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Suivi de l'accident environnemental de Rouen


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Bonsoir,

Une catastrophe écologique est en cours dans la région Rouennaise et les Haut de France. 

J'ai besoin de votre analyse d'expert concernant les zones impactés par cette pollution majeur. 

Merci à tous par avance pour vos contributions de qualité 

 

Modifié par garenne50
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Quelques commentaires:   il faut vraiment arrêter de tomber quasi-immédiatement et systématiquement dans la théorie du complot - non, les autorités n'ont pas demandé aux médias de se taire

La majorité des implantations sont anciennes, et datent d'époques où on ne se posait pas ce genre de questions .. et beaucoup de sites SEVESO ont un rayon de risque tel que ce serait tout simplement i

Inévitablement les polluants vont s'infiltrer dans les sols avec les eaux de pluie. C'est déjà le cas pour les engrais et pesticides agricoles,les pluies acides rabattant la pollution des industr

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Posté(e)
Fresquiennes (15 km au Nord de Rouen)

Ici, à Fresquiennes, 15 km aNord Ouest de l'incendie, pas de trace de polluant au sol ; juste de faibles odeurs à certains moments de la journée.

Le vent est resté orienté Sud-est, temporairement Sud, toute la journée. Matin sec mais après-midi pluvieux, surtout à partir de 16h30.

Par précaution, j'ai coupé l'alimentation de mes cuves à eau à partir de ce midi, pour ne pas récolter l'eau des toits.

 

Donc, ici, à part le panache de fumée, nous n'avons rien vu. Plus  l'Est de ma position, vues les photos que j'ai pu voir, c'est une autre histoire...

 

Modifié par cephalateur
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Posté(e)
Fresquiennes (15 km au Nord de Rouen)

Bonjour,

Je préfère cette carte, mieux orientée :

 

Consigne de la préfecture ce matin (source Fi) :

La préfecture en profite pour renouveler les "consignes de nettoyage en cas de présence de suies" de l'incendie :

 

- éviter tout contact cutané et avec les muqueuses.
- nettoyer les locaux, fenêtres, mobiliers et jeux extérieurs et les abords (préau, cours...) uniquement à l'eau.
- ne pas utiliser de nettoyeur haute pression pouvant mettre en suspension des particules
- ne pas effectuer de balayage à sec
- ne pas utiliser d'aspirateur.
- protéger sa peau par le port de gants de ménage.
- Ne pas consommer les végétaux souillés par les suies et se laver les mains en cas de contact.

Capture.PNG

Modifié par cephalateur
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Bonjour

Une agricultrice de la région de Rouen me signale que le pH de l'eau récoltée dans son pluviomètre semble être très acide hier soir et ce matin après l'incendie de Lubrizol hier , évènement majeur.

Y a-t-il des membres de ce forum ou d'autres qui auraient fait la même constatation   ?

Merci

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  • yellowstone changed the title to Suivi de l'accident environnemental de Rouen

 

https://www.ouest-france.fr/normandie/rouen-76000/incendie-de-l-usine-lubrizol-rouen-des-galettes-d-hydrocarbures-apparaissent-sur-la-seine-6539787

 

Et ne pas omettre  d'écouter la première vidéo ! Les autres on peut s'en passer !

 

Edit : il semble que la  première vidéo dont je parlais a été supprimée o.O

 

Et un autre avis :

 

https://actu.fr/normandie/rouen_76540/entretien-oui-gens-ont-raison-davoir-peur-sils-etaient-sous-panache-rouen_27591104.html

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Il y a 2 heures, bernardt60 a dit :

 

Complètement irresponsable : 

 

Que risquent les gens selon vous ?
Je ne vais pas cacher la vérité. Il faut que les gens sachent que s’ils ont respiré ou été en contact avec cette fumée alors il y a un vrai risque de développer des cancers sur le plus ou moins long terme. 

 

Entre opportunisme politique,frustrations et spontanéité,cette catastrophe trouble beaucoup de monde ! 

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Posté(e)
Cournon (2km La Gacilly) Est Morbihan Alt 10 m

De mieux en mieux: 8000m2 de fibro-ciment (amiante) qui part en fumée, mais pas de danger, ne vous inquiétez pas !

