Les plus "beaux" brouillards côtiers en été

[Invité Guest]

Une petite idée d'ouvrir ce topic qui s'apparente presque à un "topic des lamentations" quand ce phénomène vous concerne : le brouillard d'advection !

Ce brouillard se forme lorsqu'une masse d'air chaud et humide se déplace sur une surface relativement froide. La base de cette masse d'air se refroidit au contact de la surface froide et ce refroidissement se propage sur une certaine épaisseur. Ce brouillard est rarement très dense et la visibilité est rarement inférieure à 100 m. Leur dissipation se produit avec le réchauffement de la surface froide ou par un changement de masse d'air (au passage d'un front par exemple).

J'ouvre ce triste topic avec l'exemple du brouillard qui concerne de manière tenace le littoral de la mer du Nord depuis ce dimanche 28 juin (c'est-à-dire depuis que la chaleur est arrivée sur notre région). Petites précisions d'importance :

- la température de la mer est comprise entre 16 et 17°C;

- le vent faible est orienté du nord-est vers le sud-ouest, soit dans l'axe du détroit du Pas-de-Calais;

- la température dans les terres est de l'ordre de 26 à 28°C le jour, environ 15 à 16°C la nuit.

Ce brouillard côtier s'est essentiellement étendu entre Gravelines et Dunkerque et jusqu'à la Belgique, mais c'est parfois étiré jusqu'au Cap Gris-Nez comme ce mardi 30 juin. Notez que la chute des température est forte en très peu de distance : on passe de 28 à 20°C en 2 km en se dirigeant vers la mer.

Voici trois photographies prises à Calais, côté Port industriel depuis l'intérieur vers la côte ce mardi 30 vers 14h15 :

- A 3 km du littoral :

- A 1 km du littoral :

- A 100m du littoral, sous le brouillard (visibilité assez moyenne, de l'ordre de 1 km) :

Voilà pour une petite histoire qui se reproduit généralement 1 à 2 fois chaque été au littoral de la Mer du Nord, zone particulièrement exposée au phénomène. A contrario, il est plus rare à la côté d'Opale et à la Somme (orientation du trait de côte plus défavorable nord/sud).

A vous d'apporter vos témoignages sur ce phénomène qui constitue le cauchemar de l'estivant du littoral du Nord (si, si, il y en a - lol), avez-vous d'autres secteurs sensibles à exposer?

A+

[Cotissois 31]

Salut, topic original !

Quand tu habites près de la Manche, c'est un phénomène courant en effet. Perso je l'ai souvent vécu sur la côte d'Emeraude.

Air frais et humide en surface amené par le vent de nord, inversion par l'air chaud et sec au-dessus, et la grisaille se retrouve bloquée. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Euphydryas]

J'ai connu cela plus d'une fois et la même année sur le littoral du... Grau !

Comme quoi, le phénomène se rencontre même dans le sud /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

En revanche difficile de vous dire quelle année, et quel mois... faut que je recherche ça ou qu'LMK nous éclaire. Il me semble que ça devait être vers mai ou juin en 2003 ou 2004... mais sur ces derniers points ça demande confirmation.

Sinon même topo, il fait beau et chaud, tu veux aller te jeter dans l'eau ou profiter du soleil sur la plage et tu es plongé dans le brouillard bien frais lorsque t'es à une 100n de mètres de la flotte

[LMK]

Oui au Grau ça arrive de temps en temps en effet, mais pas souvent.

Certaines fois c'est par vent marin (Sud-Est), on a alors ce que j'appelle des "entrées maritimes au sol", lorsqu'on est dedans on n'y voit quasiment rien, puis parfois on se retrouve soudainement dans une élcaircie lol, ce type de brouillard s'accompagne de T qui peuvent etre assez chaudes ce qui rend l'ambiance un peu tropicale, on a l'impression de "respirer de l'eau" /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> (genre 25° avec 95% d'HR)

D'autre fois il s'agit de brouillard d'advection plus classique, ramené vers la côte par la brise de mer, la baisse de la température peut etre tres rapide, et la différence entre le bord de mer et l'intérieur des terres devient importante.

Ainsi le 1er septembre 2006, alors qu'il faisait 27° à Nîmes en milieu d'aprem, ici sur le littoral la hausse de la T s'était arretée à 23° à la mi-journée avant de rechuter à 17° en milieu d'aprem lorsque le brouillard côtier est arrivé. Il y avait donc 10° d'écart entre le Grau et Nîmes (ce qui toutefois n'est pas l'écart le plus important que j'ai observé entre les 2 villes), le taux d'humidité était de 30% à Nîmes et de 90% ici. Je me souviens que sur la carte d'IC j'avais la température la plus basse de France à 15h locales!

Quelques photos prises ce 1/09/2006:

[Euphydryas]

Puté oui ! c'est carrément cette ambiance /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> !

On s'y croirait !

