Cers

Un orage modéré est passé, accompagné de forte pluie, grésil et quelques coups de tonnerre. Il se décale à présent vers Nancy et Frouard :

Un régime zonal perturbé est prévu. La zone barocline est assez basse en latitude, disons entre le 40e et le 55e parallèle. Elle est matérialisée par un gradient thermique horizontal modéré et un courant jet d'ouest en forme, plus ou moins ondulant. Un diagramme de Hovmoller fait apparaître pour les prochains jours une certaine stationnarité en longitude concernant le vent méridien (grosso modo composante nord à l'ouest du méridien de Greenwich, composante sud plus à l'est), la France étant alors sous l'influence d'un creux à l'échelle de la semaine (variabilité basse fréquence). Les échanges méridiens resteraient quand même faibles. http://www.atmos.albany.edu/student/ventrice/real_time/timeLon/v.200.total.30.30N-60N.gif L'indice NAO est plus utilisé en hiver, mais on voit qu'il grimpe, en raison d'un anticyclone des Açores bien ancré et de basses pressions prévues au voisinage de l'Islande : La semaine débute avec la persistance d'air froid en altitude et de l'instabilité principalement sur la moitié nord de la France, avec le passage d'un talweg secondaire de lundi à mardi (cf première carte au-dessus). Des pluies, des averses parfois orageuses sur le nord et le nord-est sont attendues. De mardi à mercredi, un nouveau talweg assez discret va se manifester par l'ouest. La perturbation n'est pas encore correctement appréhendée à l'heure actuelle, mais des pluies pourraient concerner une bonne partie du pays, le sud n'étant pas épargné (il serait même privilégié ?) : Dans le même temps, une nième anomalie cyclonique au-dessus de l'Atlantique progressera vers l'est. La cyclogenèse varie encore suivant les simulations ; le système frontal associé devrait arriver dès jeudi sur la France, donnant à nouveau des précipitations d'ouest en est, plutôt sur le centre-ouest et la moitié nord (cf. carte de probabilité ci-dessous). La relative fraîcheur persiste, avec une anomalie thermique négative à 850 hPa. En fin de semaine, une onde de Rossby se propagerait mais il existe quelques incertitudes liées à des décalages spatio-temporels, et c'est tout naturel à cette échéance. Les ensembles IFS et GEFS diffèrent sensiblement, mais pas dans les grandes lignes. Une advection chaude samedi en aval du talweg est possible par le sud, suivie d'une plausible dégradation durant le weekend ? La situation est bien entendu à clarifier. A long terme, le champ de géopotentiel remonterait et des conditions plus sèches et ensoleillées pourraient revenir (pour combien de temps ?). Les températures seraient plus proches des normales saisonnières. Voici par exemple deux diagrammes IFS, à Nancy et Toulouse. En bref, on y observe : - des températures à 850 hPa en deçà des normales climatiques de lundi à vendredi ; - le signal d'une advection chaude en fin de semaine, plus marquée au sud ; - un nouveau rafraîchissement ensuite, mais une augmentation plus nette de la dispersion sur les températures dans le sud-ouest à long terme ; - des précipitations fréquentes sur le nord et l'est tout au long de la semaine, le passage du talweg de courte longueur d'onde mardi est visible à Nancy sur le graphe du Z500 ; - dans le sud-ouest, des signaux de pluie mercredi avec là aussi la signature du talweg sur le graphe Z500 ; - des signaux de pluie le weekend ; - une montée du géopotentiel sur le long terme. Dans les régions méditerranéennes du sud-est de la France pour conclure : - un temps certainement plus chaud ; - des conditions dans l'ensemble plus sèches, mais de la pluie aussi est probable mercredi ; - une remontée en moyenne du champ de géopotentiel, signe d'une probable influence anticyclonique grandissante.

Ok, c'est une preuve que le scénario déterministe n'a pas de grande valeur à J7. Que dit l'ensemble ? Peut-on en tirer quelque chose pour dégager une tendance par une approche probabiliste ?