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/incendie-de-l-usine-lubrizol-a-rouen-de-l-amiante-dans-la-toiture-brulee-1569612748

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Mais non pas de panique aucun risque majeur pour la population.

Surtout pas de vague,pas de polémique, sinon "censure" on est en 

démocratie tout de même alors on peut s'exprimer selon les nouvelles

définition de celle ci, c'est a dire "fermer sa gueule".

çà me retourne les triples de voir comment on cache une catastrophe comme 

celle ci alors que après on nous dira plus jamais ça comme :

L'amoco cadiz

Tchernobyl

L'Erika

Fukuschima

et j'en passe

J'ai passé des mois a essayer de sauver la faunes et la flores après ce genres de catastrophe

et de mobiliser les gens pour faire changer les choses alors NON je ne fermerais pas ma gueule.

     

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)
il y a 3 minutes, marco44 a dit :

NON je ne fermerais pas ma gueule

 

On apprécierait en revanche que tu restes poli - parce que depuis hier, hormis un vocabulaire fleuri, tu n'as pas écrit grand chose d'intéressant.

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J’apprécierais aussi que  tu me dise pourquoi tu as supprimé mes messages

alors qu'il n'avait rien de fleuri comme tu le fais remarquer, cites moi donc les messages qui sont mal polis s'il te plais

car cela n'est pas mon genre.

D’où mon amertume sur ce  message étant donné la (ou ta) réaction.

Si tu as quelque chose contre moi tu peux aussi m'en parler en MP ce qui

n'as jamais été le cas pour l'instant.

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

1/ relis la Charte (les petits laïus politiques n'ont pas lieu d'être, à plus forte raison dans un topic de suivi météo...)

2/ dans le second message

Citation

 Quel foutage de gueules.....

 

il y a 6 minutes, marco44 a dit :

Si tu as quelque chose contre moi tu peux aussi m'en parler en MP ce qui

n'as jamais été le cas pour l'instant.

Je ne suis pas à ta disposition - si on contactait chaque personne modérée, il faudrait 1 ETP.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Nous avons la preuve de la relativité des informations : sans le décès de Chirac,  cette catastrophe aurait été plus sérieusement traitée par les médias. Par ailleurs il ne fait guère de doute que la peur irraisonnée du nucléaire dans les médias aboutit à une sous-estimation des conséquences de pollutions industrielles qui font XIX° siècle : dit autrement, cet incendie contribuera sans doute à tuer indirectement plus de personnes que Fukushima (0 mort selon l'UNSCEAR après analyse fouillée des émanations sur site), mais très peu (la pollution n'est pas chronique dans cet incendie, et les hôpitaux ne signalent pas une vague de symptômes alarmants), et surtout personne ne s'intéresse à la mort chronique due au fonctionnement ordinaire de ce genre d'usines, même si des progrès géants ont été accomplis par les industriels du secteur. On imagine la presse si la centrale nucléaire de Nogent sur Marne, autrement éloignée de Paris que l'écrasante majorité des sites petro-chimiques en France, voyait son enceinte de confinement sauter comme à Fukushima...ce qui ne donnerait sans doute comme à Fukushima que des morts provoqués par l'évacuation trop large (les Japonais ont réduit les périmètres d'évacuation suite aux 70 morts qui sont les seules victimes "nucléaires" de ce tsunami).


Dans le cadre de ce forum, il serait intéressant d'avoir l'avis de gens compétents sur ce qui se serait passé si ce genre d'incendie s'était produit sous couvercle anticyclonique avec canicule ou grand froid agissant sur des populations alors fragilisées...

Modifié par Bruno 49
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il y a 20 minutes, Bruno 49 a dit :

Dans le cadre de ce forum, il serait intéressant d'avoir l'avis de gens compétents sur ce qui se serait passé si ce genre d'incendie s'était produit sous couvercle anticyclonique avec canicule ou grand froid agissant sur des populations alors fragilisées..

 

C'est une excellente remarque.

 

Dans le cas d'une situation anticyclonique,le danger représenté par les particules en suspension dans l'air aurait été prolongé.Une évacuation massive et/ou un confinement aurait été nécessaire.

 

"Heureusement" la pluie a permis de rabattre rapidement une grande quantités de polluants au sol et "heureusement" les zones urbaines en France possèdent un réseau de récupération d'Eaux Pluviales relativement performant.

