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Coup de galerne


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Qu'est-ce qu'on appelle un "coup de galerne" ? J'ai vu l'expression à plusieurs reprises concernant les épisodes récents. J'ai compris que ça avait un rapport avec les contrastes de températures et que ça accélérait les vents, mais quelqu'un peut-il m'apporter des précisions ?

C'est le genre de trucs qu'on ne trouve pas forcément dans les lexiques et autres docs pédagogiques mis en ligne...

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

La Galerne n'est pas aussi une formation nuageuse très particulière ? J'avais vu des photos et cela semblait ressembler à rien de connu nuageusement parlant ^^

PS : C'est vraiment propre au pays Basque, ou bien on peut retrouver une galerne dans bien d'autres régions du monde (ou de france) ?

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Posté(e)
Entre Toulouse et Montauban

Voici le dossier de MF en question:

http://www.meteofrance.com/FR/actus/dossie...s/galerne/1.pdf

http://www.meteofrance.com/FR/actus/dossie...s/galerne/2.pdf

http://www.meteofrance.com/FR/actus/dossie...s/galerne/3.pdf

Il y a 2 types de Galerne. Comment classer la galerne de cette nuit ? Elle n'étais pas associée à un front. Les rafales mesurées ont atteind 115km/h à Pau.

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PS : C'est vraiment propre au pays Basque, ou bien on peut retrouver une galerne dans bien d'autres régions du monde (ou de france) ?

ça a l'air d'être propre au pays basque et lié à certains aspects de son relief d'après les dossiers MF, ainsi que la définition du lexique que j'ai trouvée tout à l'heure sur le même site. Peut-être qu'il existe des situations un peu semblables ailleurs, mais dues à d'autres causes locales.
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Je n’en suis pas sûr, mais à mon avis, la galerne n’aurait rien à voir avec ce qui s’est passé hier soir et cette nuit.

Le phénomène (en baisse d'intensité) s'est propagé jusqu'en Midi-Pyrénées, donc extension géographique qui sort du cadre de la galerne.

Les graphiques attestent plutôt d’une organisation convective en ligne virulente à laquelle sont généralement associés de forts noyaux de TA entre 500 hPa et la tropopause générant la subsidence et les puissantes rafales survenues.

Il aurait été intéressant de connaître les valeurs de DCAPE, qui à l’instar de la CAPE permet d’évaluer la conversion de l’énergie cinétique verticale, mais en mouvement subsident.

Pas impossible non plus que la barrière pyrénéenne ait perturbé l’écoulement à plus grande échelle

En tout cas, la soudaineté du coup de vent et la chute de température qui l’accompagne explicite bien le "bord d’attaque" du front de rafale.

D’autres avis ? default_blink.png

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Personnellement je suis du même avis que Calou. Sur l’animation satellite, la zone était singulièrement agitée.

Sur les archives de wetter3 (l’échelle n’est certes pas très bien adapté, mais on fait avec ce qu’on a …) on remarque :

Des noyaux d’advection de T plus froide à 850hPa

Une brutale invasion d’épaisseurs plus faibles

Je ne site que ces deux là, mais il y en a d’autres

Par contre, plus étonnant, c’est le dynamisme vertical à 700hPa

La dynamique semble plutôt ascendante ! Peut-être un signe qu’à petite échelle ce genre d’analyse est assez moyen à moins que cela ai évolué ?

Plus parlantes en revanche sont les observations de Pau : http://www.infoclimat.fr/obs-horaires/?s=07610&d=2006-02-17 et http://www.infoclimat.fr/obs-horaires/?s=07610&d=2006-02-18

A 23HUTC : 15°C ; 1001,7hPa et à 00HUTC : 6° ; 1007,2hPa : assez impressionnant, surtout pour le vent.

Globalement, ce que l’on peut en tirer : forte advection froide de basse couche bien cadrée par les Pyrénées. La forte montée du barométre cadre plutôt avec une dynamique descendante très forte. Mais sous forme d’instabilité et non sous forme de Galerne à proprement parlé (du moins c’est mon point de vue …). Mais c’est vrai que les précipitations sont restées plutôt faibles proche des Pyrénées (peut-être à cause de la très faible humidité précédent le passage du front ?).

@+

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Je me pose quelques questions sur la galerne frontale.