CIEL DE TRAÎNE ... A l'échelle synoptique, un vaste talweg s'étend de la Scandinavie à l'Espagne. L'Europe orientale est concernée par des hauts géopotentiels et une masse d'air très chaud d'origine subtropicale. A l'interface, l'atmosphère est barocline, avec un front qui sépare l'air froid au nord et à l'ouest de l'air plus chaud au sud et à l'est. Quelques pluies ou averses peuvent concerner les secteurs situés à l'est ce soir et jusque dimanche matin, principalement en Franche-Comté et sur les départements limitrophes. Ailleurs, de rares averses restent possibles. Un axe de talweg associé à de l'air froid en altitude (-18 °C à 500 hPa) vient se positionner ce dimanche sur le pays contribuant ainsi, avec le réchauffement diurne, à une déstabilisation sensible des profils verticaux sur le nord-est rapidement en journée. Des valeurs de CAPE généralement inférieures à 800 J/kg sont attendues, dans un contexte franchement peu dynamique. Ainsi, des averses pourront se déclencher jusqu'au soir, à priori essentiellement entre la Lorraine et la Bourgogne et de la Franche-Comté aux abords des Vosges. Localement, les averses prendront un caractère orageux. Les températures maximales ne dépasseront pas 19 à 23 °C. Un potentiel d'averses se maintient lundi, tandis que mardi une dégradation plus franche est envisageable au passage d'un talweg de courte longueur d'onde. Les températures seront inférieures aux normales de saison.

Quelqu'un au sud d'Embrun ? L'imagerie suggère de la grêle possible.

Il y a effectivement une possibilité d'orage la nuit prochaine (avec des incertitudes), notamment sur les Alpes-Maritimes. Un vaste talweg s'étire de la Scandinavie à l'Espagne. L'Europe orientale est concernée par des hauts géopotentiels et une masse d'air chaud d'origine subtropicale, des dépressions thermiques en surface. A l'interface entre ces deux systèmes synoptiques, l'atmosphère est particulièrement barocline, avec un courant-jet à la tropopause et un front peu mobile délimitant l'air froid au nord et à l'ouest, et l'air chaud au sud et à l'est. Un axe de talweg de plus courte longueur d'onde associé à un maximum de vorticité absolue évolue sur l'Espagne et progresse ce soir sur la Méditerranée en direction du nord de l'Italie, à l'origine de forçages quasi-géostrophiques relativement importants (convergence des vecteurs Q). La branche de jet-streak accompagnant l'anomalie cyclonique sur son flanc E se renforce au fil des heures, le vent de SO à la tropopause atteignant en première partie de nuit près de 50 m/s entre Corse et Continent, une vitesse plutôt inhabituelle pour la saison. L'air chaud résiste donc sur le sud-est de la France, à faible distance du front quasi-stationnaire, avec souvent 25 à 32 °C à 2 m cet après-midi et des valeurs de theta-w à 850 hPa relativement hautes, comprises entre 15 et 22 °C. Le mistral et la tramontane se renforcent, tandis qu'une circulation cyclonique à méso-échelle tend à favoriser en basses couches un vent provenant davantage de la mer dans l'extrême sud-est (83 et 06), transporteur d'humidité. Par évolution diurne, les profils verticaux se déstabilisent sur les régions méditerranéennes, plus franchement sur l'est de la région PACA et en Corse où des valeurs de MLCAPE et de MUCAPE > 1.5 kJ/kg sont possibles. Une inhibition convective est présente par endroits en mer, limitant quelque peu les développements convectifs quand bien même l'instabilité serait présente, au-moins dans un premier temps, loin du forçage principal. Sur les Alpes et plus généralement à l'intérieur des terres, des averses parfois orageuses peuvent se déclencher cet après-midi, la convection étant initiée par exemple par une convergence ou le soulèvement orographique. L'augmentation du dynamisme atmosphérique par l'ouest peut permettre une convection profonde sur le Languedoc-Roussillon où un peu de frontogenèse est aussi modélisée mais l'instabilité resterait limitée dans ces secteurs, avec des vents de secteur NO et une divergence du vent en surface dans le Golfe du Lion. Ce soir et en début de nuit, un soulèvement plus marqué est attendu de la basse vallée du Rhône aux Alpes. Des précipitations localement soutenues pourraient alors concerner en soirée le Gard et le Vaucluse puis l'arrière pays. L'anomalie de basse tropopause liée au talweg est prévue de se décaler vers le Golfe de Gênes. Des profils plus ou moins instables se maintiendront la nuit au large et près du littoral, sur le Var, les Alpes-Maritimes ainsi qu'en Corse. Une convection profonde y est de fait envisageable, dans une zone dépressionnaire, l'inhibition convective éventuellement présente finissant par être érodée. Les nuages convectifs formés en mer ou à proximité du littoral évolueraient alors au sein d'un environnement bien cisaillé en profondeur : 20-30 m/s entre 0 et 6 km jusqu'en Corse, moins fort en revanche sur PACA. Une convection orageuse est probable au nord des îles baléares. Il y a vraisemblablement plus d'incertitude sur l'évolution ensuite, l'initiation et l'organisation éventuelle de la convection nocturne plus à l'est. Le contexte est toutefois favorable à des orages ponctuellement forts accompagnés localement de grêle. Un exemple de sondage prévu la nuit prochaine, ci-dessous à Cannes : - instabilité convective (MUCAPE ~ 1.8 kJ/kg, MLCAPE ~ 1.4 kJ/kg), le lapse rate étant peut-être surévalué ici (?) ; - cisaillement de vent de 44 kt (22 m/s) entre 0 et 6 km, 15 m/s entre 0 et 3 km, quasi-unidirectionnel.