 

Bien sûr une large zone autour du site de plusieurs dizaines de km2 ,dont les sols ne sont pas artificialisés,va maintenant devoir faire l'objet de suivis rigoureux : qualité des eaux superficielles,des sols,conséquences sur la faune..

 

Ces polluants se retrouveront inévitablement dans les nappes d'eau souterraine,en quantités variables et sur des périodes plus ou moins longues selon la nature du substrat (composition,épaisseur,profondeur,fracturation).

Les collectivités compétentes en Eau Potable et l'ARS effectuent de toute façon des contrôles réguliers et minutieux.

 

Enfin concernant l'amiante les fibres ont été elles aussi rabattues par la pluie : c'est d'ailleurs une technique (aspertion de la zone de travaux) utilisée dans les Travaux Publics en cas d'exposition en extérieur.

L'exposition par les populations a été faible et peu prolongée.

 

Je comprends l'angoisse face à cette fumée noire nauséabonde,la frustration face au manque d'information (je prends le train tous les jours :P ) mais il faut apprendre à garder son sang-froid et à aller chercher les infos ailleurs qu'à la télévision ou sur facebook.

 

 

 

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C'est toujours un peu pareil en fin de compte. Tout est pensé pour que les autorités, les acteurs de secours et globalement de terrain puissent agir le plus correctement possible, et heureusement d'ailleurs.

 

Mais à côté de cela la communication vers le grand public n'est pas pensée ou adaptée (cela rejoint les débats ponctuels sur la vigilance météo surviennent de temps à autres ici). Je n'ai  pas retrouvé une trace de DICRIM sans doute ancien du secteur, mais le PPRT de l'usine fait 429 pages. C'est imbuvable pour le commun des mortels et ce n'est évidemment donc pas pensé pour eux. A Amboise, chaque habitant avait eu le DICRIM dans sa boite aux lettres il y a quelques années, un document synthétique et clair par rapport aux différents risques présents sur la commune. Le temps passant, ce document a certainement été jeté, mis de côté dans les logements, etc. Toute la communication à destination du public serait sans doute à renouveler de manière limpide.

 

Ce sont les incertitudes qui font peur.  Il faut une communication grand public claire et sans ambiguïté et surtout anticipée. Pour tel risque se produisant : que faire. Si la pluie s'en mêle et provoque les dépôts constatés : que faire, etc. Et toute le monde n'a pas Internet, Twitter, etc pour suivre les infos officielles, il ne faut pas oublier cela.

 

Après, que les habitants suivent ou ne suivent pas les recommandations, c'est un autre problème. Mais dans un premier temps, il convient que les autorités irréprochables dans la diffusion des infos auprès du grand public.

 

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il y a 55 minutes, Bruno 49 a dit :

Nous avons la preuve de la relativité des informations : sans le décès de Chirac,  cette catastrophe aurait été plus sérieusement traitée par les médias. Par ailleurs il ne fait guère de doute que la peur irraisonnée du nucléaire dans les médias aboutit à une sous-estimation des conséquences de pollution industrielle qui font XIX° siècle : dit autrement, cet incendie contribuera sans doute à tuer à indirectement plus de personnes que Fukushima (0 mort selon l'UNSCEAR après analyse fouillée des émanations sur site), mais très peu (la pollution n'est pas chronique dans cet incendie, et les hôpitaux ne signalent pas une vague de symptômes alarmants), et surtout personne ne s'intéresse à la mort chronique due au fonctionnement ordinaire de ce genre d'usines, même si des progrès géants ont été accomplis par les industriels du secteur. On imagine la presse si la centrale nucléaire de Nogent sur Marne autrement éloignée de Paris que l'écrasante majorité des sites petro-chimiques en France, voyait son enceinte de confinement sauter comme à Fukushima...ce qui ne donnerait sans doute comme à Fukushima que des morts provoqués par l'évacuation trop large (les Japonais ont réduit les périmètres d'évacuation suite aux 70 morts qui sont les seules victimes "nucléaires" de ce tsunami).


Dans le cadre de ce forum, il serait intéressant d'avoir l'avis de gens compétents sur ce qui se serait passé si ce genre d'incendie s'était produit sous couvercle anticyclonique avec canicule ou grand froid agissant sur des populations alors fragilisées...

