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mottoth

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Tout ce qui a été posté par mottoth

  1. mottoth

    Climats du monde

    #635. Chita. Chita ("Tchita" en français) est la capitale du territoire de Transbaïkalie ("Zabaykalsky Krai"), un sujet fédéral de la Russie créé récemment (2008). Sa population est estimée à 350 000h. Mohe est à 620kms, Choïbalsan 450kms, Oulan Bator 660kms, Irkutsk 625kms, et Moscou 4745kms (ça commence à faire loin !). Depuis le Baïkal plusieurs chaines de montagnes, ainsi qu'un plateau en Bouriatie, bloquent la circulation d'ouest. C'est donc une région climatiquement très enclavée. La station étudiée est en limite nord de la ville, à 5kms du centre ville. Vue vers le sud: C'est à priori une variante steppique de climat hypercontinental pur, avec très peu de précipitations hivernales mais un été encore bien humide. L'ICA atteint des sommets, avec 2.35 ! Il faut dire que si l'on ne regarde que les tn, on descend encore plus bas en janvier que la plus froide des stations étudiées jusqu'à présent dans cette série (Turukhansk, -29.8°c de tnm en janvier). A contrario l'été est plus chaud qu'à Novosibirsk, avec une Tm qui frôle les 20°c et des records de chaleur qui se rapprochent plus des 40°c que des 35°c. Cela rappelle beaucoup les climats Mongols, avec notamment une couche de neige hivernale mince, qui ne survit pas longtemps au début du printemps et qui commence à décroitre dès le début février (max moyen 10cms le 2/02). Et également une hygrométrie vraiment basse au printemps, un marqueur de continentalité vraiment exacerbé ici (comme le pic printanier de vent moyen). L'hiver est inondé de soleil, notamment la fin avec plus de 70% du potentiel en février et mars; donc le ressenti est bien moins rude que le climat plus venté et incroyablement plus gris de Turukhansk, pour reprendre la comparaison. Habituellement les vent dominants courent parallèlement au relief: c'est encore un peu le cas ici avec ce vent de sud ouest, mais par contre ce vent de mord ouest fréquent (et souvent assez fort) durant la période de soleil haut est une surprise. C'est probablement un brise thermique de vallée, puisqu'elle s'observe surtout durant les heures chaudes. Voici un hiver normal. En décembre le soleil à du mal à faire le ménage (nous sommes quand même à la latitude d'Amsterdam) et la pollution est importante, d'autant que c'est une saison très peu ventée. Les précipitations sont vraiment faibles, on ne récolte que des miettes des perturbations qui traversent la Sibérie, et les redoux qu'elles apportent sont eux aussi très atténués puisqu'on ne dépasse pas souvent les -10°c durant le cœur de l'hiver (décembre et janvier). Février a déjà une odeur de 'printemps' et présente une bonne rupture avec les mois précédents: la pente thermique est déjà forte, la grisaille a quasiment disparu et les amplitudes thermiques diurnes sont souvent proches de 20°c à la fin du mois. Ce temps beau marqué par de fortes amplitudes thermique se poursuit souvent début mars - en fait c'est presque une saison à part qui fait la transition entre le grand hiver et le printemps à proprement parler. Puis avril et mai sont des mois agités, contrastés, perturbés, mais il faut attendre mai et les premières précipitations liquides pour voir des lames d'eau vraiment significatives. BONUS: avril 2008, un mois bien plus agité que celui ci-dessus qui était inhabituellement 'sage'. Ce qui est reporté comme de la brume sèche () durant la vague de douceur de milieu de mois était en fait probablement de la poussière en provenance de Mongolie ou du Gobi. L'été est une belle saison, mais c'est aussi la seule où l'on trouve des journées de mauvais temps continu. Et bien sur les orages contribuent aussi à cette saison, la seule vraiment humide de l'année. On atteint les 4 mois avec Tm > 10°c, on les dépasse un peu même (125j, du 14/05 au 16/09), mais pour autant le gel peut faire sa réapparition dès la fin aout. BONUS: juillet 2015, un mois vraiment sec et caniculaire: Enfin voici un automne vraiment normal, avec un hiver qui débute pour de bon autour de la mi-novembre avec le début de l'enneigement continu. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  2. mottoth

    Climats du monde

    J'ai lu ce bouquin et il m'a inspiré pour ce qui va suivre demain. Je me souviens à l'époque avoir réussi à localiser sa cabane sur google earth-viewer (j'ai perdu les coordonnées depuis), quelque part sur la rive ouest du lac (vers 54°N 108°E, très approximativement). Il me semble que durant son séjour il traverse à pied jusqu'aux iles Ushkan.
  3. mottoth

    Climats du monde

    Je rêve de visiter cette région. J'ai pu faire le lac Khovsgol, en Mongolie, pas très lointain, et l'eau y est d'une transparence incroyable; le Baïkal est semble-t-il aussi transparent, on dit que l'on peut être pris de vertige en marchant sur cette glace en hiver ! Je donnerais des éléments de réponses demain, mais il y a de quoi être un peu surpris.
  4. mottoth

    Climats du monde

    Ulan-Ude ne sera pas la prochaine fiche, on ira un peu plus loin, mais ce sera très similaire. J'ai préparé un truc un peu spécial pour le Baïkal, rendez vous après-demain. On y parlera d'une station météo qui se situe à 430m du rocher qui figure sur la photo ci-dessus, et on y parlera aussi... d'Ulan-Ude Merci pour tes compléments d'analyse, je pense éditer mes fiches pour les intégrer direct dans mes présentations, tu n'y vois pas d'objection ?
  5. mottoth

