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Tendance Hiver 2012/2013


Cirus
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Bonjour,

Je ne suis pas la pour défendre Mike, mais le SSW tant promis a bien eu lieu, la MJO a bien évolué en phase 7 comme annoncé par Mike, après les éffets pour notre petite France c'est autre chose.

Sans ce SSW nous serions probablement resté à la récurrence de décembre, et puis l'obligation de résultats ne fait pas partie d'un forum de passionné.

On est bien d'accord, et c'est bien ce que je dis dans mon intervention. Je ne critique pas le manque de résultat BIEN ME RELIRE avant toute spéculation :-)

Je lui reproche ses certitudes.

Ex dernier en date => sa certitude dans un de ses derniers posts sur le changement quasi certain des projections des modèles lorsque ceux ci hésitaient longuement il y a une quinzaine de jours sur le un coup froid continentale un coup chaud ou océanique.

C'est indéniable sur le comportement du vortex polaire stratosphérique et ses réchauffements il est très doué Mike et je le redis encore, grâce à lui j'en ai encore appris des choses-je réitère mes propos, merci Mike pour cette découverte.

Là où je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à apprendre c'est sur le comportement du vortex polaire troposphèrique suite à un SSW. La preuve avec ce que nous connaissons actuellement, je le redis, nous n'avons pas connu ces derniers jours une situation de blocage hp sur le proche atlantique. On est bien d'accord hein ?

Je ne tacle pas Mike comme certain et sur un de mes posts précédents je le défend même. On est d'accord, il n'a jamais fait de prévision hivernal à l'échelle de notre pays mais plutôt à l'échelle européenne.

Je ne veux pas mettre à défaut ses connaissances. Je met à défaut sa façon d'interprèter les choses avec trop de certitudes. Il ne prend pas assez de recul à mon sens comme certains le feraient ici, je citerai comme exemple d'excellent analyste comme Christophe30, Chris of Auriol, Virgil, lame 2, run999, Cirus et bien d'autre encore.

Je n'arrive pas à la cheville de Mike point de vue connaissance. Mais il gagnerai en grandeur en étant un peu plus prudent sur ces discours :-)

Mike on t'attend ici ou sur une autre rubrique.

La projection sur le très très long terme de gfs sur son 06Z et 00Z vont dans le bon sens hivernophilement parlant ; répercussion des phase de la mjo peut être..

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

On va faire un point précis de la situation, celle passée et celle qui va se produire ou plutôt ( parlons au conditionnel) qui risquerait de se produire au cours des prochaines semaines.

Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Cette phase MJO serait favorable aux remontées chaudes sur l’atlantique nord au moins jusque début mars donc il serait étonnant qu’on assiste pas à des flux nordiques sur l’Europe de l’ouest au cours du mois prochain. En ce qui concerne la stratosphère, les températures sont entrain de baisser, les températures sont autour de -40°, toujours largement au dessus des normales cependant. Ces températures sont restées un long moment au dessus de la Courbe normale ce qui prouve que le pic du réchauffement a été fort dans la stratosphère. Maintenant, on pourrait croire qu’avec le retour à des températures très froides dans la stratosphère que la situation pourrait redevenir normal mais il en ne sera rien car les effets du SSW ne se sont pas encore produit complètement et comme je disais plus haut, la phase MJO empêchera la situation de revenir classique avec un VP bloqué.

Ce mois de janvier a donc bien vu le froid polaire s’engouffrer sur une grande partie de l’Europe mais l’Europe du sud-Est a été épargné par les déferlements des descentes froides ce qui prouve que la situation ne s’est pas déroulée tout à fait comme je l’aurais pensé au début du mois. La situation aux retours des HP sur l’atlantique nord pendant la dernière décade de janvier a été abandonnée sur le champs et c’est une situation plus classique qui a pris le relais.

En ce qui concerne les indices, le QBO 30 hpa est resté négatif en décembre ce qui fait à présent 17 mois consécutifs négatifs ce qui est un record et cela prouve que les effets du soleil sur le QBO sont bien réelles

http://www.esrl.noaa...lation/qbo.data

Et c’est pas fini puisque le QBO 30 hpa serait encore négatif en janvier ce qui ferait 18 mois

En ce qui concerne le QBO 50 hpa, la baisse s’est poursuivie en décembre et devrait rester négatif en janvier/février inclus:

http://www.cpc.ncep....s/qbo.u50.index

A présent, on va attendre les effets du SSW dans sa totalité et surveiller les températures stratosphériques au cours des trois prochaines semaines.

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Posté(e)
Saint-Dié-des-Vosges - 88100 - Alt 390m

On va faire un point précis de la situation, celle passée et celle qui va se produire ou plutôt ( parlons au conditionnel) qui risquerait de se produire au cours des prochaines semaines.

Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Cette phase MJO serait favorable aux remontées chaudes sur l’atlantique nord au moins jusque début mars donc il serait étonnant qu’on assiste pas à des flux nordiques sur l’Europe de l’ouest au cours du mois prochain. En ce qui concerne la stratosphère, les températures sont entrain de baisser, les températures sont autour de -40°, toujours largement au dessus des normales cependant. Ces températures sont restées un long moment au dessus de la Courbe normale ce qui prouve que le pic du réchauffement a été fort dans la stratosphère. Maintenant, on pourrait croire qu’avec le retour à des températures très froides dans la stratosphère que la situation pourrait redevenir normal mais il en ne sera rien car les effets du SSW ne se sont pas encore produit complètement et comme je disais plus haut, la phase MJO empêchera la situation de revenir classique avec un VP bloqué.

Ce mois de janvier a donc bien vu le froid polaire s’engouffrer sur une grande partie de l’Europe mais l’Europe du sud-Est a été épargné par les déferlements des descentes froides ce qui prouve que la situation ne s’est pas déroulée tout à fait comme je l’aurais pensé au début du mois. La situation aux retours des HP sur l’atlantique nord pendant la dernière décade de janvier a été abandonnée sur le champs et c’est une situation plus classique qui a pris le relais.

