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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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Oui mais j'ai un peu de peine à voir où tu veux en venir.

C'est vrai qu'on se perd en route parfois laugh.png

Non, mais à ce jour, on quand même tout une masse d'études et de connaissances qui pointent vers le fait que la rétroaction des nuages a très peu de chances d'être négative au final. L'étude de ce début d'année continue dans la lancée d'ailleurs ( bon elle y va pas de main morte non plus ^^ ).

Sinon y'avait un papier sortit en 2013 qui confirmait assez bien les résultats de Dessler (2010) :

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jgrd.50199/abstract

Pour moi, la rétroaction nuageuse , c'est nécessairement qq chose de très rapide: c'est de la météo!
Je suis d'accord la dessus, par contre c'est le signal qui est compliqué à voir sur le court terme ( trop de phénomènes parasites ). Du coup on tend à adopter une approche long terme.
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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

Images postées

Le lien entre la mesure satellite et ce qui se passe en surface est beaucoup plus direct me semble t il et de plus, les mesures satellite ne sont pas utilisées en tant que telles. Tu amalgames peut être un peu rapidement.

J'amalgame quoi exactement?

Soit plus précis.

Evidemment qu'on n'utilise pas les données satellite pour remplacer les données de surface, encore heureux.

On les utilise en quelque sorte comme proxy:

"The satellite data does not provide direct surface temperature observations, and thus must be treated as a proxy dataset."

Concernant des régions comme l'arctique, çà me semble moins évident qu'il y ait une relation aussi simple entre températures de la basse atmosphère et de surface.

Ensuite que la réanalyse soit un bel outil j'entends bien.

Il n'empêche que çà ajoute une incertitude ou une erreur à la variable qu'on cherche à calculer puisqu'on passe par un calcul supplémentaire à partir d'autres variables elles mesurées.

Sinon, pour la petite histoire, je ne pense pas que le modèle utilisé dans l'ORAS4 soit précisément un "modèle météo".

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Pour moi, la rétroaction nuageuse , c'est nécessairement qq chose de très rapide: c'est de la météo!

euh çà me semble un peu simpliste çà, du moins sur un plan global, étant donné le temps requis pour que les configurations atmosphériques et surtout océaniques se mettent en place.

voilà d'ailleurs ce que dit Dessler dont il ne faudrait pas avoir une lecture sinon partiale du moins partielle:

"For the problem of long-term climate change,what we really want to determine is the cloudfeedback in response to long-term climate change.Unfortunately, it may be decades before a direct measurement is possible. In the meantime, observing shorter-term climate variations and comparing those observations to climate models may be the best we can do. This is what I have done in this paper. My analysis suggests that the short-term cloud feedback is likely positive and that climate models as a group are doing a reasonable job of simulating this feedback, providing some indication that models successfully simulate the response of clouds to climate variations. However,owing to the apparent time-scale dependence of the cloud feedback and the uncertainty in the observed short-term cloud feedback, we cannot use this analysis to reduce the present range of equilibrium climate sensitivity of 2.0 to 4.5 K"

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"For the problem of long-term climate change,what we really want to determine is the cloudfeedback in response to long-term climate change.Unfortunately, it may be decades before a direct measurement is possible. In the meantime, observing shorter-term climate variations and comparing those observations to climate models may be the best we can do. This is what I have done in this paper. My analysis suggests that the short-term cloud feedback is likely positive and that climate models as a group are doing a reasonable job of simulating this feedback, providing some indication that models successfully simulate the response of clouds to climate variations. However,owing to the apparent time-scale dependence of the cloud feedback and the uncertainty in the observed short-term cloud feedback, we cannot use this analysis to reduce the present range of equilibrium climate sensitivity of 2.0 to 4.5 K"

Cloud feedback to long term climate change, ..ça résume assez bien ce que je voulais dire.

On peut d'ailleurs interpréter "apparent time scale dependance" dans le même sens mais faudrait pas non plus trop faire l'exégèse de toutes ses phrases. En principe, on pèse ses mots quand on rédige une publi mais faut pas trop en faire non plus.

