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Climats du monde


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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#567. Pagri.

 

Dernière étape de cette série Tibétaine, Pagri est un village frontalier de 2100h au coeur de l'Himalaya.

Shigatse est à 170kms, Tingri 225kms, Lhassa 290kms, Guwahati 300kms et Calcutta 470kms.

55773_map0.jpg

 

C'est une frontière politique mais aussi géographique: au sud le relief descend rapidement vers la plaine du Gange distante de 90kms à 100kms. Au nord c'est le plateau Tibétain, avec des altitudes généralement supérieures à 4000m même en fond de vallée. Thimbu, la capitale bu Bhoutan, n'est à 55kms au sud est, et Darjeeling, capitale indienne du thé, à 115kms au sud ouest.

55773_dem.jpg

 

Vue vers le SSE et le royaume du Bhoutan. Pagri est vraiment située au bout du plateau.

55773_map1SSE.jpg

 

Vue vers le NE. Le Mt Jomolhari culmine à 7314m à 16kms de Pagri.

55773_map2NE.jpg

 

55773_Pagri_A.png

 

Nous n'avons pas affaire ici à un climat purement Tibétain: les hivers ressemblent au reste du plateau avec un temps globalement sec et de fortes amplitudes thermiques diurnes, mais les étés sont sous le vent de la mousson indienne avec un temps très gris et très humide, et beaucoup plus frais que sur le plateau à altitude égale.

L'instabilité printanière est beaucoup plus prononcée, donnant une saison assez neigeuse: c'est du à la fois à la proximité des cimes qui donnent un surplus de précipitations convectives, et aux nor'westers qui circulent en cette saison dans le nord de l'Inde, ces perturbations qui naissent en Asie Centrale  et qui vont s'échouer dans les plaines du nord-est de l'inde et du  nord de la Birmanie.

 

En hiver on distingue un régime de brises: du plateau la nuit (direction nord), de vallée en journée (SSO). Le vent de sud est et un vent perturbé, et il s'affirme de plus en plus que la saison progresse pour terminer par dominer complètement durant la mousson d'été.

55773_Pagri_C.png

Les vents de nord du plateau apportent les conditions très sèches qui dominent là bas en hiver.

 

Le régime d'HR ressemble à celui des stations de bord de mer/océan qui subissent un regain d'humidité sous la brise de mer en fin de journée: ici les vents de vallée qui soufflent en journée remontent quotidiennement de l'humidité en provenance des plaines indiennes.

55773_Pagri_B.png

 

 

Le début de l'hiver ressemble à celui des autres villes Tibétaines: constamment beau, sec, venté en journée, avec de fortes amplitudes thermiques diurnes.

En février le temps se gâte vite et c'est la saison neigeuse qui commence. Il ne fait plus aussi sec et le vent de sud-est apporte déjà pas mal de mauvais temps.

55773_DEC06-FEB07.png

 

 

BONUS: décembre 2018 et ses neiges inhabituelles. avec à la clef là aussi les tnn/txn de la période d'étude:

55773_DEC18.png

 

 

Je n'ai que les 3 dernières années avec des données d'enneigement, et l'exemple qui suit n'en a pas. Sur ces trois derniers printemps j'ai eu jusqu’à 47cms de neige au sol, et on devine sans mal sur les tableaux de 2005 que les averses nocturnes déposent régulièrement 5 à 10cms au sol. Le temps est également venté et très variable, globalement assez désagréable.

55773_MAR-MAY05.png

 

 

L'été est très gris, et frais. Le flux de mousson canalisé par le relief arrive du sud est, et sa régularité assure un afflux constant d'humidité depuis les plaines. Cette régularité empêche aussi d’éventuelles précipitations stationnaires avec de forts cumuls: la plupart de l'humidité est précipitées sur les versants sud de l'Himalaya, et une fois sur le début du plateau les précipitations de faibles intensité sont vite balayées par le vent. Il pleut ainsi quasiment tous les jours (et souvent plusieurs fois par jour), mais faiblement, et dans une fraicheur automnale.

55773_JUN-AUG09.png

 

 

Septembre est encore assez gris et humide, puis l'on bascule en mode hivernal entre octobre et novembre avec le retour d'un temps agréable mais froid la nuit.

55773_SEP-NOV11.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Le 28/08/2019 à 11:29, thib91 a dit :

Climat vraiment difficile avec un "été" digne d'un mois de mars humide et sans chaleur que l'on peut retrouver au nord de la France...au final la saison hivernale (de novembre à février) semble être la moins désagréable, du froid mais restant raisonnable compte-tenu de l'altitude et compensé par pas mal de soleil et peu de vent.

 

Je ne suis pas tout à fait d'accord: même les les nuits sont calmes, les brises soufflent souvent fortes durant les après-midi d'hiver, il n'y a qu'à voir le nombre de jours avec rafales > 60km/h sur l'exemple d'hiver que j'ai montré. Donc après le gel très sévère de la nuit le vent devient pénible en journée, et au final le temps est rarement agréable malgré le dégel et le soleil.

 

#568. A vous de jouer.

 

C'est terminé pour le Chine et le Tibet, nous allons donc faire quelques milliers de kms pour découvrir une nouvelle région du monde. Voici le tableau principal de la première étape, saurez vous deviner d'où il s'agit ? (c'est évidemment une station de plaine, alt < 500m).

99999_XXX004.png

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Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.

J'y pensais aussi. Je me demandais si ce n'était pas une station sur l'une des Keys au sud de la Floride. Un maxi pluviométrique en juin puis un autre en septembre. 

La gelée n'existe pas même si on s'en approche exceptionnellement.

À voir...

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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt

C'est probablement Miami même, ou à minima son agglomération (Entre Homestead et Boca Raton à la louche)

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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#568. Miami.