    Climats du monde

    #634. Irkutsk. On ne présente plus Irkutsk (Irkoutsk en français), étape majeure du transsibérien, porte d'entrée du Baïkal, plus grande ville de Sibérie Centrale avec 620 000h, et autrefois surnommée "la Paris de Sibérie". Nizhneudinsk est à 450kms, Ulan Bator 510kms, Kyzyl 675kms, Novosibirsk 1435kms et Moscou 4210kms ! Le ville est en limite sud-est de la plaine d'Irkutsk - Ceremhovo, à une altitude moyenne de 450m. Le lac Baïkal est à 57kms. Au sud et à l'ouest une ceinture de montagnes marque la limite sud de la Sibérie Centrale. La station étudié est en ville, à moins de 2kms du centre-ville. Elle est cloisonnée dans un parc, avec des valeurs de vent bien en deçà de celles mesurées à l'aéroport (UIII). NB: Les données de cette station urbaine (WMO Id 30710) ne sont disponibles que depuis avril 2009. Auparavant (2001 -2009) les données de l'aéroport (WMO Id 30791) étaient mise à disposition pour Irkutsk, elles ne le sont plus depuis. Il était impensable de fusionner les données des deux stations, les tn de l'aéroport étant nettement plus froides. J'ai donc du me résoudre à n'utiliser que les 11 années de données actuellement disponibles pour cette fiche. C'est le genre de problème que j'ai rencontré pour d'autres grandes villes Sibériennes et qui m'ont forcé à chercher des alternatives ailleurs, mais ici il n'était pas question que je zappe Irkutsk ! Cette courte durée d'étude est suffisante pour constater l'effet à priori important de l'ICU sur cette station, avec des amplitudes thermiques bien plus faibles qu'à Nizhneudinsk, et notamment des tn hivernales beaucoup moins sévères: les tnn des deux fiches ont été enregistrées durant le même épisode malgré les périodes d'étude différentes, avec une forte différence: -47.3°c à Nizhneudinsk le 21/01/2018, -38.8°c à Irkutsk le 22/01/2018. Outre l'ICU, le climat d'Irkutsk est nettement plus venté, ce qui explique aussi les tn moins basses: dans son parc cloisonné la station d'Irkutsk mesure une moyenne annuelle de 7km/h, alors que celle bien dégagée de Nizhneudinsk me mesure que 4.9km/h (c'est un lieux vraiment peu venté !). Ici les précipitations hivernales sont également 60% plus élevées qu'à Nizhneudinsk qui est plus abritée par le relief; ainsi l'enneigement est un peu plus fort ici (max de 33cm le 26/02 en moyenne), sans toutefois atteindre celui constaté en Siberie Occidentale. L'ensoleillement est bon, pas mal du tout même pour cette latitude avec pas loin de 2400h annuelles ! Les vents dominants sont les mêmes qu'à Nizhneudinsk, canalisés par le Sayan Oriental et la vallée de l'Angara au sud est de la ville: Sud est ou nord ouest. On constate également des brises nocturnes hivernales de nord-est sur les tableaux horaires: Voici un hiver un poil froid, mais avec une si courte période d'étude difficile de faire mieux. Alors certes, c'est moins impressionnant qu'à Nizhneudinsk, mais cela reste du bel hiver, avec de rares redoux vraiment marqués (-5°c ou plus) et des périodes de grand froids enveloppées dans la brume anticyclonique. Le printemps ici aussi offre des changements de temps fréquents et de de grande amplitude, cependant le mois de mars commence normalement assez tranquillement avec les plus belles journées de l'hiver, et des amplitudes thermiques bien marquées même ici. C'est la saison la mieux ensoleillée de l'année, avec 65% du potentiel. En avril et mai l'HR est souvent bien basse, c'est un premier pas vers les climats steppiques de Mongolie et de Trans-Baïkalie. On a ici un vrai été, avec un txm de juillet dans les 25°c, et avec pile 120 jours avec une Tm > 10°c (du 21/05 au 14/09) on est à la limite du subarctique. C'est aussi la saison la plus arrosée, avec une lame d'eau partagée entre des journées maussades de pluie continue et des averses convectives assez fréquentes et parfois orageuses. Attention aux coups de fraicheurs, on constate encore une fois sur cet exemple que passé la mi-aout l'automne ne tarde pas à envoyer ses premiers avertissements. Et enfin un automne normal, avec la véritable plongée dans l'hiver au mois de novembre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! On en trouvera sans aller aussi loin, en se rapprochant des steppes Mongoles (rdv demain sur la prochaine fiche).
  6. mottoth

    Climats du monde

    Bon OK, on valide la limite à 1.70. Je le note pour ne pas oublier. Sur la carte ci-dessus on voit bien deux petites tâches vertes immédiatement à l'est de l'Ienisseï, les zones les plus enneigées dont je parlais en présentant Turukhansk.
  7. mottoth

    Climats du monde

    #633. Nizhneudinsk. Nous sommes dans la région (oblast) d'Irkoutsk, dans le sud de la Sibérie Centrale. Nizhneudinsk est une étape du transsibérien, cette ville comte environ 35 000h. Kyzyl est à 460kms, Yeniseysk 580kms, Novosibirsk 1030kms et Moscou 3765kms. Le Baïkal est à 470kms. Le plateau de Sibérie Centrale est bordé au sud par différents ensembles montagneux, dont le Sayan Oriental avec une ligne de crête qui passe à 160kms au sud-ouest de la ville. Au sud-est se trouve la zone la plus plane de la région, la plaine d'Irkutsk - Ceremhovo. On imagine sans mal que les vents dominants vont longer le relief et aller/venir de cette plaine, c'est à dire dans des directions sud-est et nord-ouest. Mais au nord aucun relief notable ne barre le trajet des invasions froides arctiques, tandis qu'au sud et à l'ouest le relief peut donner des conditions de foehn: ce climat s'annonce spectaculaire. Vue vers le sud ouest, dans le lointain on devine le Sayan Oriental. La station étudiée est bien à l'écart de la ville, près de l'enceinte de l'aéroport. Nous sommes maintenant de plein pied dans le domaine hypercontinental, avec un ICA de 1.94. Par rapport à la Sibérie Occidentale les précipitations hivernales sont en nette baisse avec un relief qui bloque l'humidité en provenance de l'ouest. Par contre en été c'est un peu plus arrosé, avec un surplus de précipitations convectives. C'est un climat bien ensoleillé pour cette latitude, mais au final pas plus qu'à Novosibirsk. En revanche le vent est nettement plus faible, et hormis au printemps les conditions de calme dominent de façon écrasante. L'effet sur les amplitudes thermiques diurnes est notable, avec par exemple une moyenne de 12.5°c en janvier contre 8°c à Novosibirsk et Yeniseysk. Enfin l'enneigement est nettement plus faible avec en moyenne seulement 26cms de couche vers le 26/02. Voici donc les roses des vents, qui comme annoncé sont presque exclusivement NO / SE. Le vent d'ouest à l'air vraiment foehné en hiver par le massif Gutarsk, or c'est le vent perturbé en provenance de Sibérie occidentale, ce qui explique la faiblesse des précipitations en cette saison. Voici l'hiver 2011-2012, assez normal malgré une anomalie positive persistante de pression. On retrouve l'alternance classique de redoux (faiblement) perturbés, et de grand froids beaux et calmes. Le brouillard accompagne parfois les grands froids mais il est assez rare, et dès le mois de février les conditions sèches, calmes et dégagées donnent des amplitudes thermiques impressionnantes, qui dépassent fréquemment les 20°c. BONUS: février 2005, un mois de froid anticyclonique quasi constant, marqué par ces amplitudes thermiques diurnes impressionnantes. C'est un type de temps que l'on va trouver souvent dans les creux et vallées de la Sibérie Centrale et Orientale; et que l'on ne trouvait presque jamais en Sibérie Occidentale (quelques jours par an en mars, c'est tout). Le printemps est la seule saison où le vent est vraiment présent, celui ci va apporter des changements de temps fréquents, entre douceur foehnée et retours humides de l'hiver. Mais en début de printemps les périodes de grand calmes permettent encore de très fortes amplitudes thermiques, jusqu'à 30°c ! La neige disparait habituellement le 04/04, et cet exemple de 2000 est bien dans les clous. Il est fréquent dans les climats fortement continentaux que le mois de juin soit plus estival que juillet, et c'est le cas sur l'année 2017 présentée ici. Les chaleurs de juin sont généralement sèches, celles de juillet plus humides avec le pic de pluviométrie annuel, où les précipitations convectives ont une contribution importante. L'été est encore subarctique (117 j avec Tm >10°c du 19/05 au 13/09), et donc dès la fin aout il faut s'attendre à de la fraicheur, et pourquoi pas aux premières gelées comme en 2017. BONUS: septembre 2002. Un combat sans pitié entre l'été et l'hiver. Voici enfin un exemple d'automne moins extrême, mais cela reste bien contrasté. C'est une saison où l'on enregistre également d'impressionnantes amplitudes thermiques. Une fois la neige durablement installée (habituellement fin octobre), la plongée vers l'hiver est rapide en novembre. Voilà, c'est un climat pleins de contrastes, une bonne surprise pour moi qui ne savait pas du tout à quoi m'attendre en m'attaquant à cette fiche qui initialement devait juste boucher un trou entre la Sibérie Occidentale et l'étape suivante, Irkoutsk.
  8. mottoth

