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Automne dans les montagnes de Laponie suédoise


Arkus

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J'ai toujours eu une certaine attirance pour les espaces sauvages des contrées nordiques, mais ce sont probablement les quelques séjours passés en fin d'hiver pour les aurores boréales qui auront attisé ma curiosité, au point de vouloir me lancer dans une exploration plus poussée. Après de longues recherches virtuelles par cartes, photos, vues aériennes, récits, j'ai jeté mon dévolu sur le massif du Kebnekaise, à l'extrême nord du pays. La choix de l'automne s'est imposée naturellement, étant la saison idéale pour offrir à la fois des couleurs magnifiques, des lumières douces, le retour des nuits avec l'espoir d'observer à nouveau ces fameuses "lumières du nord", des conditions météo encore raisonnables, et bien d'autres avantages. Bien entendu, automne dans ces endroits n'a pas tout à fait le même sens qu'en France. Là-bas, les couleurs arrivent dès la fin août, tandis qu'à la fin septembre, les feuilles sont déjà toutes tombées, et octobre marque l'arrivée de la neige et du froid. J'y aurais été pour cette fois du 6 au 15 septembre.
Pour situer un peu le contexte géographique, le Kebnekaise est le point culminant de la Suède, et même si les altitudes ne sont pas extravagantes (2100m au plus), le massif étant situé à 68°N environ, soit juste au delà du cercle polaire, la latitude donne aux paysages un aspect résolument alpin et une belle diversité d'ambiances, des forêts boréales de fond de vallée jusqu'aux petits glaciers qui ornent la plupart des sommets. Le secteur jouit d'une notoriété relative, suffisante pour le rendre facile d'accès, mais assez limitée pour le laisser essentiellement sauvage. Sur des dizaines de kilomètres, il n'y aucune route, aucune habitation permanente. Les Samis, peuple autochtone de Laponie y ont encore un peu d'activité en été notamment avec l'élevage des rennes, et le tourisme est apparu progressivement à partir du XIXème siècle avec la création de quelques sentiers de randonnées, accompagnés de quelques passerelles et cabanes pour s'abriter. L'itinéraire le plus connu, la "Kungsleden" qui signifie "Voie Royale" en suédois, traverse le massif et va bien au delà, en étant largement balisé et aménagé. C'est d'ailleurs à partir de ce chemin que j'ai tracé mon itinéraire, en partant d'Abisko pour atteindre Nikkaluokta, un grand classique, mais en empruntant une large variante pour rentrer encore plus au cœur du massif.

 

Voici une petite carte de l'itinéraire :

 

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Les plus curieux pourront également le consulter directement sur Openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=6597546

Ou encore voir des cartes plus détaillées sur le géoportail suédois, en choisissant la couche "Fjällkartan" (qui signifie "Cartes de montagne") : https://kso.etjanster.lantmateriet.se/


Atteindre la Laponie depuis Toulouse ne se fait pas de manière très directe puisqu'il faut au minimum 3 vols différents, mais les presque 3000 km sont quand même franchis dans la journée. Grâce à l'anticyclone vissé sur une grande partie de l'Europe, le voyage offre de magnifiques vues sur les Alpes, l'Allemagne, la Baltique qui prend presque un air de Pacifique avec l'île de Bornholm :

 

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Si les températures restent encore tout à fait clémentes jusqu'à Stockholm, avec une belle soirée ensoleillée par plus de 20°C, le choc thermique est sensible à l'arrivée à 23h à Kiruna par un temps couvert et humide, et pas plus de 9°C. Après une courte nuit et les dernières emplettes de ravitaillement, j'embarque pour le train qui m'amènera à Abisko en un peu plus d'une heure. Ce petit village situé au bord de l'immense Lac Torneträsk a la particularité de posséder deux gares très proches, l'une qui dessert le "centre" et l'autre la station touristique, située en pleine nature au sein du parc national d'Abisko. Je descend à cette dernière qui permet d'accéder directement au début de la Kungsleden, marquée symboliquement par un portail en bois. On est immédiatement immergé dans la nature, en commençant à remonter le long du torrent, l'Abiskojåkka, situé dans une petite gorge au milieu de la forêt de bouleaux, entièrement en couleur d'or. La météo est pour l'instant bien maussade avec des petites gouttes, mais l'ambiance est déjà prenante alors que la gare se situe encore à quelques centaines de mètres à peine :