Tu dis toi même

étant donné le temps requis pour que les configurations atmosphériques et surtout océaniques se mettent en place.
bah oui mais l'océan, c'est pas les nuages: les nuages réagissent quasi instantanément et il faudrait pas confondre la cause de leurs variations avec les variations elles mêmes.

Exemple: El Nino provoque une variation de la couverture nuageuse sur le Pacifique, El Nino se met en place en qq mois, les nuages aussi donc mais c'est parce que la SST a varié que les nuages varient.

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Cloud feedback to long term climate change, ..ça résume assez bien ce que je voulais dire.

On peut d'ailleurs interpréter "apparent time scale dependance" dans le même sens mais faudrait pas non plus trop faire l'exégèse de toutes ses phrases. En principe, on pèse ses mots quand on rédige une publi mais faut pas trop en faire non plus.

Tu dis toi même

bah oui mais l'océan, c'est pas les nuages: les nuages réagissent quasi instantanément et il faudrait pas confondre la cause de leurs variations avec les variations elles mêmes.

Exemple: El Nino provoque une variation de la couverture nuageuse sur le Pacifique, El Nino se met en place en qq mois, les nuages aussi donc mais c'est parce que la SST a varié que les nuages varient.

excuse moi mais quand les phrases te plaisent pas il semble: "qu'il ne faut pas trop en faire"

c'est un peu comme ce que fait Hansen, tu te rappelles?

moi je sais ce que veut dire: "apparent time scale dependance" et tes interprétations ne me convainquent pas.

sinon, évidemment qu'une gouttelette d'eau va se condenser instantanément quand les conditions seront requises.

mais pour que ces conditions soient requises il faut du temps ne t'en déplaise.

et ce temps dépend de la circulation générale de l'atmosphère, de ses conditions de stabilité ou d'instabilité, de répartition de l'humidité etc.

conditions qui sont affectées par les températures, entre autres, de l'océan.

tu le dis d'ailleurs:"mais c'est parce que la SST a varié que les nuages varient."

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excuse moi mais quand les phrases te plaisent pas il semble: "qu'il ne faut pas trop en faire"

c'est un peu comme ce que fait Hansen, tu te rappelles?

moi je sais ce que veut dire: "apparent time scale dependance" et tes interprétations ne me convainquent pas.

sinon, évidemment qu'une gouttelette d'eau va se condenser instantanément quand les conditions seront requises.

mais pour que ces conditions soient requises il faut du temps ne t'en déplaise.

et ce temps dépend de la circulation générale de l'atmosphère, de ses conditions de stabilité ou d'instabilité, de répartition de l'humidité etc.

conditions qui sont affectées par les températures, entre autres, de l'océan.

tu le dis d'ailleurs:"mais c'est parce que la SST a varié que les nuages varient."

On va pas s'étriper là dessus, je n'en vois pas l'intérêt.

Mais faut il donc mettre dans la temps de réponse de la rétroaction de la couverture nuageuse le temps de mise en place d'un Nino? Ca n'a pas de sens évidemment.

Il faut donc distinguer.

La rétroaction des nuages convectifs, c'est la convection qui les commande. Veux tu confondre la rétroaction des nuages convectifs avec celle de la convection elle même?

La rétroaction des stratocumulus marins, c'est une réponse à (1) la variation de la subsidence de grande échelle, (2) à celle des flux turbulents en surface sans oublier (3) la variation du refroidissement radiatif dans le nuage (au sommet)

doit on confondre le temps de réponse de cette rétroaction avec celui des cellules de Hadley.

Je suis désolé de te contredire sur ce point d'interprétation mais pour moi, ce que voulait dire sans doute Dessler, c'est que la constante de temps de la rétroaction nuageuse était apparente (sous entendu pas réelle). Et quand je disais qu(il ne fallait pas trop faire l'exégèse de cette phrase , c'est plutôt parce que je ne voulais pas trop m'appuyer dessus. Elle ne me semble pas du tout aller à l'encontre de ce mon idée, au contraire.

