gaet34

J'aime bien comment tu te contredis toi-même Ah, au fait, le double d'une température cela ne veut rien dire! Exemple: tu mesures 1°, puis 2° une heure après, peux-tu dire qu'il fait deux fois plus chaud? Si la température moyenne normale sur une période donnée est de -1° mais que l'on relève -4°, est ce que cela veut dire que les températures ont été 4 fois plus importantes que la normale? Un jour on mesure 32° à Montpellier et 40° à Nîmes, et donc les températures ont seulement été 25% plus élevées à Nîmes? Et quand on considére l'échelle Fahrenheit, c'est encore plus absurde, en suivant ce raisonnement et après conversion, on en déduit qu'une température de -12°C (10°F) est deux fois plus chaude que -15°C (5°F) Tu pourrais dire cela en te référant à l'échelle absolue de la température, qui commence à -273.15°C en dessous de laquelle l'agitation moléculaire est nulle. Et voilà que j'ébranle tous tes fondamentaux, puisqu'en considérant les extrêmes de température mesurées sur Terre (-89.2° et 57.6° respectivement), il se trouve que la fournaise de la vallée de la Mort n'est même pas deux fois plus chaude que le gel extrême de Vostok (1.8 plus précisément)! Bon sinon ça continue de cumuler très faiblement sur les reliefs avec de la crasse en plaine et de rares gouttes. L'activitéé orographique devrait gagner en vigueur entre ce soir et demain midi, tout en restant bien faible. Les champs de vent à 900 hPa restant un bon indicateur pour baliser les secteurs les plus concernés par l'orographie.

20° atteints à Mérignac entre 15h28 et 15h30 C'est seulement la 8ème tx >= 20° en troisième décade de novembre depuis 1921, record décadaire de 21.9° le 30/11/52, possiblement battu demain et/ou dimanche. Le "potentiel" est sans doute plus élevé puisqu'à la mi-décembre 1989, il y a eu 3 tx >20°consécutives, dont 22.5° le 16.

Après vérif, ledit record décadaire est de 26.2° le 17/11/09. Quant au nombre de tx >20°, il y en a eu 10 à Bazus-Aure en 2009 (7 à Lomné la même année), 11 à Lomné en 2011 (contre 4 à Bazus). Ce matin, bel exemple d'autan blanc dans son domaine advectant quelques stratus, et une zone déventée au pied des Pyrénées sous la couche d'inversion, avec quelques plaques de brouillard ; tn plus froides sur le piémont et en vallée (0.9° à Clarac, 1.0° à Bazus) qu'en altitude, même au Pic (8.8° à Loudervielle, 1.2° au Pic). La zone de transition de part et d'autre de l'autan est brutale: du nord au sud, tn de 2.6° à Palaminy, 11.2° à Lherm, 13.4° à Francazal et 3.9° à Lavaur. Même chose sur la côte basque: foehn à Socoa, 17.0° de tn, 9.1° à Biarritz-Anglet. Cet après midi les tx seront du même ordre de grandeur entre Pays Basque, Béarn et Piémont, avec quelques pointes entre 22 et 24 degrés. Sur Bordeaux, le pic de tx devrait être atteint dimanche avec 21 à 22 degrés.

Bien vu /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais bon vu que l'environnement de la station s'est apparemment dégradé depuis 2009, ce record a t il une importance? Ce qui va être remarquable, c'est sur la durée. Sur la totalité du mois, Bazus-Aure ou Luchon devraient cumuler plus de 10 ou 12 tx >20°, et ça c'est énorme.

Quelques précisions sur Lomné Cette station est ouverte depuis le 1er janvier 2007 seulement. Elle est située sur le piémont, dans la vallée de l'Arros, à 447 m. C'est une station de classe 4 depuis 2013 (auparavant classe 3); il y a peut-être une surchauffe de quelques dixièmes dans ce genre de situation. Quoi qu'il en soit, le record décadaire n'a pas été atteint (25.7 le 16/11/09). Une station plus représentative pour le foehn est Bazus-Aure, à 767 m mais de classe 1 pour la température. Tx de 23.9° aujourd'hui, station ouverte en 2003 et un record décadaire de 25.7° également en 2009. L'amplitude nocturne risque d'être importante dans les vallées pyrénéennes, sous la couche d'inversion du vent de sud. Ca ne m'étonnerait pas qu'il gèle du côté de Clarac par exemple.

