Kyrion

Ca serait intéressant d'avoir un retour d'expérience de la part de MF sur cet épisode parce que s'ils voient juste, c'est clairement la plus-value humaine (+ connaissance biais des modèles) qui aura fait la différence car les modèles que nous avons à disposition permettent difficilement d'envisager 5-10cm sur le Grenoblois. Perso, j'ai toujours du mal à imaginer une telle quantité, mais je ne demande qu'à me tromper. On peut aussi imaginer que le timing de la perturbation, de jour, un vendredi avec le début de vacances de certaines zones + déplacements pendulaires a du jouer.

J'avoue que je ne miserais pas non plus sur une tenue à Grenoble. Mais on va faire confiance aux gens pour qui c'est le métier ;). Par rapport à ta coupe, on peut faire le même exercice avec Arôme, et là ça parait déjà plus crédible :

Dans le Vercors, il sèchera vite ^^.

Bof, même pas tant que ça malheureusement. Les surprises peuvent éventuellement avoir lieu dans les vallées où le froid peut résister. Nous le flux de S, on va se le prendre et bien sauf grosse surprise. Dans un monde parfait, il faudrait que les 3 prochaines sorties de GFS continuent de décaler la limite pluvio-neigeuse d'une 100aine de km vers le sud. A moins de 24h, ça parait compliqué.

Les modèles ont finalement globalement toujours été mauvais pour le secteur Vercors/Grenoble/Chartreuse. Maintenant, le seul espoir serait un plantage et un ajustement quasiment en live. Pas impossible mais très peu probable. Restera à surveiller p-e les quelques cms en fin de front sans qu'il y ait à ce moment-là de grandes différences entre massif et plaine. Pas de jaloux sur cet épisode. Le seul truc "intéressant" restera l'éventualité de pluie verglaçante selon la capacité qu'aura le froid à pénétrer dans les cluses.

Pas de vocation prévisionnelle, mais dédicace aux Grenoblois :

Arôme nous propose quand même quelque chose d'atypique ce soir. Ca pourrait sentir la pluie verglaçante, au moins temporairement :

10cm à Lyon et rien dans le Vercors... Après la neige à Paris et en Bretagne, un moment il va falloir arrêter les conneries... Désolé fallait que j'extériorise . Sinon bien sympa d'avoir un topic animé ;).

Oui, pour le coup c'est encore loin mais ça peut être à surveiller avec T° bien négative en surface et flux très faible. Coupe N -> S Isère :

As-tu une carte ? Je n'arrive pas à visualiser cet aspect. A mon avis, pour le coup les hachures blanches représentent dans ce cas plutôt la pluie verglaçante. Arôme ne différenciant pas les 2 paramètres. C'est le genre de carte qui le laisse penser avec l'intrusion douce sur le Vercors et T° positives sur le plateau alors que les vallées pourraient conserver une fine épaisseur froide. La T2m basse en plaine suivant parfaitement le découpage topo du modèle avec ce couloir frais entre Vercors et Chartreuse : On est encore un peu juste en échéance, on a pas accès à l'ensemble des paramètres d'Arôme.

Ca m'étonnerait que l'issue puisse être favorable mais dans l'idée c'est effectivement l'évolution tangible depuis ce matin : une véritable évolution en AS. J'avais parlé hier d'une branche du jet parasite entre G-B et Islande qui écrêtait l'advection de HTP, celle-ci semble être un peu moins prégnante sur les dernières modélisations avec un étroit goulot où l'advection peut passer librement (12z d'hier vs aujourd'hui) : Cela semble permettre une meilleure propagation des HTP vers la Scandinavie avec une situation qui commence à ressembler à un véritable AS avec une circulation sous blocage (E -> O) et plus simplement un échange méridien (N -> S). Bon ça suffit toujours pas pour notre pays mais je trouve que c'est une évolution notable même si comme @_sb l'a rappelé, les grands mouvements sont cernés.

Pas si étonnant je pense ;). Dans cette situation, c'est plus la latitude que l'altitude qui va être déterminante. Ca m'étonnerait pas qu'il neige en nord Isère, région Lyonnaise et qu'une partie du Vercors reste sous la pluie :

Je m'attendais pas à grand chose mais juste un saupoudrage c'est un peu exagéré ^^. Comme dit plus haut, température bien trop douces hier soir, quasiment tout est passé en pluie. On verra vendredi, mais pour l'instant ça semble compliqué ou en tout cas difficilement prévisible. Ça sera probablement davantage la latitude que l'altitude qui conditionnera les cumuls.