 

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Le sentier remonte le long du torrent qui est marqué par des rapides tumultueux, et à mesure que la journée avance, quelques éclaircies percent entre les faibles averses, laissant passer quelques rayons de lumière dans une ambiance contrastée :

 

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A ce stade, j'hésite encore entre continuer à remonter la vallée si les sommets restent trop bouchés, ou au contraire en sortir et prendre la direction des montagnes si le temps s'améliore un peu. Mais la faible hauteur du soleil dans le ciel tout au long de la journée fait oublier que l'heure tourne et j'opte pour la deuxième option afin de gagner un peu de vue. Un petit sentier secondaire me fait rapidement atteindre quelques replats où la forêt devient déjà clairsemée. Je m'installe pour une première nuit au milieu de "nulle part" avec aussi loin que porte la vue, uniquement des montagnes, de la forêt, et le grand lac situé au début du parcours. Le soleil se couche lentement et offre quelques couleurs entre les bandes de nuages bas :

 

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L'équinoxe approchant, les horaires des levers et couchers de soleil sont assez similaires à ceux de la France mais en revanche, le crépuscule dure une éternité, et il faut attendre plusieurs heures pour que le ciel s'obscurcisse réellement : de quoi m'installer tranquillement, prendre un bon repas chaud et réfléchir à la suite de l'itinéraire. A presque 23h, je jette un coup d’œil dehors ... et magie, elles sont là ! Timidement, je distingue quelques bandes pâles d'aurores boréales dans la trouée offerte par la vallée entre les nuages. Je me dis que le séjour ne démarre pas si mal.

 

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Ça n'ira cependant pas plus loin cette nuit, de nouvelles averses finissent par passer et le sommeil m'emporte.

Le départ du lendemain se fera sans empressement, le rythme et la logistique ayant besoin d'un peu de rodage, mais j'ai la bonne surprise de constater que le plafond nuageux est remonté et m'évitera le brouillard pour la suite de l'itinéraire. Je continue de m'élever par une pente douce alors que quelques rideaux d'averses permettent de voir un bel arc-en-ciel à la mi-journée, chose que seule une telle latitude permet !

 

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Un peu plus haut, la vallée de Ballinvággi que j'emprunte se ferme et prend des allures montagnardes avec une ambiance plus minérale, quelques prairies humides et déjà un petit glacier au fond, à seulement 1400m d'altitude.

 

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Le relief est très marqué par l'érosion glaciaire et permet une progression facile dans une vallée peu pentue, malgré l'absence de tout sentier depuis déjà plusieurs kilomètres. La météo continue d'aller dans le bon sens, et libère les sommets environnants qui ont une sympathique allure. La plupart des toponymes dans cette région viennent des Samis et sont donc tout à fait exotiques même pour les suédois. Il y a généralement deux transcriptions, l'une en suédois et l'autre en langue sami mais dans tout les cas la prononciation n'est pas très intuitive, comme pour le Tjåmuhas visible sur la photo :

 

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La journée se termine par le passage d'un col peu marqué entre le Hongá (gauche) et le Šiellacohkka (droite) dans un paysage encore un peu plus minéral, avec quelques mousses qui offrent des couleurs surprenantes :

 

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Juste après, la vue s'ouvre sur la vallée d'Alisvággi et les sommets situés en face, dont l'esthétique Kåtotjåkka reblanchi ces derniers jours.

 

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La fin de journée fut néanmoins longue, et le duvet chaud m'appelle sitôt la tente montée et la soupe avalée. Je m'éveille en milieu de nuit, alors que le ciel s'est pratiquement dégagé, et est traversé par une bande aurorale. C'est à nouveau assez faible, mais suffisant pour quelques images. Je reste une bonne heure dehors en attendant que ça démarre mais l'heure avance déjà bien, la grosse activité ne sera pas non plus pour cette nuit.

 

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J'ai aussi besoin de quelques heures de sommeil supplémentaires avant les précoces couleurs de l'aube qui sont magnifiques ce matin là !

 

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Lentement, le soleil finit par émerger en laissant tout le loisir des contempler les sommets s'éclairer.

