TreizeVents

Une deuxième vague se prépare pour l'ouest de la Charente Maritime et les iles d'Oléron et de Ré, ca va donner

Je ne sais pas si d'autres ont remarqué, mais GFS semble avoir du mal à bien modéliser les lignes de conflit et à appréhender la résistance de l'air chaud. Les orages de la nuit dernière étaient prévus initialement de la Vendée au Calvados (pour le plus gros), mais c'est davantage un axe Morbilhan - Ille et Vilaine qui a été le plus touché, soit grosso modo 80km plus à l'ouest. Pour la dégradation de ce soir, elle était sur le 00z prévue surtout sur un axe Gironde - Pas de Calais, puis sur le 06z sur un axe Charente Maritime - Seine Maritime, maintenant le 12z la colle sur l'axe Vendée - Calvados. En bref à chaque run, on recule de 50km vers l'ouest : GFS aurait-il tendance à ne pas surestimer l'avancée de l'air froid sur l'air chaud, et à corriger le tir au dernier moment ? Le 12z de ce soir place une forte dégradation demain du Poitou-Charentes au Nord-Pas de Calais, le 00z la mettait environ 80km plus à l'est : la encore il y a eu recul vers l'ouest. Qu'en sera t-il sur le 18z ?

Il modélisait une certaine "crasse" en basses couches qui aurait du empêcher la montée du mercure. Mais elle n'a pas été au rendez vous..

Entièrement d'accord et je n'ai pas dit l'inverse /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> Quand je disais que la température au sol n'était pas un facteur déterminant, cela s'entend par rapport à la dégradation de cette nuit seulement. C'est avant tout le dynamisme qui est prévu costaud et suffisant pour générer presque à lui seul l'instabilité prévue, et c'est pour cela que dans ce cas très particulier je pense que le fait que la température ne décolle pas réellement au sol n'aura pas de réelle incidence sur la dégradation prévue et ne fera pas tout capoter. Bien entendu si l'on avait pu avoir en plus de la chaleur cela n'aurait pas été un mauvais élement (sauf si cela avait généré de la convection précoce bouffant trop tôt l'énergie disponible), mais ici cela ne devrait pas remettre en cause l'épisode attendu. D'ailleurs, on n'est pas si loin finalement en températures au sol de ce qui était prévu par GFS à 17 heures :

Je suis loin d'être un expert à l'image de JS ou de Cotissois, mais je ne pense pas que cela ait réellement une incidence. En effet, il me semble -peut-être que je me trompe- que dans la situation de ce soir c'est davantage le dynamisme (à savoir une très importante convergence en basses couches survolée par un flux très rapide en altitude) qui va être le moteur de la dégradation, et conduire à la formation de gros noyaux de VV. La température au sol ne me semble pas être un facteur déterminant, loin s'en faut... Par contre je peux comprendre que cela doit être lassant de n'avoir quasiment pas pu gouter au temps ensoleillé et chaud, avant de repartir vers un temps plus frais et plus nébuleux. Je pense également que c'est grosso-modo du nord des Pays de Loire (Mayenne et Sarthe) à la Normandie (sauf Manche en tant que département) que l'activité serait la plus forte, car c'est la que le dynamisme décrit ci-dessus atteindrait son paroxysme. Auquel cas, les nuages bas me semblent au contraire une bonne chose, car ils empêchent en partie la convection diurne préfrontale et permettent de conserver l'humidité en BC ainsi que le peu d'énergie disponible. J'ai souvent vu des averses convectives faibles à modérées se développer de manière non prévue à l'avant d'une dégradation orageuse qui était attendue, beaucoup de passionnés disant alors que c'était très bon signe pour la suite, sauf qu'à l'inverse cette convection précoce bouffait en partie l'humidité et l'énergie disponibles, faisant capoter la dégradation attendue ensuite... On me reprendra si je me trompe.

Merci Ced de ton message En effet GFS a en contrepartie une facheuse tendance à voir s'envoler le mercure dans le SO par flux de sud, mais il avait été évoqué sur le forum il y a quelques années que cela provenait d'un défaut de modélisation de la barrière pyrénéenne associé à certaines difficultés du modèle d'appréhender le foehn. Auquel cas, on a un cas particulier de surestimation du modèle mais qui est géographiquement et temporellement limité. Cependant, je précise que Albi se trouve en dehors de la zone où GFS donne cette surestimation qui en devient presque grossière (c'est surtout un triangle Foix-Cahors-Biarritz). D'ailleurs en flux de sud, pour le peu que j'en ai eu sur la période, il n'y a pas eu surestimation à Albi.

