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Foehn

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Tout ce qui a été posté par Foehn

  1. Un coup de tonnerre il y a un instant, un deuxième au moment où j'écris ces lignes. Le ciel couvert n'a pourtant pas encore l'air bien méchant ... S'il tombe des gouttes, ce seront les premières - si je ne m'abuse - depuis le 3 juillet. Le sol sec et craquelé attend la pluie ! Troisième tonnerre : il est temps que j'aille voir ce qu'il se passe !
  2. Vraiment magnifique, bravo Louis ! Des compositions à couper le souffle, en particulier celles des spiders au-dessus du château. Vivement que ça s'excite de nouveau dans le Gers, je commence à être en manque ...
  3. Lueurs d'éclairs visibles à l'ouest et au sud-ouest, émanant d'au moins deux foyers distinct. Le radar me laisse espérer que cette ligne orageuse qui passe actuellement sur l'axe Dax/Oloron en se propageant vers le nord-est puisse concerner le Gers.
  4. Lueurs d'éclairs visibles à l'ouest et au sud-ouest, émanant d'au moins deux foyers distinct. Le radar me laisse espérer que cette ligne orageuse qui passe actuellement sur l'axe Dax/Oloron en se propageant vers le nord-est puisse concerner le Gers. Mais ce n'est certainement pas ce que souhaite ceux qui sont en train de conduire les moissonneuse-batteuse qui écument nuitamment les champs qui m'environnent ...
  5. L'image sat montre un Cb sur le 47, regroupant une ligne méridienne de petits foyers. Il y a une activité électrique faible, genre un éclair toute les trois minutes, mais les décharges semblent puissantes à l'écoute des grandes ondes. Le mouvement de cet orage me semble bien plus orienté ouest-est que ce que permettait d'anticiper les modèles, non ? En tout cas, j'enrage : je bosse cet aprem, si supercellule il doit y avoir jespère qu'elle attendra 19h passée ...
  6. Les nuages se dissipent et je découvre un cumulus congestus qui doit évoluer à la limite nord du Gers, au sud d'Agen. Les nuages convectifs semblent prendre de l'ampleur et se multiplier. T actu 25.2°C.
  7. J'aime le comté, mais je confesse aussi une douce inclination pour le Beaufort. Non seulement son nom évoque l'échelle des vents, mais son logo montre un PPF à l'assaut des montagnes alors que le ciel promet la tourmente : (Désolé les modos pour le HS !)
  8. A la prochaine dégradation N'ai point d'hésitation Dans le Gers tu viendra De l'orage tu aura !
  9. Cette offensive orageuse aura été à la fois impressionnante et peu photogénique pour ce que j'ai pu en voir dans le Gers. J'ai été très gêné par les nuages bas et la pluie, mais quand même une paire d'images potables :
  10. Voici le récit de ce qui allait devenir une journée inoubliable parmi celles, déjà nombreuses, que j'ai consacré à la poursuite des orages. De l'émotion ! De inattendu ! Du grand spectacle ! Voici comment cela a commencé : Au cours de l'après-midi, une cellule s'est formée sur la vallée de la Garonne du coté de Tonneis (Lot-et-Garonne). Ancré à ses racines convectives, elle restait immobile dans le flux de sud-ouest : Surchargé de travail devant l'affluence des visiteurs (je suis guide touristique dans un château viticole), c'est à peine si je trouve le temps de jeter un coup d'œil et de tirer le portrait de cet orage aguicheur. Dans l'air vibrant de chaleur, la persistance de ce pilier à la blancheur éclatante me met à rude épreuve : j'aimerais tant pouvoir foncer voir ce qu'il se passe en dessous ! mage sat de 17h locale : la flèche blanche pointe l'orage qui s'accroche au sud-ouest du Lot-et-Garonne. Son panache s'étend vers la Dordogne. N'y tenant plus, je réussis - grâce à la compréhension de mes collègues de travail - à filer à 18h20. Mais au moment où je quitte le château, je m'aperçois que les cumulonimbus se sont multipliés et qu'ils se bousculent sur toute la moitié nord-ouest du ciel, matérialisant probablement une ligne de convergence orientée SW-NW. Une heure plus tard, les cumulonimbus se multiplient de façon explosive, tout en étant scrupuleusement alignés, matérialisant probablement une ligne de convergence dans un contexte préfrontal. Remarquez la zone dépourvue de nuage que couvrent les trois flèches : une grande partie du sud-ouest à bénéficié d'un ensoleillement important, et ces orages, plus tardifs que ceux concernant la moitié nord de la France, vont avoir à leur disposition une considérable réserve d'énergie, celle de ces plaines gasconnes surchauffées ! Que faire ? Où aller ? Je pensais filer vers Mézin (30 km NW) pour me rapprocher de cette belle cellule