 

Tout le monde a rapidement bien cerné la bonne réponse: début d'une série américaine aujourd'hui avec Miami pour commencer. Je voulais commencer pas Nassau (Bahamas) mais les données horaires contiennent beaucoup trop d'incohérences et j'ai préféré laisser tomber.

 

La zone urbaine de Miami regroupe 5.5 millions d'habitants. Nassau est à 305kms, La Havane 352kms, Washington 1485kms, Houston 1550kms.

72202_map0.jpg

 

La péninsule de Floride est d'une platitude absolue:

72202_dem.jpg

 

Miami fait partie d'un tissu urbain (ou semi-urbain) continu qui s'étire sur 180kms de Homestead jusqu'au nord de West Palm Beach. A l'ouest on trouve la zone humide des Everglades: Miami est quasiment cernée d'eau, océan ou marécages.

La station étudiée est sur l'aéroport international, à 13kms du centre ville et autant de la côte.

72202_map1.jpg

 

Google Earth Viewer offre depuis quelques temps une énorme avancée pour certaines régions du monde dont les Etats Unis: une modélisation en 3D en plus de l'imagerie très détaillée. Le résultat est bluffant et je vais expérimenter avec ce nouveau joujou pour préciser l'environnement immédiat des stations étudiées dans cette série américaine.

Ici celle de Miami est le plus à l'écart possible des zones bétonnée mais on trouve tout de même une route de service à 40m. D'une manière générale ces visualisations vont nous permettre d'apprécier le dégagement parfait ou quasi parfait des installations américaines.

Cette vue est orientée vers le nord est:

72202_map2NE.jpg

 

72202_Miami_A.png

 

C'est un climat tropical sans réelle saison sèche. Étant en frange nord du domaine tropical le maximum thermique est en plein été plutôt qu'au printemps (il est même un peu décalé en aout en raison du milieu humide). L'hiver reçoit régulièrement des perturbations tempérées qui empêchent une réelle sécheresse et rafraichissent  temporairement le temp - parfois de manière brutale et impressionnante.

L'été est marqué par les précipitations convectives orageuse, et parfois par des tempêtes tropicale voire cyclones du bassin Atlantique.

 

La saison de soleil bas connait des vents plutôt variables, oscillant entre nord-ouest / NNO (invasions polaire et brises de terres nocturnes) et ESE (alizé atlantique et brises de mer).

L'alizé s'impose durant la saison de soleil haut, il est orienté d'est à ESE.

72202_Miami_C.png

Les vents de secteur 320° à 350° apportent un air polaire plus frais et nettement plus sec que la normale en hiver.

 

En toutes saisons la convection diurnes est importante, cela donne souvent de jolis cumulus de beau temps en hiver et des orages éparts en été.

72202_Miami_B.png

 

 

L'hiver est agréable, il pleut rarement, la chaleur n'est pas trop forte et il fait rarement trop frais (tnn/txn annuelle médiane 6°c/15°c). Notez quand même le Td assez haut (autour de 20°c voire 21°c ou 22°c) lors des période chaudes, et la chute de l'HR lors des coups de fraicheur.

72202_DEC14-FEB15.png

 

 

Le printemps est encore marqué par les dégradations dues au conflits avec l'air polaire, puis en mai un régime estival s'installe, avec sur cet exemple d'abord du beau temps anticyclonique puis une séquence de mauvais temps tropical. La chaleur est forte dès le mois d'avril, mais l'on ne s’écarte jamais beaucoup des normales saisonnières.

72202_MAR-MAY09.png

 

 

L'été est rythmé par les orages: ils apportent avec eux une chaleur nocturne moins forte, et sans eux la chaleur est constante avec de hautes tn (cf début juillet sur cet exemple).

Le Td est tropical (dans les 24°c en moyenne) et les orages déversent parfois des lames d'eau importantes (50 à 100m) mais sans grains destructeurs.

La chaleur, aussi pénible soit-elle, est quand même bien modérée par les alizés et l'environnement aquatique: on dépasse rarement les 35°c, et pas de beaucoup, rien à voir avec les chaleurs du Texas ou même celles qui peuvent envahir une bonnes partie des plaines américaines.

72202_JUN-AUG16.png

 

 

Septembre fait partie intégrale de l’été, puis octobre fait la transition avant un retour du régime hivernal en novembre avec des précipitations moins fréquentes. Sur cet exemple de 2005 c'est le cyclone Wilma qui mit un terme à l'été, sans grande pluie mais avec du grand vent.

72202_SEP-NOV05.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Il y a 5 heures, mottoth a dit :

#568. Miami.

[...]

Google Earth Viewer offre depuis quelques temps une énorme avancée pour certaines régions du monde dont les Etats Unis: une modélisation en 3D en plus de l'imagerie très détaillée. Le résultat est bluffant et je vais expérimenter avec ce nouveau joujou pour préciser l'environnement immédiat des stations étudiées dans cette série américaine.

Ici celle de Miami est le plus à l'écart possible des zones bétonnée mais on trouve tout de même une route de service à 40m. D'une manière générale ces visualisations vont nous permettre d'apprécier le dégagement parfait ou quasi parfait des installations américaines.

Cette vue est orientée vers le nord est:

[...]

 

Noter que pour la région, c'est l'International Hurricane Research Center qui propose un excellent LiDaR :

http://dpanther2.ad.fiu.edu/Lidar/lidarNew.php

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#569. Orlando.

 

Orlando compte 1.5 millions d'habitants pour la zone urbaine et est l'étape parfaite pour appréhender le climat de l'intérieur de la Floride: nous sommes ici dans une position centrale dans la péninsule, à 310kms de Miami, 1170kms de Mérida, 1370kms de Houston et 1225kms de Washington.

