Alain Coustou Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 J'ai retrouvé dans le rapport 2001 du GIEC un graphique et des données portant sur le nombre et le coût des événements climatiques violents (pour simplifier les plus violentes tempètes et cyclones). J'en ai tiré les éléments suivants: Depuis 1960, le nombre d'événements climatiques très violents double presque à chaque décennie: décennie 60 : 16 décennie 70 : 29 décennie 80 : 44 décennie 90 : 72 (de 91 à 98. Manquent les 2 dernières années) Au cours de la décennie 60, le coût annuel moyen de ces événements peut être estimé à 4 milliards de $ US (maxi 11 milliards en 1965) Au cours des 8 premières années de la décennie 90 (manquent les deux dernières années), ce coût moyen est estimé à 30 milliards (maxi: 59 en 1997). naturellement, cet indicateur est approximatif, mais la tendance est suffisamment lourde pour être significative. La catastrophe Katrina aux USA (et on n'a pas parlé des Antilles !) confirme cette tendance. Cette année, la saison des cyclones a débuté plus tôt et les dégats provoqués par Katrina sont exceptionellement graves. On ne peut que penser que cette violence est à relier au réchauffement climatique. L'océan se réchauffe (la température de l'eau augmente dans le golfe du Mexique) et l'atmosphère se charge en énergie. Malheureusement une raison de plus d'estimer que 2005 est l'année du second seuil climatique, ainsi que je l'avais prévu à partir de l'analyse de l'évolution de la banquise, du permafrost et des toundras... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Oui je suis d'accord avec ton analyse. Certains disent que le nombre d'évènements violents (mis à part tout ce qui se passe au niveau de l'équateur et des tropiques) devrait diminuer du fait d'un moins grand gradient de température entre sud et nord. Ce n'est pas évident. En effet le gradient de température a bien sûr un rôle mais l'énergie contenue dans les masses tropicales sous forme de chaleur latente en a un non moins important. Or avec l'augmentation de température, les masses de vapeur d'eau contenues dans l'atmosphère augmentent considérablement. En conséquence les niveaux de température nécessaires à leur condensation (et donc à la libération de leur énergie) augmentent aussi. Il faudrait faire un calcul plus précis mais cette augmentation de chaleur latente est bien entendu fondamentale dans la survenue d'évènements violents. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TwisterC Posté(e) 1 septembre 2005 Entre Toulouse et Montauban Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Bonjour Alain, Merci de nous faire partager ton analyse. Chacun a ses avis sur la question, pour ma part je partage l'avis de ceux qui disent que la fréquence des cyclones en hausse est dû au réchauffement global... Juste une question, peux-tu m'expliquer ce qu'est que le "second seuil climatique" dans ta phrase "2005 est l'année du second seuil climatique" ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 1 septembre 2005 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Bien sur et tu as raison de souligner ces faits et d'y apporter les statistiques dont tu disposes, mais j'ai remarqué que les negationnistes de la correlation rechauffement / phenomènes extrêmes pullulent. Par exemple sur Fox News on fait venir un soi disant climatologue qui explique doctement que ca n'a rien à voir, que c'est l'evolution naturelle du climat etc etc etc ... quand on creuse un peu ce charlatan est directement lié aux milieux petroliers et industriels qui financent la propagande pour nier le rechauffement climatique. Mon hypothèse est la suivante, les cyclones sont une soupape de securité et permettent les echanges entre une basse stratosphère plus froide car recevant moins de rayonnement du sol piegé par les GES et la basse atmosphère qui elle dans la zone des premiers 1500m surtout subit ce rechauffement par les GES. Donc on peut s'attendre à une augmentation de la fréquence et de la violence de ces phénomènes à mesure que le rechauffement des basses couches augmente. Mais il se trouvera toujours des propagandistes pour nier les faits ou les balayer d'un revers de main. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 1 septembre 2005 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Sur le fond je suis d'accord, mais cela sous-entend concernant Katrina que si il n'y avait aucun réchauffement climatique que si l'atmosphère terrestre était pure et saine, alors Katrina n'aurait jamais été. Je ne suis pas d'accord avec ça. Inutile de parler de réchauffement pour parler de cyclone même de catégorie 5. Mais si ces chiffres sont vrais : décennie 60 : 16 décennie 70 : 29 décennie 80 : 44 décennie 90 : 72 (de 91 à 98. Manquent les 2 dernières années) Cela me laisse bien songeur en effet. Voilà une sacré preuve, et pas des moindres. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb56 Posté(e) 1 septembre 2005 Plumergat (56), Alt.50m Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Attention de ne pas se précipité. Pour tirer des conclusion il faut du recul. Cette année est bien agité question cyclones, mais il n'est pas prouvé qu'elle est du au réchauffement climatique (cependant il y a de grandes chances!). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 1 septembre 2005 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Exact Meteor, je pense qu'il ne faut pas regarder que le gradient de temperature entre basses et hautes latitudes mais surtout le gradient de temperatures entre basse et haute atmosphère, voire basse stratosphère. Or ces zones là à haute altitude se refroidissent à cause de l'energie piegée prés du sol par les GES et en recoivent moins de ce fait. Or les cyclones sont des systèmes convectifs, et leur genèse n'a à mon sens rien à voir avec les gradients de temperatures entre hautes et basse latitude mais bien avec le gradient de temperature entre basse et haute altitude. Personne n'a dit que Katrina n'aurait pas existé sans le rechauffement des basses couches mais personne non plus ne peut affirmer le contraire, pour l'instant. Par contre les stats sur la frequence et l'intensité sont assez parlantes pour qu'on puisse déja en degager une tendance qui devient difficile à contester. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 1 septembre 2005 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Or les cyclones sont des systèmes convectifs, et leur genèse n'a à mon sens rien à voir avec les gradients de temperatures entre hautes et basse latitude mais bien avec le gradient de temperature entre basse et haute altitude. Je suis d'accord aussi. Sur un autre topic, il avait été dis que les cyclones étaient généré par de l'air froid. J'avais affirmer que non. Je pense que l'air froid dont il parlait n'était pas celui des masses d'airs polaires, mais de l'air froid d'altitude issu des mouvements convectifs. Ce qui n'est pas la même chose du tout. Personne n'a dit que Katrina n'aurait pas existé sans le rechauffement des basses couches mais personne non plus ne peut affirmer le contraire, pour l'instant. 100 % d'accord. Sur le même autre forum, c'est ce que j'ai essayé de dire, qu'on soit favorable dans un sens ou dans l'autre. Je t'en remercie donc. Il faut être prudent. Par contre les stats sur la frequence et l'intensité sont assez parlantes pour qu'on puisse déja en degager une tendance qui devient difficile à contester. En effet, ces chiffres sont très parlant. Afin d'y émettre une réserve, cela peut il être dû au fait que nous possédons plus de moyens aujourd'hui pour les repérer, les observer, les analyser ? (Juste une question) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas 17/69 Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Moi aussi je trouve bien troublantes ces statistiques du GIEC. Donc si j'ai bien compris : Impossible de faire un lien direct entre UN évènement isolé (Katrina...) et le réchauffement, comme le souligne Damien plus haut. ça me paraît effectivement logique. Mais pris dans leur ensemble et surtout à la lumière de ces sidérantes statistiques qui ont quand même un recul de plus de 40 ans, je commence moi aussi à flancher. /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> Plus les explications logiques données par Torrent sur la fonction des cyclones et du coup le caractère logique de leur augmentation, un peu comme l'augmentation massive des globules blancs dans un organisme... Pour toutes ces raisons et sous réserve d'éventuels contre arguments à venir, je pourrais bien commencer à y croire moi aussi... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
