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Les trous à froid en France


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Pour le week end prochain, rien est assuré pour que les nuits soient radiatives. Par forte bise, A Darbounouze, le vent du nord-est est sensible.

Niveau neige fraiche, à ce jour, c'est faible de l'ordre de moins de 5 cm. J'aimerai y retourner un jour après une bonne chute de neige fraiche de l'ordre de 40-50 cm. J'irais surement qu'en journée, le week end prochain pour relever les mini/maxis.

Pour le datta Logger USB, j'ai lu que par température froide que l'erreur de lecture est importante de l'ordre de plus ou moins de 2.5°.

Est-ce vrai pour tous les datta logger ou est ce qu'il existe des modèles plus fiables.

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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Pour le week end prochain, rien est assuré pour que les nuits soient radiatives. Par forte bise, A Darbounouze, le vent du nord-est est sensible.

Niveau neige fraiche, à ce jour, c'est faible de l'ordre de moins de 5 cm. J'aimerai y retourner un jour après une bonne chute de neige fraiche de l'ordre de 40-50 cm. J'irais surement qu'en journée, le week end prochain pour relever les mini/maxis.

Salut 'riri'La situation froide (voire très froide) que vous êtes sur le point de connaître va durer plusieurs jours, sans doute au moins une semaine. Le froid devrait s'intensifier jour après jour pendant 4 à 5 jours, donc effectivement, pendant cette période de refroidissement, les vents d'est ou de nord-est (donc la bise dans tout le nord-est et le centre-est du pays, incluant par conséquent le Vercors) seront effectivement trop présents à toutes altitudes. Néanmoins, lorsque l'advection d'air froid (peut-être même une petite composante "arctique" ?) sera terminée, la masse d'air stabilisée sur la France (ou en tout cas sur toute la moitié est de la France) sera froide. Il est fort possible qu'à ce moment-là, les conditions deviennent plus stables, plus anticyloniques. Et c'est précisément là que ça risque d'être très intéressant dans "notre" doline...
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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Pour le week-end prochain, rien n'est assuré pour que les nuits soient radiatives. Par forte bise, à Darbounouze, le vent du nord-est est sensible. Niveau neige fraîche, à ce jour c'est faible: de l'ordre de moins de 5 cm. J'aimerais y retourner un jour, après une bonne chute de neige fraîche de l'ordre de 40-50 cm. Je n'irais sûrement qu'en journée le week-end prochain, pour relever les mini/maxis.

Pour le data logger USB, j'ai lu que par température froide l'erreur de lecture est importante: de l'ordre de plus ou moins 2.5°C. Est-ce vrai pour tous les data loggers ou est-ce qu'il existe des modèles plus fiables?

Bonjour.Oui, s'il est à craindre pour cette échéance un vent synoptique de nord-est non négligeable, alors au fond de la doline de Darbounouze il ne se passerait rien de spécial question température, bien entendu même avec ciel clair. C'est vrai qu'en plus qu'il serait fort, par un vent synoptique de cette direction l'orientation méridienne évidente de cette doline ne serait pas favorable à la présence d'un lac d'air froid dedans. Cette remarque illustre bien ce qui est dit dans des articles sur les TAF: les températures les plus basses ne vont pas se produire forcément par des situations météorologiques hors de l'ordinaire. Ce qui aussi est rassurant pour l'amateur de TAF. En effet, dit en d'autres termes: il n'y aurait pas besoin d'attendre le big one pour obtenir de telles températures. En tout cas c'est rassurant de savoir que tu comptes ne pas te rendre là-bas le week-end prochain de nuit pour saisir en direct les températures au petit matin. Mais plutôt dans la journée, pour y relever les résultats aux thermomètres déjà installés. Même si évidemment le facteur de refroidissement dû au vent devrait être bien bas à cause de cette bise. Ceci dit, concernant Darbounouze, ce sont bien les températures réelles qui nous intéressent. On n'est pas au Québec ou au Nunavut!

Concernant les erreurs d'appréciation des data loggers par froid extrême, j'ai lu ça aussi mais je ne sais plus où, peut-être bien dans les comptes-rendus des slovènes ou dans ceux des italiens.

Une chose à rappeler maintenant: le mercure gèle vers -39°C! Ceci pourrait présenter un inconvénient majeur si, pour mesurer des températures de l'ordre de celles qui nous intéressent ici, on se servait de thermomètres en contenant.

Marc.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Oui, s'il est à craindre pour cette échéance un vent synoptique de nord-est non négligeable, alors au fond de la doline de Darbounouze il ne se passerait rien de spécial question température, bien entendu même avec ciel clair. C'est vrai qu'en plus qu'il serait fort, par un vent synoptique de cette direction l'orientation méridienne évidente de cette doline ne serait pas favorable à la présence d'un lac d'air froid dedans. Cette remarque illustre bien ce qui est dit dans des articles sur les TAF: les températures les plus basses ne vont pas se produire forcément par des situations météorologiques hors de l'ordinaire. Ce qui aussi est rassurant pour l'amateur de TAF. En effet, dit en d'autres termes: il n'y aurait pas besoin d'attendre le big one pour obtenir de telles températures.

Bonjour Marc,Je suis plutôt du même avis que le tien. Mais tout de même, relativement à ce que je viens d'écrire juste au-dessus, je pense qu'à un moment donné de cette vague de froid, les vents devraient se calmer, alors que la masse d'air sera bien froide (bien refroidie) et sèche à toutes altitudes. C'est donc bien dans ces conditions hors-norme que la température pourrait plonger très bas au fond du TAF.

Même si évidemment le facteur de refroidissement dû au vent devrait être bien bas à cause de cette bise. Ceci dit, concernant Darbounouze, ce sont bien les températures réelles qui nous intéressent. On n'est pas au Québec ou au Nunavut!