72205_map0.jpg

 

Quelques collines atteignent 90m d'altitude dans le centre de la péninsule, mais c'est globalement toujours aussi plat. L'océan est à 70kms, le golfe du Mexique 125kms.

72205_dem.jpg

 

On retrouve ce paysage urbain typique des Etats-Unis avec en dehors des buildings de l'hyper centre (le CBD, Center Business District) d'interminables banlieues pavillonnaires, l'agglomération s'étale sur 50kms du nord au sud, de Longwood à Kissimeee. La station étudiée est sur l'aéroport international, à 28kms du CBD.

72205_map1v2.jpg

 

L’implantation est irréprochable au milieu de pistes, ici une vue vers l'ouest:

72205_map2W.jpg

 

72205_Orlando_A.png

 

Entre Miami et Orlando on perd 5°c en 300kms sur les Tm hivernales, et du coup le gel devient ici possible: il survient même environ 2 hivers sur 3 (tnn annuelle médiane 31°F soit -0.6°c) et l'on quitte donc le domaine tropical pour le subtropical. A part la saison de soleil bas aux températures plus contrastées et globalement plus basses, ce climat ressemble beaucoup à celui de Miami. Le plus grand éloignement des eaux et la localisation moins urbanisée de l'aéroport donne aussi des amplitudes thermiques diurnes plus importantes, notamment les tn qui baissent plus facilement. Le hivers ne sont pas secs en raison des perturbations d'origine polaire, et en été un régime d'averses tropicales garantit une pluviométrie abondante et régulière.

 

Le vent est assez variable avec pas mal de brises, on a en hiver un courant de nord qui se dessine (du continent froid vers les tropiques), et un courant de sud en été (pompe à chaleur du continent).

72205_Orlando_C.png

 

La convection diurne est remarquable en été, avec un temps quasiment couvert durant les après-midis.

72205_Orlando_B.png

 

 

L'hiver est rythmé par les descentes polaires, qui apportent de la fraicheur et un air sec, et parfois de bonnes pluies aux changements de temps. Puis la chaleur 'indigène' revient facilement, avec des périodes modérément chaudes et assez humides (Td qui remonte facilement vers 20°c).

72205_DEC04-FEB05.png

 

 

Le printemps est souvent aussi contrasté que l'hiver, avec de fortes pluies occasionnelles et des coups de fraicheur encore marqués en mars. Remarquez les fortes amplitudes thermiques lors des belles journées où le temps se réchauffe, on a beaucoup de journées magnifiques en cette saison (et pas trop chaudes).

72205_MAR-MAY14.png

 

 

Au mois de juin se met en place une mécanique estivale tropicale huilée comme une horloge: durant les 4 mois d'été (on peut inclure septembre) on assiste des des développements orageux diurnes quasi quotidiens, un régal pour les fans d'orages. La chaleur est humide mais régulière, sans épisode de chaleur excessive, et les nuits ne sont pas trop étouffantes.

72205_JUN-AUG18.png

 

 

L'été se poursuit donc en septembre - comme à Miami -, puis courant octobre les pluies s'espacent et les premières descentes polaires reviennent.

Occasionnellement une tempête tropicale voire un cyclone s'invite, ici c'est Matthew qui s'y colle les 6 et 7/10/2016.

Certains mois de la saison de soleil bas peuvent être quasiment secs, comme ce mois de novembre 2016.

72205_SEP-NOV16.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

Modifié par mottoth
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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#570. Jacksonville.

 

L'aire urbaine de Jacksonville compte 1.5 million d'habitants.

Orlando est à 230kms, Miami 535kms, Washington 1010kms et Houston 1315kms.

72206_map0.jpg

 

Le nord de la Floride est presque aussi plat que le sud. Le relief monte de façon insensible en progressant vers le nord et le nord ouest, on atteint 140m d'altitude en Géorgie sur cette carte mais c'est toujours de la plaine. La station étudiée est à 23kms de l'océan.

72206_dem.jpg

 

Nous sommes sur l'aéroport civil, à 18kms au nord du centre-ville, dans un milieu campagnard.

72206_map1.jpg

 

Une vue des installations vers le sud-est, qui montre l'emplacement bien dégagé de la station. Le taxiway visible en bas à gauche est à 100m, le tarmac au second plan à 500m.

72206_map2SE.jpg

 

72206_Jacksonville_A.png

 

C'est un climat subtropical, avec par rapport à Orlando des hivers qui se refroidissent (-4°c sur la Tm de janvier) et qui s'humidifient en se rapprochant de la zone barocline (aucun mois n'est un tant soit peu sec). La chaleur estivale reste forte, avec des Tnm/Txm proches de 23°c/33°c, des valeurs déjà présentes à Orlando et que l'on retrouvera plus au nord, et qui sont donc caractéristiques de l'été d'une large zone du sud-est des Etats Unis. Le pic de pluviométrie dure 4 mois de juin à septembre, et comme dans le reste de la Floride est est du essentiellement aux orages diurnes.

 

Les roses des vents sont assez 'ouvertes', il faut dire que la région l'est aussi, aucun relief ne contrariant les différentes flux qui se succèdent au long de l'année. Il y a aussi des phénomène de brises qui troublent la lecture de ces roses des vents (brise de terre d'ouest nocturne et matinale, brise de mer d'est d'après midi).

Le vent d'ouest à nord ouest marque le zonal hivernal et les invasion polaires.

72206_Jacksonville_C.png

 

 

72206_Jacksonville_B.png

 

 

Voici un exemple d'hiver normal. Dans le nord de la Floride le gel n'est pas rare, on dénombre ici 14 jours/an et la tnn annuelle médiane annuelle est de -5°c. les coups de froid restent brefs, et l'on constate ensuite généralement le retour rapide d'une douceur voire d'une chaleur hivernale modérée. La pluie tombe lors des refroidissements, elle ne s'éternise pas mais peut être violente. C'est tout de même une saison contrastée, surtout pour cette latitude.

