Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Cers

Membres
  • Compteur de contenus

    4161
  • Inscription

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par Cers

  1. Les sondages prévus sont très bons par endroit pour le centre-est : lapse rate et humidité élevés, MLCAPE > 1-2 kJ/kg, DCAPE plutôt haute, delta theta-e jusqu'à 20 K, K-index proche de 40, cisaillement unidirectionnel dans les trois premiers kilomètres. Si initiation il y a, à priori vers le Massif central dans un premier temps, risque de grêle (de gros diamètre possible) et de fortes rafales descendantes en fin d'après-midi et ce soir ! J'essaie de préciser çà dans un message avant la mi-journée, pour le plaisir. Le contexte synoptique, la difficulté à cerner les forçages, la CIN et les LCL par endroit relativement hauts en journée, la dilution de la CAPE, sont des éléments qui contribuent je pense à l'incertitude sur le déclenchement d'une convection profonde éventuellement virulente. Edit : @Charly-C je viens de voir que MF a sorti la vigilance orange.
  2. Bonjour, En regardant les profils verticaux ce matin dans AROME et ARPEGE, ceux-ci différaient quelque peu, ARPEGE étant à priori un peu plus favorable à une convection de l'atmosphère libre en matinée. Entre le 0 Z et le 6 Z, les profils AROME à l'étage moyen avaient un peu changé, permettant alors la présence d'eau nuageuse et de nébulosité (cf. ci-dessous à l'est de la Gironde à midi) en présence de MUCAPE. Les nuages formés ne donnent pas systématiquement des précipitations. Je n'ai pas regardé les profils des sorties 12 Z. A mon avis, il faut notamment avoir à l'esprit que dans ARPEGE, la convection profonde n'est pas résolue explicitement contrairement à AROME. Cela n'est pas sans conséquence sur le déclenchement et l'étendue spatiale des précipitations simulées. Les profils dans le SO seraient aussi souvent inhibés. Or il se peut que le schéma de convection utilisé dans ARPEGE déclenche même en présence de CIN importante. Il y aurait finalement une instabilité très correcte mais fréquemment la convection serait inhibée en journée. Le contexte est anticyclonique. Il y a certes un risque d'averse ou d'orage, au-moins l'après-midi et en soirée, de façon localisée, là où la CIN serait érodée et des forçages présents. Ce qui déclenche strictement la convection, ce sont des processus d'échelle locale ou méso capables de générer des vitesses verticales suffisantes, les facteurs synoptiques ayant un rôle favorisant par déstabilisation de la masse d'air et érosion lente de l'inhibition convective. La France seraient concernée par un talweg discret évoluant en haute troposphère (deuxième figure), et de la convergence humide dans les niveaux inférieurs. Si des orages parviennent à se déclencher, par exemple en fin de journée vers les Pyrénées, il y a un potentiel venteux significatif sous orages (refroidissement par évaporation, DCAPE > 1200 J/kg). Exemple de profil GFS prévu en fin d'après-midi au pied des Pyrénées :
  3. Ce n'est pas ce que je montrais ici, dans l'exemple AROME modélisait des températures à 2 m n'atteignant pas à l'intérieur des terres les valeurs de 40 et 41 °C dans ARPEGE. Je ne parle pas non plus de surestimation. --- Je peux faire un sujet dans le forum Q/R pour rappeler la différence entre modèles globaux et à aire limitée, et discuter des effets de la résolution modèle sur la prévision afin de rendre ainsi les choses peut-être moins confuses.