    Climats du monde

    Je ne sais pas si tu as au le temps de lire en détail la dernière fiche, elle me parait être pile au bon endroit pour placer le curseur entre continental marqué et hypercontinental, soit ICA=1.65. La frontière naturelle du fleuve Ienisseï me semble être idéale pour trancher le débat et ne pas trop fixer cette valeur arbitrairement. Sinon oui ça va vite, c'est le bon côté du confinement (je suis au chômage 'partiel' à 100% depuis plus le premier jour).
  9. mottoth

    Climats du monde

    #632. Yeniseysk. Comme son nom l'indique cette ville d'environ 20 000h est sur les rives du fleuve Ienisseï, près de la confluence avec l'Angara, et comme Turukhansk sa fondation très ancienne (1619) remonte à la colonisation de la Sibérie. Nous sommes dans le territoire de Krasnoyarsk, qui est à 275kms au sud. Novosibirsk est à 685kms, Napas 605kms, Turukhansk 845kms, et Moscou 3225kms. L'Ienisseï est ici aussi cette frontière naturelle évoquée dans la fiche précédente, entre la Sibérie Occidentale et la Sibérie Centrale, dont le plateau de Priangarsk n'est qu'un sous-ensemble. Cependant la vallée de la Ienisseï est légèrement encaissée, notamment par rapport à la plaine occidentale: cette configuration va favoriser un type de temps jusqu'à présent peu rencontré, le brouillard (givrant voire glacé en hiver). La confluence avec l'Angara est à 61kms au sud est, la ville de Lesosibirsk (60 000h) à 29kms. Beaucoup de taïga autour, et quelques zones défrichées pour l'agriculture vers l'est dans les collines au nord de l'Angara. Nous sommes à la limite de l'hypercontinentalité avec un ICA de 1.64. Ces 845 kms parcourus vers le sud depuis Turukhansk nous ont fait regagner 4°c sur les t° hivernales, et 3° sur la txm de juillet. Du coup nous ne sommes plus si loin du seuil subarctique (<120 j/an avec Tm>10°c) même si nous sommes toujours dedans (113j, du 22/05 au 12/09). Et comme nous nous sommes éloignés de l'arctique les précipitations hivernales et automnales sont en baisse, on perd 134mm/an (-21%) essentiellement durant ces deux saisons, et par conséquent l’enneigement n'est plus aussi abondant même si avec une couche moyenne max de 63cms le 3/03 on reste dans les standards des climats du Sibérie Occidentale: on ne retrouvera plus de tels enneigements pour la suite de cette série, celle ci étant la dernière à l'ouest de l'Ienisseï. On remarque sur les roses des vents que l'on commence à quitter la Sibérie Occidentale, où partout l'anticyclone hivernal de Sibérie dirige un flux de sud dominant. Ici nous nous trouvons plus souvent proche du centre de cet anticyclone qui n'est pas non plus statique et qui a sa petite vie: il bouge, s’affaiblit à l'est et se renforce à l'ouest (ou le contraire), gonfle après une advection d'air arctique, etc... Donc on a des vents plus variés. En été on a la lointaine influence de l'arctique (mer de Kara) reprise par un zonal intermittent avec ces vents de nord-ouest. La durée du jour varie de 6h20 à 18h23 au cours de l'année. L'hiver est très variable, selon que l'on soit sous un régime perturbé et doux ou anticyclonique et froid. La topographie de cette vallée favorise l’accumulation de froid et la formation de brouillards ( ou ) qui peuvent être persistants: les périodes les plus froides de cet exemple sont toute accompagnées de brouillard à un moment ou un autre. On peut se faire la même réflexion que pour Turukhansk hier (et probablement bien d'autres stations sibériennes): les "normales" de saison (ici tn/tx d'environ -24°c/-16°c en janvier) ne sont jamais vraiment atteintes, suivant le régime de temps nous sommes soit souvent très en dessous soit souvent bien au dessus, avec des transitions parfois très rapides (notez certaines baisses de tx en 24h: -19°c le 23/12, -18°c le 11/01...). Au printemps on trouve un autre signe que ce climat est en fait un hybride entre ceux de la plaine de Sibérie Occidentale bien étudiés ces derniers jours et ceux à venir de Sibérie Centrale: mars est un peu plus calme et les périodes de beau temps anticyclonique stables favorisent d'importantes amplitudes thermique diurnes, pouvant dépasser 20°c. Mais le tumulte du printemps arrive inexorablement, avril et mai sont très agités avec de fréquentes et importantes variations de t°. L'enneigement se termine habituellement mi-avril, et la dernière gelée se produit en moyenne le 23/05. L'été propose pas mal de périodes sympathiques, pas trop chaudes, entre des séquences plus fraiches. L’ensoleillement peut être très généreux, et une bonne part des précipitations est de nature orageuse. On observe parfois là aussi des épisodes de fumée d'incendie (), ici durant la première décade d'aout. Notez également les brouillards matinaux fréquents au mois d'aout, à l'approche de l'automne. BONUS: aout 2006 avec une première salve quasi-hivernale très précoce. Voici un exemple d'automne bien agité et contrasté pour finir, avec une arrivée de l'hiver un peu en avance malgré de belles tentatives de résistance de l'été en septembre. BONUS: janvier 2001. Ce n'est pas le mois le plus froid de ma période d'étude, janvier 2006 fut 3°c plus froid, mais c'est celui qui endura la vague de froid la plus intense de ma période d'étude, avec plus d'une semaine de brouillard (probablement glacé) par des tx inférieures à -40°c, un type de temps très 'Iakoute'. On y trouve la tnn de ma période d'étude, encore une fois estimée (avec quelques dixièmes d'incertitude) en raison du report des tn à 0hTU avant le lever du jour (2h40 TU début janvier). Cet hiver fut le 2e plus froid de ma période d'étude, le mois de décembre 2000 ayant enregistré lui aussi une forte anomalie négative (-9°c). Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! Pour résumer c'est un climat de transition dans une zone de transition - cette vallée de l'Ienisseï qui fait frontière géographique et climatique - et qui annonce un peu la couleur pour la suite: nous allons poursuivre dans le domaine hypercontinental de la Sibérie Centrale, et comme nous semblons ici à la limite avec un ICA de 1.65 (1.64 après la remisa à jour de 2023) c'est pour cela que je suggérait avant-hier de prendre cette valeur pour seuil d'entrée dans l'hypercontinental.
  10. mottoth

