Arkus

On s'arrête à 41.5 mm pour le moment à Blagnac, mais on pourrait gratter des mm en plus dans la nuit. Belle progression par rapport à l'ancien record. D'ailleurs outre les records sur 1 jour climato, il y a aussi des records mensuels sur 1h notamment à Blagnac et Francazal : Pour Blagnac 13.3 mm ce matin contre 12.3 mm le 23 novembre 2016 Pour Francazal 16.8 mm ce matin contre 13.8 mm le 2 novembre 2015 Finalement pas de gros cumul en amont, la Garonne s'apprête à réagir à Toulouse. Après les prochaines salves de pluie jusqu'à samedi on devrait quand même enregistrer une petite crue nous faisant sortir définitivement de l'étiage. Pas très arrosée mais les records de pluie sur 1 jour ont quand même tendance à être plus hauts que sur une bonne partie de la moitié nord de la France.

Plutôt décevant sur les Corbières aussi, avec des cumuls dans la tranche 30-40 mm sur la zone en plus fort déficit. C'est évidemment mieux que rien, mais quand même peu au regard du besoin. Espérons qu'il y ait d'autres occasions. Le centre et le nord de l'Aude font mieux avec des zones localement > 50 mm.

La nuit retombe et c’est le déluge ici ! On se prend le balayage avec même quelques manifestations orageuses de chaque côté de la ville un peu plus tôt.

Intéressant je ne savais pas pour le Bazacle. Pour Golfech pas de souci, le Tarn envoie ce qu'il faut, ça reste dans les 100 m3/s à Lamagistère. D'autant qu'il n'y a pas de problème de température de l'eau à cette saison (raison aussi pour laquelle c'est moins gênant de ne pas tenir le débit cible à Toulouse). Sinon il y a le piémont pyrénéen, bien plus calme, à part quelques coups de Balaguère, mais c'est plus ponctuel, même si parfois très turbulent et surprenant par l'effet sur les températures.

La Garonne est au plus bas aujourd'hui avec un nouveau minimum à 35 m3/s. Sur 115 ans de données, seulement 9 années ont eu un mini plus bas en première décade de novembre (dont 7 depuis 2001). Mais potentiellement on peut encore aller chercher un peu plus bas dans la nuit qui vient. A priori pas trop d'activité hydroélectrique aujourd'hui, je ne vois pas de gros pic sur l'Ariège, en fait c'est super bas partout en amont. Un aubaine vraiment l'épisode de demain. Pour le Bazacle, effectivement je ne vois pas d'autre explication que la limitation du débit qui rentre dans la centrale pour que la chaussée reste en eau avec un si faible débit. Sinon oui le site de l'EP Garonne (ex SMEAG) a été mis à jour récemment et la navigation est encore pire, quasi impossible sur smartphone. C'est vraiment la plaie ces soit-disant "responsive designs" mal foutus qui rendent les sites inutilisables dans 90% des cas (sans alternative, même en forçant le mode "bureau" c'est la cata), alors qu'une interface figée aurait le mérite de rendre le site navigable avec le zoom à l'écran. Par contre pour le graphique des débits horaires tu peux le consulter directement à cette adresse : https://garonne.e-tiage.com/iframe_garonne/smeag_QhGar.php Et d'ailleurs tout le portail est intéressant avec quelques ressources en plus : https://garonne.e-tiage.com/

Pour référence, le 4 octobre 1992, il y avait eu une épisode assez similaire à la modélisation d'Arome : Au début de l'épisode, la Garonne n'était pas particulièrement haute, même si plus qu'actuellement, elle était sous les 100 m3/s après deux pointes en septembre dans les 200 m3/s. L'épisode avait quand même occasionné une crue conséquente, avec 2620 m3/s en pointe, qui est à ce jour le record d'octobre sur 115 ans de données : Edit : Plus près de nous, on a aussi le 6 novembre 2011, qui serait 14 ans en arrière jour pour jour. Là la Garonne partait d'un niveau quasi aussi bas qu'actuellement le 3 novembre, pour atteindre 1450 m3/s. Et la lame d'eau est plus faible qu'en octobre 1992.

