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mottoth

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Tout ce qui a été posté par mottoth

  1. mottoth

    Climats du monde

    #568. Miami. Tout le monde a rapidement bien cerné la bonne réponse: début d'une série américaine aujourd'hui avec Miami pour commencer. Je voulais commencer pas Nassau (Bahamas) mais les données horaires contiennent beaucoup trop d'incohérences et j'ai préféré laisser tomber. La zone urbaine de Miami regroupe 5.5 millions d'habitants. Nassau est à 305kms, La Havane 352kms, Washington 1485kms, Houston 1550kms. La péninsule de Floride est d'une platitude absolue: Miami fait partie d'un tissu urbain (ou semi-urbain) continu qui s'étire sur 180kms de Homestead jusqu'au nord de West Palm Beach. A l'ouest on trouve la zone humide des Everglades: Miami est quasiment cernée d'eau, océan ou marécages. La station étudiée est sur l'aéroport international, à 13kms du centre ville et autant de la côte. Google Earth Viewer offre depuis quelques temps une énorme avancée pour certaines régions du monde dont les Etats Unis: une modélisation en 3D en plus de l'imagerie très détaillée. Le résultat est bluffant et je vais expérimenter avec ce nouveau joujou pour préciser l'environnement immédiat des stations étudiées dans cette série américaine. Ici celle de Miami est le plus à l'écart possible des zones bétonnée mais on trouve tout de même une route de service à 40m. D'une manière générale ces visualisations vont nous permettre d'apprécier le dégagement parfait ou quasi parfait des installations américaines. Cette vue est orientée vers le nord est: C'est un climat tropical sans réelle saison sèche. Étant en frange nord du domaine tropical le maximum thermique est en plein été plutôt qu'au printemps (il est même un peu décalé en aout en raison du milieu humide). L'hiver reçoit régulièrement des perturbations tempérées qui empêchent une réelle sécheresse et rafraichissent temporairement le temp - parfois de manière brutale et impressionnante. L'été est marqué par les précipitations convectives orageuse, et parfois par des tempêtes tropicale voire cyclones du bassin Atlantique. La saison de soleil bas connait des vents plutôt variables, oscillant entre nord-ouest / NNO (invasions polaire et brises de terres nocturnes) et ESE (alizé atlantique et brises de mer). L'alizé s'impose durant la saison de soleil haut, il est orienté d'est à ESE. Les vents de secteur 320° à 350° apportent un air polaire plus frais et nettement plus sec que la normale en hiver. En toutes saisons la convection diurnes est importante, cela donne souvent de jolis cumulus de beau temps en hiver et des orages éparts en été. L'hiver est agréable, il pleut rarement, la chaleur n'est pas trop forte et il fait rarement trop frais (tnn/txn annuelle médiane 6°c/15°c). Notez quand même le Td assez haut (autour de 20°c voire 21°c ou 22°c) lors des période chaudes, et la chute de l'HR lors des coups de fraicheur. Le printemps est encore marqué par les dégradations dues au conflits avec l'air polaire, puis en mai un régime estival s'installe, avec sur cet exemple d'abord du beau temps anticyclonique puis une séquence de mauvais temps tropical. La chaleur est forte dès le mois d'avril, mais l'on ne s’écarte jamais beaucoup des normales saisonnières. L'été est rythmé par les orages: ils apportent avec eux une chaleur nocturne moins forte, et sans eux la chaleur est constante avec de hautes tn (cf début juillet sur cet exemple). Le Td est tropical (dans les 24°c en moyenne) et les orages déversent parfois des lames d'eau importantes (50 à 100m) mais sans grains destructeurs. La chaleur, aussi pénible soit-elle, est quand même bien modérée par les alizés et l'environnement aquatique: on dépasse rarement les 35°c, et pas de beaucoup, rien à voir avec les chaleurs du Texas ou même celles qui peuvent envahir une bonnes partie des plaines américaines. Septembre fait partie intégrale de l’été, puis octobre fait la transition avant un retour du régime hivernal en novembre avec des précipitations moins fréquentes. Sur cet exemple de 2005 c'est le cyclone Wilma qui mit un terme à l'été, sans grande pluie mais avec du grand vent. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  2. Les photos montrent parfaitement l’environnement de la station il me semble. Pour l'altitude d'autres sources donnent 139m ou 141m, et c'est corroboré par la différence entre la pression au niveau de la station et celle au niveau de la mer (j'ai trouvé 139.5m en testant les 20 derniers jours).
  3. Merci pour ce suivi, ce climat à temps très contrasté en hiver va être intéressant à suivre au jour le jour. Voici une carte de localisation exacte, par 56°26'50"N / 84°58'28"E (carte à rajouter en première page si tu veux): La station est donc en lisière sud de la ville, dans un parc entouré d'arbres (ce qui devrait limiter son exposition aux vents). L'altitude est de 139m, à 75m au dessus du niveau du fleuve distant de 500m. Cette situation ne va pas favoriser de fortes amplitudes thermiques diurnes, et en plein hiver les bords du fleuve doivent fréquemment enregistrer des tn un peu plus basses d'1 à 2°c.
  4. La méthode OMM est toujours (tn+tx)/2 il me semble, afin de pouvoir comparer les moyennes actuelles avec les anciennes. La moyenne des relevés horaires (ou tri-horaires) me semble plus juste, mais au final les résultats sont généralement bien proche de (tn+tx)/2, rarement plus de quelques dixièmes d'écart sur une moyenne mensuelle. C'est cette méthode que j'utilise sur toutes mes fiches du fil Climats du Monde (avec 8 ou 24 valeurs/jour selon les pays), vous pouvez donc aller regarder quelques fiches au hasard et comparer avec la (tn+tx)/2 pour vous faire une idée des différences entre les deux méthodes.
  5. mottoth