Il est évident que la très forte accélération du vent le long des Pyrénées pendant un temps très bref, de même que le passage du vent du SW au NW ainsi que la très brutale remonté du baromètre et de l’humidité sont autant (non on parle de Galerne … default_mad.gifdefault_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) d’éléments qui peuvent faire penser à une galerne. D’ailleurs je suis sûr que la majorité de la population locale ne doit pas trop se poser de questions. Dans mon post précédent, j’avais estimé (peut-être à tort …) que s’en était pas une. C’est évident que ce n’était pas une « galerne typique », mais la question se pose peut-être avec la "galerne frontale".

Pour moi, une galerne (digne de ce nom …), même frontal, est liée notamment à un très important contraste de température entre la terre et la mer et à un flux moyennement dynamique dans le pire des cas puisqu’il doit y avoir comme une sorte d’ »accumulation » avant son « déferlement » sur le Sud-Ouest (C’est franchement imagé mais c’est pour bien faire sentir mon point de vue). Le front apportant une configuration synoptique favorisant son déclanchement. Ce n’était pas le cas cette nuit. Finalement, j’aimerais savoir si cette vision de la galerne frontale est trop réductrice ou non.

Si un quelqu’un de confirmé veut donner son avis sur le sujet ??

default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Entre Toulouse et Montauban

Très intéressant vos messages, même si je comprend pas tout du point de vue analyse météo pure default_blink.png .

Je peux seulement apporter mon témoignage, étant sur Pau. 24h après cet "événement" j'en suis toujours pas remis !

Avant le déchainement il ne tombait pas une goûte et le vent était modéré. Puis une rafale s'est levée, j'ai alors vu des bases nuageuses très morcelées passer très rapidement au-dessus de ma tête, et d'un coup la pluie forte s'est mélée à ce vent tempétueux... On se serait crû dans une machine à laver, j'ai vu la pluie "tomber" du bas vers le haut lool.

N'étant pas de la région j'ai d'abord pensé à un puissant front de rafale, mais pas la moindre trace d'activité orageuse... Etrange vu la puissance impressionnante des rafales.

Après avoir lu les dossiers de MF sur la galerne pas mal de points concordent avec ce qui s'est passé (forte baisse de la température, forte hausse de la pression et du taux d'humidité, 20 minutes de déchainement avec un pic à 115km/h puis plus rien). Le seul doute que j'ai c'est sur la distance qu'a parcouru ce phénomène puisqu'il a atteind Toulouse (dans une moindre violence, certes, mais tout de même). Aux dires du dossier de MF, la galerne ne rentre pas si profondemment dans les terres.

En tant que passionné météo je souhaiterais savoir et comprendre ce qui s'est passé, car c'est la première fois de ma vie que je vois un truc pareil ! Tout le monde en parlait ce matin au boulot, c'est dire !

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La galerne est associée à un cycle diurne de réchauffement intense (estival) et met en jeu une dynamique de basses couches (du sol jusqu’à 1500m).

En conséquences, la dégradation est symptomatique d’une advection de ST et d’absence de précipitations.

La galerne frontale n’est rien d’autre qu’une galerne classique déclenchée par un passage frontal.

Pau figure bien dans la zone d’influence qui irait en gros de Gijon à Tarbes.

Mais pour moi, si on s’en tient aux critères définis par le CMT/CAS de Santander et la DIR/SO de Bordeaux (cf. dossier MF), tu n’aurais pas eu à faire Cyril à une galerne (d’appellation d’origine contrôlée comme on dit si bien dans le SO). default_rolleyes.gifdefault_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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  • 4 weeks later...
Posté(e)
Vaux sur Seulles (Calvados)

je ne pense pas a une galerne pour les 115km/h de pau

car par definition le coup de vent d'une galerne est plus fort sur cotes avant de s'afaiblir assez vite dans les terres (sauf tres rare cas)

de plus pau n'entre pas trop dans la zone typique

et en plus a l'ouest de pau ce jour la les vents ont été bcp plus faible

il faut juste y voir un phenomene atmospherique agité comme ce jour la le temps été plutot secoué

et le jet stream proche !

a+

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Moi j'ai vécu du coté de libourne en gironde "ces coups de galernes" je l'aies connés bien loool....

Il y à plusieurs type "de coups de galernes", certains se produisent à l'arrière ou à l'extrémité Nord des fronts orageux, comme pour "le coup de tabac" du 13 mai 2002 sur le cotes allant du pays-basques aux cotes du Sud de la vendées, associé à des gros orages non-prévus qui avait causés pas mal de dégats, enfin c'était putot le coup de galerne qui avait engendrer des rafales entres 100 et 130Km/h à l'arrières des orages....