 

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Je plie bagage alors qu'un fin voile d'altitude gagne le ciel, et entame la descente dans la vallée qui dévoile toute son immensité. Il n'y a aucune trace d'activité humaine aussi loin que porte le regard. Un simple sentier invisible au fond, peut-être une ou deux cabanes perdues dans le lointain, voilà les ambiances dont j'avais rêvé, à présent j'y suis !

 

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Une fois en bas je rejoins le sentier qui descend la vallée sur quelques kilomètres pour atteindre une passerelle. Il est d'ailleurs assez mauvais, traversant souvent des zones marécageuses, et fréquemment obstrué par une végétation arbustive dense à mesure que l'on perd de l'altitude. Une fois tout au fond, ce sont les ambiances typiques de la forêt boréale : bouleaux clairsemés, prêles, ...

 

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Ensuite, le sentier se perd presque complètement au passage d'une tourbière, il faut deviner où les herbes sont couchées et éviter de trop s'enfoncer dans l'eau.

 

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Mais finalement je finis par déboucher sur la passerelle, qui est elle de très bonne facture. Quand on se déplace dans ces secteurs, ces passages sont cruciaux car les cours d'eau forment vite des obstacle délicats dès que l'on s'éloigne des sources, et même infranchissables au delà d'une certaine distance. Il faut juste ne pas avoir le vertige car on se trouve plusieurs mètres au dessus de l'eau rugissante sur une structure souple qui ondule au rythme des pas ...

 

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Toujours ces eaux limpides et puissantes, également très fraîches !

 

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Le sentier continue en face et s'engage dans la longue vallée de Mårma, rectiligne et régulière. Le voile s'épaissit lentement mais sûrement, puis quelques gouttes commencent à tomber très progressivement, une pluie qui semble partie pour durer. Ça n'empêche pas de profiter des touches colorées de la végétation qui se disperse beaucoup plus vite en flanc nord qu'elle n'était apparue en flanc sud.

 

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La fin de journée est assez monotone dans une ambiance de plus en plus sombre et minérale à nouveau, mais permet de bien avancer. Après un torrent, j'ai tout de même l'impression qu'il commence à être tard, et comme je tombe sur un beau replat d'herbe qui semble bien solitaire, je n'en demande pas plus pour le moment. La simple toile en tissu de la tente qui sépare le monde extérieur froid et humide de mon cocon chaud et sec paraît être à ce moment là un luxe fabuleux, mais je n'y songe pas bien longtemps avant de m'endormir car une grosse journée s'annonce pour le lendemain. Heureusement, au petit matin la pluie a cessé, et les lambeaux de brume se déchirent un peu pour laisser apparaître la vallée. Derniers préparatifs avant de lever le camp :

 

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Je passe la cabane de Mårmastuga, sympathique abri en bois de deux places où je parcours un peu le registre des visiteurs. Un randonneur me précède d'une journée, ce que j'avais deviné aux traces de pas fraîches dans la montée, sinon le coin semble peu fréquenté : tout au plus 2 ou 3 personnes par semaine ... Pas question de traîner toutefois, car le plus dur reste à faire : le passage du col de Mårmapasset ! Cette fois, ce n'est pas un simple "col plat" dans le prolongement d'une vallée glaciaire, car il faut entièrement s'extirper de la vallée pour redescendre de l'autre côté. Les 1600m d'altitude du passage le plus haut ne m'inquiètent quand même pas trop, mais le terrain s'avère plus difficile que je ne le pensais. Tout d'abord le flanc nord par lequel se fait la montée est assez raide, entièrement caillouteux, mais aussi entièrement humide avec de nombreuses mousses et lichens rendant l'ensemble tout à fait glissant. D'autre part je me retrouve vite durablement enfermé dans le brouillard, avec très peu de repères, le sentier n'étant plus présent à ce stade, les quelques cairns dispersés étant autant propices à se perdre qu'à s'orienter. Du glacier assez imposant que je côtoie, je ne verrai rien d'autre qu'une grande moraine et entendrai seulement quelques craquement sourds. Après quelques bons efforts, je parviens en haut dans une ambiance totalement lugubre et bien sûr toujours bouchée. Heureusement, la météo se contente du brouillard, et m'évite le froid et le vent, c'est déjà ça. Après le bref répit du col et son terrain plat, le pente bascule de l'autre côté et redevient totalement minérale. Je ne le vois pas encore, et le manque de détail de la carte ne me permet pas de l'anticiper, mais c'est un immense champ de blocs qui s'ouvre devant mes pieds, dans lequel la progression est lente et éreintante. Pendant des heures, j'erre littéralement sans repères et sans voir la fin de cet enfer qui commence à me rendre dingue !

