Fil67

Après 4/5 heures plutôt ensoleillées, le brouillard tente déjà un retour en cette fin d'après-midi. C'est tôt! Ici sur le sud Bas-Rhin, si on a pu se débarrasser momentanément des excès d'humidité aujourd'hui, on n'est pas passés pour autant en dehors de la couche d'inversion. Maxi plafonnant à 2/3°C malgré le soleil. Avec la température qui amorce déjà la baisse cependant en ce moment ( 1°C), on retrouve déjà le point de saturation, d'où le retour du brouillard. On sait ce qui nous attend la nuit prochaine!

Youhou, la grisaille de basse couche est en train de se faire rogner par le sud! Pour le Haut-Rhin, c'est déjà bien entamé. Le sud Bas-Rhin est en passe d'en sortir, l'impression est déjà beaucoup plus lumineuse que ces derniers jours.

Une petite anecdote concernant la prise de conscience active de la population, et ça tombe on ne peut mieux : j'ai vu cet après-midi, dans le brouillard épais, aux abords d'un village, un gros feu de palettes/planches/bois divers qui crachait une jolie fumée brune/noirâtre, et qui, 2 heures après achevait seulement de se consumer. Merci au couillon qui n'a pas pu s'empêcher d'attendre les pics de pollution pour cramer ses merdes Et il y en a plein des comme ça... De l'intérêt de faire des efforts au niveau personnel quand on est motivé et qu'on peut le faire surtout...Le voisin se charge d'anéantir tout ça sans s'en soucier une seconde.

Franchement, ce ne serait même pas vraiment un mal, arrivé à ce stade. Janvier et février 2015, même si pas hivernaux en plaine, ont quand même permis aux reliefs de tirer majoritairement leur épingle du jeu de justesse, et, surtout, on peut pas dire que d'un point de vue synoptique on se soit ennuyés, comme c'est le cas depuis 3 semaines bientôt et pour encore 10 jours minimum minimum. SI on propose un janvier février 2017 atlantiques et dépressionnaires, je signe de suite! La grande question aujourd'hui, c'est de savoir ce qui peut succéder à un mois de décembre une nouvelle fois aussi atypique ( d'un point de vue synoptique toujours). J'ai un peu regardé les cartes des précédents mois de décembre, ce qui pouvait vaguement ressembler à décembre 2015. Pas retourné plus loin que 1990 cependant, ce qui se passait avant cette date en terme d'évolution ou de conséquences de telle ou telle situation n'a de toute façon plus grand chose à voir avec ce qui se passe aujourd'hui. Bref, pour illustrer l'intermède de fin novembre/décembre 2015, avec l'anomalie de géopotentiels à 5kms Situation de référence, puisque c'est l'ovni des derniers 25 ans. Dans la même catégorie, on peut trouver décembre 2006: On sait ce qui a suivi au mois de décembre 2006 en terme d'hiver en plaine comme en montagne, vraiment pas grand chose, et en version très sèche de surcroit. Toujours dans le même type de schéma d'anomalie, on a décembre 1994: Ayant précédé des mois de janvier et février 1995 plutôt atlantiques sur le fond, simplement ponctués d'intervalles hivernaux passagers. Enfin, décembre1991 présente aussi quelques similitudes avec le schéma d'anomalie que l'on vient de voir: Mais c'est clairement plus haut en latitude, et janvier et février 1992 ont été plutôt froids mais secs, avec ce schéma qui visiblement a pu se maintenir plus ou moins durant le reste de l'hiver ( alimentation en air continental) Pour le moment, en 2016, on part sur ce type d'anomalie: A l'échelle européenne, on est sur du type 1991, en sachant que ces prochains jours, l'anomalie va descendre en latitude, pour venir se positionner plus sur les Iles britanniques et la France dans un premier temps, ce qui devrait nous rapprocher un petit peu du schéma de 2015. On en saura plus d'ici 10/15 jours. On ne peut certes pas transposer telle quelle une carte et en déduire la suite possible, mais force est de constater que les mois de décembre à anomalie similaire ont tous évolué vers une seconde partie d'hiver au mieux mitigée, sous-entendu le caractère général n'a jamais été de type froid et humide. Il y a naturellement eu des périodes plus intéressantes malgré tout, et heureusement: une semaine de temps hivernal avec des minimas très bas mais temps sec par ci, une semaine de temps plus humide et froid par là ( neige en montagne, un peu en plaine), mais tout ceci n'a pas permis cependant pas de dissimuler l'impression de fond que ces hivers là n'ont pas été des grands hivers du tout. Est-ce que janvier/février 2017 vont changer la donne? En dehors du froid superficiel d'inversion, j'ai ma petite idée là dessus

