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Lien entre Réchauffement Climatique et Inondations


Damien49
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"La hausse des températures conduira à l’avenir à une augmentation de l’intensité des « épisodes cévenols"

Je préciserais que le réchauffement climatique conduit déjà à une augmentation de l'intensité des épisodes méditerranéens.

Ce n'est pas une augmentation évidente à voir, mais comme on a déjà parlé sur différents sujets, tout le monde détecte cette augmentation des intensités pluvieuses sur différentes régions du monde. Dans le futur, elle sera plus visible, mais ce qui existe déjà au présent mérite d'être signalé. Cette catastrophe de Cannes est parfaitement dans le contexte : record battu d'intensité horaire. Et malheureusement à Cannes (et à Gênes ou Catane ou Tarragone, etc.), un record d'intensité horaire pardonne moins qu'en plaine héraultaise où les records horaires passent plus inaperçus.

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A ce sujet , j' ai appris récemment que le rechauffement de la planete qui implique donc forcément une hausse de  la teneur en vapeur d' eau de l' air ,impliquait aussi surtout ( ce que je savais pas

Lien vers l'étude du World Weather Attribution : https://www.worldweatherattribution.org/heavy-rainfall-which-led-to-severe-flooding-in-western-europe-made-more-likely-by-climate-change/.

Oui, d'accord avec ça. Mon point étant que le dioxygène (O2) ne finit pas dans la molécule de CO2. Je pense que la figure ci-dessous résume bien la chose.  

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"La hausse des températures conduira à l’avenir à une augmentation de l’intensité des « épisodes cévenols"

Je préciserais que le réchauffement climatique conduit déjà à une augmentation de l'intensité des épisodes méditerranéens.

Ce n'est pas une augmentation évidente à voir, mais comme on a déjà parlé sur différents sujets, tout le monde détecte cette augmentation des intensités pluvieuses sur différentes régions du monde. Dans le futur, elle sera plus visible, mais ce qui existe déjà au présent mérite d'être signalé. Cette catastrophe de Cannes est parfaitement dans le contexte : record battu d'intensité horaire. Et malheureusement à Cannes (et à Gênes ou Catane ou Tarragone, etc.), un record d'intensité horaire pardonne moins qu'en plaine héraultaise où les records horaires passent plus inaperçus.

Et même chose en Caroline du sud il y a 2 jours...
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Au moins, il y a du progrès dans la prise de conscience du risque. C'est déjà ça. Ca permettra probablement de mieux (un peu) s'adapter.

Quant à la COP 21, ne pas oublier que 3°C c'est mieux que 4°C et que gagner du temps, c'est aussi permettre de mieux s'adapter (ou moins mal)

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Quant à la COP 21, ne pas oublier que 3°C c'est mieux que 4°C et que gagner du temps, c'est aussi permettre de mieux s'adapter (ou moins mal)

bien sûr mais à condition qu'on respecte ses engagements!

car, comme dirait l'autre: "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent"

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  • 1 month later...

Bonjour,

MF, en collaboration avec d'autres laboratoires et institutions, a étudié la fréquence des épisodes cévenols et surtout des épisodes extrêmes depuis 1950. Malgré un taux d'incertitudes encore important, l'étude montre une nette augmentation du risque depuis l'an 2000. D'autres études et simulations sont en cours pour affiner ces résultats.

http://www.insu.cnrs.fr/node/5552

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C' est à partir de la fin des années 80 que les episodes de pluies violents ont commencé à se multiplier en région méditerranéenne . En 2000 la hausse était déjà amorcé .

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Le graphique ci-dessus n' en dit pas tant sur ce qu' il serait sensé en dire .En effet , Il semble s' agir du nombre de jour de pluie extreme par an mesuré, en france , par au moins une station du réseau . Cela peut donc masquer l' etendu d' un episode . Egalement ,Il pourrait aussi etre interessant de mesurer l' evolution du rapport entre nombre de jour de pluie extreme par an par le nombre de jour de pluie total par an . De même , rien sur le nombre d' episode de pluie avec cumul sup à 250 mm / 24 h . A voir également qu' un épisode méditerranéen , ce n' est pas 150 ou 200 mm ou plus qui tombe bien étalé en 24 h , mais des cumuls comparables en souvent moins de 10 à 12 heures . Si MF le souhaitait ,l' organisme pourrait mieux faire apparaître les pluies extrêmes , en comptabilisant , par exemple , les cumuls sur 12 heures glissantes , et non sur 24 h et pourrait également s' arranger pour faire apparaitre l' etendu d' un épisode , ainsi que les cumuls tres extremes .