    Climats du monde

    Je ne suis pas tout à fait d'accord: même les les nuits sont calmes, les brises soufflent souvent fortes durant les après-midi d'hiver, il n'y a qu'à voir le nombre de jours avec rafales > 60km/h sur l'exemple d'hiver que j'ai montré. Donc après le gel très sévère de la nuit le vent devient pénible en journée, et au final le temps est rarement agréable malgré le dégel et le soleil. #568. A vous de jouer. C'est terminé pour le Chine et le Tibet, nous allons donc faire quelques milliers de kms pour découvrir une nouvelle région du monde. Voici le tableau principal de la première étape, saurez vous deviner d'où il s'agit ? (c'est évidemment une station de plaine, alt < 500m).
  6. Je n'ai pas vraiment déjà réfléchi sur le sujet ni même comparé les stats d'insolation actuelles aux anciennes normes, cependant voici ce qui me vient à l'esprit: - l’instrumentation a été changée et seules les données à compter de 1991 sont prise en compte dans les normales de MF. La normale 1981-2010 est en fait la normale 1991-2010. - étant de la région Rhône Alpe j'ai moi aussi constaté empiriquement un forte diminution des jours de brouillard, surtout en automne. Evidemment cela favorise la hausse de l'insolation en cette saison. - en quoi pourrait-on imputer cela au RC, par quel mécanisme ? Il semblerais que le RC décale la position moyenne de la zone barocline vers le nord, ce qui en France équivaut à se retrouver plus souvent sous des hautes pression aux racines subtropicales: basiquement cela veut dire plus d’ensoleillement durant la saison de soleil haut, et plus de conditions propices à la grisaille de basse couche (brouillards / status) en saison de soleil bas (automne, hiver). Donc le RC pourrait expliquer de façon directe une hausse de l'insolation au printemps et en été mais seulement pour cette moitié de l'année. Pour l'autre les brouillards devraient être plus présents, or cela semble être plutôt le contraire. Est ce du au encore RC avec une interaction plus subtile, où y-a-t-il autre chose ? Je pense que la baisse de la pollution aux particules (charbon par exemple) peut expliquer la baisse des brouillard: il faut des noyaux de condensation pour la formation de grisaille, or l'amélioration constante de la qualité de l'air dans nos région depuis les année 1970-80 peut expliquer à elle seule la formation plus rare des brouillards. D'ailleurs les régions du monde actuellement les plus touchées par le brouillard sont les plus polluées: Plaines du nord de l'Inde, plaines Chinoises. Donc peut-être ne faudrait-il pas déplorer la disparition de nos brouillards d’antan, ils sont en fait probablement le signe d'un air plus propre plutôt que d'un détraquement du climat. Et ce phénomène se combine probablement avec la modification de la circulation atmosphérique due au RC pour nous donner au final un climat plus ensoleillé toute l'année. J'ai mis tous cela au conditionnel car je n'ai pas conduit les études que ce sujet mériterais.
  7. mottoth