  4. Haha pas du tout ! Le mieux est d'apprendre comment fonctionne un modèle avant de balancer de telles choses. Même le dicton "En avril ne te découvre pas d'un fil" est plus vrai que ton affirmation. Pour toi, 30 mm de pluie sur une région par GFS, çà implique des cumuls plus importants sur WRF ? Des rafales à 80 km/h sur ARPEGE, çà implique des rafales à 100 km/h sur AROME ? Tiens, voici un joli contre-exemple tout frais (ou brûlant plutôt ) :
  5. @_sb l'a bien rappelé hier, je cite : les déterministes à ces échéances explorent des pistes et il est fort probable que demain un autre abandon et un autre « rapprochement » voient le jour. Nul besoin d'aller au-delà de J6 pour voir des écarts parfois importants : Oui, il est clair que l'évolution de l'anomalie froide est mal appréhendée, et le fait que la France soit concernée par un fort gradient thermique horizontal accentue aussi rapidement l'écart-type sur la température lors de décalages spatio-temporels des systèmes synoptiques. En prenant l'exemple des cartes précédentes qui montrent quand même une évolution bien différente, dans un cas (IFS) on se retrouve avec moins de 9 °C à Nancy lundi à 850 hPa, dans l'autre (UKMO) on arrive à 20 °C. Quand deux ou trois déterministes se "rejoignent" lorsque la dispersion dans les ensembles est grande (=> forte sensibilité aux conditions initiales), il reste une incertitude élevée qui pèse sur le scénario déterministe : je traite çà comme une coïncidence. Le "tube du bas" pour Nancy est ainsi une option tout aussi sérieuse. Hier 12 Z : Aujourd'hui 00 Z : Pour rebondir brièvement au sujet de ta dernière remarque qui est pertinente, une zone barocline peut en fait être inactive. Elle constitue un réservoir d'énergie potentielle utilisable, mais il faut qu'elle soit perturbée, que des advections QG et une déformation intense des champs de température et d'humidité "resserrant" les gradients se produisent, pour qu'en retour naisse une circulation agéostrophique et se développent des nuages et des précipitations. Le contexte anticyclonique est davantage favorable à la frontolyse qu'à la frontogenèse. La convection profonde est possible en présence de CAPE, à condition d'une faible inhibition convective, mais les forçages sont ténus. Dans ces conditions, bien que des nuages convectifs de type Cu Co et Cb puissent se former en plaine si convergence locale, les reliefs sont souvent privilégiés. Enfin, on a tout de même des signaux de pluie loin d'être négligeables et de baisse du géopotentiel à moyen terme, des passages humides sont possibles.
  6. On remarquera que, concernant GFS/GEFS, les scénarios déterministe et de contrôle pour le 12 Z ne s'écartent pas tellement l'un de l'autre à moyen terme à grande échelle. La dispersion observée indique une sensibilité importante aux conditions initiales. Pour ceux qui n'aimeraient pas la chaleur, l'écart-type et la moyenne d'ensemble se veulent finalement "rassurants" de mon point de vue. Il y a pas mal de signaux de pluie aussi par endroits. L'ensemble IFS montre également le retour possible de conditions moins chaudes la semaine prochaine. Ci-dessous je montre Nancy pour exemple, mais la tendance (y en a t-il une ?) peut bien entendu différer selon les régions. Pour commenter le graphe des T850 pour GEFS, le contrôle prend le chemin du haut mais on a un tube en bas, et une moyenne d'ensemble qui baisse. Mais bon, il faut admettre qu'il n'y a aucune tendance solide.
  7. Bien sûr que si, la situation synoptique a changé. Pour le "bon côté" encore une fois, c'est subjectif. Pour d'autres dont je fais partie, on entre plutôt dans une mauvaise période. Faut que j'aille prier pour qu'un talweg vienne nous rendre visite bientôt, parce que là c'est mal barré cette affaire, la prévision d'ensemble n'aide pas beaucoup.
  8. @Nico 14 passionné par les vagues de chaleur. T'es tranquille dans le Calvados, les nuits ne s'annoncent pas trop difficiles.
  9. Bon courage aux concerné(e)s ! 🥵 🌡️ 🔥
  10. Tu penses que les 40 °C seraient régulièrement atteints ? Je dirais que les 40 °C peuvent être atteints voire franchis par endroits dans le vaste arrière pays méditerranéen ou en basse vallée du Rhône, donc localement. Les 38-39 °C pourraient être mesurés dans plusieurs secteurs en effet, on s'approcherait de 40 °C mais souvent dans une fourchette [35;40[ à priori. Après, tu connais mieux que moi les particularités de la région.
