TreizeVents

Ah Just1, t'as loupé le bateau en Méditerranée qui a signalé en pleine nuit une température de l'ordre de 37° avec un humidex 61, je veux pas savoir ou ils ont mis le thermometre...

Ben moi, soleil de plomb avec des pointes à 34/35° les après-midi, sachant que je travaille en extérieur, cela ne me plait guère, et je l'échangerais bien avec vos nuages et vos températures dans les 20° /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Il me semble de mémoire que mine de rien qu'on note une certaine récurrence des TLC dans la Méditerranée, particulièrement dans les eaux allant des côtes Algériennes à la Grèce. Quand à leur intensité, de mémoire aussi (mais il faudrait vérifier) il me semble qu'au moins l'un d'entre eux a déjà atteint le stade de cyclone de catégorie 1 (tout au moins, il a atteint la force d'un tel système, après les avis divergent quant à savoir s'il fallait le qualifier de cyclone tropical ou non). En ce qui concerne l'argument de la température de surface, je me contenterais de rappeller que lors de l'année cyclonique hors-normes de 2005, on a enregistré plusieurs cyclones dans le centre atlantique qui se sont formés et qui ont persisté, parfois des semaines, sur des eaux dont la température avoisinnait 21/22° en surface. Cela avait d'ailleurs mis dans un drôle d'embarras le NHC qui déclarait à chaque nouveau bulletin que ces systèmes ne pouvaient que s'effondrer dans les prochaines heures en raison des températures trop froides de l'océan, alors que les systèmes non seulement perduraient, mais se renforçaient. Je n'ai pas vu passer d'études sur ces nouveaux systèmes sur des eaux théoriquement trop froides pour les soutenir, à l'époque on avait seulement avancé comme explication des contrastes de températures plus élevés entre la surface et la haute atmosphère.

Si l'on entend par "ouragan" des systèmes de type tropicaux, non seulement c'est possible mais c'est déjà arrivé par le passé. J'ai pas le temps de détailler, mais pour ceux qui sont intéressés par la question vous pouvez rechercher sur google "TLC" ou "Tropical like Cyclone".

C'est vraiment ...

Ce que j'adore avec la météorologie, c'est que toujours quoi que vous dites il y aura toujours une petite exception à la règle qui vous reviendra dans la figure Mine de rien, cela force à toujours bien enrober vos affirmations de moultes précautions et à prévoir la moindre exception, quelque chose que j'ai bien appris dans les forums de prévision et de climatologie et qui me sert bien aujourd'hui à la fac et dans les concours ! Pour revenir au sujet, je rectifie donc ce que j'ai pu dire dans le post précédent : il ne faut pas lire "Si l'on prennait par exemple 1946-2000, on aurait des normes bien basses et des bilans qui seraient quasiment tout le temps excédentaires (thermiquement parlant) en raison du RC.", mais "Si l'on prennait par exemple les normes calculées sur la période [1946-2000], ces normes seraient en règle générale plus basses que celles plus récentes de [1971-2000] bien qu'il existe certaines stations qui ont au contraire connu une évolution inverse (ces stations sont cependant bien minoritaires au niveau national, et j'entend par là la France métropolitaine + Corse). Par conséquent, en raison du réchauffement climatique que nous observons ces dernières décennies (s'agissant toujours de cette évolution moyenne observée au niveau du territoire national hors collectivités et territoires d'outre mer, même s'il existe des stations qui évoluent dans un sens inverse), il serait probable que les bilans qui seraient réalisés seraient beaucoup plus souvent excédentaires que déficitaires (thermiquement parlant), ce qui sous entend que les bilans déficitaires ne seraient pas inexistants. Ils seraient simplement minoritaires. Ce raisonnement peut ne pas s'appliquer pour les stations qui ont connu des changements substantiels de leur environnement (urbanisation) ou qui ont été déplacées au cours de la période de référence, ainsi que dans d'autres cas particuliers où les règles de mesures pour l'élaboration des normes n'ont pas été scrupuleusement respectées." Mais bon, je devine que vous aviez corrigé par vous-même.

Tx 35.0° dans ma cuvette, je suis sorti dans les garrigues sur le coup de 14 heures et il faisait une chaleur vraiment insoutenable avec quelques rares courants d'air bien chauds...

Je crois que l'application de périodes de comparaison trentennales est une norme internationale permettant d'homogénéïser les analyses climatiques à travers tous les pays (qu'on fasse pas selon [1948-2006] en France et [1960-2000] en Allemagne par exemple). La période trentennale est relativement idéale dans la mesure où elle est assez longue pour "gommer" plus ou moins les extrêmes, et suffisament courte pour prendre en compte les changements climatiques en cours. Si l'on prennait par exemple 1946-2000, on aurait des normes bien basses et des bilans qui seraient quasiment tout le temps excédentaires (thermiquement parlant) en raison du RC.

