Arkus

C’est surtout @thib91 qui a posté le lien en page précédente 😁

Dans la moitié nord, s'il y a bien un endroit qui tire son épingle du jeu, ce sont les Vosges : 126 h pour novembre au Ballon de Servance, à peu près autant qu'à Montélimar et Carcassonne. L'effet des inversions est également bien visible dans le Centre-Est avec de gros contrastes : 140 h à la Pesse et 154 h à Sutrieu dans le Jura, 69 h à Cessy dans le pays de Gex, idem à Ambérieu de l'autre côté. Même effet plus subtil mais aussi visible dans le Sud-Ouest avec Agen à la traîne avec 114 h, contre 130 à 150 h partout ailleurs. Dans le bas du classement, il y a 3 stations avec au moins 30 ans d'historique qui battent leur record bas pour novembre : Blois (27 h), Chateaudun (35 h) et Rennes (44 h). Cartes avec toutes les données MF pour le mois :

Oui la question est intéressante, je m'étais aussi demandé s'il était possible de reconstruire une série "Paris sans ICU". Je pense que c'est faisable avec les données open data, en corrélant à partir d'un panel de stations rurales de la région ou régions voisines ayant des séries assez longues. Il faudra que je teste à l'occasion. Concernant les hiver doux, on n'a jamais atteint le niveau des hivers doux récents : les 8 plus doux de la série sont tous depuis 1975. Avant cela, le plus doux est 1796 avec +1.1°C d'anomalie 1991-2020, tout juste 1 an après un hiver très froid, celui de la vague de froid record de la série. On note en particulier la période de mi-décembre à fin janvier, et l'absence de gel de fin décembre à mi-février. En revanche il se termine par une vague de froid non négligeable à la transition février-mars (qui ne pèse donc que partiellement dans la moyenne saisonnière). On a d'autres hivers doux comparables mais ils sont très très occasionnels. Les hivers que Paris vit désormais presque chaque année n'arrivaient qu'une poignée de fois par siècle : Concernant les étés, là aussi on est dans la science fiction : Déjà, un mot sur les étés chauds : ne serait-ce que dépasser le moyenne 1991-2020 était très rare, avec seulement 15 occurrences en 300 ans. On constate toutefois que 1719 aurait été comparable à 2003, mais j'ai noté que la reconstruction est un peu plus chaotique avant le début des relevés de Réaumur en 1732. Les anomalies présentent des inhomogénéités assez visibles avant cette date. Concernant les étés frais, comme pour les hivers froids, on est en pleine science fiction ! Si l'été le plus frais du XXème est 1956 à -3.6°C d'anomalie, le plus frais de la série est 1745 à -5.1°C ! Suivi de 1816 à -4.8°C, ce dernier étant consécutif (avec un décalage d'un peu plus d'un an) à l'éruption du Tambora. Illustration avec 1745, une poignée de jours à peine au dessus de 25°C de Tx, on ne parle évidemment pas d'atteindre les 30 ! 1816 : 1956 : Plus récemment, 2007, déjà tellement loin de ceux cités plus haut, qui serait pourtant vécu comme intolérable aujourd'hui : Et enfin ce "si pourri" 2021 : Tout à fait ! Et là encore quand on transpose ça à ce qui nous attend ces prochaines décennies, ça laisse songeur. Modernité n'était pas spécialement synonyme de résilience.

C'est un concept novateur de station météo indétectable spécialement développée pour ce type de conditions. Le projet a été présenté à la Meteorological Technology World Expo sous le nom "FUrtive Meteorological Intelligent Station To Equip Radiative Icy Environments". L'armée serait intéressée.