Si tu parles du week-end du 29/30, c'est beaucoup trop loin. Si tu parles de ce week-end, aucune neige à attendre, fort effet de foehn et beaucoup de fonte en dessous de 2200 mètres.

Avant cela, l'épisode orographique pourrait donner des cumuls intéressants sur les reliefs du Haut-Languedoc. Aucun forçage d'altitude dans des champs bien anticycloniques en altitude, mais en basses couches le flux s'accélère. D'ici dimanche soir les cumuls pourraient atteindre ou dépasser localement les 100 mm sur quelques postes bien placés (Castanet, Maliver, Fraïsse-Murat, Courniou, Labastide-Rouairoux..) avant d'embrayer sur un épisode plus dynamique lundi et surtout mardi/mercredi, mais où il réside encore énormément d'incertitudes. Pour une fois, les Cévennes ardéchoises et gardoises seraient relativement épargnées. En plaine, du Roussillon au Bas-Languedoc, ce sera le plus souvent de la crasse, les pluies commençant à s'organiser à partir de samedi matin avec des cumuls restant modérés

Le vent d'autan est bien parti pour souffler plusieurs jours avec ces talwegs moribonds qui viennent mourir sur le proche Atlantique et en altitude un flux de sud qui s'accélère. Dans le détail les plus fortes rafales seront enregistrées entre samedi matin et dimanche soir, avec des pointes à 80 km/h en plaine toulousaine et 90 voire 100 sur le Lauragais. Dans le même temps, fortes rafales de sud sur les crêtes pyrénéennes où le peu de neige récemment tombé va prendre très cher même en versant nord jusqu'à 2200 mètres. Sur Iraty ou Socoa on pourrait respectivement atteindre les 150/160 et 80/90 km/h. Bonne douceur sinon surtout en matinée, sauf dans les quelques zones déventées près des Pyrénées, sous la couche d'inversion demain matin (1 ou 2 degrés possibles par exemple vers Clarac (31)). L'entrée maritime de la nuit prochaine devrait s'étendre bien loin, jusque vers Marmande. En journée, 18 à 22 sur le sud Aquitaine, seulement 15 à 16 sur le midi Toulousain avec l'autan mais les tn y seront très élevées, de l'ordre de 13 à 14 degrés, sans toutefois atteindre le record décadaire de 15.5° atteint le 23 novembre 2003.

MaJ: 117.9 mm à Rions 132 à Saint-Martin de Hinx, il manque environ 15 mm 97.1 à Capbreton 94.7 à MdM 86.9 à Bélin-Béliet

Plus que les isolignes qui ne décrivent que les conditions en surface, il faut se fier aux isohypses (plages de couleur) qui traduisent la masse d'air (au sens propre du terme): l'air froid est plus dense et donc plus lourd que l'air chaud, les épaisseurs entre les isohypses sont plus faibles donc les géopotentiels plus bas. Ce potentiel d'air froid doit ensuite être advecté chez nous, pour cela tu peux regarder les contours des plages de couleur avec la même règle que pour la Pmer: anticyclonique = circulation horaire, cyclonique = antihoraire. Dans ce cas présent, le flux sur la France est orienté au sud en surface comme en altitude. Tu retrouves des conditions plus fraîches vers la mer Noire où une goutte froide circule sous le blocage scandinave. En résumé, plutôt raisonner en terme de circulation générale (Z500) que de Pmer pour avoir une idée de la masse d'air. Il y a quelques exceptions, par exemple les périodes d'inversion sous puissant anticyclone de surface aux alentours du solstice d'hiver: si le flux au sol est orienté à l'est ou au nord et reste très faible, les conditions peuvent rester froides en plaine alors qu'elles sont très douces au-dessus de la couche d'inversion. C'était par exemple le cas en décembre 2006 avec une période sans dégel en plaine et des T très douces en altitude et localement près de la Méditerranée

Episode remarquable dans le centre des Landes avec un cumul provisoire de 108 mm à Rion-des-Landes. Les 100 mm sont également dépassés à Saint Martin de Hinx entre Capbreton et Peyrehorade, mais il y a des valeurs manquantes. A noter aussi que la valeur de Mont de Marsan n'est pas très loin de son record absolu en 48h glissantes (93 mm entre les 24 et 26 septembre 1959).

