mottoth

Décembre 2019 fut doux et assez gris à Tomsk, avec cependant des précipitations et un enneigement proches de la normale. Avec une Tm de -10.6°c ce mois est même plus doux que novembre 2019 (-11.6°c !). Durant les derniers jours de l'année l'hiver sibérien a fait un bref retour avec des tn/tx pas si éloignés des extrêmes annuels médians (tnn -39°c / Txn -32°c): le climat hivernal de la Sibérie Occidentale est caractérisé par ces grandes variations de températures, fréquentes et souvent plus importantes qu'en Sibérie centrale ou orientale où le zonal d'origine atlantique ne pénètre jamais.

Pas grand chose à rajouter, voici le détail quotidien de cet horrible décembre 2019:

Non ca ne marche pas comme cela: en hiver en Alaska (et dans toutes les régions froides) le froid le plus intense se concentre dans des lacs d'air froid qui se constituent dans les parties les plus basses du relief. C'est donc près les lacs et des rivières qu'il faut aller chercher les froids extrêmes, et non pas en montagne au dessus de la couche d'inversion thermique.

Exact Sastrugis, et je fais probablement partie de ces internautes quasi disparus qui connaissent bien ce "faux froid", habitant le centre-est de la France (une région bien placée pour en "profiter"). Peut-être cela vient--il de ma localisation géographique, et probablement les icéens d'un grand quart nord-est ressentent la même chose: les situations d'AF hivernal à racines subtropicales font selon moi partie intégrante de la climatologie hivernale et par leur froid de basse couche contribuent de façon importante aux bilans saisonniers en terme d'occurences de gel, de brouillard, voire même de jours sans dégel. C'est est comme ça depuis longtemps, une part importante du froid hivernal de notre pays provient de ces situations, et chez moi dans le centre-est cette part est je pense bien plus importante que celles des situations pleinement hivernales type GA, AS, NAO- ou je ne sais quoi encore, que l'on guette désespérément durant tout l'hiver mais qui sont au final beaucoup plus atypiques que le bon vieil AF qui au niveau des pâquerettes suffit souvent à "faire le taf" et assurer des t° de saison voire un peu froides. Je ne partage donc pas cette "haine de l'AF" qui transpire beaucoup sur les topics à LT, faute de mieux et à défaut d'être passionnant - et en attendant mieux - il nous assure au moins un temps de saison sur une bonne partie de la France, contrairement aux excédents de t° délirants et à l'absence totale de gel que nous a valu le zonal stéroïdé des ces dernières semaines.

Une illustration digne de figurer dans le forum de prévis à LT (aka. "à la recherche obsessionnelle de signaux hivernaux")

Après de longues semaines sans réelle saveur hivernale à Tomsk, et des t° le plus souvent comprises entre -10°c et 0°c et depuis début décembre, l'hiver est subitement revenu depuis hier avec une tn de -33.6°c ce matin et une tx provisoire de -30.2°c pour ce 27/12. Bilan du mois à venir en début d'année prochaine.

5h21: je crois avoir ressenti un petit tremblement de terre à St Ex.

Le vent m'a semblé moins pire qu'en début de semaine, mais les dégats (mineurs) sur la végétation semblent avoir été les mêmes, aussi bien à Tassin qu'à St Genis. En revanche c'est assez calme à St Exupéry, encore une fois je suis surpris (enfin plus vraiment maintenant) de la différence entre l'est lyonnais et l'ouest lyonnais. EDIT: 105 km/h à Lyon Bron au synop de 5h.