Très intéressant ! Du coup j'ai passé l'algo de vague de froid MF dessus, c'est assez édifiant : Pour Paris, où l'on combine RC + fort ICU, on constate que toutes les vagues de froid du XXème sont un cran en dessous en sévérité des 250 années précédentes. On ne parle même pas de celles du XXIème ... La plus sévère de la série complète, décembre-janvier 1795, a duré 41 jours, avec un score de sévérité de 77. Décembre 1879 arrive en deuxième place, 33 jours, sévérité 67. Au XXème la plus sévère c'est 1917 (à cheval sur janvier-février), qui arrive 14ème, 32 jours, sévérité de 35. Dans la deuxième moitié du siècle, janvier 1985 arrive en 28ème place avec 15 jours, sévérité de 26. Quant au XXIème siècle, février 2012 arrive en 104ème place, 12 jours, sévérité de 12. Aussi, un point assez frappant, c'est la concentration d'événements fin XVIIIème : 3 des 4 plus sévères vagues de froid (sur plus de 350 ans) ont eu lieu en l'espace de 10 ans seulement, entre 1788 et 1798. Aussi, l'anomalie froide la plus marquée de la série, toutes durées et saisons confondues, est arrivée à la fin de l'année 1788 : coïncidence intéressante avec l'histoire mouvementée de la France l'année suivante. Pour illustrer un peu ça, voici les graphiques de Tn et Tx sur la saison froide pour les différentes années citées. Les années des deux plus fortes vagues de froid : Maintenant 1985 : Et 2012 : Et pour compléter si on regarde la moyenne hivernale DJF, hiver le plus froid de la série, 1830 : Hiver 1963, qui paraît presque modeste à côté : Et hiver 2009, réputé le plus froid du XXIème : Et pour clore l'analyse, un peu moins dans le sujet, mais voici le graphique des vagues de chaleur avec la même série. Là aussi, édifiant ! En fait je trouve que c'est intéressant de regarder les deux opposés, car on voit les événements froids inimaginables qui pouvaient avoir lieu dans la capitale dans un climat alors radicalement différent, et on ne peut s'empêcher d'imaginer les événements chauds impensables aujourd'hui que la capitale pourra subir dans le climat de demain.

On peut peut-être comparer la situation actuelle avec la fin 2021 sur le timing, mais sur les quantités, il va falloir cravacher pour que ça y ressemble. Déjà, novembre ne s'était pas fait au vert sur les nivôses puisqu'il y a eu une petite couche tout le long du mois, jusqu'à 20 cm mi-novembre au Lac d'Ardiden et 30 cm au Port d'Aula. Ensuite le gros des troupes est arrivé fin novembre avec déjà un bel épisode, le 28 novembre la couche atteignait déjà 155 cm à Ardiden et 110 cm au Port d'Aula. Et ensuite début décembre ça s'est envolé pour arriver le 11 à 221 cm à Ardiden, et carrément 281 cm au Port d'Aula, des valeurs remarquables à exceptionnelles aussi tôt dans la saison. Alors oui ensuite ça a complètement calé, et au final ça n'est jamais monté plus haut, mais avec une suite ne serait-ce que normale ça aurait fait une saison très enneigée. Restons raisonnables pour l'instant en ce qui concerne l'hiver qui débute, si on rattrape déjà la moyenne, voire que l'on assure le mètre au dessus de 2000 avant la mi-décembre ça sera bien.

Un grand froid qui pourrait même causer du gel ! 😱 Belle perf cet article, sachant qu'on bat des records mensuels de douceur justement aujourd'hui, dont l'Ile d'Yeu datant de 1953. Tu m'étonnes que ça disjoncte dans le cerveau de certains ...

Le front froid de lundi soir reste assez anecdotique, avec en plus un iso qui part de haut, sur Arome on cumulerait péniblement une dizaine de cm dans les secteurs les mieux servis. Mercredi il y a un potentiel front chaud mais avec des quantité très incertaines, ça va de rien à 20-30 cm. L'iso 0° repart d'assez bas, vers 1400 m, mais il remonte bien et si les précipitations s'éternisent jeudi, il pourrait repleuvoir un peu jusque sur les crêtes. Même si c'est encore hors échéance de peu, c'est surtout vers la toute fin de semaine que les regards vont probablement se tourner. Le changement synoptique est assez lourd et commence à se caler, et on partirait sur un bon flux de nord, avec à la clef un démarrage sérieux de l'enneigement, et ce jusqu'à basse altitude (< 1000 m).

Photo assez spectaculaire des Pyrénées en mirage supérieur depuis la dune du Pyla, un air de Monument Valley, ou bien ambiance savane africaine avec la silhouette des arbres au premier plan : https://www.infoclimat.fr/photolive-photos-meteo-322953-les-pyrenees-en-fata-morgana.html

Tu m’étonnes ... Secteur Luchonnais dans le bulletin d’aujourd’hui :

Je n'ai pas trouvé les valeurs non plus, dans les données publiées par MF les archives des rafales ne remontent pas avant 2018. Hier quand je parlais des nivoses à zéro j'aurais pu préciser que si celle du Maupas était encore en service, elle aurait sauvé la mise avec sans doute quelques cm, car on voit bien sur la webcam de Superbagnères que la limite de la neige descend un peu en dessous du refuge. En tout cas avec les prévisions qui montrent une absence totale de neige (et même de précips tout court) jusqu'au 1er décembre, on va arriver au démarrage de l'enneigement permanent le plus tardif depuis le début des relevés à la nivose d'Ardiden il y a presque 30 ans ...