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Mon distinguo n'est peut être pas assez clair.

Si je prends la rétroaction vapeur d'eau , elle est quasi instantanée à mon sens

mais si je considère la rétroaction albédo , il y a un temps de réponse propre à la rétroaction (le temps que la glace fonde par exemple ou que les calottes deviennent instables et déchargent )

si je prends la rétroaction de la biosphère, il y a un temps de réponse évident: le temps de croissance de la végétation.

Si je considère l'AMOC, c'est encore plus long. Irais tu jusqu'à dire que la rétroaction nuageuse doit attendre celle de l'AMOC? Je pense que non.

Disons alors qu'il me semble qu'il y a un abus de langage dans le fait d'assimiler le temps de réponse des conditions environnementales et celui des nuages.

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On va pas s'étriper là dessus, je n'en vois pas l'intérêt.

Mais faut il donc mettre dans la temps de réponse de la rétroaction de la couverture nuageuse le temps de mise en place d'un Nino? Ca n'a pas de sens évidemment.

Il faut donc distinguer.

La rétroaction des nuages convectifs, c'est la convection qui les commande. Veux tu confondre la rétroaction des nuages convectifs avec celle de la convection elle même?

La rétroaction des stratocumulus marins, c'est une réponse à (1) la variation de la subsidence de grande échelle, (2) à celle des flux turbulents en surface sans oublier (3) la variation du refroidissement radiatif dans le nuage (au sommet)

doit on confondre le temps de réponse de cette rétroaction avec celui des cellules de Hadley.

Je suis désolé de te contredire sur ce point d'interprétation mais pour moi, ce que voulait dire sans doute Dessler, c'est que la constante de temps de la rétroaction nuageuse était apparente (sous entendu pas réelle). Et quand je disais qu(il ne fallait pas trop faire l'exégèse de cette phrase , c'est plutôt parce que je ne voulais pas trop m'appuyer dessus. Elle ne me semble pas du tout aller à l'encontre de ce mon idée, au contraire.

ben on ne sera pas d'accord, c'est tout.
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Si je considère l'AMOC, c'est encore plus long. Irais tu jusqu'à dire que la rétroaction nuageuse doit attendre celle de l'AMOC? Je pense que non.

Disons alors qu'il me semble qu'il y a un abus de langage dans le fait d'assimiler le temps de réponse des conditions environnementales et celui des nuages.

on n'est pas obligé de prendre l'AMOC, mais la diminution du gradient méridien entraîne par exemple un déplacement vers le pôle du "storm track" avec pour conséquence une réflexion moindre de SW.

c'est un exemple, cité par le GIEC d'ailleurs, mais il illustre la façon dont les conditions dans lesquelles se forment les nuages influent sur leur bilan radiatif.

Il y a une infinité d'échelles de temps dans le climat et je ne vois pas pourquoi privilégier les plus courtes pour déterminer la rétroaction nuageuse.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

J'ai jeté un œil à l'article que ChristianP a mis en lien et j'ai quelques interrogations . Premièrement il y a les 3 premiers graphiques qui démarrent en 1850 pour s'arrêter à nos jours,aucun d'entre eux ne donnent les mêmes anomalies pour la période 1850/début 1900 ? En second lieu,il est écrit que l'activité solaire faible contribue au hiatus actuel des anomalies,soit mais pourquoi une activité solaire forte ne contribuerait pas au RC ? Ensuite le volcanisme de ce début de siècle serait également partie prenante du hiatus,soit mais il se trouve que le volcanisme de ce début de siècle est largement plus faible que lors de la fin du siècle précédent et que le forçage d'une éruption ne dure que le temps de 1 à 3 années pour les plus puissante ( cf : le Pinatubo par exemple ) et pour terminer,je suis perplexe sur "la missing heat" pour justifier le hiatus,si on considère la période 2003/2012,seuls l'océan indien ( 0-2000 m => 0,069/déc ) et l'atlantique sud ( 0-2000 m => 0,046/déc ) ont connu un réchauffement,l'atlantique nord ( 0-2000 m => -0,011 et le pacifique ( 0-2000 M => 0,001/déc ) sont stables,voire même en léger refroidissement pour l'atlantique nord ( données ARGO ERA NODC ). 191769.gif

Je ne vois pas trop le problème dans les trois premiers graphes, car un écart d'anomalies n'a pas d'importance pour le sujet.

