Fil67

Un peu plus de détails pour le milieu de semaine ( sans garantie cependant!). Disons que la situation météo est suffisamment intéressante, et mérite de fait qu'on s'y attarde un peu. Dans la nuit de mardi à mercredi, voici ce que simule le modèle américain en ce qui concerne la configuration générale: Situation un peu complexe , avec bon nombre d'ondulations anticycloniques et dépressionnaires affirmées sur l'Atlantique et en Méditerranée, le centre de l'Europe se payant le privilège d'avoir une goutte froide à disposition. Centrée au nord de l'Alsace à ce moment. Alors ça peut paraître assez excitant au vu de la carte, mais concrètement, cette config n'apportera probablement rien de bien particulier pour le nord-est de la France, et pour cause, l'action, comme souvent dans ce genre de situation, n'a pas lieu forcément au centre-même de la goutte froide, mais plutôt en périphérie, là où on relève un peu de soutien dynamique en altitude, et sur le bord "doux" du système dépressionnaire, alimenté en humidité par le sud-ouest. Choses que montre cette carte de cumul de précipitations pour la matinée de mercredi: C'est bel et bien le rebord oriental de la dépression qui voit se concentrer l'essentiel de l'activité pluvieuse, via des remontées méditerranéennes, le tout s'enroulant ensuite autour du centre dépressionnaire en flux d'est sur le centre et le nord de l'Allemagne. Bref, ce mercredi, ce sera journée sans doute assez tristounette, grise la plupart du temps, avec éventuellement de petites risques de faibles précipitations temporaires et locales. On ne bénéficie pas de l'activité pluvieuse du rebord oriental, soit, mais du coup, en étant placés sous la dépression voire dans sa partie occidentale, on récupère par contre plus rapidement l'air froid en altitude. De fait, -2 à -3°c à 1500 mètres sur le nord-est du pays mercredi. En l'absence de soleil, en présence d'une masse d'air froid déjà installée depuis plusieurs heures, les maximas ne s'annoncent pas folichons dans les plaines. La barre des 10°c sera parfois utopique, et ne devrait que très rarement être atteinte dans les coins chauds. Dans la nuit de jeudi, on assistera à un léger décalage de la dépression d'altitude: Qui viendrait se centrer au dessus- de la Champagne, influençant naturellement tout le reste du nord-est. Ce décalage va permettre aux retours d'est s'opérant sur l'Allemagne de gagner du terrain vers l'ouest, peu à peu: Un premier paquet humide devrait transiter des Ardennes vers la Bourgogne, résidus d'enroulements de la journée de mercredi boostés par un petit regain de dynamisme sur le nord-est, tandis que les retours d'est recouvriraient déjà une bonne moitié sud-est de l'Allemagne, s'apprêtant à franchir le Rhin. Les précipitations pourraient débuter en Alsace en fin de nuit/début de matinée, mais en bons retours d'est, auraient du mal à progresser bien plus vers l'ouest, et ce d'autant plus que la dépression serait alors déjà en passe de finir son voyage vers l'ouest elle aussi, ayant tendance à commencer à bifurquer vers les Alpes et le sud-est de la France pour gagner le golfe de Gênes dans la nuit de vendredi déjà. L'affaire est donc tendue...Les précipitations de jeudi matin devraient se produire par intermittence jusqu'en cours d'après-midi, mais ne seraient selon le modèle américain vraiment pas excessives. Il est question de quelques millimètres au mieux, le plus gros restant malgré tout de l'autre côté du Rhin. Néanmoins, avec -1/-2°C à 1500 mètres, on peut s'attendre à voir les premiers flocons sur les Vosges, probablement dès 800 à 900 mètres environ, une petite couche ne parvenant éventuellement à se former qu'au-delà de 1000/1200 mètres. Bien entendu, beaucoup de paramètres qui ont pas mal d'importance dans cette évolution: l'avancée des précipitations par l'est, leur intensité, le niveau de température. C'est sujet à variation au gré des runs, mais un petit comparatif avec l'un ou l'autre modèle va suivre plus bas. Pour la plaine, cette journée de jeudi sera très fraîche. Avec une masse d'air légèrement négative à 1500 mètres, ce temps gris et bouché, le mercure pourrait plafonner encore plus bas que la veille parfois. Le modèle européen proposer une évolution très similaire pour mercredi, à savoir journée très nuageuse, avec quelques petits risques de précipitations très marginaux, et des températures peinant à atteindre les 10°C. Pour jeudi, il voit la dépression d'altitude tangenter Paris, avant de plonger vers le Massif Central, pour bifurquer là aussi par la suite clairement vers la Méditerranée en cours de nuit de vendredi. Une trajectoire par conséquent un poil plus occidentale, mais sans conséquence visiblement sur la localisation ou l'intensité des précipitations jeudi ( simulations là encore identiques à celles du modèle américain). Le modèle ICON, développé par les services météo allemands, semble lui aussi opter pour une trajectoire similaire à ce que l'on vient de voir chez les deux autres modèles, mais simule pour jeudi des retours d'est plus conséquents sur l'Alsace et les Vosges ( en moyenne 5 à 10mm). Concrètement, ça changerait quelque chose surtout pour les Vosges, qui seraient du coup mieux coiffées de blanc /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Par la suite, il y aura éventuellement d'autres possibilités humides durant le week-end prochain, mais à priori, même sur les crêtes vosgiennes, on ne parlerait plus de risques de neige, la masse d'air se radoucissant progressivement de jour en jour après le creux de mercredi/jeudi. Pour la semaine prochaine, des indices en faveur du retour de la douceur hors saison, en altitude au moins, c'était trop beau évidemment, mais bon, c'est loin, et fiabilité pas très bonnes avec cette goutte froide qui va tournicoter sur l'Europe centrale avant cela pendant plusieurs jours.

