sastrugis

c'est comme cela que je l'ai traduit également...

Chaque run qui passe nous rapproche de l'échéance attendue du week-end qui marquerait l'arrivée de masses d'air froid. Les nuances de froid sont nombreuses - du modéré car océanisé ou plus vif car continentalisé - et l'inconnue réside comme cela est mentionné par nombre d'entre nous depuis une semaine par cette cyclogenèse labradorienne et son extension atlantique. Les écart-types sont encore élevés et bien malin est celui qui pourrait affirmé ce matin l'emplacement et l’intensité exacte de la pulsion subtropicale qui va conditionner le temps sensible sur l'Europe occidentale, en relation avec la position du talweg/GF. Nous l'avons dit, à notre échelle française, 500 km +/- à l'est et au nord change radicalement la donne. Ce matin la synoptique n'a donc pas fondamentalement évolué (1 bon point) mais ces ajustements normaux des modèles au gré des données mesurées avalées par les calculateurs sont à notre échelle déterminants (et usant pour les nerfs après les runs quasi "parfaits" et presque unanimes d'hier soir....). A suivre le 6z pour à nouveau peaufiner la lisibilité de ce réel potentiel hivernal.

le problème des côtes de la Manche viendra du fait que le vent serait de mer... (composante nord) : du +4°C avec de la pluie froide ou de la neige fondante est plus souvent observé sur le littoral dans ces configurations mais dès les premiers km à l'intérieur et les premières hauteurs tout est possible !

ce sont en effet les meilleures configurations à neige avec en plus cette pompe verticale liée à l'air froid d'altitude générant une forte instabilité.

Pour la neige, la présence de la GF d'altitude est la meilleure garantie de survenue. Après, bien sûr, les phénomènes de basse couche feront la différence avec des disparités importantes en fonction de la direction des vents au sol et de la proximité de la mer...

en ajoutant - comme d'habitude quand la t° est voisine de 0° - la complexité locale liée à la proximité de la mer en fonction de la direction du vent... Les contrastes sont alors marqués en peu de km et certains littoraux totalement épargnés par les aspects hivernaux.

si la GF d'altitude se confirme sur ou à proximoté immédiate de la France (cf. T° < -30°C à 500 hPa et isohypse voisin des 528 dam), la neige s'invitera même dans les secteurs les plus bas et assez uniformément la région (instabilité généralisée).

dans ce genre de situations synoptiques, la D irlandaise file en général vers le bassin méditerranéen via le centre de la France, le flux repassant rapidement au NE. C'est ce que modélise d'ailleurs le CEP pour la suite.

C'est en effet très bien parti vu l'accord des principaux modèles dans des échéances maintenant très "raisonnables". Les modèles de demain seront en ce sens très attendus pour consolider dans un premier temps la synoptique générale et dans un second temps préciser le placement des centres d'action qui conditionnent à échelle plus fine le temps sensible sur le pays. Il n'est pas impossible que de petits décalages à l'échelle hémisphérique - donc ne remettant pas en cause la dynamique générale - donnent des runs un peu moins "parfaits" hivernophilement parlant...

Bonsoir, pour les amateurs de froid humide et instable , GFS offre un 12z très prometteur entre 120h et 192h (au-delà on verra !) avec un profond talweg puis son isolement en GF sur la France... On remarque sur la 500 hPa que la ligne 528 dam se rapproche de nous puis nous englobe, situation souvent synonyme de chutes de neige jusqu'en plaine sans problème. Plus largement, pour ce modèle, la poursuite du froid est assurée car lorsque les HG scandinaves se résorbent, le blocage se reforme à l'ouest avec une impressionnante pulsion subtropicale qui s'étale en champignon sur le nord atlantique. J'imagine que chacun attend impatiemment la sortie du CEP ce soir car, si le début est assez proche de GFS, ensuite la pulsion subtropicale n'est pas suffisante, loin de là.... Tout cela d'après le run déterministe de GFS (cf. d'accord avec Atlan sur son caractère extrême...)