Opportunité de renouveler un peu l'air demain en basse couche sur le fossé rhénan? Le vent pourrait pivoter au sud-ouest ce jeudi, et devenir sensible juste ce qu'il faut au-dessus de la couche d'inversion pour touiller un peu la soupe plus bas. On pourrait ainsi revoir le soleil en plaine, et profiter peut-être même du coup d'un redoux assez sensible par rapport aux valeurs négatives de ce début de semaine. On resterait malgré tout demain au mieux en situation d'isothermie au niveau du profil atmosphérique, et il faudra voir dès lors si cette possibilité d'éclaircie et d'assèchement partiel se concrétise réellement. En effet, en l'absence de tout dynamisme synoptique ou de changement de masse d'air, la dissipation des brouillards/stratus tient naturellement toujours à un fil. Allez, on n'a que 200/300 mètres de couche saturée au sol, c'est pas super épais non plus, ça peut le faire! Le cas échéant, ce sera ce week-end au plus tard, en marge du passage perturbé sur l'Europe centrale et du petit regain d'impulsion dynamique qui s'ensuivra ( advection "froide" en altitude)

A voir, ce point. Je pense que les prochains runs/jours vont opter pour une revue à la hausse du niveau de température en altitude ( en terme de masse d'air), et pas impossible qu'on se retrouve finalement en moyenne à 5°C à 1500 mètres jusqu'au 15/20 décembre, au lieu de 2/3°C.

En effet, ce n'est pas la seule vapeur d'eau qui favorise la neige industrielle ( auquel cas on en aurait régulièrement et pas qu'aux abords des zones industrielles ou urbaines), mais bel et bien les minuscules particules de pollution en excès qui permettent sa condensation sur ces providentiels noyaux de condensation. La vapeur d'eau est apportée par la config météo elle-même ( stratus ou brouillard), même si le degré de pollution de l'atmosphère peut déjà en partie favoriser la formation ou la densité du stratus ou du brouillard en mettant à disposition des noyaux de condensation supplémentaires). Bref, la neige industrielle, c'est de la vraie neige comme il s'en forme sous perturbation classique, mais les flocons contiennent sans doute bien plus de particules de pollution que de la neige de perturbation, plus "propre". Bah, ça lave un peu l'air du coup, ce qui tombe au sol via les flocons n'est plus en suspension, c'est déjà ça

Faire quelque chose? Parce que manque de pot, à cause de 300/400 tout petits mètres d'air froid misérablement plaqués au sol pendant plusieurs jours, notre pollution nous saute à la tronche? Et le reste du temps, quand les synoptiques sont plus favorables à la dispersion des polluants, que fait-on concrètement? Rien de plus, la plupart du temps, parce que les répercussions directes sont moins évidentes ou carrément absentes. Qui se soucie de la pollution atmosphérique qu'on libère quand on est sous vent d'ouest? La merde s'échappe librement et joyeusement, sous le seul prétexte que ce ne sont plus seulement 300/400 mètres de réservoir trop vite saturés qu'on a au-dessus de nos têtes, mais plutôt quelques kilomètres plus aptes à absorber "proprement" nos déchets, et que le problème disparaît ainsi miraculeusement . Temporairement? Car que devient toute cette pollution invisible qui s'accumule dans l'air au fil des décennies? Se résorbe-t'elle, se transforme-t'elle, se dégrade-t'elle au point de devenir inoffensive? Ou retombe-t'elle sur terre sous une autre forme à moment donné? C'est ça le problème majeur, et c'est H24, J365, sauf qu'on le "partage" en temps normal avec les autres pays et les quelques kilomètres d'atmosphère bienveillante au-dessus de nos têtes. La réflexion doit se faire à beaucoup plus grande échelle, qu'elle soit géographique ou temporelle. Je ne sous-estime pas les conséquences néfastes de cette exécrable qualité de l'air sur les personnes sensibles actuellement, pas du tout. Mais le vrai problème, à mon avis, il est ailleurs, pas seulement dans les 3 ou 4 épisodes ponctuels de pollution qui se répètent de plus en plus fréquemment à différents moments de l'année ( qui risquent encore de gagner en régularité) et qui soudainement réveillent les consciences écologiques et le souci environnemental. Le temps que ça passe.