Oups, pardon en effet Mike j'avais regardé JMA sur météociel sans prendre garde que ce run avait 48 heures de retard. JMA reste cependant à ce que je vois plus proche de ENS que de GFS sur le point que l'on a pas de petit blocage en début de semaine avec l'instauration d'un flux de S/SE, mais plutôt une petite ondulation (plus marquée et plus durable certes que sur ENS) avec un flux de NO déjà en perte nette de vitesse le 2. Pour la suite, chacun pourra extrapoler, mais les scénarios retour de l'anticyclone des Açores (comme ENS) ou persistance du flux d'O/NO ne sont pas plus improbables l'un que l'autre sur ce modèle.

En effet, la sous-estimation du modèle a été globalement moins importante cette semaine que les précédentes auquel s'ajoute le fait que le run que j'avais pris pour faire le calcul était globalement plus chaud que les autres surtout de J+4 à J+7. A titre d'exemple pour la journée d'hier sur mes trois stations de référence je n'ai observé que 0.73° de sous-estimation par rapport aux prévisions du 19 (J+5), contre respectivement 3.07°, 2.07° et 3.73° sur les prévisions de J+1, J+3 et J+7. Comme quoi l'application d'un coefficient de correction au modèle n'est pas d'une grande fiabilité et ne marche pas à tous les coups, j'aurais au moins appris cela. Je commencerais plus sérieusement à la réfléxion sur la mise au point d'écarts type selon le type de temps quand j'aurais davantage de données sur le modèle.

Quitte à comparer GFS et ENS, autant le faire sur toute la période... En l'occurence pour le début de semaine, grosso modo de lundi 30 au 1er août, GFS fait remonter la dorsale anticyclonique beaucoup plus haut que les autres, jusqu'en Islande. Par conséquent la France, et particulièrement le Nord-Est, se trouvent dans une situation toboggan de Nord relativement molle. La goutte froide atlantique vient buter contre cette bulle chaude, et prend alors la route du sud, en direction de la péninsule Ibérique. A partir du 1er août, l'anticyclone se trouve pris en étau entre cette goutte froide qui lui coupe ses racines subtropicales, et l'activité dépressionnaire toujours omniprésente sur le nord de l'Europe. Auquel cas, on se retrouve avec une situation de blocage inédite depuis le début de l'été, propice à la génération d'un flux d'Est à Sud-Est chaud et sec qui durerait jusqu'au week-end. Avant le retour, mais c'est plus lointain, d'un flux à composante plus océanique pour la toute fin de semaine. Sur ENS, situation totalement différente : la dorsale anticyclonique de ce week-end est bien plus faible et ne remonte pas vers l'Islande : le flux vire au Sud / Sud-Ouest sur le pays avec une bonne mais temporaire bouffée chaude à l'avant de la goutte froide atlantique. A l'arrière s'écoule un air beaucoup plus frais, ce qui peut donner un milieu de semaine assez frais, mais la encore c'est une situation bien temporaire. On observe ensuite un net retour de l'anticyclone sur la seconde partie de la semaine, et des conditions plus estivales. En bref, deux scénarios totalement opposés, après chacun fera son choix mais globalement aucun des deux n'est réellement "pourri" et tous deux comportent une bonne dose, à un moment où à un autre, de temps estival. On notera juste que JMA et ECMWF sont proches du scénario ENS avec même un retour plus précoce des conditions estivales, scénario qui reste donc clairement majoritaire face à un GFS qui soit est un génie, soit se la joue hara-kiri (et l'expérience nous a montré que cela ne marchait pas à tous les coups).

Finalement oui ce mois devrait pencher au niveau national sur le déficitaire, même si je pense que le déficit ne sera pas excessivement marqué (-0.6° ? -0.3° ?). Bien entendu on pourrait discuter pendant des jours sur les spécificités locales, il est clair par exemple que le Nord-Ouest va enregistrer un déficit bien plus marqué qu'ailleurs alors que d'autres comme le Sud-Est vont être en excédent. Quoi qu'il en soit, même si pour certains ce mois déficitaire ressemble à une bouffée d'oxygène après 10 mois consécutifs chauds (et 14 mois excédentaires sur 15), je trouve qu'il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir de la situation. Surtout vu la probable relative faiblesse du déficit, quand on voit comment on s'est tapé depuis un an des mois à +2, +3 ou encore +4° ! Sur ce point, le fait d'avoir un mois déficitaire n'enlève en rien le caractère relativement exceptionnel de la récurrence de fortes anomalies chaudes en France et plus largement en Europe.

Etonnant 18Z, avec un modèle déterministe qui ne voit plus que de la fraicheur jusque début août, alors que le modèle ensembliste a pris une grosse baffe vers le haut, avec 5/6° de plus à 850 hPa sur la moyenne des scénarios pour le début de la semaine en question sur les diagrammes de Paris et de Marseille...