Depuis plusieurs années que je surfe sur Infoclimat, j'ai souvent vu des personnes tantôt mettre en cause la fiabilité des prévisions de températures de GFS, tantôt au contraire mettre en avant les très bonnes prévisions de ce modèle. Tout comme j'ai vu se succéder les affirmations disant tout et son contraire, mais sans jamais que les auteurs n'en apportent la preuve. J'ai donc décidé de lancer une étude visant à confronter les prévisions de températures au sol du modèle avec la réalité, à des échéances différentes, afin de savoir de quoi il en retourne. Comment a été réalisée cette étude ? Pour cette étude, j'utilise les données de GFS 05°, disponible sur Météociel. Je précise que je ne prends que les données du même run, le 06z (le plus commode au vu de mes heures de présence sur le net quotidiennement). Chaque jour, j'ai relevé les températures minimales et maximales prévues pour trois villes, bien réparties sur le territoire, et ayant autant que possible la spécificité de n'être pas placées dans un milieu trop urbanisé ni d'être concernées par des micro-climats particuliers. Les trois stations en question sont Laval Entrammes, Dijon Longvic et Albi le Séquestre. Chaque jour, j'ai donc relevé les températures maximales et minimales prévues pour ces trois villes, à quatre échéances différentes : J+1, J+3, J+5 et J+7. Cela va permettre de comparer tant la prévision court terme que moyen et long terme, et analyser la manière dont varie la fiabilité en fonction de l'échéance. Je précise une chose, qui est un gage de fiabilité à mon sens des résultats que je vais donner (et qui sont la moyenne des résultats des trois villes), c'est que pour les trois stations je n'ai que très peu de variations et la tendance générale est la même. Les résultats préliminaires... I - Distinction Avant de donner les résulats de l'étude, je vais faire une nécessaire remarque sémantique. Il va en effet être question d'erreurs et d'écarts, et j'utilise ces deux mots pour distinguer deux résultats bien précis : _ Je parle d'erreur pour désigner la différence brute entre la prévision et la réalité observée, elle est négative ou positive selon que le modèle sur-estime ou sous-estime la température réelle _ Je parle d'écart pour désigner la différence absolue entre la prévision et la réalité observée, qui est toujours positive. Pour donner un exemple, imaginons que le modèle ait prévu 3° le matin et 8° l'après-midi, et que l'on ait observé en réalité 2° le matin et 10° l'après-midi. Dans ce cas, le modèle a surestimé de 1° la Tn et sous-estimé de 2° la Tx, l'erreur moyenne sur la journée est une sous-estimation de 0,5° (moyenne de -1 et de +2) tandis que l'écart moyen est de 1,5° (moyenne de +1 et de +2). La nuance est importante, car elle va permettre de distinguer selon l'échéance la manière dont le modèle surestime ou sous-estime la température, ainsi que l'importance des écarts entre prévision et réalité. II - Les erreurs de GFS Bon alors disons le de suite car c'est le coeur de cette étude, GFS sous-évalue de manière assez importante les températures et ce quelle que soit l'échéance. Après cela, fini de dire que GFS est très bon sur la prévision des Tn et des Tx ! _ A J+1, le modèle se trouve en moyenne à 2,48° en dessous de la réalité observée (2,34° pour les Tn, 2,63° pour les Tx). En terme de récurrences, le modèle sous-estime les températures dans 90,7% des cas (Tn et Tx confondues). Dans 68,5% les températures sont mêmes sous-estimées de 2° ou plus, et dans 19,4% des cas elles sont sous-estimées d'au moins 4°. Aucune fois sur les 20 premiers jours de l'étude le modèle n'a surévalué d'au moins 2° une Tn ou une Tx ! _ A J+3, le modèle se trouve en moyenne à 1,98° en dessous de la réalité observée (2,17° pour les Tn, 1,79° pour les Tx). En terme de récurrences, le modèle sous-estime les températures dans 85,4% des cas ; dans 47,9% des cas elles sont sous-estimées d'au moins 2° et dans 14,6% des cas elles le sont d'au moins 