A présent, on va attendre les effets du SSW dans sa totalité et surveiller les températures stratosphériques au cours des trois prochaines semaines.

Très belle analyse Mike thumbup1.gif ! Cela promet encore de belles choses pour la première quinzaine de Février !
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On va faire un point précis de la situation, celle passée et celle qui va se produire ou plutôt ( parlons au conditionnel) qui risquerait de se produire au cours des prochaines semaines.

Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Cette phase MJO serait favorable aux remontées chaudes sur l’atlantique nord au moins jusque début mars donc il serait étonnant qu’on assiste pas à des flux nordiques sur l’Europe de l’ouest au cours du mois prochain. En ce qui concerne la stratosphère, les températures sont entrain de baisser, les températures sont autour de -40°, toujours largement au dessus des normales cependant. Ces températures sont restées un long moment au dessus de la Courbe normale ce qui prouve que le pic du réchauffement a été fort dans la stratosphère. Maintenant, on pourrait croire qu’avec le retour à des températures très froides dans la stratosphère que la situation pourrait redevenir normal mais il en ne sera rien car les effets du SSW ne se sont pas encore produit complètement et comme je disais plus haut, la phase MJO empêchera la situation de revenir classique avec un VP bloqué.

Ce mois de janvier a donc bien vu le froid polaire s’engouffrer sur une grande partie de l’Europe mais l’Europe du sud-Est a été épargné par les déferlements des descentes froides ce qui prouve que la situation ne s’est pas déroulée tout à fait comme je l’aurais pensé au début du mois. La situation aux retours des HP sur l’atlantique nord pendant la dernière décade de janvier a été abandonnée sur le champs et c’est une situation plus classique qui a pris le relais.

En ce qui concerne les indices, le QBO 30 hpa est resté négatif en décembre ce qui fait à présent 17 mois consécutifs négatifs ce qui est un record et cela prouve que les effets du soleil sur le QBO sont bien réelles

http://www.esrl.noaa...lation/qbo.data

Et c’est pas fini puisque le QBO 30 hpa serait encore négatif en janvier ce qui ferait 18 mois

En ce qui concerne le QBO 50 hpa, la baisse s’est poursuivie en décembre et devrait rester négatif en janvier/février inclus:

http://www.cpc.ncep....s/qbo.u50.index

A présent, on va attendre les effets du SSW dans sa totalité et surveiller les températures stratosphériques au cours des trois prochaines semaines.

Je confirme... très bonne analyse Mike sorcerer.gif

Je suis assez d'accord sur un possible mois de février un peu plus actif point de vue possibilité hivernale, sans parler des conséquences du ssw, je campe mes positions vis à vis des phases de la MJO mais reste prudent en ce qui concerne l'ennemi de toujours, l'océan atlantique et ses dépressions creuses.

Ca va bien finir par se calmer quand même !

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Merci Thomas pour ces précisions.

En outre, on peut percevoir sur le très long terme, et notamment depuis quelques runs sur GFS, que le vortex Canadien pourrait regagner ses pénates au début du mois de Février en laissant place à de larges systèmes ondulatoires (bloquants ?) au dessus de l'Atlantique.

Du reste, je te trouve "beau prince" de venir partager tes analyses sur cette partie du forum où visiblement certains ont la mémoire courte et des œillères pour ne pas regarder ce qui se trame sur nos modèles à très long terme.

Vous me direz c'est pas saisonnier ?!

Je vous répondrait que non... Mais qu'un run qui voit une forte ondulation vers le Groenland au delà de 260h, ça ne veut rien dire. En revanche, lorsque c'est une douzaine de runs de suite, avec des échéances qui se rapprochent, ça ne relève plus complètement du hasard. Ça devient une espèce de signal default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Très interessant article! qu'en pensez vous?

vignette-2012-1.jpgL

’Hiver 2011-2012 selon la Terre du Futur. Après 3 hivers en dessous des normes saisonnières, puis cet hiver qui fut juste dans les moyennes -0,14°C (février 2012 très en deçà), il est statistiquement rarissime qu'un 5 eme hiver suive une tendance négative. Seulement voilà, les statistiques sont faites pour être démenties. Voici les prévisions saisonnières pour le futur hiver 2012-2013.

Dans contexte normal et selon certains sites prévisionnistes voici ce qu’on nous annonce : Si nous avions une récurrence de douceurs et d'impact du réchauffement climatique, l'activité solaire actuelle étant à la hausse pour la fin de l'année, même dans un contexte d'un cycle solaire faible, un blocage anti cyclonique serait fort probable pour les mois de décembre et janvier apportant douceur au sud et simples petites gelées au nord de la France. Toujours selon ces prévisionnistes, comme pour l'hiver 2011-2012, le début d'hiver devrait donc être doux, humide et sans aucun piment hivernal.

Nous ne pourrons pas nous aligner sur ces prévisions pour les raisons suivantes :

Depuis la fin janvier 2012, nous constatons des variations atypiques des oscillations arctiques et de l'oscillation nord atlantiques. Ces oscillations ont un grand intérêt, pour déterminer la position du vortex polaire et les centres d'action sur l'Atlantique Nord. Depuis quelques mois, ces oscillations, ces indices sont donc très désorganisés entre du positif et du négatif. Ça reste nouveau depuis quelques années :

ao-janvier-juillet2012.jpg

Nous sommes entrés dans un cycle solaire 24 faible et son maximum prévu pour le mois de mai 2013 devrait être le plus faible depuis plus de 100 ans.

Le changement de l'irradience solaire pourrait être à l’origine des hivers inhabituellement froids qu’ont connus le Nord de l’Europe et les Etats-Unis ces dernières années.

Une chute cyclique dans les radiations solaires pourrait provoquer des hivers inhabituellement froids dans certaines parties d’Amérique du Nord et d’Europe, d’après ce qu’ont déclaré des scientifiques.

Une réduction des rayons ultraviolets du soleil pourrait affecter les régimes de vents de haute altitude dans l’Hémisphère Nord, provoquant ainsi des hivers particulièrement froids.