Pour tempérer ce qu'il se dit, on a quand même de sérieux signes de retour à un temps plus estival en seconde partie de semaine, avec un rail perturbé repoussé enfin vers des latitudes plus traditionnelles pour cette époque de l'année. Comparaison GFS / ENS / ECMWF / JMA : on voit bien sur ce panneau la tendance générale à une remontée des pressions sur l'Europe de l'ouest, et un changement de régime qui pourrait être durable. GFS et ECMWF sont assez proches sur ce point pour la journée du 3 août (voire panneau ci dessus), même si le modèle européen place un peu plus au nord la bulle chaude d'altitude et s'isole un peu des autres modèles sur ce point. Cette petite isolation venant d'ailleurs du fait que le CEP modélise une cassure plus nette du vortex nord-européen que les autres, détail sur lequel Run a brillament attiré notre attention. Notons que ce run de GFS semble assez fiable, et remarquablement proche (vu l'échéance) de ce qui est entrevu par l'ensemble ENS. JMA ne va pas aussi loin que ces deux confrères, mais on voit que dans l'ensemble il prend également la même direction. Maintenant tout cela n'est pas acquis et je pense qu'il faudra suivre l'évolution de la bouffée chaude puis du refroidissement à l'arrière, qui serait finalement assez temporaire. Ensuite, il faudra voir si l'activité dépressionnaire ne prend pas plus de vigueur que ce qui est entrevu, ce qui pourrait la conduire à pousser davantage vers le sud et réinstaller le rail dépressionnaire sur la moitié nord du pays.

C'est vrai que c'est un été vraiment calamiteux, après un mois de juin excédentaire sur tout le pays, voila un mois de juillet qui devrait tourner entre -0.5° et +0.25° à l'échelle nationale. Y'a de quoi rentrer dans les annales ! Bon après il est vrai que niveau ressenti, avec une pluviométrie nettement excédentaire au détriment de l'ensoleillement, je comprends que certains aient une véritable impression d'été maussade. Personnellement, je trouve que cet été se rapproche un peu de 2004, qui avait connu un temps peu ensoleillé mais des températures excédentaires (bien plus que cette année bien entendu). Même si les flux sont globalement différents.

La depression responsable de la bouffée chaude dirigera également le flux au S/SE sur notre région, avec par conséquent un bon marin qui tempèrera l'atmosphère et qui fera dans l'absolu de notre région l'une des moins chaudes de France (même si les Humidex pourront être élevés). Au final, on pourrait même avoir sur ces dates une baisse tes Tx par rapport à ce qui est attendu en milieu de semaine !..

Félicitations à Laurent Jalabert qui a déclaré hier sur France 2 pendant le direct du tour que le vent qui vient du Nord-Ouest et qui souffle sur le Languedoc se nomme l'Autan... Et il déclare être du coin... Bientôt, certains appelleront le vent marin la bise ? De toute manière c'était le festival hier sur France 2 : Saint Affrique dans l'Hérault selon le sous-titrage du reportage (alors que c'est dans l'Aveyron), Taussac la Bilière dans le Lot et Garonne (alors que c'est dans l'Hérault), l'Orb qui coule à Olargues (alors que c'est le Jaur)... Et après, on s'étonne que le niveau de culture, et notamment la géographie, sont en baisse dans notre pays.

Merci beaucoups, images très belles /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Non non il ne pleut pas dans l'ouest Héraultais, tout se cantonne côté Midi-Pyrénées. Ciel gris uniforme.

Il n'est guère utile de vouloir se chercher à savoir qui a tort ou qui a raison sur le temps de la semaine écoulée à coup de "ici il a fait". On a surtout eu un important dégradé du Nord-Ouest au Sud-Est, et si l'on commence à coups de "chez moi il a fait cela" il est évident que les bretons et les normands, qui je pense ont des raisons d'être excédés d'avoir eu une nouvelle semaine de temps exécrable, ne s'entendront pas avec les alsaciens qui ont eu une bonne semaine dans l'ensemble ou les varois qui n'ont pas vu l'ombre d'un nuage de la semaine (à part peut-être des pyrocumulus). Un petit peu plus de recul, et un peu moins de tensions seraient une bonne chose. S'il vous plait, on peut revenir maintenant au sujet initial à savoir les prévisions pour la semaine du 23 au 30 juillet ?

Après réflexion, cela ne serait pas ceci que tu demandes David ?

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Enfin, une petite note, l'article signale que l'homme a subi "des dommages plus importants que la normale" mais il a déjà eu la chance de survivre. Beaucoup de gens qui ont été frappés par la foudre n'ont pas eu cette chance, iPod ou non !

Faible tramontane (40/50 km/h en rafales) qui apparemment a donné bien du mal au peleton du Tour de France entre Clermont l'Hérault et Bédarieux. Je relève 24°. Carton rouge à Jalabert qui annonce fièrement en direct sur FR2 que ce vent de NO se prénomme l'Autan ..