 

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Je parviens finalement à un petit lac et m'autorise une pause déjeuner très tardive en supposant avoir laissé derrière moi le plus dur. C'est à peu près exact, car peu de temps après réapparaissent des touches de terre et d'herbe, mais je ne suis pas pour autant au bout de mes peines car à présent l'orientation devient très périlleuse : il faut contourner de vastes crêtes peu prononcées qui auront raison de mon cap, et me décideront à sortir le GPS, que j'avais pris soin de préparer pour ce cas précis. Après toutes ces péripéties, je parviens à ma destination du jour, le lac Vássaloamijávri, qui par miracle m'apparaît tout juste sous le plafond des stratus. Quel soulagement ! J'aperçois brièvement la vallée qui se dessine en contrebas avant que la masse cotonneuse ne s'abaisse et noie à nouveau les environs. Mais après une telle journée, le bivouac ne pourrait pas être plus agréable. Quelques rennes intrigués par ma présence apparaissent près du torrent tels des êtres fantomatiques ...

 

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Le lendemain matin, dès les premières lueurs, je me précipite dehors à la vue du paysage débouché, et pour cause : le lac où je me situe constitue un balcon sur l'imposante vallée de Visttasvággi 400m en contrebas, offrant une vue qui me laisse bouche bée.

 

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Je grimpe sur le petit sommet qui domine le lac pour gagner encore plus d'horizon, et de l'autre côté, cette même vallée couverte de "moquette" végétale dorée, et dominée par les sommets enneigés de la vallée d'Unna Räita ...

 

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Le timide soleil joue avec les nuages de l'étage moyen tandis que les nappes de brumes vont et viennent en contrebas. Ce sera une des plus belles ambiances du séjour.

 

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Passé l'émerveillement du début de journée, retour à l'implacable réalité météorologique : les sommets voisins se coiffent tous un à un de nuages de plus en plus épais, à l'instar du Påssustjåkka :

 

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Je n'ai plus de prévisions à jour depuis le début, mais de toute évidence, ça n'évolue pas dans le bon sens. Les heures qui suivent ne feront que confirmer ce sentiment, avec un vent qui se lèvera assez rapidement et des nuages qui continueront à gagner du terrain à tous les étages, s'assombrissant dans une ambiance dramatique ! De l'autre côté du lac, une surprise m'attend car je découvre une tente : il s'agit du randonneur qui m'avait précédé au Mårmarstuga et qui a prolongé son trajet par un détour sur les crêtes quand elles n'étaient pas bouchées. Ça fait toujours quelque chose de voir quelqu'un après avoir été entièrement seul pendant presque 4 jours, d'autant que nous avons beaucoup à échanger, ce suédois étant un photographe passionné par le massif, et y est venu plus d'une dizaine de fois à toutes les saisons. Prenant la même direction, c'est l'occasion de faire un bout de chemin ensemble, où nous croiserons 2 autres randonneurs, donnant l'impression que c'est presque le retour à la civilisation ! Eux nous confirmeront définitivement le changement de temps, ayant eu des nouvelles fraîches, et même plutôt préoccupantes : une perturbation est prévue amener de la pluie de l'après-midi jusqu'au lendemain matin pour un cumul de 40mm, et surtout du vent très fort avec des pointes à 25m/s dans la nuit. Diantre ... N'ayant pas envie de tester cette fois la résistance de ma petite tente, j'avise un refuge qui se trouve à peu près sur mon trajet.
En attendant, l'ambiance qui enveloppe à présent la vallée est délicieusement chaotique : des bandes nuageuses défilent rapidement d'aval en amont, on semble presque pouvoir les toucher, sous un plafond toujours plus sombre !