Désolé Bruno mais je ne pense pas que le problème soit là, c'est que maintenant la plupart des médias ( dont on sait maintenant en général comment ils sont financés pour pouvoir exister)  ne traitent plus que l'information immédiate( aux ordres de leur grand boss) , il faut être les premier sur l'évènement devant les  autres , donc en règle générale le traitement de ces problèmes de fond ce n'est plus viable pour ces médias, et ils n'ont même pas le temps d'avoir une peur irraisonnée du nucléaire comme tu dis .

Et là comme le deuxième évènement intervient juste dans la foulée de celui de Rouen même si la sécurité des personnes est mise en jeu sur ce dernier , c'est lui qui doit primer , j'imagine bien le demi-tour brutal des reporters sur l'A13 qui se dirigeaient illico-presto sur Rouen pour revenir bien vite sur Paris sur ordre de leur rédaction .

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Il y a 3 heures, Babarskaja a dit :

 

C'est une excellente remarque.

 

Dans le cas d'une situation anticyclonique,le danger représenté par les particules en suspension dans l'air aurait été prolongé.Une évacuation massive et/ou un confinement aurait été nécessaire.

 

"Heureusement" la pluie a permis de rabattre rapidement une grande quantités de polluants au sol et "heureusement" les zones urbaines en France possèdent un réseau de récupération d'Eaux Pluviales relativement performant.

 

Bien sûr une large zone autour du site de plusieurs dizaines de km2 ,dont les sols ne sont pas artificialisés,va maintenant devoir faire l'objet de suivis rigoureux : qualité des eaux superficielles,des sols,conséquences sur la faune..

 

Ces polluants se retrouveront inévitablement dans les nappes d'eau souterraine,en quantités variables et sur des périodes plus ou moins longues selon la nature du substrat (composition,épaisseur,profondeur,fracturation).

Les collectivités compétentes en Eau Potable et l'ARS effectuent de toute façon des contrôles réguliers et minutieux.

 

Enfin concernant l'amiante les fibres ont été elles aussi rabattues par la pluie : c'est d'ailleurs une technique (aspertion de la zone de travaux) utilisée dans les Travaux Publics en cas d'exposition en extérieur.

L'exposition par les populations a été faible et peu prolongée.

 

Je comprends l'angoisse face à cette fumée noire nauséabonde,la frustration face au manque d'information (je prends le train tous les jours :P ) mais il faut apprendre à garder son sang-froid et à aller chercher les infos ailleurs qu'à la télévision ou sur facebook.

 

 

 

 

Connaissant la topographie des lieus et la densité de population en bord de Seine ça n'aurait pas été simple à organiser, je n'ose imaginer  que l'on n'ait pas déjà étudié la question et que les habitants n'aient pas reçus les consignes à tenir, quoique !!!!!

 

Les infos on ne risquaient pas de les trouver sur les médias traditionnels sur le coup que sont la radio et la télévision , on y parlait que d'une seule chose !

C'est bien pour ça qu'il y a eu un déchainement sur les réseaux sociaux .

 

 

J'ai habité quelques années à Rouen dans le Vallon Suisse sur les flancs de Bihorel, Les Sapins et la Grand'Mare pour ceux qui connaissent  et c'est sûr que dès le vent venait de l'ouest, annonçant la pluie les odeurs d'hydrocarbures on y avait droit .

Mais malgré tout ce qu'on dit à la fois donc sur la pollution et son climat ( j'y ai vécu des hivers bien froids et neigeux début des années 80) cette ville je l'ai quittée  bien à regret pour raisons professionnelles , c'est une ville superbe dans un cadre magnifique ( il n'y a qu'à aller au belvédère de la Côte Saint-Catherine) et je suis bien triste de voir l'image que cette catastrophe renvoie d'elle, d'autre part mon épouse étant du Pays de Bray (Buchy et Saint-Saëns) nous sommes sensibles au ressenti de ses habitants .

Donc il ne s'agit pas effectivement pas de tomber dans la catastrophisme à outrance mais ce n'est pas une raison pour considérer que maintenant tout va bien , et espérons qu'enfin  l'on va tirer les leçons une bonne fois pour toute sur le problème de ces zones industrielles avec des usines classées Seveso côtoyant des zones densément peuplées (  Rouen n'est pas seule dans ce cas!) et que comme beaucoup de choses une fois le soufflet médiatique tombé cela ne sera pas mis sous le tapis !