« Notre recherche confirme le lien observé entre les variations solaires et le climat régional hivernal » a écrit le principal auteur de l’étude, Sarah Ineson, du UK Met Office. L’étude a été publiée dans le journal Nature Geoscience en 2011.

Ils ont ainsi découvert que pendant les années de basse activité, un air inhabituellement froid se forme en altitude dans l’atmosphère au-dessus des tropiques. Cela entraîne une redistribution de la chaleur dans l’atmosphère, provoquant des vents qui amènent un temps froid et des tempêtes de nord dans le Nord de l’Europe et aux Etats-Unis, et un climat plus doux au Canada et dans la région Méditerranéenne.

Information de 2010 : La Terre a beau se réchauffer, l’Europe pourrait connaître une série d’hivers rigoureux évocateurs de ceux du petit âge glaciaire du 17e siècle. La faute à l’activité pâlotte du Soleil, accusent des scientifiques anglais. Cette faiblesse perturberait le jet stream du front polaire et empêcherait l’air chaud d’atteindre l’Europe pendant l’hiver.

Malgré le réchauffement de l’hémisphère nord, en 2010, l’Angleterre venait de connaître son 14e hiver le plus froid depuis 160 ans. S’il existe plusieurs explications à cela, celle qui a la préférence des scientifiques de l’université de Reading repose sur l’activité solaire. L’équipe menée par Mike Lockwood vient en effet de mettre en évidence une forte corrélation entre la faiblesse de l’activité solaire et l’apparition d’un phénomène de blocage du jet stream de l’hémisphère nord.

Ce jet stream (appelé aussi courant-jet) est un courant aérien très puissant qui parcourt l’hémisphère à grande vitesse, entre 6 et 15 kilomètres d’altitude. Il sépare les masses polaires d’air froid (front polaire) des masses chaudes tropicales. En cas de phénomène de blocage, ce courant aérien adopte un parcours en « S » qui permet localement aux masses d’air polaires de descendre vers le sud et empêche les masses d’air chaud de remonter vers le nord.

Par conséquent, la baisse d’activité du Soleil qui a débuté en 1985 pourrait indiquer une augmentation de la fréquence des hivers rigoureux, notamment en Europe. Mike Lockwood précise que ce phénomène est régional et saisonnier, sans effet sur la température globale de la planète. C’est la façon dont l’énergie solaire est répartie sur la planète qui est modifiée, non la quantité d’énergie que la Terre reçoit.

La QBO (Quasi-Biennal Oscillation) est une inversion du régime des vents qui affecte les courants de la zone équatoriale (entre 12 ° nord et 12 ° sud environ), et qui se produit chaque fois au terme d'une durée qui peut aller de 24 à 30 mois, d'où son nom d'oscillation quasi biennale.

Le phénomène El Niño (le petit garçon en espagnol, et par extension « l'Enfant Jésus ») a été nommé à la fin des années 1800 par des marins péruviens qui avaient alors constaté l'apparition d'un courant chaud à la période de Noël. Ce courant correspond à une phase plus chaude que d'habitude appelée oscillation australe El Niño ou ENSO (sigle d'El Niño et Southern Oscillation) ou encore ENOA (El Niño-Oscillation Australe en français).

La phase plus froide qui fait suite à El Niño est nommée La Niña, soit petite fille en espagnol. Sa définition officielle est la suivante : « phénomène caractérisé par une anomalie négative de la température de surface de la mer (par rapport à la période de référence 1971-2000), dans la région Niño 3.4 du Pacifique équatorial, dans la mesure où cette anomalie est supérieure ou égale à 0,5 °C selon une moyenne calculée sur trois mois consécutifs » (Nouvelles du Climat Mondial ; Janvier 2004 - OMM).

Le phénomène ENSO influence les jets, en particulier celui du sud-ouest de l'atlantique où le Gulf Stream passe. L’ENSO rentre en jeu avec le QBO, qui influence les latitudes polaires de l'arctique, qui détermine ensuite l'AO (un peu moins la NAO).

NB: L'AO n’influence pas les conditions synoptiques, elle n'est qu'une image de ces conditions.

Le QBO+ associé avec un El Niño (ENSO+) ont tendance à concentrer les masses d'air polaires sur l'arctique avec une stratosphère plus froide que d'habitude provoquant une AO+ régulière. Et inversement pour le QBO-

Le QBO+ et la Niña (ENSO-) auraient tendance à déconcentrer les masses d'air polaires de l'Arctique, i y a davantage de SSW ( réchauffement stratosphérique plus régulier que d'habitude) provoquant des AO-. Et inversement pour le QBO-

Dans tout ceci, le jet atlantique rentre forcément en jeu. l'ENSO aurait donc certaines influences sur l'Europe que nous avons souvent tendance à ignorer.

En 2009, 2010, 2011, l'Europe a connu des hivers en dessous des normes saisonnières. En 2012, malgré une grande douceur relative en décembre 2011 et janvier 2012, le mois de février a été particulièrement rude et a fait descendre les moyennes saisonnières en dessous des normes sur l'ensemble de l'Hiver 2011-2012 à -0.14°. L'intensité solaire est actuellement très faible dans un maximum qui devrait être atteint à la mi 2013. Tout ceci a un impact décisif sur les oscillations.

Il est à noter que toute tendance doit se mesurer sur plusieurs années. Ces oscillations actuelles ne seront pas déterminantes pour le futur hiver qui nous arrive. Si une telle tendance devait se maintenir, nous aurions alors un hiver 2012-2013 dantesque. En situation météo, nous avons appris que rien n'est véritablement déterminé à l'avance. Une récurrence n'est pas éternelle.

Il est bon de rappeler que le Gulf Stream actuel semble plus favoriser un réchauffement sur l'Amérique du Nord que sur l'Europe, il peut largement influencer des indices négatifs pour l'Europe de l'ouest pour l'hiver à venir. Le jet-stream est perturbé en partie par le Gulf Stream.