Le plein soleil et la douceur devraient pouvoir attendre mercredi près des Pyrénées et jeudi ailleurs, demain ça restera bien chargé avec même un peu de pluie en début de journée au nord de l'Aquitaine en lien avec le pivotement du forçage d'altitude. Mercredi une onde chaude très affaiblie circule vers la Bretagne, le sud-ouest se retrouve en marge avec une nébulosité bien chargée en nuages d'altitude.. Il faudra composer en matinée avec des phénomènes de basses couches parfois tenaces, notamment jeudi matin dans l'intérieur. Par contre au niveau des tempé, on pourrait encore une fois atteindre les 20 à 21 degrés entre jeudi et samedi à proximité des Pyrénées et dans l'intérieur de la Gascogne

On approche la centaine de mm à Rion des Landes depuis samedi soir. Le record en 48H sur cette station étant de 135 mm entre le 8 et le 10 novembre 2010, il pourrait être approché.. Quantités beaucoup plus faibles en montagne sauf sur le Pays Basque, le flux est trop à l'ouest.

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Sur Bordeaux c'est des paquets de flotte depuis samedi matin qui se succèdent régulièrement avec parfois de belles éclaircies et de belles lumières, un temps automnal très humide mais pas forcément désagréable! La température est douce, on n'est pas allé en dessous des 9° aujourd'hui, et il est tombé près de 44 mm sur le week-end.

Oui. D'ailleurs l'information ne circule que dans un seul sens: MF transmet ses bulletins de précipitations aux SPC et indique les bassins versants en alerte précipitation, pour que les SPC décident de la couleur de la vigilance crues. Sur le bulletin de MF à destination du SPC Grand Delta de vendredi matin, les zones "Cévennes ardéchoises", "Cévennes gardoises" (entre autres) étaient en alerte précipitations, avec des lames d'eau moyenne estimées à 70/100 mm en 24h et des maxima à 180 mm. L'épisode a certes été sous-estimé, mais quand même anticipé par MF. Dès mercredi, de telles lames d'eau étaient d'ailleurs envisagées en interne sur les Cévennes, à J+2 donc. Qu'il n'y ait pas eu de vigilance orange émise, ni par MF, ni par les SPC, c'est une autre histoire. Mais sachez qu'il y a d'autres biais d'information que la carte de vigilance, qui a l'inconvénient de n'être modifiée que deux fois par jour en principe. Modifier la couleur de la vigilance à chaque fois qu'un orage un peu fort se déclenche quelque part, cela enlèverait de la lisibilité à la carte et au message d'alerte. Quelle que soit la carte de la vigilance, des bulletins réguliers sont émis à destination des pouvoir publics: -Bulletins SPC -Bulletins pour le COZ et le COGIC -Bulletins pour les CRICR (routes) -Météoflashs pour les clients à destination de leurs extranet (orages, fortes pluies, vent selon leurs besoins).

Pour info cet indicateur d'humidité des sols est issu de la chaîne de modélisation Safran-Isba-Modcou qui permet notamment de modéliser tous les processus du cycle de l'eau avec une résolution horizontale de 25 mètres grâce au couplage avec un modèle numérique de terrain. Par ailleurs il est forcé avec les données radar et donc actualisé toutes les 5 minutes. Il est intrinsèquement accessible aux prévisionnistes de crue des SPC à ce pas de temps puisqu'il sert aussi à modéliser les débits des cours d'eau cévenols qui sont calculés à partir de modélisations de ruissellement sur surfaces saturées. Ces chiffres traduisent donc la réalité des sols. Cette carte offre simplement un aperçu climatologique pour la journée du 13. Je regarderai pour celle d'aujourd'hui (une fois l'épisode terminé). Je voulais simplement vous corriger là dessus sur la forme, étant donné que je m'y connais assez bien en hydrologie. Personne ne met non plus ici son département en avant, mon message de vendredi avec la carte des indicateurs voulait juste montrer qu'effectivement, les sols sont saturés partout, mais que les indicateurs de saturation étaient moins hauts dans le Gard et l'Ardèche que dans les Alpes-Maritimes. Au final, il est beaucoup plus tombé dans les Cévennes que dans les Alpes-Maritimes, ce que la réactualisation de l'indicateur doit montrer. Bon sinon pour en revenir aux prévisions, les Cévennes se trouvent en bout de course de la traîne active de l'Atlantique, avec une LPN qui devrait s'abaisser à 1300 m et blanchir temporairement les plus hauts sommets, surtout côté atlantique. Après, ce sera du beau temps pendant quelques jours.

