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Si ma mémoire est bonne les données avant 2008 pour ce pays et la Colombie sont trop rares et/ou inexploitables, donc en effet je vais attendre encore 2 ou 3 ans avant d'avoir une période d'étude "décente" (12 ans mini). #582. Tulsa. Tulsa, Oklahoma, surnommée au siècle dernier "capitale mondiale du pétrole", compte environ 1 million d'habitants avec son agglomération. Dallas est à 385kms, Kansas City 355kms, St Louis 555kms, Memphis 540kms, Houston 690kms, Denver 870kms et Chicago 935kms. A l'est et au nord est se trouvent le plateau et les monts rabotés de l'Ozark, à l'ouest les plaines et collines de l'Osage. Au milieu coule l'Arkansas, un affluent majeur du Mississippi qui s'écoule depuis les Rocheuses. La station étudiée est sur l'aéroport, à 11.5kms du centre ville. L'agglomération parait vraiment monolithique avec son damier orienté au nord et ce carré de suburbs d'environ 20kms de côté. Voici une vue vers le nord est du parc à instruments. C'est un peu moins bien que les implantations habituellement vues sur les aéroports américains, avec le bâtiment des pompiers à seulement 55m de distance ou ce grand parking à 160m. Mais cela reste très correct, avec une bonne exposition aux vents dominants (nord ou sud). Ce climat subtropical continental modéré n'est pas si modéré que cela, un rapide coup d’œil sur les extrêmes (Tnn -24°c, Txx +45°c, RRx 175mm) en disant déjà long. L'hiver est modérément froid et l'été vraiment chaud (et long), et l'on retrouve le pic de RR annuel de printemps constaté partout dans cette vaste région. Nous sommes en bordure est du cœur le plus actif de la Tornado Alley, et mai est précisément le pic d'activité tornadique. Le vent est sensible ici, c'est la première fiche depuis le début de cette série à Miami à présenter des vents moyens nettement supérieurs à 15km/h sur certains mois. Kansas City, étudiée il y a quelques années, présente des vents de force similaire à 355kms au NNE, et Dallas à 385kms au SSO également: c'est donc au nord ouest d'une diagonale Dallas - Tulsa - Kansas City que le climat devient vraiment venté, avec un pic au printemps lors du maximum d'instabilité annuel; on pourrait étendre cette limite vers le nord en l'incurvant vers l'est depuis Kansas City jusqu'à Chicago, qui connait des vent presque aussi forts. La zone des vents les plus forts se situe selon la NOAA le long d'une ligne Lubbock (Texas) - Amarillo (Texas) - Dodge City (Kansas) avec des valeurs de vent moyen annuel qui dépassent 20km/h, et c'est précisément cette zone qui est la plus tornadique et qui est réputée pour les variations de t° les plus brutales et spectaculaires. Ces valeurs de vent moyen élevées sont donc un bon marqueur des forts contrastes qui vont marquer les 3 saisons automne/hiver/printemps, d'autant plus que les roses des vents soulignent le caractère antagonique des vents dominants: nord ou sud, c'est un affrontement de flux méridiens quasiment constant sauf en été où les hautes pressions subtropicales stabilisent la zone en encouragent un flux de sud chaud et souvent humide. Voici le même exemple d'hiver que celui de St. Louis: 2003-2004. C'est un hiver équilibré qui ne part jamais trop dans les extrêmes, le pic de froid de début janvier étant conforme aux tnn/txn annuelles médianes. On peut faire les mêmes remarques qu'à St. Louis: la majorité des précipitations tombe sous forme de pluie, avec des t° supérieures aux normales, et la neige tombe en petite quantité dans un air souvent trop sec. Le gel est souvent bien fort mais il ne dure pas longtemps, et à contrario les journées printanières peuvent être très éphémères. On continue avec l'année 2004 pour le printemps. Cette saison est bien entendue très variable et marquée par la violence des pluies. Sur cet exemple on dénombre 4 gros épisodes pluvieux avec des cumuls le 50 à 90mm. Cette année là les excès de RR de mars et avril ont compensé un mois de mai finalement bien calme. BONUS: mai 2003, un mois qui n'a rien d'extraordinaire mais qui est plus digne du tumulte de la tornado alley que je vous ai annoncé mais pas donné avec l'exemple ci-dessus. Voici donc un bon mois de mai bien agité, bien contrasté et orageux, avec au final un bilan parfaitement normal: L'été est chaud, encore chaud, et souvent trop humide. Cependant l'humidité de l'air ne précipite plus aussi facilement qu'au printemps, et les orages d'été ne sont plus aussi pluvieux, d'ailleurs en période de forte chaleur il n'apportent pas vraiment de rafraichissement non plus. On retrouve les canicules humides déjà vues à Memphis et St. Louis, avec des Tn>25°c et des Tx>35°c. Ces chaleurs sont durables et les périodes plus vivables plus rares dans l'été. Occasionnellement on atteint ou dépasse les 40°c, c'est d'ailleurs la txx annuelle médiane. BONUS: l'été 2011. Un été exceptionnel dans l'Oklahoma et dans le Texas, j'en ai d'ailleurs déjà parlé dans les fiches Texanes. Le voici dans son intégralité, chaque mois étant le plus chaud de sa catégorie depuis au moins 2000. La première décade d'aout est complètement délirante avec des chaleurs dignes de l'Arizona, elle se termine d'ailleurs par un festival orageux. Le Td fut heureusement moins élevé que d'habitude, on retrouve en fait à peut près les même valeurs de t° ressentie que lors des vagues de chaleur humides plus classiques, il semble qu'il y ait toujours un compromis t° vraie / Td qui tend vers la même limite de chaleur ressentie, que l'on soit dans une configuration chaude et humide ou très chaude et plus sèche. Si l'on regarde en arrière notre canicule de juin 2019 c'était la même chose en France avec des valeurs inédites d'humidex, qui pour certaines villes se sont traduites par des Td records et pour d'autres par des t° vraie records. Les conditions de l'été 2011 ont probablement été semblables aux pire années du dust bowl, et notamment l'année 1936, et d'ailleurs au niveau national ce fut l'été le plus chaud depuis 1936. Ce n'est plus une surprise pour vous: l'automne est la plus belles période pour une large portion des Etats Unis, et ici c'est encore le cas avec un bel exemple en 2001. Certes les températures ont tendance à faire de larges variations dès la fin septembre, mais on ne connait plus de t° trop extrêmes et c'est souvent du très beau temps, avec des séquences de mauvais temps bien plus espacées qu'en hiver ou au printemps. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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#581. St Louis. St Louis, Missouri, est au centre d'une agglomération de 2.2 millions, d'habitants, à la confluence du Mississippi et du Missouri. Kansas City est à 380kms, Memphis 415kms, Chicago 415kms, Cincinnati 500kms: Nous sommes dans les Grandes Plaines, avec une partie plus accidentée au sud ouest, qui s'étend jusqu'à la région de Tulsa: l'Ozark. C'est donc assez plat autour de la ville, à part les environs immédiat des fleuves (leur lit est 50m à 100m plus bas que les plaines voisines). La station étudiée est sur l'aéroport, à 21kms au nord ouest du centre ville. Entre le centre ville et l'ouest de O'Fallon cette agglomération s'étend sur plus de 65kms dans le plus pur style américain: un centre ville dépeuplé (-63% de population depuis 1950), et d'interminables zone pavillonnaires très monotones. Vue vers le sud, le parc à instruments est comme d'habitude bien implanté, dans un endroit très dégagé à proximité des pistes et assez loin du béton. La continentalité s’affirme ici (ICA= 1.28), et rien qu'en regardant les extrêmes (Txn -17°c, Tnx 30°c) on voit du premier coup d’œil que ce climat, à défaut d'être bien vivable, nous préservera de l'ennui. Nous avons une variante chaude d'un climat continental faible à modéré, avec un été long. Le pic de pluviométrie au printemps est commun aux autres climats de cette zone de Grandes Plaines et aussi des Prairies. J'en ai déjà mentionné la cause: cette zone est un terrain de bataille entre le froid encore vif dans les hautes latitudes et la chaleur printanière qui pousse fort depuis le Golfe du Mexique. On retrouve ce même mécanisme en Asie Centrale, entre la Sibérie encore froide et les déserts qui se réchauffent très vite. Les roses des vents montrent un peu plus de variations saisonnières qu'à Memphis: ici le flux méridien de nord s'incurve vers le nord ouest, la composante zonal d'ouest s'affirmant au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord. En été c'est plus variable, mais on distingue encore une tendance à la domination des vents de sud chaud et humides provenant du Golfe