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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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34230 Paulhan - Centre Hérault

Je suis d'accord avec toi concernant les émissions de CO2;

Les productions de pétrole et de gaz atteignent un plafond, qui ne va plus pouvoir être dépassé compte tenu du prix, et de l'épuisement des ressources. Celles qui restent à exploiter sont de plus en plus malaisées de production ,et vont contribuer à la hausse de leur valeur.

Reste le charbon très solicité actuellement en Chine , et dont les réserves compte tenu de la taille des gisements sont à peine entamées au niveau mondial..

Exact et c'est bien le problème majeur, de plus la molecule de charbon contient moins d'hydrogène et plus de carbone que celle de pétrole et à plus forte raison que celle de gaz naturel, c'est donc potentiellement plus polluant, cependant le charbon ne pouvant être utilisé que dans des systèmes lourds (usines, centrales electriques ou chauffage urbain ou même individuel ou industries de transformation comme liquefaction en essence ou gazeification ou bien encore propulsion des navires) il y a plus de possibilités de capturer le CO2 emis et d'eviter sa propagation, reste une question de volonté politique et économique.

Pour la quantité de ressources existantes c'est sujet à controverse le pic du charbon pourrait etre atteint entre 2060 et 2150 selon les estimations.

Mais je ne pense pas que l'economie mondiale puisse poursuivre le même niveau de croissance avec la disparition du pétrole bien plus facile d'emploi et vecteur de developpement decentralisé.

Il est plus facile de controler et de reduire les émissions sur des equipements lourds et centralisés que sur des equipements legers et decentralisés, cela s'oppose d'ailleurs à un certain mode de developpement et une certaine idéologie qui fait actuellement la loi sur la planète.

Sinon je viens de jeter un oeil non sur la surface d'enneigement actuelle sur l'HN elle a un retard d'entre une semaine et 10 jours par rapport à 2006, pour le moment mon hypothèse de davantage de chutes de neige ne se verifie pas par rapport à 2006, par contre c'est trés proche de la meme date en 2005 or 2005/2006 a ete un hiver froid sur l'Eurasie.

Wait and see...

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Exact et c'est bien le problème majeur, de plus la molecule de charbon contient moins d'hydrogène et plus de carbone que celle de pétrole et à plus forte raison que celle de gaz naturel, c'est donc potentiellement plus polluant

Non, attention: le charbon, c'est fondamentalement du carbone pur, il n'est pas polluant en lui-même (au sens climatique de "polluant"), mais c'est sa combustion donnant du CO2 qui l'est. En pratique ce n'est pas du carbone pur, mais de l'anthracite, de la lignite, etc, variantes de charbon qui ont déjà entre elles de fortes différences de rendement énergétiques et de rejets de CO2.

Le pétrole n'est pas une molécule mais un mélange naturel , et donc pas rigoureusement identique d'un puit à l'autre, de plusieurs molécules. Au passage, le pétrole ou le charbon ne sont pas moins naturels que le "gaz naturel"...

Ces molécules sont essentiellement des alcanes, chaînes d'hydrocarbures de longueurs différentes (typiquement C13H28, C15H32...) Là encore, c'est le CO2 issu de la combustion qui est mis en cause, et non directement la composition du combustible.

Pour ces alcanes, plus le rapport C/H est fort et plus l'énergie dégagée par la combustion est importante, à volume de combustible identique. C'est pourquoi le méthane (CH4, C/H= 0.25) est moins énergétique que le propane (C3H8, C/H = 0.375) ou que n'importe quelle molécule majoritaire du pétrole (C13/H28 = 0.46). Ca vient du fait que la destruction d'une liaison C-C des molécules founit proportionnellement plus d'énergie que celle d'une liaison C-H, et qu'il y en a évidemment davantage en proportion dans des molécules longues.

