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Record de chaleur europe


adri34
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Personne n'a envisagé qu'il puisse s'agir d'erreurs de conversion °C/°F ? 87°F, ça ne pose plus aucun problème, tout le monde y croit. Suivant sa qualité, l'asphalte de certaines routes se liquéfie bien avant ces valeurs puisque ça arrive même chez nous dès 40°C...rolleyes.gif

Je suis presque sûr qu'un thermodynamicien prouverait que ces valeurs totalement farfelues et vraiment très au-delà de ce qui est mesuré ailleurs sont physiquement impossibles à atteindre, l'énergie disponible étant insuffisante.

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Oh quand même 1950/1960 c'est pas si ancien. Les abris même de qualité moyenne avec des thermo verre classiques. Donc pas de beug de la sonde qui n'existait pas à l'époque ! Donc l'erreur numérique est à enlever. Puis dans des conditions, la surchauffe est je pense pas énorme.

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Posté(e)
Saint-Saturnin-Lès-Avignon, Vaucluse

Oh quand même 1950/1960 c'est pas si ancien. Les abris même de qualité moyenne avec des thermo verre classiques. Donc pas de beug de la sonde qui n'existait pas à l'époque ! Donc l'erreur numérique est à enlever. Puis dans des conditions, la surchauffe est je pense pas énorme.

Le soucis c'est qu'on ne connait ni la sonde / thermo utilisé, ni le type d'abri, ni l’environnement de ces stations.

Sans compter d'éventuelles erreurs de conversion comme mentionnés plus haut.....

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87 F c'est bidon comme valeur c'est une tn pour adaban c'est pas possible. Ça fait 32 degrés.

Mais bon les thermo verre c'est un truc qui a plus de 300 ans, je ne pense pas que l'erreur soit la. Franchement je ne sais pas ça paraît énorme.

Pour la thermodynamique il faudrait se renseigner ça pourrait être intéressant. Ça pourrait faire l'objet d'une étude d'ailleurs.

Je vais me renseigner un peu sur les heat burst pour ne pas dire de bêtises.

Mais d'après ce que j'ai déjà lu c'est une sorte de foen démultiplié provoqué par un orage. Donc sachant que les températures frôlent 50 souvent la bas, ma foi ce n'est pas aberrant. On ne saura pas. Mais il y en a eu à 57 je crois aux us ! Et ceux là sont récents donc homologués. Ce sont les valeurs hors normes qui laissent perplexe je pense.

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D'après Wikipedia sur les heat burst, il y aurait eu 70 degrés au Portugal le 6 juillet 1949 ! Ce genre de record fait débat (avec le 87 de adaban en Iran aussi). On imagine mal la température monter aussi haut qu'un sauna ! Ce n'est pas impossible puisque plusieurs cas ont été observés. Qu'en pensez vous ?

Bonjour adri,

Je te certifie que ces valeurs n'ont aucun sens météo. Ca fait des siècles qu'on mesure les températures, et qu'on connaît de mieux en mieux le fonctionnement de Dame Nature. La température (météo) a "un mal absolument fou" à dépasser 45°C en France et 55°C dans les déserts les plus arides. On le voit bien sur les distributions statistiques. 70°C ou 80°C c'est du fantasme total.

C'est forcément, soit :

- une erreur

- une mesure non météo (on mesurait un air qui était contaminé par une source anormalement chaude).

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Sans doute. Moi avant que quelque chose me choque il faut s'accrocher ^^ ça me semblait bien. Comme quoi. Mais comme je dis souvent que signifie mesurer la température de l'air ? La mesurer dans un endroit dégagé ? Pourquoi pas dans une forêt ou dans un creux entre 3 dunes d'un désert. Il faut bien une norme, mais que veut dire norme finalement ? Tant que c'est naturel. C'est une réflexion un peu existentielle sur les chiffres que nous manipulons, mais finalement nous ne mesurons qu'une infime partie de l'air sur terre. Mais je suis d'accord qu'il faut un outil de comparaison, mais bon (près plus on est cloisonné plus l'erreur de mesure est importante).

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N'oublie pas la notion d'ajustement et d'équilibre.

Les processus météo convectifs obligent en conditions caniculaires la masse d'air à 2m à s'ajuster à la température de la couche limite. Rien qu'en connaissant la température 850 hPa et l'altitude du sol, on peut prévoir à peu près le maximum théorique à 2m. Sans satellite, sans capteur, juste une carte du niveau 850 hPa.