De même , je ne tiens pas l' inventaire écrit de tous ces episodes , mais je suis à prirori très etonné par la faiblesse du nombre d' episode de pluie sup à 190 mm/24 h comptabilisé par MF sur ces 20 dernières années .

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Meteofrance met à disposition du public ( site pluie-extrême ) , une base de donnée très détaillé relative aux pluies extrèmes .Après rapide consultation ,j' ai pu voir que mon intuition-observation est bonne , il y a bien une augmentation depuis les années 80 du nombre et surtout de l' intensité des épisodes de pluie dit extrème . Après meilleurs consultations , j' essayerai de faire une analyse détaillée .

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Ce graphique montre bien la subtilité des choses : entre 1995 et 2008, anormalement peu d'épisodes forts, mais 1 pic monumental en 2002 sur 1 station, et ça suffit à faire monter la moyenne.

Une logique que l'on retrouve dans beaucoup des régions subtropicales soumises à une montée du géopotentiel mais aussi du contenu en vapeur d'eau.

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C' est simple , au lieu de prendre des stats déjà servis ,il peut etre aussi possible de se faire ses propres stats concernant l' evolution du nombre et de l' intensité des episodes de pluies extrêmes en france . En effet MF , met à disposition tout un archivage très précis de donnés et facilement accessible . Il est alors possible de les compter et de les caractériser un par un depuis 1958. C' est là qu' on voit que cela monte en intensité et en étendu , mais assez peu en occurence . Neanmoins , sur Paca la hausse est assez spectaculaire , y compris en occurence . Peut etre , assez paradoxalement , il semble que ce soit en zone purement cévenole que le nombre d' occurence augmente le moins .

De mon coté , je suis entrain de faire une petite analyse de ces données , puis j' en ferai certainement un compte rendus .

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Je viens de terminer " l' inventaire " de tous les dits épisodes de pluies extrèmes ayant jalonné la période 1958 -2014,année après année , sur les régions Paca et Languedoc-roussillon .Ceci à l' aide de la base de donnée" Pluies - extrèmes " issus des archives de MF , et accessibles à tout public . Cette base recense tout evenement pluviometrique dont l' unité correspond à tout cumul supérieur à 60 mmm / 24 heures enregistré sur une station quelconque du réseau. Chaque postes pluviometriques est nommé par le nom du lieu de son implantation géographique .Le réseau ayant servis à cette base comptait déjà près de 3000 points de mesures en france en 1960 ,puis s' est densifié progressivement jusqu' à compter près de 4000 stations en 1980 , ce nombre est resté quasiment stable ensuite ,pour légèrement diminuer à partir des années 2000 . Il s' agit donc d' un maillage suffisament important pour détecter et caractériser un évènement pluvieux .

Tous les évènements pluvieux de ces 20 à 30 dernières années qui ont souvent fait parler d' eux ,n' ont donc pas été oublié . Après plusieurs consultations rapides de cette base pour me faire une idée générale des résultats ,et faire apparaitre au mieux une éventuelle augmentation (déjà bien visible ) du nombre de ces phénomènes ,j' ai choisis de ne relever uniquement que les evenements étant caractérisé par des cumuls de pluie supérieur à 250 mm / 24 h . Dans l' étude que je propose qui concerne Paca et Languedoc roussillon ,il y a donc évènement dés qu'au moins une station du réseau a enregistré un cumul supérieur à 250 mm en moins de 24 h . Ainsi cela permet donc aussi d'identifier l' etendue d' un évènement quand ,par exemple , plusieurs stations (dont l' emplacement géographique est connus )"font bip " la même journée . Les résultats sont donc là , et sans appel ( quelqu' en soient les raisons ) , ces derniers indiquent une hausse importante du nombre d' occurences des pluies vraiment extrèmes , ainsi que de leur intensité par leur étendus .C' est d' ailleurs probablement l' augmentation de l' occurence de phénomènes etendus qui est la plus spectaculaire . Cela semble commencer à frémir dans les années 80 , puis cela devient tout d' un coup très chargée dans les années 90 , 2000 et 2010 . A noter que ces évènements semblent de moins en moins cévenol ,et que c' est sur Paca où la hausse est probablement la plus spectaculaire . Parallèlement , ces résultats indiquent aussi que les évènements de pluies modérés sont de moins en moins nombreux .

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Oui ça rejoint ce constat général sur une distribution de probabilités qui grignote vers les extrêmes tout en s'afaissant sur les valeurs médianes.