si parfaitement stationnaire, je m'aperçois qu'elle perd de sa vigueur au profit de cette ribambelle d'orage en gestation. Mais je repère des bases nuageuses particulièrement affriolantes en direction du sud-ouest et gagne les hauteurs à proximité de Caussens et me retrouve à 5 km à l'est de Condom. Saisis par l'allure que prennent les structures nuageuses, je m'arrête dès que s'offre un horizon dégagé en direction de l'ouest et du sud-ouest. Le doute n'est, dès lors, plus permis : ceci n'est pas un orage banal : Je suis captivé par cette base surbaissée. Malgré la distance, l'ascension précipitée de l'air à son extrémité est visible sans peine. Le monstre atmosphérique, en pleine croissance, et si avide d'air chaud qu'il en viendrai à téter le sol ! Vision ensorcelante que ce tentacule de grisaille, cette nuée abominable prête à ravager l'horizon alors qu'autour de moi les grillons stridulent avec insouciance. Mais leurs chants s'accompagnent déjà de ces grondement de tonnerre carveneux et continus. J'accorde de l'attention à l'expression sonore des orages, et dans le cas présent cela constitue l'indice supplémentaire qui me fait réaliser que je suis probablement en présence d'une supercellule. Constatant que le relèvement de l'orage ne varie quasiment pas, j'en conclus qu'il vient droit sur moi. Pas question de bouger ! Je suis hypnotisé par ce qu'il se passe, et ma voiture âgée de vingt-deux ans ne craint plus la grêle... La base surbaissée se ramasse sur-elle même, prends un aspect plus compact et plus puissant. Chaque seconde, des milliers de tonnes d'air sont englouties par me monstre ! J'imagine le panache bouillonnant qui surplombe cette g****e avide, cette cohue de pluie glacée mêlée de grêlons en gestation, prête à se précipiter de ces entrailles obscures d'où me parvient le borborygme ininterrompu des éclairs intranuageux. Ah ! Quoi de plus enthousiasmant qu'une supercellule qui fonce vers soi ! Une fois mis en route, ce type d'orage soulève sans vergogne la masse d'air stable de l'étage inférieur. L'appel d'air démentiel du mésocyclone force l'atmosphère environnante, à l'image d'une lame de bulldozer soulevant la terre pesante. Les flancs de l'orage se parent alors de "jupes" superposées, de mieux en mieux structurées jusqu'à ébaucher une structure annulaire concentrique. Ci-dessous, un coup d'œil vers la frange septentrionale du mésocyclone à chaque instant plus proche : Voici une vue panoramique. Le spectacle me terrasse et je n'ai plus aucun doute quand à la situation idéale de mon point de vue par rapport au trajet de la bête. Le coté oriental attire lui aussi mon attention : Une sorte de vague en arc se forme à l'avant, trahissant l'extension de la zone d'influence de l'orage. Peut-être que ce phénomène présente quelque similitude avec la propagation des ondes de gravité ? En tout cas le tableau est inquiétant, et figure dans cette vidéo accélérée parmi les séquences montrant l'approche de cet orage hors du commun : http://vimeo.com/12708546 Peu de kilomètres me séparent maintenant du cœur de l'orage. Les coteaux disparaissent les uns après les autres sous un rideau de précipitation. Ce dernier, après m'avoir donné pendant un temps la trompeuse impression qu'il était presque immobile, engloutit maintenant le paysage à une allure accélérée. Ci-dessous, le lien vers une animation en boucle mets en évidence la rotation à l'aplomb de l'axe du mésocyclone (dans le quart gauche de l'image) : http://ppfeyte.free.fr/images/Orage/2010/25mai2010/seq-7867-30fps.swf Encore d'un peu plus près : Le coeur du méso se déstructure quelque peu, tandis que la foudre se manifeste quelques kilomètres au nord-ouest de ma position (image issue d'une séquence vidéo prise avec le 10-20 Sigma, donc l'éclair n'est pas si loin que ça !) : 19h53 : voici la pluie, avec ses gouttes énorme, puis la grêle : http://vimeo.com/12875349 Je ramasse les grêlons, dont certains dépassent deux centimètres et demi. Malgré le passage de l'averse, la température reste suffisament élevée pour que leur fonte se produise rapidement. Je me dépêche d'en trouver dans les herbes du bas-coté de la route, mais ils diminuent déjà à vue d'oeil. Beaucoup affectent une forme assez aplatie, avec une légère dépression au centre pouvant évoquer la forme d'un beignet. Je pose quelques grêlons de choix sur le capot de ma voiture pour les photographier de très près et mettre en évidence les alternances concentriques opaques et transparentes qu'ils présentent : Pendant ce temps la supercellule, qui a repris entretemps une allure nettement