du Mexique (surtout au début de l'été). Il y a aussi pas mal de brises dans les vents estivaux, comme le suggèrent les tableaux horaires: Voici un hiver normal: nous ne sommes pas toujours vers les extrêmes, mais les t° et la couleur du ciel varient quasi constamment d'un jour à l'autre, avec des variations sur 24h de +/- 5°c à 10°c qui sont monnaie courante. Les précipitations tombent plus abondamment lors de redoux pluvieux, en revanche le caractère sec du froid limite vraiment les quantités de neige reçues. Les journées les plus froides de l'hiver sont tout de même bien rudes, surtout lorsqu'on rajoute le vent rarement calme. BONUS: décembre 2000, mois le plus froid de ma période d'étude. La variabilité du temps importante de ces régions fait qu'on ne peut jamais parler de vague de froid comme l'on l'entend en Europe, avec une anomalie froide continue pendant une ou deux semaines: on distinguait beaucoup de coups de froid (2 à 3 jours) sur l'exemple ci-dessus, mais le dégel ne se faisait jamais trop attendre, fusse t-il temporaire. Décembre 2000 montre une vrai vague de froid durable, avec des conditions constamment hivernales pendant presque 3 semaines et au final une anomalie de -8°c sur le mois, de loin l'anomalie négative la plus marquée de ma période d'étude. Nous sommes ici en limite de la Tornado Alley, il faut donc se méfier des orages de printemps potentiellement destructeurs. Ceux ci apportent aussi beaucoup d'eau, et les variations de t° fréquentes et importantes de cette saison attestent des combats de masse d'air qui s'y déroulent. Il n'est donc pas aberrant de passer de -10°c à presque +30°c en dix jours comme sur cet exemple, et même en mai lorsque la chaleur s'installe plus durablement on peut encore ressortir les vestes pour un ou deux jours. C'est une saison pas toujours facile à vivre (comme le reste de l'année en fait !) mais passionnante à suivre: les choses évoluent très vite, les centres d'action et les masses défilent constamment. L'été est en moyenne moins chaud qu'à Memphis, mais on retrouve les mêmes vagues de chaleur humides avec des tn hautes (> 25°c) et des tx largement supérieures à 35°c, qui font que ces régions des Grandes Plaines subissent au final des épisodes bien plus difficiles à supporter que celles de la Floride et de la côte Atlantique où la variabilité des t° est bien plus faible. On peut compter normalement sur quelques épisodes moins chauds et bien plus secs pour tempérer l'été, et également sur des journées grises et pluvieuses qui malgré la forte humidité marquent une pause dans la chaleur. BONUS: Juillet 2012. L'un des trois grands étés qui ont marqué les Grandes Plaines depuis 2000 (avec 2007, vu sur la fiche de Memphis, et 2011 qui sera vu lors de la prochaine fiche). C'est le mois le plus chaud de ma période d'étude, avec trois canicules très intenses. On remarque que l'hygrométrie est plus clémente que d'habitude, ce qui au final se traduit par des indices Biométéo (j'utilise ici le Heat Index) similaires à ceux des chaleurs humides plus typiques présentées sur l'exemple ci-dessus. C'est aussi un mois très peu arrosé, mettant la nature vraiment à rude épreuve. Voici un exemple d'automne assez contrasté: septembre est vraiment sec, novembre le rattrape en étant particulièrement maussade. Il est rare dans ce genre de climat de trouver un mois entier aussi agréable que ce mois de septembre 2004; puis les choses se gâtent dès début octobre avec un temps qui retrouve une variabilité quotidienne typique de la saison hivernale. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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#580. Memphis. Memphis, Tennessee, compte 1.1 millions d'habitants. Cette ville est probablement le principal berceau de la musique Rock au sens large (de la soul à la country en passant par le "rock n' roll" ou la power pop). Entre ceux qui y sont nés (Aretha Franklin), qui y sont morts (Elvis Presley), qui y ont vécu (Johnny Cash, BB King) où enregistré régulièrement (Jerry Lee Lewis et pleins d'autres) cette ville est l'épicentre de la plupart des mouvances musicales du Sud (Tennessee, Alabama, Mississippi, Kentucky). Voici un petit morceau de la boss de la soul Aretha Franklin pour continuer en musique. La Nouvelle Orléans est à 565kms, Atlanta 530kms, Cincinnati 650kms, Kansas City 630kms, Chicago 785kms et Houston 760kms. La ville est construite au bord de la plaine inondable du Mississippi, avec un ensemble de basses collines qui s'étend vers l'est. La station étudiée est sur l'aéroport, à 12 kms du centre ville. L'agglo s'étire sur 40kms entre le fleuve et Germantown. L'aéroport est un mega hub cargo utilisé par Fedex, la ville elle possédant aussi un important port de marchandises sur le Mississippi. Voici une vue de la station vers le sud est: Ce climat subtropical est emblématique des grands plaines Américaines, avec des étés chauds et humides, et un maximum de précipitations de printemps correspondant à la saison où les contrastes thermiques nord/sud sont les plus forts. Je peine à expliquer le maximum secondaire de décembre, que j'ai observé ailleurs dans la région. Nous ne sommes pas l'abri des rigueurs hivernales avec quelques journées de gel continu par an et la menace du verglas. Nous verrons des les exemples détaillés de saison la grande variabilité quotidienne du temps avec parfois des refroidissements spectaculaires. Comme plus au sud à la Nouvelle Orléans les flux sont essentiellement méridiens, bien partagés entre nord et sud durant la saison de soleil bas et nettement plus souvent d'origine subtropicale durant celle de soleil haut: Voici un exemple d'hiver normal, 2008-2009. En décembre on retrouve des journées pluvio-orageuses aux lames d'eau très conséquentes qui contribuent au pic secondaire annuel de RR. Le Golfe du Mexique est à plus de 500kms mais il semble encore capable d'alimenter ici la cyclogenèse des grandes plaines avec de grandes quantités d'eau précipitable. Côté température on navigue généralement entre redoux printaniers et froid modéré avec faibles gelées nocturnes. Cependant on alterne vite et souvent entre les deux régimes, avec des variations de +/- 10°c en 24h très courantes. Et de temps en temps un 'arctic blast' fige la nature dans le gel pour une courte durée (rarement plus de deux jours). Au printemps le temps reste très variable en mars, puis la chaleur l'emporte déjà le plus souvent dès avril. Mais il faut rester sur ses gardes, la fraicheur peut revenir jusqu'en mai et les dégradations orageuses sont fréquentes. En été le beau temps domine, avec un fort ensoleillement. Les pluies s'espacent mais leur caractère orageux les rend souvent violentes. Les périodes sèches sont souvent caniculaires avec de hautes tn et une hygrométrie accablante: si en moyenne le niveau de chaleur est le même que le long du Golfe du Mexique, en pratique les températures sont moins homogènes dans le temps et un été normal est fait d'une succession de canicules bien plus fortes que sur la côte et de quelques interludes plus secs et moins chauds. BONUS: aout 2007. Certaines années les hautes pressions subtropicales deviennent indéboulonnables et forment un bouclier sous lequel des anomalies chaudes durables persistent, donnant des canicules mémorables dans les grandes plaines comme celles de 2007, 2011 ou 2012. Ce mois d'aout 2007 est le plus chaud de ma période d'étude, et l'on y trouve une certaine sécheresse car la majorité des pluies n'est tombé que lors de deux orages, trop subitement pour être efficaces. Cette sécheresse contribue à un certain assèchement de l'air au fur et à mesure que ces conditions perdurent, ainsi la fin du mois endure des Td un peu moins pénibles que durant la première décade qui présentait somme toute un coup de chaleur assez classique. Voici l'automne 2017. On peut être concerné ici par des restes de cyclones, ainsi Irma est venu mourir dans le coin le 12/09, et Nate le 9/10. Sinon l'automne est plutôt une belle saison avant le mise en place d'un régime hivernal très variable après la mi-octobre. Les chaleurs de septembre sont encore bien fortes. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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Celui-ci: https://en.wikipedia.org/wiki/2000_Southern_United_States_heat_wave L'est du Texas est de toute façon l'une des régions des Etats Unis où le pic de chaleur annuel est le plus décalé vers la fin de l'été: EDIT: voici un post de blog plus complet sur le sujet de la date des plus fortes chaleurs annuelle, avec plus de cartes et incluant aussi le Canada.