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Posté(e)
Fresquiennes (15 km au Nord de Rouen)

La pollution a été plaquée au sol par les précédentes pluies et il est prévu entre 20 et 30 mm  de pluie supplémentaire dans les prochains jours sur les zones impactées par le nuage.

Quelles conséquences peut-on imaginer sur les polluants (sont-ils biodégradables ?...), la flore et la faune  et les nappes phréatiques ?

 

 

 

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Quelques commentaires:

 

  • il faut vraiment arrêter de tomber quasi-immédiatement et systématiquement dans la théorie du complot - non, les autorités n'ont pas demandé aux médias de se taire, les médias ne sont pas censurés et ne se sont pas auto-censurés (sinon allez jusqu'au bout du raisonnement, on a tué Chirac pour faire diversion?). On en parlait hier avec Bernard, on imagine bien les reporters des BFM, CNEWS, TF1, FranceTV and coe faire demi-tour sur l'A13 vers midi pour revenir vers Paris pour couvrir la "Breaking News" nationale, qui concerne, n'en déplaisent aux Hauts-Normands, bien + de personnes et donc d'audience oui. France 2 par exemple a basculé en édition spéciale à 12h30 et tenu l'antenne en direct jusqu'à + de 16h apparemment, il fallait toute la rédaction sur place!

 

  • plus prosaïquement, on est tout simplement NULS en France (collectivement, acteurs privés, autorités publiques, médias, grand public) sur tout ce qui concerne l'alerte aux populations. Mais vraiment, pour avoir passé 3j d'étude à Avignon avant l'été sur le sujet avec des spécialistes de la question, la comparaison avec les exemples belges ou québécois nous renvoient véritablement à notre niveau d'incompétence, pour diverses raisons:
    • une incapacité latente de prendre conscience de l'événement quand il se déclenche et même dans les premières heures (regardez la réaction surréaliste de l'industriel hier soir, 36h après l'événement!, toujours aussi incrédule sur l'origine de l'accident et les conséquences!). Par définition, un accident est un événement inattendu, la sidération (réaction humaine normale) ne doit pas entraver le raisonnement et les décisions qui s'imposent.
    • une dilution totale des responsabilités: si l'industriel ne balance pas les sirènes quelques minutes après le déclenchement de l'incendie, c'est aux autorités de le faire via les sirènes SAIP - mais non, il faut attendre presque 5h après le début de l'événement pour que le Préfet appuie enfin sur le bouton. Les spécialistes du sujet que je suis sur Twitter étaient consternés, rien de ce qui devait être fait n'a été fait. Bien la peine de faire des exercices! Sachez par exemple qu'en Belgique, c'est la responsabilité d'un homme (oui, un homme et un seul pour tout le territoire) de prendre la décision d'alerte. S'il se trompe un jour, il assumera, expliquera son choix à l'aune des informations dont il disposait à ce moment-là. Et sauf erreur manifeste d'appréciation, on ne lui coupera pas la tête pour autant.
    • une peur-panique de tous les acteurs de provoquer... une panique justement. Comme si les gens allaient se précipiter en dehors de chez eux, courir vers l'incendie ou se jeter dans la Seine? De plus, nous n'avons pas dans ce pays la culture de l'évacuation. Alors oui le confinement était peut-être la meilleure solution immédiate, le temps que le jour se lève, mais après il faut engager les moyens nécessaires pour mettre véritablement les populations à l'abri.
    • cette peur-panique de la panique généralisée a une conséquence extrêmement fâcheuse en terme de communication: le premier réflexe des autorités est de MINIMISER l'événement, en attendant d'avoir toutes les informations possibles. Alors qu'au contraire, il faudrait communiquer tout de suite sur ce que l'on sait ET NE SAIT PAS ENCORE, organiser des évacuations ciblées en affichant clairement le principe de précaution (comme il existe une part d'incertitude - ie, un risque), on évacue, mais cela ne signifie pas qu'il y a un danger létal immédiat.  A l'heure des réseaux sociaux, ce type de communication est vraiment catastrophique, puisque évidement propice à mon premier commentaire...
    • côté grand public, c'est pas glorieux non plus: nos concitoyens sont toujours aussi mauvais pour comprendre une notion de risque, d'incertitude, de probabilité. On en parle depuis des années sur ce forum: alors que la carte de vigilance existe depuis 18 ans quasiment jour pour jour (lancée le 1er octobre 2001), vous savez tous par vos entourages que les gens la considèrent soit comme une carte d'alerte ("il va se passer tel phénomène dangereux"), soit comme un jouet sans intérêt des autorités et de MF pour se couvrir ("de toute manière ILS se trompent tout le temps, ça sert à rien").