Oui, avec la bise, le refroidissement éolien (obtenu par exemple par une température mini de -20°c et un vent de 30 km/h) pourrait être de l'ordre de -40 environ, comme ce serait le cas approximativement partout à cette altitude. Mais évidemment, ce n'est donc pas ça qui nous intéresse.Cela dit, je précise que si la connaissance de la valeur du windchill est très importante au Québec (car ces températures très basses et couplées à un vent sensible sont fréquentes, et parce qu'on sait bien qu'un -20°c "immobile" est beaucoup moins froid qu'un -20°c bien venté), il n'en demeure pas moins qu'il reste préférable de connaître la température réelle, même ici au Québec.

J'ai très souvent constaté que, dans une même région, et à des altitudes à peu près similaires, à un moment donné (par exemple lors de la Tn), si le vent souffle qqpart dans une station x et qu'il est calme dans un autre endroit (station y), le windchill à 'x' sera approximativement égal à la température réelle à 'y' : le "froid" est donc sensiblement le même dans les deux stations. Ou, en d'autres termes, si le vent venait à se calmer d'un coup à la station 'x', la température réelle atteindrait celle obtenue à 'y'.

Càd qu'à Darbounouze, si le vent est présent par -20°c, et si celui-ci venait à se calmer au cours de la nuit, la température baisserait presque aussitôt au niveau de la valeur du windchill...

Je ne sais pas si ce que j'ai dit est clair...? default_blushing.gif

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Tu me "coupes l'herbe sous le pied", car c'est exactement ce que je m'apprêtais à dire, avant de voir ta conclusion... default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">. Effectivement, la forêt d'épinettes bien dense qui encercle la doline procure une "chaleur supplémentaire" autant le jour (absorption de chaleur due à un albédo plus faible) que la nuit (émissivité des arbres plus faibles que celle de la neige). C'est donc en effet de l'air moins froid qui descend les pentes vers le fond de la doline.

Il faudrait vraiment qu'il neige (une neige bien poudreuse) abondamment, suffisamment pour recouvrir les épinettes, puis qu'un refroidissement ait lieu. Pour cela, l'idéal serait un front froid (ou occlus) bien actif suivi d'un retour rapide à des conditions stables et sèches grâce, par exemple, à un anticyclone positionné à l'arrière sur les îles Britanniques, puis venant se décaler et se renforcer sur l'Europe centrale, englobant une bonne partie Est de la France. Ce scénario est possible, mais il faudrait ne pas trop s'attarder, car dès la mi-février, les conditions radiatives commenceront à être moins avantageuses. Croisons les doigts...

Bonjour Gaël.Sans contredire bien sûr ce qui est dit en haut sur l'albédo ou l'émission infrarouge de ce paysage à base d'épinettes et sur leurs conséquences en ce qui concerne le fonctionnement du TAF, notamment celui de ses sources d'air froid, et donc sur les températures de l'air au fond, je vais apporter une petite nuance.

Sur la photo prise sous un ciel lumineux et donc en contre-jour par 'riri vertacorien' au petit matin de ce 17 janvier du fond de la doline enneigée, on voit au loin une ligne très foncée. C'est celle de la forêt, qui s'arrête sur les pentes de la doline pour faire place à de la prairie. Cette image donne l'impression que ce boisement d'épicéas est très dense. Dense comme les plantations des Vosges par exemple. En vérité, si on va dedans, on s'aperçoit que l'intérieur de ce boisement n'est pas si sombre qu'il en a l'air d'après cette image. En effet il est plus ou moins clairsemé, surtout à sa limite inférieure où on observe comme une avant-garde, dont on a discuté auparavant - limite de la forêt d'origine anthropique ou naturelle? -.

Aussi, lorsque les arbres de cette forêt sont complètement dépourvus de neige tandis que le sol en est encore recouvert, comme c'était bien le cas ce matin-là, que verrait-on sur une photo aérienne du secteur prise de jour, en regardant vers cette forêt? Cela devrait montrer, si non une surface d'une blancheur éclatante comme pour une prairie, du moins une bonne dose de blanc, ce qui indiquerait pour l'ensemble un albédo quand même important, alors qu'une plantation dense d'épicéas ferait dans ce cas un parterre pratiquement noir (albédo minimal).

Maintenant, une photo de ce paysage enneigé prise de nuit dans l'infrarouge montrerait au niveau de la forêt une émission d'infrarouge relativement élevée - due à l'émission importante de la neige présente sur un sol assez dégagé -, comparée à l'émission que produirait la même forêt d'épinettes, mais en peuplement plus dense, ou bien encore une plantation d'épicéas (émissivité plus faible des constituants des arbres dénudés).

Quant au scénario dont tu parles plus bas, il fait bien penser à celui qui est en train de se développer sous nos yeux.

Marc.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour Gaël.

Sans contredire bien sûr ce qui est dit en haut sur l'albédo ou l'émission infrarouge de ce paysage à base d'épinettes et leurs conséquences sur le fonctionnement du TAF, notamment celui de ses sources d'air froid, je vais apporter une petite nuance. Sur la photo prise en contre-jour par 'riri vertacorien' au petit matin de ce 17 janvier du fond de la doline enneigée, on voit au loin une ligne très foncée, celle de la forêt qui s'arrête sur les pentes de la doline pour faire place à la prairie. Cette image donne l'impression que ce boisement d'épicéas est très dense. Dense comme les plantations des Vosges par exemple. En vérité, si on va dedans on s'aperçoit que l'intérieur de ce boisement n'est pas si sombre qu'il en a l'air d'après cette image. En effet il est plus ou moins clairsemé, surtout à sa limite inférieure où on observe comme une avant-garde, dont on a discuté auparavant - limite de la forêt d'origine anthropique ou naturelle? -. Aussi, lorsque les arbres de cette forêt sont complètement dépourvus de neige tandis que le sol en est recouvert par la neige, comme c'était bien le cas ce matin-là, que verrait-on sur une photo aérienne du secteur prise de jour, en regardant vers cette forêt? Cela devrait montrer, si non une surface d'une blancheur éclatante comme pour une prairie, du moins une bonne dose de blanc, ce qui indiquerait pour l'ensemble un albédo quand même important, alors qu'une plantation dense d'épicéas ferait dans ce cas un parterre pratiquement noir (albédo minimal). Maintenant une photo de ce paysage enneigé prise de nuit dans l'infrarouge montrerait au niveau de la forêt une émission d'infrarouge relativement élevée (due à l'émission importante de la neige présente sur un sol assez dégagé), comparée à l'émission que produirait la même forêt d'épinettes, mais en peuplement plus dense, ou bien encore une plantation d'épicéas (émissivité plus faible des constituants des arbres dénudés).

