Cers

Quelques photos au passage de la ligne de grains qui a transité sur la Lorraine en fin de journée :

Allez, deuxième cellule juste derrière, très active ! Ce fût bref mais une pluie violente et des rafales descendantes. On est servi ce début août, j'adore ce temps moi !

Une ligne de grain esthétique de fou ! Vent, pluie forte, éclairs.

Je me permets de mettre le lien vers mon message, vu que la situation concerne une partie des régions méditerranéennes, et bien que l'épisode touche à sa fin :

Ci-dessous une analyse de la situation à 14 h : imagerie WV à laquelle sont superposés les champs de theta-e à 850 hPa (violet), de divergence/convergence à 850 hPa (bleu/rouge) + les barbules de vent au même niveau. Le vent de sud vient en quelque sorte à la rencontre de vents d'ouest (cf barbules) dans une zone de fort gradient thermique horizontal. On visualise la convergence marquée du vent à 850 hPa du Gard à Rhône-Alpes (isolignes en rouge). Une convergence humide de basses couches (= convergence de masse + advection d'humidité, non montrée ici rigoureusement) dans la basse vallée du Rhône constitue un forçage entretenant la convection profonde dans cette zone, puis les nuages remontent dans un flux rapide de SSO en altitude, l'atmosphère étant bien cisaillée en profondeur. Dans le même temps, la frontogenèse s'accentue aussi : la confluence et le cisaillement horizontal de vent contribuent en fait à resserrer le gradient horizontal de température et une circulation secondaire (horizontale et verticale) restaure l'équilibre du vent thermique menacé par la déformation des isentropes et les advections de température. Le "problème", c'est que cette circulation dite agéostrophique a aussi pour effet d'augmenter la convergence du vent ! Ainsi, la machine s'emballe en quelque sorte, et la frontogenèse s'intensifie de façon non linéaire jusqu'à ce que des mécanismes viennent favoriser la frontolyse. D'autres facteurs peuvent intervenir pour moduler le gradient de température et l'activité frontale (interactions avec l'orographie, réchauffement diurne à l'avant du front froid...). Les mouvements verticaux liés à la convergence du vent au niveau et à l'avant du front permettent la formation des nuages et précipitations, et constituent un forçage mécanique pour la convection là où on a un potentiel conditionnellement instable. Progressivement, les forçages se décalent vers l'est (ce que montre l'analyse de 17 h). En coupe verticale NO -> SE à travers le front, voici ce que çà donne : - convergence de basses couches entre 925 et 700 hPa grosso modo, et divergence d'altitude ; - ascendances vigoureuses (omega < 0 en rouge sur la coupe du bas) associées au front et à la convection dans un environnement instable (theta-e diminue avec l'altitude). Sur l'image radar, on note cette régénération constante près de la Méditerranée dans la basse vallée du Rhône, et une apparence de panache, la structure et l'organisation du système étant modulée par le dynamisme synoptique et des facteurs de méso-échelle :

C'est une éventualité, un scénario à considérer en effet, mais il faut bien admettre que les cartes ci-dessous n'ont pas moins de valeur étant donné la dispersion et l'échéance : Le weekend prochain a toutes les chances d'être plus chaud que la normale jusqu'au nord, sans que ce soit forcément excessif. Le scénario moyen est déjà suffisamment chaud comme çà. Le "verdict" tombera prochainement. C'est tout naturel que l'écart-type soit plus élevé dans une zone aux gradients thermiques horizontaux importants.

Pas mal, l'orage qui traverse l'Isère. On devine les effets du cisaillement de vent sur la structure.

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Même en tenant compte de la dispersion qui grandit à moyen terme, il est certain qu'on s'oriente vers une seconde partie de semaine prochaine plus chaude que dernièrement sur une grande partie de la France, avec une probabilité > 75 % que les températures soient supérieures aux normales climatiques jusqu'au nord du pays. Il ferait probablement entre 25 et 30 °C à Paris ou Nancy, un peu moins chaud sur le nord-ouest. C'est donc surtout au sud qu'il ferait particulièrement chaud la semaine prochaine, avec 30-35 °C possible. Près de la Méditerranée, l'incertitude est moins grande qu'ailleurs. Le risque de forte chaleur sur l'ensemble de notre pays est marginal. Concernant les précipitations, des conditions plus sèches vont s'imposer, certes il y a des signaux de pluie à moyen terme ; jeudi en particulier, des averses parfois orageuses sont envisageables par endroits. Dans les prévisions d'ensemble du NCEP et de l'ECMWF, si je me permets de regarder au-delà du 15 août et qu'on met de côté la zone sud-est de la France : - les scénarios moyen et médian sont conformes aux normales voire même un peu plus frais ; - la probabilité est inférieure à 30 % sur la moitié nord d'avoir un temps plus chaud que la normale sur la semaine du 16 au 22 août ; - la probabilité à long terme de températures dans le premier quintile (=> plus froid) de la distribution climatologique est plus élevée que celle d'avoir des températures dans le dernier quintile (=> très chaud, P < 15 %) de la distribution. Je plains ceux qui vont "cuire" dans le sud la semaine prochaine quand même. Autrement, tout le monde peut dormir tranquille et profiter des conditions estivales à venir.