72206_DEC07-FEB08.png

 

 

Je n'avait pas de bon exemple de printemps alors j'en ai bricolé un à partir de 2019 (mars et avril) et 2016 (mai), avec une transition plausible entre avril et mai.

Les lames d'eau de mars et mai semblent faibles sur cet exemple mais elle sont en fait plus proches des cumuls mensuels médians que des cumul moyens: depuis 2000 on a beaucoup de mois de printemps sous les moyennes de RR et quelques mois très largement excédentaires, ce qui creuse un écart entre médiane et moyenne.

Plus l'on s'approche de l'été plus les coups de frais s'espacent dans le temps. Les journées qui suivent un refroidissement sont souvent très belles, avec de fortes amplitudes thermiques dans l'air sec (même constat qu'à Orlando). En mai une chaleur plus constante et plus humide s'installe.

72206_MAR-APR19-MAY16.png

 

 

Le régime d'orages estivaux attend la dernière décade juin pour se mettre en place sur cet exemple, précédé par une vague de chaleur relativement sèche mi-juin. Au cœur de l'été la chaleur humide (Td moyen 23°c) est constante et pousse occasionnellement entre 35°c et 37°c. Les records de chaleur sont encore une fois assez sages ici, ils deviendrons plus excessifs en allant vers le nord.

72206_JUN-AUG15.png

 

BONUS: juin 2012. Un mois paradoxalement assez sec en moyenne avec un Td souvent nettement plus bas que la moyenne (3 baisses autour de 15°c avec des chaleurs inhabituellement sèches), mais aussi le plus gros épisode pluvieux de ma période d'étude: la tempête tropicale Debby lâcha 350mm en 3 jours du 24 au 26/06.

72206_JUN12.png

 

 

Cet exemple d'automne 2005 fut marqué, comme souvent en cette saison, par les tempêtes tropicales:

- la période de mauvais temps autour du 06/09 correspond à la formation d'Ophelia au large de la Floride.

- la semaine de mauvais temps de début octobre se conclut par la tempête Tammy. C'est rare que le mauvais temps subsiste aussi longtemps ici.

L'automne est probablement la saison la plus agréable ici et dans la plupart du sud-est des Etats Unis, avec des périodes anticycloniques qui peuvent durer une semaine ou plus avec du beau temps calme pas trop chaud. On retrouve de telles période ici du 10/09 au 19/09 (un peu précoce dans la saison, donc encore bien chaud en fin de période), du 14/10 au 20/10 et du 25/10 au 16/11 (malgré a fraicheur bien marqué de fin octobre). Les perturbations et les refroidissements issus de la zone barocline reviennent habituellement durant la deuxième moitié d'octobre.

72206_SEP-NOV05.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt

Merci pour ces fiches ! Sympathique le climat hivernal floridien, par contre en été je trouve ça un peu trop humide... J'espère qu'on aura droit un jour à une fiche sur Pensacola, qui dénote bien du reste de l'Etat notamment en hiver. Et enfin j'attends aussi ma petite chouchoute Savannah ;) 😎

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
il y a 12 minutes, MidiPy a dit :

Merci pour ces fiches ! Sympathique le climat hivernal floridien, par contre en été je trouve ça un peu trop humide... J'espère qu'on aura droit un jour à une fiche sur Pensacola, qui dénote bien du reste de l'Etat notamment en hiver. Et enfin j'attends aussi ma petite chouchoute Savannah ;) 😎

J'ai déjà choisi la totalité du parcours à venir: ca sera Tallahassee et la Nouvelle Orléans à la place de Pensacola, Et Charleston (prochaine étape) au lieu de Savannah. J'ai essayé de garder une maille assez large (entre 300kms et 500kms) entre chaque fiche car il n'y a nulle part de grosse cassure climatique dans cette région (contrairement à la Californie par exemple).

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Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt
il y a 1 minute, mottoth a dit :

J'ai déjà choisi la totalité du parcours à venir: ca sera Tallahassee et la Nouvelle Orléans à la place de Pensacola, Et Charleston (prochaine étape) au lieu de Savannah. J'ai essayé de garder une maille assez large (entre 300kms et 500kms) entre chaque fiche car il n'y a nulle part de grosse cassure climatique dans cette région (contrairement à la Californie par exemple).

Oui effectivement c'est très homogène dans la région ! J'ai hâte de voir ça

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#571. Charleston.

 

Nous sommes ici dans l'état de Caroline du Sud, Charleston est une ville côtière dont l'agglomération compte  550 000h.

Jacksonville est à 310kms, Orlando 510kms, Miami 785kms, Washington 710kms et Houston 1490kms.

72208_map0.jpg

 

La plaine côtière Atlantique est ici aussi plate que la Floride. Au nord-ouest, vers Augusta, des collines modestes apparaissent: elles sont le début du Piedmont des Appalaches.

72208_dem.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport mixte militaire / civil, à 16kms du centre ville et 25kms de l'océan. L'agglo mesure 42kms du nord ouest (Summerville) au sud est (pointe de la presqu'ile de Charleston).

72208_map1.jpg

 

Voici une vue des instruments de la station, vers l'ouest en direction de la base militaire et de l'impressionnante collection de C-17 Globemasters du 437th Airlift Wing, un escadron logistique clef dans la puissance de projection américaine.

72208_map2W.jpg

 

72208_Charleston_A.png

 

NB: jusqu'en décembre 2011, les stats de nébulosité n'étaient que partielles, omettant les nuages moyens et élevés dont la base dépassait 12 000 pieds soit 3600m d'altitude.

 

Ce climat subtropical ressemble beaucoup à celui de Jacksonville, avec deux principales nuances

- septembre ne semble plus faire partie intégrante du pic pluviométrique estival orageux.