Mais, non, ils vont assurer les Vosgespattes avec la neige artificielle, no problemo Faudra juste bientôt trouver un moyen d'en faire avec des températures positives, c'est tout...Et accessoirement peut-être sans eau aussi un jour... Coup d'oeil "massifs" du matin. On prend juste les ensemblistes, un panel de cartes moyennes jusqu'à 10 jours, ça suffit amplement par les temps qui courent. Américain: Européen ( encore de hier midi) : Et ça suffira pour confirmer largement la tendance donnée les jours précédents. A l'ouest, rien de nouveau. Avec le retrait des bas géopotentiels du nord-est européen, on peut même envisager qu'à terme les réserves d'air froid disponibles sur le vieux continent risquent de s'amenuiser ( à ceux qui doutaient encore des très fortes similitudes avec décembre 2015). Ah, au fait, si, on a une nouveauté ce matin malgré tout. Ca n'est pas un scoop cependant. Le petit passage perturbé du week-end prochain prend du plomb dans l'aile. Côté modèle américain, on annule, côté modèle européen on est en passe de le faire. Du coup, les chances d'être sur la voie des 30 jours consécutifs sans pluie sont plus grandes que jamais ce matin. MAsses d'air passagèrement négative à 1500 mètres? On va sans doute pouvoir oublier aussi, ce qui fait qu'à l'approche du début de dernière décade, le relief risquera alors fort de n'avoir alors eu que 24/36 heures de masse d'air négative à 1500 mètres depuis le début du mois. Alors pour terminer le rapide tour d'horizon des prévi massifs de ce matin, ceci:

LE souci, en plus de l'inévitable tendance pour le vortex polaire à squatter systématiquement les continents nord américain ou (eur-)asiatique, ce sont vraiment ces basses pressions anarchiques ou cut-offs isolés sur le nord de l'Afrique tout du long, ça nous fout dedans jusqu'au cou, c'est un vrai grain de sable qui bloque l'engrenage, en permettant le maintien des hautes pressions aux latitudes tempérées, et en empêchant ainsi le flux d'onduler normalement. Même topo pour le Pacifique nord, lui aussi soumis à un schéma régulièrement anticyclonique. Punaise, même l'hémisphère sud, en mode début d'été, a une circulation beaucoup plus saine que nous sur l'hémisphère nord. Je crois que la combinaison du cadenas placé sur la circulation atmosphérique sur l'hémisphère nord vient de se voir complétée d'un nouveau numéro secret supplémentaire, histoire de bien sécuriser le verrou face aux petits malins qui essaiereint de le faire sauter ( ondulations passagères en flux de NW, drain continental froid en altitude ou bien même zonal tout simplement) Les massifs n'ont pas fini de souffrir En espérant aussi maintenant un bis repetita sur les phases pluvieuses de seconde partie d'hiver/début de printemps, parce que niveau pluviométrie et réserves, ça ne suffira pas sinon.

Merci Pablo, enfin un témoignage de clairvoyance bienvenu de ta part en ces temps durs En attendant, on regarde les ensemblistes simuler sans cesse leur fameux retour à la moyenne à 850 hPa au-delà de H300 et des brouettes .Ca devient époustouflant cette constance. Sauf coup de baguette magique qui ferait basculer les courbes d'un coup d'un seul, et vu la persistance et le maintien du schéma en cours constamment renouvelé sous 10 jours, je pense que peu à peu, on peut sérieusement envisager de clôturer cette année 2016. Allez à la rigueur, comme l'an dernier, avec de la chance, quelques jours avec synoptiques intéressantes entre noel et nouvel an? Perso, je n'aurais jamais pensé, mais jamais, qu'après décembre 2015, on allait refaire la même en 2016 pour ce qui est de la stabilité de config, la persistance des hautes pressions et hauts géopotentiels, et le manque de précipitations aussi.... Après 2015, un bis repetita de 2016, d'un point de vue météo, c'était mathématiquement la plus improbable des solutions les plus improbables. Qu'à cela ne tienne, on est en passe de le refaire... Je viens de refaire un tour sur le topic prévi décembre 2015. Lol, avec le recul, c'est exactement le même débat qu'actuellement, mélange d'optimisme forcé, de résignation, d'espoirs, de désillusions. Je me permets une autocitation du 4 décembre 2015, c'est plus que jamais d'actualité et je propose qu'on rouvre le topic prévi nord-est de décembre dernier : " Première quinzaine de décembre flinguée, ça devient inévitable. Le retour à la norme prévu initialement en début de seconde décade, et, surtout, caractérisé par une baisse généralisée des températures de masse d'air, ce qui laissait éventuellement sous-entendre un semblant de consistance, et d'espoir secret, et bien ce n'est plus réellement au programme. Les ensemblistes des derniers jours sont à l'oeuvre: - déjà d'une, il devient illusoire d'espérer rattraper fermement les normes de saison en début de seconde décade, l'espoir est en train de s'évanouir. - de deux, puisqu'on parle de retour aux normes, ça va être difficile avant le 15, car comme précédemment il y a quelques jours, ce retour virtuel est une nouvelle fois constitué de quelques scénarios froids, d'un autre groupe à peu près raisonnable, et de quelques scénarios doux. C'est toujours brouillon, mais on n'en sait toujours pas plus, avec ces sempiternelles hypothèses douces qui ont tant de facilités à s'imposer par rapport aux froides. Certains ici se se seront déjà rendus compte que je suis de nature plutôt pessimiste en général, mais à moins d'une évolution hivernale un peu surprise ( en rapidité et en intensité) façon 24/30 novembre, difficile d'afficher un optimisme sans faille devant les cartes actuelles. DIsons que quand on voit que côté américain il y a rarement plus de 4 scénarios franchement négatifs de manière simultanés à 1500 mètres jusqu'au 15 décembre, c'est dur quoi. Y'en avait déjà un peu plus dans les ensemblistes précédents des derniers jours, mais ça ne prend pas du tout, et là, actuellement, je trouve même que la tendance est à en réduire le nombre. Pas d'inquiétude, on aura bien d'ici fin décembre nos 3/4 jours de temps hivernal à moment donné ( sur le relief c'est quasi certain. Pour les plaines, faudra se contenter de qu'il y aura encore en magasin. Mais on devient raisonnable avec le temps) " Bon, allez, un petit coup de baume au coeur: Sniff, pourquoi tant de haine?...