On renoue avec les flux de sud, 39.3 mm à Gavarnie ces dernières 24h, même si rien à voir avec ce qu'on a pu avoir plus tôt dans la saison. En revanche, températures bien douces sur ce front avec un iso 0°C qui est resté beaucoup trop perché : résultat toutes les nivoses du massif sont à zéro ce soir 😬

Ce n'est pas twitter, tout le monde peut lire ! Perso je n'ai pas de compte. Après il est vrai que j'aurais pu copier le texte pour la lisibilité du forum, merci pour l'avoir fait. Le déplacement en 2007 s'est aussi accompagné d'un raccourcissement du mât de 12 à 10 m, ce qui peut contribuer à la baisse des valeurs. J'ai regardé de mon côté l'écart Bron - St-Ex, ça recoupe ce que tu trouves, avec une baisse de 2 km/h du vent moyen de Bron par rapport à St-Ex à cette période. Cela dit, si je lis correctement la fiche, St-Ex a aussi eu un changement de matériel en 2006 qui a pu jouer : On note que depuis, l'écart est stable sur le vent moyen, en revanche, en rafales, Bron rattrape ces dernières années, ce qui pourrait s'expliquer par l'installation du sonique (même si pas évident de voir une rupture en 2019) :

Et aussi le fait que les mesures de neige ne remontent pas avant 1958 à Montsouris, ni ailleurs sur la capitale. Je pense que ça ne doit pourtant pas êtres les archives qui manquent. Il faut aller en grande couronne pour remonter plus loin, et encore, pas avant 1945 (et seulement à Trappes).

Effectivement températures spectaculaires cette nuit, comme prévu. Pour la comparaison aux records Gaet34 m'a devancé, c'est effectivement historique : https://bsky.app/profile/gaetanheymes.bsky.social/post/3lbqynmv7lc26 J'ajouterai que sur l'ensemble du département, le record de la plus haute température à 6h UTC en novembre était de 22.5°C (Oloron, 17 novembre 2009). Pour ajouter un mot sur la discussion concernant un telle synoptique en été, au cœur de la saison chaude les flux sont moins dynamiques, limitant la possibilité de gros effet de foehn. In fine les valeurs les plus spectaculaires sont plutôt à chercher en intersaison. Néanmoins le record départemental de T max à 6h reste en été, canicule d'août 2023 tellement la masse d'air était chaude : 32.3°C à Mendive le 24 août. Mais dans les valeurs spectaculaires d'intersaison on trouve 28.0°C à Lanne en Barétous le 28 octobre 2022, ou encore 27.3°C à Licq Athérey le 6 avril 2024 (oui le fait que toutes ces valeurs soient récentes n'est pas fortuit 😕)

Merci pour l'info sur Erneville, j'avoue que je n'avais pas revérifié la dispo à l'intérieur des séries, mais ça souligne bien la difficulté de travailler sur les relevés de neige. C'est aussi pour ça que j'avais proposé en complément la carte de tous les records sans aucun filtre, histoire de voir si on trouve trace d'autres événements sur des relevés parcellaires. Mais il faut bien admettre que les relevés de neige dans la Meuse, on est proche du désert 😬 C'est d'ailleurs à peine mieux chez les voisins, Haute-Marne, Aube, et Marne. Du coup je suis d'accord que ça paraît improbable de ne pas avoir plus de 5 cm avant le 21 novembre en Meuse sur plusieurs décennies, mais pour autant la base de données MF peine à montrer le contraire. Si on remonte en 1962, on a effectivement St-Dizier non loin à 14 cm. En 1968 il y a de beaux cumuls mais c'est plus loin : 18 cm à Langres, 22 à Vesoul et 23 à Luxeuil. Ensuite c'est de moins en moins évident : un 24 cm en 1988 complètement isolé à Malancourt en Moselle, puis 8 cm à Toul en 1996. Et enfin il y a 2013 où c'est certain qu'il a neigé à Erneville mais pas forcément en grande quantité : c'est encadré entre 3 cm à Vanault à l'ouest en Marne, et 11 cm à Ochey à l'est, ainsi que 7 cm à Grand au sud.