    Climats du monde

    #567. Pagri. Dernière étape de cette série Tibétaine, Pagri est un village frontalier de 2100h au coeur de l'Himalaya. Shigatse est à 170kms, Tingri 225kms, Lhassa 290kms, Guwahati 300kms et Calcutta 470kms. C'est une frontière politique mais aussi géographique: au sud le relief descend rapidement vers la plaine du Gange distante de 90kms à 100kms. Au nord c'est le plateau Tibétain, avec des altitudes généralement supérieures à 4000m même en fond de vallée. Thimbu, la capitale bu Bhoutan, n'est à 55kms au sud est, et Darjeeling, capitale indienne du thé, à 115kms au sud ouest. Vue vers le SSE et le royaume du Bhoutan. Pagri est vraiment située au bout du plateau. Vue vers le NE. Le Mt Jomolhari culmine à 7314m à 16kms de Pagri. Nous n'avons pas affaire ici à un climat purement Tibétain: les hivers ressemblent au reste du plateau avec un temps globalement sec et de fortes amplitudes thermiques diurnes, mais les étés sont sous le vent de la mousson indienne avec un temps très gris et très humide, et beaucoup plus frais que sur le plateau à altitude égale. L'instabilité printanière est beaucoup plus prononcée, donnant une saison assez neigeuse: c'est du à la fois à la proximité des cimes qui donnent un surplus de précipitations convectives, et aux nor'westers qui circulent en cette saison dans le nord de l'Inde, ces perturbations qui naissent en Asie Centrale et qui vont s'échouer dans les plaines du nord-est de l'inde et du nord de la Birmanie. En hiver on distingue un régime de brises: du plateau la nuit (direction nord), de vallée en journée (SSO). Le vent de sud est et un vent perturbé, et il s'affirme de plus en plus que la saison progresse pour terminer par dominer complètement durant la mousson d'été. Les vents de nord du plateau apportent les conditions très sèches qui dominent là bas en hiver. Le régime d'HR ressemble à celui des stations de bord de mer/océan qui subissent un regain d'humidité sous la brise de mer en fin de journée: ici les vents de vallée qui soufflent en journée remontent quotidiennement de l'humidité en provenance des plaines indiennes. Le début de l'hiver ressemble à celui des autres villes Tibétaines: constamment beau, sec, venté en journée, avec de fortes amplitudes thermiques diurnes. En février le temps se gâte vite et c'est la saison neigeuse qui commence. Il ne fait plus aussi sec et le vent de sud-est apporte déjà pas mal de mauvais temps. BONUS: décembre 2018 et ses neiges inhabituelles. avec à la clef là aussi les tnn/txn de la période d'étude: Je n'ai que les 3 dernières années avec des données d'enneigement, et l'exemple qui suit n'en a pas. Sur ces trois derniers printemps j'ai eu jusqu’à 47cms de neige au sol, et on devine sans mal sur les tableaux de 2005 que les averses nocturnes déposent régulièrement 5 à 10cms au sol. Le temps est également venté et très variable, globalement assez désagréable. L'été est très gris, et frais. Le flux de mousson canalisé par le relief arrive du sud est, et sa régularité assure un afflux constant d'humidité depuis les plaines. Cette régularité empêche aussi d’éventuelles précipitations stationnaires avec de forts cumuls: la plupart de l'humidité est précipitées sur les versants sud de l'Himalaya, et une fois sur le début du plateau les précipitations de faibles intensité sont vite balayées par le vent. Il pleut ainsi quasiment tous les jours (et souvent plusieurs fois par jour), mais faiblement, et dans une fraicheur automnale. Septembre est encore assez gris et humide, puis l'on bascule en mode hivernal entre octobre et novembre avec le retour d'un temps agréable mais froid la nuit. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  8. mottoth