Y'a rien à regretter. C'est pas parce qu'une configuration arrive un peu hors-saison qu'elle ne pourra pas se reproduire à un meilleur moment plus tard. Y'a pas de "stock" compté de situations générales par saison, même si on est un peu tous tentés de le penser, moi y compris. PArce que sinon, avec les printemps qu'on a souvent ces dernières années, on devrait passer notre temps à nous plaindre de la pluie et de la fraîcheur du 1er juin au 31 août. Par contre, dans ces temps de récurrence en mesure de dicter le caractère général de la météo pendant des semaines, et parfois même 2 ou 3 mois dans les cas extrêmes, pourquoi ne pas y voir éventuellement le début d'une nouvelle ère de récurrence fraîche, plus favorable à un bout d'hiver plus digne de ce nom cette année? Faudra voir la suite du programme. Ces seuls 15 prochains jours, globalement plutôt frais à priori, ne suffiront pas de toute façon à y voir plus clair. C'est sûr que si ça continue comme ça en novembre, voire jusque mi-décembre, il faudra avoir le c.l bordé de nouilles pour que ça le fasse encore pour la suite de l'hiver. Ceci dit, on est quand même dans des anomalies négatives assez remarquables ces prochains temps, ce qui me fait dire que ça va forcément pas durer très longtemps à ce niveau. Pas besoin d'autant non plus pour avoir un hiver digne de ce nom dans quelques semaines. Voilà pour le hors-sujet. Pour jeudi sinon, brièvement, y'a des chances pour que les maximas dépassent pas les 6/7°c en plaine, 3/4°c vers 700 mètres. Reste à voir où vont circuler les paquets de précipitations après, effets d'isothermie possibles en fonction de l'intensité.

A surveiller de près la journée de jeudi! Cette config en hiver, c'est le jackpot! Là, pour le relief, ça commence à être "tendu". Une première vraie neige de la saison, qui fait pas semblant? Pour la plaine, pluie froide. Petit point plus tard en soirée sans doute, avec les dernières cartes dispo d'ici là.

Fameux décrochement dépressionnaire ante portas. Pour l'instant, un talweg étiré qui pointe de l'Islande vers l'Ecosse, et qui en cours de journée va atteindre son "point de rupture". L'étranglement se fera finalement dans les parages de Bergen en Norvège, et donc bien de manière plus occidentale que les hypothèses qui avaient diversement vu le jour dans les simulations des modèles ces derniers temps. Une fois décrochée, nous aurons affaire à cette dépression pendant en gros 5/6 jours ( de mardi au week-end prochain inclus). Une certaine prudence reste de mise dans l'établissement de tendances et plus encore de prévisions pour le nord-est ces 5/6 prochains jours, puisqu'en tant que goutte froide, les modèles vont sans doute patiner un peu de temps en temps ( plus au niveau du temps concret je pense, car niveau situation générale, ça pourrait/devrait être à peu près calé, maintenant que le décrochement va avoir concrètement lieu) BRef, petit aperçu de la situation. Demain mardi, la dépression va circuler sur l'ouest de l'Allemagne et le Bénélux, venant de mer du Nord.On la tourvera vers la mi-journée centrée au-dessus du Luxembourg. Mercredi et jeudi, elle devrait avoir tendance à descendre légèrement vers le sud-ouest, gagnant le centre-est de la France, avant de filer vers les Alpes suisses et italiennes vendredi, pour former une vaste zone dépressionnaire plus diffuse sur l'arc alpin en général le week-end prochain. Ensuite, l'anticyclone britannique pourrait commencer à la bousculer par l'ouest, ce qui mettrait un terme à son influence sur notre secteur. D'ici là, comme dit 5/6 jours sous son commandement! Première chose: la baisse des températures. On part de valeurs légèrement inférieures aux valeurs de saison en altitude en ce moment, et la goutte froide va entraîner une chute supplémentaire du mercure. 5°c à 1500 mètres ce lundi, demain soir on aura rattrapé l'isotherme du 0°C, et après, plusieurs jours jusqu'en fin de semaine avec une moyenne de 0°C ( moyenne qui cache cependant des scénarios plus froids, -2/-3°c, compensés par quelques uns plus doux, 2/3°C). Voilà donc la marge de manoeuvre pour ce qui est du détail; la dépression est bel et bien là, mais le modèle américain a encore quasiment 6°c d'écart à 72 heures entre ses scénarios extrêmes. Côté ciel, ce lundi sera peut-être théoriquement la plus belle journée de la semaine ( faut voir avec les nuages bas ce que ça donne sur le terrain aussi). Mardi et mercredi, de l'humidité va peu à peu s'infiltrer encore plus en basse couche, avec un flux pivotant progressivement au nord-est, et sous influence dépressionnaire. C'est cependant à partir de jeudi/vendredi que la dépression va éventuellement enfin larguer les hordes précipitantes, sous forme de retours d'est. Pluie en plaine à n'en pas douter. Pour le relief, ça restera à voir. Trop de va-et-vient pour le moment dans la température de masse d'air, notamment concernant les Vosges. 2°c feront la différence entre la simple apparition de flocons bien mouillés sur les plus hauts sommets, et la formation d'une couche possiblement notable ( 10/15cms) sur les chaumes au-dessus de 1000 à 1200 mètres. En cause, les advections douces entraînées par la dépression d'altitude sur l'Europe centrale via la Méditerranée orientale: ça reviendrait dans ce flux de nord-est, de manière atténuée certes, mais suffisante pour contrarier l'installation de masses d'air négatives à 1500 mètres sur les Vosges. Le Jura semble mieux placé, plus proche du coeur froid de la dépression. Enfin bon, à voir ces prochains jours, va encore y avoir des ajustements de toute façon.

Beaucoup de passage aujourd'hui sur la route des crêtes vosgiennes, ça sentait le beau temps dans les vallées et les plaines, sauf que là en haut, c'est resté dans le brouillard le plus épais du matin jusqu'à actuellement encore, le tout sous vent d'est.

