Cers

En consultant les données "temps réel" sur le site de Keraunos, on peut lire des valeurs de CAPE déjà proches de 3 kJ/kg à 15 h. En fait, c'est assez trompeur car il s'agit sûrement de données basées sur WRF plutôt que de véritables observations. De fait, la CAPE peut ne pas être aussi grande qu'indiquée. Prévisions WRF 5 km pour 15 h locale ci-dessous, où on peut par ailleurs lire des valeurs de MUCIN < -80 J/kg impossibles à vaincre, ce qui fait que malgré la présence d'une CAPE importante, l'image radar reste bien vide pour le moment.

Encore plus en prévision convective, ne jamais se fier aux simulations de façon trop précise. Il y a un potentiel orageux marqué sur une zone établie, c'est tout ce qu'on peut dire. A l'intérieur de cette zone, le mystère reste entier.

Sinon prends la voiture cet après-midi, 6 h de route çà pourrait valoir le coup

Oui, à l'extrémité est du centre-ouest disons. On a de beaux profils verticaux vers le centre de la France, mais une CIN et le timing qui ajoutent de l'incertitude. J'ai rédigé un truc pour le Massif central la nuit dernière. Estofex et Keraunos confirment ce matin un risque d'orages localement sévères, effectivement.

Sans blaguer, cette récurrence est aussi mon souhait. 😛 Les années précédentes, il faisait trop chaud et sec. Cet été, on a au-moins des dégradations orageuses et je n'apprécie pas tellement les chaleurs durables.

Je dirais que l'humidité pourrait être plus présente que quelques évolutions diurnes. Je suis d'accord sur le reste de ton message.

Oui, je vois ce matin qu'Estofex a sorti le niveau 2/3 et Keraunos le rouge. L'analyse d'Estofex est meilleure et plus approfondie. J'ai voulu rester "modéré" dans mon message en évoquant un potentiel d'orages forts pour ne pas trop m'emballer mais il existe bel et bien, comme mentionné, un risque d'orages localement virulents avec grêlons de taille importante et fortes rafales descendantes à ne pas sous-estimer. En revanche, la CAPE est très sensible à l'humidité de basses couches et peut facilement être surévaluée. Or les modèles peuvent présenter une erreur ou un biais sur l'humidité au voisinage de la surface comme çà semble être le cas pour GFS. Si le WRF est forcé par GFS, on retrouve ce biais avec une répercussion plus ou moins importante sur la CAPE. Des valeurs de MUCAPE souvent comprises entre 1.5 et 2.5 kJ/kg telles que prévues par AROME semblent plausibles, bien que des valeurs ponctuellement supérieures soient aussi envisageables (IFS aussi modélise un gros potentiel). A voir, mais les valeurs de CAPE annoncées par Keraunos me paraissent élevées. Ca dépendra de l'humidification. Idem s'agissant du bulk shear, les valeurs seraient plus généralement proches de 20 m/s que > 25 m/s d'après ce que je vois (sauf à considérer le cisaillement du aux orages eux-mêmes). Constatez par vous-même la différence ci-dessous entre AROME et WRF 2 km de Météociel : J'ajoute que les observations in situ sont aussi parfois entachées d'erreurs liées aux instruments lors des sondages ; en l'occurrence, il peut y avoir une erreur sur la température et le point de rosée au voisinage du sol (sur les toutes premières mesures). Voici un exemple ci-dessous (Bordeaux, il y a deux jours) : la CAPE n'est certainement pas égale à 2.3 kJ/kg ici comme indiqué mais inférieure, et à vu d'oeil il y a une inhibition convective. Pour revenir à la situation actuelle, on voit apparaître l'EML et l'advection de lapse rate sur les sondages réalisés, comme ici à Nîmes la nuit dernière : Tout cela est à suivre bientôt en live (de loin me concernant ). Les températures grimpent actuellement et l'humidité mesurée à 2 m est déjà importante (Td ~ 18-21 °C).

