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dann17

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  1. Ce matin Tn de -27,4 °C. Sur le lac, trop de vent, un peu avant midi (plutôt 11h), -18 °C, mais IRE de -27. Donc, direction la forêt, à l'abri...
  2. Demain, je tâcherai d'en prendre 😉 Pas plus de -11,6 °C cet après-midi, malgré le soleil peu occulté par les nuages. Beaucoup de vent limitant l'IRE à un max de -22. Nous n'en sommes plus aux moyennes du 20 janvier (-25,6 °C / -11,1 °C), désormais nous en sommes à -23,5 °C / -8,2 °C. Le ciel devient de plus en plus bleu avec le retour de la masse d'air arctique. Le Soleil se couche dans 10 min.
  3. Je dirais 22-24 cm de tombés ici. Environ 80 cm au sol.
  4. -33,1 °C hier matin en Tn, puis -12,5 °C en Tx. Hier soir à 20h, avant l'arrivée des nuages, sous la pleine Lune éteincelante, il faisait déjà -30 °C ! « Dommage»... Neige fine mais drue qui tombe sans discontinuer avec pas mal de vent : « seulement » 15 à 17 cm de tombés pour l'instant.
  5. Je vais finir par être jaloux !! 😬
  6. Pour être honnête et plus juste, je me dois d'apporter tout de même une petite rectification : ce constat est valable surtout ici en Amérique du Nord (et il l'est par-dessus tout au Canada), et dans une moindre mesure en Australie. Alors qu'il convient d'être un peu plus modéré vis-à-vis des pays européens où il semblerait qu'une certaine prise de conscience point son nez et que des actions concrètes commencent à voir le jour.
  7. C'est sûr qu'un Trump ne va pas nous aider à aller dans le bon sens, du point du vue de la préservation de l'environnement (changements climatiques inclus). Mais j'approuve tout ce que Virgile a dit. Il n'y a pas d'hypocrisie pire que dans nos pays « démocratiques », notamment du point de vue du respect de l'environnement et de la lutte contre le RC. Je vais vous brosser un petit portrait de la situation dans un pays que je connais désormais très bien (puisque ça fait 18 ans que j'y vis) : le Canada. Un pays que j'apprécie, malgré ce que je vais dire là. Ce qui ne m'empêche pas, au passage, de toujours me sentir intégralement français, même si la France devient malheureusement de plus en plus repoussante ; mais c'est une autre histoire... enfin, quoique... Ici donc, au Canada, nous avons (comme vous le savez peut-être) depuis plusieurs années (déjà 10 ans !) un gouvernement très « progressiste », composé de gens très vertueux et pétris de bonnes intentions. Oui, ici, on est « fiers », on a plein de beaux discours, nous sommes tous « écoresponsables », ici, tout le monde « recycle » (soit dit au passage, au Québec, les bouteilles de verres sont jetées avec le reste des déchets inorganiques...), tout le monde « composte ». Sauf qu'ici, on ne veut surtout pas regarder la poutre qu'on a dans l'oeil... Et ici, on est prompt à pointer les autres du doigt, notamment la Chine. Sauf que tout ça, ça s'appelle un écran de fumée (et c'est le cas de le dire !) : car si on considère les émissions de GES par habitant, le Canada est devenu le pire pollueur en termes d'émission de GES par habitant et par an, en excluant les petits pays du golfe persique, évidemment. Dans le « peloton de tête » (tous des pays occidentaux), on voit que le Canada est non seulement le pire, mais qu'en plus, de tous les pays occidentaux et « vertueux », c'est celui qui a le moins respecté les accords de Kyoto, puisque depuis 2010, la baisse des émissions par habitant n'est que de 10%, lorsque tous les autres (Etats-Unis inclus !) ont baissé les leurs de 21 à 26% ! Vous pouvez donc constater que chaque Canadien émet 3,7 fois plus de CO2 qu'un Français (qui, pourtant, n'est pas le citoyen le plus sobre sur Terre) ! Sachez qu'ici au Canada (et au Québec donc), 83% des véhicules neufs vendus sont des pick-up ou des gros VUS, et que les pick-up à eux seuls représentent désormais 30% des ventes ! L'augmentation est incessante ! D'une manière générale, la population n'a aucune envie de baisser son train de vie (bien au contraire), et par conséquent, le gouvernement canadien (ainsi que le gvt québécois) toujours très prompt aux bonnes paroles « écoresponsables » ne fait absolument rien pour freiner l'engouement des canadiens pour des véhicules toujours plus gros et luxueux.
