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Et l'Antarctique ?


Alain Coustou
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Le journal québecois "Le Devoir" vient tout juste de publier l'article suivant :

Réchauffement climatique: «On est déjà dans la catastrophe!»

LOUIS-GILLES FRANCOEUR

Le Devoir.com - Édition du vendredi 01 décembre 2006

L'hiver antarctique ressemble maintenant à l'hiver montréalais, dit l'explorateur Jean Lemire

«On est déjà dans la catastrophe» climatique! C'est par cette expression impitoyable mais en se défendant en même temps d'être alarmiste que Jean Lemire résume un an de travaux d'observation, d'échantillonnage scientifique et d'échanges avec les équipes de chercheurs de divers pays, rencontrés pendant les 435 jours du périple accompli en Antarctique à bord de son navire de recherche, le Sedna IV.

Au propre comme au figuré, Jean Lemire revient de loin. Avec son équipage et une brochette de chercheurs, le Sedna IV a passé un hiver emprisonné dans les glaces de ce qui demeure le continent le plus froid de la planète. Mais c'est un continent où les traces des changements climatiques sont encore «peut-être plus visibles et plus spectaculaires qu'ailleurs dans le monde, y compris en comparaison avec l'Arctique», a-t-il raconté avant de replonger dans la machine médiatique, qui l'avalera pour plusieurs semaines, voire jusqu'à un an, avec la préparation d'un long métrage, intitulé Le Dernier Continent.

Ce «regard sur l'hiver antarctique» qu'il rapporte ainsi que ses contacts avec les différentes bases de scientifiques établies dans les îles qui longent la péninsule nordique de ce continent (c'est-à-dire ce territoire qui se rapproche le plus de l'Amérique latine, située plus au nord) lui en ont appris beaucoup, même si une précédente équipée en Arctique lui avait appris à mesurer la morsure déjà mortelle de la chaleur dans les glaces de la banquise flottante.

Une équipe argentine à l'œuvre dans la péninsule antarctique vient de mesurer, a raconté Jean Lemire, que le volume d'eau issu de la fonte des glaces a rien moins que doublé au cours des dernières années. Jean Lemire fait le lien avec les analyses réalisées par d'autres chercheurs au Groenland, l'autre grande terre couverte de glaces de moins en moins éternelles, où on a découvert que l'eau de la fonte ramollit les glaces sur lesquelles elle forme des lacs. Ce phénomène accélère la fonte et emprisonne davantage de chaleur solaire, ce qui libère plus d'eau que prévu par les modèles mathématiques. Une fois amorcé, le phénomène de la fonte s'accélère en somme de lui-même!

Auparavant, a raconté Jean Lemire, on voyait les glaciers s'écrouler avec fracas dans l'océan Antarctique. Aujourd'hui, entre ces glaciers et la mer, il y a la plage sur laquelle l'eau de fonte s'écoule en charriant du sable et des sédiments arrachés aux rives, ce qui perturbe énormément la faune benthique, obligée de se débarrasser de ces apports étrangers à son fonctionnement normal.

Une mer stérilisée

Pis encore -- et c'est un domaine sur lequel l'équipe scientifique du Sedna IV a travaillé intensément --, la disparition du couvert de glace hivernal, qui s'étendait loin sur la mer Antarctique par le passé, a privé d'immenses surfaces océanes du filtre solaire le plus puissant dont elles disposaient pour protéger les espèces vivantes de l'intense rayonnement ultraviolet émis par le Soleil. C'est vers la fin de l'hiver arctique, vers septembre et octobre, alors que le couvert de glace est le plus épais, que le trou dans la couche d'ozone atteint sa taille extrême dans cette région de la planète. L'accroissement brutal du rayonnement solaire modifie la température de l'océan, dont on vient de mesurer qu'il a gagné un degré centigrade malgré le climat régional. Toutefois, en prime, les rayons UVB mortels ont pour effet de stériliser les maillons primaires de la chaîne alimentaire, c'est-à-dire le plancton. Ce phénomène est connu depuis plusieurs années mais les chercheurs tentent aujourd'hui de cerner ses impacts et son amplitude sur la faune marine de l'océan Antarctique.