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Les années 70 ok, j'aurais adoré les vivres, en France ou aux Etats Unis. Mais par les années 60, et encore moins les années 50, où le conformisme et le puritanisme (aux USA) avaient atteint des sommets insupportables: c'était des années d'un grand ennui pour la jeunesse qui a fini par se révolter plus ou moins pacifiquement (les sittings du Flower summer de 1967 aux Etats Unis mais aussi à Amsterdam, le mai 68 français l'année suivante). Même dans les année 70 les hippies ont continué à être mal vus (des fainéants, des drogués) et ça tournait souvent à la bagarre sous les provocations de la frange de la jeunesse qui était restée conservatrice. Tout cela je l'ai lu dans plusieurs bouquins, me faisant prendre conscience que notre génération porte un regard très naïf et édulcoré sur ces années. J'en ai parlé ensuite longuement avec mes parents qui étaient à fond dans la mouvance hippie et ils m'ont tout confirmé, notamment le dédain anti jeune qui s'est poursuivi dans les années 70. Si cette génération (et encore seule une partie) s'est révolté contre celle de leur parent à la fin des années 60 c'est bien que le carcan moral occidental n'était plus vivable. #579. La Nouvelle Orléans. Cette ville est connue pour sa riche culture musicale Jazz, Blues, mais aussi Funk. N'étant pas un grand connaisseur de ces genres je vous laisse avec une playlist de youtube si vous voulez continuer cette fiche en musique. La Nouvelle Orléans fut d'abord Française avant de devenir américaine, mais bon c'est un passé peu glorieux, commun au reste de l’Amérique, fait de colonisation violente puis d'esclavage. Aujourd'hui elle est au centre d'une agglomération de 1.2 million d'habitants. Nous sommes dans le delta du Mississippi, et la Nouvelle Orléans est donc un port majeur, entre les industries pétrolières du Golfe du Mexique et la voie fluviale du Mississippi. Houston est à 485kms, Tallahassee 570kms, Atlanta 685kms, Dallas 715kms, Miami 1085kms et Washington 1540kms. C'est bien sur très plat, d'où le vulnérabilité de la zone vis à vis des vagues de submersion cycloniques. La ville est cernée de plans d'eau ou de marais, bien que la golfe du Mexique soit à 85kms c'est un milieu très 'maritime'. La station étudiée est sur l'aéroport à 20kms du centre ville. La station a été déplacée de 2.6kms vers l'ouest le 10/04/2017, voici sa position actuelle sur cette vue vers le nord est: L'environnement aquatique fait baisser l'ICA à 0.97, alors qu'il est de 1.06 à Houston ou de 1.01 à Tallahassee. Nous avons ici un climat subtropical maritime dégradé. Les amplitudes thermiques diurnes sont nettement plus faibles que celles de Tallahassee, en revanche on retrouve bien un pic de précipitations de 3 mois entre juin et aout. Les courants sont méridiens: en hiver invasions polaires de nord et chaleur humide subtropicale de sud se battent en duel, au printemps et en été le subtropical l'emporte. En automne l'orientation des vents plus au nord est la signature des épisodes de beau temps anticycloniques qui se produisent en cette saison dans le sud est des États Unis. Voici un hiver normal. Comme à Tallahassee cette saison est parfois marquée par de violentes pluies frontales nourries par l'humidité du Golfe du Mexique. On endure aussi quelques refroidissements polaires, et lorsqu'ils ne sont pas secs le verglas (rare) est plus à craindre que la neige (encore plus rare). Ainsi les pluies froides de noël ont étés mélangées à des granules de glace. Notez aussi le refroidissement du 23/01, on commence à se rapprocher des variations brutales de t° vues au Texas. Entre les dernières pluies frontales et les premiers paquets orageux estivaux les pluies violentes ne disparaissent par vraiment au printemps. C'est cependant une saison assez agréable avant la mise en place de la chaleur tropicale courant mai. Personne n'a oublié l'ouragan Katrina en aout 2005, qui conclus un été bien normal voire même sec en juin. La chaleur moyenne est pénible, avec un Td typiquement tropical et des tn souvent hautes en raison des amplitudes thermiques modérées par l’environnement aquatique. Les orages sont très fréquents, même s'ils n’apportent souvent que peu de pluie. La saison cyclonique 2005 reste la plus active du bassin atlantique à ce jour. En dehors de Katrina on peut donc aussi parler de Cindy le 5/07 et Dennis, le 10/07 (seule quelques traces de RR et un petit coup de vent). Et puis Katrina, le 29/08, qui par ses destructions mit un terme aux enregistrements horaires du METAR. J'ai récupéré la lame d'eau de Katrina (131 mm au total) depuis le site du NCDC: elle n'est pas extraordinaire pour un cyclone, ni même pour une perturbation frontale ou un gros orage dans cette région (cf les exemples d'hiver et printemps ci-dessus). C'est bien la vague de submersion qui a rendu de cyclone si ravageur, et le vent qui a été estimé dans la ville par la NOAA de catégorie cyclonique 1 ou 2 (pas de mesure directe disponible). Voici un exemple d'automne au bilan normal, avec de belles séquences de beau temps calme et agréable. Mais aussi une répartition des précipitations très irrégulière: c'est une perturbation frontale qui est responsable de la plus grosse partie des pluies de cette saison avec 154mm en 24h le 22/10... imaginez s'il y avait du relief dans l'arrière pays, le genre d'épisode 'cévenol' que cela donnerait: avec la mer chaude au sud et la masse continentale au nord et plus loin à l'ouest on doit retrouver les même synoptiques ici que dans nos régions méditerranéennes, la montagne en moins mais avec encore plus humidité. On peut parler aussi du cyclone Humberto qui un atterrissage au Texas voisin le 13/09, ou de la dépression tropicale Ten, qui donna plus de peur que de mal les 22 et 23/09: c'était en effet le premier système tropical à avoir menacé directement la ville depuis le traumatisme de Katrina 2 ans plus tôt. BONUS: octobre 2005, exceptionnellement beau et sec, un mois après Katrina. Ce temps clément fut probablement du temps béni pour le opérations post-Katrina, à part peut-être le problème de l'eau potable car il n'est rien tombé du ciel pour remplir les citernes. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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TEPCO avait été déjà très décrié pour sa gestion de l'accident de Fukushima et notamment leur manque de transparence, il semble qu'ils ne soient toujours pas au top pour se laisser 'surprendre' dans un pays aussi bien préparé. Pour la série de tx > 25°c, est-t-elle vraiment remarquable ? Vu le très lent démarrage des chaleur en juillet on peut en douter ?
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#578. Tallahassee. Nous voici dans ce que l'on appelle le manche de poêle ('panhandle') de la Floride: Tallahassee compte 385 000 avec son agglo, un ville plutôt modeste par rapport aux standards américains. Jacksonville est à 255kms, Orlando 365kms, Miami 645kms, Atlanta 360kms et Houston 1060kms. C'est de la plaine côtière de partout, et au plus proche le Golfe du Mexique est à 37kms. La station étudiée est sur l'aéroport de la ville, à 8kms du centre. Vue vers le nord est: c'est un aéroport bien campagnard, au milieu de la verdure et de quelques lacs. C'est un climat subtropical qui hésite entre le semi-continental et le maritime dégradé... l'ICA est de 1.01, ne permettant pas de vraiment trancher. L'éloignement suffisant des rivages du Golfe du Mexique (environ 40kms) permet en tout cas de bonnes amplitudes thermiques dans cet "arrière pays", témoin cette tnn de -10°c pas forcément attendue en Floride. Le Panhandle de la Floride est un peu mieux placé que le reste de l'Etat pour recevoir les descentes polaires qui arrivent des grandes plaines, il est aussi mieux placé pour les fortes chaleurs provenant de ces plaines ou du Texas, avec à la clef une txx supérieure à 40°c, un seuil non atteint à Orlando ou Jacksonville. On retrouve en revanche ce net maximum de précipitations en été, avec une belle saison convective de juin à aout. Les roses des vents montrent une tendance aux flux méridiens en hiver, et des vents variables durant la saison chaude dans un marais encourageant la convection 'aléatoire'. Voici un exemple d'hiver au bilan normal: les coups de froids sont donc un peu plus intenses qu'ailleurs en Floride, avec de forts refroidissements nocturnes dans l'air sec. Notez d'ailleurs les fortes amplitudes thermiques dès qu'il fait beau. Il ne pleut pas souvent mais on dénombre deux gros déluges sur cet exemple: le Golfe du Mexique tout près gave d'humidité la cyclogenèse hivernale locale. L'exemple de printemps est différent de celui montré pour Atlanta, cependant on y retrouve la même violence des précipitations où une poignée d'épisodes pluvio-orageaux garantie la quasi totalité des pluies saisonnières. En dehors de cela c'est une saison souvent très belle, avec de la chaleur agréable jusqu'à mi-mai (ensuite le Td devient pénible) en dehors des quelques coups de froids tardifs en mars. L'été est identique au reste de la Floride: des développements orageux diurnes quasi quotidiens, assurant un arrosage régulier et abondant. Notez aussi les bancs de brouillards matinaux quasi quotidiens dans cette plaine boisée et lacustre. La chaleur est typiquement tropicale (Td moyen autour de 23°c), la forte humidité empêchant de trop fort excès de t° vraie avec des tx qui plafonnent généralement entre 35°c et 36°c. Le régime estival d'averses quasi quotidiennes ne se prolonge généralement pas au delà de mi-septembre, ensuite c'est souvent du temps plus agréable, moins chaud et plus aussi moite. Le cyclone Frances fit un atterrissage à 30kms seulement de Tallahassee le 06/09. Cette année 2004 fut riche au niveau cyclonique, avec également Ivan les 15 et 16/09, puis Jeanne le 26/09. Les petites pluies des 10 et 11/1 peuvent également être mise au crédit de la tempête tropicale Matthew qui passa plus à l'ouest en Louisiane. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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Je pense que c'est surtout l'altitude, car on verra plus à l'ouest (vallée du Mississipi) que l'été y est une véritable étuve. J'ai retravaillé un peu ma vieille fiche sur Lyon, avec le rajout des tableaux pour Bron (en plus de ceux de St Exupéry), et des nouvelles cartes, notamment ces vues 3D époustouflantes de Google Earth Viewer que je rajoute partout où elles sont disponibles sur les fiches déjà existantes.