Pour rappel : en 2008 : Le Gulf Stream, courant chaud venu des Caraïbes qui adoucit le climat de l'Europe occidentale, affecte jusqu'aux plus hautes couches de l'atmosphère, a démontré une équipe de chercheurs dont les travaux ont été publiés la semaine du 12 mars 2008 dans la revue britannique Nature. En 2011 : L’absence de cet effet normal à l’est de l’Atlantique Nord a perturbé le flux normal du Jet Stream atmosphérique cet été, causant des fortes températures, inédites dans la majeure partie des Etats-Unis. En 2012 : Entre Washington et les Maritimes (Amérique du Nord) - comparativement au reste du monde : le niveau de la mer y a grimpé de 12 cm entre 1950 et 2009, par rapport à la moyenne mondiale de 3,6 cm. Mais le problème s'aggrave beaucoup plus vite, ce qui à terme pourrait avoir des conséquences importantes sur l'une des régions les plus prisées par les vacanciers québécois. «Le phénomène est dû à un ralentissement du Gulf Stream et des courants qui envoient les eaux chaudes des Caraïbes vers l'Europe du Nord», expliquent en entrevue téléphonique deux des coauteurs de l'étude, Kara Doran et Peter Howd, de la Commission géologique des États-Unis. «Le ralentissement semble survenir au niveau de la Nouvelle-Angleterre. L'eau y arrive en provenance du sud et s'y accumule.» L'étude est parue dans la revue Nature Climate Change.

gs-2012.jpg

La tendance météorologique actuelle est très différente des années 1990 à 2007. Nous avons également d'autres indices qui montrent qu'un 5 eme hiver en dessous des normes saisonnières est probable mais cela ne pourra être qu'une surprise. Alors ?

Il est à noter qu'en prenant en compte les indices actuels, l'activité solaire, des analogies sont faites par rapport aux hivers 58/59, 65/66, 77/78 et 87/88, voir ICI pour plus d'infos.

hivers-58-87.jpg

Voici la conclusion de espacemeteo.com : "Le début de l’hiver pourrait donc être caractérisé par une activité non négligeable des ondes de Rossby ou planétaires au sommet de la stratosphère. La probabilité de réchauffement stratosphérique canadien est tout de même important, favorable à l’instabilité précoce du vortex polaire stratosphérique ainsi que troposphérique. La température au niveau de la moyenne stratosphère pourrait subir de nombreuses fluctuations.

La situation serait potentiellement favorable à l’enracinement de blocages récurrents au niveau des latitudes nordiques, accompagné d’un rejet du jet stream et des storm tracks vers les latitudes méridionales."

La Terre du Futur s'aligne sur cette conclusion. En d'autres termes, nous aurions, en début d'hiver, en décembre, des températures en dessous des normes saisonnières et des perturbations neigeuses. Les probabilités de vagues de froid seraient propices. L'indice IR5 serait à la hausse sur les mois de janvier et février apportant plus de stabilité et une météo nettement plus anti cyclonique au fur et à mesure du temps pendant l'hiver 2012-2013. L'ensemble de l'hiver se situerait en dessous des normes saisonnières. Nous aurions donc un 5eme hiver consécutif en dessous des normes.

Il faut également rappeler que depuis les années 70, les statistiques se sont faites sur cette période. Les hivers de ces dernières années sont intéressants par rapport aux 4 dernières décennies. Mais c’était juste des hivers classiques que nous n’avions plus l’habitude de voir. Quand on parle de normes saisonnières, ils se situent en deçà des températures habituelles des hivers depuis 30 ans. Comparativement, Il serait intéressant de faire une analogie par rapport au XIX eme siècle, et il est fort probable qu’ils se situeraient dans une grande douceur.

Cependant, avec tous les paramètres que nous avons vus ci-dessus, les futures tendances saisonnières démontrent que nous irions vers des hivers plus froids qu’à l’accoutumée. Mais les statistiques ne sont-elles pas aussi faites pour être démenties ?

La probabilité de réalisation d'un tel hiver est de 70% selon nos estimations.

Voici les prévisions de la NOAA datant du mois de juillet 2012, l'hiver déboulerait dès le mois de novembre 2012 :

noaa-hiver2012-2013-1.jpg

noaa-hiver2012-2013-2.jpg

noaa-hiver2012-2013-3.jpg

noaa-hiver2012-2013-4.jpg

Mise à jour le Mercredi, 25 Juillet 2012 07:50

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Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Cette phase MJO serait favorable aux remontées chaudes sur l’atlantique nord au moins jusque début mars donc il serait étonnant qu’on assiste pas à des flux nordiques sur l’Europe de l’ouest au cours du mois prochain. En ce qui concerne la stratosphère, les températures sont entrain de baisser, les températures sont autour de -40°, toujours largement au dessus des normales cependant. Ces températures sont restées un long moment au dessus de la Courbe normale ce qui prouve que le pic du réchauffement a été fort dans la stratosphère. Maintenant, on pourrait croire qu’avec le retour à des températures très froides dans la stratosphère que la situation pourrait redevenir normal mais il en ne sera rien car les effets du SSW ne se sont pas encore produit complètement et comme je disais plus haut, la phase MJO empêchera la situation de revenir classique avec un VP bloqué.

Ce mois de janvier a donc bien vu le froid polaire s’engouffrer sur une grande partie de l’Europe mais l’Europe du sud-Est a été épargné par les déferlements des descentes froides ce qui prouve que la situation ne s’est pas déroulée tout à fait comme je l’aurais pensé au début du mois. La situation aux retours des HP sur l’atlantique nord pendant la dernière décade de janvier a été abandonnée sur le champs et c’est une situation plus classique qui a pris le relais.

En ce qui concerne les indices, le QBO 30 hpa est resté négatif en décembre ce qui fait à présent 17 mois consécutifs négatifs ce qui est un record et cela prouve que les effets du soleil sur le QBO sont bien réelles

http://www.esrl.noaa...lation/qbo.data

Et c’est pas fini puisque le QBO 30 hpa serait encore négatif en janvier ce qui ferait 18 mois

En ce qui concerne le QBO 50 hpa, la baisse s’est poursuivie en décembre et devrait rester négatif en janvier/février inclus:

http://www.cpc.ncep....s/qbo.u50.index

A présent, on va attendre les effets du SSW dans sa totalité et surveiller les températures stratosphériques au cours des trois prochaines semaines.

