jackT Posté(e) 9 octobre 2007 Sciez Partager Posté(e) 9 octobre 2007 Bonjour, Une discussion récente dans le forum « Instrumentation » à propos de la mesure des minima de l’humidité relative et de la précision de ces mesures m’amène ici pour poser une question sur l’interprétation (avec laquelle j’ai quelques problèmes…) des valeurs d’humidité relative. Mes difficultés viennent du fait que l’humidité relative dépend de 2 facteurs : l’humidité réelle et la température. Pour mieux me faire comprendre, je cite volontairement 2 exemples extrêmes: - Prenons une journée (ou une période) durant laquelle l’humidité réelle (quantité de vapeur d’eau par mètre cube d’air) ne varie pas. Si durant cette période l’ humidité relative passe de 100% à 60%, ce changement d’humidité relative sera donc dû uniquement à l’augmentation de la température, qui augmente la capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau et qui donc diminue son humidité relative (HR). Dans ce cas, cette variation de la HR est une mesure alternative pour mettre en évidence un changement de température. - Prenons une période durant laquelle la température de varie pas. Si durant cette période l’humidité relative passe de 100% à 60%, ce changement d’humidité relative sera donc dû uniquement à la diminution de l’humidité réelle de l’air. Que se passe-t-il si à la fois l’humidité réelle et la température change? Les changements de l’humidité relative seront dus à une combinaison des deux… Là est mon problème…Je comprends bien que la HR est le paramètre qui est mesuré par le capteur de ma station, et que le point de rosée est calculé d'après cette valeur, mais l'examen des valeurs de HR en elles-même est peu parlant pour moi: Si je veux voir si l’humidité réelle de l’air (c'est à dire la quantité de vapeur d'eau par mètre cube d'air) a changé , je regarde l’évolution du point de rosée. De plus si le point de rosée de rapproche ou est égal à la température, je peux en déduire que l’air est saturé en eau. Si je veux voir si la température bouge, je regarde les valeurs de… température ! D’où ma question : que peut on déduire « météorologiquement » d’une courbe d’humidité relative seule et de son minimum, puisque un changement de la saturation en vapeur d'eau de l’air peut être la conséquence du changement de plusieurs paramètres ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CFR Posté(e) 9 octobre 2007 Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56) Partager Posté(e) 9 octobre 2007 D’où ma question : que peut on déduire « météorologiquement » d’une courbe d’humidité relative seule et de son minimum, puisque un changement de la saturation en vapeur d'eau de l’air peut être la conséquence du changement de plusieurs paramètres ? C'est difficile d'en déduire grand chose à proprement parler, à part la formation/dissipation de brumes ou brouillards, de rosée, ou encore la quantité d'évaporation au sol. Si on veut vraiment observer les changements de masse d'air, il vaut bien mieux observer l'évolution de la température du point de rosée (Td) qui caractérise mieux le passage d'un front en général, à mon avis. Personnellement, l'humidité relative ne me sert qu'à ce que j'ai cité ci-dessus, et également à évaluer la "lourdeur" de l'air, quand la température est elle-même relativement élevée. Mais là aussi, d'une certaine façon, la Td suffit. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Crack Posté(e) 9 octobre 2007 L'Isle d'Abeau (38) [et Lyon pour le travail] Partager Posté(e) 9 octobre 2007 C'est difficile d'en déduire grand chose à proprement parler, à part la formation/dissipation de brumes ou brouillards, de rosée, ou encore la quantité d'évaporation au sol. Si on veut vraiment observer les changements de masse d'air, il vaut bien mieux observer l'évolution de la température du point de rosée (Td) qui caractérise mieux le passage d'un front en général, à mon avis. /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Personnellement, l'humidité relative ne me sert qu'à ce que j'ai cité ci-dessus, et également à évaluer la "lourdeur" de l'air, quand la température est elle-même relativement élevée. Mais là aussi, d'une certaine façon, la Td suffit. Oui CFR mais disons que l'humidex rend mieux compte de la lourdeur que la Td. Quand on ne connait pas bien la signification de la Td, je pense qu'on peut avoir du mal à dire si l'écart entre Td et T est important ou pas. Pour ce qui est de l'HR, je suis ok avec CFR, ça ne peut que servir à ça selon moi. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CFR Posté(e) 9 octobre 2007 Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56) Partager Posté(e) 9 octobre 2007 Oui CFR mais disons que l'humidex rend mieux compte de la lourdeur que la Td. Quand on ne connait pas bien la signification de la Td, je pense qu'on peut avoir du mal à dire si l'écart entre Td et T est important ou pas. Oui tu as raison, c'est même la raison d'être de l'humidex, bref ça enlève encore une utilité potentielle de l'HR seule. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mm91 Posté(e) 9 octobre 2007 Gif sur Yvette (plateau, alt. 163 m). NO Essonne. 30 Km SO de Paris. Partager Posté(e) 9 octobre 2007 L’humidité relative n’est pas un paramètre météo en soit. (on s’approche même presque des indice bidons comme humidex et windchill !) C’est pour cette raison qu’elle est toujours difficile à appréhender et toujours un sujet de discussion sans fin. Les vrais paramètres physiques sont la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air (humidité absolue) et la température. Dans la nature, ce n’est jamais la HR qui varie (contrairement à ce que tu supposes dans ton exemple), mais la quantité de vapeur d’eau (absolue) ou la température. La variation de HR n’en est que la conséquence. Ont les a combinés en humidité relative pour trois raisons : 1/ mieux expliquer les phénomènes de condensation / évaporation quand l’un des deux paramètres change (formation des nuages, du brouillard…) 2/ sensibilité de certains capteurs à l’humidité relative 3/ sensibilité du corps humain à l’humidité relative. Pour la raison 1/ je suis d’accord, mais suivant ce qu’on veut expliquer on parlera de point de rosée, de nuages bas etc. et on tourne en rond en utilisant une combinaison de paramètres (d’où tes questions !) Pour le point 2/ ce n’est pas justifié. C’était peut-être vrai pour le crin de cheval, mais je suis persuadé que nos capteurs électroniques actuels sont plus sensibles à l’humidité absolue et que l’humidité relative est obtenue par calcul avec la température. Pour preuve la quasi parfaite symétrie des deux courbes (température et HR) sur la plupart des enregistrements. Si ce n’était pas le cas, compte tenu des imprécisions de mesure, on n’aurait pas une telle concordance. Exemple : courbe violette (HR) et rouge (Température) ici : http://icare.cinq.free.fr/meteo/2007/20070912.gif la différence de symétrie étant le point de rosée : courbe noire. Tout ceci n’étant que différentes façons de calculer. Pour la raison 3/ ce n’est pas du tout évidant. Par exemple en montagne l’hiver le corps ressent très bien l’air sec (les gerçures, la soif, la peau tirée etc.). Or c’est le froid qui fait que la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air est plus faible (l’humidité absolue) alors que la HR n’est pas si basse que ça. Moi je serai plutôt favorable à n’utiliser que des paramètres physiques et expliquer les phénomènes par la physique. Tout le reste n’est que sujet à jeter le trouble. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 9 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 9 octobre 2007 Remarque intéressante jackT. En effet l'humidité relative n'indique que la proximité du seuil théorique de condensation. C'est quand même important en altitude pour prévoir les nuages, et l'HR au sol permet ainsi d'évaluer la possibilité de brouillards. L'humidité absolue, on ne s'en soucie pas plus que çà au sol (sinon on la mesurerait), peut-être parce que l'air au sol joue peu sur la dynamique des nuages, mais en altitude évidemment il faut en avoir une idée précise. L'humidité absolue c'est plus exactement défini comme la masse de vapeur d'eau par mètre cube d'air. On utilise plus fréquemment le rapport de mélange (mixing ratio), qui pour une particule est le rapport entre la masse de vapeur d'eau et celle de tous les autres gaz (air sec). Comme les autres gaz évoluent très peu, la masse d'air sec dans une particule se conserve très bien. Le rapport évolue alors en fonction de la masse de vapeur d'eau, laquelle est dépendante des processus de condensation et d'évaporation. La theta'w (ou la theta-e) donne des indications très similaires, puisqu'elle révèle le "potentiel" de chaleur latente, lequel dépend essentiellement de la quantité de vapeur d'eau. On note que les Américains utilisent souvent le point de rosée pour communiquer l'humidité au sol, peut-être parce que c'est ce qui utilisé sur les diagrammes météo, que ça rejoint un peu l'humidex, je ne sais pas Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