Coup de galerne suivi d'entrer de nuages bas, d'une forte hausse de pression et d'un net baisse des températures...

Ce phénomène se produit aussi avec récurence à l'avant des dégradation orageuse surtout sur toutes les cotes de l'aquitaine et en été, ce qui produit toujours une net baisse des températures maximales, des rafales de vents modérées à fortes et une remontée de pression et l'arrivée de ces pourritu.... de nuages bas "entrées maritimes" qui enrayent les processus de convections et qui limite les orages, parfois mémes ça fait crever tout les orages default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">default_blink.png ....

La cause??!une trop grande différence de températures entre la mer et l'air en surface....C'est pour ça que ces coups de galernes sont quasiments inexistants fin aout et septembre.....

orage_juice/devilcongestus

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous!

Si vous voulez approfondir un peu sur la question de galernes, içi on dit aussi "enbata" au pays basque aussi, vous pouvez visitez un petit travail fait pour le INM (l'institute météo espagnol) sur un type de galerne en concret, "la típica", il est en espagnol

http://www.inm.es/web/sup/ciencia/divulga/...s/gale/apl1.htm

et aussi le forum ouvert sur meteored

http://foro.meteored.com/index.php/topic,18302.0.html

Je vais essaier d'inclure quelques images d'une de dernières qui est passée par Txingudi (Bidasoa-Hendaye), d'un coté de la montagne (Jaizkibel) il y avait presque 40ºC et 20% de HR et de l'autre 25ª et 90%, tout sur quelque kilomètres. La vitesse du vent n'est pas remarquable mais on voit bien le changement de direction a WNW a 17H UTC.

galerna.jpg

galtemp.gif

galviento.gif

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  • 5 years later...
Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Les coups de galerne c'est surtout au pays basque mais ça peut se produire sur toute la côte aquitaine, et plus rarement sur le reste de la côte atlantique. Et dans certains cas ça peut rentrer à + de 50 km dans les terres comme le soir du 27 juin 2011, où le coup de galerne est remonté du pays basque jusque sur Bordeaux (j'étais sur la route à 15 km au sud de Bdx quand c'est arrivé alors je sais ce que je dis, j'ai cru que j'allais m'envoler dans un tourbillon avec mon scooter), bref.

Un coup de galerne c'est bien dû à un contraste important de température que ce soit en altitude (entre une masse d'air surchauffée et un front froid) ou au sol (différence de température entre la terre et la mer). Donc ça arrive surtout en période caniculaire (en tout cas au dessus de 30°), ça se caractérise par un réveil brutal des vents qui changent de direction, en l'espace de 10 ou 15 minutes on passe du calme plat à des rafales de tempête, en général ce sont les vents de sud (qui amènent le cagnard) qui tournent à l'ouest. Et qui dit vent d'ouest dit température qui chute, on peut perdre une dizaine de degrés en une demi-heure.

Le 27 juin 2011 il faisait 39° à 17h, puis encore 33° à 21h30 et plus que 22° à 22h ! Il y avait des tourbillons sur la route, des branches volaient, le ciel était noir encre et il y avait un énorme nuage de poussière et de sable en suspension. Le ciel en cas de coup de galerne ça ressemble beaucoup à une tempête de sable...Je crois que sur certains points de la côte aquitaine MF a relevé des rafales au delà de 140 km/h.

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Le 27 juin 2011 il faisait 39° à 17h [...] Je crois que sur certains points de la côte aquitaine MF a relevé des rafales au delà de 140 km/h.

N'exagérons rien : le 27 juin, aucune station de la côte Aquitaine n'a atteint les 100 km/h, le maximum ayant été de 99 km/h à Capbreton.

Pour le reste, je pense que c'est réducteur de vouloir systématiquement associer la Galerne uniquement aux épisodes très marqués, car 90% des galernes se font en douceur (rafales inférieures à 50 km/h) et se limitent à une petite bordure littorale courant du Pays Basque jusqu'au bassin d'Arcachon. Et ce n'est pas un phénomène rare, puisque les belles journées anticycloniques d'été c'est un mécanisme qui est quasiment quotidien dans le secteur allant (grosso-modo) de Moliets à l'embouchure de l'Adour.

D'ailleurs, la plupart des épisodes de vents d'ouest subits et violents ayant lieu dans la région sont souvent qualifiés justement à tort de Galerne, dans la mesure où leur mécanismes (liés généralement à de vrais fronts) sont bien différents de ceux de la galerne "pure". J'ai déjà vu par exemple, dans un dossier de Sud-Ouest, le terme galerne dans un article sur la tempête Klaus, tout simplement parce que le vent s'était "levé d'un coup en tournant à l'ouest".

