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lame2

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Tout ce qui a été posté par lame2

  1. C’est l’heure des grandes manœuvres sur nos modèles depuis quelques sorties. Après une semaine d’advections douces partant du proche Atlantique vers la Scandinavie, une nouvelle poussée méridiennne puissante est modélisée se propager plus à l’ouest, dans un mouvement rétrograde, par rapport aux autres vers le Groenland. Jusque là, tous ces mouvements amples ont décroché des cut-off bien faiblards (très commentés ici: on fait avec ce qu’on a) en provenance des hautes latitudes continentales vers l’Europe de l’ouest. Là, avec ce mouvement continue et rétrograde, les troupes d’anomalies basses arctiques devraient plus facilement et plus massivement se répandre en Europe du Nord, de l’est et centrale en un talweg plus consistant: tous les modèles l’envisagent. Pour notre petit bout d’Europe de l’ouest, même si la situation devient plus favorable aux débordements de ce talweg continental jusqu’à nous, la situation reste très ouverte pour la toute fin de semaine et le début de la suivante. On remarque, que malgré un double mouvement méridienne côté Pacifique et Atlantique allant souvent jusqu’à scinder le VP, le talweg Atlantique est très vite sujet à reprendre vigueur vers nous dès que les mouvements verticaux sont modélisés un peu moins puissants. Quand on regarde de plus près, on remarque que malgré les amples mouvements à l’échelle hémisphérique, nous sommes confrontés à des mécanismes d’horlogerie en fin d’échéance et qui se multiplient. Et je n’oublie pas que nous sommes confrontés à un changement climatique qui nous soumet beaucoup plus qu’avant à la douceur Atlantique. Tendance aux poussées méridiennes qui « s’envolent », interactions entre anomalies basses qui font basculer le flux au SO, etc. C’est bien plus souvent ces phénomènes qui empêchent les blocages hivernaux d’étendre leur influence jusqu’à nous ces dernières années. Mais, en tous cas, il y a matière à commenter et à lire. Les claviers pourraient continuer à chauffer dans les jours à venir.
  2. Ne nous y trompons pas, nous sommes face à une configuration synoptique assez impressionnante avec pas moins de 5 pulsions chaudes se dirigeant à partir du proche Atlantique vers les hautes latitudes (prédilection pour la mer de Kara) entre maintenant et la mi février. Mais dans nos climats maintenant réchauffés,une telle configuration qui, dans d'autres temps nous aurait quasiment assuré le décrochage massif d'anomalies froides arctiques vers l'Europe occidentale, achemine uniquement quelques petits chapelets de cut-off plus ou moins frais ou froids en notre direction. Il faut dire, et ça a été souligné sur le topic, qu'en partant de ça avec une Europe continentale baignée de douceur en situation initiale (carte ci-dessous du 29 janvier) on ne peut pas s'attendre à grand chose: Alors oui il fera frais avec ce flux qui va peu à peu s'orienter ENE, peut-être même froid si un cut-off un peu plus robuste ramène de l'air continental à toute altitude à un moment à une autre et si la dynamique méridienne se poursuit intensément entre proche Atlantique et hautes latitudes. Il est aussi possible que le flux devienne plus ou moins rapidement plus doux si ces fameuses anomalies basses très mobiles et facilement soumises à des interactions avec leur environnement, basculent vers l'Atlantique. En tous cas, quand on voit l'énergie qui doit être envoyée là haut vers le pôle pour nous soumettre à un semblant d'hiver, on ne peut s'empêcher d'être inquiet. Et notre banquise déjà en piteux état, va continuer à être mise à mal.