anecdote Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Moi j'attends de voir qu'est-ce qu'on appelle un événement climatique violent. La méthode de détection de la violence des phénomènes n'a-t-elle pas évolué depuis 50 ans ? Et puis A.Coustou n'a pas donné les décennies 50 et celles antérieures. Mais peut-être n'y a-t-il pas de données. Il nous montre une covariation, mais il faut préciser les méthodes de mesure, les incertitudes, etc. Les chiffres doivent être solides. Enfin, une covariation n'implique pas forcément un lien de cause à effet. Le s scientifiques ne sont pas tous d'accord avec l'analyse de A. Coustou. Ceci traduit vraisemblablement la présence de nombreuses incertitudes, il convient donc d'être prudent et de ne pas dire "on ne peut que penser" comme l'écrit maladroitement A. Coustou. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Pour dépassionner un peu le débat il convient d'essayer de comprendre le lien entre une variation du forçage radiatif, quelle qu'en soit la nature (solaire, GES, aérosols , autres...) et évènements violents. Par évènement violent on entend tempêtes quelles que soient leurs latitudes. Une tempête se caractérise par un transfert d'énergie relativement brutal. La brutalité est elle-même caractérisée par la puissance de l'évènement thermodynamique. Il faut en général une source chaude et une source froide et un vecteur entre ces deux sources pour véhiculer et transformer l'énergie. Pour bien illustrer ce que je dis sur le fait qu'il faut le delta T et le vecteur, on peut prendre l'exemple d'une atmosphère raréfiée ou inexistante. Sur Mars par exemple il ya des écarts de ture assez forts sur la planète. Il y a des vents très rapides mais peu puissants et peu énergétiques du fait de l'absence de chaleur latente et de la faible densité de l'atmosphère. Autre extrème caricatural : la Lune ou Mercure. Très fort contraste thermique mais pas d'atmosphère pour transférer la moindre parcelle d'énergie. A l'autre "bout" du spectre : Vénus. Atmosphère 100 fois plus dense que l'atmosphère terrestre , homogénéité des températures malgré la nuit vénusienne très longue , mais tempêtes inimaginables se manifestant par des vents de 300-400 km/h pour des densités de 100 fois , au moins, la densité terrestre. (pas de chaleur latente non plus) Si on reprend le cas de la Terre , en imaginant un refroidissement à -50°C on peut imaginer la très faible chaleur latente contenue dans l'air( air très sec) et par conséquent la faiblesse des échanges énergétiques et donc des tempêtes. Plus l'atmosphère est chargée en vapeur et plus les échanges sont importants. Par exemple une variation de 5°C entre 30 et 25 °C d'air saturé libère 70% plus d'énergie que la même variation de 5 °C entre 20 et 15 °C. C'est évidemment un élément qui milite en faveur d'une accentuation des évènements violents lors d'une phase de réchauffement.Accentuation due principalement à la présence de l'eau en quantité importante sur Terre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomar Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Merci Meteor pour ses rappels de thermodynamique ! C'est bien de revenir aux bases de temps en temps. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 1 septembre 2005 Dax (40) Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Sans toucher au débat de la classification de "phénomène violent", je reste méfiant sur les classifications en fonction du montant des dégats : quel que soit le pays, le cout de la vie n'est pas le même qu'en 1960 et depuis quelques années les cotes, qui sont naturellement les plus touchées pour les cyclones, ont subi une urbanisation galopante (et souvent pas plus respectueuse des normes de sécurité que de l'environnement) ce qui fait qu'un même cyclone touchant terre aujourd'hui au même endroit qu'il y a 45 ans peut provoquer jusqu'à quatre voire cinq fois de montant de dégats... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Merci Meteor pour ses rappels de thermodynamique ! C'est bien de revenir aux bases de temps en temps. j'ai oublié de rajouter que dans le calcul ou l'estimation théorique il convient aussi de voir quelles sont les parts affectées au convectif et au radiatif dans l'augmentation des transferts énergétiques entre le sol et le rayonnement final vers l'espace. C'est assez compliqué je pense et ça nécessite plus que des raisonnements de coin de table comme je le fais. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Merci Meteor pour ses rappels de thermodynamique ! C'est bien de revenir aux bases de temps en temps. j'ai oublié de rajouter que dans le calcul ou l'estimation théorique il convient aussi de voir quelles sont les parts affectées au convectif et au radiatif dans l'augmentation des transferts énergétiques entre le sol et le rayonnement final vers l'espace. C'est assez compliqué je pense et ça nécessite plus que des raisonnements de coin de table comme je le fais. à plus Concernant les évènements violents et le réchauffement j'ai indiqué précédemment qu'ils devraient être plus importants étant donnée la plus grande énergie latente de l'atmosphère.Ceci est corroboré par le fait qu'il a été calculé que les précipitations augmenteraient ( et donc bie,n la chaleur latente contenue dans