    Climats du monde

    #631. Turukhansk. Turukhansk, dans le nord de l'immense territoire (kraï) de Krasnoyarsk, fut l'une des premières colonies russes en Sibérie, fondée en 1607. Ensuite cette localité a vu quelques exilés politiques notoires dont un certain Joseph Staline (de 1913 à 1914). Aujourd'hui c'est un gros village de 4600h, sur la rive droite du Ienisseï. Tarko-Sale est à 485kms, Napas 725kms, Khanty-Mansiysk 1075kms, Novosibirsk 1240kms et Moscou 2850kms. Pour la première fois depuis le début de cette série nous trouvons un peu de relief: le fleuve Ienisseï fait office le limite géographique entre la plaine de Sibérie Occidentale à l'ouest et le plateau de Sibérie Centrale à l'est. Turukhansk est à la confluence du Ienisseï et de la Nizhnyaya Tunguska, une rivière que l'on reverra dans quelques jours. Si la plaine de Sibérie Occidentale montre encore ici de nombreuses zones humides, vers l'est c'est plus escarpé et donc sensiblement différent, entre taïga et toundra sur les crêtes ventées. Une vue du village, je dirais que cela a été pris au printemps (en mai): Une vue de la vallée de la Nizhnyaya Tunguska environ 13kms à l'est de Turukhansk: Il n'y a pas d’énormes différences avec le climat de Tarko-Sale: il fait ici 2°c de moins en hiver (et encore les records de froids de ma période d'étude sont plus spectaculaires à Tarko-Sale), on a un ICA légèrement plus faible (1.58 contre 1.61, à la limite des climats hypercontinentaux). Nous sommes peu plus éloignés des mers glaciales de l'arctique, et l'on gagne 160h d'ensoleillement annuel par rapport à Tarko-Sale (1695 h contre 1535h). Mais la principale différence est le cumul de précipitation plus élevé ici (+13%), notamment en automne et en hiver, favorisant ainsi un enneigement remarquable puisque la couche maximale atteinte en hiver est en moyenne de 1.09m le 25/03. Je ne sais pas si les faibles reliefs suffisent à engendrer un surplus de RR orographiques ici, en tout cas on retrouve généralement de telles hauteurs de neige aussi à Bor (61°34'51"N 90° 02'02"E, WMO Id 23884), 480kms plus au sud sur la rive gauche du Ienisseï: toute cette portion du cours de ce fleuve semble très enneigée, probablement la plus enneigée de Sibérie continentale, en excluant certains climats autour de la Mer d'Okhotsk (le Kamtchatka, Nikolaievsk sur Amour, etc...). Les vents dominants sont un peu les mêmes qu'à Tarko-Sale: de sud en hiver, de nord ouest en été, avec les mêmes causes, et on constate en plus un vent d'est présent toute l'année et qui ne souffle jamais fort: il s'agit à priori d'une brise nocturne en provenance de la vallée de la Nizhnyaya Tunguska. Remarquez encore une fois comme le grand froid se développe facilement lors des calmes hivernaux, avec des t° en moyenne 10°c plus basses que la normale dès que ces conditions apparaissent. On retrouve sur les tableaux horaires ce vent d'est qui est dominant durant les heures nocturnes certains mois. A propos de nuit: le jour ne dure que 3h59 le 21/12 (soleil à 1.1° au dessus de l'horizon au mieux !), et il est continu du 17 au 23/06 (48° au dessus de l'horizon à midi solaire). L'hiver semble vraiment divisé entre deux types de temps: - le grand froid (Tm proche de -40°c), souvent beau et calme, avec parfois du joli poudrin de glace () - ou de la neige quasi continue sur de longue périodes (parfois 1 semaine ou dix jours), avec des t° qui oscillent entre le un peu doux (Tm -20°c) et le doux (Tm -10°c). Le vent est parfois sensible durant ces phases de mauvais temps. C'est au final un hiver très gris et bien neigeux, avec quelques vagues de grand froid où les -45°c sont atteints de façon quasi certaine chaque année. L'enneigement continu s'achève en moyenne le 23/05 ! Autant dire qu'il n'y a pas vraiment de printemps, celui ci dure à peine deux semaines fin mai / début juin. Les mois de mars et avril sont animés par des variations fréquentes de t°, parfois c'est 2 coups de froids et 2 redoux par semaine ! L'été est typiquement subarctique, avec seulement 89j où la Tm dépasse 10°c (du 5/06 au 2/09). On peut normalement compter sur deux semaines de chaleur et une poignée de tx vers 30°c, mais la fraicheur peut revenir à tout moment, elle campe pas loin vers le nord. Bon sur cet exemple au bilan pourtant normal, "c'est pas ouf", avec aucune tx qui n'atteint 30°c. Et de façon inéluctable l'automne arrive dès la mi-aout, qui est comme à Tarko-Sale un mois où l’ensoleillement est déjà nettement plus mauvais (seulement 35% du potentiel contre 50% en juin et juillet). BONUS: juillet 2016, le mois le plus chaud de me période d'étude. Quel bel été, avec plus de 400h de soleil et une chaleur sèche très agréable ! Mais c'est gâché par les fumées d'incendies ( et ), un problème récurrent en Sibérie surtout quand l'été est chaud et sec. Le bilan de cet automne 2015 a beau être à peu près normal, il fut en réalité très en avance sur le début de l'enneigement, le 29 septembre ! C'est gris, mais bon au moins on peut rapidement se consoler avec la neige qui vient rapidement tout recouvrir. BONUS: on termine une nouvelle fois de façon spectaculaire avec janvier 2006, ici aussi le mois le plus froid de ma période d'étude. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  11. mottoth

    Climats du monde

    Et bien justement, cette circulation zonale n'a ni été absente ni insignifiante cette année. On pourra faire un bilan plus complet dans quelques jours quand j'aurais terminé de couvrir cette région, mais je peux déjà te renvoyer vers ce post et le bilan de l'ile de Vize où l'on voit bien les anomalies très prononcées de basses pressions qui ont piloté ce flux d'ouest inhabituellement fort en Sibérie centrale et occidentale. Et en mars dernier j'ai posté un petit bilan de février pour ces zones avec le résumé mensuel pour deux villes bientôt au menu de ce fil (dont celle que sera postée cet aprèm).
  12. mottoth

    Climats du monde

    Désolé, je n'avais pas reporté ces modifs dans mon petit carnet et fini par les zapper. Je propose de couper un peu la poire en deux: 1,00 < ICA < 1,15 : semi-continental (ou semi-continental d'abri selon les cas) 1,15 < ICA < 1,40 : continental modéré (ou continental d'abri selon les cas) 1,40 < ICA < 1,65 : continental marqué (ou 1.60 si t'y tiens vraiment, après tout c'est toi qui a conçu cet indice) 1,65 < ICA < 2,00 : hypercontinental ICA > 2,00 : hypercontinental absolu Je suis loin d'avoir déjà fait toutes les fiches à venir, mais j'en ai déjà 2 à qualifier selon moi d'hypercontinentales, dont une avec ICA=2.05, je ne suis donc pas sur qu'il faille restreindre encore plus ce critère et laisserais bien à limite à 2.00. Quand à Oulan Bator je n'ai "que" 2.30, et le max de mon panel est actuellement Verkhoïansk avec 2.42. NB: j'ai remis à jour hier Verkhoïansk et Oïmïakon, ainsi que Khabarovsk, et je mettrai à jour prochainement les autres fiches sibériennes Russes, afin d'avoir l'entière région sur la même base, soit actuellement 20.3 années de données. NB 2: j'avais également préparé une fiche pour Tomsk il y a quelques mois, mais ayant finalement décider de partir sur une maille assez large elle n'a plus grand chose à faire dans cette série, étant trop proche de Novosibirsk. J'ai donc chargé @Ari de la poster sur son suivi du temps à Tomsk, et c'est évidemment ce fichier qui me permet de générer chaque mois le résumé mensuel.
  13. mottoth