jackT Posté(e) 9 octobre 2007 Sciez Auteur Partager Posté(e) 9 octobre 2007 Dans la nature, ce n’est jamais la HR qui varie (contrairement à ce que tu supposes dans ton exemple), mais la quantité de vapeur d’eau (absolue) ou la température. La variation de HR n’en est que la conséquence. Non.... Je pense que mon exemple est juste.... Une variation de température sans variation de l'humidité absolue va entrainer une variation de l'humidité relative.Regarde par exemple ce calculateur. Mets une température de 10°C, une pression de 1015 hPa, et une concentration de vapeur d'eau à 6 g/m3. Tu auras une humidité relative de 63.898%. Maintenant modifie juste la température à 20°C , et tu verra que l'humidité relative chute à 34.734%. Regarde maintenant des données réelles mesurées par ma station aujourd'hui : A partir de 10h, l'humidité relative chute pour atteindre à 16h50 un minimum de 64%, puis remonte à la tombée du jour pour atteindre en ce moment 88% Durant la même période, le point de rosée (= température pour laquelle la pression de vapeur d'eau devient saturante) ne bouge quasiment pas de 10h ce matin jusqu'à maintenant, indiquant donc que l'humidité absolue de l'air est resté constante durant la journée. C'est normal, car l'air en s'échauffant peut contenir plus de vapeur d'eau et sa pression de vapeur saturante va augmenter... et donc si la quantité absolue de vapeur d'eau reste constante, , l'humidité relative (= rapport de la pression de vapeur actuelle sur la pression de vapeur saturante) va donc diminuer, et ceci sans aucun changement de l'humidité absolue... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mm91 Posté(e) 9 octobre 2007 Gif sur Yvette (plateau, alt. 163 m). NO Essonne. 30 Km SO de Paris. Partager Posté(e) 9 octobre 2007 C’est bien ce que je disais : On tourne en rond et la discussion est sans fin ! Tu dis « Non », mais tu dis la même chose que moi : Dans ton exemple la masse d’air a très peu changé (pas de front chaud ni de front froid qui arrive) Tu pourrais tracer l’humidité absolue (avec le tag de Wswin par exemple), je suis sûr qu’elle varie assez peu, c’est d’ailleurs ce que tu dis. C’est par ce que la température a varié qu’en conséquence la HR a changé, c’est seulement le résultat d’un calcul. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kronos Posté(e) 10 octobre 2007 Partager Posté(e) 10 octobre 2007 C'est normal, car l'air en s'échauffant peut contenir plus de vapeur d'eau et sa pression de vapeur saturante va augmenter... et donc si la quantité absolue de vapeur d'eau reste constante, , l'humidité relative (= rapport de la pression de vapeur actuelle sur la pression de vapeur saturante) va donc diminuer, et ceci sans aucun changement de l'humidité absolue... Bonjour, je ne sais pas pourquoi mais on entend souvent dire que l'air contient plus ou moins de vapeur d'eau selon sa température or c'est la température de la vapeur d'eau elle-même qui fait varier la présence de ce gaz dans un milieu donné (evidemment la température de la vapeur d'eau est la même que celle de l'air puisqu'elle est mélangé avec), l'air ne la "portent" pas. On peut même dire c'est le contraire la pression de l'air empêche l'eau de s'evaporer massivement, c'est pour ça que la température d'ébullition de l'eau est plus basse en altitude qu'au niveau de la mer. Il serait donc plus approprié de dire: "la température du milieu augmentant, la pression de vapeur saturante de l'eau augmente et il devrait y avoir davantage de vapeur d'eau dans l'air (ce qui n'est pas le cas car le milieu en question ne contient pas une grande quantité d'eau liquide susceptible de s'evaporer) Tous les corps pur possède une pression de vapeur saturante qui leur est propre et qui varie avec leur température /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