[LMK]

J'ai retrouvé la carte! Brest me narguait avec ses 18° /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

(en fait il s'agissait de 15h et non 18h, il faisait donc 27° à Nîmes et non 26)

Au passage on voit bien la différence de couverture du territoire avec aujourd'hui, due principalement à l'évolution du réseau static!

[Vincent_L]

J'ai vécu ça en Août 2002 à Marseille.

Départ d'Aix sous le cagnard avec 25-30°C, passé le "col" vers Septèmes brouillard assez dense sur Marseille avec brises marines et une vingtaine de degrés sur la côte. Ça donne des ambiances bizarres en plein mois d'Août /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

C'était après un gros épisode de Mistral et la Méditerranée était descendue jusque vers 18°C voir moins il me semble.

[paparazzi]

J'ai vécu ce genre d'ambiance dans les années 90 en Bretagne, à la Pointe du Raz plus exactement, lors d'un séjour de deux semaines de vacances début août.

Départ de Paris sous un beau soleil d'été qui nous accompagne tout au long du voyage, miam ça sent bon les vacances ! Arrivé à Audierne il fait toujours très beau et plutôt chaud... Et là, un ou deux km après la ville, un véritable mur de brouillard se profile à l'horizon. En moins de deux nous nous retrouvons plongés dans une vraie purée de pois et l'arrivée à Plogoff se fait dans une ambiance digne de la Toussaint: 15°C et les arbres qui gouttent tellement c'est humide... /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le pire c'est que cette situation s'est éternisée durant plusieurs jours, ça tournait au cauchemar lol, et puis un beau matin, hop, plus rien, un ciel bleu sans nuages qui dura tout le reste du séjour !

A contrario j'ai aussi vécu la situation inverse, toujours pendant les 90's, mais cette fois-ci en allant à Fécamp en Normandie, c'était un début décembre si mes souvenirs sont bons. Départ du 91 dans un brouillard à couper au couteau qui ne nous lâche pas de tout le trajet, et puis subitement, 1 ou 2 km avant la côte, on en sort comme par magie et la journée se passe sous un magnifique soleil d'hiver. Le soir au retour même topo, 1 km après la côte, plouf on replonge dans un brouillard très dense et ce jusqu'en IDF...

Situation assez particulières à vivre, c'est clair ! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[ced the red]

J'imagine le gars qui revient de se baigner , il a intérêt à se rappeler où sont ses affaires ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Nicolas 17/69]

J'ai jamais vu de brouillard littoral que ce soit sur les plages de l'Ouest atlantique ou celles de la Camargue. J'aimerais bien voir ça, la beauté du phénomène a largement de quoi nous consoler de ses inconvénients.

Edit en plus je crois la reconnaître cette plage. C'est celle du Grau du Roy ? On va y retourner en Septembre. Peut-être qu'on va amener le brouillard avec /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

[LMK]

J'imagine le gars qui revient de se baigner , il a intérêt à se rappeler où sont ses affaires ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> :DOui nico c'est le Grau, previens moi quand tu viens en septembre!

[Invité Guest]

Je viens de me rappeler que j'avais été piégé par un brouillard de ce type aussi quand j'étais gosse (13ans) en vacance au "Bois de Cise", en normandie, près de Dieppe.

On s'était avancé par marée basse quelques centaines de mètres vers la mer à travers les rochers, et on s'est fait prendre par le brouillard bien dense, plus moyen de voir les falaises,...!

On est rentré un peu au pif, un peu angoissé quand meme à l'idée de se retrouvé perdu et concé par la marée montante...

Avec un peu de recul, on se rend compte que ça peu être un peu dangereux quand même ce genre de phénomène!

A+

[tudgur]

Ce phénomène n'est (malheureusement) pas rare à Plouguerneau et plus généralement sur les côtes du Léon.

Il peut se produire au printemps mais le plus souvent en été.

Le brouillard se forme dans la matinée et peut durer plus de 24h.

Parfois il s'agit d'une mince couche de quelques mètres s'avançant sur quelques dizaines de mètres sur la plage et dans les terres : le phénomène est alors assez étonnant.

Parfois on voit la tête du phare de l'île Vierge émergeant de la brume...

Ces dernières années, ce type de brouillard à été plus rare.

Mais les brouillard n'est pas ici la seule cause de la chute de température : c'est la cas dès que le vent passe d'un secteur allant de SO/SE à NO/NE. On reçoit alors des masses d'air qui se sont refroidies sur la Manche. J'ai ainsi connu 29°C à Brest et même plus près d'ici mais moins de 19°C à ma station, avec le même ciel tout bleu !!

Il est alors étonnant de voir la chute de température au thermomètre de sa voiture quand on fait la trajet Brest Plouguerneau.

[Nicolas 17/69]

Oui nico c'est le Grau, previens moi quand tu viens en septembre!

ça marche, c'est vrai que ça serait sympa si on pouvait se rencontrer depuis le temps. Je ne vais pas te souhaiter pour autant un brouillard sur le bord de mer, vu que je suis le seul apparemment à aimer ça. /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Emma]

J'ai vécu ce genre d'ambiance dans les années 90 en Bretagne, à la Pointe du Raz plus exactement, lors d'un séjour de deux semaines de vacances début août.