    Climats du monde

    Voici le barême que je m'étais noté dans mon cahier, je ne sais plus quand: ICA<0.25: Hyperocéanique pur 0.25<ICA<0.50: hyperocéanique 0.50<ICA<0.70: océanique marqué 0.70<ICA<0.85: océanique modéré 0.85<ICA<1.00: océanique dégradé 1.00<ICA<1.15: semi-continental 1.15<ICA<1.30: continental leger 1.30<ICA<1.50: continental marqué 1.50<ICA<2.00: continental marqué 2.00<ICA: hypercontinental Faut-il modifier ainsi: 1.50<ICA<1.70: continental marqué 1.70<ICA<2.00; hypercontinental 2.00<ICA: hypercontinental pur ou autrement ???
  14. mottoth

    Climats du monde

    Il monte à 1.96° au dessus de l'horizon le 21/12.
  15. mottoth

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    #630. Tarko-Sale. Tarko-Sale est une ville d'un peu plus de 20 000h du nord de la Sibérie Occidentale (65°N), dans l'arrondissement autonome Yamalo-Nénetse. Comme souvent l'existence d'une ville de cette taille dans un milieu aussi hostile est motivé par l'exploitation de ressources naturelles: ici il s'agit du gaz naturel du champ Yurkharovskoye. Khanty-Mansiysk est à 615kms, Napas 600kms, Vorkuta 685kms, Omsk 1120kms et Moscou 2380kms. Aucun relief en vue, nous sommes toujours dans la plaine de Sibérie Occidentale. La station étudiée est en pleine ville, heureusement l'ICU doit rester modeste avec seulement 20 000h. Sur cette vue principale qui mesure environ 80kms d'est en ouest on distingue les nombreuses infrastructures (routes, puits de forage) qui parsèment la région. L'environnement naturel est toujours aussi humide, avec des fonds de vallée inondables et une multitude d'étangs. Les parties les moins vertes de l'imagerie semblent tenir plus de la toundra que de la taïga. Au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord l'été se réduit comme peau de chagrin, ici on ne dénombre plus que 90 jours avec une Tm > 10°c (du 4/06 au 02/09). C'est un climat subarctique continental modéré. L’ensoleillement se réduit aussi, au global annuel on n'est qu'à 1550h, un cumul assez mauvais. L'été reste la saison la plus arrosée mais l'automne se distingue en deuxième position, d'ailleurs le mois le plus arrosé n'est plus juillet mais aout. Ce décalage vers l'automne sera confirmé sur la prochaine fiche, et me rappelle celui constaté dans le nord et l'ouest du Quebec (Radisson, Val d'Or, Kuujjuaq) : je ne pense pas que cela soit une coïncidence, dans les deux cas on a une mer vers le nord-ouest qui ne regèle qu'en fin d'automne (la mer de Kara ici, distante de 300kms au plus proche, la baie d'Hudson pour le Quebec), et qui apporte un surplus d'humidité auparavant. On constate d'ailleurs sur les rose des vents que durant la saison de soleil haut le vent dominant est de nord-ouest, plaçant la région sous influence maritime: Il doit s'agit d'un courant thermique de grande échelle, depuis la mer de Kara (froide) vers le continent (plus chaud). En hiver on retrouve les vents de tendance sud qui trahissent la présences des hautes pressions sibériennes centrées plus à l'est. Confirmation du caractère bien frais du vent de nord-ouest estival sur ce tableau ci-dessus. Le 21/12 le jour ne dure que 4h38, le 21/06 il dure 21h55. L'hiver est très gris, avec des petites neiges très fréquentes et persistantes, et les rares périodes de temps plus clair font généralement chuter le thermomètre largement sous les -30°c. Durant les grands froids les fortes inversions de t° maintiennent la pollution plaquée au sol, avec de la fumée souvent reportée. Le pic de froid de fin janvier / début février est tout à fait conforme aux valeurs extrêmes médianes annuelles. La fin de l'exemple hivernal ci-dessus commence à montrer une variabilité de plus en plus forte durant la deuxième moitié de février, celle ci culmine en mars et avril avec des t° qui font les montagnes russes (!) en permanence et un vent au meilleur de sa forme. C'est durant cette saison que l'on atteint le maximum d'enneigement, en moyenne 71cms entre le 21/03 et le 4/04. Sur cet exemple la première moitié d'avril froide décala ce maximum, mais cependant la fin de l'enneigement fut assez conforme à la moyenne (le 19/05). Bref, ce printemps c'est surtout une version allégée de l'hiver jusqu'à la mi-mai où l'on est enfin libéré de la neige. J'ai été assez surpris du report assez fréquent de poussière , je pense qu'elle est soulevée par les travaux autour des installations gazières car je ne vois pas d'où elle pourrais venir sinon. Juin peut encore être quasi-hivernal, mais il reçoit également souvent les plus belles chaleurs de l'année au même titre que juillet. Aout, c'est déjà presque un mois d'automne, d'autant qu'il est nettement plus gris (37% d'ensoleillement max potentiel contre 50% en juin et 52% en juillet). L'été subarctique est bref, et souvent entrecoupé de fraicheur automnale. Après les premières gelées autour de mi-septembre, l'hiver s'installe généralement durant la 2e décade d’octobre avec le début de l’enneigement continu. Sur cette exemple la charnière autour du 15/10 est nette, une fois dans l'hiver il n'y a aucun retour en arrière. BONUS: à nouveau janvier 2006, avec une tnn estimée de -54.5°c le 12/01, record de ma période d'étude. En dehors du froids c'est aussi un mois exceptionnellement beau et particulièrement sec. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  16. mottoth

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    Je ne sais pas si cette plaine de taïga et de zones humides est belle, mais en tout cas c'est à coup sur bucolique, préservé (par d'exploitation minières, gazière ou pétrolière) et probablement très propice à l'observation de la faune. A quelle valeur d'ICA débute la plage "hypercontinentale" ? Je pensais que c'était au dessus de 2.00 (voire 1.80, on a avait peut-être rediscuté puis j'ai oublié). L'humidité absolue est certe faible, mais la répétition des conditions à minima faiblement neigeuses (20 à 22 jours pas mois de novembre à janvier) permet un cumul régulier de la neige, et cette addition d'epsilons donne au final un hiver sensiblement différent des régions hypercontinentales du centre et de l'est de la Sibérie: bien plus gris et bien plus enneigé.
  17. mottoth

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    Merci, je savais que je pouvais compter sur toi. 268 habitants en 2015, donc.
  18. mottoth

