Sommet climat Paris 2015

[Elurra]

Retour 37 ans en arrière...

http://www.terraeco.net/Quand-Cousteau-et-d-autres-se,46840.html

[bill43]

Fort MC Murray où, quelques mois après, près de 15000 personnes ne sont toujours pas revenues.

Un désastre plus économique qu'écologique de ces incendies, mais "l'empreinte" humaine, bien visible, marquera à jamais ces territoires naturels.

https://www.youtube.com/watch?v=LEq3MtuSZAo

 

Dernière info AFP du 06.10, la menace se rapproche !

"Le gouvernement britannique a tranché jeudi en faveur d'un projet de gaz de schiste par fracturation hydraulique dans le nord-ouest de l'Angleterre, passant outre les oppositions locales.

Le ministre des Communautés Sajid Javid a globalement donné raison à la société de prospection Cuadrilla, qui avait contesté la décision des autorités locales de s'opposer à ces deux projets dans le Lancashire pour des questions de nuisances sonores et de problèmes liés au trafic routier.

Le gouvernement a validé le projet de Preston New Road mais a souhaité attendre avant de soutenir le second à Roseacre Wood.

Sajid Javid a précisé qu'il "envisage" d'autoriser ce dernier une fois que les problèmes de sécurité de l'autoroute avoisinante auront été réglés.

Pour Phil Foster, directeur du courtier Love Energy, "il s'agit d'un grand pas" mais le gouvernement a probablement senti qu'il "n'avait pas le choix", au vu des tensions croissantes dans l'approvisionnement énergétique du pays.

"La décision ne tient absolument pas compte de ce que pense la population du Lancashire, et pourrait ouvrir la porte à d'autres projets à travers le Royaume-Uni", explique-t-il.

Ce n'est pas la première fois que le pays s'ouvre au gaz de schiste puisque d'autres autorités locales avaient autorisé en mai dernier la société Third Energy à rechercher cette ressource par fracturation hydraulique dans le Yorkshire (nord-est de l'Angleterre), ce qui constituait une première depuis cinq ans au Royaume-Uni. Le projet pourrait débuter cet hiver.

En validant le projet dans le Lancashire jeudi, le gouvernement autorise en revanche pour la première fois la technique de fracturation hydraulique horizontale, qui est censée permettre l'extraction de davantage de gaz de schiste."

 

 

 

Modifié 6 octobre 2016 par bill07

[bernardt60]

L'intérêt du non labour confirmé :

 

http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/l-interet-du-non-labour-confirmee_107236

 

 

[bernardt60]

Après l'émission d'Arte d'hier soir sur les OGM cet interview du biologiste Pierre Henri Gouyon qui me parait intéressant d'écouter suite aux discussions que l'on a eu sur le problème de nourrir toute la planète notamment l'Afrique avec sa forte explosion démographique :

 

http://future.arte.tv/fr/ogm/ogm-nourrir-ou-affamer-la-planete?language=de

 

[Elurra]

Merci bernardt pour le lien , j'écouterai.

J'ai regardé l'émission hier et même en étant prévenu on se dit que les grandes firmes et les lobbyes sont dures à contrer car ils débordent les lois

 Ils imposent les OGM avec  un coup d'avance , le principe de précaution   devient le principe de vérification une fois la mise en culture.

En plus d'être  onéreuses les analyses sont ignorées quand elles ne concluent pas dans le sens de la firme .

 Comme dans l'émission d'hier les scientifiques indépendants ou pas se font molester dans leur vie privée.....

La même logique rend les accords de Paris de plus en plus incertains dans le rc limité à +1°5.

[Elurra]

Sélection des 8 films en projections-débats du festival alimenterre 2016 

 

http://www.festival-alimenterre.org/breve/festival-alimenterre-revele-selection-2016

[bill43]

<<Un flotteur, un mat et des pales au bout, le tout sur l'eau loin des côtes. Après avoir laissé passer le train de l'éolien posé en mer, la France se positionne fermement sur le marché mondial des éoliennes flottantes et fait valoir ses atouts.

Avec un potentiel de 6 gigawatts (GW) en France --la puissance électrique d'un réacteur nucléaire est de l'ordre d'un GW *-- et de 80 GW dans le monde, l'éolien flottant est une énergie d'avenir.