 

En résumé, il en va des catastrophes naturelles comme celles industrielles : on n'apprend pas de nos erreurs. Au contraire on ne cesse de les reproduire, et au passage la défiance des populations ne fait que croitre. C'est vraiment affligeant.

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Posté(e)
Fresquiennes (15 km au Nord de Rouen)

Pour rappel, voici ce qui est prévu le 15, comme chaque année :

Comme cela, ils se donnent bonne conscience !

Rien n'a évidemment été prévu hors temps scolaire. Certains parents ont donc accompagné les enfants devant des écoles fermées, faute d'information.

Pour les écoles ouvertes, autour de la zone sinistrée, cela a été la confusion totale : confinement, écoles fermées,  rien du tout... Pas de consigne claire...

Capture.PNG

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il y a 38 minutes, cephalateur a dit :

La pollution a été plaquée au sol par les précédentes pluies et il est prévu entre 20 et 30 mm  de pluie supplémentaire dans les prochains jours sur les zones impactées par le nuage.

Quelles conséquences peut-on imaginer sur les polluants (sont-ils biodégradables ?...), la flore et la faune  et les nappes phréatiques ?

 

Inévitablement les polluants vont s'infiltrer dans les sols avec les eaux de pluie.

C'est déjà le cas pour les engrais et pesticides agricoles,les pluies acides rabattant la pollution des industries,des transports et des chauffages.

 

C'est la nature des sols qui permettra de lutter plus ou moins efficacement ou non contre cette pollution:

 

- Les sols artificiels sont relativement protégés des infiltrations.Les réseaux EP (eaux pluviales) recueillent la lame d'eau moyenne polluée (les premiers millimètres lessivant les polluants) et les renvoient vers les STEP (station d 'épuration).

- Les sols avec couvert végétal permettent de filtrer une partie des polluants,le système racinaire des végétaux les retenant (c'est mis en valeur par le lagunage dans les zones résidentielles ou dans les emprises autoroutières).

- Les sols agricoles sont les plus exposés: à nu,l'infiltration est diablement efficace.

 

Ces polluants vont ensuite mettre un certain temps à atteindre la nappe:

- quelques heures en cas de substrat fortement fracturé et de nappe affleurante et peu profonde. J'imagine que si le cas de figure existe dans la zone soumise aux retombées,l'ARS va suivre de très près les piézomètres existants (encore faut-il qu'ils sachent quoi chercher dans les analyses et qu'une méthodologie existe concernant ces polluants).

- plusieurs mois voire dizaines d'années,notamment sur les plateaux crayeux:la pollution sera progressive et diffuse.

 

Personnellement je me renseignerai sur la nature de la nappe alimentant mon secteur en AEP (adduction d 'Eau Potable):

- nature de la collectivité compétente (Rouen Métropole (gros moyens)  ou syndicat communal (moyens faibles voire inexistants)?).

- nappe affleurante,profonde,captive? --> BRGM régional ou service ORQUE (Reconquête de la qualité des Eaux) de la collectivité compétente en AEP.

- l'ARS est-elle sur le coup?A t'elle déjà réalisé des prélèvements en zone très vulnérable? --> ARS régionale.

 

 

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Et comme on parle beaucoup donc de cette directive Seveso, voici ce qui y est dit officiellement, dont j'extrais le paragraphe  concernant la directive Seveso3, je sens que les avocats ne vont pas chômer dans les mois et années à venir  rien qu'avec cette catastrophe :

 

La directive Seveso 3

A dater du 1er juin 2015, de nouvelles exigences sont applicables aux établissements afin de prévenir et de mieux gérer les accidents majeurs impliquant des produits chimiques dangereux.

Le Conseil et le Parlement européen sont parvenus, le 27 mars 2012 à un accord sur le projet de directive Seveso 3. Les négociations entre les institutions européennes ont été menées sur la base d’un projet de directive présenté par la Commission le 21 décembre 2010.