  11. Sans surprise, l'air chaud qui va concerner la France trouve en grande partie son origine en Afrique du Nord et en Espagne (notez la courbure anticyclonique des parcelles d'air). Lors de son déplacement, l'air en basses couches se réchauffe encore au-dessus des surfaces continentales.
  12. A mon avis, la barre des 40 °C est atteignable localement dans l'arrière pays méditerranéen. De mercredi à dimanche, les 34 à 38 °C ne seront en effet pas rares à l'intérieur des terres en Languedoc-Roussillon, PACA. Ci-dessous, diagrammes pour Bras près de Brignoles (83) :
  13. Humidex entre 29 et 40 °C sur une large partie de la métropole ce jeudi et vendredi : inconfort garanti. Notez l'humidex aussi élevé dans le SO (chaud, relativement humide) que dans le SE (plus chaud, mais aussi plus sec). Il faudra aller le long des côtes de la Manche ou de l'Atlantique pour respirer un peu (ou en montagne ).
  14. La dispersion reste grande à long terme, mais le gradient thermique horizontal N-S ou NO-SE atteindrait des valeurs vraiment importantes cette semaine jusqu'en début de semaine suivante. Illustration ci-dessous avec les prévisions IFS, où on a presque 20 °C d'écart entre Lille et Pau, soit en moyenne plus de 2 °C par 100 km !
  15. On peut noter également que la CAPE - en lien avec le réchauffement diurne important, une humidité de surface pas si faible et l'advection de lapse rate en altitude - pourrait être particulièrement élevée sur une partie de la France entre jeudi et samedi, avec dès lors une possible convection localement profonde, à condition toutefois que la CIN ne soit pas trop forte. Une convergence de basse couche à méso-échelle pourrait par exemple servir de déclencheur et vaincre une CIN > - 30 J/kg. La chauffage peut permettre la formation de petites dépressions thermiques en journée. Par contre, il ne faut pas rêver, le contexte général serait défavorable (pas de dynamisme synoptique, situation anticyclonique), les forçages seraient ténus. La subsidence a pour effet d'augmenter l'inhibition convective et de stabiliser les profils verticaux.
  16. Sinon, mon souhait est une évolution de ce genre (désolé pour l'Europe centrale et de l'est ...) et une reprise de la circulation d'ouest derrière 😛
  17. Quand l'énergie potentielle est de 3000 J/kg mais qu'elle ne peut être utilisée à cause d'une inhibition convective forte et d'un contexte synoptique défavorable, c'est rageant.
  18. En l'état actuel des prévisions, çà me paraît impossible. Jeudi, nous aurions une advection de température à 850 hPa. Même si la température atteint 20 °C à ce niveau l'après-midi, le profil ne serait pas adiabatique sur toute l'épaisseur de la couche limite. Vendredi, avec admettons 17-18 °C à 850 hPa en plaine d'alsace, il serait également difficile de dépasser 32-33 °C. Pour compléter, près de 75 % des membres de l'ensemble IFS ne voient pas la température excéder 30 °C cette semaine à Strasbourg et Colmar. Je pense que la barre pourrait être dépassée, mais pas de 5 °C. La suite est plus incertaine.