#613. Bastia. Bastia compte environ 45 000h, Ajaccio est à 90kms, Olbia 180kms, Nice 220kms, Gênes 215kms et Rome 240kms. J'étudie rarement des villes aussi proches l'une de l'autre dans ce fil, il n'y a que 90kms à vol d'oiseau entre Ajaccio et Bastia. Mais que des montagnes, et de plus Bastia est sur une exposition complètement différente sur la côte est de l'ile. Cette côte est plus rectiligne et moins accidentée. La station étudiée est sur l'aéroport, à 17kms au sud de la ville et 4kms de la mer. Nous sommes dans une plaine, avec vers l'OSO (direction de cette vue) une vallée qui pénètre dans le relief et de laquelle s'écouleront les brises de terres nocturnes. Comme à Ajaccio on reste dans la grande famille des climats méditerranéens, mais on note quelques différences: - la plus fragrante est le pic pluviométrique plus intense en automne. Bastia est plus sujette aux fortes pluies que Ajaccio, notamment les épisodes où le levant (vent d'est) souffle. Ainsi la RR24h max médiane annuelle est de 81mm contre seulement 51mm à Ajaccio. Pour mieux comparer, et sans trop spoiler les futures fiches voici d'autres valeurs de la région: 49mm à Marseille, 66mm à Nice, 69mm à Olbia, 78mm à Montpellier, 87mm à Montélimar, 88mm à Gênes, 105mm à Perpignan; on constate que niveau pluies extrêmes Bastia n'est pas mal, pas si loin de Gênes, et que Ajaccio est vraiment peu touchée pour une ville de cette partie de la Méditerranée. - malgré le plus grand éloignement de la mer et un vent tout aussi faible qu'à Ajaccio, et tn sont ici plus hautes en toutes saisons: on ne décompte que 2 jours de gel par an contre 6 à Ajaccio, et le tn estivales sont elles aussi sensiblement plus élevées (1.5°c d'écart). A propos du vent moyen que je qualifie de faible, voici encore une large comparaison des moyennes annuelles: Bastia 10.2 km/h, Ajaccio 11.6 km/h, Olbia 13.6 km/h, Nice 14.3 km/h, Montpellier 14.9 km/h, Gênes 15.0 km/h, Perpignan 16.7 km/h et Marseille 17.0 km/h. Cela n'empêche pas de fortes tempêtes de Libeccio quelques jours par ans, mais en dehors de cela on se contente d'observer des brises. - les txx sont particulièrement basses, il est vraiment rare de dépasser 35°c (txx médiane annuelle 34.2°c contre 36.1°c à Ajaccio). Pas de sirocco pour donner un coup de folie au thermomètre, le flux correspondant à ces épisodes ayant une composante plutôt marine à Bastia. Donc ce climat semble bien maritime, avec des extrêmes de t° plus mesurés et une meilleure exposition aux épisodes de fortes pluies méditerranéennes. L'ICA est de 0.75, plus faible qu'à Ajaccio (0.78) mais pas de beaucoup. Les roses des vents sont essentiellement partagées entre brises de terres nocturnes de SO et brises de mer diurne de SE. Les brises de mer s'expriment surtout en été, en rabattant une importante humidité marine dans cette plaine. En été on retrouve une nouvelle fois des régimes de t° et de Td typiques des climats côtiers, avec une tx atteinte assez tôt puis un plateau de t° et Td sous la brise marine. Voici un hiver normal, 2007-2008. Comme souvent en Méditerranée: à défaut d'être passionnant c'est pas trop désagréable. Décembre est plus plus intéressant des mois présentés, avec 4 jours de fort Libeccio en début de mois (le 3/12, et du 8 au 10/12), puis un bon épisode perturbé sous le levant les jours précédent noël (suivi d'un autre épisode début janvier). Bon honnêtement le printemps n'est pas passionnant non plus dans cette région, je me dis cela à chaque exemple posté depuis le début de cette série à Pescara (hormis Palerme, merci le Sirocco). Mais au moins le temps est la plupart du temps plutôt agréable, sans excès de t°. Les fortes pluies occasionnelles continuent de ponctuer cette saison comme en hiver. La particularité de Bastia se sont les épisodes de Libeccio qui par effet de foehn donnent des journées particulièrement sèches (les 24/03, 17/04, 14 au 16/05). L'été est assez monotone, notamment les périodes où l'air marin fait perdurer une forte moiteur (Td moyens voisins de 20°c, jusqu'à 24°c ou 25°c en pointe). On observe sur le relief des orages dont les précipitations ne débordent pas souvent sur le littoral (cf les reports d'orage sec, les 22/06, 6/07, 8 au 10/08, 24 et 26/08). Enfin lorsque le zonal se rabaisse temporairement en Méditerranée un coup de Libecciu apporte un coup de foehn bien sec mais pas nécessairement plus frais (le 18/07, le 25/07). L'automne est finalement la saison la plus intéressante, avec les plus forts changements de temps et occasionnellement des pluies intenses. L'exemple 2004 présenté ci-dessous présente un bilan normal, mais sans épisode de pluie particulièrement violent (aucune lame d'eau ne s'approche de la valeur max habituellement observée sur l'année, soit 81mm/24h). BONUS: l'automne 2008. Voici donc un exemple avec des pluies diluviennes, qui donnèrent au final le mois le plus pluvieux tous mois confondus de ma période d'étude (novembre 2008), l'automne le plus pluvieux de ma période d'étude (717mm contre une moyenne de 310mm), et l'année la plus pluvieuse de ma période d'étude (1373mm en 2008 contre une moyenne de 788mm, décembre et mai ayant été particulièrement arrosés également). Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Je ne vis à St Genis les Ollières que depuis un an, dans une partie haute du village (à côté de la Mairie). Je n'ai donc pas trop de recul mais je suis souvent surpris de la puissance du vent ici et de sa persistance, aussi bien le vent de sud que le vent de nord (au mois de mai 2019 j'ai eu l'impression de vivre dans un coin de la vallée du Rhône bien exposé au mistral). Par vent de sud je constate souvent de fortes rafales chez moi et pas grand chose à St Exupéry où je travaille. Généralement je pense que toutes les partie hautes des bosses de l'ouest Lyonnais, là où se concentre la population et les villages (Craponne est un bon exemple) sont logiquement très exposées aux vents forts, et réagissent plus rapidement aux synoptiques venteuses que la plaine (Lyon et l'est lyonnais), avec des épisodes de vents forts qui débutent souvent 6h voire 12h plus tôt ici qu'à St Exupéry.