plus bonhomme, poursuis son chemin en direction du nord-ouest : Je prends alors la route pour observer les dégâts provoqués par la grêle sur la végétation. Voici une allée de platane à l'entrée de Caussens : Deux kilomètres plus loin, dans un bois, de nombreuses feuilles jonchent la route tandis que des nappes de brouillard s'épaississent sans dépasser un mètre de hauteur. Il s'agit d'un brouillard de mélange formé par la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l'air au contact de la couche brutalement refroidie à proximité du sol constellé de grêlons presque complétement fondus. Situation identique dans un champs nu au sortir du bois. Il est vraiment singulier de rencontrer de telles nappes dans l'ambiance encore chaude d'une fin d'après-midi ! Ayant bondis d'une quinzaine de kilomètres en direction du nord. Je constate peu de dégâts en chemin du coté de La Romieu, puis trouve un point de vue me permettant de contempler le départ de l'orage. Je tente, sans succès, d'attraper la foudre (photographiquement, bien sûr). Brièvement, un filament pouvant faire penser à un tuba se forme sous le plafond nuageux. Mais je n'y décèle aucune rotation, cela ressemble plutôt à une sorte de mini bande d'afflux. Ensuite, je contemple une cellule isolée et bien plus modeste qui glisse sur la vallée du Gers : http://vimeo.com/12723236 Alors qu'en direction du nord et du nord-ouest s'étalent de vastes enclumes festonnées de mammas : A l'est de ma position se manifestent les dernières velléités convectives de la cellule isolée : Avec l'arrivée du crépuscule se révèlent de nombreux ébranlements lumineux en direction du sud. Le spectacle n'est pas terminé ! Je retourne près de La Romieu, puis du coté de Terraube pour saisir, d'une route de crête à une autre, les clichés qui suivent : Je soupçonne (sans trop de conviction) une structure suspecte sous la base nuageuse sur le coté gauche de ce cliché. En voici une autre vue : Nuage-mur ? Ébauche de mésocyclone ? Je ne pense pas. Il s'agit peut-être de l'extrémité ouest de l'arcus multicouche qui allait faire sévir sur le nord-est du Gers. Je suis mal placé pour saisir cet arcus qui allait faire une si vive impression à mon ami Thierry, mais j'arrive à deviner sa formation assez loin en direction du sud-est. Dommage que l'activité électrique ne soit pas suffisamment soutenue pour illuminer davantage tout ça : Au cours des deux heures qui suivent, ce sont de multiples cellules qui vont naître et s'éteindre. Les coups de foudre sont nombreux, mais la pluie s'invite souvent sur le théâtre des opérations. Quelques photos d'ambiance : Foudre derrière le plateau de Marsolan. Impacts multiples dans la partie postérieure d'un orage actif qui s'éloigne sur le Lot. La couleur des éclairs trahit leur distance, par l'effet de l'absorption atmosphérique (superposition de six clichés). Une fois la base des cumulonimbus partie, le ciel se découvre et apparait l'immense bord circulaire de l'enclume du système multicellulaire (un MCS ?) qui vient de balayer une partie du sud-ouest. La promesse du retour du clair de lune et des étoiles me réjouit, car j'aime particulièrement le spectacle d'un orage associé au ciel astronomique. Et justement, ça se réactive une dernière fois. Le clair de lune va progressivement inonder la campagne tandis qu'un véritable mur de ce cumulonimbus s'éloigne de moi. Voici quelques photos, puis la séquence accélérée issue des deux cent vingt-huit clichés (!) : Et voici la séquence accélérée en guise de bouquet final : http://vimeo.com/12875771 Prochainement je publierais le compte-rendu du 10 juin, une chasse encore plus inoubliable qui allait m'entrainer dans le Lot. Patience !
  11. Rien que pour énerver ceux qui n'ont pas eu grand-chose :
  12. En effet, ça fait un moment que ce Cb presque immobile fait entendre ses roulements de tonnerre. Je peux le contempler ) loisir de chez moi, quel luxe que la chasse à domicile !J'en profite pour faire une séquence accélérée qui ne devrait pas être vilaine ...
  13. Encore une folle journée ! D'abord il y a eu ce tuba qui a tournicoté sous une ligne de cumulus congestus pendant près d'une dizaine de minutes : Mais en vidéo c'est bien mieux : http://ppfeyte.free.fr/anim/tuba-12juin2010-c9.avi Ensuite j'ai tenter de rejoindre un drôle de truc qui me fait penser à un méso LP. La base du machin apparait déjà sur ce cliché pris à 20h12 (contraste renforcé) : Approche de la bête par les tortueuses routes de l'ouest gersois : 20h33 20h40 20h53 : l'ascendance s'incline et la déstructuration devient manifeste.