RISQUE D'ORAGES MODERES A FORTS DES ABORDS DU PLATEAU DE MILLEVACHES AU PUY-DE-DÔME, SUR L'ALLIER ET LE MORVAN Un talweg progresse ce vendredi sur le proche Atlantique en direction de la France. La dépression d'altitude est associée à une anomalie de basse tropopause et une branche de jet (vents entre 150 et 200 km/h). A l'avant de la perturbation persistent des conditions anticycloniques et se produit une advection chaude dans un écoulement de sud à sud-ouest devenant graduellement plus dynamique en altitude. Avec le réchauffement diurne important (températures maximales jusqu'à ~ 30-36 °C) et en présence d'une elevated mixed layer en provenance d'Espagne, du Maroc et d'Algérie (gradient thermique vertical resserré jusqu'à mi-étage, voisin de 7-7.5 K/km entre 700 et 500 hPa), l'instabilité convective augmente significativement au fil des heures. Des valeurs de MUCAPE atteignant 1 à 2.5 kJ/kg sont attendues vers le début de soirée. Les valeurs élevées de theta-w prévues, entre 20 et 24 °C à 850 hPa, traduisent un air très chaud et humide en basses couches. La configuration permet un transport d'humidité depuis la Méditerranée d'une part et l'océan Atlantique d'autre part. Un front froid progresse à l'intérieur des terres. En dépit d'une convergence de basses couches qui s'accentue, l'inhibition convective reste malgré tout forte en journée (présence d'une capping inversion) et rend la prévision orageuse un peu plus difficile (incertitude sur le moment de déclenchement, qui peut avoir une incidence sur la sévérité des phénomènes prévus). D'après les modélisations, la convection profonde parviendrait à se manifester plus franchement le soir à l'avant du front et à l'arrivée des premiers forçages QG (advections de vorticité cyclonique). Un risque d'orages modérés à forts en soirée et première partie de nuit est alors identifié dans la mesure où l'instabilité prévue modérée à forte va venir se conjuguer à un cisaillement vertical de vent modéré (15-25 m/s entre le sol et 6 km) et parfois tournant avec une helicité relative modérée dans les trois premiers kms, alors susceptible d'organiser la convection sous forme d'orages multicellulaires et éventuellement supercellulaires. Un regroupement de cellules pour former un système convectif de méso-échelle remontant dans la nuit vers la Bourgogne est possible. En bref, des orages potentiellement actifs sont semble t-il à craindre, avec un risque de grêle (hail parameter notamment élevé en fin d'après-midi et le soir, grêle de gros diamètre localement possible) et de fortes rafales de vent (subsidence marquée, DCAPE parfois > 1000 J/kg). Le contenu élevé en eau précipitable (PWAT de 40 mm ou plus) suggère de fortes pluies sous orages. Finalement, un phénomène tourbillonnaire localisé n'est pas exclu.

Je ne commenterai pas à long terme, mais qu'est ce qui va à l'encontre, à moyen terme, des éléments évoqués ici ? >>> SEMAINE DU 26 JUILLET AU 1 AOÛT Un flux à dominante océanique polaire pourrait marquer cette semaine, avec un temps perturbé mais des orages peu fréquents, sauf en direction des Alpes.

Tu peux aussi commenter les sorties IFS, GFS et les membres de leurs ensembles un par un à J10, j'te sens bien parti là !

Comme il n'est pas interdit d'aller voir entre mardi et vendredi avant de se concentrer sur le weekend et la première quinzaine d'août, voici quelques indications. 😛

Je suis pas certain que tu trouves. Globalement, l'occurrence de grêle augmente avec le niveau d'instabilité convective, un cisaillement de vent marqué et tournant, la présence de forçages mécaniques ... La hauteur de l'isotherme zéro joue aussi un rôle.