l'atmosphère) voir ci-dessous: Modélisation du système climatique et de sa réponse à une augmentation de l'effet de serre Laurent LI, Chargé de recherche au CNRS, Laboratoire de Météorologie Dynamique, Université Pierre et Marie Curie, 4 place Jussieu, 75252 Paris cedex 05; tél.: 01 44 27 84 09; fax: 01 44 27 62 72; email: li@lmd.jussieu.fr Un modèle climatique consiste à intégrer numériquement un ensemble d'équations mathématiques qui représentent le comportement du système climatique (ou d'un sous-système). Les lois fondamentales qui gouvernent le comportement du système climatique sont bien sûr celles qui décrivent les processus physiques liant les divers éléments du système. Parmi les cinq éléments du système climatique, l'atmosphère est la composante la plus variable dont l'influence sur le climat est la plus rapide. Actuellement, le modèle de circulation générale atmosphérique, couplé avec un modèle océanique et un modèle sur la glace de mer, est l'outil le plus puissant pour des études climatiques liées à l'effet de serre. Une dizaine de groupes scientifiques dans le monde possède actuellement un tel outil numérique, principalement aux Etats-unis et en Europe. Il représente souvent le travail de nombreux chercheurs et ingénieurs pendant vingt ans. Sous le seul effet des équations fondamentales de la physique, nous sommes aujourd'hui capables de simuler les principales caractéristiques du climat. C'est-à-dire que nous possèdons maintenant une planète virtuelle dont le comportement est assez proche du celui de la planète réelle. Les modèles actuels souffrent néanmoins de certaines limitations techniques ou d'ordre plus fondamental. La première limitation est dû au fait que l'on utilise un maillage fini dont la résolution spatiale est de l'ordre de 300 km, donc assez grossière. Il est impossible de représenter explicitement les mouvements dont l'échelle est inférieure au maillage. Leurs effets sont pris en compte d'une manière statistique à travers la paramétrisation (terme spécial employé par les modélisateurs pour désigner la représentation des processus non-résolus du modèle à travers les variables explicites). Avec le progrès technologique en matière de calcul scientifique, il est prévisible que les futurs modèles auront une résolution spatiale de plus en plus fine. La deuxième limitation est que la construction des modèles actuels n'est pas entièrement achevée et que les processus fondamentaux du climat ne sont pas encore tous incorporés. Après l'océan et la glace de mer, la chimie et la biochimie sont en train d'entrer dans les modèles climatiques. La complexité des futurs modèles sera de plus en plus grande. Le modèle est d'abord un outil de compréhension des processus, mais il sert également à définir les scénarios climatiques. Pour prévoir l'évolution du climat dans le futur, on sera amené à prévoir le comportement de l'Homme dans le futur, c'est-à-dire, à prévoir un scénario d'émission. La croissance démographique, le type de développement économique, tout comme le mode de vie que la société ou un individu choisissent modulent tous la future émission des gaz à effet de serre. En considérant les différentes hypothèses, le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, ou IPCC pour son appelation en anglais: Intergovernmental Panel on Climate Change) a mis en place une série de scénarios de référence. En utilisant ces scénarios d'émission dans les modèles climatiques actuellement disponibles, la communauté scientifique prévoit une augmentation de la température globale de 2 à 6 degrés, à l'horizon de 2100, par rapport à la période pré-industrielle. Cette augmentation est tout-à-fait considérable en comparaison avec les grands cycles de glaciation dont l'amplitude est également de quelques degrés seulement. En l'état actuel, nous avons encore beaucoup de difficultés dans l'appréciation de la probabilité des scénarios, soit à cause des incertitudes dans l'estimation des 'émissions, soit à cause des imperfections ou des processus manquants dans les modèles utilisés. Certains traits communs parmi les différents modèles sont néanmoins notables. La surface continentale connaît un réchauffement plus important que l'océan, parce que celui-ci a une inertie thermique beaucoup plus grande et qu'une partie de la chaleur est consommée par une évaporation plus forte. Les régions polaires connaissent un réchauffement plus important que les tropiques, parce que la fonte de la neige et de la glace de mer diminue la réflectivité du sol et augmente donc la quantité d'énergie solaire absorbée. Les régions tropicales connaissent un réchauffement moindre, car une