  3. Hello, avec le 18z de ce soir. C'est un peu le cauchemar à hivernophille. Tout est là et il ne se passe rien. Un peu comme un Noël sans cadeau 😀. En espérant que ce n'est qu'un mirage. Joyeux Noël🙂
  4. C'est vrai que les modèles deviennent intéressants sur la fin d'échéance pour nous proposer des signaux convergents vers un changement synoptique nous laissant espérer la mise en place de conditions plus hivernales pour la semaine suivante. Ces signaux se matérialisent d'abord par la plongée du jet Atlantique vers le sud de l'Espagne puis vers la Méditerranée à partir du milieu de la semaine puis la fin de semaine prochaine de manière assez solide sur l'ensemble de la modélisation. Il en résulterait la mise en place d'un temps plus agité sur la France en flux de SO tournant ONO en fin d'échéance. Comme dit plus haut, à l'arrière, une sorte de no man's land se mettrait en place sur l'océan avec cette bulle de HTP qui s'isolerait au sud de l'Islande. De manière assez concordante sur nos déterministes (malgré l'échéance lointaine) il semblerait que la zone barocline resterait bas en latitude au niveau des Açores, et c'est là que la moindre remontée de HTP pourrait commencer à consolider le pseudo blocage en cours de constitution sur l'Atlantique. L'ensembliste GEFS reprend cette trame de fond assez fortement alors que l'ENSCEP même s'il retient aussi l'idée propose plus régulièrement que l'américain des variantes avec une propagation de la dorsale plus à l'ouest jusque sur l'Europe occidentale.
  5. Il y a un signal fort et qui devient convergent pour la mise en place d'une circulation méridienne puissante à partir du proche Atlantique ou de la France à l'échéance de la fin de semaine prochaine. C'est visible depuis plusieurs jours malgré l'échéance lointaine (comme ça a été dit par d'autres) et le signal s'affirme de plus en plus au fil des runs au point que sur GEFS 18z nous avons 18 scénarios sur 30 qui envisage que la crête de la dorsale atteindrait le nord de la Scandinavie à 240 h et tous les autres scénarios envisagent ce mouvement méridien. Les déterministes ne sont pas en reste puisque GFS 0z et GEM modélisent ce matin une dorsale surpuissante à la même échéance avec une trajectoire partant du proche Atlantique allant vers la Scandinavie et bien au delà. Cette belle convergence est assez bluffante à cette échéance et elle signifie au moins que la tendance à cette circulation méridienne en fin d'échéance devient solide malgré son caractère très lointain. De là à dire que nous allons être soumis à un décrochage arctique ensuite, il y a encore beaucoup de chemin, ça a été dit hier, c'est évidemment encore vrai aujourd'hui. Le type de blocage modélisé par GFS est redoutablement efficace pour drainer des masses d'air glaciales jusqu'à nous lorsqu'il est solide sur ses bases et lorsqu'il se déploie de la Scandinavie à la mer de Kara. Mais les risques de désillusions sont importants dans ces configurations entre les interactions possibles entre anomalies Atlantiques et continentales ou envolée de la crête trop haut en latitude notamment.
  6. Oui tout ça continue à se jouer à peu de chose, sur le 12 z enscep, on remarque plus de 10 °C d'écart à 850 hpa à l'échéance du milieu de semaine prochaine entre le tube froid et le tube chaud. Et sur le plancher des vaches ça donne souvent 15 à 20 °C d'écart entre les scénarios les plus froid et les plus doux sur Paris. On remarque que les modèles ont un mal fou à modéliser le comportement des 2 pulsions subtropicales de la semaine et par voie de conséquences leur capacité à : - gêner plus ou moins l'interaction entre le vp Européen et le VP américain - faire prendre une trajectoire plus ou moins méridionale aux anomalies basses açoriennes - gêner la reprise plus ou moins rapide d'une circulation Atlantique Evidemment, plus la 2ème pulsion sera puissante, plus l'anomalie açorienne tangeantera ver le sud et plus la circulation Atlantique aura du mal à reprendre. Tout cela étant alors favorable au débordement du VP Nord européen sur une partie du pays. Les jeux ne sont pas faits.