En l'absence de vents combinés à de l'humidité, le pire c'est que ça va marcher, malgré les températures largement positives à venir, et ça pourrait même faire le lien avec un éventuel sauvetage naturel juste avant les fêtes de fin d'année... En attendant, à quand les stations de ski de dépannage en plaine, avec ces inversions tenaces en ce moment? Que les investisseurs y songent, ça vaudra peut-être le coup, couplées à la proximité des marchés de noël ( forfait piste+accès au marché) En tout cas, Entzheim en moyenne clairement sous le niveau de Gérardmer depuis le début du mois. Et on peut sans doute allonger la sauce jusqu'en fin de première décade.

Ah mince, on est bien sur le topic massifs de l'est, mais on aurait du préciser " de la France". PArce que du coup, notre ondulation du week-end prochain, c'est plutôt en arrivant sur les massifs de l'est de l'Europe qu'elle va s'épanouir et s'exprimer pleinement . Un petit ensembliste pour Athènes: Le pire, c'est que ni le run de contrôle ni le run principal ne sont en position d'outsider dans la simulation du froid là bas, et la moyenne suit sagement le duo! Un graph dont les Vosges ou le Jura rêveraient en ce moment, surtout que oui, ce sont bien là les conséquences de notre ondulation naissante, et que la masse d'air présente sur la Grèce mardi prochain à 1500 mètres ( -5/-6°c), ben elle sera passée au-dessus des Vosges ou du Jura auparavant ( sans en avoir encore les caractéristiques cependant): ( on notera au passage les grosses subsidences sur la droite du graphique du bas, les masses d'air en altitude étant vigoureusement tassées vers le sol par le renforcement imminent du couvercle anticyclonique d'altitude; on perd 5/6kms d'altitude en l'espace de 24 heures à peine!) Bref, en attendant, Vosges et Jura devront se contenter de ça: C'est tout de suite moins fun, et GFS envoie courageusement son run principal en éclaireur dans des territoires assez inconnus dès le 13. Pour nous convaincre, ou pour se convaincre lui-même? ECM de ce matin est moins chiche pour le passage froid/perturbé du week-end. Encore des va-et-vient à prévoir. Je reviens à l'effet de tassement notable aperçu sur le graphique des trajectoires plus haut. Il se répercute naturellement sur le niveau des températures à 1500 mètres, comme le montre notre ensembliste régional ci-dessus, avec l'apparition de ce dôme de douceur entre le 8 et le 11, qui occasionnera peut-être des maximas remarquables sur les reliefs en fin de semaine, à voir. SInon, à 240h, on aurait, selon les diverses cartes disponibles ce matin, l'air froid résultant de l'ondulation à venir encore structurellement bien présent sur le sud-est de l'Europe. Velléités de formation d'un pont anticyclonique via notre dorsale sud-ouest européenne jusque sur le sud de la Scandinavie ou en tout cas le nord de l'Europe centrale, ce qui pourrait ainsi isoler le corps froid sur le sud-est de l'Europe, et amorcer un drain continental. A priori, si ça n'évolue pas en anticyclone purement scandinave, la tentative est vouée à l'échec cependant, le schéma s'avérant alors instable et peu productif ( hautes pressions trop basses en latitude, le flux continental ayant du mal à se mettre en place). C'est pourtant plutôt ce scénario "scandinave" que pressent le run principal de GFS, avec son évolution visiblement plus froide dans l'ensembliste ci-dessus. Comme dit, il est bien isolé cependant actuellement, et ériger un anticyclone scandinave, c'est un peu compliqué Pour résumer ce matin, pas grand chose de neuf pour les reliefs de l'est: beau temps doux et majoritairement ensoleillé jusqu'en fin de semaine, se soldant par un bref passage perturbé dont il conviendra de préciser l'éventuelle (in)activité durant les prochaines sorties, et toujours de grandes chances de retourner/rester au sec au-delà, avec des températures globalement toujours encore positives en altitude ( même si moins nettement que ces prochains jours). Le début des vacances de fin d'année s'annonce mal malheureusement d' un point de vue enneigement, l'absence de signaux de précipitations restant une constante majeure sur les ensemblistes. Sinon, Romain, bien vu pour le fameux novembre 2011. Autrement, concernant le désert météo, ok, on commande alors quelques bons coups de vent et perturbations atlantiques dynamiques pour mai à août l'an prochain, vu que ça ne marche pas du tout à l'une des périodes pourtant parmi les plus prédestinées?