Dans le premier graphe ce sont les séries mondiales classiques au pas annuel, le deuxième c'est la même source en moyennes/10 ans, le troisième c'est différent vu que c'est une prévis d'anomalies d'un seul run et d'un seul modèle, qui sert à montrer que le bruit peut produire un hiatus de 21 ans même avec un RC d'environ 3.5°, sans que ça change l'évolution de fond.

Que l'anomalie prévue ne soit pas conforme aux obs à telle ou telle période, ou qu'elle ne soit pas calculée sur la même période de référence dans des graphes différents, n'a aucune importance pour la démonstration sur les capacités du bruit à générer des paliers dans une évolution de fond fortement à la hausse (même si là, le hiatus tombe par hasard vers notre période, ça n'a pas d'importance, on aurait pu prendre un autre exemple avec un palier généré à d'autres périodes), car ces modèles ne sont pas faits pour situer le bon niveau de bruit, un palier à l'instant t.

L'important à retenir, c'est qu'il est normal que le bruit soit capable (comme on le voit statistiquement à partir des obs, ou physiquement à partir des modèles) de générer des paliers de T internes à une évolution de fond de la T globale même assez fortement à la hausse, sans que ça change quoique ce soit au niveau final attendu.

Pour l'effet solaire en rapport avec le hiatus, ce n'est pas sur une échelle climatique du RC, avec ce mini prolongé qui est un bruit à court-terme. Quand le soleil chauffe à cette échelle avec un maxi solaire, c'est aussi pris en compte. On a bien +0.15 W/m2 de pic à pic, entre le mini relatif de 2009 et le maxi relatif de 2000. L'AR5 donne cette valeur et donc logiquement un effet négatif du soleil de -0.10 W/m2/déc sur 98-2011.

Quand le cycle chauffe sur le fond à plus long terme à l'échelle climatique du RC, c'est aussi intégré. Le forçage radiatif est bien positif dans l'AR5 sur 1750-1980, mais minime par rapport à d'autres forçages : +0.05 W/m2/déc (c'est passé inaperçu, mais avec les progrès, il a été revu à la baisse d'un facteur 2, comme son incertitude, par rapport à l'AR 4. Les reconstructions de l'activité solaire sont toujours en cours de révision, donc l'estimation sera revue probablement encore plusieurs fois par la suite, la confiance est moyenne sur le passé de ce paramètre)

Ensuite après 1980, l'évolution du cycle solaire montre une petite baisse sur le fond. Il est donné négatif par l'AR 5 en suivant les mini sur 1986-2008 pendant le plus fort du réchauffement : -0.04 W/m2/déc (Et oui pour le fond, il faut suivre les mini et non les maxi qui concernent plus le bruit au pas annuel. Certains sont obnubilés par les niveaux des maxi du cycle, alors que l'important pour le fond, le climat, c'est le niveau des mini du cycle et le temps passé au niveau du mini. Et oui comme un cycle faible est bien plus long qu'un cycle normal ou fort (en général, mais pas toujours), en fait par intégration, le cycle faible (non significativement assez nul) produit au final, la même quantité d'énergie pour la terre, qu'un cycle normal ou fort, bien plus court, qui lui chauffe plus en pointe, mais moins longtemps. Le bruit positif du cycle fort sur la T annuelle se verra plus ponctuellement, alors qu'il est plus étalé sur un cycle faible, plus diffus, plus lisse, plus difficile à voir au milieu d'autres bruits, mais il chauffe autant au final (enfin selon le nb de chiffres après la virgule, on trouvera toujours des différences, l'important comme d'habitude c'est que la différence d'énergie n'est pas significativement différente)

Pour la tendance d'échelle climatique récente, même pour le RC sur 51-2010, en synthèse, on a encore un forçage positif du soleil qui est pris en compte dans l'AR5 (et oui même s'il est négatif sur 86-2008, c'est comme toujours une question d' échelle. Sur le fond dans cette période climatique totale, on a un forçage solaire positif, mais pour le bruit à l'intérieur sur la période 86-2008 et pendant hiatus on a bien un forçage solaire négatif.)