Ce qu'il faut seulement considérer, ce sont les émissions de CO2 au kWh utile fourni. Peu importe la quantité du combustible. Et là les variétés de charbons sont "mal placées". Je mets des guillemets parce que pour moi l'impact réel du CO2 sur le climat n'est toujours pas démontré malgré 1000 demandes de références étayées, mais ce n'est n'est pas le problème ici.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

L'anomalie négative d'extension continue de s'accroître. On s'approche lentement mais sûrement des 3 millions de km carrés.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...urrent.anom.jpg

Est ce étonnant? non, plus il y a de surface d'eau libre plus le contact avec l'air est important et pompe du froid atmosphérique, ou plutot plus l'ocean peut céder ses calories à l'atmosphère.

Et vu la quantité de calories que l'eau peut stocker par rapport à l'air ce n'est pas du tout anodin.

Par ailleurs qui dit eau libre plus vaste dit mer avec agitation de plus d'amplitude donc vagues plus hautes, ceci est aussi un double frein à l'englacement, par l'agitation bien sur, et par le melange thermique sur une epaisseur d'eau plus grande.

La seule chose positive là dedans est que cela dope la puissance des depressions en leur fournissant de l'air moins froid et surtout plus humide et qu'en périphérie de l'Arctique la neige devrait tomber à gogo et que le Vortex polaire devrait en être renforcé.

On peut aussi penser que cette phase chaude aura fait perdre plus de calories à l'ocean Arctique sur une profondeur plus grande et que lorsque l'englacement aura eu lieu l'epaississement sera plus rapide, l'eau etant plus froide en dessous, ce qui reste à voir.

La clé sera au printemps, si le rechauffement atmospherique est rapide alors la banquise ira vers un nouveau minimum, sinon elle peut avoir plus de temps pour gagner en epaisseur.

Merci à Gallad pour ses explications en chimie du carbone.

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Voir aussi le travail de Morison et al ci-dessous, qui semble suggérer que l'oscillation Arctique est un facteur de premier ordre pour analyser l'évolution de ces grandeurs.

...

Abstract - Upper ocean hydrography in the central Arctic Ocean has relaxed since 2000 to near-climatological conditions that pertained before the dramatic changes of the 1990s. The behavior of the anomalies of temperature and salinity in the central Arctic Ocean follow a first-order linear response to the AO with time constant of 5 years and a delay of 3 years.

Faut bien préciser que l'Oscillation arctique influe sur la température et la salinité mais PAS sur l'état de la banquise (à court et moyen terme en tout cas). J'ai beau tourner le machin dans tous les sens, avec tous les detrends et interpolations possibles, je ne trouve pas de corrélation avec l'extent arctique, annuel ou saisonnière.Ca me semble quand même sacrément compliqué de faire le lien entre quoi que ce soit dans l'histoire.

artic_osc.png

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Faut bien préciser que l'Oscillation arctique influe sur la température et la salinité mais PAS sur l'état de la banquise (à court et moyen terme en tout cas). J'ai beau tourner le machin dans tous les sens, avec tous les detrends et interpolations possibles, je ne trouve pas de corrélation avec l'extent arctique, annuel ou saisonnière.

Ca me semble quand même sacrément compliqué de faire le lien entre quoi que ce soit dans l'histoire.

artic_osc.png

Logiquement si l'AO a un effet sur la banquise :

lors d'un AO- la banquise est moins importante l'hiver que lors d'un AO+. Ceici ce voit par exemple l'an dernier où la banquise avait bien avancer l'hiver 2006/07 comme l'AO a ete positif.

Si l'AO a un effet sur la banquise c'est a cause du Vortex et de la pression atmo. Car lors du AO+ le vortex est plus important et la pression les depressions plus importante sur l'Arctique don le pole nord est plus froid alors que l'Europe et voir une partie de l'Asie plus douce. Donc le froid du vortex sur l'Arctique fait que la banquise ce forme plus vite, plus facilement. Lors AO- c'est tout l'inverse comme le froid va sur l'Europe et le Asie et ne reste pas concentre sur le pole nord.

AO+..................................................................AO-

ao%20arctique.gif............. ao-arctique.gif

Plus d'infos ici et bientot de nouvelles pages sur la banquise.... : http://la.climatologie.free.fr/ao/AO.htm

Williams

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D'après les données publiées quotidiennement par la NOAA, le retard actuel de l'area de la banquise arctique, par rapport à sa situation à la même date de l'an dernier, ne cesse de croître : il atteint maintenant (27 octobre) exactement 2 millions de Km².