jackT Posté(e) 10 octobre 2007 Sciez Auteur Partager Posté(e) 10 octobre 2007 mm91, on est d'accord et on est sur la même longueur d'onde! Dans ton précédent post, j'avais à tort compris que tu disais que la variation de la HR était la conséquence de la variation de l'humidité absolue... Désolé.. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mm91 Posté(e) 10 octobre 2007 Gif sur Yvette (plateau, alt. 163 m). NO Essonne. 30 Km SO de Paris. Partager Posté(e) 10 octobre 2007 mm91, on est d'accord et on est sur la même longueur d'onde! Dans ton précédent post, j'avais à tort compris que tu disais que la variation de la HR était la conséquence de la variation de l'humidité absolue... Désolé.. Mais ça pourrait être le cas :J’ai dit : « Dans la nature, ce n’est jamais la HR qui varie mais la quantité de vapeur d’eau (absolue) ou la température ». Supposons qu’il arrive une masse d’air contenant une grande quantité d’humidité absolue et supposons que la température du lieu varie peu (ou qu’elle n’ait pas eu le temps de varier). - si l’air du lieu était froid, il ne pourra pas contenir cette humidité, l’excédent va condenser et le reste va faire monter la HR. - Si l’air du lieu était chaud la HR va monter également. L’augmentation de la HR est la conséquence de l’arrivée d’une masse d’humidité. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 11 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 11 octobre 2007 C'est vrai que l'humidité relative n'est pas le paramètre le plus fondamental (d'ailleurs il n'apparaît dans aucune équation de base), étant assez éloigné de la notion d'énergie. C'est plus un algorithme qui permet de se dire si on est proche ou loin du seuil de condensation. Dans ton exemple, ça manque de sens je trouve. Une masse d'air humide arrive avec sa température. Ce qui peut faire évoluer rapidement la température et donc jouer sur l'humidité relative, c'est l'effet du sol, car seul le sol est capable de refroidir significativement l'air par conduction. Au fait, je réalise que je me suis trompé sur l'équivalence humidité absolue / rapport de mélange. Cette équivalence a du sens à pression constante (niveau isobare). Par contre avec l'altitude, le volume augmente donc l'humidité absolue décroît même si le rapport de mélange reste constant (et au contraire l'HR augmente). Ca tend à prouver que du point de vue conservatif, le rapport de mélange est le plus intéressant. (j'ai actu des cours là-dessus et justement on compare ces paramètres /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 11 octobre 2007 Haut Doubs Partager Posté(e) 11 octobre 2007 C'est vrai que l'humidité relative n'est pas le paramètre le plus fondamental (d'ailleurs il n'apparaît dans aucune équation de base), étant assez éloigné de la notion d'énergie. C'est plus un algorithme qui permet de se dire si on est proche ou loin du seuil de condensation. Dans ton exemple, ça manque de sens je trouve. Une masse d'air humide arrive avec sa température. Ce qui peut faire évoluer rapidement la température et donc jouer sur l'humidité relative, c'est l'effet du sol, car seul le sol est capable de refroidir significativement l'air par conduction. Au fait, je réalise que je me suis trompé sur l'équivalence humidité absolue / rapport de mélange. Cette équivalence a du sens à pression constante (niveau isobare). Par contre avec l'altitude, le volume augmente donc l'humidité absolue décroît même si le rapport de mélange reste constant (et au contraire l'HR augmente). Ca tend à prouver que du point de vue conservatif, le rapport de mélange est le plus intéressant. (j'ai actu des cours là-dessus et justement on compare ces paramètres /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Ce qui est conservatif , c'est CpT+ Lq où q= H2O (liquide + gaz) si je ne me trompe (énergie statique humide). Pour ce qui est des variations rapides de température (hors advection), il ya aussi le rayonnement: les stratocu (pas ceux des perturb, ceux des régions est des anticyclones permanents) ont un cycle diurne qui est commandé en partie par l'absorption du rayonnement solaire (d'où l'influence de la suie) et inversement le refroidissement radiatif est très important dans la couche supérieure des nuages (les qq premiers mètres) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 12 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 12 octobre 2007 Si je raisonne bien Cp.T et L.q ce sont des termes d'énergie. Donc cette expression illustre la conservation de l'énergie, mais ça n'empêche pas la conservation de la masse de vapeur d'eau. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météofun Posté(e) 12 octobre 2007 Partager Posté(e) 12 octobre 2007 D’ailleurs, on sent bien que les paramètres conservatifs comme la thêtaE et la thêta’w sont fortement lié à cette relation … Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ChristianP Posté(e) 13 octobre 2007 Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer) Partager Posté(e) 13 octobre 2007 L'humidité relative n'est pas un paramètre météo en soit. (on s'approche même presque des indice bidons comme humidex et windchill !) C'est pour cette raison qu'elle est toujours difficile à appréhender et toujours un sujet de discussion sans fin. Les vrais paramètres physiques sont la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air (humidité absolue) et la température. Dans la nature, ce n'est jamais la HR qui varie (contrairement à ce que tu supposes dans ton exemple), mais la quantité de vapeur d'eau (absolue) ou la température. La variation de HR n'en est que la conséquence. Moi je serai plutôt favorable à n'utiliser que des paramètres physiques et expliquer les phénomènes par la physique. Tout le reste n'est que sujet à jeter le trouble. L’humidité relative est un paramètre purement numérique dont le résultat est présenté sous la forme d’un pourcentage dans une échelle de 0 à 100%. Mais la HR est quand même basée sur le résultat d’un rapport entre un paramètre bien physique (pression partielle de vapeur d’eau , appelée aussi dans certains bouquins, tension de vapeur sèche) et un autre paramètre aussi physique (la pression de vapeur saturante, tension de vapeur saturante). Elle indique l’état de l‘humidité de l’air, le degré de saturation de l’air, c’est l’indice officiel de l’état hygrométrique de l’air. Même si on peut l'utiliser comme indice de confort (tout comme la T d’ailleurs), elle n'a rien à voir avec un indice comme l’humidex. On ne trouve aucune statistique derrière la HR à l'inverse des indices qui contiennent souvent des paramètres physiques et statistiques car il est trop lourd (en nb de capteurs ou en prix) ou impossible, de tout mesurer physiquement de façon efficace à grande échelle. Dire que la HR ne varie pas car c'est la quantité de vapeur d’eau et/ou la température qui changent dans la nature, c'est aussi faux que si je disais pour la T, que ce n'est pas la T qui varie, car dans la nature c'est le niveau d'agitation moléculaire qui change ( ou parce que dans la nature c'est le soleil, le sol et l'atmosphère qui ne fournissent pas la même quantité d’énergie…) Il existe un paquet de paramètres météo plus ou moins numériques ou physiques qui varient en fonction d’autres paramètres physiques dans la nature, et ce n’est pas pour cette raison qu’on considère que le paramètre concerné ne varie pas. Cette humidité est dite relative ce n'est pas fait pour faire joli. Dans la nature cette humidité est bien relative à des paramètres physiques et elle varie aussi. Pour MF d’après le glossaire sur « le degré hygrométrique », la HR varie aussi et c’est un indicateur fondamental de l’humidité de l’air. Dans le Triplet et Roche, pas vraiment porté « sur le n’importe quoi » en physique de l’atmosphère, il est dit sur la HR : "En météo pour laquelle le but essentiel est de prévoir l’état futur de l’atmosphère (car de cet état même dépendra le type de temps), à partir d’une analyse préalable de l’état existant, on utilise habituellement la pression et la température comme paramètres de l’état existant car ce sont les plus accessibles. Mais l'air atmosphérique n'est pas un gaz simple, nous avons précédemment mis l'accent sur ses deux constituants principaux: l'air sec et la vapeur d'eau. Il nous faut donc un paramètre d'état supplémentaire qui nous renseigne sur la composition du mélange atmosphérique, c'est à dire sur son "état hygrométrique". Dans un cours MF, il est dit que la HR calculée avec les rapports de mélange est une forme approchée de la définition de l'humidité relative (la déf officielle de la HR est celle utilisant les pressions de vapeur) Dans le Malardel, plus récent, l’humidité relative est une des humidités (terme imprécis) parmi d’autres, en météo il n’y a pas qu’une expression de l’humidité. Il est aussi signalé qu'il n'est pas très physiquement correct de dire " La quantité