Analyse tres interessantes mais certains points restent obscurs :- Tout d'abord tu affirmes que l'impact d'un SSW se fait sentir 3 à 4 semaines aprsè le pic de chaud -> qu'est qui te permets d'affirmer cela..n'est ce pas plutot 'l'impact se fait sentir SUR les 3 à 4 semaines qui suivent le pic" ?

- Concernant le VP sur le canada j'avoue ne pas bien comprendre : si je regarde le projections du VP par ECMWF je vois un vp qui se reconstitue mais qui ne reste pas eclaté http://wekuw.met.fu-berlin.de/~Aktuell/strat-www/wdiag/ec.php?alert=1&level=10&forecast=all&lng=eng

-Pourquoi le vp sur canada disparatrait ?

- Concernant le MJO de la phase 8 : tu semble affirmer qu cette derniere favorise des remontées chaude sur l'Atlantique Nord=> pas de flux nordique...mais tu sembles privilégier un anticyclonique groenlandais...ou se trouve alors tes remontées sur atlantiques nord?

Bref tu vois que j'ai qq points pas tres clair ;-)

Mais peut-etre que d'autres ici sauront me repondre

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

j'ai du mal à voir dans le post de Mike comment seraient distribués ce vp éclaté (avec si je comprends bien des hts geopotentiels sur atlantique)....

Les hauts géopotentiels seraient là, par exemple :

gens-0-1-276_xgj3.png

Ca fait, au moins 3 ou 4 jours que GFS, et de nombreux scénarios de GEFS modélisent ce genre d'évolutions innocent.gif

En outre, pourrais-tu modifier la taille de police du texte que tu as cité, car pour moi c'est illisible (trop petit 191769.gif ) !

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Desolé pour la poloce j'ignorais qu'elle etait illisible

Sur ta carte si je puex me permettre c'est un anti Islandais non ? Les remontées chaudes se feraient sur son flanc Ouest c'est ça ?

Par ailleurs oui je regarde de pres depuis qq semaines le GFS auquel j'accorde du crédit et j'ai bien remarqué cette tendance.

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Ces remontées douces evoquées par Mike m'inquietent : car s'il dit vrai à savoir que la phase 8 de la MJO favorise ces remontées douces sur l'atlantique alors il s'en faudrait peut être de peu pour ces remontées concernent l'hexagone !

Je dis peut être une grosse ineptie alors corrigez moi ;-)

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On va faire un point précis de la situation, celle passée et celle qui va se produire ou plutôt ( parlons au conditionnel) qui risquerait de se produire au cours des prochaines semaines.

Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Cette phase MJO serait favorable aux remontées chaudes sur l’atlantique nord au moins jusque début mars donc il serait étonnant qu’on assiste pas à des flux nordiques sur l’Europe de l’ouest au cours du mois prochain. En ce qui concerne la stratosphère, les températures sont entrain de baisser, les températures sont autour de -40°, toujours largement au dessus des normales cependant. Ces températures sont restées un long moment au dessus de la Courbe normale ce qui prouve que le pic du réchauffement a été fort dans la stratosphère. Maintenant, on pourrait croire qu’avec le retour à des températures très froides dans la stratosphère que la situation pourrait redevenir normal mais il en ne sera rien car les effets du SSW ne se sont pas encore produit complètement et comme je disais plus haut, la phase MJO empêchera la situation de revenir classique avec un VP bloqué.

Ce mois de janvier a donc bien vu le froid polaire s’engouffrer sur une grande partie de l’Europe mais l’Europe du sud-Est a été épargné par les déferlements des descentes froides ce qui prouve que la situation ne s’est pas déroulée tout à fait comme je l’aurais pensé au début du mois. La situation aux retours des HP sur l’atlantique nord pendant la dernière décade de janvier a été abandonnée sur le champs et c’est une situation plus classique qui a pris le relais.

En ce qui concerne les indices, le QBO 30 hpa est resté négatif en décembre ce qui fait à présent 17 mois consécutifs négatifs ce qui est un record et cela prouve que les effets du soleil sur le QBO sont bien réelles

http://www.esrl.noaa...lation/qbo.data

Et c’est pas fini puisque le QBO 30 hpa serait encore négatif en janvier ce qui ferait 18 mois

En ce qui concerne le QBO 50 hpa, la baisse s’est poursuivie en décembre et devrait rester négatif en janvier/février inclus:

http://www.cpc.ncep....s/qbo.u50.index

A présent, on va attendre les effets du SSW dans sa totalité et surveiller les températures stratosphériques au cours des trois prochaines semaines.

Merci mike pour ces analyses que j'attendais depuis quelques jours comme d'autre d'ailleursthumbup1.gif, et gefs donne quelques options de ce que tu explique pour début février (comme l'a montré lolox avec le run de contrôle, certes ça reste loin).

Voilà n'étant pas assez calé dans la previ. saisonnière, je retourne à ma place pour continuer à vous lire et d'apprendre.

Encore merci à vous (mike, cirrus,lolox,run999.....)thumbup.gif

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Invité Sky Blue

Pour ètre exact la phase 7-8 de la MJO excite le régime de temps de type NAO-.

Le tableau récap de Cassou te résume bien toutes les phases de la MJO.

a17790e62971fe312aa7a37f19412e7b.jpg

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Salut tout le monde!

Je constate depuis le début de l'hiver que les tendances annoncées par les différents sites et spécialistes météo (LCM,meteoexpress,espacemeteo,guillaume séchet,etc...)ont été constament revues depuis.

Pour l'instant,à mi-hiver,si février devait être des les normes,ca se solderait par un hiver tout juste dans les moyennes au niveau nationale.

Decembre devait être frais,il a plutôt été dans les normales voire un chouilla au dessus.