  8. Disons que certaines cultures doivent être possibles en limite de subalpin ou de subarctique, mais il faut pour cela que l'exposition soit bonne, et que ces cultures soient aidées : rajout de terreau, un peu de paille pour protéger au printemps ou début d'été, etc... J'ai lu un document très intéressant sur Saint-Véran : ce village, dans le Queyras, est situé à 2000m d'altitude, mais il est exposé au sud. La station de St-Véran est située en ubac (et on dénombre environ 3 mois et demi avec Tm > 10 °C), elle est donc plus froide que le village. Le village, lui doit être tout juste sous la limite (Tm > 10 °C pdt 4 mois). Ils expliquent que certaines cultures étaient possibles, mais que c'était limite. https://www.persee.fr/doc/mar_0758-4431_1983_num_11_3_1212 Quant à la pomme de terre, elle peut se cultiver elle aussi jusqu'à la limite (ou très légèrement au-delà, en l'aidant) du subarctique ou subalpin, mais clairement pas en plein dans l'étage subalpin ou en plein dans le climat subarctique :
  9. J'ai l'impression que tu surestimes la douceur de l'étage subalpin, et qu'au contraire tu as peut-être une vision très « arctique » du climat subarctique. Encore une fois, en climat subarctique, nous sommes en forêt, pas en toundra. Et autant dans la zone subarctique que subalpine (càd des zones où la Tm ne dépasse pas les 10 °C durant plus de 4 mois), pas de cultures possibles, donc généralement pas de villages ni d'habitations pérennes (pour les Européens en tout cas), parce que l'été (la saison végétative en fait) est trop bref. Si tu prends le cas d'un climat subarctique continental (même très continental), certes l'hiver sera très froid, mais l'été sera beaucoup plus doux (voire bcp plus chaud) qu'en climat subalpin. Et je peux te dire que ça n'est pas négligeable. Donc il faut regarder les deux côtés de la médaille. Par ailleurs, il ne fait pas toujours glacial l'hiver en climat subarctique (je te parle en connaissance de cause puisque j'habite tout près de cet environnement) : durant les journées hivernales ensoleillées ou les nuits dégagées et calmes (ce qui est d'ailleurs très fréquent), il fera effectivement souvent froid (voire glacial) le matin (généralement entre -40 et -20°C, en fonction de la masse d'air), mais généralement beaucoup plus « doux » l'après-midi (entre -20 et -5 °C, là encore en fonction de la masse d'air). Mais il arrive parfois que du beau temps « simplement » continental (et non pas arctique) nous concerne l'hiver, et là, il peut faire facilement entre -5 et +5 l'après-midi, voire jusque +10 °C à partir de la mi-février, avec une impression de grande douceur, surtout en plein soleil ! S'il est vrai que les régions subarctiques du centre et de l'ouest canadien sont fréquemment ventées l'hiver, ce n'est pas du tout le cas pour l'est du Canada, de même que pour le centre et le nord de la Scandinavie, de même que pour toute la Sibérie subarctique. Quant aux chutes de neige, là encore mis à part au Canada, elles sont beaucoup plus souvent associées à du temps calme sur toute l'Eurasie subarctique que sur les montagnes subalpines !