"L'éolien flottant est une des priorités actuelles du gouvernement", poursuit le spécialiste en marge de la première édition du colloque FWP (Floating wind power) dédié à l'éolien flottant et organisé par les régions Bretagne et Pays de la Loire dans le cadre de la Sea Tech Week, semaine internationale des sciences et technologies de la mer. Elle rassemble tous les deux ans à Brest les experts internationaux des différentes disciplines liées à la mer.

"Même si techniquement l'éolien posé peut représenter en France un très grand marché, le fait de devoir être proche des côtes et dans des zones où il y a beaucoup de conflits d'usage avec la pêche ou le tourisme, fait qu'on va avoir envie d'aller plus au large", explique Antoine Rabain.

Car les éoliennes flottantes, simplement ancrées au plancher marin au moyen de câbles, peuvent être installées jusqu'à 250 mètres de profondeur, donc loin des côtes et là où les vents sont plus forts et stables, contre seulement 40 mètres pour les éoliennes posées, qui doivent se situer plus près du rivage.

Autre avantage des engins flottants: leur assemblage se fait à terre avant d'être remorqués sur zone, ce qui réduit les coûts, alors que les moyens maritimes nécessaires pour couler les fondations des éoliennes posées sont coûteux et limités.

Marc Lafosse, organisateur du forum FWP, assure à l'AFP que la compétition mondiale en termes d'éoliennes flottantes "se joue à une petite dizaine de pays", dont trois ont déjà installé des démonstrateurs (Portugal, Norvège et Japon).

- Des Français sont leaders -

Et dans cette course, la France semble bien placée. "Les flotteurs des éoliennes ne peuvent être construits que par l'intermédiaire de chantiers navals et, dans ce domaine, nous avons des leaders", fait valoir Marc Lafosse, spécialiste des énergies marines, citant STX, DCNS ou CMN. "Ces groupes sont capables de produire des machines en série et c'est là l'atout de la France".

Signe de la place prépondérante occupée par la France dans cette filière émergente: le projet porté par l'Université américaine du Maine, qui prévoit le développement d'une ferme pilote d'éoliennes flottantes de 12 MW au large de cet Etat de l'extrême nord-est des Etats-Unis, se fera en partenariat avec DCNS.

"Nous avons rencontré il y a près de deux ans les gens de DCNS et avons été impressionnés par leur expérience et leur engagement dans la filière de l'éolien flottant", raconte dans un courriel à l'AFP Habib Dagher, à la tête du Centre de recherche de l'Université du Maine.

"La première machine offshore en France sera une machine flottante", rappelle à l'AFP Alain Delsupexhe, président du spécialiste de l'éolien flottant Eolfi. D'une puissance de 2 MW, cette éolienne sera mise en service en 2017 au large du Croisic (Loire-Atlantique).

Actuellement, deux projets de fermes pilotes ont été retenus en France dans le cadre d'un appel d'offres: un en Bretagne, au large de l'île de Groix, à 15 km de la côte (Eolfi et CGN), constitué de 4 machines de 6 MW chacune, et le deuxième de 4 éoliennes de 6,12 MW sur la zone de Gruissan, en Méditerranée. (AFP 14.10.2016) >>

 

*Petite remarque: attention, puissance installée ne veut pas dire énergie produite équivalente, comparons ce qui est comparable.

Modifié 14 octobre 2016 par bill07

[bernardt60]

Une conférence qu'il me semble cadre bien avec ce topic de J.M Jancovici ce mardi 18 octobre:

 

http://am-spi-upmc.fr/evenements/conference-jean-marc-jancovici-energie-climat-grands-defis-xxieme-siecle

 

 

[franckdemline]

Le 14/10/2016 à 15:56, bill07 a dit :

*Petite remarque: attention, puissance installée ne veut pas dire énergie produite équivalente, comparons ce qui est comparable.

 

 

Oui, Bill, trop de personne l'oublie hélas.

 

Le facteur de charge des éoliennes Françaises est de 26% c'est à dire que pour fournir l'électricité Française à base d'éolienne non flottantes il faudrait environ 100 000 machines de 2 MW.

Je n'imagine même pas le bilan carbone des socles de 400 M³ de béton au pied de chacune d'entre-elle ....