Bonjour Marc,Oui, tu as parfaitement raison. J'avais oublié ce "détail" qui a son importance. C'est vrai, et c'est logique (semble t-il), que près de la limite basse de la forêt, le peuplement de sapins (ou d'épicéas, je n'arrive pas à les distinguer sur ces photos) est probablement beaucoup moins dense. Cela fait sans doute plus penser à la taïga (peu dense, et arbres moins hauts) qu'à la forêt boréale (dense et haute). Mais en regardant les images Quickbird (Google Earth), il semblerait qu'assez rapidement, un peu plus loin de la lisière (plus en profondeur dans la forêt), les arbres soient de nouveau assez denses. Donc, en estimant de façon très grosso-merdo, en ajustant au mieux le pifomètre, je dirais que l'albédo moyen de la forêt entourant la prairie enneigée (lorsque les arbres sont dépourvus de neige) avoisine les 40% (ce serait effectivement plutôt du 20-25% si la forêt était très dense). Je pars du principe que l'albédo de la neige du TAF vaut approximativement 70%, et que celui des sapins vaut 15%.

Or après une chute de neige fraîche, on aurait du 85% dans le TAF, et du 80% dans la forêt...

Mais j'y pense, cette question de l'albédo n'est valable qu'en journée ! Pas la nuit, suis-je bête !

Donc en reprenant le même raisonnement, mais pour l'emissivité (ε) en IR thermique la nuit, on doit peut-être avoir :

ε = 0.99 dans le TAF et ε = 0.94 dans la forêt de Darbounouze (pas celle qui est à la lisière), dans le cas où il n'y a pas de neige sur les arbres.

ε = 0.99 dans le TAF et ε = 0.99 dans la forêt, si la neige recouvre les arbres.

Car ε (forêt dense) = 0.90 environ.

Mais il faut bien préciser que toutes ces considérations (toutes ces valeurs) sont valables juste au-dessus de la canopée ! Cependant, l'air qui coule le long des pentes, lors des nuits radiatives, provient non-seulement du dessus de la canopée, mais aussi du sous-bois. Or, lors de ces nuits radiatives, l'air du sous-bois se refroidit bien évidemment beaucoup moins vite que l'air situé au-dessus d'une clairière (réflexions multiples du rayonnement IR du sol contre les arbres au-dessus). Donc cet air qui provient du sous-bois, même s'il est sans doute moins "doux" que si la forêt était plus dense, doit tout de même être beaucoup moins froid que l'air situé dans la prairie de Darbounouze. Donc au total, il y a de l'air (relativement froid) qui descend de la surface de la canopée), mais aussi de l'air (beaucoup moins froid) qui provient du sous-bois. Quoique la part de ce dernier doit être heureusement plus réduite puisque comme il est moins froid, alors il est moins dense, donc il coule moins vite... complexe tout ça !

Qu'en dis-tu grand manitou des TAF ? default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le scénario dont tu parles en-dessous fait bien penser à celui qui est en train de se développer sous nos yeux.

Je pourrais me reconvertir dans la voyance ! default_laugh.png
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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Oui, tu as parfaitement raison. J'avais oublié ce "détail" qui a son importance. C'est vrai, et c'est logique (semble-t-il), que près de la limite basse de la forêt, le peuplement de sapins (ou d'épicéas, je n'arrive pas à les distinguer sur ces photos) est probablement beaucoup moins dense. Cela fait sans doute plus penser à la taïga (peu dense, et arbres moins hauts) qu'à la forêt boréale (dense et haute). Mais en regardant les images Quickbird (Google Earth), il semblerait qu'assez rapidement, un peu plus loin de la lisière (plus en profondeur dans la forêt), les arbres soient de nouveau assez denses.

Bonjour Gaël.Tu étais déjà en train d'écrire cette réponse au moment où j'ai fini d'éditer le message auquel tu répondais. Après avoir édité, j'ai filé aussitôt sur Google Maps pour deux raisons.

D'une part je voulais voir si le relief de ton coin correspondait à un TAF. En effet tu t'es posé cette question quelques jours avant dans un message concernant l'évolution thermique constatée au cours d'une nuit de cet hiver chez toi près de Saint-Gabriel-de-Valcartier (Québec). Cette nuit avait bien commencé, avec une soirée sous des conditions radiatives (ciel dégagé et vent calme) et neige au sol. Mais l'élan de la température vers le bas avait été freiné très tôt par la venue du vent, ce qui avait donc empêché une continuation de ces conditions radiatives. Je pense répondre à ce post plus tard, il faut que je voie le relief de plus près.

D'autre part des images "satellite" de Google Earth m'ont permis d'observer le degré de densité de la forêt aux alentours de la doline de Darbounouze. Oui, il y a bien des variations de la densité du boisement et elles se voient sur ces documents. J'ai repéré par exemple une zone de densité importante juste au SW de la doline. Les cimes des arbres, probablement des hêtres, font comme des bourgeonnements. Peut-être cette belle venue de la forêt cache-t-elle au même endroit tout simplement une absence de dalle calcaire (lapiaz), substrat peu propice à une bonne venue de la forêt (absence de sol profond). Mais si on balaye du regard les pentes descendant vers le fond de la doline sur une grande étendue - il s'agit de rien moins que les sources d'air froid de celle-ci -, on s'aperçoit quand même que dans de nombreuses zones le couvert forestier est assez lâche. Ces secteurs montrent des conifères - on reconnaît bien leur port - éparpillés de façon plus ou moins éparse sur des surfaces blanches très étendues qui traduisent la présence de lapiaz. Finalement, du point de vue de la densité du couvert forestier je dirais qu'on peut trouver de tout à proximité de cette doline: de la dalle totalement dépourvue de végétation sur plusieurs ares jusqu'à un couvert forestier dense sur la même surface.