Cette année le cycle en cours chauffe plus que pendant le mini prolongé, d'autant plus nous sommes au-dessus de la moyenne de TSI (du moins avant que la batterie de Sorce tombe en panne en août 2013, on a relevé des niveaux de TSI les plus élevés depuis l'entrée en service de Sorce (2003), les tâches n'étant plus dans ce cycle particulier un bon proxy de la TSI, ni des CME, sans que les spécialistes, qui ont bien des hypothèses, puissent savoir vraiment pourquoi avec un minimum de confiance), donc un bruit chaud solaire de court-terme est en cours, mais c'est à replacer dans le contexte plus général depuis 1986 d'une baisse de fond sur les mini, qui pourrait se poursuivre ou non selon le niveau du prochain mini .

Enfin bon, plus on avance dans la connaissance et plus l'influence globale des ces mini variations de l'activité solaire (à ne pas confondre avec l'influence au niveau local qui est peut-être importante) se prend des gifles :

http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/extref/ngeo2040-s1.pdf

http://www.nature.com/ngeo/journal/vaop/ncurrent/full/ngeo2040.html

A lire aussi les problèmes, progrès et résultats des derniers ateliers de reconstruction SSN :

http://www.leif.org/research/CEAB-Cliver-et-al-2013.pdf

Pour les volcans, pendant le hiatus, d'après l'AR5 sur 2008-2011 le forçage négatif des petits volcans serait le double de celui de la période sur 1999-2002, mais bon la confiance est faible à ce niveau :

However, there is low confidence in quantifying the role of forcing trend in causing the hiatus, because of uncertainty in the magnitude of the volcanic forcing trend and low confidence in the aerosol forcing trend.
Ca ne concerne qu'une fraction infime d'explication d'une partie du hiatus, le plus marquant, c'est le soleil, la variabilité interne avec le surplus de Nina qui ne permet pas à l'océan de redistribuer autant d'énergie accumulée, à l'atmosphère. Mais là c'est classique à court-terme, sur 60 ans c'est bien plus équilibré. Comme l'indique Sirius, à voir si ce surplus de Nina qui est sensé être du bruit, indique un changement significatif dans son comportement à cause du RC (dans ce cas il faut chercher un signal propre à ce bruit, mais bon là avec les stats, rien ne sort des bornes de ce qui a été observé, il n'y a que les physiciens qui pourront le détecter avant que ça sorte de la variabilité habituelle de l'ENSO, vu qu'avec le bruit bien plus agité, ce n'est pas gagné de trouver un signal de fond de l'évolution du bruit lui-même sans de plus longues séries homogènes)

En synthèse des différents forçages radiatifs qui compteraient pour 50% dans le hiatus (le reste ce serait la variabilité interne), même s'il y a des incertitudes non négligeables dans les estimations, il faut voir que le forçage radiatif efficace, est bien donné inférieur sur 98-2011 par rapport à 84-98 et même par rapport à 51-2011 avec pourtant moins de GES avant 98 et des volcans non négligeables sur la période avant 98, donc il est logique que ça chauffe moins la T annuelle pendant la période de ce hiatus, même sans les redistributions internes différentes de l'énergie (variabilité interne) :

The AR5 best-estimate ERF trend over 1998–2011 is 0.23 [0.12 to 0.34] W m–2 per decade (90% uncertaintyrange), which is substantially lower than the trend over 1984–1998 (0.34 [0.24 to 0.44] W m–2 per decade;

note that there was a strong volcanic eruption in 1982) and the trend over 1951–2011 (0.30 [0.20 to 0.40] W

m–2 per decade; Box TS.3, Figure 1d–f; the end year 2011 is chosen because data availability is more limited...