Voilà ce soir ce qui se fait de plus froid pour les reliefs du nord-est sur les 10 prochains jours, résultant de l'ondulation passagère en flux de nord-ouest en fin de week-end prochain, 24/36heures de température légèrement négative à 1500 mètres. Pas de panique, on a notre dorsale anticyclonique qui revient cash dans la foulée par le sud-ouest La carte moyenne de la config générale des ensemblistes à 240h a de quoi laisser perplexe, toujours, pour la suite. Côté américain: Activité dépressionnaire et vortex polaire plein pot pour l'Amérique du nord, et le terrain se libère peu à peu visiblement sur le nord de l'Europe, avec le retrait moyen des bas géopotentiels vers l'ouest et le centre sibérien. Côté européen: C'est un peu moins marqué, mais la tendance est là. Le retrait de l'élément de vortex polaire asiatique vers le nord-est permet un soulèvement de dorsale sur le sud-ouest de l'Europe à cette échéance aussi. Visible aussi chez le canadien: Grande tendance à l'aube des 10 jours: SW plutôt anticyclonique, ça devrait "permettre" d'effacer tout éventuel blanchissement temporaire résultant du passage de l'ondulation le week-end prochain ( si le relief arrive toutefois à vraiment choper l'air un peu plus froid et l'humidité en même temps, ce qui devient visiblement aussi ridiculement compliqué que pour les plaines en plein hiver). Mine de rien, cette ondulation ( pour le moment vue majoritairement peu active, mais ça peut encore changer) mérite qu'on s'y intéresse dans les sorties à venir, elle pourra en effet être à l'origine de la première perturbation sur l'intervalle 20 nov/15déc, et même l'intenable duo novembre/décembre 2015 n'avait pas réussi à tenir plus de 20 jours avant de se résigner à laisser passer une perturbation, aussi maigre soit-elle. Si elle foire, on pourrait alors presque envisager 30 jours consécutifs sans la moindre perturbation ( pour les annales, je sais pas si c'est déjà arrivé) Allez courage, une fois qu'on aura derrière nous ces 4 semaines de désert météo le plus total, on passera f-o-r-c-é-m-e-n-t à autre chose!

Oui c'est sûr vous là haut, c'est le panard en ce moment, soleil, douceur tant qu'à faire, et surtout air bien moins dégueulasse que là en bas Ca commence un peu à "puer" ici, sur le planchers des vaches, mais ça devrait s'améliorer à partir de jeudi, un petit coup d'aération de nouveau, on espère en tout cas. Pour la suite, vous voyez encore tous des choses que je vois pas (encore?)

Chaud les marrons pour le relief! On voit apparaître l'isotherme du 12/13°C brut à 925hPa pour vendredi sous du 8/9°c à 1600 mètres, le tout sous profil extra sec. Gros potentiel pour un bon coup de chaud! Avec 2/3°C aujourd'hui à 1500 mètres, les valeurs ont déjà souvent atteint la barre des 10°C au-dessus de la couche d'inversion vers 700/800 mètres ( pour une prévision à 6/7°C). Pour vendredi y'a théoriquement réellement moyen d'aller taquiner du 17/18°C par endroits pour les stations bien exposées de moyenne altitude, aussi impensable que cela puisse paraître! Ca dépendra du brassage, et de la possibilité pour les micro-inversions de se former durant la nuit ou de résister en journée en cas de vent trop faible. Arpège couvre l'échéance, mais tout en bout de course, la prévision de radiosondage montre une isothermie autour de 10°C entre 1500 et 800/900mètres vendredi à la mi-journée, ce qui est assez étonnant. On verra si dans cette couche très sèche y'a pas moyen de prendre plus classiquement 1°c par 100 mètres et d'atteindre ainsi à 800 mètres du 17°C. C'est fou, parce qu'on peut se dire que si la couche sèche descend encore un peu plus bas associée à un brassage suffisant, on pourra encore rajouter éventuellement 1 ou 2°C vers 500/600 mètres! Avant cela, mercredi et jeudi seront 2 journées probablement déjà très douces. A suivre!