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    #629. Napas. Voici une localité tellement petite qu'elle n'a même pas sa page wikipédia, à vu de nez sur les images sat on ne dépasse pas quelques centaines d'habitants (voire quelques dizaines). EDIT: 268 habitants d'après le wiki russe. Novosibirsk est à 555kms, Omsk 740kms, Khanty-Mansiysk 720kms, et Moscou 2620kms. Nous sommes toujours dans le grand ensemble géographique de la plaine de Sibérie Occidentale, et c'est en effet très plat: Le village de Napas est construit dans un méandre du Tym, un affluent de l'Ob. La confluence se trouve à Ust-Tym, à 122kms de distance. On retrouve ce paysage typique de cette plaine avec pas mal de zones humides. C'est un climat continental subarctique marqué, avec 106 jours où la Tm dépasse 10°c (du 27/5 au 10/09). Il y fait encore plus froid qu'à Khanty-Mansiysk car nous sommes plus à l'est, de plus en plus à l'écart des redoux en provenance d'Europe ou de la mer de Kara. C'est donc la première fiche de cette série avec une tnn inférieure à -50°c. C'est une variante bien humide, avec une hygrométrie similaire à celle de Khanty-Mansiysk (76% en moyenne annuelle) et des précipitations qui ne manquent pas en toutes saisons, ainsi l'hiver est bien enneigé avec un maximum moyen de 69cms vers le 12/03: nous approchons de la région la plus enneigée de Sibérie (hors climats maritimes autour de la mer d'Okhotsk) qui est la vallée de l'Ienisseï (on en reparle bientôt). Cela semble une constante des climats de Sibérie Occidentale, et c'est logique: le vent dominant en hiver est ici aussi du sud, sur le flanc ouest de l'anticyclone (statistique) de Sibérie. Et durant le reste de l'année les échanges méridiens restent dominants, impliquant de fortes variations de températures typiques de ce qui est attendu pour un climat fortement continental. Voici l'hiver 2016-2017, au bilan normal. On y retrouve l'intense vague de froid du solstice d'hiver qui avait été exceptionnelle à Khanty-Mansiysk. Ici aussi elle fut notable, c'est en pic d'intensité la deuxième plus forte de ma période d'étude. Le coup de froid de mi-janvier 2017 est plus conforme aux extrêmes annuels médians de froid. Le temps est rarement vraiment beau et la neige est fréquente; dans son ensemble l'hiver est gris et il faut attendre février pour commencer à voir le soleil. Le printemps est fréquemment perturbé, avec de fortes variations de tn d'un jour sur l'autre. Il faut attendre la première quinzaine de mai pour être vraiment débarrassé de l'hiver. BONUS: mai 2004, celui des 36°c à Novossibirsk. Un mois incroyable avec 48°c d'amplitude et encore 70cms de neige à son entame. Ce fut la canicule de mi-mai qui vint à bout de l'enneigement continu, à la deuxième date la plus tardive de ma période d'étude. L'été est variable, on peut compter généralement sur une belle période de dix ou quinze jours, mais la fraicheur maussade peut revenir le pourrir à tout moment. Et dès la mi-aout la baisse de t° est amorcée, la fin du mois étant souvent déjà bien automnale. BONUS: juillet 2012, 2e mois le plus chaud de ma période d'étude derrière... juin 2012 ! Un été "caniculaire" qui favorisa les incendies, ainsi ce mois de juillet est souvent marqué par les fumées ( ou , brume sèche), parfois extrêmement denses avec des visi moyennes sur 24h de 200 à 300m certains jours (les 5/07, 27 au 29/07) !!! L'hygrométrie liée à la chaleur du 20 au 22/07 a été exceptionnelle, avec des Td qui ont atteint 23.3°c et un heat index dépassant 38. Comme à Khanty-Mansiysk je n'ai aucun automne au bilan vraiment normal, voici donc celui de 2001 où tout est dans les clous sauf novembre "trop doux" de 2.8°c (difficile à croire avec cette dernière décade !). L'hiver s'installe dès la mi-octobre avec le début de l'enneigement continu (le 12/10 ici, le 18/10 en moyenne). BONUS: janvier 2006, pour finir sur du lourd. C'est bien sur le mois le plus froid de ma période d'étude, et le seul avec des tn < -50°c. La tnn (-54.1°c le 12/01) n'est qu'une estimation, elle est survenue après l'heure de report de la tn (0h TU ou 7h locale): il faisait -53.1°c à 0h TU (tn reportée identique, -53.1°c), et -53.4°c trois heures plus tard à 3hTU. Le soleil se levant à 3h24 TU un 12 janvier, le problème de tn survenant après 0hTU est récurrent en hiver et c'est pourquoi il y a autant de tn estimées qui sont signalées en italique. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  19. Et dans la même région: 41.7°c à Gaoua hier, battant le record de la période d'étude (2000-présent).
  20. Le 44.1°c est erroné, aucune obs synoptique n'a atteint ou dépassé 40°c ce jour là. A la rigueur la tx était de 41.4°c, ce genre d'erreur de frappe est fréquent lorsque les données sont saisies manuellement avant encodage. Et le 46°c de txx en mars du wiki est manifestement faux.
  21. mottoth