Ca évolue défavorablement parce que notre pays a toujours été à la limite mais finalement la synoptique n'a pas fondamentalement changée en 48h. Moins que je ne l'aurais pensé si on compare les sorties. Entre samedi et ce matin, le placement des grands acteurs reste le même et on n'a pas assisté à une rupture dans les modélisations : Si on devait chercher une explication je pense qu'une partie de notre "malheur" se situe côté Canada/Labrador. En soi, l'activité Atlantique n'est pas un facteur limitant pour un AS, au contraire c'est ce qui permet sa genèse mais ici c'est la nature de cette activité Atlantique qui a été mal anticipée. On est passé en quelques sorties d'un mouvement légèrement oscillatoire à une composante véritablement zonale sur l'Atlantique. Le mouvement ondulatoire avec ce thalweg côté américain favorisait progressivement une baisse du cyclonisme sur l'Atlantique avec une tentative d'isolement en goutte froide (gauche). Depuis quelques sorties, le contraire se produit avec une disparition de tout creusement sur la côte est et une alimentation continue en anomalie basse qui conduit le rail dépressionnaire à progresser inlassablement vers notre pays (droite) : On peut aussi noter une branche parasite du jet entre Islande et Grande-Bretagne qui limite l'amplitude du blocage et qui n'existait pas sur les sorties "favorables". Je pense qu'il reste encore une petite marge d'ajustement de l'autre côté de l'Atlantique susceptible d'observer le retour d'un mouvement un peu plus ondulatoire avec corrélativement une meilleure propagation des anomalies hautes entre Islande et Scandinavie : L'échéance approchant, l'occurrence de retrouver les belles modélisations d'il y a 48h pour le début de ce topic est désormais faible. Mais disons qu'il reste encore une petite marge justifiant de regarder les prochaines sorties ;).

Même si dans le fond je suis d'accord, je pense que si on figeait la dernière sortie de l'européen (ce qui est loin d'être fait, cf message de Nico) on serait quand même sur quelque chose d'assez remarquable sur un gros 1/3 du pays. Intrinsèquement, même si ce n'est pas exceptionnel, au regard de nos normes récentes connaître des Tx négatives est devenu de plus en plus rare. Même pour Strasbourg-Entzheim on est en moyenne seulement sur 3 tx < 0° sur les normes 81/10 avec une année qui pèse lourd dans cette moyenne (1986 : 23 Tx < 0° à elle seule, soit plus d'1/4 de la moyenne !). Lundi 15 - 13h : On pourrait bien connaître littéralement 2 climats différents selon que l'on se situe au SO ou au NE : Biarritz pourrait bien se retrouver 2-3° au dessus des moyennes alors que Strasbourg se situerait plutôt 6-7° au-dessous de celles-ci. @tao : pour l'aspect généralisé, oui sans aucun doute.

A prendre à titre purement informatif vu les échéances et les hésitations synoptiques, mais ce qu'on perd en froid, on tend à le gagner en humidité sur les dernières sorties. Je ne suis pas fan des stéréotypes "France au carrefour des influences" mais ce soir difficile de ne pas y faire référence avec 2 flux divergents SO/NE qui se rencontrent sur notre pays : Ca semble une nouvelle fois propice à un épisode neigeux, impossible à localiser pour l'heure, mais fort probable quelque part sur notre pays au cours de l'échéance couverte par ce topic

Je veux bien participer au pot commun. Si on part du principe qu'un alignement des modèles est défavorable, la vraie bonne nouvelle de la soirée ne serait-elle pas qu'Arpège ne voit strictement rien : Sinon toujours quelques cms à attendre en Préalpes dans la nuit de mardi à mercredi. En vision optimiste, une dizaine de cm à partir de 1000/1200m ?