Vendredi après-midi et soir, l'instabilité convective gagnerait en fait d'abord la région Bourgogne Franche-Comté dans le secteur chaud de la perturbation, laissant le Grand-Est en marge dans un premier temps (conditions moins instables). Comme mentionné dans le topic prévisions à moyen terme, les déclenchements resteraient à priori difficiles en journée notamment à cause de l'inhibition convective (CIN), même en présence d'instabilité par endroits : une CIN < -50 J/kg devient difficile à vaincre, une CIN < -100 J/kg ne peut pratiquement plus être vaincue, même par un gros forçage. L'avantage, c'est que l'énergie disponible peut s'accumuler dans la couche limite et permettre éventuellement une convection vigoureuse lorsqu'elle est amenée à se libérer. La convection orageuse parviendrait finalement à se manifester assez tard, à l'avant du front froid dans une zone de convergence de basse couche, les cellules remontant alors vers le NE dans le courant de la nuit et le matin. Mais des précisions méritent d'être encore apportées à cette échéance. Malgré la stabilisation nocturne des basses couches, la MUCAPE est prévue de rester positive tout au long de la nuit car le lapse rate (autrement dit le gradient thermique vertical) à l'étage moyen serait assez resserré (proche de 7.5 K/km). Nous aurions le développement possible d'orages de l'atmosphère libre. Quant à l'organisation de la convection, on peut l'envisager mais il est difficile de s'avancer en parlant déjà de MCS. Un risque supercellulaire n'est pas à écarter en effet, compte tenu de l'instabilité modérée (jusqu'à 1-2 kJ/kg) et de l'hodographe du vent en Bourgogne vers la fin de journée, bien qu'un module de 40 kt pour le cisaillement soit un peu juste. Il y aurait aussi de fait un risque notable de grêle accompagnant les orages (ce que suggère d'ailleurs le hail parameter particulièrement élevé).

@Mercur01 Il n'y a pas de prévision déterministe fiable à +240 h. Beaucoup de choses ont été dites au-dessus et restent valables aujourd'hui. Que dire de plus sinon qu'il y a une probabilité non négligeable sur la période de passages nuageux ou pluvieux, plus élevée sur la moitié nord, dans un écoulement d'ouest dominant. En début de semaine, la France restera tout d'abord sous l'influence d'un talweg, avec des températures maximales sans doute un peu inférieures aux normales. Il y a par la suite un signal à considérer pour une nouvelle configuration de talweg, avec brève de montée des températures envisageable à l'avant jeudi mais l'écart-type explose. Il est finalement possible qu'on retrouve une certaine récurrence, et le weekend faisant la transition juillet-août pourrait tout à fait être frais et humide, mais aussi plus sec. Cela dépendrait aussi certainement des régions, mais on en n'est pas là. En résumé : indice de confiance bas.