GFS de minuit qui craque complètement? C'est loin, hors topic, mais ça y est, il se lâche pour la fin de semaine prochaine: précipitations significatives et la masse d'air qu'il faut à 1500 mètres pour blanchir intégralement le relief au-dessus de 1000 à 1200 mètres. En cause, la fameuse goutte froide toujours. Elle se décroche plus à l'ouest que dans les scénarios précédents quasiment juste au large de l'Ecosse en mer du nord, et descend via le Bénélux sur la France, avant d'aller alimenter la cyclogenèse sur le golfe de Gênes et le nord de l'Italie. Du coup, cette activité dépressionnaire vue plutôt sur la Méditerranée presque occidentale va permettre à l'air doux et humide remontant plus à l'est de gagner l'Europe centrale et de nous revenir ensuite à l'approche du week-end en flux d'est frais. Du retour d'est en gros. A confirmer plus qu'amplement, et à voir dans les ensemblistes comment est positionné le run principal actuel, avec ses précipitations d'un coup plutôt importantes. Le modèle européen de hier midi n'y était pas totalement étranger. Y'aurait-il anguille sous roche?

La carte c'est pour 3000 mètres d'altitude, pas forcément de lien avec ce qui se passe en basse couche. Ceci étant dit, ta carte, elle est pour dimanche en 8 Demain à la mi-journée, ça donne ça: C'est moins humide, voire sec même à ce niveau. Mais comme dit, pas de lien évident avec ce qui se passe en basse couche! Pour preuve aujourd'hui: Assez sec à 3000 mètres alors que ça a mis du temps parfois à se dégager par endroits plus bas. Sur le massif du Hohneck, c'est resté bouché quasiment toute la journée, dans le brouillard. La coupe atmosphérique au-dessus de la région cet après-midi ( une prévision plus qu'une observation en fait, mais à 3 heures d'échéance pour un modèle à maille fine, ça doit le faire) montre bien une couche de quasi saturation entre 900 et 1300 mètres en gros. Le profil pour demain est un peu moins humide à ce niveau, et même un peu plus sec en basse couche. Y'a donc encore de plus grandes chances que les éclaircies ou le soleil soient de nouveau de la partie. Y'aura sans doute des plaques de stratus cependant en matinée avant cela, et ça devrait alors coincer plus longuement sur la crête en flux d'est. Pour la plaine, soleil et nuages en journée, la part de nuages étant à priori la moindre en allant vers le nord de la région ( mais bon, comme d'hab, nuages bas=pas évident)

Bon bon, coup de frais/froid la semaine prochaine presque voté côté américain, mais ça trainaille encore côté modèle européen. En cause bien entendu la trajectoire du décrochement dépressionnaire qui va s'opérer quelque part entre Ecosse et Norvège mardi prochain. Le modèle européen voit le processus plus à l'est, avec un décrochement qui s'effectuerait au-dessus de la Norvège/Suède, la goutte dépressionnaire plongeant ensuite vers la Baltique côté polonais. Ca draînerait de l'air frais à l'arrière, mais pas tant que selon le scénario américain. Scénario qui entrevoit le décrochement sur le littoral atlantique norvégien, la dépression fermée d'altitude allant ensuite survoler le Danemark, et de là l'Allemagne, prenant après la direction du Bénélux/Est France, avant de s'étaler largement ensuite entre rivages méditerranéens centraux et Europe centrale. Avec cette trajectoire plus occidentale, l'air frais à froid recouvrirait bien les massifs de l'est du pays. ( PS: le dernier modèle américain opte pour une trajectoire un poil moins occidentale, la dépression restant globalement bel et bien sur l'Allemagne) PAr contre, côté précipitations, les cartes n'ont jamais été euphoriques, et ça pourrait effectivement en rester là. Cumuls du modèle américain sur 2 sorties toutes récentes, jusqu'en seconde moitié de semaine prochaine: On y voit nettement le couloir emprunté par la goutte froide issue du décrochement norvégien, avec des traces de précipitations venant du nord en mer du nord, et quelques remontées est-européennes sur la Pologne. Pour la Méditerranée, c'est la partie orientale et centrale qui va être la plus arrosée, puisque la dépression, plus tard, on l'a vu, va aller s'installer en gros entre la frontière franco-italienne et l'Adriatique. Bon, pour nos massifs du nord-est, ben c'est un peu la misère dans tout ça. On en reste à quelques flocons pouvant tomber jusque vers les 1000 mètres, peut-être un peu plus bas, mais là où ça tombera effectivement, on parlera je pense au mieux de saupoudrage. Peut-être l'une ou l'autre crête, ou sommet, parviendra à 5cms malgré tout, ça resterait cependant ce qui peut se faire de mieux avec les cartes actuelles.

Vicieux parfois même /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Oh oui, le retour de la douceur, que ce soit en dernière décade d'octobre, ou même tout simplement de manière "constitutionnelle" en novembre ( douceur d'altitude, comme assez souvent ces dernières années) semble être aussi obligatoire que le passage par la case départ au monopoly /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">, ou du moins plus que fortement probable. ( après on peut changer les règles du monopoly aussi, c'est plus marrant!) Tu nous proposes en tout cas un chouette scénario hivernal là /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Après, force est de constater que des hivers qui débutent en octobre, ou même mi-octobre, et se poursuivent jusqu'au printemps ( j'entends par là une couche de neige au sol sur les crêtes au-delà des 1000 à 1200 mètres), hmmm, comment dire...C'est un peu de l'inédit quand même il me semble pour les Vosges et leurs altitudes modestes? Enfin, quoique, j'ai mis des pneus neige pour la toute première fois cette année. Comme toi Judd, je sens un truc pour l'hiver à venir /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Et pas que pour le relief.