 

[bernardt60]

Le 16/10/2016 à 21:42, bernardt60 a dit :

Une conférence qu'il me semble cadre bien avec ce topic de J.M Jancovici ce mardi 18 octobre:

 

http://am-spi-upmc.fr/evenements/conference-jean-marc-jancovici-energie-climat-grands-defis-xxieme-siecle

 

 

Vidéo maintenant disponible :

 

 

[franckdemline]

Excellente conférence que celle-ci même si J.M Jancovici réitère ce qu'il annonce depuis 10 ans (rien de nouveau si ce n'est la partie RC un peu plus poussée qu'à l'habitude).

 

En tous cas, je suis 100% en phase avec lui.

Il fait voler en éclats toutes les utopies des bobos du 16ème arrondissement.

En particulier, celles des voitures électriques et celles clamées par le mouvement "sortir du nucléaire".

J'aime aussi le fait qu'il appui beaucoup sur les bétons au sens large dans la production de CO2, ce que je prône depuis longtemps.

 

La petite touche sur les politiques est excellente : Ils ne comprennent rien au sujet !!

 

Bref, ça se regarde et ça s'écoute comme un dessert, merci Bernard !

 

Modifié 19 octobre 2016 par franckdemline

[bill43]

JMJ toujours excellent et pédagogue, loin des approximations et utopies véhiculées ici ou là.

On ne peut échapper aux lois de la physique et de la thermodynamique, lui le sait et il le démontre.

Vidéo à déguster (je n'ai pas encore tout visionné) et à recommander à quelques ministres de l'écologie... présents ou à venir.

Merci Bernard.

Modifié 19 octobre 2016 par bill07

[franckdemline]

Ce qui me gène c'est que, selon JMJ les consommations de carburants pour les voitures ont baissé de 7% depuis 2010 en Europe.

Cette baisse est principalement due à l'utilisation massive du diesel.

Mais comme les pays Européens veulent tuer le diesel, il y a toutes les chances du monde que la conso reparte à la hausse et le CO2 avec

 

"Dans le monde, une voiture électrique produit plus de CO2 qu'une voiture à pétrole parce que l'électricité est produite en majorité à base de charbon"

Modifié 19 octobre 2016 par franckdemline

[northern lights]

Merci pour cette vidéo, cette information globale et accessible m'a été très utile, même si elle a, de fait, stoppé les quelques illusions que je pouvais encore avoir

Avec le niveau de la mercatique qui a rapidement et beaucoup évolué, je ne me fais pas d'illusions non plus sur le comportement de ces consom'acteurs

 

http://public.wmo.int/en/media/press-release/globally-averaged-co2-levels-reach-400-parts-million-2015

Modifié 25 octobre 2016 par northern lights

[bernardt60]

Et pour les lyonnais qui seraient libres cet après-midi, même si ce n'est pas pour remonter le moral, mais la prise de conscience collective ne sera t'elle pas notre salut : " L'homme et l'énergie, les amants terribles "

 

http://frama.universite-lyon.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1251709167979&ID_FICHE=146279

 

EDIT : et pour continuer avec J.M. Jancovici, un article de celui-ci dans Les Echos sur les banques et la lutte contre les émissions de GES :

 

http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211425905693-votre-banque-combien-de-co2-2037582.php

 

[franckdemline]

Un article sur le taux de CO2 dans l'atmosphère qui n'a jamais été aussi élevé.

A cause d'el Nino, qu'ils disent, mais ce qui est drôle, ce sont les commentaires des lecteurs.

 

http://www.boursier.com/actualites/economie/environnement-la-concentration-de-co2-dans-l-air-n-a-jamais-ete-aussi-elevee-33345.html?fil1

 

[bernardt60]

La chose que je ne fais pas surtout dans les articles c'est de lire les commentaires, ça ne sert que de défouloir, et en plus la plupart du temps c'est truffé de fautes !

[franckdemline]

Le 11/08/2016 à 10:18, bernardt60 a dit :

 

Les commentaires sont aussi intéressants à lire

 

 

http://terre-humanisme.org/association/pierre-rabhi

 

http://ceebios.com/le-biomimetisme/

 

 

Effectivement Bernard tu ne lis jamais les commentaires .....

 

 

[bernardt60]

Il y a 2 heures, franckdemline a dit :

 

 

Effectivement Bernard tu ne lis jamais les commentaires .....

 

 

Bingo, j'en étais sûr que tu allais me reprendre sur ce point, tu sais très bien du genre de commentaires que je veux parler !

On ne va pas recommencer à jouer au chat et à la souris ( je te laisse le choix si ça te chante pour désigner le chat ) et restons en sur les discussions de fond !