  10. Signalons quand même que, comme tu pourrais le voir au début de ce fil de discussion, ces régions au climat très océanique (je parle notamment des Highlands écossais et des côtes islandaises) possédaient bel et bien des forêts (des forêts subarctiques) avant que l'Homme ne les déboise. Quant au vent, il est au contraire très peu présent en Sibérie, par exemple... ce ne peut donc pas être un critère déterminant.
  11. Attention tout de même : la flore tropicale (j'ai bien dit tropicale, et non subtropicale) présente aux Canaries a été plantée. Elle ne peut pas germer toute seule, car il lui faut un sol humide et chaud (températures du sol souvent comprises entre 25 et 30 °C). Ces deux conditions simultanées ne peuvent pas être réunies aux Canaries de façon suffisamment durables : il pleut certes l'hiver (mais soit passez, soit il fait trop frais), et le reste de l'année, il fait évidemment bcp trop sec. Absolument. Oui, exactement, il faut monter au-dessus de la couche d'inversion, vers 1200 à 1500 m d'altitude. Mais on est là à la limite du climat semi-aride, par endroits. Certes !! 😄
  12. Oui, bien sûr, l'altitude et la puissance radiative associée vont effectivement jouer un rôle important pour la flore. S'agissant des Canaries, l'étude climatique et botanique de ces îles est complexe mais extrêmement intéressante. Oui, le « ressenti » est très différent de celui qu'on trouve en Méditerranéen. D'ailleurs il n'y a pas de climat méditerranéen vers les 500 m d'altitude là-bas. Non, climat y est subtropical océanique (xérique ou humide selon l'exposition aux alizés ; et la présence de la Laurisylve en constitue un exemple marquant). Je vous laisse lire ceci si vous en avez le courage (j'avais écrit ça dans le sujet « Bioclimatologie de la Macaronésie ») : (Peut-être une petite modification de certaines choses, mais globalement, la trame est la bonne...) Orographie contre subsidence Comme nous l’avions vu dans le cas des îles Açores et de Madère, les précipitations orographiques (soient-elles sous forme de pluie ou de brouillard, dit de « précipitations occultes ») dépendent fortement du relief et de l’exposition aux vents dominants. Elles augmentent d’ailleurs assez nettement avec l’altitude et la hauteur du relief. Ce comportement est caractéristique des régions humides, et il se produit quasiment partout sur Terre. Cependant, dans les régions concernées par la ceinture de hautes pressions subtropicales du domaine aride, la subsidence vient contrecarrer l’ascendance orographique et elle l’annihile même complètement dans certaines contrées. Et dans ces circonstances, les précipitations n’augmentent que très peu (voire pas du tout) avec l’altitude. Ceci constitue une différence fondamentale avec les régions n’appartenant pas au domaine aride, régions dans lesquelles l’altitude est souvent responsable d’un fort accroissement du taux de précipitations. http://img52.imageshack.us/img52/9218/canaries3.jpg Dans ce contexte, deux îles se démarquent sensiblement des autres : Lanzarote et Fuerteventura. Elles font en effet partie intégrante du domaine aride, de par leur proximité avec le Sahara, notamment. Les précipitations n’y augmentent que très peu avec l’altitude. Gran Canaria, quant à elle, située un peu plus au large, et bien qu’incluse dans le même domaine aride, est différente des deux îles orientales. En effet, les parties simultanément hautes et exposées au nord reçoivent suffisamment d’humidité pour ne plus faire partie du domaine aride. Quant à Tenerife, La Gomera et El Hierro, elles peuvent être incluses dans la même catégorie que Gran Canaria, mais la différence provient du fait que leurs côtes nord, jusqu’au niveau de la mer, ne connaissent pas l’aridité, tout comme leurs terres hautes. Enfin, l’île la plus au nord-ouest, la plus océane, La Palma est, elle, contrairement à toutes les autres, complètement en dehors du domaine aride. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples… prenons l’exemple de Tenerife, l’île la plus haute. Nous venons de voir que les précipitations augmentaient avec l’altitude. Mais en réalité, ici, au-delà d’un certain niveau, les précipitations diminuent de nouveau. Ceci est dû au fait qu’il existe une couche d’inversion dans laquelle se produit la subsidence (Herrera et al., 2001). Au niveau des Canaries, la subsidence due à la frontière entre la cellule de Hadley et la cellule de Ferrel se produit jusque vers 7-800 à 1500m d’altitude environ, selon les auteurs. C'est-à-dire qu’en-dessous de cette couche, l’humidité relative reste très élevée, emprisonnée sous ladite couche, ce qui lui permet de précipiter sous certaines conditions. Au-dessus de cette dernière au contraire, l’air est beaucoup plus sec et particulièrement stable, interdisant ou presque toutes précipitations convectives. Entre les deux, dans la couche de transition, la température moyenne a presque tendance à augmenter avec l’altitude. C'est ainsi qu'au-dessus de 1500 à 2000m d'altitude, la sécheresse devient de nouveau un élément important. http://img210.imageshack.us/img210/1417/canaries4.jpg On conçoit alors aisément que, du point de vue de la physionomie du paysage, les éléments floristiques dominants en altitude prennent rapidement des caractéristiques xérophiles, mais plus fraîches (le gel y étant relativement fréquent). Des îles subtropicales, et non tropicales... Les types de végétations et leur lien avec les climats seront discutés plus loin. Cependant, il convient d'apporter ici quelques précisions s'agissant de la tropicalité prétendue des régions côtières des îles Canaries. Après les travaux de W. Köppen, il a été admis que l'appartenance au domaine climatique tropical était acquise dès lors que la totalité des mois de l'année présentait des températures moyennes supérieures à 18°C. Ceci dans le but de s'assurer de l'absence totale de gel. Or effectivement, partout sur les côtes de ces îles (et même jusqu'à une certaine altitude), le gel est complètement inconnu. Et mis à part quelques parties côtières un peu plus fraîches, la plupart des régions côtières de cet archipel ont toutes leurs Tm mensuelles > 18°c. Par conséquent, selon cette logique, des villes comme Santa Cruz de Tenerife, ou Las Palmas sont situées à la limite du domaine tropical. L'approche que je vais présenter ici induit une conclusion bien différente et beaucoup plus tranchée. Comme vous le savez, l'épine dorsale de ce travail repose sur l'établissement d'une classification des climats en se rapportant le plus possible aux lien existant entre climat et végétation. C'est donc en analysant les différents cortèges floristiques principaux de ces îles qu'un détail m'a paru d'une importance considérable. Voici le raisonnement que j'ai suivi... Les parties côtières exposées au nord des îles Canaries occidentales connaissent toutes une sécheresse estivale marquée mais une végétation non-aride (IhA > -45), et hormis les zones les plus humides (notamment à La Palma), la végétation est partout xérophile (IhA < 0). On a donc un climat chaud toute l'année, avec une alternance de saison sèche (en été) et humide (en "hiver"). Or, comme vous le savez sans doute, le climat des Canaries présente une singularité très peu répandue dans le monde : dans la classification de Köppen, il est (à la limite) As, c'est à dire tropical sec (à étés secs). On retrouve aussi ce climat As à Hawaii notamment. Ainsi, je me suis documenté sur la végétation présente en climat tropical sec en général, dont celle présente dans ces zones côtières sèches (mais non-arides) de Hawaii. Il apparaît que la physionomie et la phénologie de la végétation de ces contrées à climat tropical sec présentent très peu de différences marquantes entre celle du climat As de Hawaii et celle des climats Aw (tropical sec à "hiver" sec). On y trouve une végétation évidemment xérophile, mais décidue (et semi-sempervirente dans les zones les plus humides). C'est à dire que durant la saison sèche, les arbres perdent leur feuilles afin d'éviter de