Et oui et comme globalement mal appréhendé par les modèles et ce depuis lundi dernier, grosse inversion aujourd'hui ( belle couche de brouillard/stratus en plaine, pas loin de 10°c d'écart entre le niveau 850hPa et le sol ). Comme depuis hier d'ailleurs, avec un vent faible maintenant (cf mes postes en partie massif du début de semaine) . Voilà Simon, excuse moi de participer à ce jeu si puérile, c'est pas du tout mon genre, mais là, j'ai pas pu m'en empêcher, vu que toi et de manière implicite, tu ne m'as raté avec ton post hier A voir si ça se lèvera partout désormais en plaine d'Alsace ou sur l'est lorrain, mais on est bel et bien dedans ce matin, dans l'humidité crasseuse, qui devait selon moi revenir assez rapidement après l'invasion d'air froid de vendredi/samedi. PS: là où je me suis planté par contre, c'est que j'entrevoyais plutôt une évolution type stratus. A priori, vu le froid de basse couche, c'est plaqué totalement au sol, et donc plus souvent en mode brouillard ( givrant). Bien vu Judd, c'est lui qui avait émis cette hypothèse pour la plaine quand on parlait de ça l'autre jour sur le topic massifs.

Sortez les barbec les vosgiens, vous allez encore prendre 5/6°C d'ici la seconde moitié de semaine J'ai l'impression croissante que c'est clairement le relief qui fait de plus en plus les frais de ces synoptiques douteuses et répétées, en terme de température en tout cas, année après année ( si l'on excepte les vraies incursions hivernales évidemment, où l'air froid arrive par le haut et gratifie les montagnes plus tôt et plus longuement que les plaines)

Strasbourg/Phoenix(Arizona). Heureusement qu'il y a la localisation géographique en haut à gauche Après sinon, reste évidemment comme autre indice les masses d'air en place, encore que, ça n'est pas forcément évident tout du long non plus. En dernier recours sinon, l'absence flagrante d'inversion pour Phoenix. Eh, quand même, aux portes de divers déserts de l'extrême sud des Etats-Unis, faut pas pousser... Je dirais que ça confirme ton impression que les choses vont rester bien figées Judd

Bah, je vais encore résister 10/15 jours à bas régime, à force de motivation et d'auto-conviction, et devant l'immuabilité des choses, ça va finir par craquer de nouveau, je le sens bien Et c'est là que l'horizon météo commencera sans doute de nouveau enfin laisser entrevoir des éclaircies plus larges Mais oui, au moins, on moisit pas sous stratus pour le moment, même si ça cherchouille sur le sud du fossé rhénan, où des plages d'humidité se sont reformées durant la nuit et persistent très localement encore jusqu'en ce milieu de journée. Sinon Arc soleil, sympa la carte CFS, mais je crois que personne n'en demande autant pour l'instant