Dans ce contrat il est mentionné un taux de non-détection d'évenement dans le cadre de la vigilance inférieur à 2%. On est clairement dans ce cas pour les départements du Gard, de la Lozère et des Hautes-Alpes où il y a eu des victimes, ce qui est fortement dommageable. Forcément ça marque les esprits et c'est facile de critiquer après. Les inondations en France demeurent un aléa très sensible, et de plus la prévision météorologique des phénomènes fortement précipitants ainsi que la prévision opérationnelle des débits sur les bassins versants méditerranéens est et restera extrêmement difficile, pour deux raisons: le délai d'anticipation est très court et l'échelle spatiale très réduite: impossible de prévoir à l'avance quels réseaux hydrologiques seront les plus concernés. Reste la prévention, mais là aussi le risque 0 de défaillance n'existe pas. Ceux qui crachent sur "l'incompétence des services de l'Etat", mettez-vous à la place du prévi qui a décortiqué la situation, appréhendé le risque mais décidé de rester en jaune. On reste des êtres humains, et l'erreur est humaine. Personnellement je n'étais pas en poste ce jour là, je ne sais pas ce qu'il s'est dit aux conférences téléphoniques de jeudi soir et vendredi matin.. Enfin, pour ceux qui seraient tentés de chanter les louanges de la concurrence, rappelez vous la gestion de l'épisode du 4 novembre par Météo Consult http://www.midilibre.fr/2014/11/02/l-herault-et-le-gard-pourraient-a-nouveau-etre-touches-par-de-violents-orages,1074873.php Chez eux c'est surtout le taux de fausse alarme qui doit exploser, mais de toute façon ils n'ont aucune problématique de sécurité de personnes et des biens et donc de mon avis strictement personnel, aucune crédibilité

Beaucoup de choses fausses dans ce que tu dis...La vigilance orange est déclenchée en région et en accord avec le CNP à Toulouse surtout lors des conférences téléphoniques auxquelles les CMT ne participent pas. En aucun cas il y a des "pressions" extérieures en ce qui concerne le orange, sauf éventuellement celles où il y a un risque sanitaire (grand froid et canicule), et ce sont plutôt des concertations que des pressions.. L'épisode avait été bien vu par MF qui indiquait dans ses bulletins à destination des SPC des valeurs moyennes de 70/100 mm sur les Cevennes avec des maxima à 180 mm localement. Soit en dessous des seuils de l'orange, ou à la limite. Vigicrues n'a pas réagi, c'est une autre histoire.

Pour remettre en place les idées chez certains: Indice d'humidité des sols au 13 novembre 2014. Au delà de 1, c'est saturé. La palette de couleurs ne va pas assez haut, il y a des "pics" à 1.8. Valeurs agrégées sur les départements, cela donne le "classement": Alpes-Maritimes 1.56 Ardèche 1.52 Var 1.27 Drôme 1.26 Gard 1.20 Vaucluse 1.05 Alpes de Haute Provence 1.01 Bouches du Rhône 0.97 Hérault 0.96 Lozère 0.92 Pour moi la situation est beaucoup plus exceptionnelle vers les Alpes Maritimes, l'indice d'humidité n'avait jamais été aussi haut à cette époque de l'année alors que sur l'Ardèche c'était le cas en 1976. La situation devrait également être plus critique sur les AM, avec des lames d'eau horaires sous orages dépassant les 50 mm, généralement moins sur les Cévennes.

Je faisais référence à un post d'Astrid qui expliquait très justement qu'en traîne de nord-ouest les averses se cantonnaient au littoral, l'air le plus doux en basses couches glissant vers le Pays Basque /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> D'ailleurs j'en profite pour faire de la pub au champ de TA à 500 hPa qui est bien pratique pour visualiser l'activité d'une traîne, lorsque la résolution du modèle est correcte (c'est limite sur GFS 0.5, on le trouve sur le WRF de Météociel).