Yep, le modèle européen pas si réchauffé que ça quand même /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Entre l'influence de la goutte froide en flux d'est mercredi/jeudi et vendredi prochain, et ensuite l'arrivée éventuelle en flux de nord d'une masse d'air subpolaire, ça fait pas loin de 5/6 jours consécutifs avec masse d'air négative à 1500 mètres! ( bon d'accord, disons entre 0 et -1/-2°c à tout casser). N'empêche, je dis ça mais je dis rien, mais il me semble vaguement qu'une partie de l'hiver dernier a eu du mal à réaliser ce petit exploit ( hormis février). Les flocons, les premiers de la saison, sur les Vosges en tout cas, sont quasi assurés dans ce contexte, même si ça aura souvent du mal à tenir réellement, ou à cumuler du moins.

En image les explications de Simon67 au sujet de ta question Guillaume Panel archivé des cartes de situation générale selon le modèle américain pour ces prochains jours. En haut à gauche, tu aperçois l'ex ouragan Joaquin au large du Portugal, sous forme d'une dépression "bien portante" creusée à 995hPa environ. Déjà d'une, elle se trouve forcément en perte de vitesse, puisqu'engendrée par les eaux chaudes auparavant, et naviguant désormais en eaux bien plus fraîches. De deux, elle a perdu toute interaction avec le flux perturbé, dont le dynamisme aurait pu retarder/compenser son affaiblissement. Elle est certes encore sur le flux perturbé, mais sur son rebord sud, doux, à l'écart des advections froides venant du nord, dans une zone synoptiquement molle ( le champ de pression en altitude, plages colorées, n'est plus favorable à sa vigueur au sol). Parce que justement, comme le dit Simon, si tu regardes vers l'ouest sur les 3 premières cartes, tu noteras une descente polaire assez vigoureuse sur le nord-est canadien et le LAbrador ( zone bleue), qui va littéralement booster le creusement d'une dépression au sol ( miniature en haut à droite). Ces deux processus, l'un lié à l'autre, vont conjointement entraîner le soulèvement d'une dorsale sur l'Atlantique, celle dont tu parles. C'est le processus déterminant pour l'ex ouragan. Cette dorsale va prendre le pas sur l'ex ouragan, et va par la suite aller soutenir partiellement le bloc de hautes pressions continentales ( chose que tu peux voir sur les images du 13/14/15 octobre sur la bande centrale). Du coup, dans ces conditions, c'est le flux plus ou moins continental qui prend clairement le relais, et ça achèvera l'ex-ouragan ( ou empêchera en tout cas l'avancée de ses résidus dépressionnaires plus loin que la péninsule ibérique). La différence entre tout ça et les situations estivales, c'est que comme l'expliquait Thib91, en été, l'air chaud est de toute façon naturellement en embuscade, et le flux d'ouest logiquement secondaire. La situation actuelle telle quelle en été ( même si plus difficilement envisageable vu la décharge polaire sur le Canada), aurait abouti je pense aussi à une dorsale sur l'Atlantique, sauf que du coup, sur le continent en Europe, on aurait sans doute eu plutôt une vaste zone dépressionnaire, relayée à l'est par des hautes pressions russes, à l'image, vaguement, de la situation début août 2010: Mais bon, impossible d'en être sûr évidemment, le moindre paramètre modifié peut aboutir à une situation différente. Quoiqu'il en soit, si il y a advection d'air froid sur le Labrador avec conditions dépressionnaires débordant sur l'ouest Atlantique, y'a de grandes chances pour que l'ouest de l'Europe soit au mieux simplement dans de l'air doux, à l'avant d'une dorsale anticyclonique atlantique, ou carrément même sur son côté frais et plus dépressionnaire ( suivant l'ampleur et la forme des conditions dépressionnaires ouest-atlantiques). Par contre, en l'absence d''advection froide sur le Labrador, et par absence du courant perturbé d'ouest, les Açores semblent souvent ciblées par des isolements dépressionnaires, qui là font remonter plus ou moins d'air chaud via l'Afrique du nord, surtout en été, l'air chaud étant alors très proche. Tout ceci est simplifié à l'extrême. Ces prochains jours cependant, on est clairement plutôt dans le premier cas de figure; Il faudrait par exemple pouvoir prendre la base de donnée d'observations du run de GFS, et en lieu et place des basses pressions russes ces 2/3 prochains jours, coller un anticyclone, voir comment le modèle s'en dépatouille, et les conséquences que cela a sur l'évolution. Bref, faudrait pouvoir jouer avec le modèle tout simplement /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> pour voir ce qui serait concrètement possible en fonction des situations de départ.

Automne pas chaud= hiver trop doux? /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Trop facile comme raccourci. Je crois surtout qu'à force de se manger des excès au fil des saisons, on raisonne beaucoup en mode "compensation" un jour ou l'autre, tout comme printemps radieux, été pourri, qui n'a pas marché du tout cette année. Les automnes 2013 et 2014 ont en effet été au moins doux dans l'ensemble, suivis d'hivers trop doux eux aussi, et le lien entre automne et hiver n'est donc pas aussi simple qu'il n'y paraît. Quoiqu'il en soit, c'est sympa, après je ne sais plus combien de mois et de saisons à anomalies positives de toutes grandeurs, de renouer avec quelques semaines consécutives pas excessivement douces/chaudes, depuis presque plus d'un mois désormais même ( ceci dit, on reste tout à fait dans la marge de manoeuvre habituelle des normales actuelles 1981/2010, et probablement même dans les plus anciennes normes 1961/1990 pour septembre). L'impression est en tout cas radicalement différente des automnes précédents sur les crêtes vosgiennes. Automnes précédents qui nous avaient plus habitué à autre chose: la chaleur post estivale n'a quasiment plus eu de seconde chance en septembre, et maintenant, octobre s'attelle à priori à nous servir un avant-goût d'hiver. Me rappelle des 2 derniers automnes, souvent doux et très calmes là haut, surtout octobre d'ailleurs...A tel point que j'avais fini par croire que les automnes suivraient rapidement inéluctablement le même chemin que les printemps au niveau températures...Ca fait plaisir cette année: l'été est terminé, et on passe vraiment à l'automne quoi, sans interminables essais de séances de rattrapage /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Allez on y croit, ça ouvre la voie à un hiver éventuellement de nouveau plus raisonnable que ses prédécesseurs!