Janvier devait être doux et pourrait finir dans les normales

Fevrier est toujours annoncé comme froid,nous verrons bien.

N'étant pas suffisamment éxpérimenté,je laisserai d'autres émettre leur hypothèse pour la suite (avec le plaisir de vous lire)mais je pense que tout est possible pour février de la douceur à la grosse VDF.(ainsi,peut pas me tromperthumbup.gif )

Bref, bien difficile de dire qui a tord ou raison pour le LT et TLT.

Comme le dit lolox,il faudra attendre la fin de la semaine et voir une stabilité des modèles pour pencher dans un sens ou dans l'autre.

L'article posté par hivernophile 45,je l'avais lu à l'automne,mais comme, le bilan dréssé plus haut,on est pas à ce jour sur un 5ème hiver dans le négatif et la première decade de Decembre,c'était plutôt du NO

avec une ambiance fraiche (1 a 3° sous les normes)mais pas froid,en revanche c'était le meilleur scénario pour les stations qui se bien gavées.

Du coup,quelle crédibilité accordé a ces articles,meme si c'est toujours a prendre avec des énormes pincettes, je préfère encore m'en remettre aux expertise de mike & Co.

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Houdan (78) Verneuil sur Avre (27)

je vais peut-être dire une bêtise mais il y a qqch qui m'interpelle un peu sur l'épisode que l'on a eu en janvier. Avec tous les facteurs que l'ont avait qui était quand même bien au max pour un blocage Groenandais /Islandais voir même un AS, pour l'instant on peut dire qu'il y ait vraiment eu de blocages. Honnêtement je m'attendais a qqch de bien plus conséquent, aussi faut-il comme l'ont énumérés Mike et Cirus attendre encore une quinzaine de Jours pour réellement voir les effets d'un SSW conjugué, à une QBO neutre et à une MJO en phase 7/8 ?

(je n'ai pas recemment jeté d'oeil aux ondes type 1 et 2 mais elles seraient quand même présentes bien qu'en voit d'atténuation)

Jusqu’à présent je trouve que l'impact a été très limité et au final je me demande si le gros de cet évènement ne serait pas à venir...?

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Comme on peut le voir cet hiver est plus difficile à prévoir que les précédents. Je suppose que le fait d'avoir La Nada et non El Nino ou La Nina ceci doit rare les prévisions saisonnières plus délicate et donc avec une marge d'erreur plus importante.

Williams

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On va faire un point précis de la situation, celle passée et celle qui va se produire ou plutôt ( parlons au conditionnel) qui risquerait de se produire au cours des prochaines semaines.

Le réchauffement de la stratosphère autour du 6 janvier s’est donc bien réalisé, son maximum a été atteint à la mi-janvier. Mais Est-ce que ce SSW a réellement fait ses effets? La réponse est oui mais pas dans sa totalité. Le VP a bien été perturbé dans ce milieu du mois de janvier, une partie s’est réfugiée sur la Sibérie et l’autre sur le Canada. Mais une imprévue a eu lieu. Le vortex polaire canadien n’était pas censé être aussi puissant et compact. Celui-ci ne pouvait que se déplacer vers l’atlantique mais le blocage nordique la empêché de poursuivre sa route plus loin vers les continents.

Néanmoins, ce VP canadien a anéanti la reprise d’une NAO négative.

Maintenant qu’est-ce qui va se passer par la suite? On sait qu’un SSW peut mettre beaucoup de temps à se propager vers le bas. Ainsi, la troposphère n’a pas encore subit les effets de celui-ci.

Les effets du SSW sur la troposphère se font souvent 3 à 4 semaines après le pic du réchauffement de la stratosphère.

Ses effets prendraient donc lieu quelques part dans la première quinzaine de février. Ainsi, le VP canadien pourrait cette fois ci s’affaiblir sur sa partie sud et une partie se déplaçant vers l’ouest Canadien et le nord-ouest des USA au cours du mois de février. Disparition du vortex polaire sur l’atlantique veut dire qu’il risque d’y avoir des changements de pression sur l’océan atlantique.

Une circulation plus classique se mettrait en place dans les derniers jours de janvier avec le retour des hautes pressions sur le sud de l’Europe et une reprise nette de la NAO+. Maintenant, avec les effets sur la troposphère du réchauffement stratosphérique, le VP pourrait rester coupé en plusieurs partie pendant le mois de février et avec la disparation du VP sur la partie sud du Canada, l’atlantique nord pourrait se libérer de ses basses pressions. Ainsi, pendant le mois de février, une nouvelle situation pourrait se mettre en place sur l’Europe. Les hautes pressions pourraient occuper l’atlantique et les basses pressions sur les continents de l’Europe. Les ondulations pourraient donc prendre place pouvant évoluer en blocage Groenlandais. La phase MJO est actuellement au 7 normalement favorable aux blocages GA. Cette phase 7 puis 8 devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. [...]

Tout d'abord très belle analyse mike.

L'évolution possible que tu donnes est en tout cas suivi par GFS à très long terme, j'ai posté un peu le même style de message sur un topic de la semaine mais sur celui ci ce message me semble plus approprié.

Cela peut-être une coïncidence mais en tout cas on voit que ça fait plusieurs run que GFS termine avec des cartes de ce genre:

http://modeles.meteo...200-0-372.png?0

http://modeles.meteo...300-0-324.png?0

http://modeles.meteo...206-0-384.png?6

Est ce que ce modèle serait capable de prévoir une tendance à très long terme ?

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Posté(e)
L'Isle d'Abeau (38) [et Lyon pour le travail]

Pour info, cela fait maintenant plusieurs jours aussi que la moyenne de l'ensembliste européen présente la même forme de champs de Z500 pour début février (dorsale Atlantique qui tend à pousser vers l'Islande et le Groënland). Désolé pour vous mais les cartes ne sont pas dispos sur le web, je les ai à titre professionnel.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Très interessant article! qu'en pensez vous?