Départ de Paris sous un beau soleil d'été qui nous accompagne tout au long du voyage, miam ça sent bon les vacances ! Arrivé à Audierne il fait toujours très beau et plutôt chaud... Et là, un ou deux km après la ville, un véritable mur de brouillard se profile à l'horizon. En moins de deux nous nous retrouvons plongés dans une vraie purée de pois et l'arrivée à Plogoff se fait dans une ambiance digne de la Toussaint: 15°C et les arbres qui gouttent tellement c'est humide... /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le pire c'est que cette situation s'est éternisée durant plusieurs jours, ça tournait au cauchemar lol, et puis un beau matin, hop, plus rien, un ciel bleu sans nuages qui dura tout le reste du séjour !

A contrario j'ai aussi vécu la situation inverse, toujours pendant les 90's, mais cette fois-ci en allant à Fécamp en Normandie, c'était un début décembre si mes souvenirs sont bons. Départ du 91 dans un brouillard à couper au couteau qui ne nous lâche pas de tout le trajet, et puis subitement, 1 ou 2 km avant la côte, on en sort comme par magie et la journée se passe sous un magnifique soleil d'hiver. Le soir au retour même topo, 1 km après la côte, plouf on replonge dans un brouillard très dense et ce jusqu'en IDF...

Situation assez particulières à vivre, c'est clair ! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Etonnant ! étions-nous là au même moment, j'ai vécu cette situation dans les années 90 aussi, du côté de la Torche, là où il y a beaucoup de surfeur . (extrême ouest finistère !) A 300 m de la plage, un grasd soleil, et à partir de 200 m du rivage un brouillard glacial à couper un couteau ! la chute de degrés avec ce brouillard venant de la mer devait largement atteindre les 10.

[sylvainmeteo]

j'ai déjà vécu ce phénomène en Vendée, en colonie de vac, on allait sur la plage vers 10h a Notre dame de Monts, drapeau vert, et il y avait un grand soleil, en 10 min, on a été envahit par le brouillard et on commençait a avoir froid, le drapeau est devenu rouge, on voyait pas a 10 mètres , c'était quand même bien impressionant /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[taf95]

J'ai vu de telles brumes autrefois sur la partie exposée au nord de la côte du Cap Sizun (Sud-Finistère). Et plus qu'une fois. En effet c'est assez fréquent en été par beau temps.

Je me rappelle notamment une balade le long de la côte de Beuzec-Cap-Sizun entre la plage de Pors-Péron et la Pointe du Millier par le sentier côtier (sentier douanier). Il faisait chaud en Bretagne ce jour-là. Pas de vent et mer d'huile. Le brouillard venait de la mer. On ne voyait plus la baie de Douarnenez et le cap de La Chèvre, en face et non loin, était bien sûr invisible.

L'atmosphère était très spéciale avec ces lambeaux de brume qui avançaient vers la côte, noyant au passage les rares îlots qui la frangent puis les dévoilant. Ils se heurtaient aux rochers de ce littoral très haut, découpé par de nombreuses échancrures au fond desquelles débutent les vallons headiens typiques de cette côte. Le brouillard s'engouffrait alors dans ces couloirs étroits et empâtés au relief très arrondi qui alternent avec les caps escarpés.

Du haut d'une pointe à la limite de l'anse de Pors-Péron, on apercevait à peine les baigneurs qui affrontaient en contrebas les rouleaux dûs à une houle discrète finissant sa course.

Quant au brouillard, il continuait la sienne en balayant la lande au-dessus des rochers en direction de l'intérieur élevé des terres du Cap Sizun.

Même s'il faisait plus frais au passage de ces nuées, l'ardeur du soleil passait à travers en partie quand même. En effet les bancs de brume n'étaient pas épais. Et de temps en temps des trouées de ciel bleu illuminaient des portions du paysage. Alternaient alors une mosaïque de zones noyées encore dans l'ouate, aux détails estompés, et d'autres brillamment éclairées et riches de contrastes.

Aussi, par ce temps la structure du paysage est toujours plus riche que d'habitude. En plus dans ces conditions, c'est mystérieux. Cela l'est d'ailleurs partout lorsqu'il y a de la brume. Mais, sur ce morceau de côte, lorsqu'à des particularités plus qu'ordinaires du relief s'allient ce genre de conditions météorologiques, ici communes mais pas si fréquentes que ça (ce n'est pas tous les jours en été), la beauté des paysages devient alors sublime.

Marc.

[Mauersegler]

pas plus tard que juillet 2008 j'ai eu ce phénomène à la Grande-motte, après 3-4 jours de mistral, le vent de sud le remplace et en soirée :

ce brouillard a persisté une bonne partie de la nuit, et le pire du pire il y avait un orage en mer et ce fichu brouillard m'empêchai de voir les éclairs

et le lendemain, soleil le matin, mais à 14h de nouveau une invasion de stratus, par contre il faisait horriblement lourd cet après midi la