L'équipe du Sedna IV a d'ailleurs elle-même passé un drôle d'hiver arctique. Son projet initial consistait à amarrer le navire dans une baie pour qu'il prenne dans la glace et soit ainsi protégé des tempêtes pendant la longue nuit hivernale. Mais la glace a refusé d'être au rendez-vous, et c'est presque un miracle si le Sedna, ballotté par des flots déchaînés, n'a pas rompu ses amarres ou ne s'est pas échoué sur la côte. Il a fallu le changer d'endroit dans un contexte à haut risque et l'abriter dans une autre baie, où la glace a pu le saisir et ancrer son équipage dans une noirceur monotone et constante, d'ailleurs étudiée méthodiquement par la NASA car elle s'apparentait beaucoup à l'isolement que subiront les astronautes lors d'un éventuel voyage vers Mars.

Mais «cet hiver n'en était pas un vrai», a raconté l'explorateur et vulgarisateur scientifique, qui pouvait donner jusqu'à dix conférences par jour et sept spectacles au Biodôme grâce à la magie des communications par satellite. «Il y a des jours où il faisait 10 à 12 degrés sur la glace durant le jour, ce qui me permettait de faire des entrevues en chemise... dans l'Antarctique en fin d'hiver!» La nuit, a-t-il ajouté, la température pouvait descendre autour de - 5 à - 10 °C, soit «à peu près la température hivernale moyenne de Montréal». Jean Lemire se souvient d'avoir donné des entrevues à des écoliers de Québec alors qu'il faisait plus froid chez eux que sur la glace antarctique!

Certes, reconnaît-il, ces changements spectaculaires que mesurent les équipes internationales parquées sur les îles Reception, King George, Brabant, Palmer ou Rothera (le Sedna était quant à lui stationné à l'île Melchior) se concentrent sur la péninsule antarctique. Autrefois, cette région, la plus avancée dans la mer, était en quelque sorte protégée en son centre par la taille de ses montagnes couvertes de glace, que les vents chauds n'arrivaient pas à traverser. Mais l'intensité de ces vents chauds a augmenté et leur a permis de franchir la barrière naturelle, attaquant le cœur des glaces, qui fondent désormais à un rythme qui dépasse toutes les prévisions.

Au centre du continent antarctique, là où le froid atteint parfois - 89 °C, «ce n'est pas 10 °C de moins qui vont changer quelque chose. Mais dans la péninsule, c'est autre chose. Autre indice de la profondeur des changements: les hivers où la glace couvre de très vastes surfaces de l'océan sont de moins en moins fréquents. Cet hiver, il n'y en a pas eu du tout. Dans l'Antarctique! Juste un peu dans notre petite baie où on s'était réfugiés. Et le phénomène a d'autant plus de conséquences pour nous, ici, que ce continent, avec ses milliers de kilomètres cubes d'eau douce emprisonnée dans la glace, est un régulateur du climat planétaire, une sorte de cube de glace dans le verre où nous baignons, si on veut!»

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Les plus actifs

Le journal québecois "Le Devoir" vient tout juste de publier l'article suivant :

Je n'avais pas de nouvelle du retour du SEDNA IV. J'avais noté, au moment de son départ, le coté spectaculaire de l'expédition qui s'en va visiter la pointe de la péninsule antarctique uniquement, et revient avec des informations concernant l'ensemble de l'Antarctique.C'est un bel exemple de désinformation, fondée uniquement sur le fait que les gogos qui ont financé cette expédition et ceux qui lirons les comptes-rendus ne s'apercevront pas de l'extrapolation à l'ensemble du continent.

Voici leur "mission" (autoassignée).

"Mission Antarctique, l'une des plus grandes expéditions des temps modernes, entend relever le défi avec vous pour devenir la plus importante campagne de sensibilisation sur les changements climatiques et les grands enjeux environnementaux de la planète. Son but : naviguer jusqu’à la limite des glaces du pôle Sud pour documenter l’effet des changements climatiques en Antarctique, l’endroit sur la planète qui s’est le plus réchauffé au cours des dernières décennies". (J'ai mis en gras leur objectif et leur affirmation principale... (sans commentaire).