partie de la chaleur est transportée vers les couches supérieures de l'atmosphère à cause des rouleaux de convection renforcés. Le réchauffement maximal dans les régions tropicales se trouve donc en altitude aux alentours de 10 km. En ce qui concerne la précipitation, un autre ingrédient important du climat, il y a une intensification (de l'ordre de 8 à 10%) du cycle hydrologique au niveau global. Les régions tropicales connaissent une augmentation des précipitations à cause des activités convectives plus fortes. Les hautes latitudes ont aussi une augmentation de la précipitation, car l'atmosphère, plus chaude, contient plus de vapeur d'eau et est capable de transporter plus d'humidité vers les hautes latitudes. Les régions subtropicales, en revanche, connaissent une diminution de pluie, car la branche descendante de la circulation est intensifiée et s'étend davantage vers les moyennes latitudes. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 1 septembre 2005 Auteur Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Merci de nous faire partager ton analyse. Chacun a ses avis sur la question, pour ma part je partage l'avis de ceux qui disent que la fréquence des cyclones en hausse est dû au réchauffement global... Juste une question, peux-tu m'expliquer ce qu'est que le "second seuil climatique" dans ta phrase "2005 est l'année du second seuil climatique" ? J'ai introduit la notion de "second seuil climatique" dans le lien de ce forum intitulé "Le dégel du permafrost est enclenché" (12août 2005). Il est facile de s'y rapporter.Par ailleurs Anecdote a écrit: "A.Coustou n'a pas donné les décennies 50 et celles antérieures. Mais peut-être n'y a-t-il pas de données." Si, il existe des données pour la décennie précédente (années 50): Le GIEC recence 13 "événements climatiques violents" pour cette décennie là. Mais ses statistiques ne remontent pas plus loin dans le passé. On pourrait sans doute cependant les reconstituer avec un peu de recherches et de temps. Quoi qu'il en soit, il semble que la tendance soit exponentielle sur le dernier demi-siècle... Enfin, Meteor a parfaitement défini et détaillé la problèmatique des événements cycloniques. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lc30 Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Nouvelle Orléans et Katrina. Le décompte des morts et des dégâts n'est pas achevé sur la côte américaine du golfe du Mexique, mais il est nécessaire de faire quelques remarques à ce stade de l'information et de la réflexion : 1) Contrairement à ce que les médias audiovisuels n'ont cessé de nous rabattre les oreilles le cyclone Katrina, n'est pas le cyclone du siècle, contrairement à Andrew ou Camille par exemple. La consultation fréquente du site du Tropical Prediction -Center national Hurricane Center, montre que ce cyclone n'a jamais dépassé la valeur de 3 sur l'échelle Saffir-Simpson, ce qui certes est très important n'atteint pas le niveau 5 d'Andrew ou 4 d'Hugo. Par contre il s'abat sur une région peuplée, industrialisée donc très vulnérable. Il ne faut pas confondre les dégâts qui se chiffrent en dollars et l'énergie qui relève de l'échelle citée. S'il n'y avait pas d'activité humaine il n'y aurait pas de vulnérabilité, donc pas de risques ! 2) Les côtes de Louisiane ou du Mississippi sont basses, et la zone maritime peu profonde donc très vulnérables aux tempêtes. (truisme) 3) La Nouvelle-Orléans est construite sous des digues contenant le Mississippi ou le lac Ponchartrain. Toute rupture de digues entraîne inévitablement des dégâts, dans ces conditions. 4) Une vague de 6 mètres ( Nouvelle Orléans) et 9 mètres (Biloxi) a pénétré la zone sur une distance de plusieurs kilomètres : il est évident qu'il y a eu raz-de-marée donc mur d'eau, mais de quelle origine c'est un autre problème. L'hypothèse du raz-de-marée météorologique ne tient pas car le mur d'eau est trop important ; il semble plus probable que sous l'effet de la tempête dans les fonds très peu profonds de la zone on a pourrait avoir eu des mouvements de terrain sous-marins dans le plateau deltaïque du Mississippi, plateau très mal consolidé puisque constitué d'alluvions très récentes. Ceci explique à mon avis mieux l'existence de cette vague dont les hauteurs attestées sont différentes. Une confirmation de cette hypothèse pourrait venir des différences d'heure où la vague a frappé, car sur des fonds de l'ordre de la dizaine de mètres la vitesse de propagation d'un tsunami est de l'ordre de 30 km/heure. -- lc30 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 1 septembre 2005 Auteur Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Ic 