Après une accalmie hier le vent de sud a déjà bien repris dans l'ouest lyonnais, actuellement les rafales doivent avoisiner les 60km/h. Toujours dans une grande douceur: 10.5°c au thermo voiture cette nuit à 1h15 sous un ciel pourtant complètement dégagé. Pour la nuit prochaine et demain matin on attend du lourd, les 120km/h devraient être atteint sans problème ici (il va falloir guetter les valeurs de Brindas).

Au temps pour moi, j'ai confondu avec Bastia (dont je vais poster la fiche aujourd'hui): - Ajaccio a effectivement eu jusqu'à 15 cms au sol le matin du 27/02/2018, mais rien en 2012. - Bastia est restée sèche le 27/02/2018, mais a connu la neige du 10/02/2012 soir au 12/02/2012 matin (3cms au maximum). EDIT: devancé par Toto74.

Non, à part créer de toute pièces de nouvelles 'layers' avec ces données je ne vois pas trop comment faire cela, et en tout cas ni repidement ni simplement. Je ne vois pas trop l'interêt non plus, les cartes déjà proposées par les différents services nationaux seront toujours plus précises que les miennes avec bien plus de postes de mesures (je pense par exemple aux cartes de cumul annuels moyen de RR). #612. Ajaccio. Nous avons vu hier Olbia, aujourd'hui nous traversons les Bouches de Bonifacio pour atterrir en Corse, et précisément à Ajaccio. On y compte environ 70 000h, Olbia est à 130kms, Nice 230kms, Gênes 280kms, Rome 290kms et Cagliari 295kms. Dans sa plus grande dimension la Corse mesure environ 185kms du nord au sud, et sa largeur est généralement comprise entre 60kms et 80kms. C'est très montagneux, encore plus qu'en Sardaigne avec des massifs plus élevés (le Monte Cinto culmine à 2706m). Ajaccio est du côté ouest, où la côte est la plus accidentée, avec quasiment aucune plaine côtière. Au nord est descend la vallée de la Gravona où la plupart des vents vont être canalisés en prolongement du Golfe d'Ajaccio. Vue vers le nord est et l'arrière pays montagneux. La station étudiée est sur l'aéroport, à 4.5kms du centre ville et seulement 300m de la mer: C'est un climat Méditerranéen agréable à beaucoup d'égards: la sécheresse estivale de 3 mois n'est pas trop marquée, l'été n'est pas trop chaud (notamment les tn, bien respirables pour un lieu si proche de la mer), le pic pluviométrique de novembre présente rarement des RR trop violentes (RRx annuelle sur 24h: 51mm, c'est peu pour ce genre de climat), et le vent est généralement clément (contrairement aux caps de l'ile, très exposés). Le vent moins présent que d'habitude autour de la méditerranée contribue d'ailleurs à donner des gelées un peu plus fréquentes et un peu plus fortes, on compte ici 6.5 jours de gel par an contre à peine 1 à Nice Aéroport. La neige au sol reste très rare, le seul cas comptabilisé pour ma période d'étude date de février 2018. Sur ma période d'étude et avec les données disponibles j'ai 2826h d'ensoleillement annuel, à quasi égalité avec Nice (2817h) et donc l'un des plus beau cumuls que l'on peut trouver en France . Comme annoncé les vents sont quasiment tous orientés selon le relief, et ce sont essentiellement des brises. Les tempêtes d'ouest soufflent du secteur ouest / ONO mais sont trop rares pour peser dans les roses des vents. Toute l'année on retrouve une alternance entre brise de terre (nocturne, de nord est) et brises de mer (diurnes, de sud ouest), ces dernières ne s'imposant vraiment qu'en été. On retrouve donc fortement ce qui caractérise les climats 'de plage', à savoir une forte variation diurne du Td (maximum sous la brise de mer dans l'après midi) et une tx qui est souvent atteinte avant midi durant l'été. Et vu