Ça s'apparente aux méthodes les plus criticables de Greenpeace. J'espère que l'ensemble des personnes sérieuses, alarmistes ou sceptiques s'entendront pour dénoncer ce genre de pratique qui ne fait pas, mais alors pas du tout, avancer les solutions aux problèmes climatiques.

Vous pouvez vous faire une opinion sur le site de la fondation SEDNA

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C'est un bel exemple de désinformation, fondée uniquement sur le fait que les gogos qui ont financé cette expédition et ceux qui lirons les comptes-rendus ne s'apercevront pas de l'extrapolation à l'ensemble du continent.

Tu te sens dans l'obligation d'insulter cette équipe et les lecteurs ?" (...) ces changements spectaculaires que mesurent les équipes internationales parquées sur les îles Reception, King George, Brabant, Palmer ou Rothera (le Sedna était quant à lui stationné à l'île Melchior) se concentrent sur la péninsule antarctique (...) "

"Désinformation" ?

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Je ne prend pour ma part pas ce reportage pour autre chose que ce qu'il est: la présentation d'un (bon) témoignage des effets de l'évolution climatique surt la péninsule antarctique, tout au long d'une année.

Et je ne vois pas ce qui peut justifier la hargne de Pierre-Ernest devant les faits décrits et les références aux travaux des équipes sur le terrain.

Si les faits décrits étaient inexacts, on pourrait parler de "manipulation". Mais ce n'est pas apparemment le cas et utiliser ce terme est alors au mieux irréfléchi, au pire diffamatoire.

Par ailleurs, je sais bien que les shelfs antarctiques (banquises rattachées à la cote du continent, mais absentes de la Péninsule) sont spectaculairement en voie de dislocation. J'avoue pourtant être surpris par l'affirmation de l'auteur selon laquelle le réchauffement serait là plus important et plus rapide que partout ailleurs sur la Terre "au cours des dernières décennies".

Je ne les ai pas sous les yeux, mais quand on regarde les cartes d'anomalies de température des océans, l'hémisphère sud me semble plutôt prendre du retard sur le Nord...

Cordialement,

Alain

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J'avoue pourtant être surpris par l'affirmation de l'auteur selon laquelle le réchauffement serait là plus important et plus rapide que partout ailleurs sur la Terre "au cours des dernières décennies".

bah oui c'est presque sûr.

De 1976 à 2005 la péninsule s'est réchauffée de 0.98°C/décennie.

Soit près de 3°C en 30 ans. default_flowers.gif

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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

Merci pour ce témoignage très intéressant, qu'il faut prendre pour ce qu'il est : une preuve manifeste des changements rapides du climat de la péninsule antarctique. Qui sait si dans le futur ces changements rapides ne vont pas s'étendre rapidement au reste du continent ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Merci pour ce témoignage très intéressant, qu'il faut prendre pour ce qu'il est : une preuve manifeste des changements rapides du climat de la péninsule antarctique. Qui sait si dans le futur ces changements rapides ne vont pas s'étendre rapidement au reste du continent ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Dans un environnement qui se réchauffe c'est très probable.

Gavin Schmidt : "nous nous attendons pleinement à ce que l'Antarctique se réchauffe dans le futur".

Données du passé :

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Thawing = fonte, dégel

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Dans un environnement qui se réchauffe c'est très probable.

Gavin Schmidt : "nous nous attendons pleinement à ce que l'Antarctique se réchauffe dans le futur".

C'est d'ailleurs la raison (ce réchauffement modéré de l'Antarctique hors Péninsule) pour laquelle on s'attend à ce que la contribution de l'Antarctique au niveau de la mer soit négative en 2100 (gain du bilan de masse dû à des chutes de neige plus abondantes).

Aucun modèle ne prévoit à ma connaissance que les T exceptionnelles de la Péninsule s'étendent à l'ensemble du continent. Quant à ces T péninsulaires, elles ont commencé à grimper rapidement dans les années 1960, suite à une modification du mode annulaire austral (SAM). Il y a eu un papier récent (et au communiqué très... militant) de Marshall et Orr sur ce sujet, clamant que la modifcation de la SAM était le fait de l'homme (GES ou ozone), mais n'en apportant pas spécialement la démonstration (simple référence d'un paragraphe à des modèles régionaux plus anciens).

