Kyrion

Totalement hors saison mais difficile de ne pas apprécier ce temps ensoleillé et doux. Sortie trail en short/t-shirt sans aucun souci. A 1200m, c'est pas la première fois que ça m'arrive en hiver mais ça laisse toujours une sensation étrange. Y a une forme de dissonance entre cette sensation de douceur et l'absence de végétation. Tout comme c'est surprenant de voir les randonneurs encore en habits d'hiver alors qu'on peut presque sortir en t-shirt pour peu que l'on bouge un minimum. Sinon déjà près de 15° à Lans-en-Vercors avec un vent en retrait par rapport à hier.

Oui, quand on voit qu'on a frôlé le dégel à 3500m (Plateau Rosa) et qu'on l'a atteint à Pisaillas (3200m)... Sinon toujours ces différences marquées sur le plateau entre Val d'Autrans-Méaudre et le reste du monde : Belle homogénéité entre Lans-en-Vercors et Engins d'un côté (11,8° et 11,9°) et Autrans-Méaudre de l'autre (0,8° et 0,9°).

Oui, ce mois reste un ovni climatique. Pour Strasbourg, c'est encore le seul mois de l'année avec septembre à avoir un record de Txm antérieur aux années 2000. Et de presque 1°. Pourtant, c'est pas faute de lui mettre la pression ces dernières années :

Oui, ça varie entre 2019 et 1990 pour les Txx selon les stations mais ça se joue à quelques dizièmes à chaque fois. Dingue d'approcher à nouveau de telles valeurs en seulement 2 ans d’intervalle. Pour les Txm c'est effectivement février 1990 sans conteste.

Tempête de soleil, tempête de sud, tempête de sable et déjà plus de 12° à 9h à 1000m. Soit presque 10° de différence avec SMH qui n'a pas encore dépassé les 3°.

Pas mal d'évolution entre ce message (et les précédents) et ce qui va nous être servi demain finalement . Même principe que les cartes de Stéphane avec une présentation de l'origine des parcelles d'air qui traverseront la France demain (1500 et 5000m, j'aurais pu me passer de celle à 500m qui n'apporte pas d'information). Trajet rétrospectif avec point de départ fixé au 13 février : - On garde à tous les niveaux cette composante initiale océanique de la masse d'air - On observe toujours la même tendance aux subsidences à l'étage moyen avec ce déplacement air -> sol de la masse d'air depuis le 15 février mais en basse couche on a perdu totalement l'aspect "tourbillon" caractéristique d'une situation faiblement dynamique. Là où la situation était envisagée calme on peut voir désormais que la masse d'air en basse couche ne transite plus par la côte ouest de notre pays, du Portugal à la Bretagne, mais conserve une composante continentale Sahara - Paris, poussée par le thalweg Atlantique. En effet, l'évolution des modèles a résidé dans cette capacité des basses pressions Atlantiques à atteindre l'Europe occidentale alors qu'initialement elles devaient se cantonner en bordure de continent : En images avec nos cartes synoptiques habituelles : Pas une révolution synoptique mais une évolution en terme de temps sensible puisqu'outre l'épisode Saharien on passe d'une situation qui aurait pu favoriser localement la nébulosité et des T° homogènes sur l'ensemble du pays à un temps frais à l'ouest et chaud à l'est. Désolé les Bretons .

Et après quelques records de Tnn, des records de Txx ? On tape vraiment haut en terme d'anomalie tout en étant en marge de la nébulosité qui sera présente sur notre pays : Pour avoir survolé rapidement les records, on tourne autour de 18-19° au nord de l'Allemagne (Hannovre, Brême...). Ca parait difficilement atteignable avec ce qui est modélisé, la faute sûrement à un vent un peu trop présent. Mais le ressenti sera quand même très particulier pour un 21 février... : C'était plus calme en... 2019 ce qui avait permis d'atteindre alors des valeurs improbables de la France à l'Allemagne :

Un article intéressant de l'OMM sur les tempêtes de sable et leur incidence : https://public.wmo.int/fr/notre-mandat/domaines-d’action/environnement/tempêtes-de-sable-et-de-poussière Pour la pollution en elle-même, c'est vraiment le seuil et la carte des particules < à 10 µm qu'il faut regarder. Seuil à partir duquel ça pénètre les bronches ; même les masques ne protègent pas contre les particules les plus fines (enfin pas ceux grand public). Pour y ajouter une part de météo, je pense que la brièveté du sirocco n'est pas le plus problématique pour le risque de pollution. C'est plutôt l'installation d'une longue séquence de HGP sur la France sans dynamisme qui serait problématique. Pour l'instant, la proximité du thalweg Atlantique nous préserve de cela mais peut-être que ça changera en début de semaine prochaine ?