Aucune idée du pourquoi, sans doute un problème de transmission du pluvio, la valeur sera sans doute corrigée manuellement a posteriori en se basant sur la lame d'eau radar (entre 7 et 8 mm sur le passage pluvieux de la nuit) Bonsoir Dans les traînes d'ouest-sud-ouest les averses arrivent à mieux gagner l'intérieur vers l'intérieur, et pour cet après midi le petit regain de dynamisme en cours d'après-midi était bien entrevu, par exemple par GFS d'hier midi 3 ingrédients favorables à une traîne active en Gironde dans l'intérieur des terres: - Un petit talweg à 1.5 pvu, phasé avec de l'air relativement chaud en ThetaE en basses couches (non montré), qui advecte l'instabilité en mer vers l'intérieur -Des advections de tourbillon absolu à 500 hPa -Un noyau de VV à 700 hPa Ce soir les averses s'estompent rapidement non seulement avec la nuit mais aussi avec le gradient positif en pvu, du coup le ciel s'est rapidement dégagé dans une ambiance bien fraîche et humide.

Pour l'averse du soir, on a probablement là une activation par la région de Dombes qui fourmille d'étangs (tiers ouest du département de l'Ain), ce qui dans un flux de nord-ouest, permet de faire précipiter modérément sur Saint-Ex. J'ai joué à l'arrache étant en week-end prolongé (j'ai regardé la situation hier à 18h50 ^^), je m'en sors pas trop mal niveau tempé (1 sur Caen et 0.4 sur Lyon), par contre j'ai trop surestimé les précips et le vent sur Lyon... Edit: 2 mm dans la dernière heure, merci les Dombes par contre ça va sûrement faire tomber le brouillard

Flatteur mais les spécialistes dans ce domaine ne sont vraiment pas nombreux à MF, et souvent dans des labos partenaires, comme à Grenoble ou Jussieu. Perso je suis plus "pro" en prévision et en hydro-météorologie Sur ce sujet il est très facile de dire des bêtises, il faut avoir une vision d'ensemble et une curiosité vaste pour comprendre les rouages des mécanismes qui régissent l'évolution de la banquise, et je me suis intéressé à d'autres choses durant ma scolarité D'ailleurs ce sujet tient une place assez confidentielle dans le rapport de recherche 2013 http://www.cnrm.meteo.fr/rapport/2013_fr/index.html

J'interviens rarement ici mais j'aimerais juste ajouter qu'il est totalement illusoire d'utiliser des tendances polynômiales, de quelque ordre qu'il soit (2,3,4, 5, ou même 10) puisque jusqu'à preuve du contraire, la banquise est un milieu fortement complexe siège de multiples rétroactions contraires et qui a donc un comportement fortement non linéaire.. Ou alors prouvez-le moi On voit clairement ici le défaut d'une telle méthode statistique: en suivant la tendance de 2012, le crash estival de la banquise devrait avoir lieu entre 2013 et 2018, avec un IC de 95%.. Attention je ne nie pas non plus l'état encore très fragile de la banquise arctique, je pourrais d'ailleurs illustrer avec la carte préférée de Philippe qui indique une anomalie de plus de 20° de la T850 en mer de Beaufort dans les prochains jours, en lien avec la remontée massive de hauts géopotentiels causée par une cyclogénèse explosive vers les Aléoutiennes -935 hPa grâce aux restes survitaminés de l'ex-typhon Nuri- et qui devrait epêcher pour un petit bout de temps la reprise du pack là bas. http://www.meteociel.fr/modeles/ecmwf/runs/2014111000/ECH100-96.GIF?10-12 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfsnh-2014110806-0-6.png?6 En bref, personnellement je me méfie des jolis graphiques accrocheurs tels que celui montré plus haut après la déroute de 2012. Dans ce cas précis, ce n'est qu'une construction purement artificielle qui ne traduit en aucun cas le comportement physique réel du milieu. Tout au plus ce n'est qu'une indication, un "repère" pour le futur mais pas du tout ce à quoi l'on peut s'attendre. Le "95%" ne signifie pas que celui qui a construit le graphique dit "je parie à 20 contre 1 que j'aurai raison" mais cela correspond à la "marge d'erreur" de l'estimation du paramètre. Cela ne permet pas d'estimer directement le paramètre, mais que le paramètre estimé a 95% de chances de se retrouver dans cet intervalle si on répète les estimations. Sauf que pour le coup, les estimations suivantes n'ont pas suivi la même loi d'évolution.. Il est tellement simple de manipuler les foules en montrant des graphes accrocheurs, et ce dans un sens... comme dans l'autre.