Bonsoir, A quelques jours de l'épisode pluvio-orageux attendu, le cut-off est positionné ce mardi soir au-dessus de l'Atlantique, centré vers 48°N et 22°W. Le minimum d'altitude est associé à une anomalie de vorticité potentielle et un noyau d'air froid (près de -18 °C à 500 hPa). On retrouve immédiatement en aval une anomalie cyclonique de surface. Un système frontal accompagne actuellement cette dépression dont la circulation engendrée conduit au transport d'air chaud et humide subtropical vers le nord. Suite à la propagation d'un train d'ondes, la goutte froide va donc prochainement se déplacer en direction de l'Europe de l'Ouest et la France, où jusqu'en milieu de semaine persistent des conditions anticycloniques de grande échelle, un temps chaud, et une subsidence d'échelle synoptique. On relève néanmoins une faible courbure cyclonique vers le mer du Nord, sans incidence notable. L'amplification de la dorsale à l'avant du talweg atlantique en progression vers l'est est corrélée à un fort chauffage diurne au-dessus du Maroc et de la péninsule Ibérique, où on observe alors la formation en après-midi de dépressions thermiques sur l'Espagne, associées à un peu de vitesse verticale dans l'air sec. Avec la propagation zonale de l'onde entre jeudi et vendredi, va s'accentuer la baroclinicité et s'intensifier une branche de jet à la tropopause accompagnant l'anomalie. Son arrivée va induire en basses couches une advection chaude sur la France. Dans un contexte instable pour la convection, il est attendu une augmentation du dynamisme atmosphérique vendredi et samedi : advections de tourbillon cyclonique, frontogenèse et axes de convergence pré-frontaux susceptibles de déclencher par endroits une convection profonde et potentiellement organisée, sous réserve que les ingrédients soient bien réunis. Ce mercredi, les profils verticaux resteront instables sur une partie sud de la France, et dans une moindre mesure le long des côtes de la Manche. Des valeurs de MUCAPE entre 1 et 2 kJ/kg sont envisagées dans le sud-ouest, sur les Pyrénées. Mais dans un contexte anticyclonique, le manque de forçages verticaux, une inhibition convective fréquente et la dilution de la CAPE par entraînement d'air environnant empêcheront ou limiteront la convection nuageuse sur le pays. Des nuages cumuliformes sont quand même possibles là où existera un potentiel instable, mais essentiellement porteurs d'averses sur les reliefs par déclenchement orographique. Une petite averse paraît également possible vers la Normandie ou le Pas-de-Calais, où la convection pourra être déclenchée par une convergence locale du vent et les circulations de brise de mer. Jeudi sera une journée estivale, encore bien ensoleillée, très chaude à l'ouest et aux abords de la Méditerranée. On conserverait néanmoins un faible risque d'averse par évolution diurne sur le relief pyrénéen et le massif des Alpes. A partir de vendredi, le contexte deviendra nettement plus dynamique et favorable à des orages. A l'approche du talweg, le vent adoptera une composante sud et une advection chaude marquée se produirait. Un peu d'instabilité serait déjà présente dans la nuit de jeudi à vendredi près des côtes atlantiques puis gagnerait le nord-ouest, dans une configuration diffluente en sortie de jet en haute troposphère. Conjointement, la convergence du vent en basses couches s'accentuera par l'ouest. De vendredi à samedi, la dégradation s'étendrait progressivement aux régions du sud-ouest, du centre et de l'est, laissant toutefois les régions méditerranéennes à l'écart des pluies et des orages. Les sondages prévus évoquent un lapse rate pouvant avoisiner 7.5 K/km à l'étage moyen et une elevated mixed layer (cf. plus bas) augmentant alors l'instabilité potentielle, dont le niveau dépendra également des profils de température et d'humidité au voisinage du sol. Une convection profonde est prévue à l'intérieur des terres, éventuellement vigoureuse par endroits, pourvu que l'instabilité et les forçages soient en phase. L'inhibition convective pourrait en revanche être encore forte et difficile à lever vendredi à certains endroits. A priori, des orages nocturnes sont à envisager du Massif central au nord-est. La première figure ci-dessous montre un profil vertical atmosphérique prévu par GFS au-dessus du plateau espagnol mercredi en fin de journée. La courbe d'état en rouge représente la température en fonction de la pression (ou de l'altitude). La courbe verte représente le point de rosée, la courbe bleue en trait fin la température du thermomètre mouillé. Plus l'écart entre la courbe bleue et la courbe d'état est important, plus l'air est sec ; lorsque l'air est saturé, les deux courbes se confondent. L'air apparaît donc ici très sec, la température diminue régulièrement entre la surface et 600 hPa selon le gradient adiabatique sec (environ 9.8 °C/km) et la Tw diminue selon le gradient pseudo-adiabatique : le profil fait état d'une couche limite bien mélangée, où la température potentielle (~ 40 °C) et le rapport de mélange sont constants avec l'altitude. Dans le cas présent, la CAPE est nulle par défaut d'humidité. Le second sondage est une prévision pour vendredi en fin d'après-midi en France, près de Dijon. Il ne s'agit que d'un exemple de ce à quoi on peut s'attendre (l'échéance étant encore un peu lointaine pour de la prévision convective), mais il montre une elevated mixed layer entre 800 et 600 hPa et une capping inversion, résultat de l'advection du profil précédent. La température prévue au sol à 17 h est de 82 °F (28 °C). Au-dessus de la couche adiabatique près de la surface formée classiquement par évolution diurne, la température potentielle theta croît avec z jusqu'à atteindre 40 °C, soit effectivement la même température potentielle qu'en Espagne. Le point de rosée en surface est à 67 °F (19 °C). La baisse de theta-e (dont le profil est donné sous l'hodographe du vent) avec z traduit un profil instable. L'advection de lapse rate (ici égal à 7.8 K/km entre 3 et 6 km) contribue à augmenter l'instabilité et la densité de CAPE. L'instabilité est effectivement modérée dans cet exemple, évaluée à 2.4 kJ/kg pour la MUCAPE, 1.7 kJ/kg pour la MLCAPE (cf. données sous le diagramme thermodynamique). La courbe en blanc tireté montre la trajectoire d'une parcelle d'air soulevée depuis la surface (avec correction par la température virtuelle). L'aire formée par cette courbe le long de la pseudo-adiabatique avec la courbe d'état en rouge au-dessus du niveau de convection libre (LFC, level of free convection) est proportionnelle à la SBCAPE, ici égale à la MUCAPE. Le niveau d'équilibre thermique (EL, equilibrium level), correspondant à peu près au sommet théorique maximal des cumulonimbus, est relativement haut : il dépasse 12 km d'altitude, niveau approximatif de la tropopause à une température très froide voisine de -60 °C. On remarque que le LFC est plus élevé que le niveau de condensation par ascendance située vers 1 km d'altitude (LCL, lifting condensation level). En fait, le profil montre une inhibition convective non nulle et même relativement importante (environ - 0.2 kJ/kg pour la MLCIN). Mais si la CIN n'est pas trop forte, elle peut être vaincue par un forçage comme une convergence marquée en basses couches, permettant aux particules d'air d'atteindre leur niveau de convection libre, et à l'énergie accumulée d'être libérée et convertie en énergie cinétique dans des mouvements verticaux ascendants. L'air assez humide près de la surface est surmonté par de l'air plus sec. La DCAPE, qui quantifie le potentiel de l'atmosphère à produire des courants descendants, est quant-à-elle proche de 1.2 kJ/kg, une valeur qui accroît la possibilité de fortes rafales de vent sous orage. Enfin, on peut noter un cisaillement vertical de vent de 37 kt (19 m/s) entre le sol et 6 km, pas énorme mais suffisant pour organiser la convection.