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C'est curieux cette idée de marcher et filmer un peu au hasard... cette vidéo a été tournée dans la soirée du 17/01/2019, et les synops donnent une température de -11°c, un temps calme et couvert avec quelques flocons (visibles par moment à la fin de la vidéo). Et 74 cms de neige au sol.
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#577. Atlanta. Atlanta est la plus grande ville de l’état de Géorgie, sa zone urbaine compte environ 5 million d'habitants. Johnson City est à 370kms, Charleston 420kms, Jacksonville 435kms, Washington 860kms, Chicago 975kms et Houston 1110kms. Nous sommes vers l’extrémité sud des Appalaches, côté Piedmont: l'agglo est à une altitude moyenne de 250m à 300m, dans un paysage de collines. Je vous laisse apprécier le manque d'imagination des colons pour nommer les villes Géorgiennes, on a quasiment affaire à une "géographie alternative" de l'Europe ici: C'est une agglomération tentaculaire (par exemple 60kms entre le nord est de cette vue et Jonesboro), et très verte: Atlanta est surnommée "la ville dans la forêt". La station étudiée est cependant dans une zone très défrichée puisque c'est celle de l'aéroport international de Hartsfield, qui détient depuis plus de 20 ans le titre d'aéroport le plus fréquenté au monde: c'est donc un méga aéroport comme celui de Chicago ou Dallas, et il est situé à 14kms du centre ville. Cet aéroport tout en démesure possède 5 pistes parallèles, orientée est-ouest, qui permettent 3 atterrissages et 2 décollages simultanés. La station est à l'écart des plus grandes surfaces bétonnées, mais elle est actuellement au milieu d'une zone de travaux / terrassement, voici ici une vue vers le sud est: C'est un climat subtropical semi-continental: malgré la relative proximité de la Floride (300kms) on ne trouve pas de net maximum de précipitation en été, certains mois d'hiver ou de printemps étant aussi arrosés. Dès 300m d'altitude celle ci se fait sentir par une chaleur un peu moindre en été, avec notamment une txx annuelle médiane plutôt modérée de 36°c, ou même un Heat Index maximal de 44 sur ma période d'étude, l'un des plus bas de mes fiches de l'est des Etats Unis (celui ci varie généralement entre 44 et 49). En octobre on distingue un creux dans la pluviométrie, qui correspond à la belle arrière saison de temps calme que les régions du sud est des Etats Unis connaissent en automne.. Le relief des Appalaches est trop modeste pour contrarier les invasions d'air polaire, celui ci arrive du nord-ouest dans un flux qui semble se confondre avec le flux zonal tellement il est majoritaire en hiver. Atlanta est donc bien placée pour subir des conflits de masse d'air variés en toutes saison, avec des alimentations humides qui peuvent venir du Golfe du Mexique ou de l'Atlantique, ce qui explique le régime pluviométrique assez uniforme. Les coups de froids sont généralement secs et brefs: le gel est fréquent mais la neige est rare, le verglas est d'ailleurs un danger plus courant que la neige (ceci est vrai pour la plupart des climats Américains que l'on va voir prochainement au sud de 40°N). On a donc un bel épisode de verglas les 27 et 28/01, mais pour le reste le froid est essentiellement beau et sec, avec de fortes gelées nocturnes occasionnelles. Le temps vraiment pluvieux est souvent associé à un temps plus doux, voir orageux. Comme souvent dans cette ceinture subtropicale américaine il faut attendre le mois de mai pour voir le temps durablement chaud arriver à se stabiliser. Cet exemple de printemps me semble un peu plus beau que la normal, et il est surtout marqué par de rares mais puissants épisodes pluvio-orageux. Le bilan pluviométrique d'un mois donné ne semble à chaque fois tenir à pas grand chose, et l'on aurais pu facilement basculer sur des mois d'avril et mai très secs dans cet exemple. En dehors des intempéries peu durables et des deniers coups de frais de mars c'est une saison souvent agréable, avant les chaleurs lourdes de l'été. L'exemple d'été suivant semble confirmer mes dires sur le caractère précaires des précipitations: il suffit de pas grand choses pour connaitre un mois bien sec (juillet) puis un mois bien arrosé (aout), probablement des trajectoires d'orages plus ou moins chanceuses (ceux du mois de juillets n'ont souvent pas donné de RR significatives, par contre aout a gagné à la loterie. EDIT: l'hygrométrie, plutôt 'basse' en juillet, a du jouer un rôle sur ces orages secs). La chaleur est souvent forte et lourde, mais voyez comme elle plafonne souvent au même niveau: les 36°c sont rarement dépassés, et l'on ne connait pas de journées à 24°c de Td moyen comme plus loin en Floride ou le long de la côte Atlantique... et à ce niveau d'humidité 21°c ou 24°c de Td c'est une différence d’énergie sensible. Donc pour un climat de cet ensemble géographique de sud-est des Etats Unis, Atlanta connait des étés relativement plaisants et supportables, généralement à l'abri des excès en Tx ou Td. Sur cet exemple d'automne (2017), c'est pour une fois septembre que se paye la part du lion du temps stable, beau et calme, avec une très belle séquence du 15/09 au 5/10 (oui, on déborde un peu sur octobre). L'automne c'est aussi la saison des tempêtes tropicales et cyclones, et sur cet exemple c'est Irma qui s'y colle le 11/09, puis Nate les 8 et 9/10. Malgré le beau temps dominant de l'automne il faut rester sur ses gardes, ainsi en dehors des cyclones mourants nous avons à signaler un coup de froid précoce fin octobre sur cet exemple. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
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#576. Tri-Cities Airport: Johnson City, Kingsport, Bristol. Voici l'étape un peu surprise de cette série américaine: nous avons beaucoup tourné autour des Appalaches, nous y voici enfin vraiment avec l'agglomération dite des trois citées en pleine vallée centrale. Johnson City semble être la ville la plus peuplée des trois, j'ai retenu ce nom pour mes infographies. Au total cette agglomération compte environ 500 000h, dont 66 000 à Johnson City, 48 000 à Kingsport, et 44 000 à Bristol (éclatée entre deux communes distinctes, l'une au Tennessee et l'autre en Virginie). Cette fiche étudie le climat de l'aéroport Tri-Cities (TRI), situé dans l'Etat du Tennessee au milieu des 3 villes. Cincinnati est à 350kms, Raleigh 330kms, Washington 515kms, Charleston 450kms. C'est la partie centrale des Appalaches, avec du sud-est au nord-ouest les ensembles suivants: Piedmont, Blue Ridge Mountains, Grande Vallée centrale, Ridge and Valley (chaines et vallées secondaires), et le Plateau (tellement creusé par les cours d'eau que c'est devenu un dense réseau de collines). Ces vieilles montagnes ne dépassent généralement pas 2000m d'altitude, cependant elles ont une place importante dans la culture États-unienne, notamment la Folk Music. Et qui de mieux que les barbus de Fleet Foxes pour chanter les Blue Ridge Mountains ? L'aéroport est à 19kms de Johnson City, 17kms de Kingsport, et 23kms de Bristol. Vue vers le sud-est: l'aéroport est au premier plan, en fond de vallée, puis au loin les Blue Ridge Mountains. La subtropicalité n'est probablement pas atteinte ici, c'est un climat faiblement continental à été chaud et long. Le régime pluviométrique est assez uniforme avec des pluies hivernales assez fortes, on distingue un pic réduit dans le temps en juillet et un creux en octobre qui coïncide avec les plus longues périodes annuelles de beau temps. L'enclavement du au relief a pour effet de limiter le vent, c'est de loin le climat le moins venté que l'on ait vu jusqu'à présent dans l'est américain avec un vent moyen généralement deux fois moins fort que dans les plaines qui entourent les Appalaches. On trouve donc de fortes amplitudes thermiques en toutes saisons, et des tn occasionnellement bien basses comme ce -25°c de tnn en février par une nuit calme et un sol enneigé (presque 10°c de moins qu'à Raleigh sur la même période). Le vent, lorsqu'il souffle, est généralement orienté dans le sens de la vallée, qu'il remonte en provenance de l'OSO. Voici l'hiver 2008-2009, bien normal: on retrouve les variations de températures observées ailleurs dans cette partie des Etats Unis, avec des épisodes de froid sévère généralement de courte durée et pas toujours neigeux, et des redoux printaniers où les 20°c sont facilement atteints. En revanche le vent est souvent faible, il ne souffle vraiment que lors des changements de temps. A part le vent souvent calme et les amplitudes thermiques plus fortes qui en découlent nous retrouvons beaucoup de similitudes avec les climats des plaines Atlantiques, à savoir un printemps contrasté jusqu'en avril et la mise en place au mois de mai d'un régime plus estival, avec une instabilité convective quasi quotidienne et un Td qui monte. Malgré la faible altitude (450m) les étés sont déjà plus supportables, avec un niveau d'humidité moins fort que dans les plaines et des nuits plus fraiches. C'est un bon endroit pour profiter de l'été, avec des orages fréquents pour le son et lumière en fin de journée. Les cyclones et tempêtes tropicales concernent parfois la zone, avec à cette distance de l'océan plus aucun danger venteux mais de grosses pluies résiduelles. Ainsi la tempête tropicale Lee a marqué le début de cet automne 2011, d'abord en drainant un forte chaleur puis en mourant sur place, précipitant 60mm les 4 et 05/09. On trouve ensuite des périodes anticycloniques de beau temps prolongé et très calme, c'est probablement la meilleure période de l'année pour aller randonner en montagne. Attention malgré tout aux changements de temps, ils restent marqués même s'ils sont moins fréquents. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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Évidemment ma remarque sur la comparaison des txx annuelles entre Cincinnati (mais aussi d'autres ville de la région, Pittsburgh en tête) et la France ne s'applique que pour la température vraie. Pour les températures 'ressenties' (ou 'apparentes'), évaluée par exemple par l'Humidex Canadien ou le Heat Index Américain, c'est en effet très différent entre nos chaleurs généralement sèches en France et les chaleurs humides de la moitié est de l'Amérique du Nord: leurs canicules sont généralement couplées à des Td élevés (souvent entre 20°c et 25°c, parfois jusqu'à 27°c !), ce que rappelait Dann. De même les plus gros froids annuels sont généralement aggravés par un vent constant, alors qu'en France les tnn annuelles sont généralement atteintes lors de nuits calmes. Mais là nulle comparaison possible avec la France car par exemple dès 36°N à Raleigh la tnn annuelle est déjà inférieure à celle d'une majeure partie de notre pays.