Et par rapport à la moyenne 1979-2000, il est égal à 3 millions de Km².

Autrement dit, il y a bien actuellement poursuite au moins provisoire de l'accélération du recul relatif de la banquise, même si elle se reforme naturellement avec l'approche de l'hiver arctique.

Exactement les 2/3 du recul observé depuis la période 1979-2000 se sont produits en 2007, cette année donc.

Naturellement, rien ne prouve que ce rythme se maintiendra et il peut fort bien y avoir un rattrapage au moins partiel de l'area au cours de l'hiver.

Mais question épaisseur, les dégats sont certains. Et une banquise reformée avec beaucoup de retard sur une telle surface sera forcemment sensiblement plus mince que l'an passé. Elle a donc toutes les chances de fondre sensiblement plus au printemps 2008.

Alain

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Peu t'on prévoir les conséquences de cette disloquation de la banquise pour les moyennes lattitudes de l 'HN ?

Bien sûr, on espère tous très fort que la plaie ouverte en 2007 se referme rapidement, mais d'une part, une telle variation ne s'était jamais produite dans un sens ou dans l'autre depuis le début des relevés en un temps si court , et d'autre part, malheureusement, on voit difficilement une reprise des glaces record dans ce trend de 40 ou 50 ans .... et dont la pente s'accèlère...

En terme de précipitation, plus d'eau libre, c'est plus d'évaporation, donc plus de pluie ou de neige dans les zones périphériques de l'Arctique ?

En terme de température, plus d'eau libre, c'est un radoucissement des températures de l' Arctique, donc une accélération du réchauffemement des zones périphériques ?

Je sens très mal cette affaire....

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Peu t'on prévoir les conséquences de cette disloquation de la banquise pour les moyennes lattitudes de l 'HN ?

Bien sûr, on espère tous très fort que la plaie ouverte en 2007 se referme rapidement, mais d'une part, une telle variation ne s'était jamais produite dans un sens ou dans l'autre depuis le début des relevés en un temps si court , et d'autre part, malheureusement, on voit difficilement une reprise des glaces record dans ce trend de 40 ou 50 ans .... et dont la pente s'accèlère...

En terme de précipitation, plus d'eau libre, c'est plus d'évaporation, donc plus de pluie ou de neige dans les zones périphériques de l'Arctique ?

En terme de température, plus d'eau libre, c'est un radoucissement des températures de l' Arctique, donc une accélération du réchauffemement des zones périphériques ?

Je sens très mal cette affaire....

Tu as à peu près cerné la problématique. On est dans une configuration totalement inédite depuis que les relevés satellites ont commencé et il est difficile de quantifier les conséquences.D'autant plus que tout changement comme celui-là nécessite quelques années de recul pour avoir une certitude et pouvoir ainsi cerner plus précisemment les perspectives

L'ennui est justement que nous n'avons plus une seule année à gaspiller pour réagir. Il est même probablement presque trop tard pour espérer pouvoir faire autre chose que limiter les dégats (ce qui n'est quand même pas rien), sauf à développer mon projet des tours aérogénératrices et des tours climatiques. Mais là, on est sur un autre topic...

Faute de quoi, d'autres conséquences pourraient découler :

1) le radoucissement des températures de l'Arctique, la réduction de l'albédo en été, l'arrivée d'eaux atlantiques relativement "tièdes" en moyenne profondeur (de 100 à 700 m) pourrait entraîner la déstabilisation des premiers gisements de clathrates vers 2017, soit 7 à 8 ans plus tôt que je ne l'avais initialement prévu. Le premier touché serait probablement le gisement géant de la Mer de Baufort en bordure de l'Alaska.

2) Le dégel en profondeur de la totalité du permafrost des basses plaines de Sibérie, d'Alaska et du Nord Canadien, avec extension du phénomène "fontaine de méthane".