Notons que la règle n'est pas symétrique : les records de froid sont liés à un déséquilibre radiatif où l'air au sol ne s'ajuste pas du tout à l'air d'altitude (il y a même une très nette déconnexion des niveaux). On peut ainsi accepter des valeurs potentielles de -90C ou -100C, ce n'est pas le niveau 850 hPa qui va nous le dire, beaucoup de choses sont possibles.

Ca rejoint les règles de prévision : les Tx caniculaires c'est assez facile à prévoir, les Tn sibériennes beaucoup moins !

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Bonjour Julien,

Je pense que c'est parce que ces valeurs ont était atteintes lors de "heat-burst", autrement dit ce ne sont pas des températures qui ont eut lieu avec les processus climatiques ordinaires, de plus elle survienne souvent sur de très courte durée et dans des endroits très localisée.

Et alors c'est un phénomène météo comme un autre. La température de l'air la plus haute mesurée sur terre est ... pas celle mesurée dans un champ de 5 hectares ou un désert de 1000 hectares. C'est en un point donné. Le réseau de station est trop faible pour percevoir ces phénomènes locaux et donc la probabilité d'en observer un est bien.plus faible d'où les interrogations lorsqu'on en observe un. Il s'agit d'un phénomène très particulier un peu comme une tornade. Certains sont homologués alors pourquoi pas d'autres ? Si cet été un heat burst fait monter à 48 la température en France sur une station, on ne va pas l'homologuer ? Le risque est quasi nul bien entendu.
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N'oublie pas la notion d'ajustement et d'équilibre.

Les processus météo convectifs obligent en conditions caniculaires la masse d'air à 2m à s'ajuster à la température de la couche limite. Rien qu'en connaissant la température 850 hPa et l'altitude du sol, on peut prévoir à peu près le maximum théorique à 2m. Sans satellite, sans capteur, juste une carte du niveau 850 hPa.

Notons que la règle n'est pas symétrique : les records de froid sont liés à un déséquilibre radiatif où l'air au sol ne s'ajuste pas du tout à l'air d'altitude (il y a même une très nette déconnexion des niveaux). On peut ainsi accepter des valeurs potentielles de -90C ou -100C, ce n'est pas le niveau 850 hPa qui va nous le dire, beaucoup de choses sont possibles.

Ca rejoint les règles de prévision : les Tx caniculaires c'est assez facile à prévoir, les Tn sibériennes beaucoup moins !

Bonjour,

Très intéressant! Quelles relations physiques sont utilisées pour calculer cette température limite théorique?

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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Bonjour,

Très intéressant! Quelles relations physiques sont utilisées pour calculer cette température limite théorique?

Le gradient adiabatique sec, qui est d'environ 1°/100m en basse couche. En appliquant ce gradient à partir du champ de température à 850hPa (T850) on peu déduire très vite la t° maximale possible au sol: si la T850 est de 22°c à environ 1600m d'altitude, alors la t° maxi en plaine à 100m d'altitude est d'environ 37°c (22+ 1*15). Le champ de T850 étant mesuré en air libre, il est assez uniforme - il n'y a pas de "microclimat" là haut -, donc la t° maxi observable au sol varie peu sur de courtes distances, et si une valeur mesurée localement dépasse de plus d'un ou 2 degrés ce maximum alors on peut être sur que la mesure a un problème (exposition, nature du sol, cloisonnement, matériel...).

Lorsque l'air sec est suffisamment brassé verticalement, notamment lors de subsidences, ce gradient théorique devient effectif: c'est souvent le cas durant les journées d'été où la règle d'ajouter 15°c à la T850 pour prévoir la Tx en plaine marche souvent. Si un réchauffement excessif se produit localement au sol il est très vite atténué par la mise en place d'une circulation convective et donc d'un brassage vertical qui limite le réchauffement au sol au gradient adiabatique sec.

Durant la nuit ou la saison froide ce gradient est rarement observé sauf en cas de subsidence marquée (foehn ou downburst orageux), le rayonnement prend les commandes et la t° au sol peut s'abaisser jusqu'à présenter une inversion avec la T850.

Pour synthétiser et caricaturer un peu ce que je viens de dire: le froid vient du sol (rayonnement), le chaud vient d'en haut (brassage vertical, subsidences).