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#575. Cincinnati. Cincinnati est dans l'Ohio, et son agglomération compte 2.1 million d'habitants. Chicago est à 425kms, Pittsburgh 410kms, Washington 620kms, Kansas City 865kms et Houston 1395kms. Au nord on trouve essentiellement de la plaine, creusée ici et là par quelques rivières importantes comme la Great Miami River qui se jette dans l'Ohio quelques kms en aval de Cincinnati. Au sud c'est un peu plus rugueux, avec la région Bluegrass du Kentucky, et à 110kms vers l'ESE commencent les collines du plateau des Appalaches. La station étudiée est sur l'aéroport de Covington (CVG), à 15kms du centre ville et 120m plus haut que le lit de l'Ohio. Des quartiers sud de Florence jusqu'au nord de Forest Park l'agglo mesure 45 à 50kms dans sa plus grande dimension. Vue vers le sud, avec un parc à instruments plutôt bien placé, à 65m du taxiway le plus proche et 250m des bois. Ce climat continental léger à été chaud montre un maximum de printemps plutôt atypique : on retrouvera ce maximum dans beaucoup de villes plus à l'ouest et jusqu'aux Rocheuses, et notamment dans les prairies où les conflits de masses d'air incessants du printemps assurent l'arrosage le plus régulier de l'année. On ne trouve également pas de minimum hivernal, chose courante dans la variante est-américaine des climats continentaux où aucun relief ne stoppe les remontées subtropicales hivernales depuis le golfe du Mexique, ce qui nourri en eau précipitable la cyclogenèse de la région. L'hiver a à peu près la même rigueur qu'à Pittsburgh, notamment la rusticité qui atteint ici aussi environ -18°c, et l'enneigement fréquent mais non continu en raison d'un froid trop juste. L'été est chaud, avec des bouffées d 'humidité subtropicales pénibles, mais là encore la txx annuelle médiane n'est pas si élevée: 34.4°c, ce qui est en dessous de celles de beaucoup de régions françaises (Paris Orly 35.5°c, Strasbourg 35.3°c, Nantes 35.2°c, Lyon Bron 36.2°c, Bordeaux 36.7°, Toulouse 36.9°c, même Lille fait presque aussi chaud avec 34.2°c !). Les remontées subtropicales viennent du SSO, en toutes saisons, et le flux zonal (maximal en hiver) est logiquement orienté à l'ouest, aucun relief ne le contraignant. Voici le même exemple d'hiver que pour Pittsburgh (2007-2008), un exemple bien équilibré malgré le surplus de pluie en décembre et février. Les coups de froids ne sont pas nécessairement neigeux en raison de la sécheresse de l'air polaire (voire arctique), les pluies verglaçantes étant en fait un danger plus préoccupant. Les redoux sont impressionnants avec les 20°c souvent frôlés et souvent beaucoup d'humidité drainée depuis le golfe du Mexique. Le tout dans une ambiance souvent ventée, qu'il fasse froid ou très doux. Le printemps est bien entendu instable et changeant, et rares sont les périodes de beau temps durable comme celle de ce début mars 2000. La chaleur peut être au rendez vous assez tôt (même en février !), mais gare au retour de bâton. On retrouve d’ailleurs une séquence quasi hivernale les 8 et 9/04. L'été qui vient de se terminer (2019) a été normal pour une bonne partie de l'est des Etats Unis, et est donc un bon exemple pour cette fiche. Les intempéries et la relative fraicheur du mois de juin ont été compensées par un beau mois de juillet, un peu chaud mais sans excès. Puis aout fut d'une grande normalité, et souvent bien agréable alors que les chaleurs de juillet furent particulièrement moites. L'automne est souvent une belle saison, avec des périodes de beau temps stable et peu venté plus longues que le reste de l'année en septembre et en octobre (attention tout de même au dégradations, aussi sévères que le reste de l'année). Puis les tumulte hivernal reprend en novembre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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Saison 2019 des ouragans et des typhons - Pacifique
mottoth a répondu à un sujet de TreizeVents dans Suivi des Phénomènes Cycloniques
D'après les METARs rafales max de 85 noeuds à Haneda (157 km/h), et 90 noeuds à Narita (167 km/h). Et seulement 3h30 plus tard le trafic reprend déjà à Haneda, les dégâts doivent être donc bien limités sur cet aéroport. -
#574. Pittsburgh. Pittsburgh est en Pennsylvanie, et son agglomération compte 1.8 million d'habitants. Ancienne place forte de l'acier Américain ('steel city'), cette métropole a bien mieux négocié le virage de la désindustrialisation que beaucoup d'autres grandes villes du nord-est des Etats Unis, et malgré un climat pas très folichon elle est fréquemment élue 1er ou 2eme ville la plus vivable du pays par le magazine The Economist depuis 2005. Washington est à 295kms, New York 515kms, Chicago 665kms. Nous sommes de l'autre côté des Appalaches que Washington. Ici c'est encore ce qu'on appelle le Plateau, qui a été creusé par d'innombrables rivières dont l'Ohio. C'est un relief assez rugueux, avec beaucoup de collines et quelques vallées plus profondes. Au plus proche le lac Erié est à 165kms. La station étudiée est sur l'aéroport international, à 20kms du centre ville. Nous sommes à environ 350m d'altitude, tandis que les quartiers les plus bas de la ville, au bord de la rivière, sont à 220m. En dehors des surfaces bétonnées de l'aéroport même c'est assez campagnard, voici par exemple une vue vers l'OSO. L'implantation de la station n'est pas terrible par rapport à ce qu'il se fait d'habitude sur les aéroports américains, le tarmac n'est ici qu'à 25m, on y voit d'ailleurs quelques KC-135 du 171st Air Refueling Wing. Voici un climat continental léger humide, très américain avec des précipitations hivernales abondantes pour la famille des climats continentaux. L’ensoleillement de toutes mes fiche États-uniennes provient des vieilles normales 1961-1990, qui par rapport aux mesures faites par le matériel actuel étaient à priori sur-estimées. On a cependant ici un cumul plutôt maigre de 2021h annuelles, bien en deçà des cumuls de la côte est (2633h à Boston, 2530h à New York, 2527h à Washington): nous sommes du côté "au vent" de l'ensemble des Appalaches, alors que la côte est est "sous le vent" de la circulation zonale d'ouest; il s'ensuit un climat sensiblement plus nuageux, notamment en hiver. L'hiver est probablement assombri également par la grisaille venue de lac Erié, celle qui donne le "snow lake effect" au bord de celui ci. Le froid hivernal ne permet pas encore un enneigement continu, cependant les coups de froids provenant du Canada assurent une tnn annuelle médiane (un indice de 'rusticité' simplifié) de -18°c. Les été sont chauds et souvent lourds, cependant l'altitude du plateau semble épargner cette station de chaleurs excessives, avec seulement 97°F (36.7°c) de Txx depuis 2000. Ces chaleurs atténuées ont probablement été un critère dans le classement de The Economist, car pour les autres saisons ce climat manque de soleil (par rapport au reste du pays) et connait un vrai hiver avec ses inconvénients. Zonal dominant ici, sauf en été où un flux de sud-ouest subtropical lui dispute souvent la vedette. L'hiver est donc sensiblement plus gris que sur la côte est, avec des jours sans soleil où la température évolue peu. S'il n'y avait pas ces redoux soudains et francs on pourrait se croire en Pologne, ou plus au nord au Québec avec cette grisaille neigeotante. C'est également assez venté, avec peu de journées calmes. Voici un exemple tiré de cette année (2019) pour le printemps. C'est bien sur là aussi une saison contrastée et peu reposante, où il faut toujours être sur le qui vive car un beau temps doux peu très vite dégénérer, que cela soit par un retour de la neige en mars ou une dégradation orageuse violente en avril/mai. Au moins on ne s'ennuie pas, c'est tellement différent de l'Europe où l'on peut passer deux semaines sous le même anticyclone. En été la chaleur est donc modérée, surtout que l'air n'est pas constamment aussi humide que l'on se l’imagine depuis l'Europe: dès que le vent n'est plus au sud-ouest des conditions confortables de t° et d'humidité s'installent souvent. Et les tx s'envolent rarement, d'ailleurs la txx annuelle médiane n'est que de 33°c (contre 36°c à Boston, 37°c à New York/Newark). Finalement seules les nuits tropicales, fréquentes, semblent vraiment pesantes, d'ailleurs les amplitudes thermiques diurnes ne sont pas très fortes sur ce plateau. En automne le défilé des centres d'action est bien plus ralenti qu'en hiver ou au printemps: Plus au sud et à l'est cela donne la plus belle saison de l'année avec les plus longues périodes de beau temps, ici c'est encore en partie vrai (cf cette première quinzaine de septembre ou début octobre), mais cela engendre aussi des périodes de mauvais temps un peu trop durables en octobre. En novembre l'agitation fréquente reprend du service. Par pas mal d'égards (ensoleillement relativement faible, étés pas si chauds) le climat de Pittsburgh est celui du nord est des Etats Unis qui fait le plus penser à l'Europe, notamment l'Europe continentale entre Roumanie et Pologne. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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OK, pan sur le bec ! Bon ça se joue à 40kms C'est quand même curieux ce petit crochet juste sur Washington, la ville (et sa station à l'aéroport DCA) doit quand même bénéficier d'un fort ICU.