Donc, en estimant de façon très grosso-modo, en ajustant au mieux le pifomètre, je dirais que l'albédo moyen de la forêt entourant la prairie enneigée (lorsque les arbres sont dépourvus de neige) avoisine les 40% (ce serait effectivement plutôt du 20-25% si la forêt était très dense). Je pars du principe que l'albédo de la neige du TAF vaut approximativement 70%, et que celui des sapins vaut 15%.

Or après une chute de neige fraîche, on aurait du 85% dans le TAF, et du 80% dans la forêt... Mais j'y pense, cette question de l'albédo n'est valable qu'en journée ! Pas la nuit, suis-je bête !

Donc en reprenant le même raisonnement, mais pour l'émissivité (ε) en IR thermique la nuit, on doit peut-être avoir :

ε = 0.99 dans le TAF et ε = 0.94 dans la forêt de Darbounouze (pas celle qui est à la lisière), dans le cas où il n'y a pas de neige sur les arbres.

ε = 0.99 dans le TAF et ε = 0.99 dans la forêt, si la neige recouvre les arbres.

Car ε (forêt dense) = 0.90 environ.

Bien vu.
Mais il faut bien préciser que toutes ces considérations (toutes ces valeurs) sont valables juste au-dessus de la canopée ! Cependant, l'air qui coule le long des pentes, lors des nuits radiatives, provient non-seulement du dessus de la canopée, mais aussi du sous-bois. Or, lors de ces nuits radiatives, l'air du sous-bois se refroidit bien évidemment beaucoup moins vite que l'air situé au-dessus d'une clairière (réflexions multiples du rayonnement IR du sol contre les arbres au-dessus). Donc cet air qui provient du sous-bois, même s'il est sans doute moins "doux" que si la forêt était plus dense, doit tout de même être beaucoup moins froid que l'air situé dans la prairie de Darbounouze. Donc au total, il y a de l'air (relativement froid) qui descend de la surface de la canopée, mais aussi de l'air (beaucoup moins froid) qui provient du sous-bois. Quoique la part de ce dernier doive être heureusement plus réduite puisque, comme il est moins froid, alors il est moins dense, donc il coule moins vite... complexe tout ça !

Oui, complexe ça l'est sans aucun doute et en plus je ne suis pas encore tombé sur un article traitant de ce genre de phénomènes. Je m'étais posé déjà certaines questions dans un message à propos du comportement du TAF de Saint-Genest-Malifaux: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1065398.'>http://forums.infocl...st__p__1065398.Ah, pour terminer, je dirai que, dès qu'en cours de nuit le lac d'air froid se trouve pleinement constitué, c'est-à-dire qu'il se met à déborder par son exutoire situé plus au nord, toutes les petites masses d'air plus ou moins froid, autrement dit plus ou moins dense - en provenance de la canopée forestière mais aussi de la surface du sol ou encore de celle de la neige au sol - advectées via les pentes environnantes vers le fond de la doline, ne peuvent plus que glisser sur la surface du lac d'air froid, pour finalement s'échapper par le déversoir, et ne lui profitent donc plus du tout. A partir de ce moment en effet la baignoire est pleine et le lac d'air froid ne peut plus bénéficier d'ajout d'air. Il évolue donc en circuit fermé. Et l'air froid fabriqué par les sources d'air froid est perdu pour lui.

Mais à son tour le lac d'air froid dans son ensemble va se refroidir considérablement grâce aux pertes de chaleur que subissent les fines couches de surface enveloppant le volume clos de la doline. En effet l'alliance des gains énergétiques mis au compte du contre-rayonnement infrarouge venant de l'atmosphère mais aussi des flux de chaleur sensible venant de l'air sus-jacent, comme du sous-sol sous-jacent via le sol - et la couche de neige éventuellement présente -, est loin de faire le poids face aux déperditions de chaleur dues au rayonnement infrarouge brut émis par la surface.

Mais à cela s'ajoute un mécanisme infernal de refroidissement de la surface et donc de l'air sus-jacent. De type feed-back positif, ce mécanisme se nourrit de lui-même - comme on l'a vu sur ce topic antérieurement - grâce à l'assèchement progressif de l'air, dû à la condensation de la vapeur d'eau suite à un refroidissement de celui-ci.

En effet, au cours d'un petit pas de temps, la quantité de chaleur latente libérée à la surface du sol ou de la neige par la condensation de l'eau jusqu'ici à l'état de vapeur - peu importe d'ailleurs que cette condensation soit de type liquide (formation de rosée) ou de type solide (formation de glace, c'est-à-dire de gelée blanche, souvent improprement appelée "givre") - est bien loin de compenser la quantité d'énergie radiative économisée par le contre-rayonnement infrarouge venant de l'atmosphère en cours d'assèchement - bien sûr la concentration de l'atmosphère en vapeur d'eau, facteur essentiel d'effet de serre, s'est abaissée d'un cran -. Dans le même temps ce déséquilibre énergétique aboutit évidemment à un petit refroidissement supplémentaire de la couche de surface et donc de l'air en contact avec elle. Et ainsi de suite... Le mécanisme est poussé à l'extrême à Peter's Sink comme à Gstettner-Alm, Merzla Komna ou encore au lac Funten, pour ne citer que ces exemples.