Sur la localisation, il faut savoir ce que va faire la NAO en fonction du réchauffement. L'augmention observée sur PACA est très clairement liée à l'exceptionnelle séquence de NAO- des dernières années, elle-même au moins en partie liée au fait que le pôle nord a fondu et s'est réchauffé plus vite qu'ailleurs. Est-ce que ça va continuer ?

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Attention par contre CP3 aux historiques des stations dont les relevés figurent dans le catalogue pluies extrêmes : certaines stations ne sont apparues que récemment (climatologiquement parlant), ce qui fait que les dernières années sont mieux couvertes en données que les années les plus anciennes. Cela peut fausser le résultat, dans la mesure où un même épisode local peut avoir été décelé en 199X alors qu'il ne figurerait pas dans la base en 196X. Il y a quelques rares stations qui ont fait l'exact inverse : elles existaient au démarrage de la base dans les années 1950 et ont été retirées entre temps. Vu que le site ne donne pas d'informations sur ces stations avec l'année du début des mesures et celles éventuellement de fin de mesures, tu ne peux finalement pas vraiment faire quelque chose de très solide avec ces données (en fait, j'avais essayé de faire exactement la même chose que toi il y a quelques années...).

L'autre problème, c'est qu'il peut être difficile aussi d'appréhender une tendance par le seul prisme du nombre de jours de précipitations ou des cumuls journaliers. Surtout que dans le sud-est, il semblerait (mais c'est difficile à établir clairement, surtout car on manque de recul et que les résultats passent rarement les tests de significativité) que dans l'ensemble :

- Le nombre d'épisodes cévenols, caractérisés par des pluies modérées durables et généralisées sur le relief avec régulièrement un passage orageux rapide de fin de séquence, serait assez stable, peut-être même en légère baisse.

- L'intensité de ces épisodes serait assez stable également en cumul total, mais cela cacherait en disparité une légère baisse de leur durée moyenne et une légère hausse des intensités pluviométriques moyennes. En gros, au lieu de tomber 200 mm en 52 heures, il tombe toujours 200 mm mais en 49 heures. Toute prudence gardée vu la faible confiance sur ces résultats.

- Le nombre d'épisodes méditerranéens, caractérisés par des séquences orageuses courtes mais excessivement brutales touchant prioritairement les plaines ou le piémont, serait en revanche en hausse.

- Pour ces épisodes, tant la durée que les intensités pluviométriques seraient en moyenne orientées à la hausse.

En résumé, il n'y aurait pas vraiment de tendances sur les épisodes du type "240 mm à l'Aigoual en trois jours", par contre les épisodes du type "240 mm à Pézenas en trois heures" semblent de plus en plus fréquents. Mais la aussi, c'est difficile à démontrer franchement : il s'agit très souvent d'épisodes très localisés, qui sont systématiquement décelés aujourd'hui (réseau pluvio pro et particuliers dense + radars pluviométriques), alors qu'ils ne l'étaient pas forcément de manière précise il y a 40 ou 50 ans. D'où la prudence que l'on doit avoir sur ce type de résultats.

Qui plus est, comme le fait remarquer Cotissois, on se doit aussi de tenir compte des synoptiques générales, qui peuvent être plus ou moins favorables. Les régimes NAO en sont un exemple, avec des cycles récurrents qui peuvent durer des années, et impacter de fait les régimes pluviométriques des régions méditerranéennes. Bref, c'est toujours très complexe d'identifier un signal clair dans tout ça entre l'évolution des mesures et les forçages extérieurs.

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Avant de débuter cet " inventaire " que je n' ai pas encore présenté pour le moment ,un de mes principal souci était justement de connaitre notamment l' evolution du nombre de postes pluvio sur toute la période de référence ( 1958-2014), pour éviter les biais ou pour pouvoir ,éventuellement ,les corriger . Finalement , MF communique au sujet du nombre de station qui ont été et sont utilisé par cette base , mais à l' echelle nationale et non régionale .Ainsi , à l' echelle nationale le nombre de station est passé d' un peu moins de 3000 en 1958 à environ 4000 dés 1980 ( MF présente des cartes de répartitions ) , ce nombre n' a ensuite pas varié et même légèrement diminué depuis les années 2000 . Aujourd' hui MF se base sur un peu plus de 3800 stations .D' après les resultats fournis par cette base , cette legere baisse du nombre de station , ne semble pas specialement àvoir des effets notables sur le nombre et l' intensité des episode recensé . Il y a donc bien une recrudessence notable de ces évènements au moins par rapport aux années 60 et 70 . Ensuite , il faut biensure s' interroger sur la signification statistique de cette recrudessence . Il faut essayer de replacer celle-ci dans les aléas passés à long terme . Hors les données manques , avant 1950 mais probablement pas tant que cela . Par exemple , entre 1950 et 1958 , les données pluvios étaient probablement déjà suffisante pour pouvoir caractériser l' activité dans cette periode (Il existe des moyens de corrections statistiques , qui peuvent aussi s' appuyer sur les crues ) et la comparer à celle des 30 dernières années .Il ne serait pas étonnant que l' activité de ces trente dernières années soit la plus forte depuis bien longtemps . A ce moment là , cela pourraitassez facilement se corréler avec le réchauffement climatique .