 

EDIT : concernant les discussions de fond, un article de Ouest-France sur le lancement de travaux pour une nouvelle route solaire qui servira de test près de l'usine SNA qui fabrique des panneaux solaires à Tourouvre(61) au cœur du Perche, je ne manquerai pas d'aller voir cela la prochaine fois que j'irai dans l'Orne, Tourouvre étant précisément sur ma route.

Je suis sûr que le choix du Perche va faire jaser comme lieu de test, alors que la région de Marseille avait été choisie dans un premier temps, mais la proximité de l'usine fabriquant les dalles photovoltaïques a été visiblement privilégiée pour une route test :

 

http://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/high-tech-segolene-royal-lance-la-premiere-route-solaire-dans-l-orne-4582630?utm_medium=social&utm_source=twitter

[franckdemline]

Aujourd'hui, un chiffre record, celui du peu d'énergie renouvelable en production d'électricité.

 

Au meilleur de la journée (25/10/2016) : 1643 MW (pour un potentiel de 10 000) de production solaire et 504 MW (pour un potentiel de 14 000) de production éoliennes.

 

http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

 

Pour un total de 61 000 MW (seulement) de consommation d'électricité.

 

A noter les 4000 MW d'importations aux moments les plus défavorables, principalement issues du charbon en Angleterre ou en Allemagne.

 

Pour un prix de 100 €uros le MW en France, 300 € en Belgique et 200 en Angleterre.

Parce que la chute brutale de la production Française a des répercutions partout sauf en Allemagne qui se gave de production au lignite et au Charbon.

 

Merci l'écologie Française et ses lobbyings anti-nucléaire, la planète leur dit merci pour tout ce bon CO2 qui était évitable.

 

Les contrôles imposés sur les cuves réacteur depuis 8 mois n'ont pour l'instant strictement rien montré, les Tranches qui ont déjà fait leurs contrôles ont TOUTES redémarré sans problème.

 

Très intéressante, aussi, la production de CO2 par kwh.

Il suffit de compare septembre 2015 et octobre 2016 pour constater qu'en 1 an nous avons presque doublé les chiffres (de 45g de CO2/kwh à 96 g de CO2/kwh).

 

Les lobbys anti-nucléaire Franco/Allemand ont gagné, la France a "enfin" augmenté sa production de CO2 pour sa production d'électricité !!!

 

Révoltant !!!!

Modifié 25 octobre 2016 par franckdemline

[Cotissois 31]

Perso j'arrête de regarder les courbes qui montent (température, population, CO2, PIB, chômage...) et l'actualité des records. Ce sera plus simple. On se souviendra d'un effort long et acharné de plusieurs personnes pour faire passer en 40 ans (c'est long mais extrêmement rapide à la fois)  le dossier d'une question de curiosité scientifique à un agenda inédit de l'Histoire, concrétisé par la réunion de Paris. J'avais commencé le sujet avec cynisme mais c'était une erreur. Bonne chance à ceux qui vont chercher des solutions d'adaptation et de mitigation, et aux autres.

Modifié 25 octobre 2016 par Cotissois 31

[franckdemline]

Tu as raison mais lorsqu'on est dedans, pas le choix, les chiffres sont là !

 

[bernardt60]

L'émission "Carnets de campagne" de France Inter ce midi qui portait sur l'approche économique du "circuit court" :

 

https://www.franceinter.fr/emissions/carnets-de-campagne/carnets-de-campagne-26-octobre-2016

[bernardt60]

Ce matin sur les médias il est beaucoup question du rapport du WWF alertant sur le déclin de la biodiversité, comme énergie et alimentation sont à nouveau au centre du débat comme pour la lutte contre les GES voici le rapport complet :

 

http://assets.wwffr.panda.org/downloads/27102016_lpr_2016_rapport_planete_vivante.pdf

 

Comme il y a beaucoup à lire dans ce rapport, ci dessous les dernières pages :

 