4°. A titre de comparaison on n'observe que 4,2% de surestimations d'au moins 4°, et 3,1% de surestimations d'au moins 4°. _ A J+5, le modèle se trouve en moyenne à 2,31° en dessous de la réalité observée (2,79° pour les Tn, 1,82° pour les Tx). En terme de récurrences, le modèle sous-estime les températures dans 81% des cas ; dans 53,6% des cas elles le sont d'au moins 2° et dans 26,2% elles le sont d'au moins 4°. A l'inverse, sur les 19% de cas de surestimation, on a 3,6% de surestimations d'au moins 2° et 2,4% d'au moins 4°. _ A J+7, le modèle se trouve en moyenne à 1,15° en dessous de la réalité observée (1,59° pour les Tn, 0,70° pour les Tx). En terme de réccurences, le modèle sous-estime les températures dans 72,2% des cas ; dans 33,3% elles le sont d'au moins 2° et dans 18,1% elles le sont d'au moins 4°. Inversement, on a 16,7% de surévaluations d'au moins 2° et 6,9% d'au moins 4°. Déjà, une observation : c'est clairement à J+1 que le modèle sous-estime le plus les températures, alors qu'inversement c'est J+7 que la sous-estimation, bien que présente, est la moins forte. On peut y voir la tendance globale du modèle à sous-évaluer les températures sur une situation donnée et fiable car très proche, alors qu'inversement à long terme en gérant moins bien la situation il va avoir moins tendance à sous-évaluer les divagations du mercure. D'ailleurs, on a une pente bien établie au niveau des récurrences : 90,7% de sous-évaluations à J+1, 85,4% à J+3, 81% à J+5 et 72,2% à J+7. Au niveau des Tn et des Tx, on remarque que mis à part à J+1, le modèle sous-évalue davantage les Tn que les Tx ; d'ailleurs toutes échéances confondues on a 87,8% de sous évaluations de Tn contre 76,2% de sous-évaluations de Tx. Toujours toutes échéances confondues, l'erreur moyenne du modèle est de 1,98°; les sous-estimations concernent 82,3% des cas. Dans 50,3% des cas elles atteignent au moins 2° (contre 6,1% pour les surévaluations) et dans 19,6% elles sont d'au moins 4° (contre 3,1%). Une dernière petite chose en ce qui concerne les erreurs (mais c'est vrai aussi pour les écarts), il n'y a pas de différences sensibles des résulats selon le type de temps (flux de NO comme de S). III - Les écarts de GFS Ici, il est donc question de la fiabilité même du modèle, et de l'importance moyenne des erreurs qu'il va commettre. Logiquement, on me dira, les écarts doivent être relativement faibles à J+1, et augmenter considérablement en arrivant à J+7. C'est ce qui serait logique, mais c'est loin d'être le cas. Sur les 20 premiers jours de l'étude, l'écart moyen est en effet de 2,65° à J+1, 2,51° à J+3, 2,92° à J+5 et 2,72° à J+7. Concrètement, cela signifie que la différence de fiabilité selon l'échéance est très faible, au point d'en devenir presque négligeable. Si l'on vous dit donc qu'il ne faut pas regarder les températures au sol au dela de J+3 car après cela n'a aucune valeur, c'est une affirmation non fondée : en regardant une température à J+7 en moyenne vous n'aurez que 0,07° de plus d'erreur qu'à J+1 ! Et si l'on met en commun les écarts moyens avec les erreurs moyennes, c'est à J+7 que le modèle est le plus fiable...! EDIT : L'étude a porté sur 32 jours, je devais initialement la faire durer 100 jours mais j'ai eu un empêchement et j'ai du la suspendre en août. J'ai lancé une étude similaire au 22 octobre pour observer si les résultats sont similaires à une période différente de l'année. /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je pense pas que le fait d'avoir eu un certain "raté" de la chaleur en ce début d'été (il faut reconnaître que sur les deux tiers nord le ressenti est maussade même si dans l'absolu juin a été au dessus des normes) engagerait l'impossibilité d'avoir un gros coup de chaud ou une canicule pour la fin juillet ou août. Quand certains pleurent le 10 janvier sur la question de savoir si une vague de froid est encore possible parce qu'il a fait chaud jusqu'à présent, on leur répond la même chose..