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  • 5 months later...
Invité Sky Blue

Effectivement ses propos sont sans ambiguïtés.

L'inverse aurait été inquiétant de sa part.

Citation

Dans le contexte des intempéries récentes, on entend dans les média tout et n'importe quoi sur les relations entre précipitations record et changement climatique.

Comment relier un évènement ponctuel (lié à la situation météorologique) et des changements de long terme?

 

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Il y a 1 heure, Sky Blue a dit :

Effectivement ses propos sont sans ambiguïtés.

L'inverse aurait été inquiétant de sa part.

 

 

 

Ce sont peut être tes propos qui sont ambigus pour qui ne se donnerait pas la peine de lire complètement ce qu'elle dit.

Alors, je vais résumer: comme d'habitude, il n'est pas question d'attribuer un événement particulier au réchauffement mais le risque devrait croître avec le réchauffement et c'est plutôt confirmé par les observations même si il reste pas mal d'incertitudes bien sûr.

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Invité Sky Blue

Tu as raison, soyons précis et complet avec Valérie Masson Delmotte .

 

"Dans le contexte des intempéries récentes, on entend dans les média tout et n'importe quoi sur les relations entre précipitations record et changement climatique.

Comment relier un évènement ponctuel (lié à la situation météorologique) et des changements de long terme?

Les chercheurs en sciences du climat développement des analyses des observations et de simulations pour évaluer s'il y a ou non des changements significatifs dans l'intensité ou la fréquence des évènements extrêmes (ce qu'on appelle la détection) et, le cas échéant, comprendre les causes de changements (ce qu'on appelle l'attribution). De nouvelles méthodes sont mises au point pour comprendre si la même situation météorologique (direction des vents) aurait eu le même effet ou pas, avec ou sans réchauffement du climat.

L'augmentation de l'effet de serre, due aux activités humaines, entraîne un réchauffement des océans et de l'atmosphère, près de la surface. Le réchauffement des océans peut renforcer l'évaporation. Une atmosphère plus chaude peut potentiellement transporter 7% d'humidité en plus par degré de réchauffement (Clausius-Clapeyron). Mais des questions restent ouvertes sur la manière dont le réchauffement peut affecter la circulation atmosphérique, ou les mouvements verticaux, importants pour les pluies de forte intensité.

En 2013, le 5ème rapport du GIEC, Groupe I (www.ipcc.ch) avait fait l'évaluation suivante :

- la fréquence ou l’intensité des épisodes de fortes précipitations a probablement augmenté en Amérique du Nord et en Europe. Sur les autres continents, le degré de confiance associé à la transformation des fortes précipitations est au mieux moyen.

- il est probable que les influences anthropiques affectent le cycle mondial de l’eau depuis 1960. Les influences anthropiques ont contribué aux augmentations du contenu atmosphérique en vapeur d’eau (degré de confiance moyen), à des changements de la distribution spatiale des précipitations sur les continents à l’échelle du globe (degré de confiance moyen), à l’intensification des épisodes de fortes précipitations sur les régions continentales où les données sont suffisantes (degré de confiance moyen) et à des changements de salinité océanique en surface et en subsurface (très probable).

- les épisodes de précipitations extrêmes deviendront très probablement plus intenses et fréquents sur les continents

des moyennes latitudes et dans les régions tropicales humides d’ici la fin de ce siècle, en lien avec l’augmentation de la

température moyenne en surface

De nouveaux travaux ont été publiés depuis 2013 dont voici quelques exemples :

- une étude basée sur la modélisation du climat de deux chercheurs suisses en 2015 (http://www.nature.com/…/journal/v5/n6/full/nclimate2617.html) a montré qu'aujourd'hui, avec 0,85°C de réchauffement, principalement dû à l'influence humaine, celui-ci a affecté 18% des évènements de précipitations intenses sur les continents (et 75% des vagues de chaleur). Pour 2°C de réchauffement, cette proportion passerait à 40% des évènements de précipitations intenses. Ils soulignent à quel point l'effet n'est pas proportionnel au réchauffement global pour les évènements les plus intenses.