Après 3 hivers en dessous des normes saisonnières, puis cet hiver qui fut juste dans les moyennes -0,14°C (février 2012 très en deçà), il est statistiquement rarissime qu'un 5 eme hiver suive une tendance négative. Seulement voilà, les statistiques sont faites pour être démenties.

Rien que cette phrase suffit à douter de ce que raconte l'auteur.

-0.14° , c'est un hiver strictement normal (et non tout juste dans les normales en ne citant que février et en oubliant les 2 autres mois de l'hiver. http://climat.meteof...ortlet_id=86371 ) d'autant plus qu'on venait de changer de normale de référence. Il n'y a aucune tendance négative significative sur 5 ans. S'amuser à tracer une tendance sur 5 ans sur les hivers au niveau de la France, c 'est vraiment de l'incompétence totale en statistique (plus l'échelle spatiale est petite et plus la variabilité est importante et plus il faudra des années de données pour s'occuper de tirer une tendance). La dernière tendance significative est un réchauffement des hivers en France et il n'y a absolument aucun changement significatif de tendance avec les derniers hivers.

prsgrphhiver16762012.png

Pendant le Maunder on a observés 7 hivers chauds en 10 ans (sur 1699-1708), dont 5 consécutifs (sans hiver normal à -0.14° au milieu), alors faire croire que c'est difficile d'obtenir 3 hivers froids + un normal suivi d'un froid, c'est de l'invention pure pour faire plaisir aux amateurs de froid !

Pour le cycle solaire c'est toujours le même problème, ce n'est pas parce-que des études parlent de l'influence possible sur les hivers à l'échelle Européenne ou sur d'autres pays, que ça en a une à l'échelle de la France bien plus à l'Ouest ou plus au Sud que d'autres pays.

Ce message tombe bien, car hier avant de le lire, j'étais justement en train de regarder si les mini/maxi du cycle solaire avaient une influence sur les hivers en France, d'après la série homogénéisée des hivers 1676-2012 à Paris, représentant bien l'évolution des hivers sur la France. Je n'ai trouvé aucune preuve d'une influence significative de ces maxi/mini du cycle solaire sur le fait que l'hiver soit froid, chaud, ou normal en France (ni avec l'hiver le plus proche du mini ou maxi , ni avec ce plus proche N+1 pour tenir compte d'une éventuelle inertie)

Pour le vérifier, j'ai rendu comparables les anomalies dans le temps (et donc le froid, le chaud et le normal ), j'ai retiré le signal climatique du graphe précédent (la courbe jaune).

Ca nous donne donc les anomalies suivantes :

prsresiduscycleshivers2012.png

Les tests effectués montrent que la distribution est bien gaussienne (p < 0.01). J'ai défini les seuils pour 3 classes (pour hiver "froid", "normal", "chaud") afin qu'elles aient la même proba d'être observées (1/3) par rapport à tous les hivers observés depuis 1676 (les seuils pour 33% sont +0.77° pour qu'on commence à parler d'un hiver "chaud", -0.53° pour commencer à parler d'un hiver "froid", entre les deux c'est un hiver "Normal").

Ca nous donne la qualification des hivers ici :

http://meteo.besse83...hiverqualif.png

J'ai récupéré les dates précises des maxi/mini du cycle solaire dans le tableau ici :

http://previ.obspm.f...e=cycle⊂=int

J'ai comptabilisé les hivers (à noter qu'à partir d'un maxi ou mini solaire relevé à partir d'un mois de juillet pour l'année de l'hiver, j'ai utilisé l'hiver suivant ce maxi ou mini concerné) et j'ai effectué le test binomial dans R, voici les résultats :

prstestbinomialhivercycleshivers2012.png

Même sans tests de significativité, on voit bien que le hasard a pu très facilement créer ces distributions étant donné que le maxi solaire récolte plus d'hivers froids que de chauds (aussi par hasard comme les 11 froids pendant un mini). Pendant un mini solaire même avec ces chiffres sans tenir compte de la significativité qui elle nous dit qu'on a autant de chances d'observer un hiver froid ou chaud ou normal pendant un mini solaire (ou maxi solaire), on a même plus de chances d'observer un hiver normal ou chaud que froid (13 contre 11) pendant un mini solaire.

Si certains disposent des stats de la présence ou de l'absence de SSW pour chaque hiver depuis le plus longtemps possible, qu'ils me les communiquent, je pourrais vérifier s'ils ont ou non une influence significative sur les anomalies des hivers en France (Celles de l'Europe ne sont pas assez représentatives de la France et ce n'est pas parce que les études le démontreront à cette échelle que c'est vrai pour la France)

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Très intéressant ton analyse ChristianP, mais ce que je ne comprend pas c'est que tu dises ceci : "S'amuser à tracer une tendance sur 5 ans sur les hivers au niveau de la France, c 'est vraiment de l'incompétence totale en statistique (plus l'échelle spatiale est petite et plus la variabilité est importante et plus il faudra des années de données pour s'occuper de tirer une tendance)"

Puis qu'après tu utilises uniquement les températures de Paris que tu dis représentatifs des températures de la France. blushing.gif et que juste avant tu précises en gros que cette méthode d'utiliser 1 ville pour représenter un pays est selon toi une incompétence totale en statistique. Je ne comprend pas trop.

De plus, c'est pas si absurde de raccourcir une période en statistiques pour vérifier de micro changements qui contredisent la tendance générale, surtout sur un territoire pas plus grand que la France. Par contre, plus on élargit le territoire, plus on doit prendre de données, car plus ce territoire est assujettis à des variables étant donné que sa taille est augmentée.

Sinon, effectivement, ton travail est intéressant avec les cycles solaires et le climat. Si d'autres membres qui peuvent témoigner de leur travail sur l'incident des cycles solaires sur l'Europe ou la France, ça serait intéressant. (en espérant que ça ne soit pas trop Hors Sujet)

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Je voudrais revenir sur 2 points évoqués par Mike et qui me semble très importants : l'indice MJO de phase 8 et l'impact du SSW.