- le froid hivernal est bien sur un peu plus accentué, avec dans les valeurs records depuis 2000 la barre des -10°c de tnn atteinte et aussi la première journée de tx négative. Et l'apparition de la neige au sol, encore bien rare.

 

Malgré l’absence de relief ou son éloignement, les vents dominants semblent ici parallèle à la côte et à la lointaine chaine des Appalaches.

72208_Charleston_C.png

 

72208_Charleston_B.png

 

 

L'hiver est encore assez agréable ici: le gel matinal n'est pas rare mais il est peu sévère et peu durable, et les périodes de douceur tendent vers le seuil de la chaleur (25°c). Le mauvais temps n'est pas durable (rarement plus de 48h). Fait nouveau par rapport aux stations de Floride: les pluies semblent moins corrélées aux refroidissements, à cette latitude on ne récupère pas que des queues de fronts froids mais des perturbations plus 'complètes' avec fronts chauds, occlusions, etc... bref la panoplie complète des latitudes tempérées concernées par la zone barocline.

Notez les belles amplitudes thermiques lorsqu'il fait beau et sec.

72208_DEC05-FEB06.png

 

 

Voici l'exemple de printemps 2010, marqué par un mois d'avril particulièrement beau, sec, et plaisant. L'instabilité de mars - quasiment un mois d'hiver - compense cet exemple.

En mai la chaleur est déjà là, avec une hygrométrie déjà pesante. L'air subtropical humide s'impose durant ce mois, et les orages deviennent sur cet exemple la principale source de pluviométrie dans un régime typiquement estival.

72208_MAR-MAY10.png

 

 

L'été est quasiment le même qu'en Floride, avec des orages fréquents dans un air subtropical qui lâche rarement prise. L'exemple ci dessous date de cet été (2019): on remarque quelques intrusions d'air plus sec mi-juin, en dernière décade de juillet et en dernière décade d'aout, avec à chaque fois une chaleur moins désagréable et une pause dans la pluviométrie. Pour le reste c'est chaleur moite et orages. Dans ces conditions nous ne trouvons pas ici non plus de chaleurs trop élevées, et comme sur les précédentes fiches de Floride la txx depuis 2000 n'a même pas atteint 40°c.

72208_JUN-AUG19.png

 

 

Septembre n'est pas un mois d'été à part entière, contrairement à la Floride: les pluies s'espacent dans le temps et on trouve déjà de belles séquences de temps agréables qui font de l'automne une saison plaisante dans cette région. Octobre marque l'arrivée des premières baisses franches de t°, puis la dynamique du mois de novembre en fait un mois qui ressemble à l'hiver, en plus doux.

Pas de tempête tropicale à signaler durant cette saison.

72208_SEP-NOV13.png

 

BONUS: octobre 2015, avec le plus gros épisode pluvieux de ma période d'étude (438 mm), à mettre au crédit d'une dépression extra tropicale qui s'est nourrie de l'humidité du cyclone Joachin (cat 4). Et ensuite un très bel épisode de beau temps automnal du 12/10 au 24/10.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 02/09/2019 à 15:14, mottoth a dit :

Entre Miami et Orlando on perd 5°c en 300kms sur les Tm hivernales, et du coup le gel devient ici possible: il survient même environ 2 hivers sur 3 (tnn annuelle médiane 31°F soit -0.6°c) et l'on quitte donc le domaine tropical pour le subtropical. A part la saison de soleil bas aux températures plus contrastées et globalement plus basses, ce climat ressemble beaucoup à celui de Miami. Le plus grand éloignement des eaux et la localisation moins urbanisée de l'aéroport donne aussi des amplitudes thermiques diurnes plus importantes, notamment les tn qui baissent plus facilement. Le hivers ne sont pas secs en raison des perturbations d'origine polaire, et en été un régime d'averses tropicales garantit une pluviométrie abondante et régulière.

Salut,

Désolé de ne pas plus commenter, le temps me manquant parfois...

Alors, une fois encore, hormis les éloges méritées que tu es en droit de recevoir pour la tenue et le contenu de ce topic, je me permets de réagir pour apporter un petit bémol.

En effet, je voudrais dire que la limite du climat tropical n'est pas forcément déterminée par la limite de l'occurrence du gel. Bien sûr que cela coïncide souvent, mais ça n'est pas toujours le cas, notamment en Floride. Ou même ailleurs...

Prenons un exemple : à Hamilton, aux Bermudes, la Tm du mois le plus chaud est de 27,6°C, celle du mois le plus frais est de 18,0°C et le gel est strictement impossible (Tnn de +6,3°C). Pourtant, le climat n'y est absolument pas tropical ! La raison : les pluies hivernales (souvent relativement fraîches) beaucoup trop copieuses.

Inversement, dans les régions arides, la limite du climat d'affinité tropicale se produit souvent sous un climat présentant des Tnn absolues de l'ordre de -2 à -3°C. La raison : les pluies hivernales quasi nulles, et un été extrêmement chaud parsemé de quelques averses bien chaudes.

 

En fait, la limite du climat tropical se situe très légèrement au sud de Miami !  Ceci à cause, donc, des pluies hivernales parfois fraîches (voire très fraîches) trop copieuses.

Ce qui est fort dommage, c'est que j'avais fait une petite étude que j'avais postée ici sur IC voilà quelques années, montrant que la limite écologique et botanique du domaine tropical correspondait avec le peuplement naturel d'un arbre endémique dont je ne me rappelle plus le nom... c'est râlant.

 

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Modifié par dann17
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 03/09/2019 à 11:12, mottoth a dit :

La chaleur estivale reste forte, avec des Tnm/Txm proches de 23°c/33°c, des valeurs déjà présentes à Orlando et que l'on retrouvera plus au nord, et qui sont donc caractéristiques de l'été d'une large zone du sud-est des Etats Unis.