  7. L'évolution des modèles déterministes n'est pas très favorable ce matin avec un tir groupé de GEM/GFS/CEP pour envisager que la crête du pseudo blocage s'évacuerait vers le pôle en début d'échéance. Tendance déjà visible antérieurement mais de plus en plus solide. La dorsale Atlantique serait alors déséquilibrée et en voie d'effacement; le vortex nord européen sans appui à l'ouest aurait alors tendance à rester majoritairement cantonné de la Scandinave à l'Europe de l'Est ou à basculer partiellement sur l'Atlantique et nous resterions en marge directement sujet à une reprise de la circulation d'ouest. Le syndrome des poussées subtropicales type 'bulles d'hélium" est en route. Malheureusement c'est une tendance qu'on remarque de plus en plus ces dernières années lorsque le vortex faiblit aux hautes latitudes Si cette modélisation se confirme dans les runs à venir (PE encore très incertaine de son côté), nous passerions à côté d'un très beau potentiel hvernal.
  8. Oui GEM de runs en runs envoie régulièrement des signaux d'évacuation d'une grande partie du blocage vers Baffin ou le pôle en fonction des réactualisations. Cette tendance a commencé à être relayée par le CEP et par GFS. C'est un point important à suivre car, pour que les masses d'air froides Arctiques décrochées par les pulsions Atlantiques nous atteignent largement et pour que la circulation Atlantique plus au sud ne reprenne pas du poil de la bête, il faut que ces pulsions gardent une racine forte à partir de l'Atlantique ou qu'elles ne s'envolent pas. Les toutes dernières actualisations montrent toujours une tendance à cette "envolée" même si ça se joue à peu de chose. En tous cas les poussées méridiennes Atlantiques sont très puissantes et très régulières entre 0 et 240 h sur la modélisation et elles sont à la hauteur du vortex qui serait décroché entre Russie, Scandinavie et Europe de l'Est.
  9. Notons que l'arrivée d'une masse d'air froid d'origine arctique qui déborderait largement sur le pays ne fait plus guère de doute pour la fin du we prochain et le début de semaine prochaine en lien avec la mise en place d'une dorsale Atlantique dont la crête se positionnerait majoritairement au niveau de l'Islande. Dans ce contexte, les températures devraient baisser graduellement en fin de semaine et se refroidir encore en début d'échéance en ayant des difficultés à passer au-dessus de 0 entre lundi et mardi. Ensuite, la modélisation majoritaire envisage un affaissement progressif de la dorsale vers la GB, ce phénomène devrait couper au moins partiellement l'alimentation en air froid continental d'altitude vers la France. Les températures n'en resteraient pas moins très froides sur la France car le flux de basse couche resterait continental et le brassage d'air serait très limité. Pour la dernière partie de la semaine c'est plus flou car plus lointain, mais il semble qu'un nouveau décrochage arctique pourrait se mettre en place avec un renouvellement de la dorsale haut en latitude sur l'Atlantique. C'est le scénario qui devient majoritaire et qui reste à confirmer. Côté humidité, c'est plus flou pour le moment, la composante plus ou moins NE reste à affiner, et les éventuelles anomalies provenant de mer du nord ou d'Allemagne ne sont pas complètement détectable à ce stade. Plus le flux deviendrait continental, plus il devrait assécher la masse d'air, mais là encore, il est possible que des anomalies Atlantiques cette fois-ci passent sous "le quasi blocage" à un moment à un autre. Bref, encore pas mal d'inconnues avant de savoir si nous serons confrontés à un épisode hivernal classique ou à quelque chose de plus remarquable. L'humidité éventuellement associée et le renouvellement éventuel de la dorsale seront les principaux éléments à suivre.