Ce qui irrite Pierre Ernest est probablement 50 lignes de description catastrophique de l'hiver antarctique, avec juste une petite précision de 2 lignes que cela ne concerne que la Péninsule. Le procédé est hélas commun. C'est vrai que le reste de l'Antarctique (80%) en tendance depuis 30 ans, cela ne flatte pas assez les angoisses du bon peuple.

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C'est d'ailleurs la raison (ce réchauffement modéré de l'Antarctique hors Péninsule) pour laquelle on s'attend à ce que la contribution de l'Antarctique au niveau de la mer soit négative en 2100 (gain du bilan de masse dû à des chutes de neige plus abondantes). (...) cela ne flatte pas assez les angoisses du bon peuple

Ta réponse est superficielle et tu interprètes trop rapidement (sans doute comme le "bon peuple" dont tu parles) les résultats d'un modèle climatique à haute résolution spatiale par des chercheurs du CNRS (Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) et Laboratoire de météorologie dynamique (LMD/IPSL)) et de l'Université de Melbourne :

"(...) Ainsi, en ne tenant pas compte d'une évolution possible du vêlage d'icebergs, l'évolution du bilan de masse de surface de l'Antarctique au cours de ce siècle, par le renforcement de l'effet de serre dû aux activités humaines, aura pour effet de ralentir la montée des eaux de 1,2 mm environ par an à la fin du siècle. Cet effet sera néanmoins insuffisant pour enrayer la montée du niveau des mers causée par l'expansion thermique des océans et la fonte accrue du Groenland et des autres glaciers du monde.

Quant au risque que le vêlage d'icebergs depuis l'Antarctique augmente lui aussi au cours de ce siècle, la question demeure hélas entière au terme de ce travail. (...) "

http://www.insu.cnrs.fr/web/article/art.php?art=1918

Au fait, tu fais confiance, non sans un certain opportunisme, aux modèles à présent ?

NB - Un iceberg, du mot danois ou norvégien isberg (montagne de glace), est une masse de glace qui s'est détachée d'un GLACIER suivant un processus appelé vêlage

And the ice core contained another surprise for the researchers. The massive ice masses of the Antarctic are a lot less stable than had been thought up to now. When the team's drillmaster Frank Wilhelms bored deeper into the rock, water surged into the hole. "There is a bubbling brook underneath the ice crust," he reports.

[ Et la calote de glace a révèlé une autre surprise aux chercheurs. L'énorme masse de glace Antarctique est beaucoup moins stable que ce que l'on pensait jusqu'à maintenant. Quand les chercheurs ont creusé plus profond dans la roche, de l'eau a jailli dans le trou. "Il y a un ruisseau bouillonant [bubble=bulle] en dessous de la glace." ]

http://www.spiegel.de/international/spiege...,448089,00.html

"Ruisseau"...J'ai du mal à traduire "brook".

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Ta réponse est superficielle et tu interprètes trop rapidement (sans doute comme le "bon peuple" dont tu parles) les résultats d'un modèle climatique à haute résolution spatiale par des chercheurs du CNRS (Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) et Laboratoire de météorologie dynamique (LMD/IPSL)) et de l'Université de Melbourne :

Non, je consulte simplement la valeur moyenne de 18 modèles IPCC AR4 pour la contibution de l'Antarctique au niveau des mers en 2080-2100. Le chiffre que je lis est négatif, cela indique donc un gain de masse attendu.

Comme ces modèles sont réputés pour être ce qui se fait de mieux, tu dois sans doute partager leurs conclusions. En tout cas, elles sont au minimum plus solides que les observations impressionnistes de l'expédition du SEDNA IV et de ses 10 conférences de presse quotidiennes en chemisette.