  19. Une advection de lapse rate à l'étage moyen et une forte instabilité convective (CAPE > 2 kJ/kg) sont à envisager de jeudi à samedi prochain sur la France du SO au NE. Avec des inversions et dans un contexte de subsidence de grande échelle, les profils seront aussi souvent fortement inhibés. Il est possible que la convection parvienne néanmoins à se déclencher par endroits au gré de forçages locaux (convergences de surface, orographie), en particulier vendredi là où la CIN serait moindre. Mais même la présence de CAPE et une faible inhibition ne garantissent pas une convection profonde ! Voici un exemple de profil très instable prévu par GFS (notez quand même la subsidence, omega en bleu, tout à gauche du diagramme thermodynamique) : Le modèle réagit quant aux précipitations en soirée : On retrouve des valeurs de CAPE aussi élevées chez IFS par exemple, et des signaux de précipitations convectives sur la carte de réflectivité radar simulée. Dans les diagrammes, là aussi les signaux de pluie restent présents en fin de semaine, comme à Dijon :
  20. Je pense que ggdu19 voulait dire que la puissance solaire reçue diminue après le solstice (cela influe sur l'évolution diurne de la couche limite, mais encore peu en août). Comme le système terre-atmosphère a une inertie en quelque sorte, il y a un décalage entre l'énergie reçue et les températures des masses d'air qui sont en effet globalement plus chaudes en juillet-août.
  21. Pour illustrer avec ARPEGE mercredi : - premier sondage dans le SO, - second sondage en PACA. On voit que les profils de basses couches sont bien différents ! Les fortes advections chaudes en provenance d'Espagne sont associées à des EML et des inversions de température. Pour une même T850 de 22-23 °C dans l'exemple ici, la température à 2 m atteint ~ 34 °C dans le SE mais 26 °C au même instant dans le SO. Sinon, les profils thermiques dans la couche limite de surface (non visible ici) sont quand même prévus largement sur-adiabatiques par GFS près du sol dans le sud de la France.
  22. Exactement, le profil thermique vertical dans la couche limite peut-être complexe et pas forcément adiabatique l'après-midi, en fonction des conditions de surface, de la nébulosité, de l'humidité et du vent, du mélange, des advections, de la subsidence, etc. Toutefois, dans des conditions stables et ensoleillées, on peut généralement ajouter au-moins 10 à 13 °C à la T850 pour avoir une idée de la température maximale possible en plaine à cette période. La T850 peut aussi présenter des variations spatiales que masquent les cartes à l'échelle synoptique. 27 °C à 850 hPa peut conduire à une température de 42 °C en Provence et le même jour 37 °C dans le sud-ouest.
  23. Il faut suivre grosso modo la structure qui évolue au centre de la France, car elle permet de localiser la position actuelle des principaux forçages.
  24. Hier, on avait du dynamisme atmosphérique, un peu d'instabilité convective et un fort cisaillement vertical de vent, une convergence de basses couches bien définie avec une petite advection chaude vers 950 hPa à l'avant de la ligne. Bien que le potentiel s'amoindrisse (instabilité, cisaillement moins fort notamment) le contexte reste favorable à une structure linéaire cet après-midi vers la Lorraine : - dynamisme synoptique (anomalie de PV, CVA, flux rapide de SO) ; - instabilité conditionnelle et cisaillement unidirectionnel de vent, > 10 m/s entre 0 et 3 km ; - intrusions d'air sec à l'étage moyen. Advection de température à 500 hPa ce matin à 8 h (bleu = advection froide, rouge = advection chaude), isohypses à 500 hPa, barbule de vent et position de l'anomalie de PV : La moyenne d'ensemble ICON-D2 cet après-midi suggère que la Lorraine sera davantage impactée que le reste du NE :
  25. Ce dimanche, les profils verticaux de l'atmosphère se déstabilisent à nouveau au passage d'un talweg secondaire et d'une anomalie de basse tropopause. L'air est très froid en altitude (~ -20 °C vers 500 hPa). Des valeurs de MUCAPE comprises entre 300 et 800 J/kg sont prévues : instabilité faible mais largement suffisante au développement d'une convection parfois profonde de masse d'air froid. Ainsi, des averses évolueront dès le matin puis l'après-midi, parfois orageuses, surtout sur le Grand-Est. Des rafales de vent supérieures à 50 ou 60 km/h sont possibles sous certaines ondées, étant donné le relatif dynamisme et la présence d'intrusions sèches.
×
×
  • Créer...