J'avoue que cette évolution de la localisation est surprenante, surtout si près de l'échéance, reprise quand même par une partie des modèles. Il ne faudrait pas que ça continue à décaler, sinon en 2-3 runs ça va finir au Pays Basque cette histoire 😄 Si ça se confirme, sacrée lame d'eau pour le secteur. Avec une Garonne déjà haute, ça aurait été préoccupant, mais là en situation d'étiage++ c'est que du bénef. Paris ouverts pour deviner si on va dépasser les 1000 m3/s à Toulouse ?

Vivement jeudi que la pluie arrive, il est grand temps ! L'arrêt du soutien d'étiage sur la Garonne se fait sentir avec un nouveau minimum de débit pour l'année à 37.0 m3/s cet après-midi, entre deux coups de turbinage hydroélectrique sur l'Ariège :

Rhoo je pense que tout le monde avait compris 😆 Bon les pluies de la nuit amènent le cumul des dernières 24h à un faramineux 3.4 mm. Ça augmente dès qu'on quitte Toulouse vers le nord avec 7-8 mm sur le nord du département, mais ce n'est pas le déluge ... En revanche pas vraiment plus qu'à Toulouse côté sud, jusqu'aux Pyrénées. Les modèles commencent à promettre un truc un peu plus consistant en milieu de semaine, avec peut-être un premier vrai blanchissement en altitude. A voir ! @Matpo a trop écouté https://www.youtube.com/watch?v=Fj_Mp7X9hys ?

Les premières salves de la (modeste, en principe) perturbation arrivent ce soir avec quelques passages pluvieux. Avant ça douceur dominante ici aussi, même si Blagnac reste légèrement sous les 20°C. En revanche, c'est monté à 22.3°C à Muret, parmi les plus hautes valeurs du pays. 22.3°C également à Carcassonne, et il se trouve qu'en journée j'étais non loin, sur les contreforts de la Montagne Noire, et ça chauffait bien au soleil en début d'aprèm ! Ça me fait d'ailleurs dire que je devrais passer plus souvent dans le coin, avec de beaux paysages de garrigues calcaires et de jolies vues sans s'éloigner trop de Toulouse. Autrement, Octobre a sans surprise confirmé son bilan pluviométrie très hétérogène à l'échelle de la région, avec localement moins de 20% de la moyenne dans les Pyrénées, et à l'autre bout parfois pas loin de 200% vers le Massif Central. Le record mensuel de faible pluviométrie est également confirmé à Luchon avec 12.1 mm contre 23.2 mm en 2017. Luchon qui d'ailleurs est la station la plus chaude de France aujourd'hui avec 23.9°C de Tx.

Pour les débits bas, ça joue par construction puisque c’est le but du soutien d’étiage d’empêcher de descendre trop bas. Sans cela, en août, nous aurions été par moments entre 25 et 30 m³/s. Pour les crues je doute fort que ça joue de manière significative : pour une crue majeure à Toulouse il faut un épisode généralisé sur bonne partie du bassin amont. Or les barrages ne captent que de petits bassins versants, ne représentant qu’une fraction de la superficie du bassin amont de Toulouse. Tu peux faire un calcul rapide pour t’en rendre compte : en sachant qu’1 hm³ de volume représente environ 10 m³/s de débit pendant une journée. Le soutien d’étiage mobilise environ 70 hm³, mais n’utilise qu’une partie de l’eau des barrages. Je n’ai pas fait le calcul exact, mais le volume total des barrages doit être vers les 200 à 300 hm³. Donc dans une théorie très théorique où les barrages passent de 0 à 100% de remplissage en une journée, tu arrives à écrêter 2000 à 3000 m³/s à Toulouse. Ça paraît beaucoup, sauf que ! Vu les volumes de barrages, rapportés à la superficie de leurs bassins versants, il faut généralement des lames d’eau de plus de 500 mm pour les remplir. Autant dire qu’avec un tel épisode les 2000 à 3000 m³/s ne représenteraient pas grand chose au regard du débit descendant à Toulouse. Pour donner une idée, avec 500 mm sur l’ensemble du bassin amont de 10 000 km², tu arrives à 50 000 m³/s pendant une journée à Toulouse. Bref, je pense que même avec des hypothèses généreuses, les barrages ne doivent probablement pas écrêter plus que quelques % du débit des plus grosses crues.