Ah ok. Je ne regarde pas MF. Pour la Normandie, Arome sortait du ~ 80 km/h au plus près des côtes.

92 km/h à Carteret quand même. Globalement, les observations me semblent cohérentes aux prévisions AROME de 18 et 00 Z.

Visualisation de l'interaction par l'intermédiaire du courant-jet à 23 h : divergence/ascendance et convergence/subsidence respectivement en aval et en amont de l'anomalie de vorticité potentielle (PV). La dépression de surface se creuse et la zone barocline est déformée par la circulation cyclonique (seconde figure). Figure 1 - Module du vent à 300 hPa (jaune), divergence (bleu) et convergence (rouge) à 300 hPa superposés à l'imagerie WV. Source : Eumetrain. Figure 2 - Epaisseur 1000-500 hPa (vert), MSLP (noir). Source : Eumetrain.

RISQUE D'ORAGES MODERES A FORTS Un talweg approche la France par l'ouest. De l'interaction entre l'anomalie de basse tropopause et une petite anomalie cyclonique de surface, il en résulte une cyclogenèse d'échelle sous-synoptique au sud des îles britanniques. La dépression s'accompagne d'un front qui s'étirera jusque vers la Péninsule Ibérique et va progresser ce vendredi en direction de l'est et du sud de la France, bien que peu actif (au-moins dans un premier temps). Situation synoptique vendredi à 12 UTC (source : DWD). A l'avant, des Pyrénées aux Alpes, en passant par le Massif central, une masse d'air relativement chaude et humide persiste en basses couches (theta-e élevées, theta-w entre 18 et 22 °C à 850 hPa). Entre ce jeudi et vendredi se produit également une petite advection de lapse rate à l'étage moyen. Par conséquent, les conditions deviendront favorables à une augmentation de l'instabilité convective en journée avec le réchauffement diurne. Des valeurs modérées de MUCAPE et de MLCAPE parfois > 1 kJ/kg sont prévues, ainsi qu'un cisaillement vertical de vent modéré entre 0 et 6 km (proche de 20 m/s), souvent quasi-unidirectionnel. MUCAPE vendredi après-midi (prévisions AROME) Suite au décalage de la perturbation, la convergence de basses couches et plus généralement les forçages vont augmenter un peu dans le courant de l'après-midi, il y aurait une faible frontogenèse. Les forçages verticaux synoptiques resteraient dans l'ensemble modestes. Des orages modérés à localement forts sont dans ce contexte envisageables ce vendredi après-midi et en soirée, que ce soit sur l'est du Massif central, aux abords de la vallée du Rhône, en Isère, sur les Alpes... Ces orages s'accompagneront de fortes pluies et éventuellement de grêle. L'orographie pourra contribuer au déclenchement de cellules potentiellement actives sur les reliefs pouvant déborder en vallée. Le ratio instabilité/cisaillement de vent laisse envisager la possibilité de quelques structures multicellulaires et isolément la formation d'une petite supercellule. Globalement, l'humidité, l'instabilité et le cisaillement de vent semblent suffisants pour craindre un risque local de grosse grêle, en particulier sur les départements bordant la vallée du Rhône. Exemple de sondage près de Valence à 17 h locale (prévisions GFS)

Souvent n'implique pas nécessairement beaucoup. 😛 Les quelques dégradations pourraient passer assez rapidement (pas de caractère stationnaire), et en fonction de l'intensité et la localisation des précipitations, certaines zones recevraient moins que d'autres. Ensuite, on peut regarder les ensembles et se poser le genre de question : quelle est la probabilité d'avoir les 4 mm cumulés prévus à Blois par le déterministe GFS au 8 août prochain ?