  10. Pour une fois et contrairement aux modélisations des potentiels hivernaux précédents, nous ne voyons pas vraiment de scénarios projetant une interactions entre anomalies Atlantiques et talweg continental. C'est déjà une différence importante avec ce que nous avons l'habitude de voir ces dernières années où les potentiels hivernaux se traduisent souvent par des situations vite avortées. C'est sans doute dû en partie à la puissance assez remarquable des 2 poussées subtropicales Atlantiques envisagées: elles sont vu se relayer entre le 3 et le 5 janvier et continuer pour d'alimenter la dorsale non stop au moins jusqu'au 9 janvier. Et ce même sur GFS/GEM qui sont les modèles les moins hivernaux pour notre petit bout d'Europe de l'ouest. Ces modèles américains envisagent aussi une amplification de la poussée subtropicale Atlantique vers l'Islande (surtout visible à 1.5 pvu) ce qui provoquerait un décrochage arctique massif en direction de l'Europe de l'Est. De notre côté, nous n'aurions que des miettes de ce décrochage trop lointain. Pour autant et malgré la puissance de la dorsale modélisée côté modèles américains, celle-ci ne rivalise pas avec celle des européens UKMO et CEP. La différence majeure vient, à mon avis de l'anomalie basse qui est vue s'élever de Terre-Neuve un peu en aval de la dorsale en début d'échéance et qui a tendance à gêner l'ascension du blocage naissance puis à l'obliger à obliquer un peu plus vers l'Est que sur les Européens en décalant aussi le décrochage généré plus à l'est. Bref, les différences sont mineures mais les conséquences sur le temps sensible en France seraient importantes pour nous. En tous cas, nous avons à faire à un très beau potentiel hivernal sur les modèles ce matin, un potentiel pas vu depuis longtemps.
  11. 2 éléments me paraissent favorables à la mise en place d'une configuration hivernale sur l'Europe occidentale d'ici la fin de la semaine du topic et le début de la suivante: - d'une part le caractère continu et rétrograde des pulsions subtropicales ouest Américaines. Dans leur mouvement continu et dans leur puissance grandissante, elles auraient tendance à favoriser le glissement d'une partie du vortex groenlandais vers le NE du continent Américain en ne le laissant déborder que par salves sporadiques matérialisées par des talwegs qui tenganteraient à partir des Carolines vers l'Atlantique . - d'autre part les pulsions subtropicales Atlantiques, soulevées par ces talwegs américains avec surtout une 2ème pulsion très puissante qui a souvent tendance à prendre de l'ampleur aux hautes latitudes en s'élevant dans les modélisations. Ces pulsions, auraient elles-mêmes pour effet de favoriser une descente du vortex polaire vers nos latitudes européennes. Pour autant le chemin reste long et semé d'embûches. La "barrière subtropicale" de plus en plus présente à nos latitudes ces dernières années reste souvent proche de la France dans les modélisations, GEM est notamment là pour montrer la limite des modélisations prometteuses.
  12. lame2

    Cartes insolites #2

    En dessous de 0 sans doute. Ces territoires Canadien sont situés très au nord. L'air froid(modéré) présent initialement sera emprisonné dans les basses couches dans cette région continentale. Avec une stabilité importante de la masse d'air en lien avec la présence de cette montage de HG, le point de fusion ne sera sans doute pas atteint Pour autant ce sera exceptionnellement doux malgré tout pour ces régions: voir par exemple le diagramme de Yellowkniffe qui est édifiant à 850 hpa: et très doux aussi pour la région au sol (au moins 15°C au-dessus des normes
  13. lame2

    Cartes insolites #2

    Incroyable anomalie positive modélisée à 850 hpa à l'échéance du milieu de semaine prochaine sur le nord du continent américain par le CEP notamment 😮 "L'équivalent froid" décroché sur le centre-est des EU fait pâle figure à côté
  14. Même si les échéances sont lointaines, on remarque ce soir que le CEP réédite la modélisation d'une poursuite d'une circulation méridienne sur l'Atlantique en début d'échéance suite à son run de ce matin. Et d'ailleurs, à y regarder de près, sur les déterministes GEM et GFS de ce matin et ce soir, on remarque qu'on assiste pas non plus à une reprise franche d'une circulation zonale. Sur ces 2 modèles et leur ensemble, le vortex est assez loin de reprendre ses droits aux hautes latitudes. Témoin cette projection NAEFS 0Z: Quoiqu'il en soit, juste avant le début de l'échéance, le bloc froid continental devrait à minima être tout proche de nos frontières, l'écart-type faible au vu de l'échéance sur une partie de l'Europe du nord jusqu'à nos frontières ainsi que la projection moyenne à 850 ha en témoignent: Le contexte, en fin de semaine prochaine et début de la suivante serait beaucoup plus favorable au débordement plus massif du talweg continental vers nous. Sa proximité immédiate lui permettrait de déscendre plus largement vers nous qu'actuellement car la moindre ascension d'une dorsale Atlantique le ferait rapidement et mécaniquement venir vers nous. Maintenant, si on reste dans un "entre 2" sans poursuite d'ondulation Atlantique, on pourrait rester en marge du froid dans une situation intermédiaire (sorte de marais barométrique dont par @Virgile plus haut); pire si l'ondulation de l'Européen se déploie 500 ou 1000 km plus à l'est (pas impossible vu l'échéance), on se retrouverait sous une cloche anticyclonique alimentée d'air d'origine subtropical.