Même si ça n'a pas été non plus spécialement agité hier, retour au calme aujourd'hui. L'air frais s'engouffre peu à peu, on descendra aujourd'hui vers 4°C à 1500 mètres, après les 10/11°c d'hier. La perturbation s'est évacuée vers l'est, elle traîne actuellement encore sur l'est de la Bavière, et a apporté hier sur le sud de l'Allemagne ces pluies orageuses que l'on attendait/espérait ici, avec des cumuls atteignant souvent 20 à 30mm sur la bande instable qui s'est formée hier. Sur le nord-est de la France, à priori cumuls le plus souvent compris entre 4/5 et 10/15mm, ponctuellement un peu plus, une zone plus sèche s'étant dessinée sur l'extrême nord-est ( Moselle/nord Bas-Rhin). Bon, changement de programme dès maintenant. Les pressions remontent. Au sol surtout. En altitude, ça reste très mou, et peu structuré, avec ces 2/3 prochains jours un semblant de fin de course de flux d'ouest sur l'ouest de l'Europe, débouchant sur un delta informe mêlant amorces de petits creusements dépressionnaires locaux ou talwegs naissant et soulèvements de petites dorsales peu convaincantes, le tout dans un champ de pression comme dit très très mou. Au sol, si la tendance est plus clairement à la hausse des pressions, on n'aura pas pour autant un schéma très distinct non plus. Bref, on va qualifier la situation générale de ces 2/3 prochains de marais barométrique assez confus, qui sera propice à un maintien d'une certaine humidité. En l'absence d'un réel plaquage anticyclonique, on peut penser que cette humidité n'évoluera pas en grisaille de basse couche tenace ou continue, si bien qu'on devrait voir tous les jours un peu le soleil, dans une ambiance néanmoins majoritairement nuageuse. Les 20°c dans les plaines, je crois qu'on peut oublier désormais. En fonction de la durée et du moment des éclaircies, 17/18°c semble le maximum possible pour l'instant, et ça bloquera souvent à 15/16°C. Des précipitations résiduelles, faibles et locales ne sont pas totalement exclues de temps en temps sur cet intervalle de 2/3 jours, comme dit, les conditions ne vont pas franchement vers de l'anticyclone résolument déterminé non plus. La suite s'annonce plus intéressante. En cours de week-end, l'ex ouragan Joaquin pourrait passer par le sud, direction la Méditerranée occidentale via la péninsule ibérique, et se rallier ainsi aux conditions généralement déjà dépressionnaires présentes en Méditerranée orientale, créant ainsi un long cordon dépressionnaire depuis l'Espagne jusqu'aux Balkans ( qui entraînera sans doute de nouveaux épisodes pluvio-orageux intenses à moment donné quelque part sur ce vaste secteur). Le flux d'est va se réveiller sur le flanc nord de ce cordon, et les hautes pressions campant sur leur position sur le nord de l'Europe, la bise va peut-être à nouveau se lever sur l'Europe centrale ( entre dimanche et la première moitié de semaine prochaine) Comme en cours de dernière décade de septembre, des poches d'air froid d'altitude pourraient circuler sous l'anticyclone en flux d'est, et devraient avoir un peu plus de facilités maintenant à gagner l'ouest de l'Europe ( si la situation se maintient telle qu'envisagée actuellement), les réserves commençant à se former doucement sur l'Europe continentale et la Russie. Possible interaction avec les conditions dépressionnaires méditerranéennes dès lors, notamment à partir du milieu de semaine prochaine, qui pourraient ramener de l'humidité par moments en quantité suffisante pour déclencher des précipitations passagères ( pluie très froide sur les sommets, voire plus?) C'est un peu loin cependant, et même si la lisibilité des différents modèles est assez bonne pour le moment jusqu'en première moitié de semaine prochaine, l'influence de l'ex-ouragan et son interaction possible sur les conditions présentes en Europe nécessite encore un petit délai de réflexion.

Ca tombe fort sur les crêtes aussi. Un peu de soleil par moments ce matin, sans plus. Côté orage, je crois qu'on atteint le pic d'intensité là, à savoir de bonnes pluies instables, mais pas forcément accompagnées de tonnerre /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Globalement déjà nuageux à couvert sur une bonne partie du nord-est en ce début de matinée avec une quinzaine de degrés en moyenne pour les stations de plaine ( sous masse d'air à 10°c à 1500 mètres). Pluies orageuses déjà en cours localement sur le nord-ouest, le centre, et quelques impacts sur la Bourgogne. Voilà pour les probabilités d'orages cet après-midi selon l'ensembliste GFS. L'activité orageuse devrait se décaler vers le nord-est et le sud-est du pays. Avec des valeurs de CAPE atteignant quelques centaines de J/Kg, le carburant est effectivement suffisant pour assurer le maintien de ces conditions instables et parfois orageuses dans l'après-midi. La teneur en eau précipitable de la masse d'air est assez notable en cette fin de saison: jusqu'à 30mm sur le nord-est dans l'après-midi. Les cellules convectives seront donc en mesure de produire localement des intensités de pluie importante, mais les vents, suffisants marqués, en altitude se chargeront de ne pas favoriser la stagnation de ces cellules très longtemps. Globalement donc, on entendra probablement le tonnerre par endroits sur le nord-est aujourd'hui, mais la dégradation ne serait pas très organisée cependant ( pas comme à la mi-septembre). A la rigueur, le point fort de ces orages sera plutôt les cumuls de pluie localement. SInon hors topic, on a aujourd'hui 3 modèles qui voient la France récupérer les restes des restes de l'ex-ouragan Joaquin en début de semaine prochaine! ( mais du coup ça plombe aussi un peu sérieusement la tendance à la période fraîche entrevue il y a peu, l'air froid continental ne pouvant pas progresser vers l'Europe occidentale).