Oui, des étés typiques de la région au climat subtropical humide.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 7 heures, dann17 a dit :

En fait, la limite du climat tropical se situe très légèrement au sud de Miami !  Ceci à cause, donc, des pluies hivernales parfois fraîches (voire très fraîches) trop copieuses.

Ce qui est fort dommage, c'est que j'avais fait une petite étude que j'avais postée ici sur IC voilà quelques années, montrant que la limite écologique et botanique du domaine tropical correspondait avec le peuplement naturel d'un arbre endémique dont je ne me rappelle plus le nom... c'est râlant.

 

Je comprends ton raisonnement, et l’importance des ces fameuses pluies froides.

Seulement, à Miami, elles sont quand même rares. Je ne sais plus quel est de le seuil de t° que tu considères pour définir une pluie froide, mais sur l'exemple d'hiver que j'ai choisi je peine à les trouver: seuls les  17 et 18/02 semblent avoir pu donner des pluies non négligeables par une t° inférieure à 20°c (18°c au moment des pluies). Pour le reste soit il faisait plus de 20°c soit on a des lames d'eau très faibles (au plus froid des traces de RR par 17°c le 20/02.

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Ce n'est qu'un exemple et il n'est peut être pas aussi représentatif que j'espérais, donc j'ai approfondi un peu en passant en revue toutes les épisodes pluvieux de janvier depuis 2000:

- la plupart des pluies tombent entre 19°c et 23°c.

- en 20 ans on ne dénombre que 12 épisodes de RR>1mm par t°<18°c, totalisant 111mm (soit 5.5 mm par mois de janvier soit environ 15% du cumul mensuel normal). La plupart par 16°c à 17°c.

- la pluie la plus froide fut observée le 9/01/2010, avec 10mm tombés par des t° de 6°c à 7°c. La 2e occurrence la plus froide fut le 8/01/2014, 2mm par 10°c. Puis rien d'autre à moins de 12°c.

Les pluies vraiment froides sont donc rares, avec pour janvier 2 cas à 10°c ou moins en 20 années.

 

De toutes façons, que l'on regarde ta carte ou que l'on considère le vieux critère de Köppen fondé sur la t° hivernale seule, les résultats ne sont guère éloignés (200kms maxi) et il faut bien retenir que Miami est à la marge du climat tropical. Sans la zone humide des Everglades il est probable que l'intérieur de la Floride juste à l'ouest de Miami fusse un peu plus frais en hiver, avec des gelées occasionnelles comme à Orlando, levant toute ambiguïté sur le climat de cette zone.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#572. Raleigh.

 

Nous sommes dans l’état de Caroline du Nord, et la ville de Raleigh fait partie d'une vaste agglomération qui englobe la ville voisine de Durham (34kms entre les deux villes) et qui compte plus de 2 million d'habitants.

Charleston est à 350kms, Washington 360kms, New York 675kms, Jacksonville 650kms.

72306_map0.jpg

 

Nous avons quitté la plaine côtière Atlantique pour une zone de collines qui forme le Piedmont des Appalaches, dont l'épine dorsale des Blue Ridge Mountains est visible dans le coin nord ouest de cette carte (à 170kms de distance):

72306_dem.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport international de Raleigh-Durham (RDU), à mi chemin entre les deux villes (15 à 18kms des centre villes).

72306_map1.jpg

 

Cette station est comme d'habitude aux Etats Unis bien située, à l'écart du béton (100m de la piste, 180m de la lisère du bois). Voici une vue vers le NNO:

72306_map2NNW.jpg

 

72306_Raleigh_A.png

 

C'est toujours un climat subtropical humide, mais la transition vers les climats continentaux plus froids du nord est des Etats Unis devient bien visible ici: la Tm de janvier perd 4.5°c par rapport à celle de Charleston, et l'on commence à régulièrement subir des rigueurs hivernales. Ainsi on dénombre 13 jours de forte gelée et 3 jours dans dégel par an,  et la neige au sol n'est pas rare. La tnn annuelle médiane est de -11°c, ce qui au passage est inférieur à presque toutes les stations Françaises de plaine que j'ai pu étudier dans ce fil (-7°c à Paris Orly et Lille, -8°c à Lyon,  -6°c à Bordeaux, seule Strasbourg égale cette valeur de -11°c).

Les étés sont à peine moins chauds et humides que plus au sud (le Td moyen est encore de 20°c): avec des tnm/txm de 21°c/32°c en juillet on amorce une légère baisse par rapport aux valeurs repères de 23°c/33°c qui prévalent dans la plupart des plaines entre Orlando et les côtes des Carolines.

Le régime pluviométrique devient plus uniforme même si un maximal estival se dessine encore nettement: tout indique que l'été n'est plus aussi routinier que plus au sud, et le régime typique de chaleur humide presque quotidiennement orageuse ne prévaut pas ici tout le temps.

 

Les vents dominants sont parallèles aux Appalaches malgré l'éloignement des montagnes. Le flux subtropical de sud-ouest s'impose la plupart du temps face aux vents plus frais et sec de nord est, sauf en automne (ce qui rend cette saison aussi agréable). En hiver les plus grosses invasions d'air froid déboulent par le nord-ouest des Appalaches, avec un vent froid et asséché par compression adiabatique:

72306_Raleigh_C.png

 

 

La convection diurne reste sensible en été:

72306_Raleigh_B.png

 

 

L'exemple de l'hiver 2017-2018 présente un bilan neutre, mais est au final trop contrasté pour être pleinement représentatif, avec un mois de janvier particulièrement rude suivi d'un mois de février bien trop doux. Cependant il montre bien que l'on peut connaitre à la fois des journées quasi estivales ou un froid sec mordant à quelques semaines d'intervalle. Nous sommes ici dans les contrastes qui caractérisent si bien les climats des deux tiers nord du centre et de l'est des Etats Unis, avec une saison hivernale pénible même si elle n'est pas constamment froide, où l'on soit s'habiller différemment de la veille quasiment tout les jours.