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    #628. Khanty-Mansiysk. Cette ville de 80 000h occupe une position assez centrale dans la grande plaine de Siberie Occidentale, c'est la capitale de l’arrondissement ('okrug') du même nom, dont la plus grande ville n'est autre que Surgut (375 000h), 3e centre industriel du pays et capitale du pétrole russe ! Je comptais initialement faire une fiche sur Surgut, mais au final ce n'est pas plus mal de se rabattre sur cette localité plus modeste située à seulement 230kms de distance, moins polluée, avec un ICU beaucoup plus modeste. Yekaterinburg est à 675kms, Omsk 710kms, Vorkuta 765kms, Novosibirsk 1060kms et Moscou 1910kms. La ville est à environ 15kms de la confluence de l'Ob (qui arrose Novosibirsk et Surgut) et de l'Irtysh (qui arrose Omsk). Peu de reliefs dans cette plaine, parfois un plateau arrive à surplomber le lit des fleuve d'une centaine de mètre, comme au nord de la confluence, et c'est tout. La station étudiée est pour une fois sur l'aéroport, à 5kms du centre ville. Nous sommes très proche des plaines inondables au bord des lit des fleuves, et l'on est également bien cerné par un milieu typique de cette plaine: des marais, des étangs, c'est très humide. A l'est de la ville les exploitations pétrolifères défigurent le paysage. C'est un climat continental marqué subarctique: la période avec Tm > 10°c ne dure que 109 jours, du 24/05 au 10/09. On a bien cette fois tous les marqueurs du climat continental évoqué pour la fiche de Novosibirsk, y compris le maximum de vent au printemps. Hormis la baisse de t° la principale évolution par rapport à Omsk ou Novossibirsk c'est l'hygrométrie sensiblement plus élevée: 76% de moyenne annuelle d'HR contre environ 72% plus au sud; je pense que le milieu très humide est directement responsable de cette accroissement. C'est aussi un climat plus gris, nous verrons qu'en hiver on s'éloigne encore plus du cliché du grands froid calme sous un ciel limpide, et ce n'est pas uniquement du au milieu plus humide: cette zone est bien plus sujette aux basses pressions que des ville comme Omsk ou Novosibirsk, il n'y a qu'à regarder les pressions en janvier et notamment les 5-centiles: 996 hPa ici contre 1007 hPa à Omsk et 1012 hPa à Novosibirsk (qui n'est presque jamais dépressionnaire en hiver). Les dépressions en provenance d'Europe du nord ou de la mer de Kara pénètrent donc facilement dans cette plaine, avec du mauvais temps fréquent en toutes saisons. L'hiver reste quand même globalement sous l'influence de l'anticyclone de Sibérie, avec des vents dominants de sud. En été un courant de nord semble plus fréquent, et c'est bien partagé le reste de l'année. Nous voyons bien qu'aucun relief ne contraint le vent, avec des roses des vents très bien éclatées sur 360°. On observe un bon marqueur de la continentalité ci-dessus, avec des conditions de t° bien plus froides lorsque le vent est nul. Par 61°N la longueur du jour varie beaucoup, de 6h01 au solstice d'hiver à 19h09 au solstice d'été. Voici un hiver récent en exemple, 2018-2019: il est rassurant de voir que l'on arrive encore à avoir des hiver "normaux" ces toutes dernières années. On part de très gris, en décembre, pour finir par un mois de février plus ensoleillé est donc moins pénible. Cet hiver montre bien les variations les plus courantes de t°, notamment les redoux qui se stabilisent souvent autour de -5°c, et les plus forts coups de froids de l'hiver qui tutoient les -40°c (tnn annuelle médiane: -41.6°c). On peut noter quand même que le -41°c du 1/02/2019 constitue la tnn de février pour ma période d'étude, cette vague de froid du début de ce mois étant donc assez tardive. Cette ville n'est pas très ventée, ce qui limite les conditions de poudrerie malgré le mauvais temps fréquent. Voici un printemps plutôt normal (seul le mois de mai est un peu chaud). C'est bien sur une saison très variable, le soleil est souvent présent mais le dégel doit engendrer un sacré bazar sur les routes non pavées de cette région marécageuse. Le maximum d'enneigement est atteint en moyenne le 25/03 avec une couche de 60cms, sur cet exemple ce maximum est décalé au 31/03 avec 77cms, et logiquement la fin de l’enneigement continu fut un peu plus tardive (le 2/05 au lieu du 27/4). Ce mois de mai se démarque par une anecdote très inhabituelle: on a enregistré cette année là la plus précoce dernière gelée (le 1er mai, moyenne le 21/05), et ce le jour même de la fonte des dernières neiges. BONUS: avant d'enchainer sur l'été, voici un exemple de mois de juin un peu fou où l'hiver est revenu faire une dernière blague avant de céder très rapidement la place au 'général été': Voici donc un été normal, avec un mois de juin moins extrême. On oscille entre des phases - assez longues - de deux types de temps: - un temps maussade et frais sous l'influence de dépressions venues du nord et drainant un bout de vortex polaire (dans sa versions 'estivale'). - un temps beau et chaud, mais souvent moite avec une forte humidité évaporée de ce milieu lacustre et marécageux. La vague de chaleur de la fin juillet est à la fois hors norme (on est au niveau des records de tnx/txx de ma période d'étude) et plutôt standard (proche des txn/txx annuelle médiane, à savoir 20.4°c/31.6°c). En fait de telles chaleurs sont relativement communes en été, mais ce palier n'est quasiment jamais dépassé ou atteint aussi longtemps. Cela me fait penser au Québec où des chaleurs de 30°c à 32°c sont assez communes de Québec City au lac St jean mais en même temps ce seuil est rarement dépassé, et de pas beaucoup. BONUS: un mois d'été incroyablement pourri. Bon en même temps en aout on est déjà sur une pente thermique bien descendante, passé le 15/08 on peut considérer que l'été est bien derrière nous dans ce genre de climat. Mais de là à se cogner cà... J'ai eu un peu de mal à trouver un bon exemple d'automne, car en fait il n'y en a pas vraiment eu en 20 ans depuis 2000. Voici donc un exemple beaucoup trop pluvieux, mais pour le reste cela donne une idée assez bonne: les premier frimas / flocons sont d'habitude observés début octobre, et la bascule dans l'hiver se fait vers le 25/10 avec le début de l'enneigement continu (ici un peu en avance le 21/10) et la généralisation des journées sans dégel. Les données russes sont généralement de bonne qualité et faciles à travailler, mais leur plus gros défaut c'est le manque de contrôle sur les RR: elles sont reportées deux fois par jour sur une période de 12h, sans aucun autre relevé intermédiaire ni aucune redondance. Donc lorsque l'on a une donnée à priori suspecte, comme une possible erreur de virgule, je n'ai que mon pifomètre pour trancher: certaines lames d'eau sur 12h sont parfois multipliée par dix à la suite d'une erreur de virgule à l'encodage, et le doute subsiste sur la journée du 3/09/2012. Les basses valeurs de visi horizontale militent plutôt pour des précipitations d'intensité au moins modérée sur un grande partie de cette journée, j'ai donc gardé ces lames d'eau qui paraissent un peu fortes pour ce genre de climat mais je ne peux pas certifier que tout est juste. Heureusement de genre de cas de figure est rare et la plupart de temps il est facile de trancher, il n'y a donc pas de quoi fausser grandement les cumuls moyens de RR et je suis assez confiant sur les résultats obtenus. BONUS: pour finir en beauté voici la vague de froid la plus intense de ma période d'étude, on est quasiment au niveau du record historique (-49.0°c) durant ce solstice d'hiver 2016. Notez les conditions parfaitement calmes et le ciel dégagé qui ont permis un tel froid, et rapidement emprisonné la ville dans sa propre fumée . Remarquez également le poudrin de glace parfois reporté. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  22. mottoth

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    Comme je l'ai expliqué il s'agit d'une nouvelle station, qui remplace l'ancienne depuis 2002 (WMO ID 29634, qui représentait la ville jusqu'à cette date et donc sur les normales 1961-1990, 1971-2000, etc...). Je viens de la retrouver par 55°05'35"N et 82°54'14"E (visible jusqu'en 2010 sur l'imagerie google), elle est à 176m d'altitude (soit 43 mètres plus hauts que l'actuelle et 91m au dessus du lit de l'Ob) sur une colline très exposée au vent. Elle était donc moins froide en hiver: NB: je ne comptais pas vous piéger avec cela, je ne m'étais pas rendu compte d'une telle différence entre les 2 stations. Pour les transcriptions on verra dès la prochaine fiche pourquoi je privilégie la version anglaise - donc internationale -, car avec une orthographe autre c'est mission impossible de faire des recherches efficaces sur un internet qui est majoritairement anglophone.
  23. mottoth