30 apporte des précisions importantes. Il est vrai qu'avant l'arrivée de katrina sur les cotes, les média parlaient d'un cyclone de force 5 pour ensuite évoquer hativement une "tempète tropicale". Il semble qu'en effet, le cyclone Katrina n'ait pas été plus haut que la limite des forces 3 et 4 (encore à confirmer). Il n'est donc pas le plus fort de ces dernières années, même si il a été le plus destructeur. Par contre, il semble bien se confirmer que la saison des cyclones a commencé cette année plus tôt que d'habitude (info encore à vérifier en remontant dans le temps). Et puis, les données du GIEC montrent bien une très nette tendance à la multiplication des événements très violents... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
GD Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 l'effet du cyclone katrina a été conforme avec ceux prévus par un documentaire passé au début de l'été sur ARTE dont j'ai oublié le titre. Ils expliquaient que la vague qui déferle avec un cyclone envahirait toute la ville construite sous le niveau de la mer si les digues étaient brisées... Chronique d'un désastre annoncé Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
nico26 Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Katrina était de catégorie 5 quelques heures avant de toucher la Louisiane et le Mississppi, puis 4 en arrivant sur les côtes, la pression minimale a été, je crois, de 902hPa (4ème plus basse valeur en Atlantique) et les vents max ont atteint les 360km/h... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 1 septembre 2005 Partager Posté(e) 1 septembre 2005 Katrina était de catégorie 5 quelques heures avant de toucher la Louisiane et le Mississppi, puis 4 en arrivant sur les côtes, la pression minimale a été, je crois, de 902hPa (4ème plus basse valeur en Atlantique) et les vents max ont atteint les 360km/h... oui voir ici le cheminement de Katrina avec son intensité.Il était bien sûr cat 5 avant de toucher la côte. Et la dép minimale était bien de 902 mb. à plus Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Huggo Posté(e) 2 septembre 2005 Perpignan Lamballe Partager Posté(e) 2 septembre 2005 Bonjour à tous, /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je suis d'accord avec toi Nico 26, KATRINA était de catégorie 4 lorsqu'elle est arrivée sur les côtes de La Louisiane. /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je ne me vante pas mais avant la saison estivale, j'avais annoncé une saison cyclonique trés intense cette année dans l'atlantique Nord . Et je persiste ce n'est pas fini loin de là, septembre et octobre vont certainement être trés agité en Tempêtes tropicales et forts ouragans sur l'océan atlantique nord. Et il n'est pas exclu que les côtes de l'Europe de l'ouest soient aussi touchées par la queue d'un ouragan ou une trés violente tempête venant des tropiques par les açores ou nord est des açores ou venant de la côte est des Etats Unis. La température est encore beaucoup trop élevé vers les açores et milieu du bassin de l'atlantique Nord. Deux à quatre KATRINA sont à envisager dans les semaines à venir jusqu'à fin octobre 2005. La température de la mer est trop élevé de 2° C de plus que la normale. Les ouragans sur le bassin de l'atlantique NORD peuvent se développer à merveille cette année avec une force plus intense que la normale. Sur le site : www.ouragans.com, la température de l'océan atlantique est trop chaude en ce moment vers les açores et l'est des Etats Unis. (notamment aussi vers Manhattan ou N.Y.) Il y a donc un risque fort de voir un ouragan balayer la côte est des Etats unis si la température de la mer reste toujours aussi élevée. Ces ouragans pourraient trés bien finir leur course sur la Bretagne, l'irlande ou le Golfe de Gascogne cette année. Cette intensification des dépressions tropicales et ouragans aura des répercussions sur le climat de l'Europe de l'ouest entre septembre et octobre. Notre tapis roulant fonctionne donc à merveille en ce moment : Mousson catastrophique et exceptionnelle en Asie avec innondations records sur l'Inde et Typhons en mer de Chine records aussi et saison cycloniques records meurtriers sur l'atlantique Nord. Notre gulf stream devrait donc jouer un rôle important cet hiver pour le climat de l'ouest de l'Europe. Il a l'air de bien se porter en ce moment et je ne pense pas qu'il baisse son intensité cet hiver. Il faut tenir compte de tous ces phénoménes pour la tendance de l'hiver prochain 2004 et 2005. A Plus tard pour le prochain ouragan. Kénavo. Pierrick des Côtes d'armor. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas 17/69 Posté(e) 2 septembre 2005 Partager Posté(e) 2 septembre 2005 Il y a donc un risque fort de voir un ouragan balayer la côte est des Etats unis si la température de la mer reste toujours aussi élevée. Ces ouragans pourraient trés bien finir leur course sur la Bretagne, l'irlande ou le Golfe de Gascogne cette année. Cette intensification des dépressions tropicales et ouragans aura des répercussions sur le climat de l'Europe de l'ouest entre septembre et octobre. Permettez-moi d'ouvrir ici une parenthèse en apportant ma petite pierre à ce débat. Ces phrases (surtout la dernière !) ainsi que le premier message d'Alain Coustou m'incitent en effet à vous poser une question qui me taraude de plus en plus concernant cette multiplication des évènements violents : Voilà, mon étude sur les tornades des Charentes montrent une multiplication des cas depuis les années 90, et une augmentation des années avec plusieurs tornades (avérées ou fortement probables) : 1971 - 1982 (11 ans), 1982 - 1989 (7 ans), 1989 - 1999 (10 ans), 1999 - 2002 (3 ans), 2002 - 2004 (2 ans). Bon attention quand même : j'y vais avec des pincettes, hein ! Je n'ai aucun moyen d'affirmer quoi que ce soit et un certain nombre de mes cas ne sont que (fortement) probables. Des causes médiatiques évidentes peuvent aussi fournir une explication. Enfin, le recul chronologique est faible. Mais de plus en plus je me pose quand même la question, et ce d'autant plus qu'une proportion non négligeable de nos tornades ont lieu en automne. Alors qu'en pensez-vous ? Inquiétudes sans fondements ou éventualité de raisons climatiques probables pour justifier cette amorce de constat ? Ces restes de cyclones de plus en plus fréquents pourraient-ils jouer un rôle ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 2 septembre 2005 Auteur Partager Posté(e) 2 septembre 2005 La température de la mer est trop élevé de 2° C de plus que la normale. (...) Notre gulf stream devrait donc jouer un rôle important cet hiver pour le climat de l'ouest de l'Europe. Il a l'air de bien se porter en ce moment et je ne pense pas qu'il baisse son intensité cet hiver. Il faut tenir compte de tous ces phénoménes pour la tendance de l'hiver prochain 2004 et 2005. Kénavo. Pierrick des Côtes d'armor. Pas réjouissant mais guère surprenant, sauf pour ceux qui se sont aveuglés eux-mêmes en refusant de se rendre compte de l'évidence... Pour ma part, celà me confirme dans mon idée (initialement fondée sur l'évolution de la situation de la banquise et des toundras) d'un second seuil climatique atteint cette année (le premier seuil ayant été atteint au milieu de la decennie 70 quand l'incidence de l'accroissement des GES a commencé à prendre le pas sur les variations de la constante solaire).Du sombre, mais réaliste tableau que nous trace Huggo, je tire une autre série de conséquences : Le GS prenant sa source dans le golfe du Mexique, dont les eaux sont - semble t'il - maintenant plus chaudes de 2°C, ce réchauffement doit se manifester tout au long de la DNA. Nous pourrions ainsi avoir un hiver 2005-2006 plus doux et peut-être plus humide qu'initialement prévu. Qu'en pensez-vous? De plus, les eaux du GS qui semblent (d'après une expédition britannique) plonger en fin de course moins verticalement que par le passé pourraient contribuer à accélerer le recul de la banquise à la limite Atlantique Nord/Arctique: Nous pourrions avoir, comme l'an passé, un sérieux retard dans la reconstitution hivernale de la banquise de cette zone. Dernière hypothèse: Si le réchauffement du GS (on est bien loin des élucubrations du rapport bidon du Pentagone pronostiquant un retour à l'âge glaciaire) se confirme et entraine une évaporation, donc une humidité et une nébulosité accrue cet hiver, on pourrait avoir des précipitations plus importantes, non seulement chez nous, mais aussi sur les glaciers du Spitzberg et peut-être du Groënland. D'où un épaississement de la couverture de glace de ces régions, conséquence paradoxale (et sans doute momentanée) d'une accélération du réchauffement... En tout cas, félicitations à Huggo pour sa clairvoyance. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alain Coustou Posté(e) 3 septembre 2005 Auteur Partager Posté(e) 3 septembre 2005 Voici un lien vers le graphique du GIEC relatif aux événements climatiques très violents (source: rapport 2001 du GIEC/IPCC): http://groups.msn.com/Climat-Banquise-Meth...=1&ID_Message=9 Les coûts sont naturellement ajustés pour tenir compte de l'inflation et sont exprimés en milliards de dollars constants. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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