La directive Seveso 3 adapte en profondeur le champ d’application couvert par la législation communautaire au nouveau règlement CLP.

Cette révision a en effet pour objectif premier d’aligner la liste des substances concernées par la directive sur le nouveau système de classification des substances dangereuses du règlement CLP, qui a établit de nouvelles méthodes de classification des substances et créé de nouvelles dénominations de dangers. Le champ d’application de la directive Seveso a donc été entièrement redéfini, sur la base de ces données nouvelles.

Mais au-delà de la simple adaptation réglementaire, cette révision a été l’occasion de mettre à jour les différentes mesures déjà prévues par le texte actuel, dont l’efficacité est unanimement reconnue.

D’autre part, la directive Seveso 3 renforce encore les dispositions relatives à l’accès du public aux informations en matière de sécurité, sa participation au processus décisionnel et l’accès à la justice.

Le but est ainsi d’aligner la directive sur les exigences de Convention d’Aarhus.

Les citoyens peuvent ainsi avoir un accès direct, via Internet, aux informations relatives aux installations Seveso situées à proximité de leur domicile, aux programmes de prévention des accidents et aux mesures d’urgence pour mieux réagir en cas de nécessité.

Ils pourront ester en justice s’ils estiment que leurs droits n’ont pas été pris en compte lors de l’installation d’un nouveau site Seveso à proximité de leur domicile.

La nouvelle directive comprend également des dispositions visant à améliorer la façon dont l’information est collectée, gérée, mise à disposition et partagée.

Par ailleurs, la directive maintient le principe d’une proportionnalité des obligations entre établissements seuil haut et seuil bas. Certaines nouveautés sont cependant à noter, telles que le renforcement de la politique de prévention des accidents majeurs, qui devra garantir un niveau de protection accru dans tous les établissements, ainsi que de nouvelles obligations d’information à destination des populations en cas d’accidents majeurs.

Par ailleurs, des plans d’inspection doivent être établis par les autorités compétentes.

Enfin, l’une des nouveautés de la directive réside dans l’instauration d’un système de dérogations au niveau européen permettant de tenir compte des incertitudes liées à l’alignement avec le règlement CLP et des évolutions technologiques futures.

Si cette directive conserve bien les principes fondateurs qui ont permis, au fil des années, de mettre en oeuvre une politique efficace et proportionnée de prévention des accidents majeurs, elle n’en a pas moins un impact sur le système existant, son champ d’application étant profondément rénové, et des obligations nouvelles.

 

http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Risques-accidentels.html

 

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Tout à fait d'accord avec les différents posts concernant le manque de communication mais surtout, du temps relativement long pour alerter la population: 5h avant d'entendre les sirènes sonner...

Il me semble qu'avait été mis en place le compte @Beauvau_Alerte, un compte officiel du Ministère de l'Intérieur informant des évenements majeurs de sécurité civile ou publique survenant en France: il n'a pas été déclenché, pourquoi? Personne à cette heure tardive de la nuit (ou trop tôt le matin!) pour l'activer, tout comme pour appuyer sur les boutons des sirènes du réseau SAIP ?

Mais le premier fautif pour moi est la société: elle doit prendre les mesures d'urgence et diffuser elle même l'alerte à la population AVANT l'autorité de Police dans le cadre d'un PPI si mes souvenirs sont bons. Elle n'a pas de sirène? De hauts parleurs? Etc?

 

Enfin, comme toute bonne entreprise qui se respecte, je pense (et j'ose espérer!) qu'elle doit faire l'objet de nombreux exercices de sécurité. Mais là encore, comme c'est le cas aujourd'hui dans de nombreuses entreprises, on prévoit un scénario à l'avance qui soit bien conforme à l'étude du danger, on le réalise entre 8h30 et midi (soit entre l'heure du café et du déjeuner afin que tous les responsables qui ont les clefs soient arrivés), on ne fait que des cas fictifs pour ne pas gêner la production du site et enfin, on ne sort surtout pas du scénario prévu afin que le compte rendu de l'exercice soit le meilleur possible.

Seulement, dans la réalité, ça ne se déroule rarement dans d'aussi bonnes conditions, et du coup, c'est la catastrophe assurée...

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