Oui, et beaucoup de plantes aquatiques vers l'île du Ramier par exemple, avec l'absence de gros débits depuis l'été. On était la nuit dernière au plus bas débit instantané de l'année, légèrement sous les 40 m3/s : Ça pourrait descendre encore plus bas dans les prochains jours car normalement le soutien d'étiage s'arrête au 1er novembre (le débit d'objectif n'était déjà plus strictement suivi ces derniers jours, ce qui pose moins de souci à cette saison qu'en été). En principe il y aura un peu de pluie en amont dimanche, mais reste à voir son effet.

Pour compléter, si on regarde les anomalies pluvio sur 1, 2, 3 et 5 années glissantes ont voit bien à quel point les Corbières sont l'épicentre de la sécheresse, même à contre courant de la tendance quasi généralisée sur le reste de la France (sur 2 et 3 ans), avec des déficits vers les 40 à 50% sur 1 à 3 ans, et encore proche des 30% sur 5 ans : Conséquences logiques sur le secteur : https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/la-secheresse-est-alarmante-dans-le-sud-ouest-a-toulouse-la-navigation-sur-le-canal-du-midi-interdite_63367464.html https://www.ladepeche.fr/2025/10/27/secheresse-dans-les-corbieres-les-vignes-meurent-debout-le-cri-dalarme-du-vigneron-philippe-serny-13017624.php

Des records toujours en cours pour le mois d'octobre effectivement, même en filtrant sur des stations avec plus de 30 ans d'historique, comme Murviel les Béziers avec 4.4 mm pour 16.2 mm en 2014, Pezenas avec 5.8 mm pour 6.2 mm en 1998 ou Vias avec 4.6 mm qui égalise 2022 : La liste est plus longue depuis le 1er septembre, avec même des stations plus arrosées et plus dans le relief comme Soumont, 49.3 mm contre 83.2 mm en 2008. On notera aussi sur la côte, seulement 18.0 mm à Marseillan contre 25.9 mm en 1989. Pour les stations plus anciennes (Sète, notamment), il semble que 1978 par exemple ait eu des valeurs plus basses. Pour ce qui est des anomalies normalisées, sur cette durée, en raison de la variabilité de la pluviométrie (surtout en régions méditerranéennes), on ne peut pas descendre excessivement bas, mais la répartition géographique est instructive : on voit que même des secteurs vers le Gard et les Cévennes ont un déficit sensible, malgré des cumuls plus hauts : les normes y sont aussi sensiblement plus hautes (Aigoual par exemple 238 mm depuis le 1er septembre mais norme à quasi 500 mm sur la période).

Oui c'est bien une nouvelle réalité de nos hivers dans le SO : forte raréfaction des journées sans dégel, qui désormais demandent probablement des synoptiques très favorables au froid, et ne se rencontrent que peu souvent. Pour compléter les graphiques déjà postés plus haut, en comptage de nombre de jours consécutifs de Tx strictement positives : A Toulouse, même si la série en cours a un an de moins, elle se distingue encore bien plus du passé. Les coins encore plus continentaux (comme Albi) arrivent à avoir encore ça et là des Tx à quelques dixièmes sous le zéro, mais pour combien de temps ? Pour la neige le constat est malheureusement similaire, elle est aussi fortement raréfiée surtout pour ce qui est de la tenue au sol, de plus en plus réservée à des synoptiques trop isolées.

On peut souligner qu'en parallèle de cet épisode, l'Islande connaît une dernière décade d'octobre bien froide, notamment dans l'est du pays, où Grímsstaðir a connu jusqu'à -14.8°C de Tn. Ça tranche fortement avec la deuxième décade où il y avait eu 15.1°C de Tx au même endroit ! Niveau froid à cette saison, on n'est pour autant pas au niveau exceptionnel de l'année dernière avec du -18°C mi-octobre.

Espérons que ça bouge cet hiver quand même, la Garonne toulousaine n'a plus connu de crue à 1000 m3/s depuis janvier 2022, soit 3 ans et 9 mois, c'est un record depuis le début de la série en 1910. Le précédent était de 3 ans et 4 mois en 1945-1948.