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Suivi de l'ouragan Dorian (Bassin Atlantique 2019)
mottoth a répondu à un sujet de cyco dans Suivi des Phénomènes Cycloniques
Rafale max de 70 noeuds (130 km/h) au METAR de Yarmouth: CYQI 072100Z 01036G54KT 4SM -RA SCT013 BKN024 BKN120 11/10 A2912 RMK SF3SC2AC2 VIS S 9 PRESRR SLP863 DENSITY ALT 600FT CYQI 072044Z 03044G60KT 3SM -RA SCT015 BKN033 BKN120 10/10 A2908 RMK SF4SC1AC2 PRESFR SLP850 DENSITY ALT 600FT CYQI 072000Z 35039G53KT 1 1/4SM RA BKN010 OVC037 10/10 A2921 RMK SF7SC1 /R12/ PRESRR SLP893 DENSITY ALT 500FT CYQI 071952Z 34036G59KT 1 1/4SM RA BKN014 OVC054 11/10 A2920 RMK SF7SC1 PRESRR SLP890 DENSITY ALT 500FT CYQI 071928Z 34045G70KT 1SM RA OVC007 11/11 A2916 RMK SF8 PRESRR SLP877 DENSITY ALT 600FT CYQI 071900Z 34041G54KT 1SM +RA BKN009 OVC016 11/11 A2912 RMK SF7SC1 SLP863 DENSITY ALT 700FT CYQI 071850Z 35032G64KT 1SM +RA OVC009 11/11 A2911 RMK SF8 PRESRR SLP861 DENSITY ALT 700FT CYQI 071837Z 36042G58KT 1 1/2SM RA BKN010 OVC023 11/11 A2909 RMK SF7SC1 SLP852 DENSITY ALT 700FT CYQI 071824Z 35037G56KT 1 1/2SM +RA BKN009 OVC016 11/10 A2908 RMK SF7SC1 PRESRR SLP849 DENSITY ALT 700FT 10°c à 11°c sous les pluies de Dorian, pas vraiment l'ambiance d'un cyclone tropical quand même... -
#573. Washington. L'agglomération de la capitale fédérale Américaine compte 6.2 million d'habitants. New York est à 340kms, Raleigh 360kms, Boston 665kms, Chicago 950kms, Miami 1480kms, Houston 1915kms, Denver 2335kms et Los Angeles 3680kms. La ville est construite sur le Potomac, qui se jette dans la Chesapeake Bay 120kms plus en aval. Vers l'ouest les Appalaches, divisées comme suit: d'est en ouest on trouve le Piedmont (inexistant à cette latitude), les Blue Ridge Mountains, la vallée centrale (Great Valley), une zone plus complexe avec chaines et vallées secondaires (Ridge & Valley), et enfin le plateau qui s'étend assez loin vers l'ouest et le nord en direction des Grand Lacs et de la vallée du Mississippi. L'importance relative des différents ensemble varie selon la latitude, ici le plateau est au final plus imposant que les Blue Ridge Mountains mais cela s'inverse plus au sud. La station étudiée est cette de l'aéroport international Dulles (IAD), loin de la ville (35kms) et bien campagnarde. Elle ne doit pas être confondue avec celle beaucoup plus urbaine de l'aéroport domestique Reagan (DCA). Vue des installations vers le nord, la station est parfaitement dégagée et loin du béton. C'est un climat continental subtropical humide. Les hivers sont assez contrasté avec des coups de froids parfois sévères et de la neige fréquente. Les étés se déroulent souvent dans l'air subtropical humide et une bonne chaleur. Le maximum pluviométrique correspond au pic d'instabilité du printemps et de début d'été, depuis Miami c'est la première fiche à ne pas présenter de maximum purement estival. A cette latitude la part des vent zonaux devient importante, notamment en hiver. Ceux ci sont contrariés par les Appalaches à l'ouest et arrivent du nord-ouest où celles ci sont moins imposantes. Le vent subtropical longe la côte et les montagnes, il arrive du SSO. Voici un exemple d'hiver normal et bien représentatif. Les périodes de gel alternent avec des redoux très francs, parfois brutalement. La neige n'est pas systématique lors de périodes froides, en raison de la sécheresse de l'air advecté. Le vent est souvent très présent lors des plus gros froids, renforçant d'autant leur pénibilité. BONUS: janvier 2016, marqué par une tempête de neige mémorable. Voici un exemple de printemps normal, à l'exception des pluies du mois de mai. C'est une saison pleine de rebondissements, avec des chaleurs précoces, du froid tardif, des pluies parfois (trop) abondantes, et de belles journées marquées par de fortes amplitudes thermiques. En été la chaleur est souvent humide, mais pas autant qu'à Raleigh ou encore plus au sud: au final les journées vraiment moites avec des Td largement au dessus de 20°c ne sont pas si fréquentes que cela. Les précipitations convectives plus ou moins "aléatoires" sont donc moins fréquentes que dans les zones concernées en permanence par l'air subtropical, et l'on a ici un régime plus classique de dégradations pluvio-orageuses lors de forçage atmosphérique et de changements de temps. Cette station campagnarde réserve quelques nuits à la fraicheur agréable même en plein été. L'automne resserve les plus belles séquences de beau temps, avec parfois de fortes amplitudes thermiques diurnes. Cette saison qui est globalement plus agréable n'est cependant pas exempte de phénomènes violents et refroidissements brutaux. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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#572. Raleigh. Nous sommes dans l’état de Caroline du Nord, et la ville de Raleigh fait partie d'une vaste agglomération qui englobe la ville voisine de Durham (34kms entre les deux villes) et qui compte plus de 2 million d'habitants. Charleston est à 350kms, Washington 360kms, New York 675kms, Jacksonville 650kms. Nous avons quitté la plaine côtière Atlantique pour une zone de collines qui forme le Piedmont des Appalaches, dont l'épine dorsale des Blue Ridge Mountains est visible dans le coin nord ouest de cette carte (à 170kms de distance): La station étudiée est sur l'aéroport international de Raleigh-Durham (RDU), à mi chemin entre les deux villes (15 à 18kms des centre villes). Cette station est comme d'habitude aux Etats Unis bien située, à l'écart du béton (100m de la piste, 180m de la lisère du bois). Voici une vue vers le NNO: C'est toujours un climat subtropical humide, mais la transition vers les climats continentaux plus froids du nord est des Etats Unis devient bien visible ici: la Tm de janvier perd 4.5°c par rapport à celle de Charleston, et l'on commence à régulièrement subir des rigueurs hivernales. Ainsi on dénombre 13 jours de forte gelée et 3 jours dans dégel par an, et la neige au sol n'est pas rare. La tnn annuelle médiane est de -11°c, ce qui au passage est inférieur à presque toutes les stations Françaises de plaine que j'ai pu étudier dans ce fil (-7°c à Paris Orly et Lille, -8°c à Lyon, -6°c à Bordeaux, seule Strasbourg égale cette valeur de -11°c). Les étés sont à peine moins chauds et humides que plus au sud (le Td moyen est encore de 20°c): avec des tnm/txm de 21°c/32°c en juillet on amorce une légère baisse par rapport aux valeurs repères de 23°c/33°c qui prévalent dans la plupart des plaines entre Orlando et les côtes des Carolines. Le régime pluviométrique devient plus uniforme même si un maximal estival se dessine encore nettement: tout indique que l'été n'est plus aussi routinier que plus au sud, et le régime typique de chaleur humide presque quotidiennement orageuse ne prévaut pas ici tout le temps. Les vents dominants sont parallèles aux Appalaches malgré l'éloignement des montagnes. Le flux subtropical de sud-ouest s'impose la plupart du temps face aux vents plus frais et sec de nord est, sauf en automne (ce qui rend cette saison aussi agréable). En hiver les plus grosses invasions d'air froid déboulent par le nord-ouest des Appalaches, avec un vent froid et asséché par compression adiabatique: La convection diurne reste sensible en été: L'exemple de l'hiver 2017-2018 présente un bilan neutre, mais est au final trop contrasté pour être pleinement représentatif, avec un mois de janvier particulièrement rude suivi d'un mois de février bien trop doux. Cependant il montre bien que l'on peut connaitre à la fois des journées quasi estivales ou un froid sec mordant à quelques semaines d'intervalle. Nous sommes ici dans les contrastes qui caractérisent si bien les climats des deux tiers nord du centre et de l'est des Etats Unis, avec une saison hivernale pénible même si elle n'est pas constamment froide, où l'on soit s'habiller différemment de la veille quasiment tout les jours. Mars, et avril dans une moindre mesure, sont aussi contrastés