DEGRADATION PLUVIO-ORAGEUSE Un thalweg sur le proche Atlantique aborde la France et y dirige un flux de SO de plus en plus rapide en altitude. L'anomalie accompagne sur son flanc E un jet streak à la tropopause particulièrement fort (vitesses de l'ordre de 50-60 m/s à 300 hPa). En aval de l'axe du thalweg, l'advection de vorticité cyclonique à 500 hPa et au-dessus augmente significativement (forçage QG). En basses couches, le vent dans le sud-est du pays s'oriente au secteur S et il se produit une advection d'air chaud et humide (theta-e élevées, onde de theta-w > 15 °C). Avec le réchauffement diurne et suite à un faible transport de lapse rate à l'étage moyen, les profils verticaux de l'atmosphère vont se déstabiliser parfois modérément ce samedi au fil des heures. Des valeurs de CAPE entre 400 et 1000 J/kg voire un peu plus sont attendues sur les Alpes du Nord, sans inhibition convective. Conjointement, avec la progression du thalweg et de l'air plus frais vers l'est, les forçages et la convergence dans les niveaux inférieurs vont s'accentuer. Dans une configuration confluente vers 850 hPa, une frontogenèse assez marquée aura lieu, dans un premier temps vers le Massif central puis plus intensément sur le Centre-Est. Le relief contribuera à renforcer l'activité frontale. Dans ces conditions moyennement instables mais bien dynamiques, un épisode pluvio-orageux actif balaiera graduellement la zone samedi après-midi et soir. Un fort cisaillement vertical de vent est prévu, de l'ordre de 25-30 m/s entre 0 et 6 km, parfois tournant, ou quasi-unidirectionnel au-dessus de la couche limite planétaire. Le contexte semble favorable au développement d'une convection profonde plus ou moins organisée, en ligne ou en bandes alignées par rapport au front. Le cisaillement de vent marqué en profondeur suggère la formation possible de cellules orageuses localement très actives le long et à l'avant du front froid, à condition d'une énergie potentielle disponible suffisante. La Drôme, l'Isère, plus généralement les Alpes-du-Nord puis les Hautes-Alpes sont les départements où l'activité orageuse pourrait être la plus marquée. Le contenu en eau précipitable sera élevé (~ 40 mm) aux abords de la vallée du Rhône. Dans l'ensemble, bien que producteurs de fortes pluies, les orages devraient toutefois rester modérés avec un risque isolé de phénomène sévère en particulier en raison d'une CAPE moyenne et d'une faible densité de CAPE. Des cumuls d'eau supérieurs à 15 mm en une heure et de 30-40 mm ou plus localement et sur les hauteurs pour l'ensemble de l'épisode sont possibles. Le risque de grosse grêle n'est pas spécialement élevé mais présent, compte tenu des cisaillements profonds. Les courants de densité ne sont pas prévus vigoureux (DCAPE < 600 J/kg, pas d'intrusion sèche notable, orientation du cisaillement vertical de vent plus ou moins parallèle au front). Toutefois, la topographie influencera l'écoulement. Des rafales de vent supérieures à 60 km/h sont par exemple envisageables en vallée comme celle de l'Isère entre Voreppe et Grenoble.

? C'est pas sûr çà ... et l'éventuel rafraîchissement pourrait être aussi léger qu'éphémère.

Comme mentionné par certains, la semaine à venir pourrait être assez contrastée d'un point de vue thermique, aussi bien temporellement que spatialement : a) Relative fraîcheur encore lundi, advection chaude de mercredi à jeudi avant le retour possible de températures moins élevées en fin de semaine : b) Contraste nord/sud ou nord-ouest/sud-est selon les jours potentiellement bien marqué :

Le scénario représenté par le déterministe est le moins probable dans la PE ce matin (4 % des membres, cluster 5). Il est vrai qu'avec des scénarios comme les clusters 1 (majoritaire) et 3 qui à eux deux représentent une population de 56 %, on pourrait voir effectivement le retour en fin de semaine de conditions moins chaudes et peut-être plus humides. Les diagrammes sont évocateurs de cette incertitude à long terme : la température devrait monter dans un premier temps mais l'écart-type augmente au fil des jours et la médiane baisse en seconde partie de semaine. La première partie de semaine pourrait dans ce cas contraster avec le weekend. La nébulosité n'est pas prévue particulièrement basse. Un temps dans l'ensemble plus sec est attendu, surtout au sud, mais des conditions passagèrement humides sur le pays restent possibles. Lundi pour commencer, on conserverait une petite influence dépressionnaire au nord.