Je regardais les cumuls de pluie à long terme sur le secteur des Corbières, autant le Roussillon a réussi à retrouver une pluviométrie plus normale cette année, autant côté Aude ça à l'air de ne toujours pas être sorti de cette sécheresse pluri-annuelle. Il y a encore des déficits de l'ordre de 40% sur l'année glissante écoulée, sans pour l'instant de porte de sortie dans les prévisions des prochains jours.

On n'est pas dans le même monde 😅 21.6 mm sur l'épisode 23.2 mm pour octobre 408.5 mm pour l'année Quelques photos de la Garonne à Portet prises cet après-midi, qui vont bien trancher avec ce qui a été posté plus haut. On reste au niveau d'étiage estival un peu en dessous des 50 m3/s. Et pour l'instant avec le flux de SO pas de nouvelles pluies en vue, à part peut-être des débordements d'Espagne qui alimenteraient les têtes de bassin. D'ailleurs il y a finalement encore des records en course dans les Pyrénées pour une plus faible pluvio d'octobre (Luchon par exemple à 11.9 mm ce soir pour un record bas à 23.2 mm).

C'était pas plutôt décembre 2021 l'alerte rouge ? Avec déjà une première salve fin novembre. J'ai moins de souvenirs de novembre 2022, mais en regardant les archives il y a bien eu un épisode à la fin du mois, plus modeste quand même. On verra bien ce que nous réserve cette saison, rien n'est écrit en effet. Pour l'instant on a encore le temps avant d'être réellement en retard. C'est juste qu'on a raté l'apéritif.

La transition hivernale en altitude commence à se faire un peu attendre, contrairement aux autres massifs de France (y compris les Vosges). Pourtant les températures n'ont pas été exagérément douces pour la saison ces dernières semaines, mais c'est plutôt le manque de pluviométrie qui est en cause. Sur le couple septembre-octobre, il y a pour l'instant plus de 50% de déficit généralisés à l'ensemble de la chaîne. Du coup la neige est absente ou très discrète même à haute altitude. Pour l'instant l'enneigement de cette première partie d'automne est un des plus faibles de la série sur les nivôses auto, même si jusque là on n'a écoulé que la période "bonus". Historiquement le vrai début d'enneigement n'est pas avant novembre. Au passage, le déficit pluvio est également présent depuis le début de l'année avec de l'ordre de 20 à 30% manquants sur presque l'ensemble de la chaîne. Nouveau saupoudrage à attendre la nuit prochaine, autour de 5 cm au dessus de 2500 m, peut-être 10 cm localement, mais ensuite iso 0° vissé à 3000 m jusqu'à perpète. Ça va rester dénudé encore un moment.

Bilan de l'épisode, de dimanche à hier (avec en général quelques heures manquantes en fin de nuit dans les dernières données horaires) : finalement ce n'est pas un dégradé NO -> SE mais carrément Nord -> Sud. Le NE du Lot explose les 100 mm, la limite des 50 mm est grosso-modo sur une ligne Mont-de-Marsan - Albi, et l'iso 20 mm passe sur Toulouse. Dans le massif des Pyrénées on a même quelques stations sous les 10 mm. Sans les pluies du week-end à venir, on pouvait envisager des records de basse pluvio pour un mois d'octobre. La Garonne a Toulouse a fini par réagir minusculement avec un pic à 60 m3/s aujourd'hui 😆

L'année 1984, elle a un sacré problème sur le plan des Txx à Paris : - Avril (largement) plus haute que mai - Septembre plus haute qu'août - Novembre plus haute qu'octobre 🙃

Ça y est le débit du Célé bagnacois (60 m3/s) dépasse celui de la Garonne toulousaine (45 m3/s), et encore on triche car il doit y avoir les derniers m3 du soutien d'étiage qui finissent de descendre !

On est d'accord, mais je serais curieux de connaître la limite actuelle de la zone de fructification. Si ça donne à Grenoble, ça doit être le cas aussi à Lyon, tant qu'il n'y a pas de trop forte vague de froid ...