Possible, mais la nébulosité est tout de même pris en compte par le modèle. La présence importante de ces particules n'étant probablement pas étrangère à la forte nébulosité envisagée par les modèles lundi. On voit très nettement l'origine saharienne de cet amas nuageux :

Le bon côté c'est qu'on a trouvé de nouvelles cartes à regarder. Qu'elle est loin l'époque où on regardait encore celles des cumuls de neige. Vous la voyez venir la nouvelle case hauteur du manteau sableux dans nos tableaux climatos . Sérieusement, pas grand chose à ajouter. Gros potentiel avec un flux de sud à nouveau improbable dans l'intensité... prudence quand même avec ces cartes vu l'échéance. Ça reste sensible aux réglages fins. Et cette bande de quelques centaines de kms peut encore varier en intensité et localisation en 4j. Mais bon la liaison régulière Sahara - Grenoble semble robuste depuis quelques semaines donc... Ps : 1 semaine après la précédente tempête de sable, il neigeait. La météo est faite de récurrence non ? (Je n'attends pas de réponse et je retourne hiberner... ).

Je vais être bref : il est de retour... (Et je parle pas du soleil)

Sauf que je n'ai pas parlé de record absolu national . Si je prends deux stations historiques géographiquement éloignés pour balayer large, Rennes et Strasbourg-Entzheim par exemple, les records ne datent pas de 1960 mais de février 1990 (et même... 2019 qui lui ravi la 1ère place pour Rennes). Sera-t-on fondamentalement éloigné de cette synoptique ? En masse d'air c'est presque sûr que non ; en dynamisme peut-être. 2021 :

Sur la durée et en valeur brute peut-être, par contre la rapprochement du thalweg va dynamiser le flux, surtout en début de semaine. Le NO risque d'être soumis à un peu plus de nébulosité (et encore c'est pas certain) mais ailleurs, du SO au NE ça va probablement favoriser des Tx encore plus élevées que par situation anticyclonique et calme en diminuant le risque nuageux. Toujours la même trame entre la sortie de samedi dernier et ce matin mais avec une goutte froide bien plus proche : On se rapproche de plus en plus d'une situation propice aux records sur 2/3 de la France excepté peut-être le S-E (entrées maritimes ?).

Si on veut essayer de trouver des billes dans les modèles pour le retour à une situation plus classique, les ensembles donnent quelques signes de rafraichissement (retour aux moyennes) en fin d'échéance ; on part naturellement de très haut : Baisse qui trouve un relai en basse couche avec cette tendance à la continentalisation du flux comme semble le montrer la rose des vents juste au dessus. Même tendance sur IFS ens, toujours pour Paris avec une distribution plus orientale du vent en basse couche, ou tout du moins un début d'hésitation quant à la prédominance du flux de S : Naturellement que la chaleur (record ?) va être l'événement marquant de ce topic mais le but c'est aussi de voir, sur les cartes, d'où pourrait venir le changement ou en tout cas une évolution. Ce qui semble tenir la corde, c'est tout de même que cet éventuel retour aux normes, on semble le devoir uniquement à une intrusion en basse couche ce qui limiterait son influence à mesure que l'on se dirige vers l'ouest du pays. Tout en ayant à l'esprit que cette potentielle intrusion aurait une origine "faussement continentale" en lien avec une progression vers le N des haut géopotentiels ; en altitude on resterait tout de même encore loin des masses d'air froides. Sur ce dernier diagramme pris cette fois-ci au niveau de Berlin on voit que le flux garde une composante océanique majoritaire : Le Moscou-Paris n'est donc pas pour tout de suite ;).