72306_DEC17-FEB18.png

 

 

Mars, et avril dans une moindre mesure, sont aussi contrastés que l'hiver, et il faut attendre mai pour voir un temps agréable se stabiliser plus de deux jours d'affilée. Hélas les chaleurs deviennent déjà vite trop lourdes dès la mi-mai.

72306_MAR-MAY15.png

 

 

L'été est partagé entre des périodes dans l'air subtropical et celles dans un air plus sec. Les premières sont majoritaires, chaudes, humides (Td typique de 21°c à 24°c) et orageuses. Des deuxièmes, moins fréquentes, apportent des conditions plus clémentes avec un temps plus stables et parfois une agréable fraicheur nocturne.

Les coups de chaleurs peuvent être plus sévères que plus au sud, la txx annuelle médiane est de 38°c et cette station est à première à avoir atteint ou dépassé 40°c depuis Miami et le début de notre remontée vers le nord.

72306_JUN-AUG18.png

 

 

Je sais je radote, mais voici un nouvel exemple qui montre que l'automne est ma saison de prédilection dans cette région sud-est des Etats Unis: on y trouve les périodes de beau temps les plus durables en septembre et octobre avant le tumulte hivernal qui débute courant novembre. Bien sur quelques refroidissements brutaux surviennent de temps en temps (et dès la mi-septembre sur cet exemple), mais cette saison recèle beaucoup moins de mauvaises surprises que le printemps.

72306_SEP-NOV11.png

 

 

Au final je trouve que Raleigh présente un bon compromis pour un passionné qui aime tout en météo: pas mal d'orages en été avec de la chaleur, quelques beaux épisodes hivernaux, et des changements de temps souvent brutaux mais sans que cela soit invivable en permanence: chaleur ou froid excessifs sont rares, et certaines périodes comme le mois de mai ou l’automne semblent vraiment plaisantes à vivre.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 13 heures, Boomslang47 a dit :

Swietenia mahagoni, ou Acajou de Cuba.

Merci bien, mon gars !  

Donc voici la carte - que j'ai pu retrouver ! - de répartition naturelle de cette espèce qui, je le pense, fait office de marqueur bioclimatique pour la limite du domaine tropical dans cette région du monde...

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La zone en rose que l'on aperçoit à l'extrémité sud (le liseré sud) de la péninsule de Floride correspond donc à cette zone bioclimatique tropicale.

Il est clairement spécifié que, plus au nord (incluant la région de Miami), cette espèce ne peut pas s'adapter et se régénérer spontanément.

 

Il y a 9 heures, mottoth a dit :

De toutes façons, que l'on regarde ta carte ou que l'on considère le vieux critère de Köppen fondé sur la t° hivernale seule, les résultats ne sont guère éloignés (200kms maxi) et il faut bien retenir que Miami est à la marge du climat tropical. Sans la zone humide des Everglades il est probable que l'intérieur de la Floride juste à l'ouest de Miami fusse un peu plus frais en hiver, avec des gelées occasionnelles comme à Orlando, levant toute ambiguïté sur le climat de cette zone.

Alors certes, ce que tu dis n'est pas faux. En ce sens que, sur le site de Miami même, c'est à dire dans la zone urbaine de cette agglomération, et en tenant compte des données 2000-2019, oui, Miami est tout juste (indice de tropicalité IT tout juste > 0, valant +5 pour être précis) incluse dans le domaine des climats tropicaux. Ce qui est effectivement confirmé par le fait que, comme tu viens de le montrer, les pluies « fraîches » (il s'agit généralement de pluies tombant par une T de moins de 22°C) sont finalement assez peu fréquentes.

Auparavant (données 1961-2010), l'indice de tropicalité du site de Miami était tout juste inférieur à 0 (-2 environ), càd que cette agglomération était encore tout juste exclue du domaine climatique tropical.

Mais, comme tu le dis, il y a fort à parier que l'intérieur des terres de la région de Miami soit encore exclu du domaine tropical.

 

Bref, ce que je dirais, c'est que le climat tropical ne concerne que l'extrémité sud (le liseré sud) de la Floride (comme le montre la carte de répartition de l'acajou de Cuba), mais que la ville (l'agglomération) de Miami en fait désormais également tout juste partie.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#573. Washington.

 

L'agglomération de la capitale fédérale Américaine compte 6.2 million d'habitants.

New York est à 340kms, Raleigh 360kms, Boston 665kms, Chicago 950kms, Miami 1480kms, Houston 1915kms, Denver 2335kms et Los Angeles 3680kms.

72403_map0.jpg

 

La ville est construite sur le Potomac, qui se jette dans la Chesapeake Bay 120kms plus en aval. Vers l'ouest les Appalaches, divisées comme suit: d'est en ouest on trouve le Piedmont (inexistant à cette latitude), les Blue Ridge Mountains, la vallée centrale (Great Valley), une zone plus complexe avec chaines et vallées secondaires (Ridge & Valley), et enfin le plateau qui s'étend assez loin vers l'ouest et le nord en direction des Grand Lacs et de la vallée du Mississippi. L'importance relative des différents ensemble varie selon la latitude, ici le plateau est au final plus imposant que les Blue Ridge Mountains mais cela s'inverse plus au sud.

72403_dem.jpg

 

La station étudiée est cette de l'aéroport international Dulles (IAD), loin de la ville (35kms) et bien campagnarde. Elle ne doit pas être confondue avec celle beaucoup plus urbaine de l'aéroport domestique Reagan (DCA).