    Climats du monde

    Oui, j'ai une cassure des Td/HR pour toutes les stations tibétaines en 2006, avec c'est évident un changement de modèle de capteur généralisé sur le réseau Chinois. A priori un modèle désormais bien plus performant en conditions froides et sèches. Il me reste une fiche dans le coin, se sera Pagri, proche du Bhoutan et de la frontière indienne. Même altitude (environ 4300m) mais bien plus neigeuse, et plus fraiche en été. En allant vers le NO il n'y a aucune synoptique jusqu'à Shiquanhe, déjà étudiée dans ce fil il y a quelque années... Tous ces lacs sont des bassins endoréiques qui caractérisent la partie centrale du Tibet, inhabitée et d'altitude moyenne 4500m à 5000m. Le climat de cette zone s'approche de celui de Baingoin et Wudaoliang, les deux fiches les plus hautes perchées de ce fil à 4700m d'altitude: l'été est inexistant mais l'hiver "pas si froid que cela" en raison du vent qui contrarie beaucoup le froid d'inversion. Il y a probablement des TAF impressionnants caché ici et là, bien abrités du vent, mais je doute que cette région si inhospitalière soit vraiment prospectée un jour.
  9. mottoth

    Climats du monde

    #566. Tingri / Shelkar. Shelkar est une ville d'environ 9000h, chef lieu du compté de Tingri, et à ne pas confondre avec le village de Tingri à 50kms vers l'ouest: la station synoptique numéro 55664 que nous allons étudier aujourd'hui est indexées sous le nom de Tingri par l'OMM mais est bien située à Shelkar. Shigaste est à 185kms, Lhassa 405kms, Shiquanhe 795kms, et New Delhi 970kms. Tingri et Shelkar sont les bases arrières utilisées pour l'ascension de l'Everest par la face nord, dont le sommet est à 76kms au SSO de Shelkar. Nous sommes en fond de vallée à environ 4300m d'altitude. Vue vers le SSO, avec l'Himalaya et le Mt Everest en arrière plan. On retrouve un régime de précipitations aussi contrasté qu'à Shigatsé, et qui semble de mise dans toutes ces vallées du sud du Tibet: la sécheresse est quasi totale de novembre à mars, donnant un hiver sans neige malgré le froid de canard, et la saison humide se résume essentiellement à deux mois très humides en juillet et aout. Le maximum thermique - du moins celui des tx - est avancé à juin, concomitant à la saison torride pré-mousson que l'on retrouve sans la plaine du Gange de l'autre côté de l'Himalaya: cette plaine commence à seulement 220kms au sud, la chaine de l'Himalaya à proprement parler n'étant pas très large. En hiver les vents d'ouest dominent, et ici 500m plus haut qu'à Shigatsé ils sont plus d'autant plus vigoureux qu'il sont entrainé par le courant jet qui est centré sur ces latitudes à cette saison. En été, comme souvent ailleurs dans ces vallées, les brises thermiques dominent et on ne distingue pas de flux du mousson au niveau du sol. Les tableaux horaires montrent nettement le régime des vents en hiver, avec des nuits calmes et des après midi très venteuses. La convection diurne se retrouve toute l'année est est particulièrement marquée au printemps, et durant la courte saison humide on note aussi une tendance aux nuages bas matinaux. Le début de l'hiver est marqué par un ciel sans aucun nuage, et des amplitudes thermiques diurnes parfois