de vapeur d'eau que peut "contenir" l'air, augmente avec la température " parce que la variation de la pression de vapeur saturante qui varie bien en fonction de la température, est pratiquement indépendante de la présence d'un autre gaz parfait et donc de l'air sec (en tant que gaz parfait) Ici on trouve un résumé assez compréhensible: http://www.culture.gouv.fr/culture/conserv...tm/humidite.htm L'extrémisme à ne vouloir utiliser que des paramètres purement physiques, n'a pas que des avantages dans tous les cas. Heureusement que la majorité des scientifiques ne reste pas bloquée sur l'utilisation de paramètres purement physiques et qu'elle sait introduire des paramètres statistiques dans certains indices assez fiables et utiles (tous ne sont pas bidons !), dans des modèles, ou pour remplacer, compléter, ou pour corriger des capteurs pas toujours efficaces ou pas toujours utilisables en grand nombre (prix, complexité, encombrement, ou parce que le capteur n'a pas été encore inventé pour le paramètre recherché) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 16 octobre 2007 Haut Doubs Partager Posté(e) 16 octobre 2007 Si je raisonne bien Cp.T et L.q ce sont des termes d'énergie. Donc cette expression illustre la conservation de l'énergie, mais ça n'empêche pas la conservation de la masse de vapeur d'eau. désolé, un oublic'est CpT + Lq +mg ou encore Cp theta + Lq q est l'eau totale (liquide + vapeur + solide éventuellement) Il y a conservation de l'eau totale Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météofun Posté(e) 16 octobre 2007 Partager Posté(e) 16 octobre 2007 Déjà, merci à Christian pour cette longue et tout à fait pertinente intervention … /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Juste pour aller dans son sens, sur quelque chose qui a déjà plus ou moins été dit plus haut, mais l’intérêt des paramètres physiques est leur universalité dans leurs utilisations. En d’autre terme, ils correspondent à des données concrètes qui peuvent décrire divers processus physiques de façon cohérentes. Les indices sont utilisés dans une aides à la description ou à l’estimation d’autres paramètres. Ce qui est assez différents. Et ils doivent absolument être limité à ça … L’exemple le plus frappant est l’utilisation de l’humidex au sol pour la prévi des orages … Mais de grâce épargnez nous ça … et utilisez le point de rosée … Certes, les valeurs de l’humidex sont plus élevées, donc « en jettent plus », mais franchement, on ne peut faire aucune utilisation derrière. Alors qu’avec le Td, on peut mieux saisir l’évolution de la masse d’air sur un sondage, par exemple, comparer avec la T, … bref, c’est plus cohérent … désolé, un oubli c'est CpT + Lq +mg ou encore Cp theta + Lq q est l'eau totale (liquide + vapeur + solide éventuellement) Il y a conservation de l'eau totale Salut Sirius …J’avoue que j’ai du mal à saisir ta dernière intervention. Mais c’est peut-être moi qui déraille … Certes, rajouter la thêta plutôt que la T sur la température permet de généraliser la formule pour les échanges adiabatiques. Mais, je ne comprends pas pourquoi tu dis que la quantité d’eau (q) est conservée. Dans cette expression, il me semble que le q ne concerne que la quantité d’eau sous forme gazeuse, puisqu’elle ne représente rien d’autre que le réservoir de chaleur latente. D’ailleurs l’objet est bien les variations de q qui se répercutent sur les variations de T (ou de thêta). Enfin, c’est plutôt le changement de phase liquide/vapeur qui est considéré, il faudrait un autre L pour la glace. D’ailleurs, comme on voit bien qu’il y a la thêtaE et la thêta’w derrière, on sais bien que ces paramètre ne conservent pas l’humidité puisqu’ils expédient en-dehors de la parcelle tout ce qui condense … C’est du moins ce que je crois plutôt comprendre de la chose … mais peut-être que je me trompe … /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 17 octobre 2007 Haut Doubs Partager Posté(e) 17 octobre 2007 … Salut Sirius … J’avoue que j’ai du mal à saisir ta dernière intervention. Mais c’est peut-être moi qui déraille … Certes, rajouter la thêta plutôt que la T sur la température permet de généraliser la formule pour les échanges adiabatiques. Mais, je ne comprends pas pourquoi tu dis que la quantité d’eau (q) est conservée. Dans cette expression, il me semble que le q ne concerne que la