cela fait plus d'une semaine que les modèles nous déplacent les centres d'actions de +/- 500-1000 km plus au nord et/ou plus à l'est... il n'est donc pas curieux dans ces conditions - pour nous qui sommes en zone limite - que le temps sensible d'un jour à l'autre varie dans des proportions importantes. Ce qui est plus remarquable, à mon sens, c'est le changement d'un run à l'autre et/ou d'un modèle à l'autre, de la nature du centre d'action dans le grand Nord : un coup A puissant, un autre une dépression. A suivre... demain on retrouvera peut être un potentiel hivernal plus proche de nous ? (cf. entre hier et aujourd'hui...). Quoiqu'il en soit c'est quand même toujours un peu "demain on rase gratis" pour le froid !

oui mais en 2003 si la synoptique paraissait moins "intéressante", en revanche les masses d'air non loin de la France étaient bien plus froides...

oui, comme tu le dis cela se joue en partie dans les prochains jours avec la capacité des HP à se maintenir ou non sur le nord atlantique. Depuis près d'un mois la cyclogenèse de Terre-Neuve à tout balayer mais les modèles montrent ce matin une grande incertitude (cf. autre topic semaine 14-20 janvier) quant à la trajectoire des dépressions labradoriennes pour la fin de semaine prochaine...

...suite à ce que je disais précédemment et à ton post, l'incertitude majeure à LT réside bien dans la direction que va prendre cette D (matérialisée par l'ET important) : - le plus habituel est la direction Groenland-Islande et s'en est fini des grosses perspectives hivernales pour nous - la "plongée" en latitude sous les HP nordiques (qui résisteraient donc) est cependant une hypothèse envisagée pleinement (au jour d'aujourd'hui...) donc à suivre à ce niveau là

Effectivement, la situation semble se décanter un peu avec tendance à une circulation progressivement plus basse en latitude des BP atlantiques et isolement des HP entre GB ou Scandinavie. L'arrivée du froid est cependant repoussée après 168h (7j), ce qui laisse quand même une grande part d'incertitudes... (d'un run à l'autre nous avons vu hier que 500 ou 1000 km changeaient tout pour nous, même si ce n'est rien à l'échelle hémisphérique !) Pour la suite et la fin de ce topic (donc à TLT...), fait nouveau, il semble que la cyclogenèse "Terre-Neuviène" prenne une direction beaucoup plus méridionale et glisse sous les anomalies froides continentales (grâce aux HG et HP qui s'étaleraient du Groenland à la Scandinavie) --> donc un gros et durable potentiel hivernal (encore très très très loin...).

là est la question... les modèles divergent fortement sur la nature des centres d'action au niveau de l'Islande à LT (cf. mon post précédent sur l'A puissant vu par CEP ou la très large D vue par GFS à 240h). L'ajustement des modèles au fur et à mesure de la mise en place du froid sur l'Europe occidentale dictera la suite... Il n'est pas possible aujourd'hui de dire quoi que ce soit tant ces situations assez rares sont mal appréhendées par les modèles, c'est juste un constat de la probabilité de deux évolutions assez radicalement différentes entrevues par les deux "gros" ce matin...

Du froid et de l'humidité en vue sur la fin de semaine pour les principaux modèles mais avec des différences de solidité du blocage nordique (+ pour CEP et - pour GFS), éléments déterminants pour la suite de ces perspectives hivernales... --> à remarquer (hors topic mais on s'est habitué à voir loin avec le topic TLT !) une divergence très importante à 240h au niveau de l'Islande avec un A nordique puissant pour CEP (>1030 hPa) et a contrario une D très large (<990 hPa) pour GFS ! Il y a en forcément un qui devra se rallier à l'autre... à suivre !