Et cette fois-ci, l'assèchement de zones humides intertropicales ne suffirait plus à compenser ces nouvelles émissions de CH4 en provenance des clathrates ou de l'ex-pergélisol. 2017 pourrait donc ainsi constituer le troisième seuil climatique (à 2 ou 3 ans près).

3) L'ouverture du passage Nord-Ouest trois mois par an, peut-être plus. Une navigation rendue cependant extrémement dangereuse par les innombrables icebergs vélés par les glaciers groenlandais.

4) L'accélération de la fonte des glaciers, notamment ceux du Groenland avec une montée de plus en plus rapide du niveau des océans. On pourrait dépasser les 5 mm/an avant 10 ans (celà me parait quasiment certain) et atteindre 1 m de hausse totale vers 2050. Et peut-être pire encore...

Je sens que je vais encore me faire détester...

Alain

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Fonte massive des glaciers au Groenland

Paul Brown, correspondant du Guardian pour les questions environnementales, relate les dernières observations sur l’accélération impressionnante de la fonte observée cet été.

Les journalistes survolant le Groenland ont été stupéfait de découvrir l’existence de centaines, peut-être de milliers, de failles dans lesquelles les eaux fondues en surface s’engouffrent vers la base des glaciers. Ces Moulins, comme les appellent les glaciologues, entraînent des millions de litres sous la couche glaçèe, qui jouent un rôle de lubrifiant, facilitant le déplacement de la glace sur le sol rocheux.

Certains d’entre eux ont une taille comparable aux chutes du Niagara.

La fonte est si rapide que le déplacement des énormes blocs de glace provoque des tremblements de terre.

Le glacier d’Ilulissat, large de 5 km et épais de 1500 m, se déplace désormais de deux mètres par heure, trois fois plus vite qu’il y a dix ans.

« Il libère dans la mer en un seul jour de quoi alimenter en eau New York ou Londres durant un ans », constate Robert Correll, directeur du Artic Climate Impact Assessment.

L’ampleur de la fonte, bien supérieure aux prévisions du GIEC, amène à reconsidérer l’évaluation de l’élévation de la mer durant ce siècle. Au lieu d’une fourchette de 20 à 60 cm, elle pourrait atteindre 2 m.

Le glacier se déplace en moyenne de 15 km par an, mais la présence d’eau à sa base, formant des lacs pouvant atteindre 500 m d’épaisseur, accélère le processus. Un scientifique a assisté un jour à une avancée de 5 km en 90 minutes.

L'expédition russe Arktika-2007 est revenue de sa mission en Arctique. Les premiers résultats sont inquiétants puisque les chercheurs ont constaté de sérieux changements climatiques dans l'Arctique.

"Dans l'océan Arctique, nous avons constaté de sérieux changements climatiques ayant un caractère global", a indiqué dans un entretien avec les journalistes, le 4 octobre 2007, le chef du secteur d'océanologie à l'Institut de l'Arctique et de l'Antarctique et chef adjoint de l'expédition scientifique Arktika-2007, Igor Achik.

Selon lui, on a observé, au cours de cette expédition, un "nettoyage énergique" de l'Arctique des glaces dérivantes. "Ce phénomène se produit pour la première fois depuis des décennies d'observations dans l'Arctique. Début octobre, les mers arctiques, à l'exception de la mer de Kara et d'une partie de la mer de Tchoukotka, se recouvrent toujours de glace", a indiqué le chercheur, rappelant que l'épaisseur de la glace, là où celle-ci s'était conservée, se réduisait également.

D'autre part, les chercheurs constatent une hausse des températures dans les couches superficielles de l'océan. "Les valeurs vont de 5 à 7°. Jamais encore on n'avait observé de tels phénomènes. L'eau océanique n'a jamais été aussi chaude", a-t-il affirmé.

Mais la science, a-t-il poursuivi, ne peut encore prédire les conséquences de ces phénomènes. "Tout ce que nous savons en général des processus climatiques ne nous permet pas de prédire avec assurance leurs évolutions, même à court terme", a ajouté le chercheur.