quantité d’eau sous forme gazeuse, puisqu’elle ne représente rien d’autre que le réservoir de chaleur latente. D’ailleurs l’objet est bien les variations de q qui se répercutent sur les variations de T (ou de thêta). Enfin, c’est plutôt le changement de phase liquide/vapeur qui est considéré, il faudrait un autre L pour la glace. D’ailleurs, comme on voit bien qu’il y a la thêtaE et la thêta’w derrière, on sais bien que ces paramètre ne conservent pas l’humidité puisqu’ils expédient en-dehors de la parcelle tout ce qui condense … C’est du moins ce que je crois plutôt comprendre de la chose … mais peut-être que je me trompe … Tu as parfaitement raison, je me suis emmêlé les pinceaux. En fait, là de dans q, c'est la vapeur d'eau uniquement. C'était une vieille réminiscence d'un modèle de stratocumulus: dans la couche limite tu as deux quantités conservatives; l'énergie statique humide (mais c'est équivalent à la température virtuelle potentielle (Plus trop sûr du nom)) et la somme eau gaz + eau liquide. Ce qui est certain, c'est que je peux transporter un rapport de mélange, l'énergie statique humide ou l'humidité absolue mais pas l'humidité relative. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 17 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 17 octobre 2007 Oui, du point de vue de l'énergie, l'humidité relative n'est pas le paramètre le plus pertinent, mais ça n'empêche pas que ça puisse être assez physique. D'ailleurs je dirais que la physique c'est avant tout quantifier/formaliser la réalité sans trop chercher à comprendre le pourquoi du comment, et l'humidité relative répond bien à ce principe. Au contraire de l' "énergétique" qui cherche à tout expliquer par des principes universels de conservation d'une quantité insaisissable : l'énergie. Et l'humidité relative peut aussi se conserver, avec beaucoup de restriction certes, mais pour tout paramètre c'est la même chose, suivant qu'il soit très proche ou pas du concept d'énergie. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 17 octobre 2007 Haut Doubs Partager Posté(e) 17 octobre 2007 D'ailleurs je dirais que la physique c'est avant tout quantifier/formaliser la réalité sans trop chercher à comprendre le pourquoi du comment, et l'humidité relative répond bien à ce principe. Au contraire de l' "énergétique" qui cherche à tout expliquer par des principes universels de conservation d'une quantité insaisissable : l'énergie. . Euh......(j'isole volontairement ces phrases de leur contexte, je te l'accorde) Je suis physicien et j'ai un peu de peine à me reconnaître dans le "pas trop chercher à comprendre" Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 17 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 17 octobre 2007 Euh......(j'isole volontairement ces phrases de leur contexte, je te l'accorde) Je suis physicien et j'ai un peu de peine à me reconnaître dans le "pas trop chercher à comprendre" Lol /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Ma frontière est arbitraire, car la physique c'est évidemment plus général, philosophique même. Dans cette discussion, je pense que le mot "physique" fait référence à quelque chose de logique, facilement observable, qu'on ne cherche pas trop à démontrer. Or l'humidité relative tout le monde pourrait l'inventer à partir du moment où on sait que la vapeur d'eau sature dès qu'elle atteint un seuil. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météofun Posté(e) 19 octobre 2007 Partager Posté(e) 19 octobre 2007 mais pour tout paramètre c'est la même chose, suivant qu'il soit très proche ou pas du concept d'énergie. Ha tiens ! très intéressante remarque (peut-être plus que la première, si on en croit Sirius /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Je m’étais jamais posé la question sous ce jour … Merci Simon ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 20 octobre 2007 Brest Partager Posté(e) 20 octobre 2007 De rien /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais il faudrait être plus précis, car aucune forme d'énergie ne se conserve de façon absolue, et certaines formes se conservent mieux que d'autres. Et l'humidité relative est un algorithme qui n'est pas relié directement à une forme d'énergie qui se conserve bien. /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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