1 - J'aimerais comprendre le régime de temps pour l'Europe associé à une MJO de phase 8 (sur les graphiques du site de williams je crois comprendre qu'une anomalie de hautes pressions s'observe sur le groenland mais je vois assez mal les fameuses remontées chaude sur l'altlantique dont parle Mike.

2 - L'effet d'un SSW se ferait sentir 3 à 4 semaines....bon admettons. Mais sous quelle forme ?? Blocage Nordique? autre ?

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Je vais peut etre faire un petite hors sujet mais il est necessaire pour comprendre le post de Mike et son effet sur le reste de l'hiver.

Sur une synthese de Cassous (travail sur le MJO) je lis les lignes suivantes :

"NAO+ regimes tend to be preceded by phase 3-4 of the MJO

NAO-regimes tend to be preceded by phase 6-7 of the MJ

S-Blocking tend to be present during phase 5 of the MJOThe time-scale of the MJO influence on the North Atlantic regimes is about ~10/12 days"

J'en déduis que nous venons de connaitre une phase 6-7 durant ces derniers jours ...ne devrios nous pas désormais passer en mode NAO- ???

Par ailleurs quel est le temps de reponse entre la "phase" de la MJO et le regime de temps associé par chez nous ?

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Invité Sky Blue

Oui , les phases 6 et 7 de la MJO tendent à exciter préférentiellement 10 à 12 jours après, les phases de la NAO-.

Et nous sommes en phase 7 actuellement et ce depuis le 15/01.

1d7d099424b47570080fb92685873142.gif

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Nanofusion, j'avais déjà montré dans d'autres messages dans les forums que les anomalies de T à Paris en données homogénéisées sont représentatives des anomalies du panel de 30 stations Météo France. C'est clair qu'elles ne sont pas identiques au dixième / au degrés chaque mois, mais on ne va pas trouver des incohérences majeures par rapport à des seuils (un hiver chaud à Paris pendant que l'hiver est froid en France) pour biaiser ce type d'analyse. C'est pareil pour les anomalies de notre maille chez GISS, même quand on regarde un mois comme février. Il suffit de fouiller les forums sur des années et de retrouver les messages où j'avais comparé les courbes de ces différentes sources.

En voici une par exemple avec l'évolution de la moyenne des anomalies sur 30 ans du panel MF (courbe jaune) et de Paris (courbe rouge) :

grphparsfran2011.png

Ne mélange pas tout, c'est le fait de chercher une tendance sur 5 ans qui est une incompétence en stats. C'est clair que si tu en tires une / 5 ans sur Paris, ce sera pire que d'en tirer une / 5 ans pour la France, vu que les anomalies sont moins variables sur la France que sur Paris. Mais bon dans les deux cas c'est complètement absurde. Ce n'est pas avec 5 ans que je te dis que la tendance est significative, mais avec une quarantaine d'année (la durée de 30 ans c'est pour une moyenne à l'échelle mondiale, la durée d'une tendance à l'échelle locale c'est différent, vu que la variabilité est plus importante, il faut souvent plus que 30 ans pour voir un bon changement !)

Pour détecter un micro changement c'est pire, il te faudra justement bien plus de données que ce qu'il faut pour détecter un gros changement. Plus le changement à mettre en évidence est petit, plus il faudra des années pour le l'extraire au milieu du bruit, vu qu'il sera masqué par la variabilité habituelle, d'autant plus grande que l'échelle est limitée. Là à l'échelle de la France, il n'y a aucun changement détectable (j'avais déjà regardé le panel de 30 stations de MF et pas seulement Paris). Ces hivers sont statistiquement conformes à la variabilité habituelle qu'on a en France avec ou sans RC. Si tu trouves une méthode pour faire ressortir un micro signal avec 5 ans de données à cette échelle, c'est le prix Nobel de stats assuré ! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Non, plus on élargit le territoire et moins on a besoin de données pour détecter un changement, car une anomalie sur un plus grand territoire est moins variable (écart-type plus faible pour le monde que pour l'Europe, lui même plus faible que pour la France, lui même plus petit que pour Paris). Il n'y a que si tu passais des terres de la France au large en mer (ou en pleine forêt équatoriale) pour une zone plus petite que tu pourrais avoir besoin de moins de données (la T varie moins en pleine mer ou dans cette forêt que dans les terres sous nos latitudes. L'anomalie mondiale varie environ 3 fois moins que sur la France, donc moins de bruit masquant un signal qui changerait, donc moins besoin de données)

Il existe d'autres études d'amateurs pour la France et le cycle solaire, mais le problème c'est qu'ils traitent le sujet sans tenir compte de l'évolution du climat, et/ou des proba pour la classification qu'ils ont choisie (si tu décides qu'un hiver est froid à partir de seulement -0.2°, d'entrée tu biaises l'analyse, vu que tu ne disposes pas de moyennes de l'hiver avec cette précision et en prime tu décides que seules des valeurs de 0.1 à -0.1° c'est "normal", tu vas donc induire un biais, car tu minimises artificiellement la possibilité de comptabiliser des hivers normaux par rapport aux possibilités gonflées de relever des hivers chauds ou froids), ni de la significativité des résultats qui elle permet de nous dire si tel résultat est significatif d'un changement réel ou bien si c'est conforme avec la variabilité habituelle (que j'appelle souvent "hasard" ).

En fait là à cette échelle de 5 ans sur la France, il vaut mieux utiliser des modèles physiques performants que d'analyser ça avec les stats. C'est plutôt là que tu dois chercher des preuves de l'influence solaire sur la France, et non dans les stats, mais ce n'est pas gagné, vu qu'en général ils traitent une échelle plus grande, l'Europe. A ce niveau tu as ceux qui disent que c'est la fonte arctique qui a favorisé ces hivers et d'autres le soleil faiblard (mais bon pour la France comme dans le passé il n'y avait pas la fonte de l'Arctique comme possibilité, les stats montrent que le soleil n'a rien fait de significatif sur la France alors que le soleil a été plus faiblard, donc pourquoi ça changerait de nos jours. Les hypothèses les plus probables pour ces derniers hivers sur la France sont la variabilité habituelle et/où à la perte de la glace Arctique)

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