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    Et voilà:
  24. mottoth

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    Bien joué, finalement les premières réponses furent les plus précises. Il y avait en effet de quoi hésiter entre le sud de la Sibérie Occidentale et certains coins du Canada, et je pense qu'il fallait regarder les pressions hivernales pour trancher: elle ne sont pas aussi élevées au Canada, d'ailleurs je ne pense pas qu'un max de 1071 hPa soit possible en dehors du Yukon (je n'ai pas vérifié, peut-être me trompe-je, mais en tout cas dans l'histoire récente cela me dit rien). #627. Novossibirsk. Novossibirsk est la plus grande ville de Sibérie, avec 1.6 million d'habitants. Cette ville est à peu près à mi-distance entre l'Oural et le lac Baïkal, et a été fondée sur le point de passage du transsibérien sur l'Ob. Semey est à 525kms, Omsk 615kms, Astana Nur-Sultan 870kms, Kyzyl 840kms, Ekateringburg 1405kms et Moscou 2820 kms. Le fleuve Ob marque une limite entre la plaine de Sibérie Occidentale à l'ouest, très plate, et un ensemble de collines à l'est. La station étudiée est une jeune station qui a ouvert en mars 2002, d'où une période d'étude un peu plus courte que d'habitude. Elle est situé en limite sud de l’agglomération, dans une zone pavillonnaire et agricole: un bon point lorsque l'on sait que beaucoup de stations synoptiques russes sont en pleine ville (cf. Moscou ou St Petersbourg). Le centre ville est à 11kms, l'aéroport civil (UNNT) à 23kms. Voici donc un climat continental marqué et bien typique, qui reprend tous les marqueurs de ces climats sauf un: - de grandes amplitudes thermiques, annuelles et intra-saisonnières (forte variabilité d'un jour à l'autre). - minimum pluvio d'hiver, maximum d'été - hautes pressions en hiver, basses pression en été, le tout bien corrélé à la Tm. - minimum hygrométrique au printemps, après la fonte des neige et pour quelques semaines. - l'automne est la saison la plus grise, avec les amplitudes diurnes quotidiennes les plus faibles (hors septembre) - maximum annuel de vent au printemps: non, pas ici, on n'a qu'un pic secondaire. Mais dans la plupart des climats continentaux le printemps est la saison la plus agitée, avec un fort brassage atmosphérique qui favorise d'ailleurs les basses HR. Le vent dominant est de sud durant une grande partie de l'année, il reflète la position sur le flanc ouest des hautes pressions sibériennes. Évidemment en été lorsque cet anticyclone disparait le vent devient plus variable, mais il garde généralement une forte composante méridienne. Autre marqueur des climats continentaux: la convection diurne en saison de soleil haut, elle est bien visible ici sur les tableaux horaires. L'hiver est donc rude, avec de très rares dégels. Ce n'est pas le grand bleu profond en permanence, cette image d’Épinal du climat Sibérien qui correspond rarement à la réalité dans le bassin de Sibérie Occidentale aux hivers très variables: le temps est au moins aussi souvent à la neige (normalement faible) et la grisaille qu'au ciel bleu de grand froid. La circulation d'ouest d'origine européenne vient souvent finir sa course dans cette région, apportant de forts redoux suivis normalement de refroidissements tout aussi forts. Lorsque la situation s'apaise sous un puissant anticyclone le froid intense peut se développer, avec chaque année des tnn comprises entre -35°c et -40°c. Plus la saison progresse plus le soleil est présent, et à niveau de froid équivalent ou même inférieur le mois de février est bien plus agréable que celui de décembre. BONUS: janvier 2006, mois le plus froid de ma période d'étude (ex-aequo avec janvier 2010). Ce froid avait été drainé jusqu'en Pologne, avec -31°c à Moscou et -27°c à Varsovie. Le printemps est évidemment bienvenu après des hivers pareils, mais il est redouté car la fonte des neiges et des glaces laisse place à une période très boueuse qui rendent les déplacements difficiles. Et c'est une saison très instable, où l'hiver peut revenir brutalement après les premières chaleurs. Sur cet exemple de 2005 la couche de neige à disparu le 19/04, avec environ une semaine de retard. Notez l'hygrométrie du mois de mai particulièrement sèche. Juin et juillet sont le coeur de l'été, en aout on entre déjà rapidement dans la pente thermique descendante de l'automne. Il n'est donc pas rare d'avoir des étés où juin est plus chaud que juillet, comme ici en 2018 (on a déjà vu ça pour Omsk ou en Alaska il me semble). Ce mois de juin 2018 fur aussi particulièrement instable, avec averses ou orages fréquents. A l'opposé, les périodes de chaleur de juillet et aout se sont révélées particulièrement belles et agréables cette année là. Notez enfin le premier coup de semonce de l'automne dès le 03/08 avec cette tn de 3°c ! Enfin voici un automne normal, celui de 2007. Dans cette plaine du sud de la Sibérie des chaleurs tardives et bien sèches sont souvent observée en septembre - comme un dernier cadeau de l'été en provenance de l'Asie Centrale - , et l'on a un bel exemple ici. Dès la mi-septembre on s'enfonce vers l'hiver, avec les premières gelées, suivies des premiers flocons début octobre. Ici l'enneigement continu démarre en avance, le 24/10 au lieu du 1er novembre en moyenne. On l'a vu novembre est le mois le plus venté ici, et cela donne des épisodes de poudrerie un peu plus fréquents et un peu plus intenses que durant le reste de l'hiver. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. On part sur une série sibérienne assez longue, donc accrochez vos ceintures et habillez vous chaudement ! Le territoire à explorer est immense, et nous allons le faire en zig-zags avec parfois des bonds assez longs et des mouvements qui peuvent sembler incohérents, mais au final on obtiendra un maillage d'environ 500 à 700kms entre deux fiches, de quoi éviter trop de redondances entre elles et donc d'éviter l'ennui. J'ai eu pas mal d'arbitrages difficiles à faire, entre la volonté de couvrir des "grandes villes", celle de maintenir un maillage homogène, et la disponibilité de données de façon continue depuis 2000: si le choix semble pléthorique de prime abord (882 stations listées aujourd'hui sur Ogimet), il était bien moindre en 2000 (environ 490 stations), et il y a eu pas mal de mouvements: des stations ne sont plus disponibles, d'autres ont apparu et/ou déménagé... Et malgré les centaines de points de mesure certaines régions restent des no-mans'-land sur des centaines de milliers de km², notamment le plateau de Sibérie Centrale. Ainsi certaines étapes que j'aurais beaucoup aimé faire se sont révélées impossibles: - Abakan, Bratsk, Krasnojarsk pour le sud de la Sibérie: non dispo pour la première (Minusinsk l'est, mais pas depuis 2000), allers-retour entre ville et aéroport pour la 2e, déménagement pour la 3e il y a quelques années. Novossibirsk sera donc la seule grande ville de ce sud Sibérien. - Surgut: données de mauvaises qualité avant 2009. - Norilsk: mon plus gros regret, données dispo depuis seulement 2012. J'ai voulu faire Dudinka (voisine de 80kms), mais depuis 2012 les données ne sont plus dispos (en gros les Russes ont en 2012 choisis de rendre publiques les données de Norilsk et de retirer celles de Dudinka). A part ces deux grandes villes cette région est quasi désertée et je n'ai aucune station alternative, ce qui veut dire aussi qu'il n'y aura aucune fiche concernant cette région magnifique du Putorana. Donc il va y avoir des compromis, des alternatives, mais une qualité homogène sera préservée et de toute façon où que l'on aille cela s'annonce spectaculaire ! NB: vous avez peut-être remarqué que je n'ai pas utilisée la version francisée de Novossibirsk dans les infographies: devant la multiplicité des orthographes possibles des transcriptions des noms Russes, j'ai choisi celles qui font référence dans le wikipédia anglais pour la série à venir. Donc Novosibirsk y perds son 2eme 's', et Irkoutsk s'écrira Irkutsk.
  25. C'est pas ce que pensent les norvégiens: https://www.bjerknes.uib.no/en/article/news/svalbard-have-experienced-warming-4c-last-50-years Les hivers froids d'aujourd'hui sont les hivers normaux d'antan, et cette fameuse variabilité permet d'en connaitre encore, les bonnes années.
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