énormes favorisées par les calmes nocturnes et une compression adiabatique diurne sous les vents d'ouest très turbulents voire parfois tempétueux. Le mois de décembre se distingue généralement par une stabilité absolue, tandis que février ressemble déjà au printemps avec l'arrivée de jours plus perturbés. Les tn deviennent alors beaucoup plus variables, selon que le vent se maintienne la nuit ou pas. L'HR est constamment basse, elle tend parfois vers le 0% en rendant difficiles les mesures de ce paramètre. BONUS: décembre 2018. Vous avez peut-être remarqué que les tnn/txn de décembre de ma période d'étude sont bien plus basses que celles des autres mois d'hiver: par exemple -32.6°c de tnn alors qu'aucun autre mois n'est passé sous les -25°c durant ces 20 derniers hivers. J'en ai déjà parlé la semaine dernière pour Shigatsé: décembre 2018 a été marqué par des neiges exceptionnelles dans cette partie du Tibet normalement complètement sèche en hiver. La modification d'albédo qui s'ensuivit a donné des froids complètements inhabituels: je n'ai aucun autre équivalent à cette vague de froid depuis au moins 2000, et probablement depuis quelques décennies de plus. Ce qui s'est passé en décembre 2018 dans cette région est vraiment exceptionnel, on retrouve ce froid extraordinaire dans toutes les autres synoptiques du sud Tibet. Les tableaux suivants montrent les valeurs quotidiennes de Tn, Tx, HR moyenne et précipitation pour tous les mois de décembre depuis 2000. La période encadrée en rouge qui suivit la neige du 18/12 est vraiment un ovni par rapport à ce qui a été observé les autres années. Le printemps est plus agité et plus ennuagé que l'hiver, mais quasiment tout aussi sec. On enregistre quelques averses de neige insignifiantes en mars et avril, et généralement les premières précipitations vraiment mesurables tombent sous forme liquide au mois de mai. Le mois de juin est le plus beau mois de l'année: encore assez beau et avec des t° relativement clémentes... mais la chaleur est absente, à 4300m d'altitude nous refaisons le même constat que pour la fiche de Baingoin (4700m): chaque centaine de mètre gagnée en altitude se paye cher en été, et passé 4000m le manque de chaleur se fait vraiment ressentir. La saison pluvieuse semble moins régulière qu'à Shigatse ou Lhassa, et plus on se dirige vers l'ouest moins elle le sera (cf. la fiche de Shiquanhe, aux pluies estivales plus rares et plus irrégulières). Et les variations de t° un peu plus marquées, notez d'ailleurs la neige fondue le matin du 21/08. Alors que la transition du printemps s'étend sur 5 mois de février à juin, celle de l'automne est bien plus courte: il faut à peine 1 mois 1/2 à 2 mois pour passer de la saison de pluie au régime pleinement hivernal qui s'installe durant la dernière décade d'octobre. Novembre, par sa stabilité absolue, est quasiment un mois d'hiver à part entière, semblable à décembre ou janvier. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !
  10. En effet 3 éclairs isolés hier soir au moment où je commençais à m'endormir, puis plus rien, même pas de pluie. Actuellement une pluie faible débute à St Exupéry, et vu le radar elle ne devrait nous quitter qu'en fin d'aprem.
  11. mottoth