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A titre d'amateur, je ne comprends plus grand chose. Un coup je lis qu'Octobre 2006 est le mois le plus froid jamais enregistré derrière 1981 en Antarctique depuis qu'il y a des mesures, un coup je lis que 2006 est une année très froide (je ne me souviens plus à quel point mais je crois relativiser...) en Antractique depuis qu'il ya des mesures, un coup je lis et je vois qu'il fait des températures nettement froides en matière de SST ainsi qu'une couverture de glace bien excédentaire, y compris vers la péninsule, un coup je lis cet article qui est carrément alarmiste (à prendre au premier degré et non comme quelquechose de négatif).

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Charles et Pierre, au lieu de discutailler sur des détails derrière votre PC, prenant plus au sérieux des modèles que des observations terrain, je vous conseille donc d'aller in visu vérifier par vous même, allez passer un hiver là bas default_flowers.gif

mais il faudrait qui'ls se fassent sponsoriser par des industriels de chemisettes ou de matériel informatique default_wacko.png
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Charles et Pierre, au lieu de discutailler sur des détails derrière votre PC, prenant plus au sérieux des modèles que des observations terrain, je vous conseille donc d'aller in visu vérifier par vous même, allez passer un hiver là bas default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Là bas... où ?

C'est grand, l'Antarctique.

Et un voyage, c'est court.

Je préfère "discutailler" des données scientifiques que bavasser sur mon expérience touristique.

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Comme ces modèles sont réputés pour être ce qui se fait de mieux, tu dois sans doute partager leurs conclusions.

Oui c'est ce qui se fait de mieux. Mais l'effet lubrification n'est pas pris en compte et les modèles ne disent rien à propos de l'évolution du velage d'icebergs. On peut avoir de grosses surprises en Antarctique. Et pour le Groenland, ça se désintègre à très grande vitesse...

(je trouve que tu fais beaucoup trop confiance aux modèles, modèles qui n'ont pas encore intègré les paramètres récents)

En tout cas, elles sont au minimum plus solides que les observations impressionnistes de l'expédition du SEDNA IV et de ses 10 conférences de presse quotidiennes en chemisette.

L'objectif est de sensibiliser le grand public aux conséquences du réchauffement afin que nous prenions tous conscience qu'il est urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Il faut des images qui parlent aux gens : tout le monde n'a pas le bagage scientifique pour comprendre l'ampleur de la menace du réchauffement climatique. Le pire serait de perdre les gens dans des pinaillages de détail en oubliant l'essentiel.

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Oui c'est ce qui se fait de mieux. Mais l'effet lubrification n'est pas pris en compte et les modèles ne disent rien à propos de l'évolution du velage d'icebergs. On peut avoir de grosses surprises en Antarctique. Et pour le Groenland, ça se désintègre à très grande vitesse...

(je trouve que tu fais beaucoup trop confiance aux modèles, modèles qui n'ont pas encore intègré les paramètres récents)

L'objectif est de sensibiliser le grand public aux conséquences du réchauffement afin que nous prenions tous conscience qu'il est urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Il faut des images qui parlent aux gens : tout le monde n'a pas le bagage scientifique pour comprendre l'ampleur de la menace du réchauffement climatique. Le pire serait de perdre les gens dans des pinaillages de détail en oubliant l'essentiel.

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Moi je pense que tant qu'à faire, pour impressionner le grand public sur les conséquences de la chaleur, il valait mieux faire un reportage sur le Sahara.

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Des pluies torrentielles ravagent l'est de l'Afrique

http://www.rtbf.be/info/societe/ARTICLE_052937

somalia-secheresse-1.gif

Sécherese en Somalie

L'Afrique, première victime du réchauffement de la Terre

http://www.cyberpresse.ca/article/20061109...1020/CPSCIENCES

Le réchauffement menace l’Afrique

http://www.rfi.fr/actufr/articles/083/article_47308.asp

(...) Le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), a publié dimanche dans la capitale kenyane un rapport signalant que «la vulnérabilité du continent face au changement climatique est beaucoup plus forte qu’on ne le pensait ». Cette étude affirme aussi que 70 millions d’africains pourront être menacés, d’ici à 2080 : «30% des infrastructures côtières, y compris les aménagements humains le long du Golfe de Guinée et des côtes sénégalaise, gambienne et égyptienne, risquent d’être submergées», à cause du réchauffement climatique.