que la plage, la vraie, n'est qu'à 250m, c'est plutôt normal: Voici un exemple d'hiver normal. On retrouve la plupart du temps cette brise de terre de nord est qui domine en hiver. Mais sur quelques journées on peut distinguer: - les tempêtes classiques de ONO (21 et 22/12, 15/01, 28/01, 28/02) - des tempêtes plus rares d'est à ESE qui apportent du foehn et des températures parfois surprenantes (2 et 3/12, 20 et 21/02): sans être aussi spectaculaire cela rappelle les coups de Sirocco de Palerme. Le terme de Sirocco est d'ailleurs repris en Corse pour décrire ces douceurs / chaleurs foehnées, et voici en détail celui des 20 et 21/02/2004: La tx diurne du 20/02 n'était que de 13.6°c, avant la mise en place du Sirocco dans la nuit du 20 au 21 avec des rafales de 91km/h et une tx définitive de 24.2°c vers 4h du matin ! Et l'on a ensuite une occurrence rarissime (pour la France) de report de poussière généralisée ('DU', 'Dust') avant la pluie dans la matinée du 21. Cette observation de poussière Saharienne justifie pleinement la dénomination de Sirocco pour cet épisode. Il n'y a bien sur pas de grosse cassure entre ce climat et les climats insulaires et côtiers du sud de l'Italie vus dernièrement, et l'on retrouve donc un printemps où alternent les mêmes types de temps qu'en hiver, avec une élévation lente de la t° (même en mai la chaleur n'est pas si souvent atteinte). J'ai été un peu contrarié de ne pas trouver d'exemple vraiment bon pour l'été, j'en ai donc bricolé un avec les données de 2014 et 2013: l'enchainement entre la fin juin 2014 (coup de vent d'ouest apportant rafraichissement et Td plus bas) et début juillet 2013 (faible humidité et chaleur atténuée) semble heureusement crédible. Cet exemple montre la grande régularité du temps et de la chaleur en été: celle ci a tendance à s'accentuer lentement lorsque la Méditerranée chauffe paisiblement, puis une courte reprise du zonal d'ouest suffit à calmer le jeu et abaisser t° et Td de quelques degrés. Parfois ces changements de temps sont marqués par une journée de transition où le Sirocco se réveille subitement et de façon très éphémère, avec une tx isolée qui s'envole vers et parfois bien au delà de 35°c - cela rappelle les coups de chaleur Niçois qui se produisent un peu à contretemps du reste de la France lors d'une bascule de vent d'ouest. L'automne débute généralement fin septembre après une bonne partie de ce mois encore bien estivale. C'est ici aussi la période de prédilection des plus gros épisodes méditerranéens, même si ceux si peuvent se déclencher en hiver ou au printemps (147mm le 29/05/2008 !). Cet exemple de 2015 est un peu atypique car le plus gros épisode s'est produit tôt dans la saison (le 1/10) alors qu'habituellement c'est novembre qui est le plus arrosé. Cependant le bilan de ces 3 mois est normal, et cela montre bien le caractère irrégulier et toujours plus ou moins exceptionnel des grosses pluies qui marquent la saison automnale. BONUS: le mois de novembre 2019 qui vient de s'écouler, le plus pluvieux tous mois confondus de ma période d'étude. Et aussi le plus gris des mois de novembre avec seulement 86h de soleil. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Je confirme, vent fort depuis 24h à St Genis les Ollières à quelques kms de Grezieux, avec la barre des 80km/h franchie régulièrement, et l'habituelle cohorte de poubelles renversées et branchages au sol ce matin sur les routes entre St Genis et Tassin. 16.5°c au thermo voiture à Tassin à 3h20, seulement 11.5°c à Pusignan 25 mins plus tard peu avant d'arriver à St Exupéry où le vent est beaucoup plus calme.