perdre trop d'eau par évapo-transpiration. Dès les premières pluies de la saison humide (début de l'été en Aw, et début de "l'hiver" à Hawaii), les arbres reverdissent rapidement. Mais dans les zones côtières des Canaries présentant elles aussi un climat As selon Köppen, la végétation est en fait complètement différente, autant du point de vue de sa nature que de sa phénologie. En effet, les forêts sèches de ces îles ne sont pas du tout décidues : elles ne perdent pas leurs feuilles durant la saison sèche d'été. Ce sont "simplement" des arbres sclérophylles. En d'autres termes, ils conservent leur feuillage durant la saison sèche (l'été) et reprennent leur métabolisme dès les premières pluies automnales, jusqu'au printemps suivant. En fait, la phénologie y est la même que celle de la végétation méditerranéenne. Cette différence est absolument fondamentale. Alors pourquoi une telle différence de fonctionnement, alors que le climat y est prétendument le même ? J'ai alors échafaudé une hypothèse, qui m'a par la suite été confirmée par une botaniste : si les arbres des forêts sèches (méditerranéennes et celles des Canaries) ne perdent par leurs feuilles en été (durant la saison sèche), cela est très probablement dû au fait qu'ils n'ont pas assez d'énergie en hiver pour leur faire atteindre une taille suffisante au printemps suivant. La pousse des feuilles demande beaucoup d'énergie (chaleur, eau, lumière). Or, en climat méditerranéen, et même en climat As des Canaries, l'énergie est insuffisante en automne et en hiver. Alors qu'à Hawaii, les feuilles tombées lors de la saison sèche et chaude peuvent repousser lors de la saison des pluies moins chaude. Et cela leur est possible, car la chaleur durant "l'hiver hawaiien" est suffisante. J'ai donc pu, par la suite, déterminer approximativement la quantité de chaleur minimale nécessaire pour que les feuilles aient la possibilité de repousser en saison "froide" et pluvieuse, après la sécheresse. C'est là qu'intervient le "fameux" seuil des 22°c. Ainsi, pour que la repousse ait lieu, il faut que le mois le moins chaud soit obligatoirement ≥ 22°C si la saison sèche correspond à la saison chaude, et il faut bien entendu que la saison des pluies soit écologiquement humide (Ihh > 0, ou P > 2T durant les 3 mois) et qu'il n'y ait pas d'aridité (IhA > -45). Et c'est précisément cela, à mon avis, qui détermine un seuil du domaine tropical. Or ce n'est pas le cas aux Canaries, car la chaleur "hivernale" n'y est pas suffisante (18°c au lieu des 22°c nécessaires), alors qu'elle l'est à Hawaii (Tm du mois le moins chaud : 23°c). Par conséquent, le climat (celui classifié As par Köppen) des Canaries n'est en aucun cas tropical, nulle part. Il est en fait tempéré océanique subtropical xérique (comme sur la côte sud de Madère).
  13. 20 cm pile sont tombés hier ! Je ne m'attendais pas à autant. L'air arctique arrive.
  14. Oui c'est exactement la même problème que pour Pinus Sylvestris (Scots Pine) qui est menacé en Ecosse par d'autres conifères implantés dans les années 60 et 70.
  15. -35,1 °C ce matin. Première fois depuis des lustres qu'un mois est thermiquement déficitaire ! 😄 Hier soir, Vénus avait rendez-vous avec la Lune.
  16. Effectivement. Pas de publications associées. Je ne force personne. Mais, comme tu dis, oui, c'est beaucoup, beaucoup (!!) de travail, que j'ai essayé de faire le plus sérieusement possible, et sans aucun « biais » de perception (je ne me suis pas dit « je veux que ce soin soit médit, et je ne veux pas que celui-là le soit ». Je trouve que ces indices « fonctionnent » très bien. Masi encore une fois, libre à vous d'y souscrire ou pas. Je les ai créés et vous les donne ici par pure passion de la climatologie. Sinon, oui, il y a bien une (petite) influence méditerranéenne à Embrun, mais ça n'est vraiment pas suffisant à mon avis pour qualifier son climat de « subméditerranéen ». Encore une fois, il faudrait voir à quoi correspond exactement « supra-médit », et là, peut-être que ça passe.