Vision unanime des modèles américain et européen concernant l'évolution des jours à venir. La comparaison ci-dessous fait intervenir les déterministes américain et européen de minuit, ainsi que les ensemblistes ( minuit aussi pour GFS, et hier midi pour l'européen). Peu de surprises à priori: Les grandes structures sont appréhendées de manière plus que satisfaisante. Ainsi, pour les 5 premiers jours du panel ( jusqu'à la miniature centrale), on échappera de peu au flux de sud-ouest qui va se déchaîner sur les Iles britanniques. Eux, ils ont plus l'habitude que nous La France, et le nord-est à plus forte raison, resteront en marge de la pompe à chaleur et du brassage, même si avec le rapprochement progressif de la dorsale et de son axe d'altitude, la masse d'air douce océanique finira par gagner de plus en plus de terrain par l'ouest. A une première partie de semaine soumise à la dictature des inversions et autres phénomènes superficiels, et donc potentiellement très fraîche à presque froide pour les plaines du nord-est, succèdera une seconde moitié de semaine globalement plus douce/moins fraîche. Il faudra préciser le niveau envisagé des températures à plus court terme, mais en basculant sur le côté plus doux de la dorsale entre mercredi et jeudi, on peut s'attendre à revoir les maximas approcher les 10°c, voire les dépasser. Ajustements finaux qui dépendront d'une de l'état du ciel ( stratus ou pas), et de deux de la possibilité pour les inversions nocturnes de résister en journée à une atmosphère qui, sans être spécialement brassée, pourrait néanmoins permettre aux températures d'atteindre de façon assez surprenante et à l'image de décembre l'an dernier des valeurs remarquablement élevées. On se souvient tous de ces superbes journées ensoleillées de décembre 2015 où le gel nocturne était totalement absent, le mercure atteignant des sommets en journée. La situation du 16/17/18 décembre 2015 en est l'exemple: Et n'est vraiment pas sans rappeler celle attendue en seconde moitié de semaine à venir: A voir. Si l'on revient à notre comparatif ensembliste/déterministe tout en haut, on peut jeter un oeil sur sa seconde partie. A en juger par les cartes, on se dirigerait ensuite vers un flux d'ouest en position un poil trop septentrionale pour nous garantir enfin le retour d'une activité météo plus significative. Des ondulations sont attendues dans ce flux perturbé, elles sont pour le moment plutôt bien appréhendées par les deux modèles, mais on sent déjà que la lutte sera âpre pour conquérir un bout de continent, surtout si venait à se cristalliser une ondulation majeure pointant les Açores, comme sur la dernière et l'avant dernière carte, alors que l'activité dépressionnaire se poursuivrait plus à l'ouest, se régénérant sans cesse en direction du continent nord-américain ( auquel cas il serait difficile pour cette ondulation majeure de progresser réellement vers l'est, un flux de sud-ouest, éventuellement dépressionnaire à terme, semblant une alternative malheureusement tout aussi probable qu'une prise de commandement d'un bon flux d'ouest actif. Concrètement, la seule activité météo intéressante sur le panel, c'est le passage possible d'une ondulation/talweg entre le 11 et le 12 décembre prochain. Talweg cependant sur le retrait pour ce qui est de sa partie nord, tandis que sa partie sud semblerait présenter des volontés d'isolement vers la péninsule ibérique ( possibilité d'apport d'une marge de perturbation et d'une masse d'air provisoirement à nouveau plus fraîches, après les excédents de la seconde moitié de semaine à venir ( simple retour aux normes!) Notez bien qu'à cette échéance, on parle de masse d'air en général, pas de prévision de température au sol. Pour compléter tout ça, l'ensembliste américain: Les 3 prochains jours sous masse d'air à peu près conforme aux normales, marqués par des phénomènes d'inversion thermique. Du 7 au 11, l'advection douce bat son plein en altitude, et devrait pouvoir commencer à influencer l'évolution des températures en plaine ( à confirmer/préciser). Temps sec sur ces 7 premiers jours. Apparition de signaux de précipitations à partir du 11, et baisse moyenne simultanée des valeurs à 1500 mètres, en lien avec l'effondrement de la puissante dorsale subtropicale, et l'influence croissante de l'air océanique tempéré, le tout sur fond de flux d'ouest se rapprochant par le nord. Au-delà du 12/13, si les tendances sont floues, deux constantes cependant: à priori on ne se dirigerait pas vers une situation plus dynamique pour autant à en juger par l'absence renouvelée de précipitations. Niveau masse d'air, c'est vaguement une option bateau qui se dessine, avec beaucoup de scénarios tournant entre 0 et 5°C à 1500 mètres. Quelques outsiders au-dessus et en-dessous de cette fourchette, il est évidemment trop tôt pour savoir de quel côté la balance pourrait pencher. A titre indicatif, et plutôt représentatif de cette indécision qui pourrait mener à une solution banale, la carte moyenne de l'américain pour la fin de graphique: Pas grand chose de différent au final par rapport à la situation actuelle: activité dépressionnaire liée au vortex polaire de l'autre côté de l'Atlantique, idem à l'autre bout de l'Europe en direction de la Russie, et entre les deux, notre sempiternelle dorsale anticyclonique qui, placée de la sorte, nous coupe de toute météo intéressante et un tant soit peu dynamique, la seule variable tangible étant le niveau des températures en fonction des inversions thermiques et ou de la proximité de passage d'éventuelles ondulations circulant dans le flux perturbé sur le rebord nord de la dorsale. Bon, évidemment, cette carte n'est pas une prévision, vous l'aurez compris, mais il est certain qu'on l'aurait aimée garnie d'une synoptique au moins bien différente

Trouve moi alors la dernière série de 3 mois consécutifs avec moyenne mensuelle sous les normes ( et pas seulement de 0.1 ou 0.2°c), et on en reparle après... TU as raison cependant, rien ne garantit un mois de décembre au-dessus des normes à ce stade, mais disons que dans le contexte actuel et en prenant en compte la notion de probabilité, c'est une hypothèse qui a un poids certain, et qui en acquerra de plus en plus jour après jour, tant que rien de sérieusement hivernal ne sera sérieusement simulé sous la barre des 240h ( qui représente 1/3 du mois, ne l'oublie pas...). Quant aux cartes différentes, oui oui, elles le sont toujours, ce qui n'empêche pas que dans 10 jours, ça fera pas loin d'un mois qu'on attend que cette différence permanente s'exprime concrètement par quelque chose.