En tout cas, question fonctionnement, on est alors très loin de ce que proposent en matière d'excès les TAF ouverts, comme celui de la Cailleuse, puisque dans ce cas-ci il y a dès le début de la constitution d'un lac d'air froid une perte d'air froid par l'ouverture. Celle-ci est simplement causée par la gravité. En d'autres termes la baignoire fuit par le bas. Normalement on n'observe pas ça dans le cas des dépressions closes, sauf que dans certains cas des fuites peuvent quand même avoir lieu par des puits, les avens ou emposieus; cependant ces puits peuvent être provisoirement colmatés par la neige, ce qui bloque les pertes d'air froid à la saison froide (voir à ce propos les travaux des slovènes sur leurs dolines).

Marc.

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Bonjour,

A Darbounouze, coté végétation, les épicéas n'ont pas aimé l'été 2003.

Le nombre d'epicéas jeunes ou vieux qui ont succombé depuis, les années suivantes est impressionant. Les pins à Crochet qui sont suivis par les scintifiques n'ont pas souffert.

La vague de froid, puis le temps sec et calme qui va suivre la semaine prochaine va s'avéré passionant. Avec les 10 cm de neige qui sont prévus aujourd'hui sur le Vercors, c'est bénéfique pour les TAF.

MF prévoit des Tn de -18° et des Tx de -12° à Villard de Lans ce week end. L'amplitude thermique sera certainement le triple par conditions radiatives. Le reccord de Tnn à MF Villard de Lans est de -28° en 1985, ces dernières hivers les -20° n'étaient même pas atteints.

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Neubois (Bas-Rhin)

A Darbounouze, côté végétation, les épicéas n'ont pas aimé l'été 2003. Le nombre d'épicéas jeunes ou vieux qui ont succombé depuis, les années suivantes, est impressionnant. Les pins à crochets qui sont suivis par les scientifiques n'ont pas souffert.

Les racines de l'épicéa commun sont traçantes et très superficielles, par conséquent il est sensible aux tempêtes mais aussi aux périodes de sécheresse, comme l'été 2003 entre autres. D'ailleurs on se demande comment ses racines arrivent à s'approvisionner en eau lorsqu'il pousse sur des lapiaz, ces fameuses étendues de calcaire dur, si fréquentes sur les Hauts-Plateaux du Vercors. Ces lapiaz, souvent complètement nus et blancs comme neige, sinon couvert de mousses au-dessus d'un sol mince, sont plus ou moins fissurées par des crevasses profondes qui engloutissent l'eau des pluies ou le résultat de la fonte de la neige, pour en faire profiter, aux dépens de la végétation qui se démène en surface pour survivre, plutôt le réseau des rivières souterraines. On imagine bien alors quelles furent au cours de l'été 2003, avec sa chaleur et sa sécheresse persistantes sur la France, avec en plus sa canicule terrible d'août, les difficultés rencontrées par les épicéas poussant sur les Hauts-Plateaux du Vercors, et spécialement ceux nombreux situés sur lapiaz, pour trouver de l'eau et donc survivre. Quant au pin à crochets (ou pin de montagne, variété "uncinata"), dont tu parles, il est bien représenté dans le Vercors, et notamment sur ce monde des Hauts-Plateaux jusque sur les crêtes. Cela en dit long sur ses capacités de survie en milieu hostile et sa résistance à l'adversité de conditions météorologiques néfastes. Cette variété, à côté de celle, de port bas ou rampant, du pin nain, dite "Mugo", supporte aussi les dalles de calcaire - on en trouve même des accrochés aux parois de crêtes calcaires arides, comme par exemple la dent de Vaulion dans le Jura -, de même que le milieu hostile des tourbières de montagne situées en fond de vallée - un milieu particulièrement froid (situation souvent au fond de TAF) et en plus au sol gorgé d'eau acide -, comme on en rencontre en quantité dans le Jura (notamment près de Frasne ou de Mouthe) ou même dans les Vosges (comme au Beillard ou à Goutte Loiselot).

La vague de froid, puis le temps sec et calme qui va suivre la semaine prochaine va s'avérer passionnant. Avec les 10 cm de neige qui sont prévus aujourd'hui sur le Vercors, c'est bénéfique pour les TAF.

Oh que oui, on se frotte les mains! Si la semaine prochaine c'est ciel clair et air sec et calme sur les Alpes, avec en plus toute cette neige poudreuse au sol, compte tenu de la saison (début février) la baisse nocturne de la température au fond des TAF alpins, français comme étrangers, sera vraiment à suivre de près. On pourrait assister à un effondrement, quelque chose d'inédit pour beaucoup d'entre nous... Dans ce cas on va haleter. Il faut dire que ça fait bien longtemps qu'on n'a pas eu sur la France quelque chose de ressemblant à ce qu'on attend maintenant... Faut-il remonter jusqu'à l'hiver 1996-1997? ou même janvier 1987? Pour ne pas parler de février 1986 et janvier 1985. En tout cas espérons, cette fois-ci, ne pas être déçus par la suite des événements!
MF prévoit des Tn de -18°C et des Tx de -12°C à Villard-de-Lans ce week-end. L'amplitude thermique sera certainement le triple par conditions radiatives. Le record de Tnn à MF Villard-de-Lans est de -28°C en 1985, ces derniers hivers les -20°C n'étaient même pas atteints.

S'il n'y avait pas de vent bien entendu, le fond de la doline de Darbounouze serait à surveiller de très près! En effet la température y descendrait bien plus bas qu'à Villard-de-Lans, si j'ai bien saisi ce qui a été dit ici concernant les différences entre les deux lieux par conditions radiatives sur le Vercors. Quant aux amplitudes thermiques nycthémérales au fond de Darbounouze, on sait déjà à peu près à quoi s'en tenir.Marc.
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Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Sur la carte d'IC (carte des évènements), le TAF le plus visible (pardon s'il y a redite) est bien Selonnet dans le 04...toujours 5 à 10°C de moins que partout ailleurs. Ce soir on est à -17°C à 22h quand ailleurs on surchauffe à -9:-11°C...