  17. Voici quelques valeurs des indices hydriques estival et annuel pour quelques localités : Orange : Ihe = -15 ; IhA = -1 Montélimar : Ihe = -3 ; IhA = +30 (Montélimar n'est pas encore en climat méditerranéen) Manosque : Ihe = -10 ; IhA = +2 Saint-Auban : Ihe = -6 ; IhA = +18 (tout près de la limite du climat méditerranéen) Sisteron : Ihe = -4 ; IhA = +35 (subméditerranéen ou supramédit) Embrun : Ihe = +7 ; IhA = +37
  18. Je crois personnellement que si, ça peut être intéressant et pertinent de mentionner « à influence montagnarde ». Tu as raison de préciser que l'influence montagnarde peut prendre plusieurs formes. Souvent (mais pas toujours, comme c'est plutôt le cas pour Embrun qui est un peu en situation d'abri), l'influence montagnarde exacerbe un peu les précipitations. Mais surtout, l'influence montagnarde accroît assez substantiellement les précipitations neigeuses. Sinon, je n'ai jamais dit que le léger creux estival était une marque de continentalité ! Non, ce creux estival résulte de la proximité en été de la grande cellule anticyclonique des Açores qui, par ailleurs, entraîne généralement un flux de nord-ouest générant par la même occasion une subsidence en passant par-dessus les Alpes du Sud. Mais ce n'est pas une influence méditerranéenne, c'est beaucoup plus large que ça. L'influence méditerranéenne à Gap se fait sentir en automne, par l'accroissement des lames précipitations résultant en partie de l'irruption ou du débordement occasionnel de quelques épisodes cévenols. Sinon, l'influence continentale est surtout présente en hiver (creux pluviométrique hivernal caractéristique) et au printemps (résurgence de la convection thermique engendrant un accroissement progressif des précipitations). Maintenant, s'agissant du qualificatif « supra-méditerranéen » (ou « subméditerranéen »). Selon moi, un climat peut se voir attribuer le qualificatif méditerranéen si les sept conditions suivantes sont remplies : - la Tm de juillet doit être ≥ 22°C. - La Tnm de janvier doit être ≥ 0°C - présence d'une sécheresse écologique estivale (j'ai développé pour cela un indice , dit « indice hydrique estival » (Ihe) à partir des valeurs moyennes de températures, précipitations, nombre de jours de précipitations, point de rosée, latitude, ensoleillement, vitesse moyenne du vent, etc.), telle que Ihe < 0. - le niveau d'aridité global déterminé par l'indice hydrique annuel ( « IhA » : prise en compte des paramètres annuels), tel que -45 < IhA < 25. C'est à dire que le niveau d'aridité doit être compris entre la limite de la semi-aridité et celle des climats sub-humides) - l'amplitude thermique annuelle doit être généralement comprise entre 12 et 20°C (l'indice de continentalité absolue - ICA - est généralement ≤ 1,00 (le climat méditerranéen étant, dans 95 % des cas, un climat de type plutôt (ou franchement) maritime). Dans de rares cas, la teneur continentale y est très légèrement prépondérante, portant l'ICA jusqu'à 1,05 ou 1,06 très localement. - l'ensoleillement estival (juin à août inclus) doit être > 800 heures - la durée avec Tm > 14°C doit être au moins de 5 mois et demi. Alors, pour Embrun (en rouge, les critères qui excluent du « méditerranéen ») : Tm juillet = 20,6 °C Tnm janvier = -2,4 °C Ihe = +6,7 IhA = 37,1 Amplitude thermique annuelle : 18,2 °C ( ICA = 1,00 ) Ensoleillement estival : 825 h Durée avec Tm > 14°C : 4 mois et 10 jours Ainsi, 5 critères sur 7 ne s'appliquent pas => le climat d'Embrun n'est évidemment pas méditerranéen. Et il aurait fallu un maximum de 2 critères pour que le climat soit considéré comme « subméditerranéen ». Après, peut-être que le qualificatif « supra-méditerranéen » pourrait y être appliqué, je ne sais pas...