...The reduction in AR5 best-estimate ERF trend over 1998–2011 compared to both 1984–1998 and 1951–

2011 is mostly due to decreasing trends in the natural forcings, -0.14 [-0.24 to -0.04] W m–2 per decade over

1998–2011 compared to 0.0 [-0.01 to +0.01] W m–2 per decade over 1951–2011. Solar forcing went from a

relative maximum in 2000 to a relative minimum in 2009, with a peak-to-peak difference of around 0.15 W

m–2 and a linear trend over 1998–2011 of around -0.10 W m–2 per decade.

On voit aussi l'incertitude large dans la fraction que peuvent représenter les changements dans les forçages naturels volcans et solaire(10 -95%)

Natural forcing changes over the last 15 years have likely offset a substantial fraction (10–95%) of the anthropogenic forcing increase during this period (Box TS.3).
Donc pour le moment, à ce niveau fin de quantification des bruits avec la physique, vu qu'il manque des mesures précises des paramètres nécessaires, pour limiter ces incertitudes, on ne peut guère faire mieux que les stats. Tant que rien ne sort des bornes du bruit habituel (tant que ce n'est pas significatif), rationnellement, c'est considéré comme très probablement normal, comme du bruit.

L'accumulation d'énergie en plus dans l'océan, c'est suite à un déséquilibre, à un surplus d'énergie. Le soleil qui fournit le plus d'énergie régulière, est assez stable, il ne produit pas le principal surplus, de plus pendant que sa production baisse sur 86-2008, on a une accumulation d'énergie qui se poursuit dans l'océan, donc ce serait assez paradoxal de dire que c'est le soleil qui génère cette accumulation de chaleur dans l'océan pendant le plus fort du réchauffement, alors qu'il produit moins d'énergie que sur 1750-1980.

Dans le cours d'océanographie il est important de retenir aussi ce point : "En fait toute l'eau des océans acquiert ses propriétés en surface en fonction du climat." Donc si le climat se réchauffe, ça a une influence sur l'océan qui lui même impactera le climat. Ce n'est pas neutre pour l'océan, que les terres se réchauffent plus rapidement que l'océan. Ce n'est pas neutre pour l'océan, le surplus d'IR à cause du surplus de GES.

Si on est perplexe sur les résultats scientifiques c'est souvent parce qu'à notre niveau, il nous manque beaucoup d'éléments, qu'on a des lacunes considérables. Même pour un scientifique de haut niveau dans un domaine, il est obligé d'avoir des lacunes dans des domaines qu'il n'a pas pu travailler comme les spécialistes de ces autres domaines, et quoiqu'on fasse, on ne possèdera jamais un doctorat dans toutes les spécialités nécessaires, il faudra donc faire confiance aux résultats issus des débats d'autres spécialistes et partir du principe que le processus scientifique parvient toujours à terme, à faire ressortir un jour ou l'autre la meilleure explication/théorie, même si le chemin peut-être parfois tortueux.

Ce sont les obs (analysées correctement, qui on le voit tous les jours, n'est pas si simple) qui finissent généralement par avoir le dernier mot. Le problème en climato, contrairement à la météo, c'est qu'il faut attendre longtemps pour voir l'évolution du climat (du moins tant qu'on ne dispose pas des mesures nécessaires pour quantifier les bruits précisément), vu qu'à l'inverse de la météo, on ne suit pas un "temps qu 'il fait" assez instantané, mais l'évolution d'un "temps qu' il fait" assez moyen.

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Voilà un billet intéressant de JM Jancovici qu explique qu'on arrivera très certainement jamais aux 4 à 6 degrés d'augmentation à la fin du siècle :

http://www.manicore.com/documentation/articles/echos_dec2013_emissions.html

Oui mais , on pourrait bien ne pas en être si loin:

Si on consomme les réserves prouvées (cad environ 1000 GtC), l'augmentation de température serait 3 à 4 degrés (par rapport à 1900) .