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

N'exagérons rien : le 27 juin, aucune station de la côte Aquitaine n'a atteint les 100 km/h, le maximum ayant été de 99 km/h à Capbreton.

Désolé je voulais bien dire 100 km/h, mon clavier a fourché default_unsure.png

Pour le reste, je pense que c'est réducteur de vouloir systématiquement associer la Galerne uniquement aux épisodes très marqués, car 90% des galernes se font en douceur (rafales inférieures à 50 km/h) et se limitent à une petite bordure littorale courant du Pays Basque jusqu'au bassin d'Arcachon. Et ce n'est pas un phénomène rare, puisque les belles journées anticycloniques d'été c'est un mécanisme qui est quasiment quotidien dans le secteur allant (grosso-modo) de Moliets à l'embouchure de l'Adour.

D'ailleurs, la plupart des épisodes de vents d'ouest subits et violents ayant lieu dans la région sont souvent qualifiés justement à tort de Galerne, dans la mesure où leur mécanismes (liés généralement à de vrais fronts) sont bien différents de ceux de la galerne "pure". J'ai déjà vu par exemple, dans un dossier de Sud-Ouest, le terme galerne dans un article sur la tempête Klaus, tout simplement parce que le vent s'était "levé d'un coup en tournant à l'ouest".

Je cite cet épisode en précisant qu'il était violent et assez inhabituel justement parce qu'il est rentré beaucoup + dans les terres qu'à l'habitude. Mais oui sinon je connais ce phénomène qui ne provoque pas toujours des vents tempétueux etc, même sur les plages girondines et les communes qui bordent la côte ça arrive en été, même si c'est moins courant que sur le sud des Landes ou le Pays basque, ça arrive surtout en période de grosse chaleur anticyclonique, en tout cas ici. Je ne sais plus à quelle date ni sur quelle plage durant l'été 2010 on relevait 38° sur la plage en milieu d'après-midi et la température s'est abaissé à 26° vers 19h car le vent qui venait de sud-est et qui avait amené le cagnard jusque sur la plage avait tourné en 30 mins en brise de mer. C'est un exemple parmi d'autres...

Le 27 juin dernier je pense que c'était un mélange de galerne et de front orageux, car il y avait bien des cellules orageuses qui ont circulé sur la région comme c'était prévu par MF, mais à pas mal d'endroits on a eu le ciel noir, les rafales de vent (qui étaient davantage "tourbillonnant" que sous un orage) mais pas un seul signe d'orage.

Là où les orages se sont déclarés il n'a pas plu, des orages secs, comme à Lacanau où ça a provoqué ce fameux incendie début juillet, après que le feu est couvé plusieurs jours sous le sable...

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Désolé je voulais bien dire 100 km/h, mon clavier a fourché default_unsure.png

Je cite cet épisode en précisant qu'il était violent et assez inhabituel justement parce qu'il est rentré beaucoup + dans les terres qu'à l'habitude. Mais oui sinon je connais ce phénomène qui ne provoque pas toujours des vents tempétueux etc, même sur les plages girondines et les communes qui bordent la côte ça arrive en été, même si c'est moins courant que sur le sud des Landes ou le Pays basque, ça arrive surtout en période de grosse chaleur anticyclonique, en tout cas ici. Je ne sais plus à quelle date ni sur quelle plage durant l'été 2010 on relevait 38° sur la plage en milieu d'après-midi et la température s'est abaissé à 26° vers 19h car le vent qui venait de sud-est et qui avait amené le cagnard jusque sur la plage avait tourné en 30 mins en brise de mer. C'est un exemple parmi d'autres...

Le 27 juin dernier je pense que c'était un mélange de galerne et de front orageux, car il y avait bien des cellules orageuses qui ont circulé sur la région comme c'était prévu par MF, mais à pas mal d'endroits on a eu le ciel noir, les rafales de vent (qui étaient davantage "tourbillonnant" que sous un orage) mais pas un seul signe d'orage.

Là où les orages se sont déclarés il n'a pas plu, des orages secs, comme à Lacanau où ça a provoqué ce fameux incendie début juillet, après que le feu est couvé plusieurs jours sous le sable...