Si les processus observés sont irréversibles, les conséquences peuvent être dramatiques, a-t-il souligné. "Pour l'instant, un océan sans glace ne présente aucune menace, mais si les glaciers des hémisphères Nord et Sud commencent à fondre, on pourra alors s'attendre à un relèvement du niveau de l'océan qui influera sur la vie des gens sur les territoires côtiers", a noté le chercheur.

Le bateau-laboratoire Akademik Fedorov qui a pris part à l'expédition Arktika-2007 est rentré la veille à Saint-Pétersbourg. L'un des principales missions de cette expédition au cours de laquelle des bathyscaphes se sont posés sur le fond océanique et une station polaire a été ouverte, consistait à étudier le système climatique aux hautes latitudes du Nord.

Guère encourageant ces dépêches. Ce qui me choque, c'est les températures observées pour les couches superficielles de l'océan arctique, soit 5/7°. C'est quand même énorme ! default_flowers.gif

Mais bon, si cela peut expliquer la fonte exceptionnelle de cette année et le retard de reprise qui en prime continue de s'accumuler default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

NOTA : la première dépêche date du début du mois d'octobre, la seconde d'il y a quelques jours.

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Guère encourageant ces dépêches. Ce qui me choque, c'est les températures observées pour les couches superficielles de l'océan arctique, soit 5/7°. C'est quand même énorme ! default_flowers.gif

Mais bon, si cela peut expliquer la fonte exceptionnelle de cette année et le retard de reprise qui en prime continue de s'accumuler default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

NOTA : la première dépêche date du début du mois d'octobre, la seconde d'il y a quelques jours.

On bat des records de froid assez régulièrement au Groënland, mais ça fond à une vitesse folle...Le premier article ma paraît plus que tapageur, le second, assez réaliste.
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Pour le Groenland les dépêches d'agence sont une chose.

Les mesures , les chiffres, les études menées de façon scientifique et diffusées par les organismes idoines en sont une autre.

Force est de constater que le suivi de l'inlandsis groenlandais est plutôt "relâché"...

Quid des calculs de bilan glace par les différentes méthodes à disposition, GRACE, altimétrie et autres pour cette année 2007?

J'avais bien donné les résultats d'une étude récente mais c'était plutôt vague et peu précis (voir topic Groenland)

Quid également de l'absence d'accélération de l'élévation du niveau de la mer?

Alors il y a peut-être, sans doute, probablement, sûrement,..., quelque chose d'inquiétant qui se passe en cette année 2007, mais, c'est embêtant, pas de chiffres.

D'une manière générale on peut regretter le manque de suivi "en direct" d'indicateurs climatiques importants ou jugés comme tels.

Groenland, niveau de la mer, circulation thermohaline, température des océans (rien depuis fin 2005????), j'en passe, sont autant de points où il est très difficile de se faire une idée.

Alors équipes de recherche surchargées, sans moyens?

Absence d'un organisme fédérateur (et créditeur!) pour organiser ce suivi, laissant ainsi ce dernier s'effectuer au petit bonheur la chance...?

grosses erreurs techniques style flotteurs ARGO?

ou alors absence de diffusion des informations vraies?

je sais pas, mais c'est assurément très pénible.

oui je rajoute quelque chose concernant le Groenland et les inlandsis en général.

On cite des chiffres de l'ordre de 100-150 km3/an de pertes de glace supplémentaires des inlandsis à partir, grosso modo, de 2003 (bilan pertes et gains)

ceci devrait correspondre à une augmentation du niveau de la mer de 0.3 à 0.45 mm/an.

Qui a constaté cette augmentation, sur les derniers relevés satellitaires, du niveau en question?

moi j'ai vraiment du mal à distinguer quelque chose de flagrant:

niveaudelamerma5.jpg

à moins bien sûr que la hausse thermique ait diminué...

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température des océans (rien depuis fin 2005????),

oui je suis un peu sévère sur le coup, on va jusqu'à mi-2006.

voici un graphe extrait du rectificatif de Lyman .

rectiflymanxn7.jpg

on observera, en passant, que, sur l'intervalle considéré et suivant les capteurs pris en compte, on passe d'un refroidissement à, au mieux, une stabilisation de la température globale de la couche 0-750 m.