Un petit 14/15°c pour Gérardmer et autres stations de moyenne altitude hors ubac à l'approche du week-end prochain ? Dôme anticyclonique massif en altitude, dont l'axe pourrait basculer vers l'est, permettant ainsi à l'advection douce de gagner en puissance. Beau soleil, un peu de vent d'WSW pour brasser tout ça, et ça sentirait le printemps à plein nez pour quelques heures en montagne. Déjà? Faut vraiment commencer à surveiller les moyennes altitudes des reliefs ces prochains temps. Ces 2/3 premiers jours du mois, " froids", feront sans doute office d'ovni sur la première quinzaine. A priori, et malgré les vagues d'indignation que cela va soulever, ça semble quand même prendre le chemin de décembre 2015 pour le relief, et au galop s'il vous plaît. Reste à voir si il sera possible de tenir la distance jusqu'au-delà des fêtes pour ce millésime 2016. On a eu nos deux mois frais à normalement tempérés ( octobre + novembre). Rien ne s'oppose donc théoriquement plus au retour de bonnes anomalies positives ( en terme de masse d'air), puisque c'est à peu près le rythme d'alternance que l'on peut vérifier depuis plusieurs années.

Je pense aussi qu'il devient de plus en plus évident que, sauf tour de passe-passe abracadabrant, ce sera clairement plus de la moitié du mois qui se sera écoulée avant que l'on ne retrouve du plaisir à commenter les modèles de manière plus passionnée. Et je commence fortement à craindre qu'il nous faudra même attendre le courant de dernière décade pour renouer avec des synoptiques éventuellement de nouveau favorables à l'arrivée de l'hiver sur les massifs. Sans pour autant que cela ne soit une obligation. Pour ce qui est de griller un mois complet en attendant le suivant, on a malheureusement l'habitude:on l'a déjà récemment fait, toutes saisons confondues, on le fait actuellement, et on le fera encore à l'avenir. J'ai réellement l'impression qu'on perd en imprévisibilité, de plus en plus. Comme si on était de plus en plus fréquemment déconnecté de la dynamique de circulation des latitudes moyennes. Je sous-entends par là qu'attendre un mois voire plus qu'il se passe quelque chose côté météo, qu'il y ait un changement quelconque, c'est on ne peut plus classique, mais à 25/30° de latitude N pour l'hémisphère nord par exemple, où l'on sait que l'année suivante, on aura probablement droit à la même chose au même moment, à quelques semaines près, car le schéma annuel y est structurellement bien plus stable et régulier qu'à des latitudes plus élevées. Cette manie des modèles de remettre sans cesse à plus tard les éventuels changements semble corroborer cette impression: situation figée, qui n'est pas spécialement typique de nos latitudes en cette saison, et qui, par le seul biais du chaos des calculs à échéance grandissante, finit par se débloquer, uniquement en fin de parcours. Quand je vois l'ensembliste américain actuel : ..je me dis que le plateau autour du 9/10/11 décembre ne tardera pas à être prolongé jusqu'au 13 dans un premier temps, l'inflexion nette de la moyenne à cette date résultant d'une simulation de passage d'un talweg sur le nord du pays, en marge du flux perturbé, et qui compte tenu des conditions prévalant juste avant, risque fort de se voir rejeté plus au nord, n'exerçant plus aucune influence au niveau mercure sur la France. A voir. Mais c'est typiquement l'interminable jeu du chat et de la souris qui me semble commencer en ce début de mois.

Ah ben moi je veux bien déprimer en mode années 1980, et sans modèle à 300h judd En plaine alsacienne: Décembre 1980, froid tout le mois, même si pas agité. Décembre 1981, neige, neige, neige Décembre 1982, très doux, mais avec beaucoup de coups de vent et de belles perturbations Décembre 1983, pas super, mais froid la plupart du temps, et quelques chutes de neige Décembre 1984, assez pourrave à tous points de vue, mais quel rattrapage hivernal magistral en janvier!!! Décembre 1985, assez batard aussi, mais rebelote, table rase en janvier avec un temps plus doux mais ô combien agité Décembre 1986, quelques coups de vent, un peu mou sinon, mais une belle offensive hivernale pile pour noel, avec de la neige, et ça, ça n'a pas de prix Décembre 1987, plutôt inutile, suivi d'un janvier très doux et brièvement très agité. Duo le moins intéressant jusqu'à présent. Décembre 1988, de nouveau assez superflu, suivi d'un mois de janvier encore pire. Nouveau combo le plus démotivant. Décembre 1989, un mois bien dépressionnaire et bien venté, avec quelques bonnes perturbations, et 2 périodes froides. Non, aujourd'hui on s'emmerde pendant 2 à 3 mois, et souvent sans rattrapage. Pire même, des saisons entières peuvent se ressembler pendant plusieurs années désormais.