Sauf qu'on ne sait toujours pas la source des données de précipitation. Je remets en cause, du-moins en partie, la pertinence des suivis sur IC. Non merci, çà ira très bien. Tu as déjà répondu à ma question initiale, et puis ta vie privée ne m'intéresse pas spécialement. Le sujet est clos me concernant.

Dans l'affaire, j'ai plutôt l'impression que c'est toi Ari qui est dur de la feuille et de mauvaise foi. Toi-même, tu as précisé qu'il était inutile de s'éterniser sur le sujet, donc pourquoi relances-tu ? Si tu souhaitais absolument comprendre le texte accompagnant l'image, rien ne t'empêchait d'en demander poliment la traduction ou le lien vers l'article. J'ai envie de te retourner la question : quel est l'intérêt éventuel d'écrire jour après jour des séries de données météo pour des villes dont la plupart en plus, à l'exception de Varsovie, ne sont peut-être même pas connues de nom par les gens qui parcourent le forum ? Si je veux connaître les paramètres mesurés pour une station donnée, plutôt que lire tes messages, j'irai par ailleurs personnellement consulter directement des sources fiables. Libre à toi pourtant de continuer à retranscrire des données de température ou de précipitation que probablement peu de monde lit. Au fait, as-tu déjà mis les pieds en Pologne ?