... et en plus, pour que cette démonstration soit vraiment objectivement "imparable", il faudrait recenser toutes les configurations de ce type à cette période de l'année et compter combien de fois nous avons réellement eu des vagues de froid...

bonjour, un petit tour matinal sur les deux "gros" modèles : le CEP 00z vient de sortir... Sans être pessimiste ou optimiste, mais tout simplement réaliste la situation peut s'appréhender en 2 temps : - à échéance "raisonnable" : à partir de jeudi, l'arrivée de masses d'air plus froid par l'est, avec culmination pendant le week-end prochain - à échéance plus incertaine : dès le mardi suivant, retour progressif par le NO d'un air atlantique beaucoup plus doux (résistance de l'Alsace au Sud-Ouest). pour GFS 00z, la situation d'ensemble est à peu près identique mais retardée (arrivée du froid moins prononcée à 850 hPa mais durant plus longtemps), avec une différence notable en fin d'échéance commune (+240h) puisque là le redoux arriverait par le SO et non par un "écrasement" par le NO. Au-delà de 240h, dans le très hypothétique donc, GFS place une zone barocline 500 km plus nord et plus à l'est de la France et privilégie nettement une bouffée subtropicale (type fin d'hiver). Mais que c'est loin déjà ! Toutefois, chacun sait ici que les modèles ont encore beaucoup de mal à appréhender la dynamique spatiale et temporelle des invasions froides et que la situation évolue en général vers la stagnation plus longue du froid une fois qu'il s'est installé (cf. scénario classique du redoux sans cesse reporté de quelques jours au fur et à mesure des prévis...). Le tout est que le froid parvienne à progresser significativement vers l'Atlantique sans être "mangé" trop rapidement par le NO (scénario CEP) ou par le SO (scénario GFS). A suivre ! (commençons déjà par voir si la dynamique froide s'enclenche réellement comme prévue dans les jours prochains...)

à 196h et 240h sur CEP 12z (sortie à l'instant), les HP semblent se couper de leurs racines subtropicales et se recentrer sur la GB... et le froid arriver par l'est :

certes, mais d'aprèsb ce modèle la coulée froide qui s'en suivrait n'est pas vraiment pour nous ensuite (cf. carte à 500 hPa à 180h ci-dessous...) Les racines subtropicales sont coriaces et empêchent la propagation du talweg au-delà de l'Allemagne, renforcées qu'elles sont de plus par le petit cut off sur le proche Atlantique.

d'accord avec cette analyse : dans quelques postes les causes et conséquences sont en effet inversées ! (comme pour les interprétations de la NAO d'ailleurs... qui n'est qu'une traduction graphique des sorties de modèles et non pas un indice précurseur de changement de la synoptique). mais attention car l'histoire de la météo montre parfois des changements de positionnement scientifique (cf. la théorie norvégienne / théories modernes sur l'origine des fronts...)

Ce matin, l'évolution profonde de la situation synoptique semble se confirmer à LT (et surtout TLT) mais le temps sensible sur la France n'aurait encore rien de véritablement hivernal dans la limite des 240h (éventuellement sur les frontières de l'Est, en limite pour GFS...). Concernant les "gros", CEP et GFS se différencient en effet par le positionnement du centre de HG et de HP qui occasionne une deuxième advection froide plus ou moins proche de nos frontières de l'Est et dans les deux cas une continentalisation du flux (1ère étape vers l'hiver ?). Toutefois, la situation pré-hivernale semble encore très fragile en intensité et en durée car sous la "menace" de la cyclogenèse nord-atlantique toujours bien active (CEP), avec cependant un potentiel froid et humide marqué à TTLT (GFS > 300h) en raison d'un abaissement de la zone barocline ... Mais d'ici-là bien des choses se seront passées et la vérité du terrain sera peut-être tout autre tant les racines subtropicales du système ont l'air solide depuis des semaines et des semaines... A suivre de près !

et si le vrai signe de "possibilités-hivernales-à-très-long-terme" c'était la multiplication des posts depuis aujourd'hui... :-)) en tous cas ça bouge à ce niveau là !

ce matin, à la vue des "gros" modèles sur le LT et TLT concernant les possibilités hivernales, je peux recopier quasi tel quel ce message posté le 26 décembre... --> AF qui ne veut pas monter plus haut et rabattement qui ouvre la porte au flux de composante ouest