On est même désormais plutôt sur un bon +10° d'anomalie voire proche ponctuellement des 15° sur le déterministe : La comparaison n'est pas forcément pertinente avec une distribution qui n'est pas équivalente entre anomalie positive/négative mais c'est comme si on était proche des -20° pendant plusieurs jours**... ! Un peu hors topic mais après 2019 où le 28 février a pris la médaille de bronze sur le podium des Txx des mois de février je me demande si on ne va pas à nouveau titiller les records. Notre champion est pour l'instant le 24 février 1990 (faudrait vérifier, mais ça doit être un des derniers record de Txx pré 2000) : Dimanche et mardi prochain on pourrait avoir ça : De manière brute, la masse d'air est là pour scorer. Après, comme j'ai pris Strasbourg-Enthzeim, il faudra aussi un flux de sud suffisamment prononcé pour éviter brume et tassement des températures en cours de journée. A ce petit jeu, dimanche représente peut-être la meilleure opportunité de chatouiller le record malgré une masse d'air qui ne serait pas encore à son paroxysme en altitude. C'est moins excitant que la neige mais dépasser les 20° reste un événement en février : 6 occurrences depuis 1942. ** Juste pour se rafraîchir, un peu d'archéo-météo :

C'est vrai que la puissance de l'advection douce est impressionnante ; même avec l'échelle plus lissée d'IC on voit à quel point elle se démarque d'un pdv hémisphérique : En l'espace de quelques heures, on va se retrouver avec des petits bouts de Sahara jusqu'en Finlande :

Jour : Nuit : Jour : Nuit : A priori, interrupteur bloqué sur nuit une bonne partie du topic... avec toujours la possibliité d'un coup de jus en basse couche en fin d'échéance ;).

Fonte également en haut de topic mais ça reste encore uniforme y compris aux endroits exposés. D'ici demain soir ça sera plus la même histoire. Regel rapide à l'ombre. Journée tout de même sublime, magnifiée par une couche de givre (la journée d'hier a été sacrifiée pour en bénéficier ^^).

On valide une 2ème journée sans dégel à Lans - Les Allières (1500m) après les 0° d'hier. La dernière (?) de février. Mieux que 2020 (1), pareil que 2019 mais très loin de 2018 (17).

Merci pour ce retour climato Sastrugis. N'empêche, si on va être classiquement les premiers à subir le redoux dès demain, celui-ci concernera également l'Allemagne et poussera jusqu'en Europe centrale. Or il y a encore quelques jours, les modèles voyaient persister des conditions anticycloniques avec potentiellement renouvellement de la masse d'air froide en altitude. Je ne sais pas où se situe cette VDF allemande dans leur climato mais si cela s'était produit cela lui aurait probablement donner encore une autre dimension en l'inscrivant dans la durée. Sortie du jour vs celle de mardi pour la semaine prochaine : Probablement qu'on aurait touché du doigt quelque chose de potentiellement exceptionnel voire mémorable sur une frange nord du pays. Finalement, ce fut -très- intense mais relativement bref. Edit : Si j'étais taquin avec nos amis du SO je dirais que les -23,8° ne sont pas loin de représenter la somme de toutes les Tn négatives de Toulouse Blagnac depuis le début de l'hiver .