Ah, là ça commence à plus que titiller là /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Autrement, notre petite et brève advection douce et instable mardi, représentée par le pic-plateau sur la courbe des températures à 1500 mètres ci-dessus ( pour Strasbourg), suivie du plongeon par la suite. Sais pas où ça s'arrêtera, car le graph manque encore un peu de lisibilité, mais en moyenne, la tendance est clairement à la baisse ( ligne blanche épaisse) jusqu'au 12/13 octobre prochain, avec des valeurs proches de 2°c à 1500 mètres, et par conséquent assez franchement sous les normales de saison. Des scénarios plus doux que ça, certains autres nettement plus froids, bref, si ça titille, ça patauge encore pas mal aussi. Côté flotte, l'agitation du début, en deux temps à priori, avec un premier passage pluvieux ce soir et en cours de nuit prochaine ( un front chaud), celui-là même qui va ramener la masse d'air douce en altitude, et qui pourrait lâcher 5 à 10mm sur le nord-est. Une fois dans le secteur chaud mardi, temps nuageux, assez crasseux, avec des averses éparses, sous conditions légèrement instables. Le front froid par l'ouest en cours d'après-midi/soirée ( second pic de précipitations) n'a plus l'air aussi incisif pour le moment, et ce n'est que mercredi en cours de journée que l'on se rendra compte que la masse d'air est plus fraîche. A voir l'influence concrète sur l'évolution instable pour ce mardi ( on a perdu en potentiel convectif, mardi s'annonce comme une journée plutôt nuageuse dès le départ, et on perd un peu de punch avec ce front froid moins entreprenant). Juste un petit mot sur la droite du graphique, puisqu'on y trouve quelques (rares) premiers scénarios à neige sur les hauts des Vosges et du Jura. C'est de nouveau bien sympa tout ça, d'abord une dégradation instable à garder à l'oeil, puis un peu plus tard l'éventuelle et fugace apparition des flocons sur le relief /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Les gelées sous abri en plaine pourraient en tout cas en profiter pour faire des apparitions plus larges.

Pour les températures mardi, je crois que les sorties brutes de décoffrage sont à prendre avec des pincettes sur le coup-là. Le modèle américain nous sort en effet régulièrement du 23/24°c, mais faudra voir au niveau nébulosité aussi. Avec des niveaux de condensation potentiellement assez bas par moments, et 10/11°c à 1500 mètres, on ne devrait pas dépasser de beaucoup les 20°c en plaine. Maintenant, si éclaircies et assèchement local de la masse d'air il y a sur la plaine d'Alsace notamment, peut-être que? Mais à priori pour le moment, on serait dans une masse d'air bien saturée, en tout cas chargée en humidité, sans trop d'effet de foehn à prendre en compte pour la plaine alsacienne, avec un ciel au mieux fortement voilé. Côté dégradation, ça prend le chemin de quelque chose d' encore pas bien distinct dans ce contexte. La journée de mardi débutera sans doute déjà sous une couverture nuageuse assez étendue et plus ou moins compacte si ça se trouve. Le potentiel énergique de la masse d'air va et vient au gré des sorties, normal à cette échéance, là on est plutôt de nouveau dans la fourchette basse actuellement ( notamment vers l'est du nord-est). Mais bon, comme dit, des éclaircies, et petit coup de pouce côté mercure, et les valeurs peuvent remonter. Ca, ça reste cependant du direct. Côté soutien dynamique, pas de gros scoop. Ca reste toujours une situation potentiellement intéressante, qui pourrait mettre au moins à profit l'humidité disponible de la masse d'air ( cumuls pluvio instables localement significatifs, sans plus de précision pour le moment), à défaut de déboucher sur une dégradation orageuse à proprement parler ( peu probable maintenant à cette époque de l'année, ou alors il faudrait que tout colle parfaitement au bon moment) Bref, faudra encore affiner tout ça d'ici mardi. Ensuite, comme tu le dis Matt, faudra voir à partir du milieu de semaine si c'est du gris qu'on va tartiner sur les plaines du nord-est ou pas. Je le sens assez bien sur ce coup-là... Il serait étonnant qu'on échappe au stratus ou même aux brouillards matinaux cette fois, il semble ne pas y avoir d'advection d'air franchement sec après le mardi/mercredi humide, c'est propice au plaquage!

Bonnes pluies finalement la nuit dernière sur le fossé rhénan, avec un front qui a eu tendance à onduler plus longuement entre Vosges et Forêt Noire. Une moyenne de 10 à 20mm sur l'Alsace, depuis le Sundgau jusqu'aux portes de Strasbourg. Ca fait du bien!

Les images sont du coup sans doute archivées une fois montrées par le dernier run avant le dépassement de l'échéance. Ben du coup, ça permet d'avoir des images qui se réactualisent à chaque sortie en attendant, histoire de tester la constance du modèle sur la situation attendue le jour J. Le talweg est un couloir dépressionnaire non fermé, plus ou moins facilement repérable sur la carte en fonction de son amplitude et de sa longueur, localisé soit sur le bord d'une dépression et donc très facile à repérer ( le coude dépressionnaire au-dessus du golfe de Gascogne), mais aussi sous forme d'une simple ondulation dans le champ de pression, pas toujours aisément repérable ( vers les Açores dans la carte ci-dessous). Une dépression, à l'inverse, ça saute forcément aux yeux, puisque c'est fermé. Après j'ai appelé cette dépression "secondaire", car elle n'a pas un rôle pilote dans la situation générale, puisqu'elle ne véhicule pas elle-même de grandes ondulations: On retrouve la petite dépression sur le pays de Galles, mais ce n'est pas elle aux commandes sur le nord Atlantique. Elle ne fait que se déplacer, en tant que dépression secondaire justement, sur la plaque tournante produite par la plus vaste dépression centrale/pilote située au large de l'Islande. Elle-même pouvant être prise dans la circulation à encore plus vaste échelle du vortex polaire plus au nord ( en fonction du schéma de celui-ci). L'appellation secondaire est donc arbitraire. Pour le jet, sortie gauche/entrée droite= divergence en altitude, et sortie droite/entrée gauche= convergence en altitude. Divergence en altitude= convergence au sol et donc soulèvement de la masse d'air sur place. Convergence en altitude= subsidence au sol, et donc tendance à avoir des soulèvements nettement moindres, nuls ou carrément du tassement.