Ce bled est hallucinant...et en plus pointé sur IC!

A+!

Alex.

Edit: voilà la touche 0 étant à côté de la touche °, mes doigts gelés ont glissés default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Neubois (Bas-Rhin)

Sur la carte d'IC (carte des évènements), le TAF le plus visible (pardon s'il y a redite) est bien Selonnet dans le 04...toujours 5°C à 10°C de moins que partout ailleurs. Ce soir on est à -17°C à 22h quand ailleurs on surchauffe à -9°C -11°C... Ce bled est hallucinant...et en plus pointé sur IC!

Oui, Selonnet est un sacré TAF.Quelques précisions sur la nuit du 01 au 02/02/2012 (Darbounouze/Selonnet):

C'est vrai, le 01/02/2012 à 21h00(TU) il ne fait au CREA Darbounouze "1350m" (à 2m) que -10°C. Tandis qu'au même moment Selonnet-Village (STATIC) indique -17°C avec un windchill de -17°C aussi, ce qui montre déjà un manque de vent, en effet le vent moyen, de SE, n'est que de 1,6 km/h; humidité relative: 87% avec un point de rosée à -18,6°C.

Ensuite la température continue de baisser aux deux stations. A Darbounouze elle ne va descendre que jusqu'à 5h30(TU) le lendemain 02/02/2012, affichant alors -16,7°C. Tandis qu'à Selonnet-Village la baisse va se poursuivre jusqu'à 6h(TU); la température est alors de -20,2°C, vent moyen: 0km/h (SE), vent en rafales (10mn): 4,8 km/h, HR: 86%, Td: -22°C.

De nouveau dans l'attente de conditions radiatives sur les Hauts-Plateaux...

Marc.

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Le stratus est bien tenace sur les préalpes. Localement le stratus s'est dissipé temporairement dans la nuit du 1er fevrier sur les hauts plateaux mais des nuages élevés venant du sud prenaient le relais.

Actuellement, le stratus est moins épais mais plus élevé avec du brouillard givrand entre 1500 et 1900 mètres avec des températures de -15° à -17° à ces altitudes.

Nouvelle Tnn cette nuit à Bessans avec -24.8°, -23.5° à Villar d'Arène.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

C'est vrai, le 01/02/2012 à 21h00(TU) il ne fait au CREA Darbounouze "1350m" (à 2m) que -10°C. Tandis qu'au même moment Selonnet-Village (STATIC) indique -17°C avec un windchill de -17°C aussi, ce qui montre déjà un manque de vent, en effet le vent moyen, de SE, n'est que de 1,6 km/h; humidité relative: 87% avec un point de rosée à -18,6°C.

Bonjour tout le monde !Je me permets juste une petite précision, valable pour beaucoup d'entre vous en France : le windchill (ou refroidissement éolien) ne s'exprime pas en °C, c'est un indice, et il est sans unité. En ce moment, les windchills sur la partie est de la France par exemple oscillent entre -10 et -20, pas entre -10°c et -20°c !

Il est important de marquer la différence, d'une part pour éviter les confusions, et d'autre part parce que ce n'est pas une valeur mesurable, mais bien un indice calculé...

Bye default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

ps : bon, ça va pouvoir commencer à devenir intéressant à Darbounouze...

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C'est décevant, sur le forum, cela bouge pas aujourd'hui, certaines stations ont battu leur record de Tnn, qu'est cela dit sur le massif centrale, sur le Jura.

Ce matin, je suis retourné à Darbounouze.

J'ai pris la décision d'y retourné tôt ce matin. En me levant la bise s'est calmé sur le plateau du Vercors, ma station indique -21.9° à 5h00 (-15.4° à 0h00), la chute est importante.

A Darbounouze la chute est plus faible,le CREA indique -22.9°à5h00.

Les températures sont pas extrêmes, c'est tentant d'y retourner.

A 7h00, je me lance de Corrençon, cela caille, je me tatte. Après 10 minutes, je suis chaud c'est bien parti.

Des vents descendant sont bien sensibles sur le golf, c'est bon signe.

A 1420 mètres, la bise est de nouveau sensible, la cime des arbres bougent, le thermo est remonté de -22° à -19°.

Je plonge direction Darbounouze, l'air est plus froid, la glisse est horrible, j'avance rien.

le thermo plonge à -29°. Le dammage n'est pas fait encore et la piste est pleine de congère. Le temps est calme, je sors de la piste dans 40cm de peuf, pas de trace bien sur. En arrivant vers Darbounouze, le vent est plus sensible soit de l'est ou du nord, le thermo remonte à -27.5°.

L'heure est bien passée, 8h15, je schunte le CREA et je file au fond de la doline. L'air est encore plus frod après la cabane et je ressens poutant une légère brise du sud. Le thermo passe rapidement sous les -30°.

Pas de morsure de froid, le masque m'aide à bien respirer, une couche de glace se forme autour de plus en plus épaisse.

la couche de glace sur les lunettes est génante, je ne vois pas grand chose.

Au fond de la doline, le thermo descend jusqu'à -34° (-35.5° réelement, je déduis 1.5° pour avoir la température réele). Le thermo électronique au bout d'1 minute rend l'ame, aujourd'hui.

Quelques photos puis je ressors vite du Taf, pas âme qui vive aujourd'hui.

Je sonde le manteau neigeux à proximité du CREA: 37-38 cm de poudre sur fond dur et un totale de 120-125cm.

La différence entre le CREA et le fond de la doline est encore plus important aujourd'hui de l'ordre de 6-7°. Les conditions

radiatives ont été sur une durée courte la nuite dernière, moins de 5 heures.

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Merci Riri pour toutes ces precisions , -34° impressionnant .

Ici à Selonnet Tn de -23.4° enregistré à 3h15 , ensuite de nombreux nuages bas remontant de méditerranée ont freiné la chute du thermomètre .