LA VOIE À SUIVRE
Certes, les faits et les chiffres mentionnés dans ce rapport dressent une image plutôt sombre de la situation, mais il serait néanmoins faux de déclarer que l’optimisme n’est plus de mise. En effet, si nous menons à bien les transitions dont nous avons cruellement besoin, les retombées seront immenses. Heureusement,nous ne partons pas de rien. Plusieurs pays sont déjà parvenus à élever le niveau de vie de leur population avec une utilisation de ressources inférieure à celle des pays industriels. Qui plus est, le monde entier s’achemine à présent vers un consensus sur la direction à prendre : l’année 2015 aura ainsi non seulement vu l’adoption des Objectifs pour le développement durable 2030, mais également la signature par 195 pays, à l’occasion de la conférence de Paris sur le climat (COP21) tenue au mois de décembre, d’un accord mondial destiné à combattre le changement climatique et à accélérer et intensifier les actions et les investissements indispensables à un avenir faiblement carboné. Autrement dit, jamais nous n’avons pris autant conscience de l’ampleur de notre impact sur la planète, des interactions existant entre les grands systèmes écologiques et de la façon dont nous pouvons les gérer.
En dernière analyse, la solution aux inégalités sociales et à la dégradation de l’environnement se trouve dans l’application d’un nouveau paradigme global, consistant à vivre dans les Limites planétaires en dehors desquelles il n’y a point de sécurité. Il nous revient par conséquent de bâtir un nouveau système économique améliorant et soutenant le capital naturel dont nous dépendons.
Au début de ce chapitre, nous avons identifié les leviers d’action nécessaires à l’organisation des transitions voulues : parmi eux, la plupart portent sur les habitudes sociétales et les structures systémiques, qu’il convient de faire évoluer soit en y apportant des changements fondamentaux, soit en encourageant la diffusion d’innovations de niche. La mutation des schémas mentaux, des attitudes sociétales et des valeurs sous-tendant les structures et les modèles à l’oeuvre dans notre économie globale s’annonce pour sa part plus délicate. Comment repenser les entreprises pour qu’elles ne se contentent plus de poursuivre des bénéfices à court terme, mais oeuvrent aussi désormais au progrès social et environnemental ?
Comment redéfinir le développement économique pour le rendre souhaitable ? Et comment prêter moins d’attention à la richesse matérielle, lutter contre le consumérisme et la culture du gaspillage, et susciter l’intérêt des populations pour des régimes alimentaires plus responsables ? Parce qu’elles touchent au tréfonds de la société, ces transformations ne pourront se concrétiser qu’à longue échéance, selon des modalités qu’il reste encore à imaginer.

Plus que tout autre chose, cependant, c’est le rythme auquel nous conduirons la transition vers une société plus soutenable qui déterminera pour beaucoup notre avenir : autant dire, dans ces conditions, que l’autorisation et la stimulation d’innovations majeures, mais aussi leur adoption rapide à large échelle, hâteront l’accomplissement de cet objectif. Mais soutenabilité et résilience se matérialiseront aussi beaucoup plus vite si la majorité de la population humaine vient à percevoir la valeur et les besoins d’une Terre de plus en plus fragilisée. La compréhension commune du lien unissant l’humanité et la nature pourrait alors induire un changement profond permettant à la vie de s’épanouir sous ses formes les plus variées au beau milieu de l’Anthropocène.

[Altitude600]

Il y a 2 heures, bernardt60 a dit :

Ce matin sur les médias il est beaucoup question du rapport du WWF alertant sur le déclin de la biodiversité, comme énergie et alimentation sont à nouveau au centre du débat comme pour la lutte contre les GES voici le rapport complet :

 

http://assets.wwffr.panda.org/downloads/27102016_lpr_2016_rapport_planete_vivante.pdf

 

Comme il y a beaucoup à lire dans ce rapport, ci dessous les dernières pages :

 