  15. Bonjour, oui on se console comme on peut 🙂. C'est un peu toujours la même histoire ces dernières années lorsque la synoptique devient très favorable à des événements hivernaux sur la France. Les pulsions subtropicales Atlantiques surpuissantes qui, par le passé s'ancraient aux hautes latitudes et laissaient le temps aux décrochages continentaux de glisser jusqu'à nous, s'envolent maintenant comme des ballons d'hélium très loin vers les hautes latitudes. Elles ont beau se relayer tour à tour, leur envol limite l'avancée des coulées continentales vers nous, pire, elles laissent le temps aux anomalies Atlantiques d'interagir avec le bloc continental pour nous soumettre vite à notre fameux flux de SO. C'est un scénario lassant pour les hivernophiles. Peut-être que la configuration à venir laissera le temps à quelques phénomènes hivernaux de venir nous rendre visite temporairement, mais je ne serai pas étonné de voir la modélisation prendre de plus en plus en compte les interactions ouest/est.
  16. Malgré la disparité, on voit bien une certaine cohérence des modèles à envisager assez tôt dans l'échéance (mardi) la mise en place d'une circulation plus méridienne à partir du centre Atlantique vers l'Islande et la mer de Norvège sur notre quadrant. Celle-ci est majoritairement vue s'intensifier au fil de l'échéance. Cette circulation est assez régulièrement envisagée perturber largement la circulation d'ouest déjà faiblarde à partir de l'Atlantique vers l'Europe occidentale pour opérer un blocage ou quasi blocage à plus ou moins long terme. Pour autant, ces projections n'aboutissent nécessairement à un temps sensible durablement hivernal au dessus de nos têtes. On remarque (encore une fois) que la rythmique des différentes pulsions chaudes Atlantiques finit assez régulièrement par découper en lambeaux les anomalies basses continentales décrochées au fur et à mesure de l'ascension des crêtes. Aussi, ce sont souvent des chapelets de cut-off qui se décrocheraient, qui seraient souvent coupés prématurément de leur racines polaires et qui, en fonction de leur position apporterait du froid, frais ou doux s'ils se décrochent trop à l'ouest. Le CEP représente assez bien ce type d'évolution en fin d'échéance avec l'usine à HP Atlantique qui découpe le talweg continental par coups de boutoirs successifs (évolution en 40 h ci-dessous): Tout cela n'est pas gravé dans le marbre et il y a des variantes entre des HP n'arrivant pas à se hisser durablement en Mer de Norvège et nous ramenant à notre point de départ actuel, et des HP se déployant puis se propageant fortement vers les hautes latitudes permettant à un bloc continental de se positionner plus massivement et durablement sur l'Europe occidentale comme le propose GFS (dans sa version old school de type années 80 😎) Le scénario type CEP me semble plus probable avec toute la part d'incertitude qu'il contient en lien avec les cut-off décrochés.
  17. On remarque ces dernières années que les dorsales qui s'élèvent vers la Scandinavie et qui s'étendent ensuite vers l'est du continent européen comme celle qui va se mettre en place en début d'échéance ont cette formidable capacité à découper en puzzle le talweg continental qu'elles décrochent sur le flanc oriental de leur extension. Ces dorsales deviennent de vraies usines à haut geopotentiel pour le vieux continent. Ce sera encore le cas cette fois-ci visiblement. Et parmi la projection, GFS est le modèle qui tire le scénario le plus hivernal pour nous de cette projection par rapport à la modélisation du petit chapelé d'anomalies décrochées. Il envisage en effet que le cut-off "le plus massif" décroché finirait par se positionner pile sur la France et que la pulsion Atlantique suivante, s'élèverait dans le même temps à l'ouest immédiat du pays laissant ce cut-off continuer assez longtemps positionner au-dessus de nous. GEM n'est pas si loin de cela mais avec un cut-off moins froid et un peu moins ample. UKMO et le CEP ne l'entendent pas de cette oreille et envisagent rapidement un affaissement de la dorsale au dessus de nos têtes en décalage fort avec le canadien et l'américain.