Dommage car la Tn aurait pu etre de -25 à -26°.

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Schleithal (extrême nord Bas-Rhin) et Niederbronn-les-Bains (Vosges du Nord/220m-581m)

Tn de -37,0° au Glattalp (1858m) ce matin, et -33° ce soir.

Sinon un beau -33,5° (Tn à 7h donc pas définitive sans doute) à Ulrichen à 1345m, et -26° ce soir.

A noter également -27,3° à 7h à Gais à 908m d'altitude seulement (-28,5° hier) et -21° ce soir là-bas.

Décevant par contre au Funtensee (1601m) avec seulement autour de -36° ce matin.

Pour rappel la Tn avait atteint -41,2° le 16 Janvier default_stuart.gif , avec une Tx de -27,4° ce même jour!

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

C'est décevant, sur le forum, cela bouge pas aujourd'hui, certaines stations ont battu leur record de Tnn, qu'est cela dit sur le massif centrale, sur le Jura.

Ce matin, je suis retourné à Darbounouze.

J'ai pris la décision d'y retourné tôt ce matin. En me levant la bise s'est calmé sur le plateau du Vercors, ma station indique -21.9° à 5h00 (-15.4° à 0h00), la chute est importante.

A Darbounouze la chute est plus faible,le CREA indique -22.9°à5h00.

Les températures sont pas extrêmes, c'est tentant d'y retourner.

A 7h00, je me lance de Corrençon, cela caille, je me tatte. Après 10 minutes, je suis chaud c'est bien parti.

Des vents descendant sont bien sensibles sur le golf, c'est bon signe.

A 1420 mètres, la bise est de nouveau sensible, la cime des arbres bougent, le thermo est remonté de -22° à -19°.

Je plonge direction Darbounouze, l'air est plus froid, la glisse est horrible, j'avance rien.

le thermo plonge à -29°. Le dammage n'est pas fait encore et la piste est pleine de congère. Le temps est calme, je sors de la piste dans 40cm de peuf, pas de trace bien sur. En arrivant vers Darbounouze, le vent est plus sensible soit de l'est ou du nord, le thermo remonte à -27.5°.

L'heure est bien passée, 8h15, je schunte le CREA et je file au fond de la doline. L'air est encore plus frod après la cabane et je ressens poutant une légère brise du sud. Le thermo passe rapidement sous les -30°.

Pas de morsure de froid, le masque m'aide à bien respirer, une couche de glace se forme autour de plus en plus épaisse.

la couche de glace sur les lunettes est génante, je ne vois pas grand chose.

Au fond de la doline, le thermo descend jusqu'à -34° (-35.5° réelement, je déduis 1.5° pour avoir la température réele). Le thermo électronique au bout d'1 minute rend l'ame, aujourd'hui.

Quelques photos puis je ressors vite du Taf, pas âme qui vive aujourd'hui.

Je sonde le manteau neigeux à proximité du CREA: 37-38 cm de poudre sur fond dur et un totale de 120-125cm.

La différence entre le CREA et le fond de la doline est encore plus important aujourd'hui de l'ordre de 6-7°. Les conditions

radiatives ont été sur une durée courte la nuite dernière, moins de 5 heures.

Excellent ! Merci 'riri' ! Marc, viens vite lire ça, ça va te plaire ! default_thumbup.gif

6 à 7°C de moins au fond du TAF qu'au CREA, sachant que :

1) la période radiative a été courte (5 heures)

2) il y avait encore une bise assez sensible sur les hauteurs

J'en déduis que les 10°c d'écart sont possibles, et que les -40/-45°c sont également très probablement jouables dans les meilleures conditions...

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Neubois (Bas-Rhin)

C'est décevant, sur le forum cela ne bouge pas aujourd'hui. Certaines stations ont battu leur record de Tnn, cela dit sur le Massif central, sur le Jura. Ce matin, je suis retourné à Darbounouze.

J'ai pris la décision d'y retourner tôt ce matin. En me levant la bise s'est calmée sur le plateau du Vercors, ma station indique -21.9°C à 5h00 (-15.4°C à 0h00), la chute est importante.

A Darbounouze la chute est plus faible, le CREA indique -22.9°à 5h00 (4h00TU). Les températures ne sont pas extrêmes, c'est tentant d'y retourner. A 7h00, je me lance de Corrençon, cela caille, je me tâte. Après 10 minutes, je suis chaud c'est bien parti. Des vents descendants sont bien sensibles sur le golf, c'est bon signe. A 1420 mètres, la bise est de nouveau sensible, la cime des arbres bouge, le thermo est remonté de -22°C à -19°C.

Je plonge direction Darbounouze, l'air est plus froid, la glisse est horrible, je n'avance rien. Le thermo plonge à -29°C. Le damage n'est pas fait encore et la piste est pleine de congères. Le temps est calme, je sors de la piste dans 40cm de peuf, pas de trace bien sûr. En arrivant vers Darbounouze, le vent est plus sensible soit de l'est ou du nord, le thermo remonte à -27.5°C.

L'heure est bien passée, 8h15, je shunte le CREA et je file au fond de la doline.

L'air est encore plus froid après la cabane et je ressens pourtant une légère brise du sud. Le thermo passe rapidement sous les -30°C. Pas de morsure de froid, le masque m'aide à bien respirer, une couche de glace se forme autour, de plus en plus épaisse. La couche de glace sur les lunettes est gênante, je ne vois pas grand-chose. Au fond de la doline, le thermo descend jusqu'à -34°C (-35.5°C réellement, je déduis 1.5°C pour avoir la température réelle). Le thermo électronique au bout d'1 minute rend l'âme, aujourd'hui. Quelques photos, puis je ressors vite du Taf, pas âme qui vive aujourd'hui.