Pas besoin d'aller chercher loin : Almeria 0.2°C de Tnn sur 1933-1980 : https://www.aemet.es/es/serviciosclimaticos/datosclimatologicos/efemerides_extremos*?w=0&k=and&l=6297&datos=det&x=6297&m=13&v=todos Almeria aeropuerto 0.1°C de Tnn sur 1968-2024 : https://www.aemet.es/es/serviciosclimaticos/datosclimatologicos/efemerides_extremos*?w=0&k=and&l=6325O&datos=det&x=6325O&m=13&v=todos

Par contre il y a bien un record non affecté par ce problème, et il est absolu, c’est celui du vent moyen sur 10 min : https://bsky.app/profile/gaetanheymes.bsky.social/post/3lbru27vc5c2x

Pour les donnés récentes, pas de souci il me semble. C'est la climato passée qui n'a pas encore été mise à jour avec les données MF, mais en principe c'est prévu.

J'ai peur que les données sur IC soient erronées 😕 Les données MF en open data ne disent pas la même chose.

Pas si vite ! Avec 14.8°C c'est bien un nouveau record mensuel, puisqu'il était de 14.6°C le 2 novembre 2002. Et c'est d'autant plus remarquable qu'on le bat en fin de mois. En fait hormis le NO du Finistère, j'ai l'impression que la plupart des records en course on tenu. Ça méritera une carte de synthèse. Les valeurs les plus notables sont Bréhat à 15.6°C et et Pommerit-Jaudy à 16.2°C.

Je suis bien d'accord, mais je n'ai fait que reporter les valeurs présentes dans les données MF. Peut-être qu'il y aura une correction plus tard. Toujours est-il qu'à 16 ou 12 cm ça ne change pas grand chose à l'ampleur de l'événement qui est probablement le plus fort des 50 dernières années aussi tôt dans la saison dans ce secteur. En fait, suite aux cartes que j'avais postées plus tôt, j'ai réfléchi au critère de filtrage : sachant que les observations de neige sont assez discontinues même sur les observations principales (pas rare que les valeurs soient juste manquantes en l'absence de neige au lieu d'être mises à zéro), il est compliqué de mettre un critère de quantité de données valides sans rejeter des stations légitimes. Finalement le plus pertinent semble de simplement filtrer par date de début des relevés. Donc en restreignant sur les stations dont les archives ont débuté avant 1980, voilà la carte de hauteur de neige du 21 novembre dernier, avec toujours en rouge celles qui ont eu la plus haute valeur aussi tôt. Cette fois on identifie vraiment les stations pour lesquelles l'épisode a été significatif, et ça représente quand même une bande qui va de la Normandie à l'Alsace : Même carte mais avec un critère de début d'archive avant 1952, c'est à dire avant plusieurs épisodes neigeux importants fin novembre. On a forcément moins de stations, mais on a encore 3 stations dont 2 en IDF qui gardent un record de précocité cette année : A noter qu'il y a d'autres relevés erronées sur la carte : Bâle Mulhouse devrait être manquante au lieu d'être à zéro (il y a eu une belle couche là-bas), et Poitiers devrait être à zéro.

Oui à surveiller pour la nuit prochaine, même si ça ne rentrera pas dans la climato quotidienne vu le rafraîchissement dans la suite de la journée, mais on pourra comparer aux valeurs horaires du passé. Si on abaisse le seuil à 27°C on trouve en effet des valeurs plus tardives. Je pense que tu faisais référence à 1985 où il avait fait 27.2°C à Pau le 4 décembre. Date la plus tardive pour un 27°C dans le département. A 26°C en revanche on a des occurrences jusqu'à Noël : 26.0°C le 24 décembre 1983 à Cambo les Bains et Mauléon Licharre. Seuil également atteint le 23 décembre en 2012.

On a même un 28.0°C à Navarrenx, tranquillement ... On est dans ce qui se fait de plus chaud aussi tard dans l'année dans le 64. A part un 28.1°C le 27 novembre 1968 à Laruns, je ne vois rien d'autre. Sinon il faut remonter au 23 novembre, à Aicirits, en 2014, pour atteindre ce seuil.

C'était juste une petite brise ça ! Maintenant le vent commence à arriver vraiment avec un petit 186 km/h ce matin 😄