Lapse rate = taux de variation. Ici, il s'agit du taux de variation de la température avec l'altitude (au signe près), donc LR = - dT/dz. Le lapse rate peut être adiabatique s'il vaut 9.8 K/km, mais c'est un cas particulier : une valeur qu'on observe le jour dans une couche limite bien mélangée, ou tout simplement le taux selon lequel la température d'une parcelle d'air s'élevant adiabatiquement sans changement d'état de l'eau décroît avec l'altitude. Le gradient thermique vertical moyen de l'atmosphère libre est de l'ordre de 6 ou 6.5 K/km. Un LR plus élevé, en particulier à l'étage moyen (disons entre 700 et 500 hPa ou entre 3 et 5.5 km), peut contribuer à augmenter la CAPE (laquelle dépend aussi de la température et de l'humidité en basses couches) et donc favoriser la convection profonde.

Bonsoir, https://meteologix.com/fr/model-charts/euro/france/ml-lapserate/20210730-0600z.html

En complément du renforcement du vent attendu vendredi sur le nord-ouest de la France, l'instabilité convective devrait augmenter de jeudi à vendredi des Pyrénées au Massif-Central, jusqu'aux Alpes et Jura. Il y a une petite advection de LR à l'étage moyen. A priori, il existe un potentiel orageux notable à considérer vendredi sur le centre-est à l'avant d'un front froid en progression : theta-e et theta'w élevées, MLCAPE en mesure de dépasser 1000 J/kg l'après-midi, cisaillement vertical de vent voisin de 20 m/s entre le sol et 6 km (parfois tournant).

Il est vrai que d'un point de vue thermique, l'été 2021 n'est pas spécialement frais jusqu'ici. Au hasard pour illustrer avec deux graphiques pris sur IC, températures moyennes en juillet à Paris et Toulouse sur le siècle dernier (je ne préfère pas montrer juin, çà devrait aller). Côté températures, même si les Tx ont un peu de mal à décoller, il me semble que juillet n'est pas très éloigné des normales climatiques. En effet, qu'est ce qu'une anomalie thermique négative de quelques dixièmes de degrés sur un mois ? Maintenant, comme c'est par endroit très humide, je peux comprendre que soit parfois évoqué un été pourri. Mais le changement climatique doit modifier notre perception, au point que les étés précédents, pourtant parmi les plus chauds enregistrés, commençaient sans doute à être considérés par une masse de gens comme la norme.

Pas de goutte froide stagnante mais un régime zonal perturbé, faute à une zone barocline prévue particulièrement basse pour la saison. En résumé : influence dépressionnaire, fronts, temps frais et régulièrement humide à envisager sur la majeure partie de la France. Le domaine méditerranéen est un monde un peu à part, mais je dirais qu'il n'est pas totalement à l'abri des précipitations la semaine prochaine. MF met de la pluie non-stop sur ses cartes la semaine prochaine, mais il ne pleuvrait pas tout le temps partout. Il faut regarder avec beaucoup de recul et prudence les prévisions qu'on peut trouver sur MF ou ailleurs au-delà de 5 jours. L'intérêt de proposer jusqu'à 10-15 jours des prévisions au jour J assorties d'un indice de confiance est très limité, et il serait souhaitable à mon avis de sensibiliser les gens à une "vraie" approche probabiliste. Personnellement, je me réjouis de cet été qui casse la récurrence des situations estivales observées les années précédentes. 😛

Cette petite dépression secondaire qui pourrait augmenter le gradient de pression et donc le vent sur le nord-ouest de la France vendredi donne encore quelques difficultés au 27/07 : ECMWF dans sa sortie 12 Z ne modélise pas cette dépression en Manche, elle apparaît dans certains membres de l'ensemble. Voici les prévisions ICON et ARPEGE, run du 27/07 à 18 Z : Situation à préciser, naturellement. Des rafales maximales > 60 km/h jusque dans l'intérieur des terres étaient par exemple modélisées par ARPEGE 12 Z : La moyenne de l'ensemble est déjà plus basse :

Je peux me tromper, mais à mon humble avis c'est possible demain après-midi. Il y aurait une couche saturée entre ~ 1 et 2 km d'altitude (nuages bas persistants par endroit) dans une partie du sud-ouest de la France, mais pas de nuages aux étages supérieurs ni au-dessus de 2000 m en montagne.