Le PNUE affirme aussi que le rendement des cultures céréalières pourra baisser de 5%. Les perspectives sont particulièrement pessimistes concernant la culture du sorgho au Soudan, en Ethiopie, en Erythrée et en Zambie, tout comme les cultures du maïs au Ghana, du mil au Soudan et de l’arachide en Gambie (...)

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Là bas... où ?

C'est grand, l'Antarctique.

Et un voyage, c'est court.

Je préfère "discutailler" des données scientifiques que bavasser sur mon expérience touristique.

Qui te parle de faire du tourisme?

Tu vas sur la pénisule Antarctique, avec plein de matos scientifique, tu vas y passer un hiver en faiseant des observations (glaces, temps ect...) et des mesures (températures) et au retour, tu compare tout ça avec les moyennes, les autres recherches ect...

Et seulement ensuite, vous pourrez peut être remettre en cause les observations et l'alarmisme de cette expédition...

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L'hiver antarctique ressemble maintenant à l'hiver montréalais, dit l'explorateur Jean Lemire

Sur ce coup la (et sur celui la uniquement), je me range du coté des sceptiques.

Désolé, mais quand on parle de l'antarticque de facon général, alors que dans la réalité , il ne s'agit que de la péninsule, j'appelle ca de la propagande. Ca n'est pas la première fois et de loin, qu'un article parle de l'antarctique au général, alors que dans les faits il ne s'agit que de la péninsule. Dans tous les articles qui vont dans ce sens, il n'est jamais mentionné que le reste du continent, qui représente tout de meme l'essentiel de l'antarctique ne suit pas du tout pour l'instant la meme évolution.

Alors on peut spéculer sur le fait que cela change dans l'avenir , mais il faudrait déja expliquer pourquoi l'évolution actuelle ne suit pas du tout l'évolution globale, et pourquoi se mettrait elle soudainement à aller dans le meme sens, alors qu'elle ne l'a pas fait jusqu'ici.

Pour rappel, l'antarctique s'est réchauffé de 1.4 degrés par siècle pendant 150 ans jusqu'en 1975. Bref, un réchauffement important, alors qu'il était bien plus faible sur le reste de la planète. Ensuite, l'antarctique perd de 1975 à aujourd'hui quasiement tout ce qu'il avait gagné les 150 années précédentes, 1 degré rien que pour la décennie 1990 ce qui est énorme. Baisse forte durant exactement la meme période ou le réchauffement s'accélère fortement sur le reste de la planète.

La taille de la banquise a atteint à nouveau un record cet hiver depuis le début des observation en 1978 (tout le contraire du pole nord).

Bref, l'évolution de l'antarctique est bien particulère et ne suit absolument pas pour l'instant , ni par le passé recent (les derniers siècles), l'évolution globale de la planète.

Alors quand on voit ce genre d'article qui parle d'un réchauffement catastrophique en antarctique, et il ne faut pas jouer sur les mots, le lecteur lambda en lisant cet article pensera bien qu'il s'agit de l'antarctique dans sa globalité et pas uniquement de la péninsule (dont il ne connait probablement pas l'existence), alors que globalement l'antarctique s'est fortement refroidit ces 30 dernières années, désolé, mais moi j'appelle ca de la propagande!

Pour David3, tu peux spéculer sur le fait que le comportement sera différent dans le futur, mais pour moi , il faudrait déja expliquer pourquoi le comportement actuel et des 150 années passées est totalement différent, et pourquoi les températures baissent depuis 30 ans en antarctique et très fortement dans la décennie 90, alors qu'au meme moment le réchauffement s'accélère sur le reste de la planète.

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Pour David3, tu peux spéculer sur le fait que le comportement sera différent dans le futur, mais pour moi , il faudrait déja expliquer pourquoi le comportement actuel et des 150 années passées est totalement différent, et pourquoi les températures baissent depuis 30 ans en antarctique et très fortement dans la décennie 90, alors qu'au meme moment le réchauffement s'accélère sur le reste de la planète.