La tempérance d'Arpège est surprenante puisqu'en regardant un peu dans le détail il modélise plus au moins la même zone enneigée, la même absence de nébulosité et la même invasion continentale. La seule différence visible est la présence d'une brise qui pourrait limiter les Tn vraiment basses. Mercredi après-midi, après le passage de la perturbation neigeuse, on aura une assez bonne idée des zones à fort potentiel. Ensuite, dans notre triptyque albédo, vent et nébulosité, ne restera "plus qu'à" gérer les deux derniers. Les températures en altitude étant désormais quasiment figées. Pour le reste, comme tu le soulignes, prime aux mailles fines dans ce type de configuration.

Retour de la neige à St-Niz. Mais le refroidissement en altitude est poussif : -0,1° à 8h30 ; -0,8° à 11h à Lans - Les Allières (1500m). L'hémorragie prend fin après le déluge, les températures aberrantes, le flux de sud et la tempête de sable. Il ne manquait plus que le feu de forêt .

Bonjour, AA et AS signifient anticyclone des Açores/anticyclone Scandinave. Ce ne sont pas des notions scientifiques mais ça permet schématiquement de zoner des cellules de hauts géopotentiels susceptibles de conditionner le temps sur notre bout de territoire. On part d'une base de hauts géopotentiels "permanents" aux voisinages des Açores et selon les évolutions, ces hauts géopotentiels peuvent conquérir tantôt la Scandinavie : Tantôt le Groënland : Edit : Et un topic complémentaire résumant les abréviations utilisées : https://forums.infoclimat.fr/f/topic/22614-les-abréviations-utilisées-sur-le-forum/?do=findComment&comment=2670956

Oui, GFS (+ GEM) présentent clairement le plus gros potentiel hivernal avec cette dorsale qui arrive à drainer durablement les masses d'air froides avec même une seconde lame qui se met en place en Mer de Kara à long terme. Ca ne se traduit pas nécessairement en France qui se trouve au terminus de l'advection froide mais à l'échelle européenne c'est du très costaud. Bien plus qu'IFS même si synoptiquement les différences ne sont pas abyssales : Sans compter la couverture neigeuse qui à l'échelle continentale va commencer à devenir remarquable, les ingrédients sont là : On réouvre le topic sur l'appro en électricité ?

Ca a déjà été un peu abordé hier mais un des éléments qu'on peut commencer à surveiller à échéance désormais proche c'est la latitude à laquelle arrivera à se propager cette dorsale européenne. On voit apparaître des différences dès 144h susceptibles de conditionner assez fortement l'intensité et la durée de cette synoptique froide. Classiquement et schématiquement : - plus la dorsale arrivera à se propager vers le nord, plus sa capacité à drainer des anomalies basses sur son flanc oriental sera importante (GFS à gauche) - a contrario, si cette dorsale bute rapidement sur des anomalies basses elle n'a d'autres choix que de se propager dans une trajectoire ouest -> est. On retrouve une alimentation froide bien moins continue et franche (IFS à droite) : C'est une différence qui revient de manière récurrente puisqu'on l'apercevait déjà hier. La carte suivante est un peu en austère mais on voit aux lignes rouges qu'IFS envisageait déjà une propagation moins nette de la dorsale européenne et une tendance à l'isolement du thalweg Russo-Scandinave en goutte froide là où GFS voyait un thalweg mieux dessiné et alimenté : Dans les 2 cas, ça ne semble pour l'heure pas en capacité de remettre en cause l'épisode froid mais ça pourrait influencer la capacité qu'auraient les masses d'air froides en altitude à atteindre véritablement le pays. En basse couche, le flux d'est semble robuste mais sans relai en altitude ça pourrait tempérer l'impression froide.

Salut le N-E, Il faudra vraiment surveiller les chutes de neige chez vous. C'est globalement faiblard mais vous êtes le seul coin de France avec peut-être l'extrême nord qui pourrait bénéficier de PP solides avant la mise en place du flux d'est (potentiel lundi et mercredi). Ca pourrait augurer de belles nuits radiatives en milieu de semaine avant que la bise n'entre dans la partie.

Oui, franchement si on pouvait s'épargner les congratulations parce qu'absolument tout le monde sur le forum s'est planté à un moment ou à un autre et se plantera encore. Et franchement, on s'en fout. Se planter en argumentant et comprendre pourquoi on s'est planté, c'est ça qui est intéressant.

La sortie au Moucherotte, c'était un peu ça ce matin : Plus sérieusement :