Je n'aime pas le terme " orage sec ", car en général un orage n'est pas sec... il y à toujours un minimum d'écho pluvieux sous une cellule orageuse, en tout cas je n'en ai jamais intercepté avec " aucune précipitation ", en faite parfois elles n'atteignent pas vraiment le sol, notamment en présence d'une masse d'air très sèche antérieur et donc à l'occasion d'orages à l'étage moyen, mais ça ne dure jamais très longtemps et rapidement, les précipitations atteignent le sol.

Pour les coups de galernes, ils sont donc assez quotidiens en période estivale et plus généralement d'Avril à Septembre en Aquitaine.

Leur apparition résulte pas mal de l'emplacement et de l'inclinaison des fronts froids d'altitudes, avec un flux qui est généralement orienté au sud-ouest... il est donc rare d'avoir des nuages bas en flux de sud ou de sud-est, et d'est.

Cependant, dans des situations de marais barométrique, parfois il y à aussi de bonnes inversions avec des nuages bas se formant par plaque sur place, laissant alors croire en une entrée maritime, alors qu'il s'agir uniquement d'un phénomène de condensation au niveau des étages inférieurs dû à de l'humidité résiduelle, n'étant pas brassé par les vents et ayant tendance à s'étendre à ce niveau-là.

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Pour le reste, je pense que c'est réducteur de vouloir systématiquement associer la Galerne uniquement aux épisodes très marqués, car 90% des galernes se font en douceur (rafales inférieures à 50 km/h)

Au niveau vocabulaire, je crois qu'il ne faut pas chercher à imposer une règle, au nom d'une analyse scientifique.

Le "coup de galerne" est une expression qui exprime une certaine violence, donc contraire de "en douceur". La galerne est le vent océanique froid sur de nombreuses régions. Et en Aquitaine, voire plus large, ce vent océanique arrive souvent assez brutalement (nette accélération des rafales).

Scientifiquement, il faut évidemment distinguer les simples changements de brise, les fronts froids, les fronts orageux, etc.

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Au niveau vocabulaire, je crois qu'il ne faut pas chercher à imposer une règle, au nom d'une analyse scientifique.

Sur ce coup Simon, je ne suis pas forcément d'accord avec toi : je trouve au contraire qu'il est important de ne pas laisser dériver par l'usage (qu'il soit naturel ou influencé par les médias) des termes météorologiques données à des situations précises.

Pour moi, un coup de vent d'ouest violent et subit lié au passage d'un vrai front ou dans tous les cas d'une synoptique bien différente de celle de la "vraie" galerne, ne doit pas être qualifié de galerne sous prétexte "qu'on est dans la région et que l'effet au sol est le même".

Pas plus d'ailleurs qu'un orage qui inonde Montpellier sans laisser une goutte à l'Aigoual n'est un cévenol "sous prétexte que c'est la région", ou qu'une tornade qui ravage Monpatelin-sur-Lys est une mini-tornade sous prétexte que "les vraies tornades c'est aux Etats-Unis".

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Je comprends bien ta position mais ce n'est pas pour rapprocher la science de la culture populaire default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour en revenir au sujet, je crois que la particularité en Aquitaine, c'est bien d'avoir des "coups" de galerne, et non pas des simples changements de vent. Peut-être que c'est ta notion de douceur qui est à revoir. C'est "doux" si on connaît les extrêmes possibles, mais ça reste brutal.

Et en effet dans l'intérieur, hors Béarn, le passage est plus progressif. En soi, ça reste un vent de nord-ouest mais sans transition brutale. Et il sera alors difficile de parler de "coup" de galerne.

Bon je commence à comprendre que les météorologues ont "imposé" un vocabulaire

SMF

"

Le mot " galerne " désigne un phénomène météorologique de la côte nord de l'Espagne, similaire aux alongshore surges et aux coastal trapped disturbances observés ailleurs dans le monde."

Sur Wikipédia :

La galerne est un vent de nord-ouest (noroît) froid et humide qui souffle en rafale sur l'ouest de la France, notamment en Touraine, dans le Berry, les Deux-Sèvres, le Béarn, le Quercy et la Bretagne (où il porte le nom de gwalarn) ainsi que de la mer cantabrique et ses cotes, généralement au printemps et en automne. Il est compris dans les Perturbations appelées Atrapadas dans la Côte (PAC - Coastal Trapped Disturbance en Anglais).

Et du coup, on comprend les désaccords. Mais il faut avouer que ce changement de définition est récent, et tout le monde n'est pas sensé le savoir.