Voir AR5 , SPM , Fig 10

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Voilà un billet intéressant de JM Jancovici qu explique qu'on arrivera très certainement jamais aux 4 à 6 degrés d'augmentation à la fin du siècle :

http://www.manicore.com/documentation/articles/echos_dec2013_emissions.html

Et il a raison.

A l'inverse, lorsque la consommation d'énergie fossile sera en baisse, nous surconsommerons le CO² sous forme de chlorophyllisation excessive.

Parce que les forêts seront sur exploitées et que l'alimentaire sera produit dans des endroits où il ne devrait pas (les déserts, par exemple).

Au final nous aurons créé le pic d'augmentation du CO² ainsi que celui de décroissance de ce même gaz dans une période ultra courte.

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Oui mais , on pourrait bien ne pas en être si loin:

Si on consomme les réserves prouvées (cad environ 1000 GtC), l'augmentation de température serait 3 à 4 degrés (par rapport à 1900) .

Voir AR5 , SPM , Fig 10

Tu as raison, mais que sait on du feedback de la végétation ?

Est ce que cette dernière se limite dans sa croissance par manque de CO² (difficultés à trouver ce gaz à cause d'une trop faible concentration) ou, à l'inverse se limite elle naturellement ?

Parce qu'après tout, c'est quand même la végétation qui génère 85% des échanges C/CO² (environ 800 G tonnes/an).

Autant dire que lorsque l'on aura épuisées, toutes les réserves fossiles terrestres, il faudra bien gérer la décroissance du CO².

Même si ce n'est pas encore pour demain, c'est quand même à l'échelle humaine.

Carbon_Cycle.gif

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Précision: il s'agit dans ton schéma de tonnes de CO2. En général on utilise des tonnes de carbone d'où un rapport 44/12.

Quelques infos dans ce dossier de Futura Sciences: http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dossiers/d/climatologie-climat-retroactions-question-cle-sensibilite-climatique-1436/page/3/

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Voilà un billet intéressant de JM Jancovici qu explique qu'on arrivera très certainement jamais aux 4 à 6 degrés d'augmentation à la fin du siècle :

http://www.manicore.com/documentation/articles/echos_dec2013_emissions.html

Et oui il est cohérent avec lui-même, vu qu'il apprécie le rapport Meadows depuis pas mal de temps.

Ce n'est qu'une opinion, qui même si je la partage, ne la transforme pas en une démonstration scientifique revue et validée (assez décantée pour être admise comme un fait aussi certain). Il ne faut pas oublier ses précisions sur son site quant à son propre jugement :

...quand bien même vous auriez les connaissances scientifiques de base, vous n'avez pas la compétence métier (et moi non plus) sur les aspects techniques qu'il faut pourtant maîtriser pour contribuer à la production de connaissances. Vous n'êtes pas en mesure de vérifier : .......Le seul rôle légitime que vous puissiez tenir en matière de science est celui de vulgarisateur, pas de juge, et cette conclusion est valable pour tout observateur externe à la communauté scientifique concernée (je suis donc dans le même bain, c'est même écrit sur mon site depuis 2003). Dès que vous décidez de vous-même d'aller au-delà de ce que publient les revues scientifiques à comité de lecture (voir plus bas), vous cessez d'être légitimes...

http://www.manicore.com/documentation/climatosceptiques.html

On voit que ce polytechnicien, qui lui au moins possède "quelques" bases, est autrement plus humble que n'importe lequel des négativistes.

Jeje 38, je ne vois rien qui prouve scientifiquement avec une bonne confiance (par ex un IC même à 90% ) qu'il a raison. Tu penses simplement comme moi qu'il a probablement raison, ce n'est donc qu'un avis sans valeur scientifique, on ne peut pas décréter qu'il a raison avec une confiance suffisante.

S'il a raison, à mon avis de bidochon, il y aura probablement beaucoup moins de monde (avec bien moins de ressources, sans recyclage suffisant, la population mondiale ne pourra être que décimée dans ce monde qui n'a rien de collaboratif. Voir la courbe d'évolution de la population du rapport Meadows actualisé, que j'avais diffusée il n'y a pas très longtemps dans ce forum), pour créer et gérer les problèmes et certains disparaitront probablement d'eux-mêmes, mais pas avant assez longtemps pour l'action des GES déjà injectés.

Pour le reste voir ces quelques pistes :

http://www.manicore.com/documentation/serre/forets.html

http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html

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On ne peut pas faire tourner le globe comme on le souhaite mais on peut toujours cliquer dessus (clic gauche) pour switcher entre les 4 différentes vues possibles default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Et oui il est cohérent avec lui-même, vu qu'il apprécie le rapport Meadows depuis pas mal de temps....

On voit que ce polytechnicien, qui lui au moins possède "quelques" bases, est autrement plus humble que n'importe lequel des négativistes....

http://www.manicore.com/documentation/serre/forets.html

http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html

Excellent commentaires de Christian sur le nom moins excellent J.M. Jancovici.

"Intégrité" me semble être un des mots qui caractérise le mieux cet Ingénieur, dont je suis un fervent lecteur depuis bien longtemps.

Manicore devrait etre dans les liens favoris de toute personne qui s’intéresse au sujet du RC et de l’énergie....

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Excellent commentaires de Christian sur le nom moins excellent J.M. Jancovici.

"Intégrité" me semble être un des mots qui caractérise le mieux cet Ingénieur, dont je suis un fervent lecteur depuis bien longtemps.

Manicore devrait etre dans les liens favoris de toute personne qui s’intéresse au sujet du RC et de l’énergie....

bof intégrité, intégrité, on peut avoir quelques doutes tout de même.

On lit, de ci de là, que JMJ est surtout un ardent lobbyiste du nucléaire et n'utilise le climat que pour promouvoir cette cause.

voir quelques articles sur JMJ, ici, ici.

certaines de ses affirmations font froid dans le dos comme ici

ici il s'oppose à la fermeture de Fessenheim.

bref, JMJ est un personnage plutôt controversé dont l'intégrité ne se décrète pas.

Personnellement, je n'ai pas d'avis bien tranché sur ce personnage, mais je me méfie toujours des discours simplificateurs et faussement pédagogiques de certains ingénieurs, l'étant moi-même.

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JMJ est juste réaliste.

Il préfère l'énergie écologiquement acceptable.

Il préfère voir des centrales nucléaires fonctionner sous contrôle que des cheminées au bois polluer Paris durant de longues semaines.

Le Nuc n'est pas dangereux en France, il est sous contrôle total.

Pour preuves, le nombre de centrales déjà fermées et démantelées où il ne s'est rien passé d'autre que la production d'énergie électrique (toutes les centrales "A" où des "B" ont été construites, c'est à dire presque partout sur les sites 900MW).

Dire que les catastrophe passées sont une chance, c'est un peu fort, mais ce n'est pas faux non plus, elles permettent de faire évoluer les conditions de mise sous sécurités encore plus accrues les Réacteurs actuels (les fameux "grands carénages").

Pour ce qui est des morts directs à Fukushima, effectivement, tous les morts de cette périodes sont dus au raz de marée et/ou tremblement de terre, pas aux rayonnements du aux accidents de réacteurs.

Ça nous rappelle que la nature possède une force énorme et qu'il faut s'en méfier.

Les récents cyclones, ouragans, tempêtes, pluies diluviennes et autres avalanches en série nous montrent chaque jour que le climat peut être destructeur.

Et pour que ce climat ne s'emballe pas trop vite ni trop fort, il serait intelligent de ne pas envoyer à l'atmosphère, trop de GAES et dans cet esprit, le Nuc est une source d'énergie propre.

Après, c'est aussi un choix de société et surtout mondialiste.

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