 

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Je termine la descente et traverse sans trainer le Visttasjohka pour m'engager dans la vallée de Stuor Reaiddávággi, en ayant à peine le temps de manger avant le début de la pluie promise. Rien à voir avec la petite pluie légère de l'avant-veille, cette fois c'est une pluie beaucoup plus déterminée ... Mais la végétation humide n'en est que plus colorée, avec quelques rennes peu dérangés par cette agitation atmosphérique.

 

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Le sentier est cette fois tout à fait bon (c'est donc réellement plus civilisé !), et permet finalement de progresser assez vite en ayant l'avantage du vent dans le dos, qui pousse et garde le visage au sec. Avec ces conditions, la vue bien sûr n'est pas extraordinaire, mais pourtant, un pic surgit comme par enchantement des furieuses nappes de brumes qui remontent à toute allure : il s'agit du Nállu, sommet emblématique de cette vallée, dont le nom signifie logiquement "aiguille". A cet instant je réalise finalement que l'ambiance n'aurait pas pu être meilleure pour un tel endroit !

 

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Je gagne ensuite facilement le refuge visé, le Nallostugan, qui est encore gardé pour la dernière nuit avant la fermeture de début d'hiver. J'y suis accueilli chaleureusement par la gardienne qui a du passer pas mal de saisons ici, et 4 randonneurs aguerris, 2 suédois et 2 danois avec lesquels on ne voit pas la soirée passer, attablés près d'un bon poêle chaud et éclairés par les bougies, pendant que la météo se déchaîne dehors. C'est l'occasion de glaner plein d'infos pour la suite de mon trajet ! De toute évidence, je dois modifier me plans car non seulement la météo m'a retardé, mais de plus l'un des cols que je comptais emprunter est bloqué par une plaque de glace. Je choisis donc de rejoindre la Kungsleden plus à l'ouest, ce qui rallonge la distance mais permet d'avancer de manière sûre et rapide.
Après une nuit qui ne me fait en rien regretter le choix du refuge, dont toute la structure en bois craque sous l'assaut des rafales, le départ du matin n'est pas évident alors que l’amélioration est timide. Mais il y a du chemin, je finis dont par me lancer dans la pluie intermittente et sous quelques assauts venteux résiduels. Les sommets sont bien bouchés mais le temps s'est rafraîchi et la neige est descendue vers 1400m pendant la nuit. Finalement le temps devient progressivement plus sec à mesure que j'approche de Sälka, et le paysage n'est pas non plus inintéressant dans cette ambiance nuageuse :

 

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Après Sälka, je retrouve comme attendu la Kungsleden qui fait figure de vraie "autoroute" à randonneurs, non pas par la fréquentation, même s'il est vrai que j'y croise un peu plus de monde, mais surtout par les aménagements : du balisage régulier, aux nombreuses passerelles et planches de bois pour franchir les zones trop humides. La vallée est nettement plus large ici mais offre encore de belles vues, avec la rivière qui se perd souvent dans de nombreux bras.

 

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En fin de journée, je prends un raccourci qui me met déjà dans la direction de Nikkaluokta et me fait remonter un peu, tandis que le soleil offre sur la toundra un des rares rayons de la journée :

 

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La soirée restera malheureusement un peu trop grise pour espérer apercevoir des aurores boréales, le froid vent de nord-ouest rabattant les nuages venus de la mer contre les montagnes. Au matin, les nuages d'étage moyen remplacent les nuages bas, mais sans prendre d'allure menaçante cette fois. La vue porte sur le Rusjka avant de continuer plus à l'ouest.

 

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Le paysage devient temporairement plus encaissé, alors que le sentier change de versant :

 

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Il débouche ensuite sur la vallée qui se trouve au pied du Kebnekaise, et sa montagne emblématique, le Tolpagorni.

 

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Je passe la station touristique du Kebnekaise qui marque pour le coup un vrai premier retour à la civilisation, avec plusieurs bâtiments, du monde, la ligne électrique, l'hélico, mais les paysages sauvages n'ont pas encore dit leur dernier mot. Pour la dernière nuit, je remonte de 600m sur la crête qui domine la vallée de Darfálvággi, afin d'avoir une vue sur ce fameux "toit" de la Suède et ses différents glaciers. L'effort est récompensé par quelques belles couleurs au couchant.