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D'accord, je comprends mieux, c'est plus sur le terme de "douceur" que l'on s'est mal compris default_blushing.gif

J'ai l'impression que tu as associé ce terme à la vitesse de changement du régime de vent, alors que je l'ai surtout utilisé pour évoquer la force de ce vent. Bien sur qu'un coup de galerne, c'est quelque chose de vraiment subit, avec une bascule qui se fait parfois en une simple dizaine de secondes, et c'est bien pour cela que l'on parle de "coup" d'ailleurs. Et sur cet aspect, on est parfaitement d'accord, ce n'est pas quelque chose qui se fait en douceur.

Ce que je qualifiais surtout de douceur, c'est la force du vent associé. Un exemple :

17h16 : Vitesse moyenne 8 km/h, rafale 19 km/h, direction ESE

17h20 : Vitesse moyenne 8 km/h, rafale 21 km/h, direction ESE

17h24 : Vitesse moyenne 21 km/h, rafale 46 km/h, direction O

17h28 : Vitesse moyenne 23 km/h, rafale 42 km/h, direction ONO

On voit bien que le changement de régime a été particulièrement subit, on est passé en quelques minutes d'une petite brise d'est à un vent d'ouest sensible ; cela étant avec une rafale maximale de 46 km/h, on ne peut pas dire que c'est violent en intensité. Si j'ai parlé de "douceur", ce n'était donc pas sur la vitesse du changement qui est une caractéristique de la galerne et qui peut sacrément surprendre quand on ne connait pas, mais sur la vitesse du vent qui n'a rien de particulièrement remarquable.

Dans le chapitre nostalgie, je me souviens aussi de 27 juin 2011 : ma table et mes deux chaises de jardin ont littéralement décollé pour aller se coller à ma clôture, alors que quelques secondes auparavant il n'y avait pas un seul brin d'air et surtout aucun signe annonciateur même dans le ciel. Même après deux ans dans la région et quelques expériences de galerne à mon actif, je suis resté complètement bluffé !

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Je n'aime pas le terme " orage sec ", car en général un orage n'est pas sec... il y à toujours un minimum d'écho pluvieux sous une cellule orageuse, en tout cas je n'en ai jamais intercepté avec " aucune précipitation ", en faite parfois elles n'atteignent pas vraiment le sol, notamment en présence d'une masse d'air très sèche antérieur et donc à l'occasion d'orages à l'étage moyen, mais ça ne dure jamais très longtemps et rapidement, les précipitations atteignent le sol.

Peut-être que la plupart du temps les gouttes d'eau s'évaporent avant de toucher le sol, c'est ce qui me paraît le + plausible car ce que je qualifie d'"orages secs" se produit les 3/4 du temps en cas de grosses chaleurs donc il y a une évaporation très forte. Des derniers gros coups de chaud dont je me rappelle (on va dire les étés 2010 et 2011) chez moi ça se n'est jamais terminé en pluie ! Il y a toujours eu des fronts orageux, une activité électrique importante, parfois de grosses rafales de vents, mais jamais de pluie.

Je me rappelle particulièrement le dernier en date les 20 et 21 août 2011 : le 20 au soir (vers 23h30) des rafales de vent se sont subitement levées, on était pas très loin des 80 km/h sur certaines rafales, tout volait, et je voyais des tas d'éclairs lointains depuis 30 mins, ça éclairait de partout, résultat : pas une goutte. Le lendemain il faisait encore + chaud et pas d'orage ni de pluie.

Bon après je ne connais pas la qualificatif "professionnel" d'un "orage sec" c'est pour ça que j'ai employé ce terme. Mais comme expliqué plus haut, la plupart du temps ça s'apparente à un "orage de chaleur".

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Ce n'est pas une histoire de "professionnel", juste que les 2 termes "orages secs" et "orages de chaleur" sont un abus de langage.

Ce sont des orages bien électriques avec des pluies localisées (regarde les images radar en cas d'orage). Mais il faut de la pluie quand même pour que l'orage existe. Tout ne s'évapore pas au sol.

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)

Je me rappelle particulièrement le dernier en date les 20 et 21 août 2011 : le 20 au soir (vers 23h30) des rafales de vent se sont subitement levées, on était pas très loin des 80 km/h sur certaines rafales, tout volait, et je voyais des tas d'éclairs lointains depuis 30 mins, ça éclairait de partout, résultat : pas une goutte. Le lendemain il faisait encore + chaud et pas d'orage ni de pluie.

Je viens de regarder les archives radars le 20 août 2011 à 23h30 et l'activité pluvieuse était assez impressionnante surtout au niveau des Charentes, il y avait quelques cellules actives dans le médoc et sur le littoral girondin.
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