  14. Je réagis tard, pleine saison touristique oblige, mais a ce qu'il me semble, ce doit être la même structure que j'ai observé (stupéfaction et ébahissement !) en direction du nord alors que je me trouvais à une douzaine de km au sud-ouest de Cahors, à 20h18 :
  15. Un peu HS parce que c'était hier, mais voici une séquence accélérée concernant une cellule vigoureuse qui à rapidement traversé le 47 hier après-midi (video avi 720x576 24 fps 2.2 Mo) : http://ppfeyte.free.fr/anim/Cb-10juin2010-1-24-c9.avi
  16. Soir de folie ! Je reviens d'une chasse de 250 km qui m'a amené ... devinez où ? Ben là où il fallait être pour être dans le coup : dans le Lot ! Deux photos vite fait puis au dodo : En route vers Cahors, non loin de Lauzerte. Foncer vers un tel mur de Cb est un des fins bonheurs que distille cette passion singulière qu'est la traque des orages. Puis arrivé au seuil de la bête je vis ça : Je vous laisse imaginer tout ce que je vais avoir à vous raconter mais je dois me soumettre à une nécessaire période de sommeil car demain boulot ...
  17. De chez moi je vois bien cette ligne convective qui s'étire à partir de l'extrémité orientale du Gers. Comme Damien, je suis bloqué par le boulot au cours des heures qui viennent, c'est affreux ! La visibilité est très bonne (rien à voir avec la purée de pois des jours précédents), les cumulus et autres se découpent dans un magnifique ciel bleu et la lumière est splendide. Des conditions de rêve pour la photo, d'autant plus que la ligne convective se régénère depuis point quasiment fixe. Avec un peu de chance et d'audace, je devrais pouvoir me libérer vers 17 h ... Si d'ici là monsieur ciel ne pouvait pas donner dans la démesure, ça m'arrangerais ! T 23.4°C à 14h30.
  18. L'orage gronde ! Une ligne de cumulus orientée nord-sud a rapidement pris de l'ampleur en se décalant lentement vers l'est. Le tonnerre se manifeste maintenant plusieurs fois par minute, je pars chasser !
  19. Du coté de Saint-Puy (Gers), faibles orages vers 2h00-2h30 du matin, avec une activité électrique irrégulière et manifestement issue de petites cellules éparpillées. Mais les nuages très bas (plafond à moins de 500 m d'altitude) ont ruinés les possibilités photographiques, dommage ... 18.6°C à 11h50, et d'après le radar une ligne de grain avec orages faibles dans la masse va me concerner d'ici quelques minutes. Mais la grisaille empêche toute appréciation visuelle de son approche !
  20. Un p'tit aperçu de la supercellule de 19h (elle a concerné le secteur de Condom) : Peu après je me suis pris la pire averse de grêle que j'ai connu en vingt ans de chasse aux orages. Le pare-brise à tenu bon, mais les énormes "BONG!" que faisaient les grêlons en heurtant le toit étaient assourdissants ! J'ai fait le plein de photos et de videos, bien évidemment, mais il vous faudra patienter quelque peu ...
  21. Bonjour, Après quatre jours sans connexion suite au déluge, je peux enfin vous faire part du cumul de 110 mm (!) sur l'épisode. Ce n'est pas moi qui ai fait la mesure, je tiens cela d'un agriculteur situé du coté de Cadheillan, qui se trouve une dizaine de km à l'est de Fleurance (Gers). La même situation un ou deux mois plus tôt aurait pu donner des cumuls de neige dantesques ...
  22. En effet, je risque de rôder de colline en colline. Je suis sacrément en manque d'orage, bien que le 19 avril ait été particulièrement festif sur mon secteur, avec quantité d'éclair et des précipitations ayant entrainé pas mal de coulées de boue, et même de belle accumulation de petite grêle du coté de Valence-sur-Baïse. Ça m'amuse d'imaginer que ma présence en un lieu soit interprétée comme synonyme de probabilité de supercellule ... Mais dans le village, quand ils me voient passer, ils se doutent que le pire de l'orage ne les concernera pas
  23. Orage très électrique sur le Gers aujourd'hui :
  24. Ces photographies sont vraiment splendides ... Merci Tony, et bravo !
  25. Enfin des flocons ! Mais on ne peut pas dire qu'ils se bousculent... Vivement demain matin pour voir le résultat
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