Rassurant çà ?! Qui a envie ici de cuire dans l'Arkansas ?

Comme on pouvait le prévoir hier (cf topic prévision), la convection devient localement profonde cet après-midi :

Conformément aux prévisions d'hier soir, des averses évoluent cet après-midi sur les Alpes par effets orographiques (dynamique, brises montantes), mais également par augmentation de la convergence de basses couches en lien avec une méso-dépression près de la Méditerranée. Sur la première figure ci-dessous, imagerie IR et analyse à 14 h, la convergence du vent à 850 hPa est représentée par les contours en rouge, la MSLP est en noir et les contours jaunes représentent la CAPE. (source : Eumetrain)

Hum.. pour répondre brièvement, 15 jours çà commence à être loin (en l'occurrence, c'est commencer à regarder au-delà de la période qui concerne le présent topic) et on sort de la fenêtre de prévisibilité. Certes on peut tenir compte de signaux à grande échelle et tenter de prévoir un type de circulation, des anomalies de température ou de précipitation à long terme. La prévision d'ensemble à partir des modèles "classiques" atteint ses limites à une dizaine de jours, et déjà ne permet pas toujours de bien dégager une tendance à moyen terme. Au-delà on peut s'appuyer sur la prévision sub-saisonnière, comme "IFS extended range". Naturellement, la fiabilité diminue lorsqu'on avance dans le temps. Le 5 juillet dernier, on pouvait envisager une anomalie chaude jusque début août. Les dernières modélisations penchent pour une anomalie froide dès la semaine prochaine.

@emppapy Pourri, ça dépend pour qui ! Bien que ce soit globalement humide, l'été en moyenne n'a pas été frais jusqu'ici. Pas de vague de chaleur en vue, ouf ! La tendance évoquée dans le précédent topic tient la route. Avis personnel, mais dans l'ensemble je l'aime bien cet été (pour l'instant) qui contraste avec les précédents : pas trop chaud, ou relativement chaud et frais en alternance, de l'humidité, quelques orages. Un petit diagramme pour montrer que, du moins au nord de la France, les températures maximales seraient probablement un peu sous les normales ou proches, et qu'un écoulement d'ouest pourrait dominer la période.

En fait, çà me parait pas aussi simple, les variations locales au voisinage du sol ne sont pas décorrélées de ce qui se passe autour et sur l'épaisseur de la couche limite nocturne. Le vent peut être calme à faible près de la surface et augmenter rapidement au-dessus. Cette nuit par exemple, on avait encore près de 40 km/h à 950 hPa. Quand le vent est relativement fort dans la couche résiduelle, le refroidissement nocturne peut s'étendre plus haut et donc la température de surface baisse moins. Les données de la station de Ochey par exemple suggèrent bien la présence de mouvements turbulents. Il peut aussi y avoir des advections verticales (subsidence => réchauffement) et/ou des advections par le vent horizontal qui viennent influencer les changements de température.

Pour cette nuit, en dépit d'un ciel clair, la baisse a pu être limitée par un vent trop présent dans la couche limite.

Une averse voire un orage faible est possible ce lundi après-midi sur les Hauts-de-France. Un peu en marge d'un talweg traversant l'Allemagne, des valeurs de theta-w en basses couches un peu plus élevées qu'ailleurs au nord de la France sont modélisées, en rapport avec les hautes pressions sur l'Angleterre. Les profils verticaux devraient parvenir à se déstabiliser suffisamment par évolution diurne, la CAPE étant susceptible d'atteindre pas loin de 1 kJ/kg. L'incertitude demeure néanmoins quant au déclenchement de la convection. Le contexte est anticyclonique, les forçages resteront faibles, et la dilution sera possiblement importante. Une convergence de surface pourrait toutefois permettre le développement d'une convection parfois profonde, de type monocellulaire. AROME réagit pour les précipitations, ICON-D2 non.