que l'hiver, et il faut attendre mai pour voir un temps agréable se stabiliser plus de deux jours d'affilée. Hélas les chaleurs deviennent déjà vite trop lourdes dès la mi-mai. L'été est partagé entre des périodes dans l'air subtropical et celles dans un air plus sec. Les premières sont majoritaires, chaudes, humides (Td typique de 21°c à 24°c) et orageuses. Des deuxièmes, moins fréquentes, apportent des conditions plus clémentes avec un temps plus stables et parfois une agréable fraicheur nocturne. Les coups de chaleurs peuvent être plus sévères que plus au sud, la txx annuelle médiane est de 38°c et cette station est à première à avoir atteint ou dépassé 40°c depuis Miami et le début de notre remontée vers le nord. Je sais je radote, mais voici un nouvel exemple qui montre que l'automne est ma saison de prédilection dans cette région sud-est des Etats Unis: on y trouve les périodes de beau temps les plus durables en septembre et octobre avant le tumulte hivernal qui débute courant novembre. Bien sur quelques refroidissements brutaux surviennent de temps en temps (et dès la mi-septembre sur cet exemple), mais cette saison recèle beaucoup moins de mauvaises surprises que le printemps. Au final je trouve que Raleigh présente un bon compromis pour un passionné qui aime tout en météo: pas mal d'orages en été avec de la chaleur, quelques beaux épisodes hivernaux, et des changements de temps souvent brutaux mais sans que cela soit invivable en permanence: chaleur ou froid excessifs sont rares, et certaines périodes comme le mois de mai ou l’automne semblent vraiment plaisantes à vivre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
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Je comprends ton raisonnement, et l’importance des ces fameuses pluies froides. Seulement, à Miami, elles sont quand même rares. Je ne sais plus quel est de le seuil de t° que tu considères pour définir une pluie froide, mais sur l'exemple d'hiver que j'ai choisi je peine à les trouver: seuls les 17 et 18/02 semblent avoir pu donner des pluies non négligeables par une t° inférieure à 20°c (18°c au moment des pluies). Pour le reste soit il faisait plus de 20°c soit on a des lames d'eau très faibles (au plus froid des traces de RR par 17°c le 20/02. Ce n'est qu'un exemple et il n'est peut être pas aussi représentatif que j'espérais, donc j'ai approfondi un peu en passant en revue toutes les épisodes pluvieux de janvier depuis 2000: - la plupart des pluies tombent entre 19°c et 23°c. - en 20 ans on ne dénombre que 12 épisodes de RR>1mm par t°<18°c, totalisant 111mm (soit 5.5 mm par mois de janvier soit environ 15% du cumul mensuel normal). La plupart par 16°c à 17°c. - la pluie la plus froide fut observée le 9/01/2010, avec 10mm tombés par des t° de 6°c à 7°c. La 2e occurrence la plus froide fut le 8/01/2014, 2mm par 10°c. Puis rien d'autre à moins de 12°c. Les pluies vraiment froides sont donc rares, avec pour janvier 2 cas à 10°c ou moins en 20 années. De toutes façons, que l'on regarde ta carte ou que l'on considère le vieux critère de Köppen fondé sur la t° hivernale seule, les résultats ne sont guère éloignés (200kms maxi) et il faut bien retenir que Miami est à la marge du climat tropical. Sans la zone humide des Everglades il est probable que l'intérieur de la Floride juste à l'ouest de Miami fusse un peu plus frais en hiver, avec des gelées occasionnelles comme à Orlando, levant toute ambiguïté sur le climat de cette zone.
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#571. Charleston. Nous sommes ici dans l'état de Caroline du Sud, Charleston est une ville côtière dont l'agglomération compte 550 000h. Jacksonville est à 310kms, Orlando 510kms, Miami 785kms, Washington 710kms et Houston 1490kms. La plaine côtière Atlantique est ici aussi plate que la Floride. Au nord-ouest, vers Augusta, des collines modestes apparaissent: elles sont le début du Piedmont des Appalaches. La station étudiée est sur l'aéroport mixte militaire / civil, à 16kms du centre ville et 25kms de l'océan. L'agglo mesure 42kms du nord ouest (Summerville) au sud est (pointe de la presqu'ile de Charleston). Voici une vue des instruments de la station, vers l'ouest en direction de la base militaire et de l'impressionnante collection de C-17 Globemasters du 437th Airlift Wing, un escadron logistique clef dans la puissance de projection américaine. NB: jusqu'en décembre 2011, les stats de nébulosité n'étaient que partielles, omettant les nuages moyens et élevés dont la base dépassait 12 000 pieds soit 3600m d'altitude. Ce climat subtropical ressemble beaucoup à celui de Jacksonville, avec deux principales nuances - septembre ne semble plus faire partie intégrante du pic pluviométrique estival orageux. - le froid hivernal est bien sur un peu plus accentué, avec dans les valeurs records depuis 2000 la barre des -10°c de tnn atteinte et aussi la première journée de tx négative. Et l'apparition de la neige au sol, encore bien rare. Malgré l’absence de relief ou son éloignement, les vents dominants semblent ici parallèle à la côte et à la lointaine chaine des Appalaches. L'hiver est encore assez agréable ici: le gel matinal n'est pas rare mais il est peu sévère et peu durable, et les périodes de douceur tendent vers le seuil de la chaleur (25°c). Le mauvais temps n'est pas durable (rarement plus de 48h). Fait nouveau par rapport aux stations de Floride: les pluies semblent moins corrélées aux refroidissements, à cette latitude on ne récupère pas que des queues de fronts froids mais des perturbations plus 'complètes' avec fronts chauds, occlusions, etc... bref la panoplie complète des latitudes tempérées concernées par la zone barocline. Notez les belles amplitudes thermiques lorsqu'il fait beau et sec. Voici l'exemple de printemps 2010, marqué par un mois d'avril particulièrement beau, sec, et plaisant. L'instabilité de mars - quasiment un mois d'hiver - compense cet exemple. En mai la chaleur est déjà là, avec une hygrométrie déjà pesante. L'air subtropical humide s'impose durant ce mois, et les orages deviennent sur cet exemple la principale source de pluviométrie dans un régime typiquement estival. L'été est quasiment le même qu'en Floride, avec des orages fréquents dans un air subtropical qui lâche rarement prise. L'exemple ci dessous date de cet été (2019): on remarque quelques intrusions d'air plus sec mi-juin, en dernière décade de juillet et en dernière décade d'aout, avec à chaque fois une chaleur moins désagréable et une pause dans la pluviométrie. Pour le reste c'est chaleur moite et orages. Dans ces conditions nous ne trouvons pas ici non plus de chaleurs trop élevées, et comme sur les précédentes fiches de Floride la txx depuis 2000 n'a même pas atteint 40°c. Septembre n'est pas un mois d'été à part entière, contrairement à la Floride: les pluies s'espacent dans le temps et on trouve déjà de belles séquences de temps agréables qui font de l'automne une saison plaisante dans cette région. Octobre marque l'arrivée des premières baisses franches de t°, puis la dynamique du mois de novembre en fait un mois qui ressemble à l'hiver, en plus doux. Pas de tempête tropicale à signaler durant cette saison. BONUS: octobre 2015, avec le plus gros épisode pluvieux de ma période d'étude (438 mm), à mettre au crédit d'une dépression extra tropicale qui s'est nourrie de l'humidité du cyclone Joachin (cat 4). Et ensuite un très bel épisode de beau temps automnal du 12/10 au 24/10. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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J'ai déjà choisi la totalité du parcours à venir: ca sera Tallahassee et la Nouvelle Orléans à la place de Pensacola, Et Charleston (prochaine étape) au lieu de Savannah. J'ai essayé de garder une maille assez large (entre 300kms et 500kms) entre chaque fiche car il n'y a nulle part de grosse cassure climatique dans cette région (contrairement à la Californie par exemple).