Voilà la prévision actuelle des origines de la masse d'air en place au-dessus de l'Alsace mardi après-midi. En vert, à 3000 mètres, ça sera parti ces prochaines heures très au large de la Bretagne, en bleu, vers 1500 mètres, l'alimentation sera espagnole, et près du sol, en rouge, la masse d'air qu'on aura mardi après-midi part actuellement des Canaries. On peut voir tout à gauche dans la partie courbe du graphique que la masse d'air sera soulevée mardi en cours de journée, puisque nos parcelles que l'on retrouve le 06/10 vers 16h à 3kms et 1.5kms d'altitude partiraient à minuit de 1000 mètres seulement. Ca dénote donc ces possibles soulèvement synoptiques entrevus dans les cartes précédemment. INtéressant de voir que les masses d'air vont avoir des provenances quand même bien différentes en basse couche et au-dessus: rencontre de la douceur subtropicale atlantique en basse couche ( rouge) avec de l'air atlantique très tempéré à plus haute altitude ( vert); c'est bon comme mélange ça /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Sinon Judd, période fraîche qui prend du galon après ce petit coup de doux mardi, mais pas encore assez pour les premiers flocons sur les Vosges, même si ça titille un peu conjointement par moments sur la deuxième partie du graph /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Journée de mardi à zyeuter! C'est loin, mais les indices d'instabilité s'agitent, avec une configuration propice à une éventuelle dernière (?) salve pluvio-orageuse notable. Situation générale mardi à la mi-journée: Un beau talweg vise la Manche, renforcé par une dépression secondaire centrée juste sur l"Irlande. A l'avant, on a une dorsale anticyclonique sur le continent, axée depuis l'Europe centrale jusque vers Spitzberg, soutenant un noyau de hautes pressions sur la Scandinavie. Plus à l'intérieur des terres encore, on a un second talweg sur l'ouest de la Russie. Ce qui nous intéressera évidemment, c'est bien le premier talweg arrivant par l'Atlantique. Cette fois, on oublie momentanément ce qui vient de l'Est Le flux bascule donc au sud-ouest à l'avant de ce talweg atlantique, avec advection d'une masse d'air douce, comme en témoignent les températures à 1500 mètres: 10/11°c à cette altitude mardi à la mi-journée, avec des températures potentielles équivalentes à cette altitude de l'ordre de 50°c ( ce qui est tout à fait honorable à cette époque-ci): On voit par la langue orange qui gagne l'est de la France l'origine de cette masse d'air: péninsule ibérique, et auparavant l'Atlantique subtropical ( ça aura été advecté les jours précédents depuis les parages des Canaries). Voilà pour ce qui est du contenu de la masse d'air. Côté dynamique d'altitude, ça ne manque pour le moment pas d'arguments: On l'a vu sur la première carte, le flux serait de secteur sud-ouest, à tendance dépressionnaire, l'axe de la dorsale, présent sur la façade est la veille, se décalant clairement vers l'Europe centrale en ce mardi, pour laisser place ainsi au passage d'ondulations dépressionnaires dans ce flux de sud-ouest. Ca ne manquera ainsi pas de zones de soulèvement ( pour le moment forcément encore très aléatoirement déterminables) dans ce courant de sud-ouest à l'approche du talweg. Cartes des vitesses verticales à 5kms d'altitude pour mardi après-midi: On sent une diagonale potentiellement dynamique depuis les Pyrénées jusqu'au nrod-est, avec ces couleurs jaune-orangé, au sein desquelles, suivant le timing, circuleront certainement des zones de soulèvement plus significatif ( mais qui serait je le rappelle bien trop hasardeux de vouloir absolument préciser maintenant déjà). Quoiqu'il en soit, dans des lignes plus grandes, et donc sans rentrer autant dans le détail, on aurait une configuration potentiellement favorable aussi au niveau de l'interaction avec le courant jet à très haute altitude: Avec le nord-est du pays possiblement en sortie gauche du jet stream, avec beau noyau de divergence ( la zone marquée +) s'appliquant on l'a vu sur une masse d'air ayant un certain potentiel. Bon, autant ne pas se voiler la face, on n'est plus ni en juillet, ni en août, mais le maintien tel quel des conditions générales simulées actuellement pourrait permettre la formation d'un front pluvio-orageux intéressant du centre et du centre-est au nord-est. Ca pourait déboucher comme mi-septembre sur un front plus ou moins ondulant en flux de sud-ouest, avec localement de bons cumuls de pluie, avant que ça ne pousse par l'ouest plus franchement en fin de journée. ( détail et chronologie à titre indicatif naturellement). Comme le montre le graphique ci-dessous, toujours du modèle américain: ...l'air frais/froid s'engouffrerait à toutes les altitudes en fin de journée du 6, au moment du pivotement à l'ouest, signe d'un front froid potentiellement actif, venant se greffer sur cette situation générale autrement déjà plutôt favorable. Dernière chose concernant cette évolution de la journée de mardi: le petit tour d'horizon chez les autres modèles, histoire de voir si le modèle américain est seul ou pas sur ce coup-là: Côté européen: Soutien, avec une situation générale et un placement des centres d'action secondaires très similaires à ce que propose actuellement le modèle américain. Côté canadien: Si le schéma là est un peu différent, on y retrouve cependant ce flux de sud-ouest devenant dépressionnaire, avec une alimentation en air doux. Côté britannique Même situation générale dans les grandes lignes, même si là encore il manque la petite dépression irlandaise d'altitude sur la pointe du talweg, qui pourrait attiser l'advection douce sur la France et donc les indices d'instabilité, mais aussi favoriser le dynamisme d'altitude. En conclusion, des indices en faveur d'une journée de mardi éventuellement intéressante. Il faudra cependant attendre encore un peu avant de voir les détails plus fins liés à la situation générale, et qui auront naturellement toute leur importance dans l'évolution concrète du temps le moment venu. PS: semblerait que les cartes wetter3.de postées en haut soient mises à jour à chaque nouvelle sortie du modèle américain, tout en restant pour la journée de mardi quand même? Piquées dans les archives pourtant. Ca varie donc au gré des sorties, et ne correspond plus toujours parfaitement au texte.