  19. Oui je sais bien. Mais cela ne peut pas faire l'objet d'une appellation ou d'un qualificatif dans la dénomination climatique. En tout cas, je n'en trouve pas, à part peut-être rajouter « d'abri » après « semi-continental ».
  20. Si je prends par exemple Embrun (qui porte très mal son nom, les embruns océaniques étant très peu probables... 😄) et que je le compare au climat parisien... Dans les deux cas, on est dans le grand domaine climatique « tempéré ». Jusque là, pas de souci ! lol Dans les deux cas, on est en climat tempéré non xérique, plus exactement sub-humide. Pour les deux, l'été est « moyen » : durée entre 4 mois et 5 mois et demi avec Tm > 14 °C Cela dit, il faut maintenant voir ce qui les différentie : la continentalité est pas mal plus marquée à Embrun (ICA d'environ 1 contre environ 0,75 ou 0,80 à Paris : limite semi-continental contre océanique modéré) Et surtout, l'influence montagnarde ne peut pas être écartée, elle-même étant responsable des 45 cm de neige (calcul de ma part) tombant durant 33 jours. Donc Paris : tempéré océanique modéré subhumide à été moyen Embrun : tempéré semi-continental subhumide à été moyen et à influence montagnarde.
  21. Et moi, la question que tu m'as posée dans le sujet sur les différences entre climats subarctique et subalpin m'a fait atterrir ici, et me permet de te répondre à cette question que tu m'avais posée il y a un an et trois mois... mieux vaut tard que jamais comme on dit ! 😄 Donc oui, je pense que ton intuition était la bonne : le creux estival relatif est effectivement dû à l'influence assez marquée de la cellule anticyclonique des Açores de même qu'à la subsidence se produisant près de la Méditerranée, cet effet ayant pour conséquence d'accroître l'assèchement de la masse d'air. Mais il faut comprendre que tout ceci n'est pas dû à une « influence » méditerranéenne. Quant au maximum automnal, celui-ci est en revanche le résultat direct de l'influence méditerranéenne (« épisodes cévenols »). Le creux relatif d'hiver résulte bien de l'influence continentale, de même que le maximum printanier relatif (convection thermique).
  22. Je ne suis absolument pas d'accord. Après, oui, effectivement, les catégories ne sont sans doute pas « nettes », évidemment. Mais bien sûr qu'une classification climatique est faisable, et même nécessaire ! Les deux font partie du grand domaine climatique tempéré, oui. Et c'est logique... C'est logique, car ces deux climats permettent l'existence de forêts (et des forêts non tropicales) ; ces deux climats présentent une alternance « saison hivernale » de soleil bas et « saison estivale » de soleil haut. Mais personne ne dit que ces deux climats sont identiques ! L'amplitude climatique est très forte au sein d'un même domaine. Mais il y a une « trame » commune. Même si elle ne te saute pas aux yeux.
  23. Probablement parce que ces emplacements-là ne sont peut-être pas encore tout à fait aussi « chauds et secs » que ceux qui correspondent à la limite du pin sylvestre.
  24. Oui, notamment pour les pins sylvestres comme on vient de le voir.
  25. Je constate effectivement que cette limite dont tu parles coïncide avec l'indice IhA qui me donnait une valeur de 28 pour Château-Arnoux. C'est à dire qu'on est là à la transition entre un climat subxérique (et donc méditerranéen, plus en aval), et sub-humide en amont. Sauf qu'en amont de Château-Arnoux (ou de Sisteron), je ne dirais (pas du tout !) qu'on entre en climat montagnard (ou « climat de l'étage montagnard »), mais plutôt dans le climat dit « supra-méditerranéen ». Dans la région, il faut monter pas mal plus haut encore pour entrer dans l'étage montagnard. Typiquement, je crois que la limite est à 5 mois avec Tm > 10 °C (faudrait que je vérifie).
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