Les excès de t° vers les bas peuvent être localement fortement déconnectés de la T850 en raison de l'accumulation du froid de rayonnement près du sol, et c'est très bien documenté dans le topic fleuve "/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/'>Les trous à froid en France". Par contre les excès vers le haut sont limités par la thermodynamique, et le paramètre T850 est un très bon indicateur de cette limite.

Sachant cela je ne crois absolument pas aux records délirant évoqués plus haut en raison de la relative uniformité du champ de T850. Même les 50°c mesurés ici et là en Andalousie ne me semble pas résister à une analyse sérieuse: le 50°c de Séville est trop vieux, enregistré avec dans des conditions de mesure probablement semblables aux 44°c de Toulouse qui sont aujourd'hui largement réfutés. Et la valeur d'Hinojosa del Duque semble boguée, comme l'a relevé adri34.

Je termine avec les heat burst qui eux n'ont rien de farfelu: ils surviennent souvent la nuit lorsque la t° près du sol s'est refroidie par rayonnement et s'est bien éloignée de la t° max permise pas l'adiabatique sèche. Même si c'est spectaculaire, le fait qu'une bonne subsidence peut alors faire remonter la t° très haut n'a rien d'étonnant: certaines rafales descendantes d'orages peuvent forcer cette adiabatique sèche si elle se produisent dans le secteur sec du système orageux. Or ce genre de système où 3 zones entrent en conflit (une zone froide, une humide et chaude, et une sèche et chaude) se voit beaucoup en Amérique du Nord.

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Les Heat BURSTS ont pu être mesurés en plein soleil aussi.

Mais c'est un peu impossible car les heatburst se produise surtout en fin d'orage et la nuit mais aprés c'est quand même une possibilité a envisagé sérieusement
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Très intéressant mottoth. J'ai déjà observé 18/20 degrés de différence par vent fort entre 850 hPa et le sol. 16 la haut et 33 au sol je crois l'an dernier ou l'année avant. C'est assez rare mais souvent les tramontane et mistral chauds ont plus que 15 degrés par rapport à la masse d'air fraîche en haut. Et dans ces conditions les surchauffes matérielles ou environnementales sont minimes.

pour le 50, voire le 51 de Séville on ne sait pas quel type d'abri à été utilisé car le Stevenson à été inventé en 1864 ! D'ailleurs je ne comprend pas qu'il n'ait pas été utilisé à la place des abri ouverts du moins dans les postes de référence. Peut être que la différence était négligeable au moment des possibles essais, ou trop compliqué à fabriquer enfin quand même. Peut être même que cette température n'a pas été relevé sous abri simplement au nord d'une façade dans ce cas pas de surchauffe. Ces années 1880/1890/1900 ont été caniculaires, possiblement plus chaudes qu'aujourd'hui l'été (en considérant les abris)

Après les particularités locales par vent faibles dues au sol à l'exposition sont énormes ! Sinon on observe rail pas des températures différentes !

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Voir ici : Heat burst

Dans la page que tu donnes ils disent : " 70°C (158°F) le 06/07/1949 près de Lisbonne (Portugal), la température étant passée de +37,8°C (100°F) à +70°C (158°F) en 2 minutes ". Même en météorologie c'est impossible qu'en seulement 2 minutes que la température passe de 37.8°C (ce qui est déjà bp) à 70°C soit 32.2°C de plus en si peu de temps !

Williams

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@mottoth:

Très intéressant merci beaucoup de ta réponse très pédagogique default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . On retrouve encore la Nature qui cherche à rétablir un équilibre thermique.

Partant de ce modèle calcul, sachant que la T850hPa dépasse rarement les 22°C (très rarement 24°C dans le SO ou en Corse (?)) en métropole, on voit bien que le plafond physique de T2M en France métropolitaine se situe aux alentours de 40°C(+-2°C).

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Mais pourtant c'est une valeur atteinte dans un bon nombre de régions même du nord de la France ! Alors qu'est ce qui est en cause ? Il ne faut pas à oublier que le sol chauffe. Si on mesure à 10 m et à 1m 50 on peut avoir 1.5/2 degrés de différence ! Les lieux ont leur propre nature du sol, leur propre exposition. Entre deux endroits distants de 5 km il y a parfois 1/2 voir 3 degrés de différence ! C'est fou ! Perso pour la tx en France je pousserais à 43/45 dans les lieux les plus encaissés ! Donc en Espagne bien plus au sud et avec des masses d'air de 28/30 degrés on peut facilement arriver à 48/50 ! Mais en effet il faudrait savoir dans quelles conditions on relève de telles valeurs.