 

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Pendant la nuit, j'aperçois quelques lueurs aurorales mais trop faibles et basses sur l'horizon, d'autant qu'un voile persiste dans le ciel, ça ne vaut pas le coup de sortir l'appareil photo. Au petit matin, un bref pinceau de lumière rouge éclaire tout de même les sommets :

 

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On aperçoit bien le fond de vallée avec le lac glaciaire, le refuge et également la station scientifique. Une station météo est d'ailleurs implantée à cet endroit, dont on a la chance d'avoir les relevés en temps quasi réel (http://www.infoclimat.fr/observations-meteo/temps-reel/tarfala/02029.html). Le coin est réputé pour ses vents tempétueux, probablement liés au déferlement des vents d'ouest sur les crêtes, peut-être amplifiés par la présence des glaciers.
Après ces premiers rayons, il est temps de plier bagage rapidement car il y a du chemin avant le bus en fin d'après-midi. Ça n'empêche pas de profiter des belles ambiances calmes de fond de vallée, avec de nombreux lacs qui bordent la rivière.

 

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L'air est parfaitement calme en bas alors qu'un vent s'était levé au bivouac, et j'ai également perdu plusieurs degrés dans la descente. Cette petite inversion d'automne me laisse deviner l'intensité des puissantes inversions hivernales dans cette grande vallée plate, dans la nuit polaire et lorsque tout est couvert de neige. Dans le village de Nikkaluokta situé quelques kilomètres plus loin où mon trajet se termine, il y a également une station météo (http://www.infoclimat.fr/observations-meteo/temps-reel/nikkaluokta/02036.html) qui relève chaque hiver une Tnn aux alentours de -40°C. Le record y est de -50°C ! On en est très loin à ce moment-là puisque c'est plutôt la douceur pré-frontale qui domine, et une Tx de +16°C qui me semble vraiment agréable. De quoi jeter un dernier regard vers les montagnes, alors que le chemin est à nouveau entouré de ces forêts dorées.

 

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A 15h, j’atteins le village, fatigué mais heureux, après ce périple de 7 jours et 125 km !
Le retour en bus vers Kiruna se fait sous le front froid, dans un paysage bien plus plat, de lacs, forêts et tourbières entièrement en parure d'automne mais pourtant bien lugubres sous la pluie battante. Une fois à Kiruna, le front passe finalement assez vite et le ciel devient limpide et peu nuageux alors que la nuit tombe, et par chance l'activité aurorale s'annonce un peu plus marquée que les derniers jours. Je ne peux pas quitter la ville, mais une très belle aurore passera dans le ciel pendant une petite dizaine de minutes, très bien visible depuis le parvis de l'église malgré la pleine lune et les lumières urbaines tout autour. Un magnifique bonus de fin !

 

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Après une courte nuit, et un frisquet 2°C sur le tarmac, l'avion s'élève au dessus de la Laponie baignée par la lumière rose du petit matin. Au loin, je reconnais une dernière fois les sommets où j'étais la veille, au-delà les longs alignements de la route de Nikkaluokta ...

 

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Ainsi s'achève ce séjour qui m'aura vraiment marqué, à la fois exigeant physiquement, certains passages étant plus difficiles que ce que j'avais imaginé, mais dans des paysages encore plus prenants que ce que je pensais. J'invite vivement tous les passionés de grands espaces sauvages à considérer un tour dans la région, un des derniers secteurs d'Europe presque intact, pourtant dans un des pays les plus modernes, un des endroits les plus reculés et inhospitaliers, et pourtant si facile d'accès !

 

Modifié par Arkus
Nombreuses coquilles dans le texte !
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Un très très beau voyage, merci pour le récit!

 

ps: tes photos me rappellent un magnifique voyage mais au sud du globe. On y retrouve quelques similitudes. A quand un petit tour en Patagonie? :P http://forums.infoclimat.fr/f/topic/3444-voyage-en-patagonie-septembre-2014/?page=1

 

Modifié par Guillaume71
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Posté(e)
Brassac les Mines (sud 63) 405m sur les bords de l'Allier

Un récit vraiment magnifique et des photos splendides, la grande classe.