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Les journalistes survolant le Groenland ont été stupéfait de découvrir l’existence de centaines, peut-être de milliers, de failles dans lesquelles les eaux fondues en surface s’engouffrent vers la base des glaciers.

Que des journalistes aient été stupéfaits n'a aucune importance, c'est un phénomène déjà bien connu et ils n'apportent ici aucune info sur l'aspect quantitatif (des centaines ou des milliers ?)

Certains d’entre eux ont une taille comparable aux chutes du Niagara.

La fonte est si rapide que le déplacement des énormes blocs de glace provoque des tremblements de terre.

Le glacier d’Ilulissat, large de 5 km et épais de 1500 m, se déplace désormais de deux mètres par heure, trois fois plus vite qu’il y a dix ans.

« Il libère dans la mer en un seul jour de quoi alimenter en eau New York ou Londres durant un ans », constate Robert Correll, directeur du Artic Climate Impact Assessment.

C'est encore une de ces grosses ficelles, qui consiste à comparer un phénomène à l'échelle humaine et non à une échelle géophysique pertinente. La quantité d'eau douce consommée par l'humanité est dérisoire à l'échelle des flux naturels. Il vaudrait mieux comparer avec le volume de la calotte du Groenland, ou donner l'impact sur le niveau de la mer de l'ensemble des glaciers. Mais là évidemment, ça casserait son petit effet.

Le glacier se déplace en moyenne de 15 km par an, mais la présence d’eau à sa base, formant des lacs pouvant atteindre 500 m d’épaisseur, accélère le processus. Un scientifique a assisté un jour à une avancée de 5 km en 90 minutes.

Et moi un jour j'ai vu un ours blanc grand comme ça, qui poursuivait un phoque long comme ça...

L’ampleur de la fonte, bien supérieure aux prévisions du GIEC, amène à reconsidérer l’évaluation de l’élévation de la mer durant ce siècle. Au lieu d’une fourchette de 20 à 60 cm, elle pourrait atteindre 2 m.

Ben voyons. Comme si la seul énumération des galégades ci-dessus permettait cette estimation.

Il faudrait un jour faire une compilation de toutes ces méthodes sensationnalistes utilisées dans les médias. Ce n'est que répétitions à longueur d'années pour se faire mousser, alors que ça ne vaut pas tripette sur le plan scientifique.

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Guère encourageant ces dépêches. Ce qui me choque, c'est les températures observées pour les couches superficielles de l'océan arctique, soit 5/7°. C'est quand même énorme ! default_laugh.png

Mais +5/7° par rapport à QUOI ?

Ce qui est énorme, c'est que des journalistes essayent de faire gober des hausses pareilles en étant aussi imprécis. Trouve les graphes correspondants, ça va sûrement tempérer très vite l'"info".

D'ailleurs je vois que Meteor l'a fait. Un exemple de plus.

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Et moi un jour j'ai vu un ours blanc grand comme ça, qui poursuivait un phoque long comme ça...

Quelle avancée du débat ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Il faudrait un jour faire une compilation de toutes ces méthodes sensationnalistes utilisées dans les médias. Ce n'est que répétitions à longueur d'années pour se faire mousser, alors que ça ne vaut pas tripette sur le plan scientifique.

Si on faisait la compilation de toutes les tentatives de déviations de débats, les non-réponses aux questions posées, les attaques personnelles (parfois en MP), les trucages de graphiques et j'en passe dont ont usé les sceptiques et qui ont été effacés par la modération au cours des dernières années sur ce forum il y aurait de quoi faire un bétisier bien plus vaste que celui des médias. default_laugh.png

Mais +5/7° par rapport à QUOI ?

Ce qui est énorme, c'est que des journalistes essayent de faire gober des hausses pareilles en étant aussi imprécis. Trouve les graphes correspondants, ça va sûrement tempérer très vite l'"info".

D'ailleurs je vois que Meteor l'a fait. Un exemple de plus.

5/7° par rapport à rien, c'est la température relevée en surface, pas besoin de chercher midi à quatorze heures. Pour le reste j'ai rien affirmé, je me suis contenté de poster deux dépêches qu'on m'avait envoyées. Point barre.