La remontée de la zone barocline et la hausse du géopotentiel en Europe de l'Ouest apparaissent bien dans les prévisions extended range de l'ECMWF. L'anomalie de MSLP (non montré) est prévue positive. Le temps serait en moyenne plus sec et les températures plus élevées, avec une advection chaude prévue en première partie de semaine. Il y a une dispersion importante sur la température, mais une probabilité faible d'anomalie thermique positive en moyenne sur la semaine, d'autant plus en allant vers le nord et l'est (troisième figure ci-dessous). Des conditions plus estivales, disons de saison, sont à envisager sur le pays, avec peut-être davantage d'incertitudes vers le nord. Il pourrait même faire bien chaud dans certaines zones, je pense notamment au sud-ouest où la barre des 30 °C serait à nouveau franchissable. On pourrait malgré tout conserver des influences océaniques, en particulier au nord. Il n'est pas exclu que des régions soient affectées par des passages humides transitoires ou un peu d'instabilité. Enfin, dans la prévision d'ensemble, un régime de blocage ressort avec une probabilité de ~ 60-65 % à long terme (8-15 jours). Après mi-août, il n'y a pas de tendance froide ou chaude qui ressort. Anomalie de Z500 prévue du 9 au 16 août (orange = anomalie de HG ; bleu = anomalie de BG). Anomalie de précipitation prévue du 9 au 16 août (orange = plus sec ; vert = plus humide). Probabilité d'anomalie thermique positive du 9 au 16 août (bleu = faible ; rouge = forte).

Samedi, l'arrivée du talweg atlantique pourrait se traduire grosso modo par : - une advection d'épaisseurs sur un quart sud-est, approximativement sur le Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et PACA ; - une augmentation de la confluence/convergence en BC et de la frontogenèse, du sud-ouest aux massifs de l'est, en association avec un peu d'instabilité ; - un régime d'averses sur le nord-ouest (air froid en altitude, déstabilisation des profils verticaux). Un certain dynamisme est donc attendu sur le pays, des précipitations parfois soutenues et à caractère orageux sont envisageables sur le centre-est en particulier. A J4, il y a naturellement des ajustements à prévoir lors des prochaines sorties de modèles, mais çà se décante petit à petit. Amélioration graduelle à prévoir par la suite. Persistance d'une anomalie froide en Europe de l'ouest dimanche, tandis que l'Europe du sud et de l'Est cuit :

Une dépression et son système frontal actuellement sur le proche Atlantique progressent rapidement en direction de la France. La perturbation pluvieuse va concerner le sud-ouest la nuit prochaine et demain mercredi. A l'arrière, la masse d'air sera quelque peu instable l'après-midi, et des averses se produiront. A priori, des cumuls de pluie fréquemment compris entre 3 et 15/20 mm sont à prévoir d'ici mercredi soir, l'Occitanie en particulier serait bien arrosée : Ci-dessous une coupe verticale O -> E à travers une étroite ligne d'averses simulée par AROME mercredi après-midi. La diminution de theta-e avec l'altitude entre la surface et ~ 700 mb indique une atmosphère instable. Au niveau de la zone d'ascendances au milieu, le champ de température est modifié (réchauffement) par le dégagement de chaleur latente suite à la formation des nuages.

Oui, c'est le problème quand c'est trop humide, le grain perd en qualité et le terrain devient favorable à la prolifération de certaines maladies. Peut-être que la pluie depuis le début de l'été est moins un inconvénient pour le maïs, car contrairement aux céréales comme le blé et l'orge dont la récolte est en juillet, le maïs est dans la période où il a besoin d'eau. Les plantes ont bien levé, les épis sont tous récents (pas mûrs) et beaux à l'intérieur pour l'instant. On peut espérer une période août/septembre moins humide. Le maïs se récolte en septembre/octobre et est destiné généralement à la consommation pour le bétail. Sinon, nous sommes le 3 août, 3 orages déjà dont encore un ce matin.

Encore des averses la nuit dernière avec un coup de tonnerre. Avec ce temps humide, la végétation est belle. Ca fait longtemps que je n avais pas vu les maïs aussi verts par exemple.