- un rapport complet de l'Académie des Sciences américaine sur l'attribution des évènements extrêmes ( http://www.nap.edu/…/attribution-of-extreme-weather-events-…), qui fait le point sur les développements récents permettant d'évaluer le poids de l'influence humaine à l'échelle de l'évènement, les limites des outils et méthodes, et les incertitudes associées.

Pour la France, plusieurs études ont porté sur les records de précipitations.

- une première analyse pilotée par Robert Vautard a porté sur les records de pluies dans les Cévennes (http://journals.ametsoc.org/d…/abs/10.1175/BAMS-D-15-00088.1).

Elle montre une forte augmentation des records d'automne dans cette région, depuis les années 1950 (+4% par décennie) et une forte relation avec le réchauffement de la région.

- une autre étude tout juste publiée par Philippe Drobinski et présentée au colloque CORDEX montre que l'augmentation de l'intensité des précipitations extrêmes de tout le pourtours méditerranéen devrait suivre la relation de Clausius Clapeyron (7% de plus par °C de réchauffement local), avec un rôle tout particulier du réchauffement de surface de la Mer Méditerranée (http://www.icrc-cordex2016.org/…/paralle…/C1_3_Drobinski.pdf)

- une étude également toute fraîche sur les précipitations les plus intenses dans le sud de la France pilotée par Juliette Blanchet (http://link.springer.com/…/…/s00382-016-3122-7/fulltext.html). Elle conclut à une tendance à l'augmentation sur la moitié de la région étudiée, en particulier sur les reliefs (Cévennes-Vivarais et Alès) et dans la vallée du Rhône tout en soulignant les limites liées à la durée et la densité des observations.

- et pour finir, une étude sur les risques futurs pour les précipitations intenses et les inondations combinant modélisation régionale du climat et modélisation hydrologique en Europe (http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10584-015-1570-4), pilotée par Philippe Roudier, pour un scénario modeste de réchauffement global (+2°C). Il conclut à une forte augmentation du risque d'inondation en France, et un signal très robuste (= commun aux 11 modèles de climat et 3 modèles hydrologiques étudiés) comme illustré sur la figure ci-dessous.

Il faudra du temps pour que les chercheurs qui développent ces méthodes puissent analyser les évènements de forte pluie de ces derniers jours, mais il semble que de nombreux records de précipitations aient été dépassés, dans un contexte également de températures de surface élevées sur l'Océan Atlantique au voisinage de l'Europe.

Ces éléments demandent de prendre en compte le risque d'une augmentation de l'intensité des pluies record pour la gestion de l'écoulement des eaux, en protégeant les zones humides pour bénéficier de leur effet "tampon"."

 

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Il y a 3 heures, sirius a dit :

 

 

Ce sont peut être tes propos qui sont ambigus pour qui ne se donnerait pas la peine de lire complètement ce qu'elle dit.

Alors, je vais résumer: comme d'habitude, il n'est pas question d'attribuer un événement particulier au réchauffement mais le risque devrait croître avec le réchauffement et c'est plutôt confirmé par les observations même si il reste pas mal d'incertitudes bien sûr.

 

Par tradition, on répond souvent en effet qu'on ne peut pas attribuer un épisode météo au réchauffement global. Ceci vient d'une vulgarisation un peu trop simplifiée sur les études d'attribution.

La réalité, c'est que le réchauffement global est une force à peu près constante, ininterrompue et globale, donc tout ce qui se passe est lié de près ou de loin au réchauffement global.

Ce que disent les études d'attribution, c'est que pour certains événements, on n'arrive pas à identifier la signature du réchauffement global, alors que cette signature est forcément présente. On dit alors qu'on ne peut pas attribuer du point de vue statistique. Mais physiquement, les événements font forcément partie du réchauffement global.

 

Pour les records de chaud et d'intensité pluvieuse, on n'a pas besoin d'étude d'attribution. Le réchauffement global est prouvé s'associer à une augmentation des records de chaud et d'intensité pluvieuse. Quand un record arrive, on est en plein dedans. Comme on est en plein dedans, le record sera rebattu plus rapidement que l'on avait l'habitude.

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