72403_map1.jpg

 

Vue des installations vers le nord, la station est parfaitement dégagée et loin du béton.

72403_map2N.jpg

 

72403_Washington_A.png

 

C'est un climat continental subtropical humide. Les hivers sont assez contrasté avec des coups de froids parfois sévères et de la neige fréquente. Les étés se déroulent souvent dans l'air subtropical humide et une bonne chaleur. Le maximum pluviométrique correspond au pic d'instabilité du printemps et de début d'été, depuis Miami c'est la première fiche à ne pas présenter de maximum purement estival.

 

A cette latitude la part des vent zonaux devient importante, notamment en hiver. Ceux ci sont contrariés par les Appalaches à l'ouest et arrivent du nord-ouest où celles ci sont moins imposantes. Le vent subtropical longe la côte et les montagnes, il arrive du SSO.

72403_Washington_C.png

 

72403_Washington_B.png

 

 

Voici un exemple d'hiver normal et bien représentatif. Les périodes de gel alternent avec des redoux très francs, parfois brutalement.

La neige n'est pas systématique lors de périodes froides, en raison de la sécheresse de l'air advecté. Le vent est souvent très présent lors des plus gros froids, renforçant d'autant leur pénibilité.

72403_DEC04-FEB05.png

 

BONUS: janvier 2016, marqué par une tempête de neige mémorable.

72403_JAN16.png

 

 

Voici un exemple de printemps normal, à l'exception des pluies du mois de mai. C'est une saison pleine de rebondissements, avec des chaleurs précoces, du froid tardif, des pluies parfois (trop) abondantes, et de belles journées marquées par de fortes amplitudes thermiques.

72403_MAR-MAY09.png

 

 

En été la chaleur est souvent humide, mais pas autant qu'à Raleigh ou encore plus au sud: au final les journées vraiment moites avec des Td largement au dessus de 20°c ne sont pas si fréquentes que cela. Les précipitations convectives plus ou moins "aléatoires"  sont donc moins fréquentes que dans les zones concernées en permanence par l'air subtropical, et l'on a ici un régime plus classique de dégradations pluvio-orageuses lors de forçage atmosphérique et de changements de temps.

Cette station campagnarde réserve quelques nuits à la fraicheur agréable même en plein été.

72403_JUN-AUG09.png

 

 

L'automne resserve les plus belles séquences de beau temps, avec parfois de fortes amplitudes thermiques diurnes. Cette saison qui est globalement plus agréable n'est cependant pas exempte de phénomènes violents et refroidissements brutaux.

72403_SEP-NOV04.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 8 heures, mottoth a dit :

#573. Washington  (Dulles).

 

C'est un climat continental subtropical humide. Les hivers sont assez contrasté avec des coups de froids parfois sévères et de la neige fréquente. Les étés se déroulent souvent dans l'air subtropical humide et une bonne chaleur. 

Salut !

Bon, m'en veux pas (on va finir par croire que je fais du harcèlement !  :D ), mais je vais encore devoir apporter mon grain de sel...

En fait, la station de Washington Dulles ne se situe tout de même pas en climat subtropical, même durant cette période 2000-2019 : l'indice de subtropicalité n'y atteint « que » 9710 (au lieu des 11000 requis).

Quant à la station de l'aéroport Ronald Reagan (certes urbaine, mais quand même bien « aérée » par la grande superficie aquatique de la rivière Potomac), l'indice de subtropicalité vaut E = 11320 (données 1981-2010). Ce qui signifie que l'agglomération urbaine de Washington se situe tout juste (un peu comme Miami pour la limite tropicale) dans le sous-domaine subtropical. Mais pas Dulles.

Alors voici où je situe approximativement la limite subtropicale dans cette région du monde.

Celle-ci correspond à la limite d'apparition des espèces subtropicales (donc d'origine taxonomique tropicale).

 

L'étoile correspond à l'emplacement de Washington Dulles.

9l7x.jpg

 

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Le 06/09/2019 à 20:31, dann17 a dit :

Merci bien, mon gars !  

Donc voici la carte - que j'ai pu retrouver ! - de répartition naturelle de cette espèce qui, je le pense, fait office de marqueur bioclimatique pour la limite du domaine tropical dans cette région du monde...

f1349.gif

La zone en rose que l'on aperçoit à l'extrémité sud (le liseré sud) de la péninsule de Floride correspond donc à cette zone bioclimatique tropicale.

Il est clairement spécifié que, plus au nord (incluant la région de Miami), cette espèce ne peut pas s'adapter et se régénérer spontanément.

 

Alors certes, ce que tu dis n'est pas faux. En ce sens que, sur le site de Miami même, c'est à dire dans la zone urbaine de cette agglomération, et en tenant compte des données 2000-2019, oui, Miami est tout juste (indice de tropicalité IT tout juste > 0, valant +5 pour être précis) incluse dans le domaine des climats tropicaux. Ce qui est effectivement confirmé par le fait que, comme tu viens de le montrer, les pluies « fraîches » (il s'agit généralement de pluies tombant par une T de moins de 22°C) sont finalement assez peu fréquentes.

Auparavant (données 1961-2010), l'indice de tropicalité du site de Miami était tout juste inférieur à 0 (-2 environ), càd que cette agglomération était encore tout juste exclue du domaine climatique tropical.

Mais, comme tu le dis, il y a fort à parier que l'intérieur des terres de la région de Miami soit encore exclu du domaine tropical.

 

Bref, ce que je dirais, c'est que le climat tropical ne concerne que l'extrémité sud (le liseré sud) de la Floride (comme le montre la carte de répartition de l'acajou de Cuba), mais que la ville (l'agglomération) de Miami en fait désormais également tout juste partie.

Pour le néophyte que je suis, la zone d'habitat du cocotier est tropical, me semble t il ?

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