’est évidemment pas le seul ingrédient qui nous permettrait d’apporter des conditions hivernales chez nous mais, elles auraient au moins le mérite de déconcentrer le vortex polaire, au mieux de le scinder. Dans le même temps, il faudrait une remontée des hauts géo potentiels depuis le centre de l’atlantique vers les régions septentrionales. Evidemment, cette remontée sera conditionnée par la position des dépressions naissant à l’est du continent Américain, La virulence de ces dépressions dépendra elle-même en partie des conditions anticycloniques qui règneront au dessus de l’Atlantique et de leur capacité à rejoindre les HP Groenlandaises. Comme le disait ce matin Lunatic, de ces options, dépendra la naissance d’un GA (plusieurs Fois entrevu par GEFS).. En tous cas, le potentiel pour l’arrivée d’une vague de froid durant la 1ère décade de Février sera vraiment là si l’anticyclone Groenlandais est au rendez vous comme envisagé. Malgré tout, l’échéance est lointaine et absolument rien n’est acquis.

Comme l'ont dit beaucoup d'entre vous la semaine prochaine devrait être marquée par des conditions anticycloniques. Notre anticyclone servant en quelque sorte de toboggan pour propulser une belle descente froide vers l'europe de centrale et de l'est. La fin de semaine semble beaucoup plus floue, elle apparaît comme une période charnière. Il semble que les régions proche du pôle deviennent de plus en plus anticycloniques dans les tous 1ers jours de février (beaucoup de scénarii GEFS vont dans ce sens). De plus, le désormais célèbre diagramme de Nuuk est assez édifiant à ce sujet, il nous indique des températures largement au dessus des normes avec une fiabilité assez bonne pour le 5 février sur cette région. La porte s'ouvrirait donc, dans la semaine concernée par le topic, par une remontée des hauts géopotentiels vers le nord. Et c'est à partir du 6 février que que quelques scénarii de GEFS entrevoient des situations très interessants pour nous. Evidemment ce n'est qu'une possibilité parmi d'autres. Mais je ne crois pas, par exemple, à un retour rapide du flux zonal notamment à cause de l'accumulation d'air très froid (en cours et à venir) servant de barrage sur une bonne partie de l'europe du nord et centrale.

Comme l'ont dit beaucoup d'entre vous la semaine concernée devrait être marquée par des conditions anticycloniques. Notre anticyclone servant en quelque sorte de toboggan pour propulser une belle descente froide vers l'europe de centrale et de l'est. La fin de semaine semble beaucoup plus floue, elle apparaît comme une période charnière. Il semble que les régions proche du pôle deviennent de plus en plus anticycloniques dans les tous 1ers jours de janvier (beaucoup de scénarii GEFS vont dans ce sens). De plus, le désormais célèbre diagramme de Nuuk est asez édifiant à ce sujet, il nous indique des températures largement au dessus des normes avec une fiabilité assez bonne pour le 5 février sur cette région. La porte s'ouvrirait donc pour une remontée des hauts géopotentiels vers le nord. Et c'est à partir du 6 février que que quelques scénarii de GEFS entrevoient des situations très interressants pour nous. Evidemment ce n'est qu'une possibilité parmi d'autres. Mais je ne crois pas, par exemple, à un retour rapide du flux zonal notamment à cause de l'accumulation d'air très froid (en cours et à venir) servant de barrage sur une bonne partie de l'europe du nord et centrale.

Merci Yvo pour cette analyse très intéressante même si elle ne concerne que la Bretagne, la remarque de Pascalain 53 me semble effectivement complètement déplacée. J'ai une petite question de néophyte à poser aux spécialistes à propos de ce front qui traversera une partie de le nord ouest dans la nuit de mardi à mercredi: Est-ce que les modèles envisagent convenablement la vigueur de ce front? Je m'explique, la température de l'océan est actuellement plus élevée que d'habitude à pareil époque, les contrastes de températures ne seront donc t-ils pas de nature à le rendre plus étendu et plus actif?

L'existence d'une éventuelle goutte froide sera un des éléments déterminants pour que ce coup de froid prenne de l'intensité et soit humide. Sa position sera également un élément déterminant pour espérer voir la neige tomber sur l'héxagone. J'ai alors 2 questions pour les spécialistes: 1- N'a t-on pas toutes les chances de la voir naître sur la méditerrannée plutôt que sur l'Espagne étant donnée la température très douce de la mer actuellement? 2- La vigueur de cette goutte froide peut-elle être sous-estimée par les modèles (du fait à nouveau de la température anormalement élevée de la mer pour cette saison)? Si la réponse est positive à ces 2 questions, cela permettrait de rendre plus vigoureux le flux d'est nord-est sur la France et d'éviter un effondrement trop rapide de l'anticyclone sur la France. C'est aussi ce genre de phénomène qui, selon moi, permet de parler parfois de compensation en météo (même si beaucoup ne croient pas en cette notion): ce serait entre autre grâce à l'énergie accumulée du fait de l'extrême douceur des semaines passées que la situation changerait radicalement notamment grâce à cette fameuse goutte froide. Merci d'avance de votre éclairage et soyez indulgent avec moi, je débute...