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#570. Jacksonville. L'aire urbaine de Jacksonville compte 1.5 million d'habitants. Orlando est à 230kms, Miami 535kms, Washington 1010kms et Houston 1315kms. Le nord de la Floride est presque aussi plat que le sud. Le relief monte de façon insensible en progressant vers le nord et le nord ouest, on atteint 140m d'altitude en Géorgie sur cette carte mais c'est toujours de la plaine. La station étudiée est à 23kms de l'océan. Nous sommes sur l'aéroport civil, à 18kms au nord du centre-ville, dans un milieu campagnard. Une vue des installations vers le sud-est, qui montre l'emplacement bien dégagé de la station. Le taxiway visible en bas à gauche est à 100m, le tarmac au second plan à 500m. C'est un climat subtropical, avec par rapport à Orlando des hivers qui se refroidissent (-4°c sur la Tm de janvier) et qui s'humidifient en se rapprochant de la zone barocline (aucun mois n'est un tant soit peu sec). La chaleur estivale reste forte, avec des Tnm/Txm proches de 23°c/33°c, des valeurs déjà présentes à Orlando et que l'on retrouvera plus au nord, et qui sont donc caractéristiques de l'été d'une large zone du sud-est des Etats Unis. Le pic de pluviométrie dure 4 mois de juin à septembre, et comme dans le reste de la Floride est est du essentiellement aux orages diurnes. Les roses des vents sont assez 'ouvertes', il faut dire que la région l'est aussi, aucun relief ne contrariant les différentes flux qui se succèdent au long de l'année. Il y a aussi des phénomène de brises qui troublent la lecture de ces roses des vents (brise de terre d'ouest nocturne et matinale, brise de mer d'est d'après midi). Le vent d'ouest à nord ouest marque le zonal hivernal et les invasion polaires. Voici un exemple d'hiver normal. Dans le nord de la Floride le gel n'est pas rare, on dénombre ici 14 jours/an et la tnn annuelle médiane annuelle est de -5°c. les coups de froid restent brefs, et l'on constate ensuite généralement le retour rapide d'une douceur voire d'une chaleur hivernale modérée. La pluie tombe lors des refroidissements, elle ne s'éternise pas mais peut être violente. C'est tout de même une saison contrastée, surtout pour cette latitude. Je n'avait pas de bon exemple de printemps alors j'en ai bricolé un à partir de 2019 (mars et avril) et 2016 (mai), avec une transition plausible entre avril et mai. Les lames d'eau de mars et mai semblent faibles sur cet exemple mais elle sont en fait plus proches des cumuls mensuels médians que des cumul moyens: depuis 2000 on a beaucoup de mois de printemps sous les moyennes de RR et quelques mois très largement excédentaires, ce qui creuse un écart entre médiane et moyenne. Plus l'on s'approche de l'été plus les coups de frais s'espacent dans le temps. Les journées qui suivent un refroidissement sont souvent très belles, avec de fortes amplitudes thermiques dans l'air sec (même constat qu'à Orlando). En mai une chaleur plus constante et plus humide s'installe. Le régime d'orages estivaux attend la dernière décade juin pour se mettre en place sur cet exemple, précédé par une vague de chaleur relativement sèche mi-juin. Au cœur de l'été la chaleur humide (Td moyen 23°c) est constante et pousse occasionnellement entre 35°c et 37°c. Les records de chaleur sont encore une fois assez sages ici, ils deviendrons plus excessifs en allant vers le nord. BONUS: juin 2012. Un mois paradoxalement assez sec en moyenne avec un Td souvent nettement plus bas que la moyenne (3 baisses autour de 15°c avec des chaleurs inhabituellement sèches), mais aussi le plus gros épisode pluvieux de ma période d'étude: la tempête tropicale Debby lâcha 350mm en 3 jours du 24 au 26/06. Cet exemple d'automne 2005 fut marqué, comme souvent en cette saison, par les tempêtes tropicales: - la période de mauvais temps autour du 06/09 correspond à la formation d'Ophelia au large de la Floride. - la semaine de mauvais temps de début octobre se conclut par la tempête Tammy. C'est rare que le mauvais temps subsiste aussi longtemps ici. L'automne est probablement la saison la plus agréable ici et dans la plupart du sud-est des Etats Unis, avec des périodes anticycloniques qui peuvent durer une semaine ou plus avec du beau temps calme pas trop chaud. On retrouve de telles période ici du 10/09 au 19/09 (un peu précoce dans la saison, donc encore bien chaud en fin de période), du 14/10 au 20/10 et du 25/10 au 16/11 (malgré a fraicheur bien marqué de fin octobre). Les perturbations et les refroidissements issus de la zone barocline reviennent habituellement durant la deuxième moitié d'octobre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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#569. Orlando. Orlando compte 1.5 millions d'habitants pour la zone urbaine et est l'étape parfaite pour appréhender le climat de l'intérieur de la Floride: nous sommes ici dans une position centrale dans la péninsule, à 310kms de Miami, 1170kms de Mérida, 1370kms de Houston et 1225kms de Washington. Quelques collines atteignent 90m d'altitude dans le centre de la péninsule, mais c'est globalement toujours aussi plat. L'océan est à 70kms, le golfe du Mexique 125kms. On retrouve ce paysage urbain typique des Etats-Unis avec en dehors des buildings de l'hyper centre (le CBD, Center Business District) d'interminables banlieues pavillonnaires, l'agglomération s'étale sur 50kms du nord au sud, de Longwood à Kissimeee. La station étudiée est sur l'aéroport international, à 28kms du CBD. L’implantation est irréprochable au milieu de pistes, ici une vue vers l'ouest: Entre Miami et Orlando on perd 5°c en 300kms sur les Tm hivernales, et du coup le gel devient ici possible: il survient même environ 2 hivers sur 3 (tnn annuelle médiane 31°F soit -0.6°c) et l'on quitte donc le domaine tropical pour le subtropical. A part la saison de soleil bas aux températures plus contrastées et globalement plus basses, ce climat ressemble beaucoup à celui de Miami. Le plus grand éloignement des eaux et la localisation moins urbanisée de l'aéroport donne aussi des amplitudes thermiques diurnes plus importantes, notamment les tn qui baissent plus facilement. Le hivers ne sont pas secs en raison des perturbations d'origine polaire, et en été un régime d'averses tropicales garantit une pluviométrie abondante et régulière. Le vent est assez variable avec pas mal de brises, on a en hiver un courant de nord qui se dessine (du continent froid vers les tropiques), et un courant de sud en été (pompe à chaleur du continent). La convection diurne est remarquable en été, avec un temps quasiment couvert durant les après-midis. L'hiver est rythmé par les descentes polaires, qui apportent de la fraicheur et un air sec, et parfois de bonnes pluies aux changements de temps. Puis la chaleur 'indigène' revient facilement, avec des périodes modérément chaudes et assez humides (Td qui remonte facilement vers 20°c). Le printemps est souvent aussi contrasté que l'hiver, avec de fortes pluies occasionnelles et des coups de fraicheur encore marqués en mars. Remarquez les fortes amplitudes thermiques lors des belles journées où le temps se réchauffe, on a beaucoup de journées magnifiques en cette saison (et pas trop chaudes). Au mois de juin se met en place une mécanique estivale tropicale huilée comme une horloge: durant les 4 mois d'été (on peut inclure septembre) on assiste des des développements orageux diurnes quasi quotidiens, un régal pour les fans d'orages. La chaleur est humide mais régulière, sans épisode de chaleur excessive, et les nuits ne sont pas trop étouffantes. L'été se poursuit donc en septembre - comme à Miami -, puis courant octobre les pluies s'espacent et les premières descentes polaires reviennent. Occasionnellement une tempête tropicale voire un cyclone s'invite, ici c'est Matthew qui s'y colle les 6 et 7/10/2016. Certains mois de la saison de soleil bas peuvent être quasiment secs, comme ce mois de novembre 2016. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
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Un mois d'aout un peu chaud à Lyon Bron, et très arrosé. La dernière décade fut un délice, avec une chaleur idéale pour terminer l'été. Sur l'été météorologique les RR sont à peu près conformes aux normales (227mm contre 212mm sur 2000-2019), les orages d'aout ayant bien compensé le manque d'eau de juillet. Et cet été 2019 est le 4e plus chaud depuis 2000, très très loin derrière 2003 (2.5°c d'écart).