#611. Olbia. Olbia est une ville de 60 000h au nord est de la Sardaigne. Cagliari est à 190kms, Rome 250kms, Nice 360kms, Milan 505kms et Catane 610kms. La côte est accidentée dans cette partie de l'ile, et l'on a beaucoup de collines dans l'arrière pays. Cette configuration complètement différente par rapport à celle de Cagliari va donner un surplus de pluies orographiques par flux d'est, et au contraire un assèchement des flux d'ouest. Cette zone est globalement plus humide que les plaines du sud, mais les pluies notables ne se produiront pas en même temps (on avait la même opposition entre Palerme et Catane). Vue vers le sud: la station étudiée est sur l'aéroport, à 3.5kms du centre ville et 1.5kms du bras de mer le plus proche. C'est bien sur un climat méditerranéen, avec là encore un maximum pluviométrique en novembre. L'été est particulièrement chaud avec des tx aussi élevées qu'à Cagliari ou Catane, pourtant 3° plus au sud. C'est en partie du au fait que le vent de terre reste bien présent en été, même si un cycle diurne de brise marine se dessine. L'influence de la mer n'est pas aussi forte que pour beaucoup d'autres lieux aussi proches de la mer. Les vents dominants sont canalisés par la trouée dans le relief au sud ouest de la ville, ce vent de sud ouest est majoritaire en hiver (c'est le zonal d'ouest), tandis qu'en été les brises de mer arrivent à rivaliser. Bien sur on constate des différences notable d'humidité entre vents d'origine marine ou terrestre en été, le vent de sud ouest à ouest donnant des conditions particulièrement sèches. L'hiver est agréable: le beau temps peut durer plusieurs semaines et les matinées sont rarement froides (5j de gel par an en moyenne). Les séquences perturbées avec un flux d'ouest n'apportent généralement pas de grosses pluies. les même types de temps alternent au printemps, avec une lente remontée du thermomètre: il faut comme partout ailleurs en Italie attendre le mois de mai pour avoir les premières chaleurs régulières. L'été est beau hormis de rares dégradations orageuses. Lorsque le zonal s'abaisse en latitude et revient influencer la zone il apporte des journées sèches et parfois très chaudes; lorsque le marais barométrique permet aux brises de mer de prospérer l'hygrométrie est plus forte, parfois bien pénible, mais limite la température vraie. L'été se prolonge généralement sur une bonne partie de septembre, puis arrive la période des épisodes méditerranéens: sur l'exemple suivant octobre est calme et novembre rattrape le déficit pluviométrique. On constate que les deux gros épisodes de précipitations se produisent par flux d'est. C'est un peu toujours la même histoire au bord de cette mer: chaque côte bordée de montagnes fini pas profiter d'un fort effet orographique lorsque le flux fini par prendre la bonne direction et va buter sur le relief, et c'est la spécificité de chaque épisode perturbé qui va favoriser telle ou telle côte. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'en ai fini avec l'Italie mais par encore avec cette série.

Pawan a donné de graves inondations en Somalie. Difficile d'avoir des données précises mais cet article en cite quelques unes:

Cette cuvette est la vallée du Cachemire dont j'ai parlé plus haut. Et l'on voit bien sur le résumé de novembre à Srinagar l'omniprésence des conditions de brume sèche.