En tous cas, il n'est pas réellement envisagé que l'air frais réatteigne après cette semaine la Méditerranée à des échéances raisonnables, ce qui signifie qu'elle a des chances de durer en effet par chez nous. Mais c'est du domaine du long terme..

C'est donc bien la catégorie 3 (vents compris entre 50 et 58 m/s)

Bonsoir David, La création d'un blog sur Infoclimat est très simple .. mais cette fonctionnalité est réservée aux adhérents de l'association

Il faudrait revérifier car je n'en suis pas sûr à 100%, mais il me semble bien que le seuil pour classer un cyclone de majeur, c'est la catégorie 3

2mm cette nuit, ambiance fraiche vraiment très agréable ce matin. Il reste pas mal d'averses sur le Gard et PACA, parfois orageuses sur les Bouches du Rhône et le Var.

Il y a un espèce d'orage monstrueux entre Séverac et Banassac la Canourgue, c'est vraiment du très très méchant

Un joli groupement de cellules orageuses s'est mis en place de l'Ariège à la Lozère, et le tout se décale vers le Languedoc. L'Aude et l'Hérault semble a priori les mieux placés pour le moment, cela va être trop juste pour les Pyrénées Orientales.

C'est passé vite, mais il me semble avoir reconnu photolive ; possible cependant que ce soit la page de garde des GFS 05° de Météociel.

Au 20 heures de ce soir sur TF1, un reportage sur un chasseur d'orage que l'on voit à un moment surfer sur IC... Le journal devrait être disponible sur le net ce soir.

On atteint péniblement la barre des 30° aujourd'hui avec un ciel bien bouché, il est tombé trois gouttes ce matin. Minimale d'environ 14°. A voir si cela tourne à l'orage d'ici ce soir

Oui, GFS nous fait parfois de drôles de choses à faible échéance, il se lance dans des scénarios solitaires que l'on pourrait comparer à Napoléon et sa guerre en Russie, il persiste et signe jusqu'au bout dans son coin face à l'unanimité des autres modèles et termine etn grosse bérézina... Alors que inversement, il est sans conteste l'un des meilleurs (à mon sens) pour les longues échéances. Il a toujours été le seul a voir une sérieuse dégradation orageuse sur les régions centrales (enfin j'ai commencé à regarder les autres modèles il y a seulement deux jours, peut-être que d'autres ont débuté comme lui puis retourné leur veste), mais il était clairement à côté de la plaque et ceux qui ne se sont basés que sur lui en font les frais. On se retrouve avec des ondées parfois orageuses ça ou la mais très dispersées sur les régions centrales, l'Allier étant le seul a être un peu mieux placé (et encore). Sans faire de chauvinisme ICéen, la carte du BS est finalement assez proche de ce que l'on observe à l'heure actuelle : Zone I : Activité essentiellement pluvieuse avec cependant quelques foyers orageux dans la masse, se décalant d'ouest en est au cours de la journée. Zone II : Orages le plus souvent isolés même si des organisations en ligne sont possibles, et pouvant être ponctuellement forts. Zone III : Dégradation orageuse assez généralisée, avec une possibilité d'orages forts accompagnés de grêle, de fortes bourrasques et de précipitations abondantes. Possibilité de succession d'orages dans certains secteurs. Zone IV : Possible dégradation pluvio-orageuse progressant d'ouest en est dans le courant de la nuit, d'intensité relativement faible même si des foyers orageux modérés voire forts pourront se manifester de manière localisée.

C'était juste pour bien préciser les choses à ceux qui ne connaissent pas les spécificités locales /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Tx de 33.1° à l'aérodrome de Bédarieux, à 370 mètres d'altitude sur un plateau bien ouvert à tous les vents quand la ville se situe entre 180 et 200 mètres d'altitude, dans une cuvette fermée au sud (et donc aux brises marines)... C'est fou ce que cette station est représentatrice de ce que l'on peut avoir dans le centre ville ! La station des Aires (185m) est un peu plus représentatrice de ce que l'on peut avoir dans la vallée, mais elle est elle aussi un peu plus fraiche l'après-midi que la ville car au pied du versant nord d'une petite chaine montagneuse (elle a beaucoup moins d'ensoleillement) et un peu plus ouverte aussi aux brises que Bédarieux même. Enfin, elle relève quand même 33.6°, donc mon 34° ne me semble pas trop surévalué...

Les cartes Lightningwizard sont faites à partir des données brutes de GFS, c'est ni plus ni moins que certains paramètres de GFS 05° !

Oui Mike GFS est très bon, mais le problème est aussi qu'il est très seul. Les indices qu'il donne sont assez élevés et très bons pour avoir de bons orages, le problème est que l'on déchante vite du Centre-Ouest au Nord-Est si l'on regarde ECMWF version fine, Almo, ou encore Bolam. Et d'après ce que j'ai entendu, Arpège et Aladdin ne sont pas mieux...

J'ai décidément du mal à accrocher à ce scénario auquel GFS semble tant tenir... Je sais pas, le feeling n'y est pas, j'ai l'impression que les indices d'instabilité ne sont nettement pas suffisants, mais que l'on aurait plutôt une bonne masse bien pluvieuse (avec certes un peu d'activité électrique dedans mais pas exceptionnelle). Bon bien sûr je peux me tromper, mais je suis réellement sceptique sur du gros dans les régions centrales demain.

J'ai atteint les 34° dans ma cuvette, combiné à une HR de 40% cela donne un humidex à 40... Chaud ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> C'est assez classique dans ce type de situation que Bédarieux relève davantage que la plaine, car la ville est à l'abri des brises marines qui touchent tout le Biterrois.