  18. GFS est seul mais il impressionne par la stabilité de sa modélisation depuis 4 sorties consécutives maintenant. Il devient une sorte de métronome pour modéliser quasiment systématiquement de la même manière ce qui se passera entre le sud du Groenland et la Mer de Norvège entre 72 et 96h (zone fatidique pour la suite). C'est évidemment bluffant lorsqu'on regarde l'instabilité globale des autres modélisations. S'il a "capté" l'exceptionnel, il aura vraiment marqué des points (surtout auprès des hivernophiles) car c'est bien l'exceptionnel qu'il modélise. Et précisons qu'il nous envoie un scénario comme on en voit se matérialiser une fois par décennie (et encore moins en nos temps de RC) qui plus est durerait dans le temps... Autant dire que ce scénario est statistiquement fortement improbable. Mais dans des configurations synoptiques atypiques comme celle à laquelle nous sommes confrontés, l'exclure serait une erreur. Tout semble se jouer sur le comportement du morceau d'anomalies basses (entourée en noir) vu commencer à se détacher du vortex Ouest Atlantique sur la carte ci-dessous à 72h. Sur GFS, ce morceau d'anomalie est ensuite modélisé à partir de L'Islande s'étirer entre le pôle pour sa partie septentrionale et vers le golfe de Gênes sur sa partie méridionale, cette étirement radical a pour effet de ne pas freiner l'ascension de la crête du blocage qui ensuite peut largement se propager de la Mer de Norvège à la Scandinavie. Sur toutes les autres modélisations déterministes, l'étirement est moins radical, la partie la plus importante du VP reste en Mer de Norvège et empêche la propagation du blocage vers les hautes latitudes. Pour ma part, je ne serai pas si étonné que les autres modèles se rapprochent de GFS entre 72 et 96h, les signaux répétitifs d'un modèle décalé aux autres finissent souvent par recevoir un échos, ce serait déjà énorme. Mais ce rapprochement ne permettrait peut-être pas de bouleverser la circulation générale sur notre quadrant de nature à installer un blocage aussi solide sur la durée que celui envisagé par l'américain. On voit aussi que GFS envisage une huilage parfait du renouvellement suivant de la dorsale (le chemin est long).
  19. Oui ce n'est pas pour rien que c'est le type de scénario rêvé, une sorte de graal pour tout hivernophile en manque de vague de froid. Il dépend d'une mécanique de précision qui nécessite la conjonction d'une multitude de facteurs favorables pour se mettre en place et se renforcer. Ce GFS 12z a au moins le mérite de modéliser un des possibles qu'offre notre configuration synoptique et, rappelons qu'il ne fait que reprendre un des scénarios qui se dessinait de manière minoritaire mais répétée sur les panels GEFS et ENSCEP depuis quelques jours déjà. Maintenant, lorsqu'on le replace dans son ensemble et dans le panel des autres modèles, on voit qu'il est un des plus extrêmes, la tentation pourrait alors être de le retirer du champ des possibles comme on pourrait être tenté de retirer les scénarios les plus doux pour identifier au sein des scénarios intermédiaires ce qui se rapprochera le plus de la configuration à laquelle nous serons confrontés. Je crois qu'à se stade ce serait une erreur. Je trouve que nous sommes face à une situation initiale (à 96 h scénario médian GEFS ci-dessous) peu banale avec une masse de bas géopotentiel très intense à la sortie du continent nord américain capable de soulever des montagnes de haut géopotentiels à partir du centre Atlantique (la route étant déjà tracée par des haut géopotentiel montrant le chemin jusqu'au pôle) et des bas géopotentiels présent sur l'Europe centrale descendant jusqu'en méditerranée orientale. Tout cela ne préjuge pas de la suite évidemment. A ce stade nous pouvons juste dire que la prévisibilité devient mauvaise très vite dans l'échéance du topic même si l'air froid devrait gagner du terrain en début de période de période soit principalement en basse couche ou à tout altitude en fonction de la capacité de la dorsale à gagner en latitude pour le reste le champ des possibles reste très large par la suite.