Le week-end a de grandes chances de finir nettement plus nuageux que ces derniers jours, avec des éclaircies généralement minoritaires, en durée et en étendue, de petites pluies ici ou là n'étant pas exclues, plutôt en seconde partie de week-end. On perdra en ensoleillement, mais côté mercure, c'est kif-kif, puisqu'on troque l'air "frais" continental actuel par un flux plus doux pivotant au sud-ouest. Les nuits seront sans doute plus douces que ces derniers temps, mais en journée, la fourchette 15/20 ( sa partie haute surtout, avec pourquoi pas un franchissement de la barre des 20°c même), sera encore d'actualité. La semaine prochaine, ça va encore être ardu de se faire une place sur la scène météo: entre un blocage dépressionnaire russe et un autre régulièrement renouvelé sur l'Atlantique, place à des hautes pressions de l'Europe centrale à la Scandinavie. Il y a toujours des variantes sur ce thème là, suivant que l'on se place côté européen ou américain, ce dernier présentant toujours un biais plus fortement anticyclonique, avec de rares intrusions perturbées momentanées quand le blocage dépressionnaire atlantique, en pivotant sur lui-même, effleurerait la France par l'ouest. Côté européen ( cartes de hier midi), ça semble toujours un poil plus dépressionnaire, mais là encore sans grand scoop, du fait d'une circulation généralement molle à très molle. Le canadien est HS ce matin, comme ça, pas de situation hyper dépressionnaire à prendre en compte /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le modèle américain, après ses fièvres momentanées d'hier, nous propose aujourd'hui maintenant la solution finalement la plus facile: dans le doute, on balance de l'anticyclone...De fait, après un très bref intermède perturbé dimanche, au moment du pivotement du flux au sud-ouest, reconstitution d'un noyau plus distinct de hautes pressions entre l'Allemagne et nord de l'Europe centrale rapidement en début de semaine prochaine. Pendant ce temps décrochement dépressionnaire vers les Açores/large du Portugal, avec plongée jusqu'aux Canaries, et redressement du flux presque plein sud à l'avant. L'advection douce se ferait cependant essentiellement sur le golfe de Gascogne, l'ouest et le centre de la France, les choses devenant plus compliquées en allant vers l'Europe centrale. Le modèle canadien, fidèle à lui-même, toujours dans l'exagération, avec une situation rapidement hyper dynamique à partir du week-end, dépressionnaire à souhait, avec quelques petits restes d'ouragan lorgnant comme d'habitude selon lui sur l'Europe occidentale. LE modèle européen de hier midi pour tamponner les excès de l'un et de l'autre, avec une situation à tendance plus souvent dépressionnaire en flux globalement orienté au sud-ouest, mais sans grand dynamisme. Faites vos choix! En attendant, la situation à bise vit sa dernière journée pleine sur le nord-est, dès demain en cours de journée, ça va commencer à se calmer un peu. Rare d'avoir ce type de temps aussi longtemps en cette saison. Sur les crêtes vosgiennes, ça fait 4/5 jours non stop que le vent souffle en quasi continu, avec des conditions vraiment tempétueuses sur les sommets. Petite "dégradation" assez anodine côté ciel le week-end qui vient, avec un ciel s'ennuageant samedi, et pouvant libérer quelques gouttes dimanche, mais rien de méchant à priori. Puis comme dit, la semaine prochaine, c'est la grande braderie synoptique, et à qui proposera le meilleur rapport qualité-prix /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Oui, l'intervalle de sud-ouest comme possible transition vers du zonal risque d'être plus qu'un simple intervalle si les tendances actuelles se confirment. L'hypothèse européenne est assez éloquente à ce sujet, avec un flux de sud-ouest qui se maintient dans les cartes ensemblistes bien loin dans l'échéance, et un isotherme 10°c à 1500 mètres bien effronté sur toute cette longueur. Ca sent peut-être le flux de sud-ouest à tendance dépressionnaire par moments, garni de nuits possiblement très douces pour la semaine prochaine, et pourquoi pas de l'une ou l'autre option instable en journée? ( rahlala, encore une fois, ça en été....) Le modèle américain joue dans le même registre aussi et semble pour l'instant délaisser l'éventuelle option à flux d'ouest. A suivre. Quoiqu'il en soit, encore minimum 4 jours de temps sec devant nous. Et merci au passage aux 2/3 journées bien pluvieuses de la mi-septembre pour certains secteurs du nord-est! Les ruisseaux vosgiens accusent une nouvelle baisse assez sensible du débit depuis ces bonnes pluies il y a 10/15 jours et ça commence clairement par les hauts: source de la Vologne de nouveau au stade du simple filet d'eau entre temps, après le coup de boost apporté par les quelques 100mm tombés entre le 12 et le 18 septembre;