Refroidissement de l’Antarctique, réchauffement global ? (traduit en français)http://www.realclimate.org/index.php/archi...bal-warming/fr/

...mais quand on parle de l'antarticque de facon général, alors que dans la réalité , il ne s'agit que de la péninsule...

" (...) ces changements spectaculaires que mesurent les équipes internationales parquées sur les îles Reception, King George, Brabant, Palmer ou Rothera (le Sedna était quant à lui stationné à l'île Melchior) se concentrent sur la péninsule antarctique (...) "
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Ne joue pas sur les mots, dit moi seulement qu'un lecteur lambda qui lit un tel article n'aura pas tendance à croire que c'est tout l'antarctique qui se réchauffe. Faut pas se moquer du monde non plus.

L'hiver antarctique ressemble maintenant à l'hiver montréalais, dit l'explorateur Jean Lemire

Quand au lien que tu as mentionné, confirme bien ce que je dit plus haut, un article qui parle d'un réchauffement catastrophique en antarticque n'a pas sa place. S'il était mentionné en gros en large et en travers et dans le titre, réchauffement catastrophique de la péninsule antarctique, et en mentionnant dans l'article que le reste du continent , ne suit pas la meme évolution, la d'accord.

Pour en revenir sur le lien de réalcimate que tu as mis justes certaines remarques.

Il y a des données plus récentes que celle mentionné dans ton lien, notament l'article paru sur planète info il y a 1 mois (dommage que le site soit out en ce moment).

Ensuite je suis écroulé de rire quand je lis ce genre de phrases:

" est important de reconnaître que le largement cité "refroidissement antarctique" apparaît, à partir des données disponibles, être restreint aux deux dernières décades"

"La leçon ici est que les changements observés sur de petits intervalles de temps ne fournissent pas une image fidèle de la manière dont le climat est en train de changer."

Soudainement, l'évolution des températures sur 30 ans devient trop courte pour etre jugée crédible, alors que tout le mattraquage concernant le réchauffement se fait justement sur son accélération depuis 30 ans.

Alors soit 30 ans c'est suffisant et ca l'est autant pour le réchauffement que pour un refroidissement, soit ca ne l'est pas, mais on n'utilise pas des arguments complètements opposés en fonction de la situation, comme ca nous arrange.

Personnellement, j'ai horreur de ce genre de pratiques. Il y a suffisement d'éléments allant dans le sens du réchauffement; il n'y a pas besoin d'en rajouter et de faire croire n'importe quoi. C'est ce genre d'artciles et le comportement de la presse et des médias en général, qui en modifant les propos originaux, donnent du grains à moudre aux sceptiques. Je ne trouve pas qu'ils servent leur cause en adoptant ce genre d'attitude.

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Qui te parle de faire du tourisme?

Tu vas sur la pénisule Antarctique, avec plein de matos scientifique, tu vas y passer un hiver en faiseant des observations (glaces, temps ect...) et des mesures (températures) et au retour, tu compare tout ça avec les moyennes, les autres recherches ect...

Et seulement ensuite, vous pourrez peut être remettre en cause les observations et l'alarmisme de cette expédition...

Mais c'est complètement aberrant ce que tu écris. Il faudrait aller voir chaque coin de la planète avant de pouvoir émettre un avis ? Cela sert à quoi les publications scientifiques des chercheurs qui font ces déplacements et qui expliquent leurs observations / modélisations ? Pourquoi prêtes-tu foi à des généralités dans un journal populaire et non pas à ce que disent les scientifiques dans les publications peer-reviewed ?

Le fond du débat est : depuis trente ans, 20% de l'Antarctique (la Péninsule) se réchauffe très rapidement avec une modification de la SAM comme explication la plus convaincante pour le moment et une hypothèse à confirmer d'un effet anthropique sur la SAM ; 80% de l'Antarctique est stable ou se refroidit légèrement. Cette réalité ne permet pas de tirer des conclusions catastrophistes ni d'incriminer l'homme comme facteur principal du changement observé. Le reste, c'est de la polémique à visée politique, pas de la discussion scientifique.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Dans le genre désinformation, on a d'autres exemples, j'ai eu récemment la stupéfaction d'entendre lors d'un débat sur je ne sais quelle chaine publique Noël Mamère parler de la montée des océans et de la disparition prochaine de L'ARCHIPEL DU VANUATU !