Merci pour ce voyage.

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Posté(e)
Malbosc - bourg centre (07) - 480m en Cévennes Ardéchoises / Saint-Jean-de-Védas (34) - La Fermaude

Sacré périple en effet, le rendu est sublime et le récit parfait, que dire de plus... :)

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Posté(e)
COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m

My god que c'est beau Louis !!!!!!

Des photos aux textes, tout est parfait ! ça fait rêver mon coco !!!!

:heart:

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Citation

mais en empruntant une large variante pour rentrer encore plus au cœur du massif

Voici une petite carte de l'itinéraire

Mes respects, monsieur :$

Tarfala, Nikkaluokta, des parties intimidantes de beauté

Malgré l'environnement et la météo, les photos sont d'une grande justesse

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wow! Magnifique aventure et très belles ambiances! Le périple a dû être éprouvant par moment. On ressent dans le récit que ça fait également beaucoup de bien, malgré des conditions difficiles (et sous condition de s'être bien organisé avant le départ), de revenir à des choses toutes simples de la vie: marcher, manger, dormir, et surtout contempler les grands espaces et les ambiances qui se présentent à tout moment du séjour.

Le récit et les photos m'ont vraiment régalé et transporté, merci. :x

Ce coin ressemble à un vrai paradis pour les amateurs de beaux paysages, qui évoluent naturellement très vite sous les yeux du randonneur au gré des changements météorologiques. Je prend bonne note du conseil à la fin de ton post, et place ça dans un petit tiroir de ma tête, au cas où... :rolleyes:

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Selestat, tu étais le long du Torneträsk pour celle là? Belle prise

http://www.infoclimat.fr/photolive-photos-meteo-190279-aurore-boreale-en-suede.html?&auteur=2680&start=120

ça fait plusieurs années que je suis dans les environs (~90 de Kiruna), et je n'ai pas été fichu d'aller encore à l'aurora sky station et de voir Abisko,

j'étais autour en moto neige mais c'est tout :)

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Un grand merci pour tous vos messages, content d'avoir pu partager un peu de ces ambiances ! :)

 

Le 28/09/2016 à 05:59, Guillaume71 a dit :

 

ps: tes photos me rappellent un magnifique voyage mais au sud du globe. On y retrouve quelques similitudes. A quand un petit tour en Patagonie? :P http://forums.infoclimat.fr/f/topic/3444-voyage-en-patagonie-septembre-2014/?page=1

 

 

 

Oui ton récit m'avait beaucoup marqué, et d'ailleurs j'y ai même pensé en rédigeant ce sujet ! Merci d'avoir remis le lien, je me suis régalé à nouveau, et ça me donne encore plus envie d'y aller. Je n'ai jamais voyagé aussi loin mais la Patagonie fait clairement partie de ma "liste", et depuis longtemps !

 

Le 28/09/2016 à 15:58, droupi a dit :

 

Ce coin ressemble à un vrai paradis pour les amateurs de beaux paysages

 

 

 

Ce sont précisément ces mots que j'ai prononcé à mon retour ! :P

 

Il y a 23 heures, selestat67600 a dit :

 

et l'arc en ciel à Abisko

 

 

Aaah d'accord en fait il est tout le temps là, c'est inclus dans le forfait ^^

 

Il y a 3 heures, northern lights a dit :

Selestat, tu étais le long du Torneträsk pour celle là? Belle prise

http://www.infoclimat.fr/photolive-photos-meteo-190279-aurore-boreale-en-suede.html?&auteur=2680&start=120

 

 

Je n'avais pas fait gaffe que tu y étais pendant le fameux orage magnétique du 17 mars 2015 Sélestat, tu as du vraiment te régaler en effet !

 

Évidemment l'activité en ce moment a bien augmenté maintenant que je suis revenu, mais c'était un peu prévisible en regardant les précédentes rotations. Par contre les couleurs d'automne sont finies depuis une bonne semaine sur les webcams. Et la météo est encore bien chargée pour les 3 prochains jours.

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Magnifique aventure que tu nous fais vivre Louis !

On se plonge littéralement dans ton récit et puis tes photos sont toujours de grande qualité :)

Merci, merci :x

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J'ai toujours été admirateur de tes photos, de tes compos et récits, Louis ! Et ce n'est pas cette merveilleuse série qui me fera changer d'avis :) 

Chapeau !