LA VOIE À SUIVRE
Certes, les faits et les chiffres mentionnés dans ce rapport dressent une image plutôt sombre de la situation, mais il serait néanmoins faux de déclarer que l’optimisme n’est plus de mise. En effet, si nous menons à bien les transitions dont nous avons cruellement besoin, les retombées seront immenses. Heureusement,nous ne partons pas de rien. Plusieurs pays sont déjà parvenus à élever le niveau de vie de leur population avec une utilisation de ressources inférieure à celle des pays industriels. Qui plus est, le monde entier s’achemine à présent vers un consensus sur la direction à prendre : l’année 2015 aura ainsi non seulement vu l’adoption des Objectifs pour le développement durable 2030, mais également la signature par 195 pays, à l’occasion de la conférence de Paris sur le climat (COP21) tenue au mois de décembre, d’un accord mondial destiné à combattre le changement climatique et à accélérer et intensifier les actions et les investissements indispensables à un avenir faiblement carboné. Autrement dit, jamais nous n’avons pris autant conscience de l’ampleur de notre impact sur la planète, des interactions existant entre les grands systèmes écologiques et de la façon dont nous pouvons les gérer.
En dernière analyse, la solution aux inégalités sociales et à la dégradation de l’environnement se trouve dans l’application d’un nouveau paradigme global, consistant à vivre dans les Limites planétaires en dehors desquelles il n’y a point de sécurité. Il nous revient par conséquent de bâtir un nouveau système économique améliorant et soutenant le capital naturel dont nous dépendons.
Au début de ce chapitre, nous avons identifié les leviers d’action nécessaires à l’organisation des transitions voulues : parmi eux, la plupart portent sur les habitudes sociétales et les structures systémiques, qu’il convient de faire évoluer soit en y apportant des changements fondamentaux, soit en encourageant la diffusion d’innovations de niche. La mutation des schémas mentaux, des attitudes sociétales et des valeurs sous-tendant les structures et les modèles à l’oeuvre dans notre économie globale s’annonce pour sa part plus délicate. Comment repenser les entreprises pour qu’elles ne se contentent plus de poursuivre des bénéfices à court terme, mais oeuvrent aussi désormais au progrès social et environnemental ?
Comment redéfinir le développement économique pour le rendre souhaitable ? Et comment prêter moins d’attention à la richesse matérielle, lutter contre le consumérisme et la culture du gaspillage, et susciter l’intérêt des populations pour des régimes alimentaires plus responsables ? Parce qu’elles touchent au tréfonds de la société, ces transformations ne pourront se concrétiser qu’à longue échéance, selon des modalités qu’il reste encore à imaginer.

Plus que tout autre chose, cependant, c’est le rythme auquel nous conduirons la transition vers une société plus soutenable qui déterminera pour beaucoup notre avenir : autant dire, dans ces conditions, que l’autorisation et la stimulation d’innovations majeures, mais aussi leur adoption rapide à large échelle, hâteront l’accomplissement de cet objectif. Mais soutenabilité et résilience se matérialiseront aussi beaucoup plus vite si la majorité de la population humaine vient à percevoir la valeur et les besoins d’une Terre de plus en plus fragilisée. La compréhension commune du lien unissant l’humanité et la nature pourrait alors induire un changement profond permettant à la vie de s’épanouir sous ses formes les plus variées au beau milieu de l’Anthropocène.

 

Rapport très alarmant, qui confirme scientifiquement ce que chacun peut ressentir. L'usage même du conditionnel de ces gens autorisés montre à quel point une possible amélioration - peut-on espérer une inversion de la tendance ? - est sujette à caution.

Si l'on se replace dans une perspective historique, voilà bien une quarantaine d'années que cette évolution a été tracée, avec les "remèdes" idoines et qui n'ont été appliqués qu'à la marge... sans réellement infléchir la bonne marche vers "le progrès". Déjà, des scientifiques prêchant dans le désert à venir et la bonne conscience distillée à peu de frais.

Que s'est-il passé en 40 ans ? Une expansion économique sans précédent, une exploitation effrénées de toutes les ressources disponibles sur terre... Un changement complet du paradigme économico-financier qui, s'il a permis à beaucoup de descendre d'un cran dans l'échelle de la misère, en a précipité beaucoup d'autres dans des no man's lands de l'humanité en marche... 

Et plus récemment ? Une mise au pas des États par ceux qui dirigent les multinationales qui progressivement se sont affranchies du droit commun pour imposer leurs propres règles...

Bref, si quand bien même une conscience collective venait à voir le jour et à sortir de la confidentialité pour la sauvegarde de notre bonne vieille Terre et de la vie qu'elle abrite, quel poids cette "conscience" aurait-elle face à l'assurance des profits - petits et grands - immédiats à tirer de son exploitation poussée à l'extrême, et dont nous bénéficions - à notre niveau - quelque peu ?

Il y a de quoi être pessimiste, la nature humaine étant ce qu'elle est, et la philosophie de plus en plus portion congrue face à l'Homo œconomicus.

 

Ça fait de plus en plus mal de lire de tels articles, beaucoup d'autres ayant paru durant les décennies passées, sans que RIEN sur le fond ne soit infléchi d'un iota, bien au contraire.

Modifié 27 octobre 2016 par Altitude600