  20. Entre UKMO et GFS/GEM la principale différence se situe entre 96 et 120 dans la modélisation de l'élévation de la 1ère pulsion au moment où la crête atteint le sud du Groenland, sur UKMO et dans une moindre mesure sur ICON, une salve d'anomalies basses issues du vortex Nord Américain se détacherait pour circuler vers la Scandinavie gênant la propagation de la crête de la dorsale vers les hautes latitudes par la suite. Sur GFS/GEM, ces anomalies basses se détachant du vortex sont présentes mais elles sont beaucoup moins massives, une partie d'entre elles s'évacuent vers le pôle en amont de la crête et une autre redescend vers la méditerranée en aval (l'anomalie du bonheur de 2 saucisses 😉). C'est alors le scénario parfait à vague de froid qui peut se déployer sur l'Europe occidentale en même temps que la dorsale se propage vers les hautes latitudes. Ce scénario reste très tendu, il faut effectivement rester très prudent, la construction d'un tel édifice est une affaire de précision et on remarque que ça ne suffit pas à installer un blocage sur GEM où la dorsale naissante est ensuite bousculée par le vortex occidental qui déborderait du Groenland vers la Scandinavie.
  21. Depuis dimanche soir on voit peu à peu les modèles évoluer dans leur modélisation du massif vortex polaire qui déborde du continent américain pour se centrer sur Baffin, allant vers l'Est sur le Groenland et en descendant jusque vers Terre Neuve en tout début d'échéance. Celui-ci était vu largement déborder assez largement vers l'Est direction Islande et Scandinavie par salves successives empêchant toute velléité des pulsions chaudes Atlantiques à se propager vers la Mer de Norvège et le nord de la Scandinavie. La propension de ce vortex à largement s'étendre vers l'Est s'atténue au fil des runs et les salves se coordonnent "mieux" avec les crêtes des dorsales successives. Résultat, lorsque les conditions sont favorables devient un formidable levier pour permettre à une dorsale de ce déployer vers les hautes latitudes. Et, dans une situation initiale où les bas géopotentiels sont présents sur le continent Européen descendant jusqu'en méditerranée orientale, la descente des anomalies suivantes serait rendue plus simple. A partir de ces conditions, les scénarios envisageant une dorsale solide se déployant vers le nord de la Scandinavie deviennent plus nombreux et ils conduisent alors souvent à permettre à des anomalies froides continentales à venir s'écouler jusqu'en Europe occidentale. Pour autant, même si les conditions initiales sont maintenant devenues favorables à ce type de scénario, on sait que sa mise en œuvre est semée d'embûches (à la base de la poussée chaude, au moment de sa propagation, sur son flanc oriental au moment où les anomalies basses redescendent...). C'est aussi un processus qui peut être long et finalement ne pas aboutir totalement. En tous cas, les modélisations deviennent passionnantes à suivre.