#610. Cagliari. Cagliari est la plus grade ville de Sardaigne, avec une agglomération de 475 000h. Tunis est à 285kms, Palerme 370kms, Rome 395kms et Palma de Majorque 545kms. La Sardaigne mesure 280kms dans sa plus grande dimension nord-sud, et en moyenne 110kms dans la largeur est-ouest. C'est une ile assez accidentée, qui culmine au plus haut à 1834m. Cagliari est sur la côte sud de l'ile, au bord du golfe du même nom, et au nord ouest s'ouvre une plaine - la plus grande de l'ile - qui va jusqu'à la côte ouest. C'est le long de cette plaine que seront canalisés la plupart des vents observés à Cagliari. La station étudiée est sur l'aéroport d'Elmas, à 6kms du centre ville. La mer est à 5kms mais les eaux d'un estuaire ne sont qu'à 400m de la station. Vue vers l'est: Ce climat méditerranéen flirte avec la semi-aridité, du moins selon Köppen (le cumul annuel de RR est environ 80mm sous le seuil de Köppen), @dann17 nous livrera son analyse je l'espère. Cette lame d'eau modeste d'environ 400mm/an n'est pas en contradiction avec des normales consultables sur le web, et cette fiche sur Cagliari m'a posé beaucoup moins de problèmes que le reste de l'Italie (j'ai même des données d'ensoleillement, et elles paraissent fiables elles aussi). Cagliari étant dans la partie la moins montagneuse de l'ile elle ne bénéficie (ou ne pâti pas) pas de surplus de précipitations orographiques. Le pic pluviométrique en novembre est en phase avec d'autres climats voisins de ce bassin de Méditerranée Occidentale comme Palma, Naples, Rome ou Nice... le mois de novembre 2019 récemment terminé nous a bien rappelé que c'est le mois de prédilection de la cyclogenèse de ce bassin. Comme annoncé plus haut les vents sont fortement influencés par le relief. En été on a une alternance de brises: de terre nocturne (nord ouest), de mer diurnes (sud est). En hiver les brises de mer sont moins présentes et le flux zonal renforce les vents de nord-ouest. L'hiver, à défaut d'être passionnant, n'est pas désagréable. Il ne fait jamais vraiment froid (à peine quelques faibles gelées par an) et l'on a des périodes de beau temps prolongé entre les phases perturbées. Au printemps l’élévation de la température est lente, il faut attendre mai pour connaître une chaleur plus régulière. Sur cette côte sud on ne trouve aucun phénomène de foehn (plus courant en Sicile). La forte chaleur estivale arrive courant juin. Cette chaleur est souvent moite sous l'influence des brises de mer. De temps en temps lorsque les hautes pressions subtropicales se retirent un peu vers le sud un coup de zonal d'été de nord ouest apporte une chaleur plus sèche et souvent bien plus agréable. Le précipitations sont rares, occasionnellement un orage peut déborder des reliefs de l'ile. Voici un automne normal, avec les dernières fortes chaleurs estivales en septembre et un pic pluviométrique bien marqué en novembre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Rafale de 187km/h à Legaspi, et 136mm/6h: http://www.ogimet.com/cgi-bin/gsynres?ind=98444&lang=en&decoded=yes&ndays=2&ano=2019&mes=12&day=02&hora=20

Oui c'est sur, comme la plupart des climats insulaires. Seules les périodes estivales de canicule sèche sortent du lot, surtout pour nous.

Pour deux raisons: - cet air "froid" (il n'est pas si froid en effet, proche le la moyenne climato qui est d'à peu près 0°c en France en hiver à 850hPa) est d'origine maritime. - la situation resterait assez dynamique et nuageuse, sans mise en place d'inversions de t° au sol: en décembre le froid de basse couche est plus intense sous un anticyclone avec une masse d'air de 5°c à 850hPA que par un flux dépressionnaire avec -2°c à 850hPa.