Plusieurs clusters de monocellulaires ce soir au nord de la France, dont sur le Grand-Est :

Encore une bonne averse en cette fin d'après-midi, accompagnée de quelques rafales de vent et un unique coup de tonnerre.

De l'autre côté de l'Atlantique, au voisinage de Terre-Neuve, dans la zone barocline mise en évidence ci-dessous par le fort gradient nord-sud de température à 1000 hPa (theta-e en violet), on observe des petits noyaux de maximum de vorticité (cyan) dus à un cisaillement de vent horizontal prononcé et localement une courbure cyclonique. Le champ de pression réduite au niveau de la mer est représenté en noir, l'espacement des isobares donne une indication qualitative sur l'intensité du vent en surface. On devine des petites déformations du champ de température par la circulation, dans une zone active de l'atmosphère où les advections QG sont présentes. Sur la deuxième figure, l'advection chaude en aval de l'anomalie est en rouge, l'advection froide en amont est en bleu. La CAPE est aussi affichée (jaune/rouge) : l'air chaud et humide d'origine subtropicale est instable. Source : Eumetrain L'anomalie de tourbillon située la plus à l'ouest (1006 hPa aujourd'hui à 14 h) est prévue de s'amplifier prochainement par interaction barocline. La cyclogenèse ne s'annonce pas exceptionnelle en soi, si ce n'est qu'à cette période de l'année les perturbations tendent à circuler à des latitudes peut-être plus septentrionales. On retrouvera la dépression mercredi au-dessus de l'Atlantique-Nord, parvenue à maturité. On identifie bien sur la figure ci-dessous la déformation prévue de la zone barocline et la signature des fronts chaud et froid formés associés à cette structure. Jeudi, la perturbation affecterait dans une certaine mesure la moitié nord du pays, alors que la France serait déjà concernée la veille par une onde à l'origine de pluies au sud. A l'arrière se creusera un talweg atlantique qui apporterait une nouvelle dégradation sur le pays ce weekend, avec de possibles évolutions orageuses bien que l'instabilité devrait rester limitée. La configuration à venir ne permettrait pas à priori une advection chaude (même brève) aussi présente qu'on pouvait l'envisager encore hier. En mer Méditerranée, l'humidité de surface conjuguée à un transport de lapse rate en provenance d'Afrique du Nord y rendra les profils verticaux plus instables (l'inhibition convective rendant cependant le déclenchement de la convection difficile voire impossible) .

L'instabilité et la convergence augmentent de la Bourgogne à la Lorraine : les averses se multiplient, localement orageuses comme dans le Bas-Rhin ou en Champagne.

DE L'INSTABILITE ET UNE RELATIVE FRAÎCHEUR Une onde de Rossby planétaire à laquelle se superposent des ondes plus courtes concerne l'Europe, l'ouest du continent étant toujours sous l'influence d'un vaste thalweg s'étirant de la Scandinavie à la Péninsule Ibérique. Un front froid s'étire ce lundi des Hauts-de-France à l'Allemagne. A l'avant, les profils verticaux de l'atmosphère se déstabilisent à nouveau faiblement par évolution diurne (MUCAPE < 400-800 J/kg, gradient vertical de theta-e négatif jusqu'à ~ 750 hPa), sans inhibition convective. Rapidement en journée, le contexte bien que peu dynamique deviendra ainsi favorable comme dimanche à une convection parfois profonde de masse d'air froid et donc des averses localement orageuses, notamment en région Grand-Est. Les cellules formées évolueront dans un environnement non cisaillé (monocellules au déplacement lent et de courte durée de vie). La convection pourrait par exemple être initiée le long d'un axe de convergence de basses couches, approximativement situé du Val de Saône ou plateau de Langres jusqu'à la Lorraine vers la mi-journée. Quelques rafales de vent proches de 40-50 km/h sont possibles. Les températures seront inférieures de quelques degrés aux normales, avec de l'ordre de 19 à 23 °C l'après-midi. Une anomalie de basse tropopause en provenance des hautes latitudes traverse l'Irlande pour atteindre le nord de la France dans la nuit de lundi à mardi. Elle accompagne un thalweg de courte longueur d'onde favorisant le soulèvement par advection différentielle de vorticité absolue, un peu de frontogenèse et déstabilisation de la masse d'air. Des précipitations susceptibles de prendre un caractère orageux sont de fait attendues en deuxième partie de nuit et en matinée de mardi sur la Champagne-Ardenne, la Lorraine puis l'Alsace et la Franche-Comté. A l'arrière de cette perturbation sous-synoptique, l'atmosphère demeurera instable l'après-midi dans un régime de traîne. Les températures sont prévues autour de 20 °C.