  22. Projections assez troublantes pour nous qui sommes habitués lorsque des phénomènes hivernaux se profilent à scruter des zones stratégiques au niveau synoptique comme la fameuse cyclo Labradorienne par exemple en constatant que la moindre variation de l'orientation du jet peut changer la donne pour nous. Cette fois-ci, en début d'échéance, la situation synoptique globale sera assez bien cernée avec : - un bloc continental froid positionné sur l'Europe du Nord débordant jusque sur la GB et la France. - une zone barocline positionnée bas en latitude sur l'Atlantique plongeant vers la méditerranée en arrivant sur l'Europe - Un isolement de haut géopotentiel assez important positionné entre Groenland et Islande Ces conditions sont généralement très favorables à la mise en place de phénomènes hivernaux sur la France et, il faut bien le dire, c'est assez logique qu'on finisse par arriver à des conditions si favorables tant la circulation méridienne a prévalu ces derniers temps avant d'en arriver là et tant elle va prévaloir encore dans les jours à venir. Notons le, depuis plus d'une semaine, c'est un festival de poussées de HG vers les hautes latitudes depuis l'Atlantique, un vrai feu d'artifice de bouffées chaudes vers le haut. Pour autant, nous ne savons toujours pas ce que l'articulation entre les anomalies Atlantiques et le bloc continental européen, produira pour nous: En tous cas, la période à scruter de plus près (en dehors de lundi) sera celle de mardi à mercredi prochain avec une anomalie Atlantique devrait aborder nos côtes. Au delà des réglages fins qui seront à regarder plus près de l'échéance, Il faut à mon avis, avant tout regarder comment se comportera la pointe occidentale du bloc continental (entourée en noir). Si cette point interagit fortement avec les anomalies Atlantiques (GFS 12z par ex) et qu'elle tangente vers l'océan, nous pourrions être soumis à un redoux rapide au fur et à mesure de l'avancée de l'ano Atlantique vers nous. Effectivement ce mouvement de la partie occidentale du bloc continental, aurait tendance à faire basculer rapidement le flux au SO. Dans ce cas, il pourrait y avoir des phénomènes hivernaux (neige ou pluie verglaçante), mais ils seraient temporaires avant un redoux qui pourrait rapidement se généraliser. Si la pointe occidentale du bloc continental interagit peu avec les anomalies continentale, cette pointe aurait majoritairement tendance à plonger vers la France, un épisode neigeux plus conséquent et plus large serait envisageable ( scénario type CEP). Ce scénario devient plus fréquent sur la modélisation avec un timing parfois décalé à jeudi ou vendredi. Pour la suite, c'est encore très ouvert à ce stade si le scénario de l'interaction faible l'emporte. Et dans un contexte global restant peu dynamique, le moteur Atlantique a souvent tendance à reprendre le dessus sur la modélisation sur notre quadrant, ce qui est logique, ça ne présage pas forcément d'une véritable reprise d'une circulation d'ouest. Et quand on regarde les anomalies de geopotentiel ENSCEP de ce soir, on voit que ça reste globalement positif sur les hautes latitudes
  23. Comme le disait hier Virgile, ça commence à devenir intéressant: - le bloc froid continental resterait majoritairement présent sur l'Europe du nord débordant jusque sur la France en début d'échéance ce qui n'était pas si évident encore dans les sorties du début de week-end où une partie des projections envisageait qu'une grande partie de ce bloc plongeait vers l'Atlantique. - le jet resterait bas en latitude sur l'océan avec une tendance à plonger vers la méditerranée - la cyclogénèse Atlantique aurait tendance à perdre un peu de vigueur en approchant du continent Dans ce contexte le champ des possibles reste encore très ouvert mais les opportunités que des phénomènes hivernaux se mettent franchement en place à un moment ou un autre de la semaine grandissent. Il est possible que la cyclo Atlantique provoque un redoux si elle reste vigoureuse et si elle daigne se diriger vers nous, mais ce redoux pourrait être temporaire du fait du bloc froid continental qui resterait en embuscade dans un contexte Atlantique qui pourrait rester méridien (GFS), la cyclo pourrait aussi provoquer un conflit neigeux sur une partie de la France si elle perd davantage de vigueur comme sur Ukmo. Il est aussi possible que cette cyclo ne parvienne pas à nous atteindre comme sur le contrôle GEFS, le bloc froid continental pourrait alors s'écouler plus largement vers le sud et avec la mise en place possible d'une vague de froid dans cette hypothèse. Bref les scénarios hivernaux deviennent plus nombreux même s'il demeure des scénarios minoritaires qui envisagent que la cyclo Atlantique redistribuerait les cartes en faisant pas basculer le bloc froid sur l'Atlantique. Mais là encore des phénomènes hivernaux plus temporaires ne seraient pas exclus tant la zone barocline resterait bas en latitude en début d'échéance.
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