    Climats du monde

    #565. Shigatse. Nous voici dans la 2e ville du Tibet, qui compte environ 64 000h dans sa zone urbaine. Lhasa est à 220kms, Baingoin 260kms, Guwahati 440kms. La ville est bâtie à la confluence du Brahmapoutre et du Nyang, dans une cuvette un peu à l'écart de la vallée principale du Brahmapoutre (qui est également la principale voie de communication est/ouest qui traverse le Tibet). Vue vers le nord-ouest, avec en second plan la vallée du Brahmapoutre qui coule de gauche à droite. La station étudiée est à 2 kms au sud du centre-ville, à 3845m d'altitude. Une petite photo bonus du Brahmapoutre dans les environs de Shigatse: Ce climat n'apporte pas de grands bouleversements par rapports à ceux déjà vu dans la région: on retrouve une nette opposition entre l'hiver (beau et sec) et l'été (gris et humide), et les températures sont logiquement un peu plus froides qu'à Lhasa (200m plus bas) mais bien plus douces qu'à Baingoin (900m plus haut). Le point marquant de cette variante des climats Tibétains est la sécheresse quasiment absolue en hiver, due la la position au centre-sud du plateau: aucune influence tempérée de parvient ici, contrairement aux stations en bordure de plateau comme Shiquanhe (proche de l'Asie Centrale), Darlag (influences Sibériennes), et Songpan (proches des plaines de Chine continentales). La saison hivernale est donc extraordinairement sèche et le ciel garde un bleu profond pendant plusieurs mois. On retrouvera comme ailleurs de grandes amplitudes thermiques diurnes et des HR extrêmement basses en cette période. L'hiver est marqué par le vent d'ouest zonal, qui là encore se confond avec le jetstream qui passe au dessus. Ce vent est très sec et s'exprime de façon souvent assez turbulente durant les après midi d'hiver et de printemps. En été les vents sont moins marqués, et sont constitués essentiellement de brises, on ne discerne pas vraiment de flux de mousson. L'hiver est donc une saison extrêmement lumineuse, où l'on peut passer plusieurs semaines sans voir un nuage. Les précipitations sont vraiment rares sauf en février où l'instabilité printanière commence à se manifester timidement: la neige ne fait donc pas partie du décors, sauf cas exceptionnel. Notez les amplitudes thermiques souvent remarquables et l'hygrométrie très basse. Le froid est mordant la nuit et reste un facteur de pénibilité important: la douceur marquant les tx ne dure que quelques heures, et le gel intense reprend très vite après le coucher du soleil. On note comme à Baingoin une corrélation entre le vent moyen et le niveau de froid: le vent garanti des t° moins froides, tandis que les jours les plus calmes favorisent le froid d'inversion. BONUS: décembre 2018, un mois d'hiver exceptionnel marqué par une chute de neige rarissime le 18/12. Les sols exceptionnellement enneigés ont favorisé un épisode de froid convectif qui a déposé un nouveau record de froid absolu (-22.3°c le 22/12, ancien record -21.3°c). Les fréquentes journées sans dégel de la fin du mois sont elles aussi remarquables, la txn annulle médiane étant de 0.6°c. Le printemps s'ennuage un peu et progressivement, avec ce pic de nébulosité typique de fin de journée. Il faut attendre avril pour voir les premières précipitations notables, généralement sous forme de neige fondante. Il faut généralement attendre juillet pour voir la saison des pluies vraiment démarrer, en lien avec la mousson indienne. Juin offre donc généralement les plus belles journées de l'année, avec un peu de chaleur pendant quelques semaines. Puis la saison des pluies en elle même est faite d'averses convectives qui se manifestent en fin de journée et dans la nuit, elle n'est pas trop désagréable mais manque de chaleur. L'automne est en deux partie, avec le retour du temps typiquement hivernal généralement durant la deuxième quinzaine d'octobre. L'exemple de mois de novembre présenté ici dénote vraiment par sa nébulosité quasiment constamment nulle. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
  12. Pas terrible en effet ce mois de juillet à Moscou, pourtant l'été était bien parti en juin: Et la première quinzaine d'aout ne redresse pas du tout le tir, avec un temps souvent digne de septembre.
  13. La synoptique la plus proche est Severodvinsk (32kms).
  14. Retour sur ce mois de juillet 2019, avec un bilan un peu surprenant au regard des records de chaleurs très médiatisés: les anomalies mensuelles de t° sont restées assez proche de la moyenne 2000-2019, et 3 des 4 stations de plaine continentale qui suivent ont enregistré leur plus basse tn depuis au moins 2000. Le maitre mot de ce mois est donc: contrasté, dans la continuité du mois de juin. La première moitié du mois fut donc souvent fraiche dans le pays, et parfois carrément grise comme ici à Hanovre. Le 37.9°c du 25/07 est un nouveau record de txx pour juillet (pas loin du record absolu de 38.1°c, date inconnue en aout). Et le 6.1°c du 4/07 est la plus basse tn depuis au moins 2000. Pas de record de chaleur à Berlin, et un mois au final un poil plus frais que la moyenne depuis le début de ce siècle. Plus basse tn depuis au moins 2000 le 11/07 (8.5°c), et une période bien grise du 5 au 16 qui plombe le cumul d'insolation. L'acte 2 de la canicule 2019 a frappé très fort à Francfort, améliorant le record absolu de txx tout récent du 30/06/2018: 40.1°c le 25/07, suivi d'une tnx de 25.7°c le lendemain qui là aussi est un record absolu. Ne passons pas sous silence pour autant le 6.7°c du 10/07, plus basse tn depuis au moins 2000. Le soleil a été moins avare ici que dans le nord du pays, avec un léger excédent. En Bavière ce mois de juillet est plutôt conforme aux normales, sans record mais encore bien contrasté: la tn de 6.4°c du 10/07 est la 3e plus basse depuis 2000, et les tx des 25 et 26/07 dépassent la txx annuelle médiane de 33.3°c. J'ai remis à jour ces 4 fiches dans mon fil 'Climats du monde'.
  15. Oulà, ça à l'air encore plus mal famé que Roswell !
  16. mottoth