Pour hinojosa del duque il s'agit probablement d'une erreur la tx du jour du record étant de 43.5 de mémoire d'après ic vérifiable sur les relevés horaires. En plus à 500 m d'altitude frôler les 50 c'est un peu exagéré je trouve. En bas ils ont du mal à passer 47 alors j'imagine même pas.

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Effectivement Adrien, en plus il me semble que la température était plutôt de 46 °C dans les villes comme Seville ce jour là. Pour moi le record de chaleur espagnole doit se trouver dans des villes Andalouse très chaude comme Ecija. Je pense qu'un 48°C serait peut-être possible dans certains endroits des plaines Andalouses.

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Oui c'est exact. Mais le mythe des 50 disparaît ^^ j'aimerais bien retrouver un doc de l'époque sur ce record, et le top du top une photo du site. A cette époque c'est très rare. Mais déjà le type d'abri utilisé (parce que l'abri ouvert est un abri français, les anglais utilisaient déjà l'abri Stevenson, je doute que ça soit des Stevenson en Espagne, c'est plus cher et plus dur à fabriquer)

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Oui. Mais finalement on compare ce qui ne l'est pas. Dans un lieu si on prends la température en un endroit et 20/30 m plus loin c'est pas la même ! Si on change de matériel...

Finalement on sait pas vraiment qu'elle valeur est "bonne" qu'elle valeur n'est "pas bonne" puisque on évalue une erreur, et des qu'il y a un jugement les avis divergent.

Un exemple le record de France à conqueyrac et saint christol les ales de 44.1. Météo France le garantit mais quand on regarde le lieux, cloisonné et abri qui surchauffe nettement. Le cloisonnement augmente non pas la température de l'air (dans le sens où on veut la mesurer à cet endroit précis) mais l'erreur due au matériel. Moins il y a de vent plus l'abri sur chauffe par rapport à la température de l'air. Comment alors comparer si déjà la mesure est différente ?

Bien sûr que 51 c'est sur estimé, bien sûr qu'aujourd'hui on ne l'observe plus. Mais il aurait fallu garder pour comparer. Ça serait d'ailleurs intéressant sur les terres très claires d'Andalousie ou même du sud de France. Jusqu'où va l'erreur ?

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Bonsoir à tous, je viens de découvrir ici sur ce topic il y a quelques jours ce phénomène de heat burst. J'ai un peu réfléchi sur le sujet.

Je vais essayer (j'ai bien dit essayer smile.png) de vous démontrer par la thermodynamique (en passant, ça me permet de revoir les bases biggrin.png) pourquoi les valeurs qui ont été dîtes sont totalement farfelues et pourquoi on observe les effets des heat burst uniquement (ou presque) pendant la nuit.

J'ai fait 2 profils théoriques (merci à paint thumbup.gif ) dans le reste d'un cumulonimbus (orage en fin de vie). Le premier au milieu de l'après midi (pas d'inversion en basse couche) et le deuxième pendant la nuit (présence d'une forte inversion en basse couche). Je suppose un sol situé à 1000 hpa. La courbe rouge est la courbe d'état, la courbe bleue est la courbe du thermomètre mouillé et la courbe cyan est la courbe des Td.

Prenons le cas du milieu de l'après midi.

203091heatburst1.png

J'ai supposé un profil adiabatique dans la couche limite (entre 1000 hpa et 850 hpa) avec une T2m à 35°C et une T850 à 20°C. Le profil dans la couche limite est cependant très sec avec une Tdsol de 0°C et une Td850 à 6.5°C (je suis d'accord, j'aurais du faire un profil quasi homogène en q (humidité spécifique) donc en r (rapport de mélange) vu que l'on est dans la couche limite mais passons sur cette approximation happy.png). J'ai adapté la courbe bleue à ces valeurs là. J'ai supposé que l'orage est advecté par le vent moyen à 500 hpa (il s'est déclenché d'une zone plus humide où l'air était bien plus humide).

Dans la zone saturée où les 3 courbes se rejoignent, de 600hpa à 250 hpa (reste du cumulonimbus), je n'ai pas suivi la courbe pseudo-adiabatique car j'ai supposé qu'il y a eu un peu de mélange avec l'air plus sec environnant (phénomène d'entrainement et détrainement) donc le réchauffement par libération de chaleur latente est moins fort.