Après une semaine franchement hivernale sur les 2/3 du pays, une semaine à venir probablement estivale, la dernière semaine de notre hiver météo sera-t-elle juste banale ? Concernant le début du topic (lundi – mercredi), assez peu de doutes sur la synoptique avec une cellule de hauts géopotentiels parfaitement dessinée sur l’Europe occidentale alimentée par un profond thalweg sur l’Atlantique en lien avec le repositionnement du vortex polaire sur le Canada : En vue hémisphérique, on voit bien cette évolution quant à la localisation du vortex polaire. Situation actuelle – J+8 : Dans une vue plus franco-centrée on identifie sans mal cette vaste zone anticyclonique et ce courant jet rejeté au nord de nos frontières ce qui se traduit également en surface par une situation calme (vaste plage de vent faible ou nul en bleu) : En temps sensible, cela annonce un temps naturellement sec, doux à chaud pour la saison, avec un facteur limitant qui réside dans la nébulosité. Le SO est le mieux placé grâce aux Pyrénées pour bénéficier d’un potentiel foehn facteur tant de chaleur que d’absence de nébulosité. Plus au nord, cela restera dépendant d’éventuels passages faiblement perturbés liés à la latitude de la limite barocline (rail dépressionnaire) mais celle-ci devrait se situer plutôt en dehors de nos frontières. Un bon indicateur de cette nébulosité, histoire de changer des cartes habituelles, est l’humidité présente à l’étage moyen (ici à 700 hPa) et en surface (humidité relative < 65% pour les zones non colorisées) : Avec un fort degré de certitude, cela traduit un temps estival en montagne. En plaine, l’incertitude réside dans les inversions ; la présence de cette cellule anticyclonique favorisant les subsidences. Dans les faits, vu le positionnement de ces HGP, cela semble tout de même assez peu probable en l’absence d’apport humide en basse couche. Plus intéressant pourrait être la seconde partie de topic. En effet, de manière récurrente, ensembles et déterministes modélisent un ralentissement de la circulation Atlantique avec une nouvelle déstabilisation du vortex polaire côté Atlantique et Pacifique : On garde sur les ensembles toujours une tendance à une légère propagation des hauts géopotentiels vers le Groënland traduisant un décalage ouest des racines de notre oméga anticyclonique : C’est tout de même moins nette que les derniers jours donc ça demande largement confirmation. Tout au plus peut-on dire que ce mouvement ondulatoire ouvre une fenêtre vers un changement de temps. Dans le panel des possibles on peut aller du renouvellement de la « dorsale européenne », à l’AG en passant par l’AS : Histoire de prendre un peu position, je dirais que le schéma le plus probable semble être le maintien de conditions anticycloniques sur le proche Atlantique. J’ai du mal à voir le Groënland se libérer d’un coup, ça ne correspond pas à la récurrence des dernières semaines. Je verrais donc bien le retour de conditions plus fraiches en basse couche avec un anticyclone qui perdrait ses racines françaises favorable à une coulée polaire centrée sur l’Europe centrale. L’évolution en AS reste aussi présente mais c’est un peu l’arlésienne des dernières semaines... Bref, je pense qu’il y aura encore quelques os à ronger pour cette dernière semaine de notre hiver météo :

Dans la continuité du post de @Ciel d'encre, GEM propose aussi quelque chose d'intéressant avec des T° à 500 hPa estivales, littéralement. La pointe à -14° à 500 hPa c'est ce que l'on a connu le 13 juillet dernier (dans une synoptique différente c'est vrai) : Synoptiquement c'est quand même esthétique. On pourrait passer en 1 semaine d'un refroidissement éolien de -15/-20 dans le N-E à des après-midi en t-shirt*. Les Strasbourgeois vont voyager de Moscou à Madrid sans avoir à prendre l'avion : Edit* : J'exagère un peu le trait et ça sera naturellement conditionné par la nébulosité mais, fin février, sans phénomène de basse couche, on pourrait dépasser les 10° un peu partout dans le N et atteindre ponctuellement les 20° dans le SO.

En l'état actuel des modélisations ça parait peu probable. Le w-e dernier on avait quand même une synoptique atypique avec un flux de S très prononcé sans perturbation parasite entre le sud de l'Algérie et l'est de la France. Tant en altitude qu'en basse couche : Ce qui nous est proposé la semaine prochaine est bien moins "propre" dans la synoptique. On a bien un soulèvement d'anomalies subtropicales mais avec un thalweg situé davantage sur l'Atlantique et avec un flux de basse couche bien moins prononcé et dynamique. L'origine de la masse d'air n'est plus saharienne : La température n'en sera pas moins très douce en altitude comme l'a mentionné Ciel d'encre. Pour la plaine, cela dépendra de la nébulosité.

Je pense vraiment qu'on a assisté à un phénomène assez atypique avec une zone de convergence sur le Grenoblois entre flux de SO en altitude et flux d'E en basse couche. Dans le Grésivaudan, cela en est presque caricatural : On voit que ça a vrillé au niveau du vent sur l'émagramme : Cette convergence canalisée par le relief a probablement excité le front froid, les ascendances et les précipitations en vallées, laissant Vercors et Chartreuse en marge voire même carrément foehné et probablement que le coin visible auquel tu fais référence est du à cette différence de flux :

J'envisage de m'acheter une résidence secondaire dans l'agglo pour profiter de la neige . Bon l'ambiance est sympa aussi en haut. Normalement ça devrait devenir plus lumineux en cours d'après-midi :