    Climats du monde

    Oui, c'est un truc sans fin ces fiches à remettre à jour J'ai pas mal de fiches étrangères que j'aimerais remettre à jour également, notamment l'Allemagne, l'Alaska, etc...
  17. Voici les tableaux mensuels des stations dont je suit la climato. Ils montrent bien la brièveté et l'intensité exceptionnelle de la chaleur dans un tiers nord de la France, et sa plus grande persistance dans le reste du pays sans toutefois rivaliser avec les records insensés de Paris ou Lille. La Bretagne et les côte de la Manche ont décroché le jackpot niveau ensoleillement durant ce mois de juillet, et c'est ce qu'il faut retenir de ce tableau de Brest/Guipavas, la chaleur étant elle restée modérée malgré des tx d'un niveau inhabituel. Enorme mois côté ensoleillement à Caen également. Seulement 3 jours de canicule mais d'une intensité extraordinaire, les 40°c n'étaient pas loin. Le record de 41.5°c à Lille a largement été commenté, et à l'instar des 46°c de la zone Gard/Hérault il est emblématique du nouveau seuil franchi dans le RC par cet été 2019, 16 ans après le précédent seuil de l'été 2003. Voici ce record replacé dans son contexte: En plus des 41.9°c qui ont explosés les ancien records Parisiens (ici Paris/Orly), ce mois de juillet se distingue également par un ensoleillement exceptionnel et aussi cette grande sécheresse. Nouveau record de txx pour Strasbourg malgré le fait que les 40°c ne soient pas encore au menu dans la plaine alsacienne. A noter l'anomalie de t° pas très prononcée, en raison d'un épisode assez frais du 8/07 au 15/07 -> un mois bien contrasté donc, dans la continuité de juin 2019. La chaleur monte d'un cran en descendant vers la Bourgogne. Anomalies identiques vers l'océan, et à nouveau un ensoleillement de malade. L'hygrométrie fut elle souvent faible durant la première moitié du mois sous flux de nord-est. Le déroulé du mois est quasiment identique à Limoges. Rappelons que cette station est sur un plateau à 180m au dessus de la ville, avec des nuits plus douces et des journées moins chaudes qu'en fond de vallée. Clermont renoue avec les 40°c après son record de 40.9°c en juin. Hygrométrie bien sèche, mais en revanche les orages ont gâté la ville avec pour une fois un léger excédent de précipitations (cette zone est bien connue pour être l'une des moins arrosée de France). Une seule journée sans chaleur à Lyon/Bron (le 28/07, à 0.1°c près); on a également compté 12 nuits tropicales: chaleur quasi constante donc, mais heureusement souvent bien sèche. Et un nouveau record pour juillet avec 40.4°c, à seulement 0.1°c du record absolu de aout 2003. Chaleur quasi constante en moyenne vallée du Rhône, malgré une relative modération des pics: les 40°c n'ont même pas été atteints, un l'anomalie mensuelle de Tm est un peu en retrait de celles constatées précédemment. Retour près de l'Atlantique, avec un pic de chaleur historique à Bordeaux (txx et tnx absolus battus). Là aussi chaleur quasi quotidienne à l'exception de la fin du mois. Biarritz ne dénombre que quelques jours de forte chaleur dans le mois, et c'est normal: les deux pics de chaleurs, brefs mais intenses, sont typiques de ce climat... et encore celui de 3 jours (qui correspond à l'acte 2 de la canicule 2019) est déjà assez long selon des standards Biarrots. Dans ce climat océanique on remarque toutefois un net excédent de chaleur sous la forme d'un Td anormalement élevé (presque 2°c, soit un apport de chaleur latente non négligeable). Les tn hautes ont été plus remarquables que les tx à Toulouse, et couplées à l'hygrométrie un peu excédentaire elles donnent un mois bien trop chaud malgré l'absence de record de tx. Enfin on termine avec le climat bien à part de la Côte d'Azur: seulement 31.8°c de txx, mais quelles tn et quelle humidité sur l'aéroport de Nice !
  18. mottoth