J'ai mis en violet le chemin suivi par les particules générant le heat burst.

Dans la zone non saturée, les précipitations s'évaporent entre 600 hpa et 850 hpa. En haut de cette couche (entre 600 hpa et 750 hpa), le refroidissement généré par l'évaporation des précipitations atténue fortement le réchauffement induit par la subsidence, c'est pour cela que je fais suivre les particules suivant la pseudo adiabatique (grosse approximation shuriken.gif , je suppose donc que ces particules restent saturées, j'aurais du moins les faire suivre cette pseudo adiabatique mais passons). On va dire que j'ai forcé le trait. Dans la partie basse de cette couche (entre 750 hpa et 850 hpa), il y a moins d'évaporation (car moins de précipitations car une grande partie des précipitations s'est évaporée dans la couche au dessus) donc le réchauffement induit par la subsidence devient de plus en plus fort jusqu'à suivre l'adiabatique sèche à 850 hpa.

En dessous de 850 hpa, il n'y a plus de précipitations à évaporer, les particules continuent de descendre suivant l'adiabatique sèche. Seulement, lorsque ces particules arrivent au sol, on remarque finalement qu'on perd 5°C par rapport à la T de départ. Un heat burst qui refroidit, on me l'avait encore jamais faîte.ohmy.png Et ben si. Voilà pourquoi on ne les observent jamais (ou presque) en journée.

Prenons maintenant le cas pendant la nuit.

175389heatburst2.png

J'ai supposé une grosse inversion (certes exagérée) entre 920 hpa et 1000 hpa (couche limite nocturne). Il ne fait plus que 20°C en surface (dû à un fort refroidissement radiatif). Pour les particules issues du reste de l'orage, il se produit le même phénomène que dans le cas durant la journée et là miracle shifty.gif, on observe un réchauffement de 10°C en surface. On passe donc de 20°C à 30°C en peu de temps (dès que les particules issues du reste de l'orage arrivent à la surface). Ça, c'est du bon heat bursttongue_smilie.gif. On comprend désormais pourquoi on les observent la nuit (il y a besoin d'une inversion de T marquée en basse couche, donc on peut les voir aussi la journée si l'inversion en basse couche est assez marquée (ce qui est rare cependant)). Et pour les valeurs farfelues, je ne vois pas comment on peut les atteindre avec ce phénomène, c'est tout simplement impossible. Et d'ailleurs, comme l'a dit cotissois, si la surface devient trop chaude, la convection se met en place (sèche ou humide) pour transférer le surplus d'énergie des basses couches vers l'altitude. Donc on ne pourra jamais atteindre les valeurs farfelues qui ont été dîtes plus haut dans le topic.

J'espère que je ne suis pas hors sujet vu que je ne suis pas du tout un expert du phénomène. biggrin.png

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  • 2 weeks later...

Bonsoir à tous, je viens de découvrir ici sur ce topic il y a quelques jours ce phénomène de heat burst. J'ai un peu réfléchi sur le sujet.

Je vais essayer (j'ai bien dit essayer smile.png) de vous démontrer par la thermodynamique (en passant, ça me permet de revoir les bases biggrin.png) pourquoi les valeurs qui ont été dîtes sont totalement farfelues et pourquoi on observe les effets des heat burst uniquement (ou presque) pendant la nuit.

J'ai fait 2 profils théoriques (merci à paint thumbup.gif ) dans le reste d'un cumulonimbus (orage en fin de vie). Le premier au milieu de l'après midi (pas d'inversion en basse couche) et le deuxième pendant la nuit (présence d'une forte inversion en basse couche). Je suppose un sol situé à 1000 hpa. La courbe rouge est la courbe d'état, la courbe bleue est la courbe du thermomètre mouillé et la courbe cyan est la courbe des Td.

Prenons le cas du milieu de l'après midi.

203091heatburst1.png

J'ai supposé un profil adiabatique dans la couche limite (entre 1000 hpa et 850 hpa) avec une T2m à 35°C et une T850 à 20°C. Le profil dans la couche limite est cependant très sec avec une Tdsol de 0°C et une Td850 à 6.5°C (je suis d'accord, j'aurais du faire un profil quasi homogène en q (humidité spécifique) donc en r (rapport de mélange) vu que l'on est dans la couche limite mais passons sur cette approximation happy.png). J'ai adapté la courbe bleue à ces valeurs là. J'ai supposé que l'orage est advecté par le vent moyen à 500 hpa (il s'est déclenché d'une zone plus humide où l'air était bien plus humide).