 

Au plaisir :)

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Posté(e)
Illkirch-Graffenstaden (143 m) et Entzheim (149 m)

Waouh ! Quelle claque !

 

Les photos sont superbes et le récit est rondement mené. J'adore les images de la vallée de Visttasvàggi et le Nàllu me fait penser à l'île de Skye en Ecosse même si pour le coup c'est beaucoup plus touristique ^_^

En tout cas ton récit donne vraiment envie d'aller faire un tour dans ses immensités vierges de toute trace d'urbanisation.

 

Merci encore et bravo :x

 

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Merci à vous trois également !

 

 

Le 01/10/2016 à 14:53, guillaume67 a dit :

Certains paysages me font penser à l'Ecosse, haut lieu des photographes de paysages. Bravo ! 

 

Le 02/10/2016 à 18:08, Cirrus 27 a dit :

le Nàllu me fait penser à l'île de Skye en Ecosse même si pour le coup c'est beaucoup plus touristique ^_^

 

Oui c'est clair que j'ai fait le parallèle également, ce qui n'est pas farfelu car à l'origine c'est la même chaîne de montagnes, qui a dans les deux cas subi une forte érosion glaciaire et connaît actuellement un climat sous influence océanique et à étés frais. Je ne connais pas du tout l’Écosse mais ça ma dit bien aussi, dans la catégorie "destinations pas trop lointaines". Et je suis sûr que là-bas aussi il y a des coins très sauvages ...

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  • 2 weeks later...

oh my gosh!

Tout simplement trop top! 

t'es ouf de faire ça seul, la prochaine fois je t'accompagne! ^^  

Bravo pour cette sortie sur 7jrs qui physiquement et niveau prépa, n'a pas du être aisé, tes parti avec 20kg?

Ta photo de la vallée depuis le lac perché, avec ces brumes au lever de soleil est énorme.

et je surkiffe ta dernière avec le chalet et l'aurore!

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Posté(e)
Saint-Igneuc BZH ( 22 )

Entre le récit qui est superbement bien écrit, et les photos d'une qualité merveilleuse, j'avais l'impression d'être la bas le temps d'un instant à contemplé ton périple. Très courageux de ta part, et puis surtout un énorme merci pour ce partage.

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Merci encore à vous trois ! :)

 

Il y a 2 heures, fryz a dit :

Bravo pour cette sortie sur 7jrs qui physiquement et niveau prépa, n'a pas du être aisé, tes parti avec 20kg?

 

Je n'ai pas pesé exactement, mais je devais être dans ces eaux là effectivement, dont 4 kg de bouffe, donc à la fin la différence se sent bien !

La prochaine, faut se la faire en hiver, camper par -40°C, ça peut être "sympa" :D

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

C'est magnifique ! Bravo pour la qualité des photos et pour le trek, c'est génial.

Comment as tu géré pour la recharge des batteries de l'appareil photo ?

Autre question : quid des moustiques et autres "midges" à cette saison ? présents ou pas ?

 

Je remercie Vincent d'avoir posté un lien vers ce sujet sur facebook car je l'avais loupé.

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Merci Twister et Vincent !

 

Il y a 7 heures, Vincent_L a dit :

 

Comment as tu géré pour la recharge des batteries de l'appareil photo ?

Autre question : quid des moustiques et autres "midges" à cette saison ? présents ou pas ?

 

 

Pour l'appareil photo, je n'ai pas eu besoin de recharger et de loin, en fait l'autonomie du K5 m'a toujours paru étonnamment longue. Je pars toujours avec 3 batteries, et à la fin de la semaine je crois que j'avais à peine entamé la deuxième, sans économiser du tout. A la limite c'était plus pour le GPS (sur le téléphone) que c'était juste, mais hors ligne il aurait quasiment tenu la semaine sans l'éteindre. Par sécurité, je l'ai laissé éteint tant que je n'en avais pas besoin.

 

Sinon pour les insectes, c'est quasiment terminé à cette saison et c'est un de ses avantages. Il y avait à peine quelques survivants en fond de vallée, donc aucun problème de ce côté-là.

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