Maintenant j'en ai ras le bol des ces attaques systématiques opérées par les sceptiques et des tons aggressifs employés (c'est plus facile de critiquer sans apporter par exemple toi même des graphiques pour contredire l'information), personnellement c'est ma dernière intervention en forum évolution du climat, et comme bien d'autres membres de la modération qui en ont marre de passer des heures à effacer parfois jusqu'à deux messages sur trois de la part des sceptiques qui n'apportent rien d'autre que des critiques non argumentées ou des polémiques, je ne validerais plus aucun message en attente sur cette partie du forum.

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Le problème des 5-7 °C, c'est d'avoir une valeur absolue de référence pour juger de l'anomalie. Je n'ai rien trouvé à ce sujet.

Sur les réanalyses NCEP-NCAR, une carte des SST (la "peau") pour la période juillet-septembre et pour 1990-2006 montre une valeur moyenne située entre 0 et -5 °C au dessus de 80°N, avec quelque zones à 0-5°C ou même 5-10°C entre 70 et 80 °N (nord et est de la Scandinavie).

Mais c'est très imprécis de même que la remarque du chercheur rapportée par le journaliste (il fait état d'un pic à 5-7 °C mais cela ne donne ni la zone observée, ni la période d'observation, ni la moyenne sur la période d'observation, ni la moyenne habituelle sur la zone). Donc c'est assez tape-à-l'oeil.

86712356230162744gs6.png

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concernant les anomalies de SST voici ce que l'on peut trouver sur le site de la NOAA.

j'ai choisi une des semaines les plus spectaculaires, mais ça s'est arrangé un peu depuis.

bon, on ne sait dire si des anomalies de 5 à 7°C ont été détectées, néanmoins on peut observer des anomalies de SST supérieures à 3°C/moyenne 1971-2000 dans une partie de la zone arctique.

sstej6.jpg

ce qui est assez délicat dans cette histoire d'anomalie c'est la prise en compte de la banquise.

lorsqu'elle est présente comment mesure t'on la SST?

on peut donc au moins comparer à une année faible en banquise également, 2005, pour la zone libérée commune.

sst2hp5.jpg

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ce qui est assez délicat dans cette histoire d'anomalie c'est la prise en compte de la banquise.

lorsqu'elle est présente comment mesure t'on la SST?

D'après mon expérience, lorsqu'il y a de la glace, la SST n'est pas comptée : (Sur les données du Hadley Centre, par exemple, la mesure correspondant à la glace est un chiffre fixe (-10°) en pratique non atteignable, et la terre est représentée par un autre chiffre fixe (-327,68°) que les modules de lecture éliminent.Les chiffres du Hadley Centre sont eux-mêmes une moyenne calculée pour une maille de 1 degré de latitude et 1 degré de longitude (hors glace ou terre).
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Je reprend ici la discussion ayant évoqué la saga d'Eric le Rouge.

Voilà quelques extraits intéressants tirés du dernier livre (2006) de Jared Diamond: "Effondrement" (sous-titre: comment les civilisations décident de leur disparition ou de leur survie).

Ils sont tirés du chapitre consacré aux Scandinaves du Moyen-Age au Groenland:

"Si les espèces animales pouvant être chassées sont peu nombreuses dans l'Arctique - le renne, le phoque, la baleine et les poissons -, ces quelques espèces sont souvent présentes en abondance. Mais il peut arriver que, lorsque l'espèce chassée habituellement disparaît ou migre, les chasseurs n'aient pas la possibilité de se rabattre sur une autre alternative, comme ils peuvent le faire à des latitudes plus basses, où les espèces sont beaucoup plus variées.

(...)