Il se trouve que ma soeur et mon beau frère sont enseignants en Lycée Français à Port Vila capitale du Vanuatu, et que j'y ai passé quatre semaines en décembre 2004, donc je connais un peu les ex Nouvelles Hébrides, en effet c'est l'ancien nom du Vanuatu.

D'abord c'est magnifique comme la plupart des îles des Tropiques mais la geographie est trés trés loin d'un risque quelconque en cas de montée des eaux du Pacifique, cela n'a rien à voir avec L'ARCHIPEL DE TUVALU avec lequel ce cher Noël a allègrement melangé sa géographie.

Le Vanuatu est le resultat de la collision des plaques Indo-Australienne et Pacifique, comme l'Arc Antillais, et comporte des sommets parfois de plus de 1700 m, on est trés loin d'un risque quelconque de submersion, , rien que l'Ile d'Efate a son centre un immense plateau situé à 800m au dessus du niveau de la mer, l'Ile de Tanna que j'ai aussi visitée culmine en son centre à 1500m, celle d'Ambrym a son volcan dont le sommet est à 1700m etc etc ...

Bien entendu parmi les journalistes ni les autres intervenants pas une seule réaction pour relever et rectifier l'erreur géographique de Noël Mamère, dans le public ayant vu l'emission et peu au courant c'est clair "le Vanuatu va être submergé par la montée de l'Ocean".

De la part d'un député-maire, d'un leader d'un parti Vert je trouve que ce genre de meconnaissance est grave car cela prouve qu'il ne s'interesse que trés superficiellement au rechauffement climatique, qu'il ne se documente pas ou trés mal et dit des inepties ou fait des raccourcis hasardeux et complètement erronés.

Ceci à mettre en parrallèle avec des articles qui volontairement ou non, je pense volontairement tentent d'accrediter l'idée que TOUT le continent Antarctique est en train de fondre.

Par ailleurs j'aimerais en savoir un peu plus sur les Iles Tuvalu parce qu'en dehors d'une montée des eaux il y a une autre cause trés classique qui fait disparaitre les atolls c'est l'enfoncement du socle volcanique d'Iles qui ont autrefois ete créées par des Volcans de type Point Chaud, comme Hawaï ou aussi la Reunion et l'Ile Maurice, je suis sur que l'Ile Maurice qui repose sur un vestige d'un cone volcanique du même point chaud que celui qui actuellement alimente le Piton de la Fournaise à la Réunion est aussi en train de s'enfoncer progressivement tout comme les iles les plus occidentales de l'archipel d'Hawaï vestiges du Point Chaud qui alimente le Mauna Laua et qu'on voit sur les cartes de plus en plus petites et de plus en plus basses à mesure qu'on s'eloigne du point éruptif actuel.

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Par ailleurs j'aimerais en savoir un peu plus sur les Iles Tuvalu parce qu'en dehors d'une montée des eaux il y a une autre cause trés classique qui fait disparaitre les atolls c'est l'enfoncement du socle volcanique d'Iles qui ont autrefois ete créées par des Volcans de type Point Chaud, comme Hawaï ou aussi la Reunion et l'Ile Maurice, je suis sur que l'Ile Maurice qui repose sur un vestige d'un cone volcanique du même point chaud que celui qui actuellement alimente le Piton de la Fournaise à la Réunion est aussi en train de s'enfoncer progressivement tout comme les iles les plus occidentales de l'archipel d'Hawaï vestiges du Point Chaud qui alimente le Mauna Laua et qu'on voit sur les cartes de plus en plus petites et de plus en plus basses à mesure qu'on s'eloigne du point éruptif actuel.

Je me permets de te renvoyer à un article de synthèse que j'avais écrit sur l'exode de Lateu / île Torres, qui avait été indument attribué au RC par l'internationale de la catastrophe imminente, sans doute trop impatiente face à la lenteur du réel :http://www.climat-sceptique.com/article-2373562.html
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