Dans la zone saturée où les 3 courbes se rejoignent, de 600hpa à 250 hpa (reste du cumulonimbus), je n'ai pas suivi la courbe pseudo-adiabatique car j'ai supposé qu'il y a eu un peu de mélange avec l'air plus sec environnant (phénomène d'entrainement et détrainement) donc le réchauffement par libération de chaleur latente est moins fort.

J'ai mis en violet le chemin suivi par les particules générant le heat burst.

Dans la zone non saturée, les précipitations s'évaporent entre 600 hpa et 850 hpa. En haut de cette couche (entre 600 hpa et 750 hpa), le refroidissement généré par l'évaporation des précipitations atténue fortement le réchauffement induit par la subsidence, c'est pour cela que je fais suivre les particules suivant la pseudo adiabatique (grosse approximation shuriken.gif , je suppose donc que ces particules restent saturées, j'aurais du moins les faire suivre cette pseudo adiabatique mais passons). On va dire que j'ai forcé le trait. Dans la partie basse de cette couche (entre 750 hpa et 850 hpa), il y a moins d'évaporation (car moins de précipitations car une grande partie des précipitations s'est évaporée dans la couche au dessus) donc le réchauffement induit par la subsidence devient de plus en plus fort jusqu'à suivre l'adiabatique sèche à 850 hpa.

En dessous de 850 hpa, il n'y a plus de précipitations à évaporer, les particules continuent de descendre suivant l'adiabatique sèche. Seulement, lorsque ces particules arrivent au sol, on remarque finalement qu'on perd 5°C par rapport à la T de départ. Un heat burst qui refroidit, on me l'avait encore jamais faîte.ohmy.png Et ben si. Voilà pourquoi on ne les observent jamais (ou presque) en journée.

Prenons maintenant le cas pendant la nuit.

175389heatburst2.png

J'ai supposé une grosse inversion (certes exagérée) entre 920 hpa et 1000 hpa (couche limite nocturne). Il ne fait plus que 20°C en surface (dû à un fort refroidissement radiatif). Pour les particules issues du reste de l'orage, il se produit le même phénomène que dans le cas durant la journée et là miracle shifty.gif, on observe un réchauffement de 10°C en surface. On passe donc de 20°C à 30°C en peu de temps (dès que les particules issues du reste de l'orage arrivent à la surface). Ça, c'est du bon heat bursttongue_smilie.gif. On comprend désormais pourquoi on les observent la nuit (il y a besoin d'une inversion de T marquée en basse couche, donc on peut les voir aussi la journée si l'inversion en basse couche est assez marquée (ce qui est rare cependant)). Et pour les valeurs farfelues, je ne vois pas comment on peut les atteindre avec ce phénomène, c'est tout simplement impossible. Et d'ailleurs, comme l'a dit cotissois, si la surface devient trop chaude, la convection se met en place (sèche ou humide) pour transférer le surplus d'énergie des basses couches vers l'altitude. Donc on ne pourra jamais atteindre les valeurs farfelues qui ont été dîtes plus haut dans le topic.

J'espère que je ne suis pas hors sujet vu que je ne suis pas du tout un expert du phénomène. biggrin.png

Merci de nous avoir fait partager ton étude Ventdautan, elle est en plus trés intéressante et trés instructive sur ces fameux Heat Burst, en tous cas pour moi il est quasiment impossible d'avoir avec ces hearts burst plus de 80°C comme l'indique certaine source qui sont de l'intox scientifique
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  • 1 month later...

Bonjour, voici l'article de la chaine météo concernant la canicule en Espagne et le nouveau record d'Europe pour un mois de mai !

Les records ont été pulvérisés de plusieurs degrés notamment à Valence (6.5° !) ou à Carcaixent devenant l'endroit le plus chaud en mai en Europe, alors qu'il se trouve assez proche de la mer qui est au nord est (flux de sud donc foehn ??)

Quelle est la période de relevé des anciens records ? Quelqu'un aurait il accès aux fiches de poste de ces stations ? Je suis étonné que Séville et Cordoue n'aient pas fait mieux !

656554caniculeespagnemai2015.png

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