Ces conséquences des changements climatiques sur les chasseurs indigènes au Groenland ont pu être directement observés au cours du XXème siècle. Au début de ce siècle, une augmentation de la température de la mer entraîna la quasi-disparition des phoques du sud du Groenland. La chasse au phoque put reprendre lorsque le climat se refroidit à nouveau. Puis lorsque le climat connut à nouveau un fort refroidissement, entre 1959 et 1974, les populations d'espèces migratoires de phoques chutèrent en raison de l'importante augmentation de la glace de mer. le nombre total de prises effectuées par les Groenlandais autochtones diminua, mais les Groenlandais évitèrent la famine en se concentrant sur les phoques annelés, dont la population demeure constante, car ces phoques sont capables de creuser des trous dans la glace pour pouvoir respirer.

Des fluctuations climatiques similaires entraînant d'importants changements dans la nature des espèces chassées ont peut-être contribué à la première colonisation du Groenland par les Amérindiens vers 2500 avant J-C., à leur déclin ou à leur disparition vers 1500 avant J-C., à leur retour puis à leur nouveau déclin, et enfin à leur totale disparition du sud du Groenland à quelque temps avant l'arrivée des Scandinaves, vers 980.

C'est la raison pour laquelle les Scandinaves ne rencontrèrent au départ aucun indien autochtone, alors qu'ils trouvèrent des ruines témoignant du passage d'anciennes populations.

Malheureusement pour les Scandinaves, le climat doux qui caractérisait l'époque de leur arrivée permit en même temps aux Inuits de se répandre rapidement vers l'est, du détroit de Béring à travers l'Arctique canadien, parce que les glaces qui avaient empêché tout passage entre les îles du nord du Canada pendant les siècles de froid commencèrent à fondre durant l'été, ce qui permit aux baleines boréales, qui constituaient la principale source de subsistance des Inuits, d'emprunter ces passages matitimes de l'Arctique canadien. Ce changement climatique permit aux Inuits de pénétrer le nord-ouest du Groenland en partant du Canada vers 1200, ce qui eut de lourdes conséquences pour les Scandinaves.

Entre l'an 800 et le début du XIVème siècle, les carottes glaciaires nous indiquent que le climat du Groenland était relativement doux, semblable à ce qu'il est aujourd'hui, voire un peu plus chaud. On appelle ces siècles "l'optimum climatique du Moyen-Age". Ainsi, les scandinaves atteignirent le Groenland à un moment favorable à la fauche du fouin et à l'élevage du bétail (favorable étant entendu relativement aux moyennes climatiques du Groenland sur les derniers quatorze mille ans).

Cependant, au début du XIVème siècle, le climat de l'Atlantique nord commença à se refroidir et devint plus variable d'une année sur l'autre, marquant le début d'une période froide appelée le petit âge de glace, qui dura jusqu'au XIXème siècle. (...) Ces conditions climatiques froides étaient tolérables, voire bénéfiques, pour les Inuits, qui pouvaient chasser le phoque annelé, mais elles furent défavorables aux Scandinaves, qui dépendaient de la fauche du fouin. Le commencement du petit âge de glace participa à la disparition des Vikings du Groenland."

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Agde (34) littoral ouest Hérault

Ce qui expliquerait pourquoi Erik le Rouge nomma ce territoire Groenland (Terre verte). Ce n'est pas forcément pour séduire ses compères norvégiens souhaitant le rejoindre sur cette terre au 1er abord inhospitalière (le terme "terre verte" etant plus vendeur) mais bien parce qu'à l'époque une partie du Groenland était verte lors de l'arrivée de la belle saison. D'ailleurs l'article sur Wikipédia est tout aussi explicite que l'article ci-dessus.

PS : apparemment, c'est pas Erik le Rouge qui "découvra" le Groenland mais Gunnbjörn Ulfsson, 50 ans plus tôt. Peut être que le nom Groenland vient de lui... et non pas du bannis Erik le Rouge.

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Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

En même temps on ne pouvait pas découvrir le groenland tant qu'il n'était pas lui même découvert par les glaces...ce qui n'est pas si vieux non plus... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

A+!

Alex.

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Ca c'est bien englacé en quelques jours là.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg

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Tout à fait mais le déficit a énormément de mal à se combler default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En plein coeur de l'hiver je pense que le déficit se sera bien réduit, mais malheureusement la banquise aura perdu deux bons mois en opportunité d'épaisseur dans les zones libres ....
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