Comme indiqué dans la partie prévisions, des averses de forment déjà rapidement le long d'un axe de convergence du vent en basses couches :

FAIBLE INSTABILITE AUJOURD'HUI, RELATIVE FRAÎCHEUR CETTE SEMAINE A l'échelle synoptique, un talweg concerne l'Europe du nord-ouest et parallèlement une dorsale étend son influence en Europe de l'est. Cette configuration induit un contraste thermique notable des îles britanniques à l'Europe centrale et du sud. La France est sous l'influence du talweg, à l'avant duquel se produit une faible advection de vorticité cyclonique augmentant aujourd'hui un peu le soulèvement et la divergence d'altitude sur une large moitié nord du pays. La courbure cyclonique des isohypses diminue mercredi, et une petite advection de tourbillon anticyclonique rendrait le contexte moins favorable à des précipitations jusque jeudi. Ce mardi, les températures augmentent assez peu, avec près de 19 à 25 °C en général l'après-midi. En dépit d'un très faible gradient thermique vertical à l'étage moyen (~ 5 K/km), l'humidité reste suffisante en basses couches (point de rosée en surface entre 16 et 19 °C) pour que la masse d'air parvienne à se déstabiliser légèrement par le bas. Des valeurs de CAPE le plus souvent comprises entre 300 et 800 J/kg sont prévues. Dans un contexte barocline, l'atmosphère est bien cisaillée en profondeur (jusqu'à 20-25 m/s entre le sol et 6 km) mais le ratio instabilité/cisaillement ne sera pas toujours favorable au déclenchement d'une convection profonde. Des averses de pluie vont malgré tout évoluer cet après-midi et ce soir (notamment de la Côte d'Or à la Lorraine où une convergence de surface est modélisée), localement actives voire accompagnées de quelques coups de tonnerre. La formation d'averses pourrait également être facilitée par une faible frontogenèse ou l'orographie aux abords du massif jurassien en soirée. Compte tenu du faible dynamisme et de l'instabilité limitée, aucun phénomène sévère n'est envisagé. Mercredi, une instabilité résiduelle pourrait permettre encore la formation de rares averses mais le temps deviendrait globalement plus sec et ensoleillé jusque jeudi. Les températures seront un peu au-dessous des normales et un vent entre 20 et 45 km/h de secteur sud-ouest se ferait sentir sur le Grand-Est. Un temps par moment plus humide est possible vendredi.

Pour info, les dernières prévisions EXTENDED RANGE de l'ECMWF sont sorties ce lundi, voici donc ce qu'il en ressort en résumé sur notre zone. Du 2 au 9 août 2021 : * configuration de talweg dominante, anomalie basse de géopotentiel * anomalie thermique négative (-4 à -1 °C en moyenne) * probabilité de 80-100 % d'avoir des températures situées dans le premier tercile (=> froid) de la distribution climatologique, excepté dans l'extrême sud-est * anomalie de précipitation positive, plus humide que la normale Du 9 au 16 août 2021 : * anomalie thermique moyenne négative (-2 à -1 °C) * probabilité < 20-30 % d'avoir une anomalie thermique positive sur la semaine * probabilité < 15 % d'avoir des températures situées dans le dernier tercile (=> chaud) de la distribution climatologique * aucun scénario ne se dégage vraiment pour les précipitations

Le diagramme de Hovmoller (prévisions GFS) évoque des trains d'ondes de Rossby (traits verts) cette semaine excités sur le Pacifique, ainsi qu'une quasi-stationnarité des centres d'action aux moyennes latitudes, qu'on retrouve en quelque sorte dans une vision hémisphérique (animation ci-dessous).

Quand on a des ondulations de la circulation, il y a des échanges méridiens, et les talwegs (air froid) alternent avec des dorsales (air chaud) : grosso modo, s'il fait frais en Europe de l'ouest, il fait plus chaud à l'est. Un épisode de chaleur sur la France est improbable à moyen terme, alors une canicule... En matière de prévision sub-saisonnière, IFS EXT de jeudi dernier (actualisation prévue aujourd'hui) envisageait plutôt une anomalie thermique négative jusque mi-août.

Personne n'est pressé d'ouvrir ce topic ? Pourtant, il se dessine une autre semaine agréable en perspective, qu'en pensez-vous ? En bref : influence de perturbations, passages humides et relative fraîcheur sur une large partie du pays ? Il faudra voir comment çà ondule, un régime zonal ou AR est possible ; si la dorsale atlantique s'élève un peu, çà laisserait la porte ouverte à des talwegs plus profonds en Europe de l'Ouest.

L'anomalie froide sur la France était envisagée depuis un moment, c'est juste que les choses se précisent et l'ensemble converge effectivement vers un scénario. Idem pour l'humidité, pas trop de changements à mon sens. C'est dommage que Météociel n'affiche pas les écart-types et la moyenne sur la même carte, il y a moins d'intérêt à afficher les deux séparément.