    Climats du monde

    J'ai enfin remis à jour toutes mes fiches françaises, avec de nombreux records de tnx/txx/tdx issus des deux canicules de cet été et des moyennes de t° qui n'en finissent pas de monter...
  19. C'est un record contemporain aux fameux 44°c de Toulouse, qui ont fini d'être effacé des tablettes officielles.
  20. Reprise de la grosse pluie ici, apres une accalmie de 10 minutes.
  21. Orage tres fort à St genis les ollières et Tassin, j’attends que ca se calme dans ma voiture avant de rentrer chez moi. Ca flash non stop, et les routes sonts des torrents.
  22. Ce matin j'ai voulu remettre à jour mes fiches clim Françaises (pour y inclure les deux dernières canicules), mais je suis à nouveau confronté à des problème de formatage d'images trop grandes verticalement: L'UI du forum n'autorise pas la saisie directe de tailles verticales > 750 pixels, on peut forcer cela suivant la valeur de taille horizontale saisie, mais une fois la bonne taille validée le résultat est un entre-deux: l'image qui s'affiche sur le forum fait 750 pixels de large et 1226 px de haut, dépassant ainsi la limite de 750px verticaux mais en dessous de la taille 100% de l'image (998 pixels de large). TL, DR: il semblerait que l'affichage des grandes images soient actuellement limitées à 750px de large. En revanche la taille de l'image cachée est la bonne, identique à celle uploadée. Désolé de vous emmerder avec ça à chaque mise à jour du forum, il est vrai que personne ne poste de photos aussi étirées verticalement mais pour les infographies c'est vraiment gênant car elles sont difficilement lisibles si pas affichée à 100% de leur taille.
  23. mottoth

    Climats du monde

    Oui, j'étais en vacances. Je vais doucement reprendre ce fil dans les jours qui viennent.
  24. J’ai assisté à cette canicule de loin depuis la relative fraicheur des 2 alpes: txx estimée autour de 28.5°c hier et avant hier, et des nuits douces autour de 17°c. Ce soir l’orage gronde comme depuis quelques jours (sans pluie), mais cette fois ci on va surement y avoir droit plus sérieusement puisque cela vient de l’ouest, cela bourgeonne vers Bourg d’Oisans avec pas mal de flashs lumineux. Je suis en place sur mon balcon pour un beau son et lumière.
  25. Le record des Pays Bas validé par leur organisme officiel est de 40.7°c à Gilze Rijen. Le 42.9°c de Deelen est faux (t° horaire max 38.5°c à 16h, le relevé de 40.8°c de 14h etant une erreur manifeste aussi). Ce qui une nouvelle fois rend douteux de record Allemand puisque même de l'autre côté de la frontière rien n’approche cette valeur.
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