Je sonde le manteau neigeux à proximité du CREA: 37-38 cm de poudre sur fond dur et un total de 120-125cm. La différence entre le CREA et le fond de la doline est encore plus important aujourd'hui: de l'ordre de 6-7°C. Les conditions radiatives ont été sur une durée courte la nuit dernière, moins de 5 heures.

Bonjour 'riri vertacorien'.Bravo! Tu as eu bien du courage de t'aventurer sur les Hauts-Plateaux par ce temps. Bon, là c'est concluant. La doline de Darbounouze est finalement un TAF d'envergure. La démonstration en a été faite grâce à ta détermination. Merci. Sans doute me serais-je dégonflé d'y aller dans ces conditions, tout seul. Je vais dormir et reviendrai sur tout ça plus tard dans la journée. C'est en consultant ce soir mes courriels que j'ai été alerté par les résultats de tes observations.

Bonne journée à toi.

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Excellent ! Merci 'riri' !

Marc, viens vite lire ça, ça va te plaire ! default_thumbup.gif 6°C à 7°C de moins au fond du TAF qu'au CREA, sachant que: 1) la période radiative a été courte (5 heures), 2) il y avait encore une bise assez sensible sur les hauteurs. J'en déduis que les 10°C d'écart sont possibles, et que les -40°C/-45°C sont également très probablement jouables dans les meilleures conditions...

Bonjour Gaël.Oui, c'est énorme ce qu'a constaté 'riri vertacorien' au point bas de la doline de Darbounouze. Et bien sûr, comme il est sacrément gonflé d'y être allé dans de telles conditions! Compte tenu de la faiblesse de l'écho reçu jusqu'à présent sur ce topic, sinon sur l'ensemble du forum d'IC, je me demande si les gens de ce forum se rendent vraiment compte de ce que représentent moins trente-cinq degrés Celsius. C'est très très froid en soi, et même sans vent le ressenti est terrible. Les remarques de 'riri vertacorien' à ce sujet (notamment la nécessité de porter le masque anti-froid) sont éloquentes. En tout cas pour une localité de France d'altitude quand même très moyenne (1282m), c'est remarquable.

Je vais probablement "cuisiner" l'intéressé sur sa façon de s'habiller et sur ses impressions, mais ce serait un peu plus tard (en effet pour l'instant j'essaie de combler un certain retard dans le suivi). Il faut bien voir en effet qu'au point bas de la doline de Darbounouze c'est carrément une dizaine de degrés en moins qu'il a vu ce matin-là du 5 février 2012 au moment du minimum, par rapport à ce qu'il avait vu au même endroit au moment du minimum lors de sa précédente visite, où il n'avait noté "que" de l'ordre de -25°C ou -26°C.

Là c'est de l'ordre de -35°C! Aussi on est dans une autre dimension! Un niveau de température de l'air rarement égalé ou dépassé en France, en tout cas de nos jours. Chez nous de telles températures sont très rarement signalées. C'est exceptionnel! Je vais essayer de voir si cette fois-ci ce niveau aurait été quand même atteint ou approché, ou même dépassé, ailleurs qu'à Darbounouze, notamment aux localités alpines de Selonnet, Barcelonnette, mais aussi Bessans et Névache, et surtout dans le haut Jura franco-suisse. En effet qu'ont fait la Brévine et Mouthe, par exemple?

Et finalement, ce qui est fou à propos de Darbounouze, c'est que, comme Gaël le dit bien, pour plusieurs raisons les conditions n'étaient pas vraiment optimales sur le Vercors cette nuit-là!

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Pour commencer, voici un courriel que 'riri vertacorien' m'a adressé le 25 janvier dernier à propos des stations météorologiques CREA et LTHE Darbounouze "1350m":

A première vue, voilà de ce qui ressort des données du LTHE. C'est énorme les différences de température entre les deux stations sur la période du 04/01/2012 au 23/01/2012. Toutes les Tn et Tx du CREA sont supérieures à celles correspondantes du LTHE, sauf une valeur qui est la même. Lors des nuits radiatives les Tn au LTHE sont d'environ 0.6°C à 0.8°C plus basses que celles correspondantes du CREA.

Le potentiel de Darbounouze est indiscutable, autant en froid qu'au niveau de l'amplitude, avec par exemple -22.4°C conduisant le même jour à 9.6°C.

Les Tx du CREA pour les journées ensoleillées avec sol enneigé sont, comme on peut le penser, estimées avec 3°C à 5°C de trop (la Tx au CREA du 3/01 estimée même à 8.0°C, alors que celle au LTHE l'est à 2,7°C).

C'est à retenir.Marc.
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St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Je pense qu'on est quand même nombreux à suivre ça avec intérêt sans pour autant intervenir. En tout cas chapeau et merci à Riri pour ses mesures.

Cette vague de froid a été marqué par le vent sur les plateaux du Massif central qui qui a empêché le fonctionnement des TAF (de plus l'enneigement est un peu faible, notamment à Saugues par exemple avec seulement quelques cm au sol de manière discontinue...). On a quand même plusieurs nuits avec des Tn < -20°C. La palme revenant à la station de MF de Félines en Hte Loire (1090 m d'alt) qui a scoré à -25°C sous abri samedi matin. Je pense qu'on a pu approcher les -30°C localement...

-21°C la nuit dernières à Saugues (945 m), bien loin des records mais toujours ce satané brassage.

Dommage car la masse d'air était exceptionnellement basse, pour preuve une T°C relevée à -22°C par vent > 100 km/h (donc brassage maxi default_thumbup.gif ) sur un sommet en Lozère (le Signal de Randon 1551 m qui domine le lac de Charpal)... Justement je vais essayer de récupérer des relevés pour le lac de Charpal à la fin de la vague de froid.

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Brassac les Mines (sud 63) 405m sur les bords de l'Allier

Je pense qu'on est quand même nombreux à suivre ça avec intérêt sans pour autant intervenir. En tout cas chapeau et merci à Riri pour ses mesures.

Tout à fait.

Merci pour ces différents suivis.

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