#609. Malte / Luqa. Petite escapade hors Italie avec aujourd'hui une escale à Malte, une république insulaire de 490 000h. Nous sommes à 185kms de Catane, 285kms de Palerme, 395kms de Tunis et 400kms de Djerba. La Sicile est à 97kms de distance, Pantelleria 240kms et Lampedusa 170kms (cette dernière, Italienne, faisant souvent l'actu tragique des migrants). La station étudiée est sur l'aéroport, dans la commune de Luqa, occupant une position assez centrale dans le sud est de l'ile. La capitale La Valette est à 6kms, la côte la plus proche à 3.8kms. Dans sa plus grande dimension l'ile principale mesure 28kms. Vue vers l'est. J'ai très peu confiance dans la position indiquée, j'ai choisi cet emplacement probable parmi d'autres car il est proche du radar météo et à la bonne altitude (les autres parties de l'aéroport sont plus basses). L'aéroport semble curieusement être cerné par des ruines, voire par des sites de fouilles archéologiques. Cette station est curieusement un peu moins maritime (ICA=0.78) que celle de Palerme / Punta Raisi (ICA=0.72). La position sur un cap de Palerme l'emporte, notamment avec des amplitudes thermiques diurnes plus faibles qu'ici où nous sommes à presque 4kms de la mer. Pourtant le climat est sans aucun doute bien maritime, avec même un minimum thermique décalé en février, ce qui est rare si bas en latitude. Avec une tnn de 2.1°c le gel n'a pas été approché sur ma période d'étude, il est également inconnu sur des périodes plus longues avec une tnn officielle de 1.4°c. L'été est lui évidemment chaud, sec, et long, et est préservé des plus grosses chaleurs grâce à l'insularité: cette ile est trop petite et ne possède pas de relief pour engendrer le foehn ou les subsidences qui permettent à la Sicile d'approcher ou dépasser le seuil des 45°c en plaine, ici on se contente d'un "modeste" 42.7°c sur ma période d'étude. Le régime de précipitations montre comme en Sicile une reprise des précipitations dès septembre après la saison sèche estivale: le printemps est donc bien plus sec que l'automne, une tendance déjà très nette en Sicile. Le vent dominant est de nord ouest, une domination renforcée en hiver par le zonal incurvé ici au nord ouest au large de la Tunisie. C'est un climat assez venté, notamment en hiver. En été le Td a curieusement tendance à baisser en journée, contrairement à toutes les stations côtières Italiennes vues récemment. C'est grâce aux vents de nord ouest dominant en journée, un vent qui traverse la plus grande partie de l'ile desséchée avant d'arriver sur l'aéroport. Voici un hiver normal, où la fraicheur de décembre a compensé la douceur de janvier, et les précipitations abondantes de février ont rattrapé les deux premiers mois secs. On trouve beaucoup de journées vraiment ventées, et parfois ce vent ramène su sable du Sahara comme ici le 6/02 (la saison des vents de sable est normalement centrée sur le printemps au Sahara). Il ne fait jamais froid, seulement frais, mais à contrario la forte composante maritime de ce climat empêche toute chaleur hivernale. Le printemps est déjà assez sec, mais il faut attendre mai pour avoir régulièrement de la chaleur. On constate ici et là d'occasionnels épisodes de sable saharien, lorsque le sirocco souffle en Tunisie et en Libye. En été le soleil domine sans partage et la chaleur est forte dès la mi-juin, avec une hygrométrie pesante. Le sirocco apporte de temps en temps des conditions plus sèches et très chaudes, leur durée pouvant varier de 1 ou 2 jours jusqu'à une semaine ou dix jours. L'été se prolonge généralement en septembre, avant l'arrivée des orages qui donnent la plupart des pluies d'automne. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Retour sur les condition inhabituellement sèche à Sydney durant le mois dernier: peu de pluie et une HR souvent basse. Pas mal de coups de chaleur ont rythmé ce mois, en restant cependant loin du record de novembre (42.8°c). Record de txx battu en revanche à Melbourne, cependant ce mois fut globalement un peu frais:

Après 4 bonnes années d'excédent thermiques parfois délirants, cela fait plaisir de voir le Spitzberg renouer avec des températures normales en début d'hiver: cet automne a été globalement 1°c plus froid que la climato 2000-2019, une climato très "chaude". Espérons que ce retour à la normale soit un peu plus durable, au moins le temps de cette saison froide complète.

Novembre fut exceptionnellement gris et humide dans la vallée du Cashemire: cette saison est normalement stable et sèche, avec de fortes amplitudes thermiques diurnes, le temps maussade n'arrivant habituellement que vers la fin de l'hiver (février et mars). Cette année les neiges précoces, lourdes et abondantes (30cms reportés à Srinagar par la presse) ont été catastrophiques sur la végétation, notamment en pleine période de cueillette des arbres fruitiers. Ce mois de novembre est donc de loin le plus froid en tx, le plus arrosé, et le plus ennuagé depuis au moins 2000: