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Sociétés humaines et évolutions climatiques à venir


Sam82
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Messages recommandés

Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Je n'avais pas remarqué qu'il y avait un problème de cet ordre.

Ceux qui s'occupent du groupe I fournissent les données climatiques à ceux qui sont chargés d'évaluer la vulnérabilité, les conséquences et la "mitigation".

Ce qu'on peut constater, par contre, c'est que certains scientifiques du climat, au fait des conclusions des groupes II et III, estiment qu'il est nécessaire d'agir.

Je ne vois pas en quoi et au nom de quel principe on pourrait les en empêcher.

C'est bien ce que je dis, c'est clair pour tout le monde ici. Ca ne l'est par contre pas du tout de manière générale et dans l'opinion publique, et même parfois ici, ailleurs que sur cette discussion de 2 pages. Un rappel ne fait donc pas de mal.
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Donc à mon avis, il ne faut trop jeter la pierre aux politiques

Les politiques acceptent de part leur position la gestion d'affaires publiques complexes. Si c'est trop complexe pour eux, ils peuvent demander à être dépossédé du dossier non ? default_191769.gif

La réalité tu le sais très bien, c'est qu'on a un système capitaliste hyper tendu (on parle de crise 24h/24), qu'il faut rafistoler en permanence. Mais il n'a jamais été écrit que la seule action des politiques devait être de faire du rafistolage économique. Ca n'intéresse pas tout le monde ce rafistolage. Je ne sais pas où c'est écrit dans les différents traités internationaux ou la Constitution mais je suis sûr qu'on peut trouver un article qui impose aux politiques des actions dans des domaines variés. A moins que les textes n'ont pas de valeur...La crise, décidément.

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Les politiques acceptent de part leur position la gestion d'affaires publiques complexes. Si c'est trop complexe pour eux, ils peuvent demander à être dépossédé du dossier non ? default_191769.gif

La réalité tu le sais très bien, c'est qu'on a un système capitaliste hyper tendu (on parle de crise 24h/24), qu'il faut rafistoler en permanence. Mais il n'a jamais été écrit que la seule action des politiques devait être de faire du rafistolage économique. Ca n'intéresse pas tout le monde ce rafistolage. Je ne sais pas où c'est écrit dans les différents traités internationaux ou la Constitution mais je suis sûr qu'on peut trouver un article qui impose aux politiques des actions dans des domaines variés. A moins que les textes n'ont pas de valeur...La crise, décidément.

Faire de la politique, c'est arbitrer entre différentes contraintes.

Actuellement, avec cette "crise" qui accepterait une réduction brutale de notre consommation énergétique?

Entre parenthèses, la crise, elle dure depuis 30 ans et il y a beaucoup de chances pour qu'elle dure encore longtemps .

La seule différence, c'est qu'elle est plus aigue que dans les décennies précédentes.

Conséquence: tout le monde a le nez dans le guidon à essayer de trouver des solutions pour l'année qui vient, guère plus. seuls les pays émergents ont un horizon plus ouvert mais précisément, ils n'ont pas encore vraiment émergé.

Les contraintes immédiates l'emportent donc largement sur celles qui portent sur le long terme. D'autant que les solutions énergétiques n'existent pas vraiment, je suis tout à fait d'accord là dessus avec skept.

Je comprends parfaitement le dépit que l'on peut éprouver d'autant plus que tout le monde voit bien que, climat ou pas, on va de toutes façons dans le mur. Il est un peu désespérant de voir l'iceberg et de se rendre compte que le Titanic ne dévie pas sa route mais au contraire accélère.

Reste à faire comme le Sysiphe de Camus et pousser son rocher en en étant heureux.

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Pour compléter : quand on est très sensibilisé à un pb manifestement important, il est difficilement supportable de voir que rien ou presque n'est fait pour le résoudre.

Il faut pourtant prendre du recul et considérer l'ensemble des pbs parce qu'en fait, ils sont liés. Dans l'état actuel, la pensée politique globale est une utopie et paix a raison, la démocratie ne favorise pas du tout ce genre de pensée là.

Alors, on peut peut être imaginer de forcer un peu la main aux peuples mais d'une part, je ne suis pas du tout certain que ça puisse marcher et par ailleurs, je suis bien certain que le rapport des forces n'est absolument pas en faveur des politiques environnementalistes. Les méthodes traditionnelles pour forcer la main aux peuples sont bien plus dirigées vers un repli identitaire que sur une approche globale.

Parmi les méthodes pour forcer la main, il y a bien le recours aux Philipulus de toutes sortes (pour ceux qui ne connaissent par leurs classiques voir l'Ile au Tresor). C'est pas ça qui manque en effet et c'est totalement contre productif pour deux raisons

1 en la matière la concurrence est forte et bénéficie d'une position dominante depuis des siècles voire des millénaires

2 c'est insupportable de bêtise et ça empêche complètement d'aborder les questions de fond. Précisément, les choses sont complexes et la culpabilisation ne mène à rien (ce n'est pas parce que je vais me repentir que les transports n'émettront plus de CO2)

Alors, les petits gestes ? Utiles ou pas?

En tant que tels, pour ce qui concerne le climat, autant pisser dans un violon. J'exagère mais un peu seulement.

En tant qu'outil pédagogique, en tant qu'entraînement , en tant que prise de conscience appliquée, alor oui, c'est utile et même très important.

Exemple: ne pas laisser couler l'eau quand on se lave les dents, ne pas laisser tourner son moteur à l'arrêt etc ... apprendre à ne pas gaspiller tout simplement. Ce n'est pas l'économie en soi de ces gestes là qui compte, c'est peanuts mais c'est sans doute nécessaire pour réellement intégrer la dimension environnementale dans le comportement usuel.

C'est un peu la différence entre une prise de conscience intellectuelle et une prise de conscience "viscérale" en qq sorte.

A quoi sert cette prise de conscience si on considère que les chances d'évolution de nos sociétés sont nulles ou infimes?

A s'adapter peut être !

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Je comprends beaucoup ton message sirius, et ça me rassure de voir qu'on partage un peu le même point de vue.

Perso je suis très curieux avant d'être inquiet, donc en soi je ne suis pas catastrophé. C'est une expérience grandeur nature après tout. Et en étant croyant de façon irrationnelle, on peut imaginer une issue positive.

Mais je me dis que si j'étais mandaté pour envisager la politique mondiale, je ne pourrai pas faire fi de ces affaires. Conscience (fortement orientée scientifique) oblige. Donc pour revenir au début, c'est ce qui m'avait fait sursauter, on ne peut pas justifier l'attitude actuelle par un calcul assumé coût/profit. L'attitude actuelle fait intervenir des notions de conscience, de volonté propre, qui sont propres à la nature humaine.

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Mais je me dis que si j'étais mandaté pour envisager la politique mondiale, je ne pourrai pas faire fi de ces affaires. Conscience (fortement orientée scientifique) oblige. Donc pour revenir au début, c'est ce qui m'avait fait sursauter, on ne peut pas justifier l'attitude actuelle par un calcul assumé coût/profit. L'attitude actuelle fait intervenir des notions de conscience, de volonté propre, qui sont propres à la nature humaine.

Précisons :

- d'abord, tu peux lire "coût-bénéfice" comme "avantages-inconvénients", si tu es choqué par le caractère trop strictement économique de la première expression. Les décisions humaines ont des conséquences sur l'économie, mais aussi sur l'environnement, le climat, la santé, l'équité et plein d'autres choses auxquelles nous attachons une certaine importance. Il nous faut bien évaluer ces conséquences, et cela prend la forme d'avantages ou inconvénients comparés. Je mets juste en garde contre l'idée que, dans la prévention du changement climatique, il n'y aurait que des avantages et aucun inconvénient. Hélas, ce n'est pas exact en l'état de nos choix concrets. (On le voit très bien avec le débat autour du nucléaire par exemple, qui est incontestablement une forme d'énergie bénéfique pour l'effet de serre, mais qui impose aux populations des contraintes et des risques) ;

- ensuite, je suis tout à fait d'accord que les démocraties moderne ont accordé un poids trop important à la seule rationalité économique (au détriment d'autres formes de rationalité, ou plutot d'une rationalité élargie englobant tous les aspects du réel) et qu'elles l'ont fait de manière pas assez critique (car comme on a pu l'observer grandeur nature avec les crises à répétition – Sirius a raison de souligner que c'est plus ancien que 2007-2008 –, la rationalité économique est singulièrement limitée dans ses capacités descriptives et prédictives, ceux qui nous garantissaient le bien-être nous ont conduit au désastre). Je suis tout à fait persuadé que l'économie est importante dans nos vies, et cela depuis le début (les humains consacrent toujours la majorité de leur temps de veille au travail et au partage des fruits travail dans un collectif), mais bien évidemment elle comporte ses propres excès et dérives. La course au profit pour le profit dans l'indifférence à tout le reste peut aussi bien conduire à des décisions irrationnelles, injustes et dangereuses. Au XIXe siècle, les industriels juraient que l'interdiction du travail le dimanche ou la limitation de la journée à moins de 10 heures provoqueraient des désastres, on s'aperçoit avec le recul du caractère aberrant (et même odieux) de leurs positions. Il faut supposer que nos descendants des 22e et 23e siècles nous regarderont aussi comme des gens simplistes et bornés ;

- enfin, nous souffrons d'une mauvaise articulation entre sciences, politique et opinion. C'est une question difficile : que les chercheurs (qui n'ont que peu de temps) sortent un peu plus de leurs labos pour vulgariser, que les politiques (à formation souvent littéraire) cessent des effets de rhétorique et de manipulation, que les médias élèvent le niveau du débat au lieu de l'enfermer dans le sensationnel et l'émotion, que l'éducation et la formation continuent de progresser afin d'avoir de citoyens instruits des bases... beaucoup de facteurs entrent en jeu pour améliorer les choses.

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Pour info Météo France a mis sur son site dans la rubrique Actualités cet article:

Le changement climatique lié à la hausse des catastrophes naturelles

10/11/2011

Sécheresse, inondations, cyclones et incendies: les désastres climatiques sont devenus à la fois plus fréquents et plus intenses sous l'effet du réchauffement provoqué par les activités humaines, et la tendance risque de s'aggraver, selon un rapport de l'ONU sur le climat dont la publication est programmée le 18 novembre.

D'après les scientifiques ayant rédigé ce rapport pour le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), les événements climatiques extrêmes seront globalement plus marqués et plus fréquents dans les décennies à venir, entraînant des dangers accrus pour la plupart des habitants de notre planète.

« C'est le plus gros effort jamais entrepris pour évaluer la façon dont les extrêmes sont en train de changer », assure Neville Nicholls, professeur à l'Université Monash de Melbourne et coordinateur d'un des chapitres de ce rapport d'étape.

Cette série de catastrophes naturelles dévastatrices suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes. En 2010, des températures record ont favorisé les incendies qui ont ravagé les forêts de Sibérie tandis que le Pakistan et l'Inde subissaient des inondations sans précédent. En 2011, les Etats-Unis ont enregistré à leur tour un nombre record de désastres, depuis les crues du Mississippi et du Missouri jusqu'à l'ouragan IRENE, en passant par la sécheresse terrible qui touche actuellement le Texas. En Chine, des régions entières subissent également des sécheresses intenses tandis que dans le même temps, des pluies diluviennes ravagent l'Amérique centrale et la Thaïlande.

(source AFP)

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- d'abord, tu peux lire "coût-bénéfice" comme "avantages-inconvénients", si tu es choqué par le caractère trop strictement économique de la première expression.

Pour équilibrer un rapport avantages-inconvénients, il faut chiffrer. On peut chiffrer avec quoi à part des statistiques économiques ? En politique, on sait comment se prennent les décisions (les journalistes se chargent de nous décortiquer toutes les décisions, ce n'est pas moi qui suis devin). Mais de façon générale, voici l'article wikipédia sur la décision : http://fr.wikipedia....i/D%C3%A9cision

Quant à la dépêche AFP, c'est encore une communication délicate : pendant 7 jours on va débattre de cette information "sensationnelle", et le 8e jour on va avoir le vrai rapport qui sera évidemment très mesuré default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Pour équilibrer un rapport avantages-inconvénients, il faut chiffrer. On peut chiffrer avec quoi à part des statistiques économiques ?

Pas seulement, tu as des statistiques en environnement, santé, nutrition et ailleurs. Mais c'est là où se pose de toute façon la question démocratique : jamais un chiffre (quel qu'il soit) ne permettra à lui seul de régler une opposition entre des idéologies, des visions du monde, des valeurs, des goûts, des esthétiques, etc. Je l'ai observé en débattant, certains pensent qu'un réchauffement de 2K serait déjà épouvantable, d'autres y sont indifférents, bien que les deux parlent exactement de la même chose (il n'y a pas conflit sur le chiffre et ses conséquences, mais sur l'interprétation de leur gravité pour l'homme). Pour le dire autrement, une estimation de risque fait appel à une base objective (des probabilités issues de modèles reflétant l'état de l'art) et à une base subjective (la perception personnelle / collective de ce risque).

Le changement climatique lié à la hausse des catastrophes naturelles

10/11/2011

Il y a quand même un point agaçant dans la communication GIEC : les premières fuites vers les médias ou même les résumés ne sont pas simultanés à la publication des rapports complets. On l'a vu avec le SRREN 2011 sur le renouvelable, et le résultat a été nul (on s'est aperçu un mois après que le super résultat de 80% de renouvelable vanté dans le communiqué GIEC était un chiffre auquel parvenait le seul scénario Greenpeace-EREC, pas vraiment le truc qui donne scientifiquement et techniquement confiance, vu les positions maximalistes de ces deux lobbies sur l'énergie).

Cela dit, je suis assez impatient de lire ce nouveau rapport, dont j'espère qu'il provient du WG1. Je n'ai pas vu dans la littérature récente beaucoup de choses nouvelles sur la détection-attribution des phénomènes extrêmes, ni forcément des choses consensuelles (par exemple sur la canicule russe de 2010 on a eu deux papiers en sens contraire, Dole 2011 dans les GRL et Rahmstorf 2011 dans les PNAS), mais j'ai dû en rater pas mal.

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(par exemple sur la canicule russe de 2010 on a eu deux papiers en sens contraire, Dole 2011 dans les GRL et Rahmstorf 2011 dans les PNAS), mais j'ai dû en rater pas mal.

Il n'y a pas eu de papier (encore ?) à propos de Dole 2011, mais ils ont sans doute commis une erreur en considérant les données réanalysées du GISS NASA qui n'est pas conçu pour cet usage.
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Il n'y a pas eu de papier (encore ?) à propos de Dole 2011, mais ils ont sans doute commis une erreur en considérant les données réanalysées du GISS NASA qui n'est pas conçu pour cet usage.

Tout à fait, c'est justement un des points de Rahmstorf 2011 qui, pour ce que je peux en juger, me paraît convaincant. Le second lien (Real Climate) explique que la normalisation (annuelle) utilisée par Dole n'est pas adaptée pour une analyse statistique d'écart à la moyenne sur un mois donné :

http://www.pnas.org/content/early/2011/10/18/1101766108.abstract

http://www.realclimate.org/index.php/archives/2011/10/the-moscow-warming-hole/

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L'IEA vient de pondre son rapport annuel, et cela laisse une impression curieuse. On a l'impression que l'IEA fait plus dans le scéar' climatique que économique, avec une insistance sur le fait qu'éviter les 450 ppm de CO2 devient très très difficile. L'IEA estime que 80% des émissions nécessaires pour atteindre les 450 ppm ne sont déjà plus évitable, ce qui réduit la marge de manoeuvre. Sinon, l'IEA confirme que le pic pétrolier est passé à la fin des années 2000, note que le charbon (Chine, USA et Russie) et le gaz (Russie) vont prendre de plus en plus d'importance. La trajectoire actuelle n'est de toute façon tenable qu'avec un recours massif au gaz et au charbon pour suppléer le déclin pétrolier. L'IEA semble assez pessimiste sur le Nucléaire également, après Fukushima.

http://www.worldenergyoutlook.org/docs/weo2011/factsheets.pdf

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Posté(e)
Riedisheim (68 - 262 m)

Ce topic est vraiment intéressant à suivre mais j'y poste jamais car je pense que je vais avoir l'air ridicule... default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mon sujet de TPE porte en partie sur ce que vous débattez alors j'aimerais savoir si certains auraient pas 2-3 liens à me filer concernant les conséquences économiques et sociales du RC. (Prix des catastrophes naturelles et le coût des installations mises en oeuvre pour lutter contre le RC notamment...avec, si possible des exemples dans le NE de la France.)

Merci. default_flowers.gif

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  • 2 weeks later...

Bonjour paix,

En fait, je comprends que l'augmentation de tempé va encore plus vite que ce qu'ils prévoyaient initialement

J'ai trouvé une interprétation de cet article, par d'autres médias, et l'AEI expliquant que les scientifiques ne croient plus

que l'augmentation puisse s'arrêter à 2°c, pour eux et pour l'agence internationale de l'énergie ce n'est plus réaliste

Maintenant ce serait 3.5°c

Tel que je le comprends en essayant d'être le plus rationnel possible, je perçois qu'on est en train de faire reculer un seuil

de tolérance.

Là où ça me met mal à l'aise, c'est de me dire et d'accepter qu'une partie de l'écosystème avec lequel nous vivons,

n'aurait probablement jamais le temps de s'adapter à une modification aussi rapide, donc il serait condamné à disparaitre

Évidemment, je comprends aisément que ce soit très loin d'une préoccupation de 80% au moins de la population

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Bonjour paix,

En fait, je comprends que l'augmentation de tempé va encore plus vite que ce qu'ils prévoyaient initialement

J'ai trouvé une interprétation de cet article, par d'autres médias, et l'AEI expliquant que les scientifiques ne croient plus

que l'augmentation puisse s'arrêter à 2°c, pour eux et pour l'agence internationale de l'énergie ce n'est plus réaliste

Maintenant ce serait 3.5°c

Tel que je le comprends en essayant d'être le plus rationnel possible, je perçois qu'on est en train de faire reculer un seuil

de tolérance.

C'est ton interprétation d'une interprétation. C'est une chose de dire que scientifiques ne croient peut être plus à la possibilité de limiter le réchauffement à 2°C, c'en est une autre que de dire qu'on fait donc reculer le seuil de tolérance. Ca ne deviendrait pas plus facile à vivre simplement parce que ça serait inéluctable.

La question à se poser alors, c'est quelles mesures faudra t il prendre pour s'adapter à un réchauffement de 3,5° (nous et l'écosystème).

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Il reste aussi la question de savoir si il y a assez de fossiles à brûler pour aller à 3.5°C. Sans doute que oui, mais on a tout de même passé le pic pétrolier, et je penses que ce pic pétrolier est aussi un facteur de la crise économique. Par après, il est clair que les réserves de fossiles sous toute forme sont importantes, mais ne sont pas forcément des plus accesibles (gaz de schiste, glace de méthane, ...). Je penses qu'avec le charbon et le gaz conventionnel il y a déjà moyen d'émetttre toujours plus massivement au moins durant cette prémière moitité de siècle, mais rien ne le garantit.

La barre des 2°C est assez symbolique, mais reprend aussi en quelque sorte les frontières du monde connu. On sait qu'au cours des dernières centaines de milliers d'années, et probablement depuis 1 ou 2 millions d'années, on n'a pas été beaucoup plus loin que ces 2°C. Il est clair que plus on s'éloigne de ces 2°C, plus l'incertitude augmente, et personellement je doute franchement que cette incertitude nous soit bénéfique. Comme le dit Sirius, il faut voir quelles mesures envisagées pour un réchauffement à 3.5°C, mais il se pose alors aussi le problème de l'augmentation de l'incertitude. Il y a une sorte de double effet, le réchauffement augemente la potentialité de conséquences plus importantes et réduit dans le même temps notre capacité d'adaptation.

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Le problème c'est que tant que la crise perdure ou que l'on a pas de fortes conséquences d'un coup du RC, nos gouvernements ne commenceront pas de grands projets pour limiter à 3.5°C le RC

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Le problème c'est que tant que la crise perdure ou que l'on a pas de fortes conséquences d'un coup du RC, nos gouvernements ne commenceront pas de grands projets pour limiter à 3.5°C le RC

Article de futura sciences sur le sommet de Durban :

À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 8 décembre se déroule à Durban la 17e conférence des parties (Cop 17) sur le changement climatique. Jean Jouzel, climatologue du Giec, décrypte pour Futura-Sciences les enjeux de ce sommet.

Jean Jouzel est membre du Groupement d'experts international sur l'évolution du climat (Giec). Il est vice-président du groupe de travail I qui s'intéresse aux principes physiques du changement climatique. À ce titre, il a d'ailleurs reçu le prix Nobel de la paix en 2007 qui a été décerné conjointement au Giec et à Al Gore.

À l'aube du sommet de Durban où les représentants des pays membres des Nations unies se retrouveront pour débattre des questions climatiques, Jean Jouzel explique à Futura-Sciences les enjeux de ces négociations.

Le protocole de Kyoto va-t-il faire l'objet d'une prolongation ? Les pays en développement et les pays développés vont-ils avancer main dans la main vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Au détour de ces questions, Jean Jouzel donne aussi son impression sur les mesures prises par les décideurs politiques pour lutter contre le changement climatique.

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Jean Jouzel, climatologue du Giec, analyse les enjeux du sommet de Durban. © siren-com, Wikipédia, cc by-sa 3.0

« Des propositions pas assez ambitieuses »

Futura-Sciences : Quels sont les enjeux du sommet de Durban ?

Jean Jouzel : C’est avant tout la prolongation ou non du protocole de Kyoto. La première phase du protocole arrive à expiration fin 2012 et si rien n’est fait, la deuxième phase sera difficile à mettre en œuvre.

Il y aura aussi des discussions sur l’adaptation, sur le fonds vert, sur les problèmes de financements sur la déforestation, mais ce qui manque à mon avis, c’est une véritable discussion en termes de diminution des gaz à effet de serre.

Concernant ce sujet, il existe des propositions provenant de différents pays. Mais elles ne sont pas assez ambitieuses en comparaison avec les objectifs que tous les pays ont signés à Cancún. C'est-à-dire que tout doit être fait pour que le réchauffement climatique n’excède pas 2° C par rapport à l’ère préindustrielle. Or là, on est plutôt parti vers un réchauffement d’au moins 3 °C. Et malheureusement, cet aspect ne sera pas rediscuté sérieusement à Durban.

Futura-Sciences : L'effort devra-t-il venir des pays en développement ?

Jean Jouzel : Dans la feuille de route de Bali – qui est le fil rouge de toutes ces négociations – il était demandé aux pays développés de diminuer les émissions de 25 à 40 % par rapport au niveau de 1990 (et à l’horizon 2012, NDLR). Pour l’instant le seul pays qui a tenu ses engagements, c’est la Norvège. La France et même l’Europe ne respectent pas cette feuille de route.

Les pays en développement comme la Chine ont été incités à faire des efforts pour infléchir leur trajectoire d’émission mais ils n’avaient pas d’engagements chiffrés à tenir. Pourtant, la Chine s’est engagée d’ici 2020 à infléchir sa trajectoire de 45 %.

Donc par rapport à la feuille de route de Bali, ce sont plutôt les pays développés qui ne tiennent pas leurs engagements, alors que certains pays émergents le font.

Futura-Sciences : Êtes-vous optimiste concernant les décisions qui vont être prises ?

Jean Jouzel : On ne va pas tuer le protocole de Kyoto. Les pays les moins avancés y sont très attachés car le protocole de Kyoto est le seul accord un peu contraignant vis-à-vis des pays développés.

Mais pour rester en dessous des 2 °C, il faut une impulsion beaucoup plus forte que celle avec laquelle les négociateurs arrivent.

Futura-Sciences : Est-ce que vous avez l’impression que les climatologues et le Giec en particulier sont écoutés par les décideurs politiques ?

Jean Jouzel : Pour l’accord de Cancún, on a eu l’impression d’être écouté. En tant que climatologue, j’adhère complètement à cet accord. La limite des 2 °C établie à Copenhague et appliquée à Cancún a été un véritable progrès. Tous les pays ont signé cet accord (à part la Bolivie mais c’est anecdotique) qui est quand même bien dans la lignée de ce que recommandent les climatologues en s’appuyant clairement sur le diagnostic du Giec.

En revanche, c’est la mise en œuvre qui ne va pas. Les propositions qui sont sur la table ne sont pas du tout en adéquation avec l’objectif, c’est ça la difficulté.

Donc l’accord de Cancún, oui, mais sa mise en œuvre, non. Il y a une véritable contradiction entre l’accord que les décideurs politiques ont signé et les solutions qu’ils proposent de mettre en œuvre.

Si on en reste là du point de vue des engagements, on va très probablement au-delà des 3 °C et certaines régions deviendront inhospitalières sinon inhabitables, comme l’a indiqué un récent rapport du Giec.

Futura-Sciences : N’avez-vous pas l’impression que ces négociations sont finalement un échec ?

Jean Jouzel : D’un côté l’accord de Cancún est quand même un succès de la communauté scientifique qui a su mettre sur la table des éléments pour convaincre les dirigeants d’aller dans cette direction. Mais il y a un échec dans la mise en œuvre de cet accord.

Ce que montre le rapport du Giec c’est que techniquement, c’est possible, et que cela dépend maintenant d’une volonté politique.

On montre souvent du doigt les pays émergents, or Jean Jouzel explique que se sont surtout les pays développés qui ne tiennent pas les engagements qu'ils avaient pris dans la feuille de route de Bali, y compris la France et l'Europe.

Donc encore une fois avant d'accuser les autres il faut déjà balayer devant sa porte, et effectivement la crise actuelle de la zone euro n'incite pas à l'optimisme car les politiques sont plus préoccupés pour trouver une solution à cette crise bien concrète, d'autant plus qu'il y a des échéances électorales en vue, ce qui va à l'encontre de prendre les engagements à long terme pour limiter les effets du RC et qui reposent sur des probabilités avec une part d'incertitude, et ça les politiques ils n'aiment pas !

Le sommet de Durban sera sûrement une déception de plus dans le contexte actuel.

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Ne blâmons pas sans cesse les politiques. C'est un peu trop facile.

D'abord, nous avons les politiques que nous méritons entre autres parce que nous les élisons(ou parce qu'on s'abstient) ensuite parce que leurs disputes sur ce sujet ne font que reproduire nos propres doutes.

Par doute, je ne veux pas parler des incertitudes scientifiques, elles sont en fait minimes comparées aux autres questions et il me semble que beaucoup se cachent derrière elles pour mieux éviter qu'on ne pose les questions qui fâchent ...ou qui n'ont tout simplement pas de réponse.

Pour anticiper ce qu'on fera après demain, il faut être assuré que demain ne posera pas de pb insurmontable. Franchement, est ce bien le cas aujourd'hui?

Dans les pays pauvres, la question est celle , primaire, des besoins élémentaires , dans les pays riches (ou qui en ont encore la réputation) la question est de savoir si le système ne va pas s'effondrer avec des implications qui ne seront pas qu'économiques.

Oui, Durban apparaît un peu comme un luxe qu'on ne pourrait plus s'offrir.

Pourtant, ce n'est pas parce que les pbs immédiats ont grossi au point de nous cacher tout le reste que les autres pbs ont disparu. C'est bien pour ça que l'on devrait essayer de sortir par le haut, c'est à dire, précisément, en anticipant ou encore en investissant à bon escient. La question est que ce n'est pas nécessairement le plus rentable dans l'immédiat et que c'est l'immédiat qui gouverne ou dit autrement : il y aura toujours quelqu'un pour essayer de tirer avantage de la situation présente même si cela risque de totalement compromettre le futur et comme on est en concurrence, on a tendance à s'aligner là dessus.

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Ne blâmons pas sans cesse les politiques. C'est un peu trop facile.

D'abord, nous avons les politiques que nous méritons entre autres parce que nous les élisons(ou parce qu'on s'abstient) ensuite parce que leurs disputes sur ce sujet ne font que reproduire nos propres doutes.

Par doute, je ne veux pas parler des incertitudes scientifiques, elles sont en fait minimes comparées aux autres questions et il me semble que beaucoup se cachent derrière elles pour mieux éviter qu'on ne pose les questions qui fâchent ...ou qui n'ont tout simplement pas de réponse.

Pour anticiper ce qu'on fera après demain, il faut être assuré que demain ne posera pas de pb insurmontable. Franchement, est ce bien le cas aujourd'hui?

Dans les pays pauvres, la question est celle , primaire, des besoins élémentaires , dans les pays riches (ou qui en ont encore la réputation) la question est de savoir si le système ne va pas s'effondrer avec des implications qui ne seront pas qu'économiques.

Oui, Durban apparaît un peu comme un luxe qu'on ne pourrait plus s'offrir.

Pourtant, ce n'est pas parce que les pbs immédiats ont grossi au point de nous cacher tout le reste que les autres pbs ont disparu. C'est bien pour ça que l'on devrait essayer de sortir par le haut, c'est à dire, précisément, en anticipant ou encore en investissant à bon escient. La question est que ce n'est pas nécessairement le plus rentable dans l'immédiat et que c'est l'immédiat qui gouverne ou dit autrement : il y aura toujours quelqu'un pour essayer de tirer avantage de la situation présente même si cela risque de totalement compromettre le futur et comme on est en concurrence, on a tendance à s'aligner là dessus.

Sans forcément les blâmer, et effectivement on a les politiques que l'on mérite, ce que j'ai mis en gras est quand même bien du domaine du politique .
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Les politiques que nous méritons ? Non please vraiment...

Avec les règles politiques actuelles, on subira toujours les politiques. Parce qu'ils nous sont imposés. On a le choix entre des gens formatés à peu près tous pareil, dont la bonne volonté est optionnelle. Alors les disputes entre gens incapables de bonne volonté, ça me fait rigoler. Et dire qu'on les mérite, encore plus.

Mais si, mais si, même si ça ne me fait pas plus plaisir qu'à toi.

Tant que nous acceptons ce système, on doit l'assumer.

Mais l'essentiel est ailleurs, il est dans le fait que cette crise qui dure depuis 30 ou 40 ans est en train d'exploser et que plus personne ne sait sans doute que faire de sérieux....alors Durban.....

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